Sureaux

Cet après-midi vers 14 h, lorsque j'ai pris le chemin communal (une seule voie) qui mène vers mon terrain, ma voiture s'est arrêtée toute seule devant ce charmant troupeau : ils sont 13 petits et la mère.

A droite il y a un champ en friche, à gauche un champ d'avoine. Après une hésitation, la mère s'est envolée vers le champ d'avoine. Elle espérait sans doute que la troupe allait suivre. Echec. Elle est donc revenue et a refait la tentative. Cette fois les 2/3 des petits ont suivi en voletant. Il en restait 4 ou 5, sans doute incapables de voler et bloqués par l'herbe plus haute qu'eux. J'ai parcouru plus de 100 m au pas. Même pas au pas, les petites pattes n'avançaient pas très vite. Ils ont fini par se tasser sur la gauche du chemin et je suis passée en mordant sur l'herbe à droite.
La photo a été prise à travers le parebrise pas très propre car j'étais suivie par une voiture, ce qui m'a aussi empêchée de m'arrêter pour étudier la suite.
Je tente un gros plan de la mère pour ceux qui s'y connaissent en oiseaux.

Extraire le jus d'1 kg de baies avec l'extracteur (note du 22 mars 2007),
ou bien en faisant éclater les baies dans un peu d'eau sur le feu et en filtrant,
ou bien en utilisant du jus de baies du commerce.
Mettez le jus avec du sucre dans une casserole à fond épais : 1 kg de sucre pour 1 l de jus.
Amenez à frémissement en mélangeant à la spatule. La préparation doit devenir épaisse mais sans brunir.
Etalez la préparation sur une feuille de papier sulfurisé légèrement huilée et laissez sécher 2 jours.
Coupez la pâte en petits carrés et roulez chaque carré dans du sucre.
A conserver dans une boîte hermétique.

Le sureau des Canaries n'apporte sur le plan décoratif rien de plus que le sureau noir, son aspect est le même. C'est un sureau pour collectionneur.
Mais l'avoir dans son jardin c'est peut-être lui donner une chance de ne pas totalement disparaître de la surface de la Terre.
Au Royaume Uni il existe des réseaux de jardins privés qui hébergent une espèce botanique en danger. Les jardins botaniques ne seront jamais assez nombreux pour sauver à eux seuls tout ce que nous allons perdre comme espèces végétales.
Ces plantes rares et en danger peuvent être multipliées et distribuées par des pépiniéristes. C'est ce qui s'est fait récemment, et avec beaucoup de publicité, pour le pin de Wollemi, Wollemia nobilis, ou le palmier de Hawaï, Brighamia insignis. Une partie des recettes de ces ventes doit servir à protéger l'espèce dans la nature.
Pour Sambucus palmensis, il existe à ma connaissance en France au moins deux pépiniéristes qui le propagent, Le Clos du Coudray et Le Jardin de Rochevieille.

Pour compléter les connaissances sur ses besoins, je crois avoir compris que la forêt dans laquelle il vit sur ses îles natales est une forêt sèche, contrairement à la forêt de l'île de Madeire, une forêt humide où vit un autre sureau également en danger d'extinction.
Cela expliquerait qu'il tolère parfaitement le sable de Veneux si mal supporté par la plupart des autres sureaux et se développe moins bien dans le sol de Trifouilly qui retient mieux l'eau.

Là encore, je ne peux que relater mes expériences.
Lorsque j'ai acheté mes deux premiers specimens, n'étant pas certaine de leur résistance au froid, je les ai mis dans deux très grands pots pour pouvoir les rentrer en cas de gel. Au printemps ils n'avaient pas souffert du froid mais commençaient à se porter mal. Ils ne supportaient pas de rester en pot. Je n'avais alors que le terrain de Veneux, pur sable. Je les y ai plantés en urgence avec de la bonne terre. Pour l'un d'eux c'était trop tard, il est mort. L'autre a grandi très vite, il mesurait 2 m au moins à la fin de la saison. Depuis il a subi plusieurs hivers sans protection, avec des gels jusqu'à - 9°C. Il n'a pas du tout souffert de ces gels, ce qui est étonnant car il garde son feuillage en hiver et celui-ci n'était même pas transformé en salade cuite.
Par la suite j'ai acheté un autre S. palmensis. Je l'ai planté à Trifouilly, en même temps qu'une bouture du premier. Ils sont en bonne santé mais ne grandissent pas. Pourquoi ? Sol trop lourd, trop calcaire ?

Il me paraît assez sombre.
Ce sureau est endémique et rare dans les forêts de la zone des nuages, la laurisilva, sur les îles Gran Canaria, La Palma, La Gomera, Tenerife.
On ne connaît que 16 populations de ce sureau avec pour chaque groupe entre 5 et 79 exemplaires. Sur la Grande Canarie il n'y aurait plus que deux exemplaires !
Ses capacités de régénération sont faibles et il est menacé par le feu, le pâturage, les touristes, les routes et les pistes, les cultures en particulier de plantes exotiques, et l'exploitation médicinale de son écorce.
En grand danger d'extinction le sureau canarien est inscrit par la CEE sur la liste des espèces menacées et également à l'annexe 2, espèce dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation.

On ne les voit pas nettement, j'essaie de plus près

Les fruits des Viburnum commencent à prendre des couleurs, cela va plaire aux oiseaux

Toutes les fleurs de 'Adams' ont été fécondées, à la fin de l'été je pourrai enfin goûter ses fruits

Et des raisins 'Italia', cette photo date du 12 juin, ils ont grossi depuis

Et j'ai découvert deux arbres fruitiers, vieux mais en bon état. Ils ne produisaient plus parce qu'ils ne voyaient plus le soleil. L'un est sauvage mais aux prunes délicieuses, un prunier myrobolan, l'autre a sans doute été planté par le précédent propriétaire, un prunier très chargé de prunes encore vertes.

Ces petites pensées ont été plantées cet hiver et n'ont jamais cessé de fleurir depuis

Fleurs sauvages

Acanthes

Hibiscus

Geranium sauvage

Le citron

Citron et piéride

Amaryllis

Hespéride tachetée ?

Je n'arriverai pas à photographier un lapin, ces petites pestes qui dévastent mes plantes sont trop rapides. Donc je me venge sur des plantes et des insectes pas trop rapides :
Migration d'hélicoptères

Fleur très visitée

Cétoine sur S. canadensis

Libellule

Vous vous souvenez de cette chenille très décorée de ma note du 17 juin ? Elle est superbe avec sa coiffure punk, sa robe à pois rouges, ses antennes plumeuses et ses fanfreluches aux pattes et à la queue

Les chenilles, ce n'est pas ma spécialité et je désespérais de trouver son nom. C'est fait : c'est la chenille du papillon L'Etoilée, Orgyia antiqua. Je l'ai trouvée grâce à un site super sympa consacré aux chenilles avec, pour les plus bêtes dans mon genre, un service très rapide de diagnostic par courriel

Les salicaires, Lythrum salicaria, commencent à fleurir

Une nouvelle, non encore déterminée (pas le temps), émerge au milieu d'un jeune Sambucus canadensis

Minuscule papillon blanc sur une feuille de liseron des haies

Et une libellule, difficile à voir car elle est incolore et transparente

Fruits verts sur Sambucus canadensis 'Adams'. Je crois que cette année je vais pouvoir goûter ses fruits. Il est vrai qu'il a trouvé des partenaires, faiblement fleuris mais c'est mieux que rien.

Voici un tout jeune canadensis très proche de Adams

Sambucus tigranii à Veneux. Les deux tigranii de Veneux, contrairement à celui de Trifouilly, ont gardé pour l'instant tous leurs fruits. Les fruits verts sont ceux du pyracantha

Floraison et fructification ressemblent beaucoup à celles de S. nigra, aussi bien pour les dates que pour l'aspect, et aussi pour le goût des fruits.
Les années précédentes il a fleuri en mai comme nigra. Cette année sans hiver il a eu, comme nigra, une floraison précoce et étalée de fin mars à fin juin.
Je n'ai pu photographier de plus près la floraison du plus vieux, elle se produit à 3 m de hauteur. Pour les fruits, ce sera plus facile, ils vont pendre.

Fleurs d'un jeune palmensis

Fruits verts en juin du corymbe le plus précoce (il y a encore un corymbe partiellement fleuri)

Voici York, dégagé et redressé, il respire enfin.

Sa floraison commence. Les fils sont des fils électriques, à environ 3m, qui longent mon terrain.