10/08/2012
Cicerbita bourgaei
14:34 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
Epipactis helleborine
Il pousse une orchidée sur mon terrain de Romilly. Je l'ai découverte en juillet 2008 et elle a formé ses fruits à la fin de l'été. Elle avait surgi au milieu de la large allée d'entrée et tout l'été j'avais laissé la voiture près du portail.
Elle n'est pas reparue l'année suivante. Je l'ai revue en 2010, 2011 et cette année mais chaque fois à un emplacement différent. Elle se ressème donc bien mais ne survit pas alors qu'elle est vivace.
Cette année elle est encore sur le chemin de la voiture, à un endroit plus à l'ombre, et je dois faire un petit slalom pour l'éviter.
J'ai envie de vous montrer encore une fois ses fleurs.
05:32 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
09/08/2012
La decticelle cendrée
La decticelle est une toute petite sauterelle. Elle est facile à reconnaître : elle a de longues antennes de sauterelle, des fémurs postérieurs larges et puissants pour bien sauter, et elle n'a pas d'ailes. Celle que je vais vous montrer est sans doute la decticelle cendrée, Pholidoptera griseoaptera.
Le 10 mai, c'est l'époque des immatures et j'avais photographié une très jeune decticelle mâle de moins d'1cm couverte de pollen. On ne voyait pas la moindre trace d'ailes et les limites du pronotum étaient difficiles à voir.
Aujourd'hui, l'été est l'époque des adultes, j'ai rencontré encore un mâle. Il était sur la ronce bleue, les decticelles adorent les ronces. Il mesure un peu plus d'1cm et il a perdu la patte postérieure gauche. Il n'a pas d'ailes mais on voit bien les élytres très courts. Chez la femelle il n'y a pas d'élytres visibles, les élytres vestigiaux sont cachés sous le pronotum.
20:11 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (3)
08/08/2012
Dahlia merckii
Si vous avez un jardin un peu sauvage, un jardin proche de la nature, les dahlias avec leurs grosses fleurs d'aspect artificiel ne vous semblent pas convenir.
Mais il y a les dahlias bien plus gracieux à fleurs simples comme la série des Bishop.
Il y a encore plus proche de la nature, des dahlias botaniques comme Dahlia merckii. Il a un beau feuillage découpé très sain (il dispose de propriétés antifungiques qui sont actuellement étudiées). Ce feuillage reste près du sol et il en émerge de longues tiges qui portent à 1m de gracieuses fleurs roses.
Son plus : il est plein d'oiseaux qui semblent attendre que les fleurs fanent pour picorer les graines :
Plusieurs sites anglais le déclarent très rustique. Je le vois déjà au pied de Dahlia arborea, le géant. Il fleurit dès l'année du semis puisque beaucoup le cultivent en annuel.
21:50 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
Sambucus peruviana
Ce n'est pas un sureau que je vous conseillerai pour votre jardin d'agrément. Il demande beaucoup trop de soins parce que notre climat ne lui convient pas du tout. Ce n'est pas l'hiver qui le gêne le plus mais l'été. Il a un tel besoin d'humidité qu'il ne survivrait pas sans soins intensifs même dans nos régions les plus humides. D'ailleurs, vous ne pourriez pas le trouver dans le commerce, même pas en graines, même pas à l'étranger.
Sambucus peruviana vit au Pérou et un peu les pays limitrophes comme son nom l'indique. C'est un sureau tropical mais de forêt tropicale humide, la rainforest. Il a besoin d'eau en permanence et pas seulement au niveau du sol qui doit malgré tout être drainant. Il a l'habitude d'avoir aussi son feuillage dans l'eau, dans la brume des nuages. C'est ce que j'ai mis du temps à bien comprendre.
Sambucus peruviana est un sureau tétraploïde, le seul, il a 72 chromosomes (36 pour nigra). J'ai obtenu des graines à partir de fruits séchés vendus comme friandises. Il y avait 5 à 9 noyaux par fruit, le plus souvent 7. Les autres sureaux ont le plus souvent 3 et au maximum 5 noyaux par fruit. C'était pour moi la preuve qu'il s'agissait bien de ce sureau tétraploïde. Je n'ai obtenu qu'une seule germination. Le 1 avril 2008 :
Il a mis beaucoup de temps à se développer et le 13 mars 2010 il était encore en pot :
Je l'ai mis en pleine terre le 3 juin 2010 :
Je l'ai arrosé tout l'été, 2 fois par semaine comme toutes mes plantes sensibles à la sécheresse. Et j'ai failli le perdre.
Heureusement il est reparti du pied à la fin de l'hiver. Le 16 février 2011 :
Le 28 mars 2011 :
Je croyais avoir bien compris la leçon, je l'ai arrosé tous les jours. Ce n'était pas suffisant. Le 9 juillet il ne restait qu'une seule touffe de feuilles au sommet, toutes les autres étaient sèches et pendaient :
A partir de là, je l'ai non seulement arrosé mais aussi douché tous les jours. Ses tiges ne sont pas mortes et en décembre des bourgeons démarraient. Le 20 décembre :
Maintenant je l'arrose et je le douche tous les jours. Aujourd'hui il est beau. Le 8 août, recto et verso :
Il est toujours en pleine terre. Les nombreux pots autour sont des très jeunes sureaux d'autres espèces qui profitent de l'arrosage.
Sambucus peruviana a de grandes feuilles. En voici une sur format A4 :
C'est loin d'être la plus grande. Je vous la montre ainsi parce que je l'ai malencontreusement fait tomber. La plus grande la voici, elle mesure 60cm. Les taches blanches ne sont que des fientes d'oiseau.
Pour l'hiver il n'a eu comme protection qu'un épais paillis et un voile d'hivernage quand du gel était annoncé, aussitôt enlevé ensuite pour qu'il profite au mieux de la pluie. Je vais devoir lui trouver, ou lui faire moi-même une petite serre facile à poser et à enlever parce qu'il a maintenant des feuilles qui risquent de mal supporter le poids du voile, surtout s'il est couvert de neige.
13:53 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (8)
07/08/2012
Eiffel
Analyse de mes erreurs.
Sambucus nigra 'Eiffel 01' ou 'Eiffel Black' ou le plus souvent 'Black Tower' chez les anglais est une création très récente des Seiont Nurseries, dans la lignée des 'Black Beauty' et 'Black Lace'. Il a été présenté et primé au National Plant Show en 2010. C'est vraiment une nouveauté : un sureau à port colonnaire et feuillage bronze avec une floraison rose devenant blanche.
J'ai acquis 3 jeunes plantes au printemps 2010. Ils étaient très petits, trop petits sans doute pour être plantés en pleine terre. J'ai pourtant fait cette erreur. Voici la plantation le 28 mai 2010, une plante encore en pot et une autre déjà plantée :
Je l'avais cerné de grillage en profondeur pour le protéger des campagnols et j'avais semé du Ferramol contre les limaces. Je n'avais jamais vu de sureaux attaqués par les limaces mais je me rendais compte que le feuillage de ces trop jeunes plantes était très près du sol.
Malgré mes précautions ils ont été dévorés. Le 15 juin l'un d'eux avait disparu, les deux autres étaient en piteux état :
Feuilles rongées :
J'ai augmenté la protection :
Le 1 août ils avaient refait quelques feuilles :
Mais au printemps suivant il n'y avait plus grand chose en surface. J'ai tenté d'en racheter chez mon fournisseur. Je vais sans cesse sur le site. Il est toujours référencé mais n'est plus jamais en vente. Il me faudrait tenter de l'acheter aux anglais mais chez des pépiniéristes dont je n'ai pas l'habitude et l'expédition en France n'est pas évidente.
Désespérée, j'ai récupéré au printemps 2011 deux petits tas de racines et je les ai mis en pot. Les pots sont placés sur une table, loin des prédateurs. Voici le résultat aujourd'hui :
C'est le succès, ils sont sauvés. Ils ont même un petit tronc. Ce sureau a une croissance lente et n'atteindra 2m qu'en 10 à 20 ans sans doute. Mais il fleurira très tôt.
Les racines commencent à apparaître au fond du pot. Je ne ferai pas de nouveau l'erreur de les laisser se débrouiller seuls trop tôt en pleine terre. Ils vont être mis dans des pots plus grands et à l'abri sur la table pour encore une année.
22:40 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Clerodendrum trichotomum, suite
Ceci est une réponse aux remarques d'Antoine sur la note précédente.
J'ai donné l'étiquette du Jardin des Plantes et je n'aurais pas osé faire seule des remarques sur cette identification. Je crois, moi aussi, qu'il s'agit de l'espèce type parce que la variété fargesii n'a pas des calices aussi rouges. La variété fargesii, moins décorative, est proposée pour sa plus grande rusticité mais ce n'est pas nécessaire chez nous.
Ce qui est également remarquable sur cet arbuste, c'est sa date de floraison. Personne ne le donne en fleurs avant août. L'an dernier je l'avais photographié plus tôt et le 2 juillet 2011 il était déjà aussi fleuri :
J'en profite pour montrer la suite. Jeune fruit le 15 juillet 2011 :
Et le 26 septembre :
Toutes ces photos sont prises sur le même arbuste au Jardin des Plantes de Paris.
Voici maintenant un autre arbuste photographié le 11 septembre 2010 dans les Jardins du Grand Courtoiseau. Il correspond davantage à la description de la variété fargesii :
06:36 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
06/08/2012
Clerodendrum trichotomum
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05/08/2012
Un beau jardin jaune
12:06 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
04/08/2012
Les petites bêtes de Romilly
Aujourd'hui encore je ne suis restée qu'une heure à Romilly, le temps d'arroser quelques plantes précieuses et en danger. Les moustiques sont toujours féroces.
J'ai pourtant eu le temps de rencontrer quelques bestioles.
Devant le portail, près de la flaque due aux engins, cette très petite grenouille verte :
Elle est très petite sans doute parce qu'elle est très jeune. Pourtant elle parait différente de celle-ci :
et encore plus de la très grosse complètement verte :
La coccinelle ne s'intéresse pas qu'aux pucerons :
Une mignonne mouche-scorpion mâle :
Le temps est désastreux pour les limaces. Celle-ci n'a pas craint de prendre des risques pour trouver une minuscule goutte d'eau au fond du pluviomètre :
Une drôle de petite boule gris clair sur une feuille du Butia capitata. On croirait une cendre de cigarette. Mais une cendre de cigarette, ça ne tombe pas du ciel. J'écarquille des yeux. Un cloporte ? Je n'en ai jamais vu d'un gris aussi clair, presque blanc. Je le retourne pour vérifier. C'est bien un cloporte, peut-être un Armadillidium, les femelles très jeunes peuvent être très claires. Sans danger pour le Butia.
Un autre :
23:09 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Lysimachia clethroides
21:17 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3)
03/08/2012
Lysimachia ciliata
Pour cette lysimaque je n'ai à vous offrir que des photos de la forme pourpre, 'Firecracker', que j'ai plantée à Romilly.
Fin mai on voit bien son beau feuillage rouge. Sur la première photo c'est une touffe en plein soleil. Celle de la deuxième photo est d'un rouge à peine moins intense. C'est parce qu'elle est déjà ombragée par les eupatoires qui atteignent 1m. Le sud est sur la gauche de la photo. Vous verrez qu'ensuite, parce que les eupatoires vont approcher 2m, ses feuilles seront plutôt bronze. L'intensité de la couleur est liée à l'ensoleillement.
En juillet 2011 c'est une petite touffe :
En juillet 2012 la touffe a bien grossi :
Les fleurs penchent vers le sol mais ce n'est pas grave, elles sont aussi jaunes à l'endroit qu'à l'envers. Pour voir le "bon" côté, j'ai renversé une tige :
19:53 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
Lysimachia punctata
La forme à feuilles vertes de la lysimaque ponctuée à Paris le 23 juin :
Bien que cela ne soit pas indiqué sur l'étiquette, je pense que c'est un cultivar parce que les grappes de fleurs sont inhabituellement larges et denses. Ou bien est-ce dû au mode de culture, pincement ?
La forme à feuillage panaché, Lysimachia punctata variegata ou 'Alexander' commence à fleurir à Romilly le 5 juin (première photo) et va continuer jusqu'au début août.
10:27 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
Les lysimaques
Je voudrais maintenant parler des lysimaques, de bien jolies fleurs, le plus souvent jaunes mais pas toujours, des fleurs de plein été, lorsque beaucoup de vivaces et de rosiers s'assoupissent sous la chaleur.
J'ai plusieurs espèces de lysimaques. Je vais parler d'abord de celles que je n'ai pas plantées, de belles sauvageonnes chez elles sur le terrain de Romilly. L'une est la plus grande des lysimaques, l'autre la plus petite, même minuscule mais ravissante.
Lysimachia vulgaris, la grande lysimaque aime l'humidité et le plein soleil. Elle peut devenir envahissante si elle se plait mais c'est le genre d'envahissement que j'apprécie. Il est plus facile de supprimer les excédents que d'essayer de faire survivre une plante qui n'en a aucune envie. Elle est apparue lorsque j'ai éliminé les orties d'un fossé le long du grillage de clôture en plein soleil.
Le 5 juillet :
Le 11 juillet :
Le 29 juillet :
Le 17 septembre :
Le 30 septembre :
Voyons les fleurs de plus près :
Lysimachia nummularia rampe au sol. Tiges et feuilles y sont plaquées. Lorsque la végétation est très basse on voit les fleurs d'un jaune lumineux :
On ne voit ses feuilles que lorsque la plante occupe seule le sol :
Elle gagne du terrain, surtout dans les zones de végétation basse. Elle occupe de plus en plus de cuvettes de plantation. Lorsque je l'aperçois dans une cuvette, j'élimine régulièrement toutes les autres plantes et elle peut former son joli tapis, c'est ravissant et délicat même lorsqu'elle n'est pas fleurie.
02:57 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
02/08/2012
Mentha longifolia
Aussi utile, aussi parfumée, et aussi envahissante (c'est intéressant si on veut en récolter beaucoup), la menthe à longues feuilles ou menthe sylvestre me paraît être la plus décorative :
Elle plait aux insectes :
Elle doit son nom à ses longues feuilles pointues différentes de celles des autres menthes
Pour comparaison, les feuilles et les fleurs de la menthe aquatique en mai à Paris et en Juillet à Romilly :
Mais Mentha aquatica n'a pas d'intérêt décoratif, on la voit à peine. Je crois que je vais ajouter Mentha longifolia qui a les mêmes besoins à Romilly.
12:08 Publié dans légumes, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
01/08/2012
Exuvie
C'était une journée pénible à Romilly aujourd'hui. Je n'y suis restée qu'une heure mais je savais que je ne pourrais tenir longtemps avant même d'y aller. La raison de cette difficulté, c'est la chaleur. Il faisait plus de 30° mais la chaleur ne me gêne pas, bien moins que le froid. Le problème avec ces températures élevées, c'est la prolifération des moustiques.
Cette année le nombre de moustiques est bien plus élevé que les années précédentes. Quand il fait 25°, ils n'attaquent qu'en fin de journée et je peux travailler jusque vers 17h, surtout si je reste au soleil. A 30° ils sont actifs toute la journée et c'est l'enfer. J'ai tout essayé. Rien ne me protège, même pas les produits soi-disant efficaces en zone tropicale. J'espère qu'au moins en septembre il y aura des journées à 20°. Je pourrai alors supporter des vêtements efficaces totalement imperméables.
La cause de cette recrudescence des moustiques, ce n'est pas ma mare ni celle des voisins. Dans les mares les larves de moustique n'ont que le temps de servir de nourriture aux batraciens, dytiques, notonectes et surtout aux voraces larves de libellules. La preuve en est que je n'ai pas de moustiques à Veneux. S'il y a des moustiques, c'est à cause des récipients oubliés qui gardent l'eau de pluie mais surtout à cause de cela :
Ces flaques sont dues au passage d'engins. Des terrains sont exploités pour la production de bois. Ils ont été très actifs cette année et leurs engins ont complètement défoncé le chemin. Le fond des trous est imperméable et l'eau de pluie ne peut partir que par évaporation.
Je savais que ce serait l'enfer mais j'étais obligée d'y aller pour sauver quelques plantes qui n'auraient pas supporté d'avoir soif, en particulier mon précieux Sambucus hookeri. Il a beaucoup souffert du froid intense du mois de février, il a même dû repartir du pied et ne fleurira sans doute pas cette année. Ce serait pour moi une catastrophe s'il mourrait de soif maintenant.
Mon heure de travail n'a donc été que des trajets entre la mare et une dizaine de plantes. Mais j'ai été récompensée : j'ai vu pour la première fois à Romilly une exuvie de libellule :
J'ai basculé la plante pour vérifier que la libellule est bien sortie, on voit le trou par lequel elle s'est échappée :
Il y a des libellules à Romilly mais je ne vois pas les naissances parce que les parois de la mare sont abruptes et je ne peux approcher des plantes de berges. Celle-ci, par chance pour moi, était au bord du petit escalier d'accès. Pour suivre les naissances, j'ai par bonheur les petites mares de Veneux.
22:10 Publié dans odonates | Lien permanent | Commentaires (2)