31/07/2012
Regard d'agrion
23:02 Publié dans odonates | Lien permanent | Commentaires (0)
30/07/2012
Dipsacus fullonum, la cardère
C'est encore une bisannuelle qui se ressème abondamment. Elle est bien sauvage, arrivée toute seule lorsque j'ai nettoyé une zone d'orties.
Je ne la trouve pas vraiment belle mais il faut reconnaître qu'elle est impressionnante avec ses 2 m. Au début c'est une rosette plaquée au sol, ici le 5 février :
La tige florale se développe rapidement au printemps :
Depuis quelques jours elle fleurit :
Je commence à en trouver partout sur le terrain. J'en garde une dizaine de pieds chaque année parce que je ne veux éliminer aucune plante spontanée. Mais aussi parce qu'elle est très utile pour la petite faune.
Ses feuilles caulinaires opposées 2 par 2 sont soudées et forment une cuvette qui garde l'eau de pluie. Cela lui a valu le nom de cabaret des oiseaux :
Elle est consommée par la chenille du sphinx-bourdon.
Ses fleurs attirent les plus beaux papillons : paon du jour, belle dame, vulcain; tabac d'Espagne…
Ses graines sont appréciées des oiseaux : chardonneret, tarin, linotte, tarier des prés. C'est important car je ne vais pas assez souvent à Romilly pour nourrir les oiseaux en hiver.
Ses tiges creuses desséchées servent de lieu d'hivernage pour de nombreux insectes.
23:55 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (1)
Salvia sclarea
La sauge sclarée est pour moi une des plus belles sauges. Elle a une belle présence au jardin.
Jusqu'à présent j'ai hésité à la planter parce que c'est une bisannuelle ou une vivace de très courte durée de vie. Je n'ai pas le temps de faire des semis, des repiquages… Mais il semble qu'elle se ressème toute seule. Je vais sans doute l'essayer. Elle a la réputation d'attirer l'abeille charpentière, cette magnifique abeille de grande taille que j'ai vue plusieurs fois à Marnay à 13km. J'aimerais bien la voir chez moi.
21:59 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
Le lys, les escargots et les criocères
Toutes les photos concernent le même lis. Le voici en 2010 puis 2011 :
Le 16 juillet 2012 il était moins beau, il y avait des trous dans les feuilles et un bourgeon floral. Je n'ai trouvé comme explication que des escargots, plus abondants que sur d'autres plantes:
Mais j'avais un doute. Il y a des escargots sur beaucoup de plantes et ils font très peu de dégâts, même le plus souvent rien n'est visible.
Le 29 juillet les feuilles sont sévèrement trouées, il n'a que 3 fleurs, une à moitié mangée et les deux autres un peu dévorées sur les bords et enfin les vestiges d'une quatrième, décolorée, trouée, couvertes de choses immondes.
Les escargots sont toujours là
Je sais maintenant que les escargots n'y sont pour rien. J'ai trouvé les coupables. Le premier s'est laissé tomber au sol quand il m'a vue, les deux autres se sont cachés sous la feuille. Ces petits bijoux rouge vif ce sont des Crioceris lilii.
Les excréments dont les larves se recouvrent commencent à apparaître :
Je vais essayer le marc de café et les copeaux de conifères au pied, la plantation d'une armoise à côté.
02:08 Publié dans Animaux, Plantes | Lien permanent | Commentaires (5)
29/07/2012
Ligustrum lucidum, le troène du Japon
Le 21 juillet la floraison du troène du Japon était encore plus époustouflante que ce que j'avais photographié l'an dernier. C'est une grosse boule de fleurs qui font disparaître le feuillage.
Le succès des fleurs auprès des butineurs est aussi intense que l'enthousiasme des oiseaux pour les fruits.
02:58 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
28/07/2012
La sauterelle sur l'ordinateur
Alors que je rédigeais la note sur la sauterelle verte, un petit fantôme de sauterelle verte est apparu sur l'ordinateur. Je dis fantôme parce que cette petite femelle était très pâle. Je l'ai reconnue à sa forme, elle paraissait toute blanche sous l'éclairage de bureau.
Elle a grimpé le long d'un fil jusqu'à la prise de téléphone et ne l'a plus quittée.
Elle allait et venait sur la prise. J'avais l'impression qu'elle me regardait. J'ai même pensé qu'elle faisait tout pour se faire remarquer, qu'elle me demandait de la sortir de cette situation impossible. Comment était-elle arrivée sur la mezzanine ? Sa pâleur était-elle due à une trop longue présence dans la maison ?
J'ai pris ma boîte d'allumettes magique qui me sert à mettre dehors les insectes égarés dans la maison. Elle était très calme. J'ai ouvert la boîte sur une table pour l'admirer encore un peu. Elle ne bougeait pas puis, sans doute parce qu'elle trouvait que ça durait trop longtemps, elle est sortie de la boîte, a parcouru la table, de plus en plus agitée.
Je l'ai remise dans la boîte et l'ai mise dehors sur des plantes. Elle y sera beaucoup mieux pour reprendre des couleurs, terminer sa croissance, trouver un petit mari et faire beaucoup d'enfants.
Ses pattes sont jaunes. Cela n'est pas en rapport avec sa pâleur. Il existe des individus à pattes jaunes.
11:27 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1)
Tettigonia viridissima, la sauterelle verte
Sur le terrain de Romilly il y a des sauterelles de différentes couleurs et de différentes tailles et des criquets. Tout ce petit monde anime le terrain en sautillant. Les sauterelles ont de très longues antennes fines, les criquets des antennes courtes. C'est ce qui permet de les distinguer le plus facilement quand on n'est pas un grand spécialiste.
Il y a des sauterelles vertes de toutes tailles. En fait, c'est toujours la même espèce, Tettigonia viridissima, à différents stades de développement. Je vois plus souvent des sujets immatures, sans doute parce qu'ils fuient moins vite. Mais, à part la taille et les ailes rudimentaires ou encore trop courtes, ils ressemblent beaucoup aux adultes avec des organes sexuels déjà très développés.
Les adultes ont les ailes plus longues que l'abdomen :
Les autres photos montrent des sujets plus jeunes aux ailes trop courtes et qui vont subir encore quelques mues.
Cette sauterelle est parfois appelée sabre à cause de la taille et de la forme de l'oviscapte ou tarière de la femelle. Très jeune femelle aux ailes encore rudimentaires :
Tarière et cerques :
Un tout petit mâle :
Cerques et styles :
Pattes :
Drôle de boule noire : l'anus est juste au-dessus des cerques, je crois bien que c'est une crotte :
Un adorable bébé femelle qui fait des acrobaties :
Mais mon aventure avec les sauterelles vertes continue. A suivre donc pour la surprise de ma soirée.
01:23 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
27/07/2012
Marguerites
Pour continuer l'exploration de mes belles sauvageonnes de Romilly, nous allons voir les marguerites.
D'abord une belle touffe à Paris :
Mes touffes ne sont pas encore aussi denses parce que je les laisse se développer où elles veulent sans chercher à les rassembler et que je les ai dégagées depuis peu. Mais je fais très attention à les respecter et j'espère une telle densité pour l'an prochain.
Elles aiment se réfugier entre les grandes touffes d'eupatoires fleuries plus tard
ou au pied d'arbustes comme ici un jeune noisetier pourpre de semis spontané :
Elles plaisent beaucoup aux butineurs :
12:51 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
Ruscus hypoglossum, un autre fragon
Le fragon petit houx, Ruscus aculeatus, envahit la forêt de Fontainebleau et mon jardin de Veneux à partir de celui du voisin.
J'en ai découvert un autre à Marnay. Il a de plus grandes feuilles et son contact est plus doux. C'est Ruscus hypoglossum :
Les deux fragons sont plantés l'un à côté de l'autre, cela permet de les comparer :
01:31 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
26/07/2012
Orion, un Geranium grimpant !
Le Geranium 'Orion' est un géranium particulièrement vigoureux. Je l'avais déjà constaté l'an dernier, un an après sa plantation, alors qu'il s'étalait largement en n'hésitant pas à recouvrir des plantes. Cette année il se permet d'escalader un poirier nashi jusqu'à 1m 10 de hauteur.
Il a un beau feuillage très découpé.
Un autre géranium semble bien décidé à se faire une place dans le jardin de Romilly. Je l'avais découvert l'an dernier à l'entrée du terrain. Je le retrouve dans une autre partie du terrain, sans doute parce qu'en "nettoyant" cette zone je lui ai permis de se montrer. Ce nettoyage est lent, presque plante par plante car je ne veux pas risquer de détruire les beautés naturelles. Ce géranium, je ne l'ai jamais planté. Je pense qu'il s'agit de Geranium nodosum. J'ai vérifié dans Tela Botanica, il est effectivement observé dans l'Aube.
19:10 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
25/07/2012
Cephalaria gigantea
Je vous avais montré sa première floraison l'an dernier. Elle est fidèle au rendez-vous et attire toujours autant d'insectes. Elle donne de la légèreté à l'arrière-plan d'un massif.
Avez-vous remarqué sur la tige de la première photo : encore une cicadelle. Elles sont partout. Mais je n'ai observé aucune souffrance des plantes.
21:21 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3)
Athyrium 'Frizelliae'
C'est une adorable petite chose de 30cm d'aspect fragile qui tente de ressembler à du persil frisé.
Elle fait les mêmes efforts qu'une grande pour se reproduire :
Elle n'a pas un effet époustouflant au jardin. C'est pour moi une curiosité botanique et une plante de collection à admirer et à mettre en valeur dans une jardinière.
13:21 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
23/07/2012
La grande aunée
Un coup de vent l'avait semée dans la cuvette d'un sureau, Sambucus nigra 'Aurea', il y a 2 ans. Elle avait fleuri pour la première fois l'an dernier. Je vous avais alors montré cette puissante vivace de 2m, Inula helenium, ainsi que celle de Paris.
Craignant pour le sureau, je voulais la déplacer mais ses rhizomes sont massifs qu'il m'aurait fallu la sacrifier pour libérer le sureau. Mais elle est belle et même impressionnante pour une vivace. J'ai préféré attendre pour voir si le sureau la supportait. Ils s'entendent à merveille, la hauteur du sureau a doublé. Ils sont accompagnés de salicaires et de marguerites sauvages :
Nouvelle surprise cette année : un groupe de jeunes plantes près d'un autre sureau, Sambucus miqueliana. Cette aunée aime les sureaux :
Et voici celle du Jardin Botanique de Marnay sur Seine :
22:32 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (1)
Poules d'eau de Paris, avenir assuré
L'été dernier je vous avais montré une charmante couvée de poules d'eau dans un bassin du Jardin des Plantes sous le regard attendri des visiteurs. Cette année je ne suis sans doute pas passée au bon moment mais j'ai pu constater que la relève est assurée sous la forme d'un juvénile, pas plus gêné que les adultes par les visiteurs. Cela ne se voit pas sur la photo mais il était nettement plus petit qu'un adulte. Ce qui se voit, c'est que son plumage n'est pas encore complet, il manque des plumes blanches sur le flanc et les plumes de la queue :
Pour comparaison, un adulte :
06:29 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0)
22/07/2012
Mon kaki 'Fuyu'
J'ai planté un plaqueminier, mais pas n'importe lequel. La plupart des plaqueminiers qu'on nous propose ont des fruits astringents, 'Muscat', le plus courant dans les catalogues, en tête. Cela veut dire qu'ils sont immangeables avant d'être blets. Où peut-on les laisser blettir ? Sur l'arbre ? Voilà ce que ça donne :
A la cave ? Il faut une grande place de rangement quand l'arbre est adulte et qu'il faut y ranger tout cela :
D'ailleurs je n'ai pas de cave. Il y a des méthodes industrielles pour les rendre rapidement consommables. Vous me voyez acheter et utiliser une bouteille de CO2, sans m'asphyxier si possible ? Ou bien les mélanger à des pommes et des bananes et il faut encore plus de place. Et puis, j'aime bien manger les fruits sur l'arbre.
J'ai donc planté 'Fuyu', un kaki PCNA, un kaki non astringent. PCNA, cela veut dire non astringent (sans tanins) et constant à la pollinisation.
Explication. Diospyros kaki existe sous forme monoïque (fleurs femelles et fleurs mâles sur le même arbre) et sous forme dioïque (il y a des arbres mâles et des arbres femelles). Heureusement la pollinisation n'est pas indispensable, un arbre femelle peut donner des fruits parthénocarpiques, sans graines. Les fleurs mâles ne sont indispensables que pour obtenir des graines mais la fécondation influe sur le goût des fruits dans certaines variétés. 'Fuyu' est non astringent qu'il y ait ou non pollinisation.
Le fruit de 'Fuyu' est bon et sucré dès maturité alors qu'il est encore croquant comme une pomme. Mais on peut aussi le laisser blettir, il deviendra plus sucré et plus mou, et le consommer comme un kaki astringent.
Mon petit 'Fuyu' a été planté le 18 mars 2010.
Il se développe lentement mais c'est normal, il est plus lent au départ qu'un kaki astringent. Le voici aujourd'hui :
Je l'ai laissé entouré de plantes sauvages pour le cacher au regard des voleurs car son feuillage est très attirant. Mais je crois que maintenant il est trop bien enraciné pour être arraché facilement. Avant de partir j'ai nettoyé la zone.
Il y a un Diospyros kaki beaucoup plus grand à Marnay sur Seine. Il m'a beaucoup surprise parce que son tronc est complètement cerné de toutes parts par des drageons :
Je ne savais pas qu'un plaqueminier drageonnait. J'ai cherché des renseignements. Cela vient du porte-greffe, il est probablement greffé sur Diospyros virginiana et non comme habituellement sur Diospyros lotus. C'est un inconvénient de ce porte-greffe généralement utilisé pour sa résistance au froid mais ce n'est pas indispensable chez nous.
23:17 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (3)
Dasylirion glaucophyllum
Revoici cette plante superbe le 21 juillet. Je vous rappelle qu'elle se trouve à l'entrée du Jardin des Plantes et ne porte aucune étiquette. J'espère que quelqu'un m'aidera à lui donner son nom exact.
Les photos de cette magnifique hampe florale qui maintenant dépasse 3m me permettent de dire qu'il s'agit d'un dasylirion, mais lequel ? Cette hampe fait penser à Dasylirion longissimum mais ce ne peut être lui parce que ses feuilles sont étroites et sans épines. Celui-ci a de jolies petites épines tout le long des feuilles. Je pense à Dasylirion serratifolium dont il est plus difficile de trouver une photo des fleurs détaillée. J'ai cependant trouvé ces belles photos des inflorescences. Pensez à cliquer sur les photos pour les agrandir.
Si ces étranges beautés vous tentent, sachez que la plupart des dasylirions sont rustiques chez nous, plantés sur une butte caillouteuse parce qu'ils ont horreur de l'humidité..
Le 12 janvier 2013 la hampe florale est toujours là. Je sais maintenant qu'il s'agit de Dasylirion glaucophyllum. Il supporte jusqu'à -15°C
08:56 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
21/07/2012
Un mât surprenant
C'est une plante à l'entrée du Jardin des Plantes de Paris à laquelle je n'avais pas prêté grande attention parce qu'elle n'est pas étiquetée. Je pensais vaguement cordyline.
Mais le 23 juin elle est surmontée d'un incroyable mât qui commence à dépasser les 2m. Comme sur tous les mâts de cocagne, à cette période les friandises sont au sommet.
Le zoom va nous permettre de rapprocher le sommet pour voir que ces grandes écailles cachent de fleurs :
Le spectacle commence à peine, l'apothéose est pour bientôt.
A suivre donc.
20:34 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Butia capitata a survécu
J'avais envie d'un palmier. Un palmier n'a rien à faire dans le décor d'un terrain sauvage dans l'Aube. Mais c'était une énorme envie, impossible d'y résister.
J'aurais pu choisir la facilité et planter comme tout le monde Trachycarpus fortunei. Mais j'en vois partout dans les parcs. Et puis, pourquoi pas un palmier qui donne des fruits comestibles ?
J'ai donc planté en décembre un minuscule Butia capitata, minuscule parce qu'un palmier ça coûte cher. Il est dit résistant à -12°C. Je l'ai protégé uniquement par un épais paillis au sol de feuilles mortes et de lanières de papier.
L'hiver était très doux et, brutalement, ce fut la Sibérie. Et sans neige pour protéger. Le thermomètre qui garde les minima a indiqué jusqu'à -11°C. C'était imprévisible. Je me suis précipitée à Romilly le 16 février et voici ce que j'ai trouvé :
Il était mort. Pas la moindre trace de vert, même au cœur. Je l'ai laissé, en rêvant de résurrection. Le voici le 18 juillet aussi vert et de la même taille qu'à la plantation :
L'hiver prochain je le protègerai plus sérieusement mais ensuite il devra se débrouiller tout seul.
Je le laisse entouré de plantes sauvages, orties et ronces bleues surtout. Je les raccourcis au sud pour qu'il reçoive toute la lumière. Je fais cela maintenant pour beaucoup d'arbustes jusqu'à ce que leurs racines soient suffisamment fortes pour qu'ils soient difficiles à arracher. Cela n'arrange pas l'aspect esthétique du jardin mais c'est indispensable pour les cacher à des ennemis pires que le froid : les voleurs.
La bâche verte sur la première image, c'est pour étouffer les orties.
00:23 Publié dans fruitiers, Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
20/07/2012
Minuscule cicadelle
Je vous les ai déjà montrées mais elles sont maintenant tellement nombreuses que je n'ai pu résister au plaisir de les photographier encore. Il faut dire que les cicadelles spumeuses, Philaenus spumarus, sont si minuscules qu'à l'œil nu on voit surtout leur curieuse forme triangulaire. Cette fois j'ai même réussi à avoir l'amusante petite bouille de face.
01:27 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1)
Origanum vulgare
La route entre Veneux et Romilly ne traverse que de vastes champs, en monoculture évidemment. Heureusement, pour la survie de la mini-faune il y a les fossés, là où les grosses machines à tondre ne peuvent rien. Au bout de la haie de sureau yèble et dans le fossé de l'autre côté de la route, il y a toutes sortes de fleurs mais surtout des grosses touffes d'origan :
Il y a des amateurs :
Ce paon du jour a faim, il est un peu perdu mais il va vite trouver le fossé :
00:42 Publié dans flore locale, légumes | Lien permanent | Commentaires (0)
19/07/2012
Sambucus ebulus
Sambucus ebulus, le sureau yèble (il s'écrit ainsi dans ma région mais peut s'écrire aussi hièble) est de nouveau abondant. C'est sans doute parce qu'on s'acharne moins à détruire toutes les plantes spontanées même lorsqu'elles sont belles, ce qui a été trop longtemps le cas pour faire bien propre et bien rangé. Il forme surtout de longues haies d'un peu plus d'1m de haut entre la zone fauchée au bord des routes et le champ cultivé. C'est beau et ça sent bon quoi qu'on en dise. C'est souvent à l'odeur que je le repère, même fenêtres fermées. On lit trop souvent que son odeur est fétide. Tous les goûts sont dans la nature mais pensez-vous vraiment que l'odeur d'amande amère (due à l'acide cyanhydrique) est fétide ?
C'est notre seul sureau herbacé, on ne le voit pas en hiver, il s'étend par semis et par rhizomes. Il fleurit plus tard que le sureau noir et ne dépasse jamais 2m. Il est plus toxique que le sureau noir mais jamais mortel. Sa floraison est très belle :
J'ai trouvé une fourmi gourmande sur une photo :
Une autre différence avec le sureau noir : ses feuilles sont très longues avec beaucoup plus de folioles, jusqu'à 13 :
et des stipules :
11:08 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
18/07/2012
Amours de cantharides
Lundi, je venais de photographier les astilbes. Leur coin était propre, les fraisiers les avaient protégés des mauvaises herbes. Mais pas très loin une zone que j'avais bien défrichée l'an dernier mais pas encore plantée était de nouveau envahie par des orties et des ronces bleues. J'ai voulu nettoyer. Mais j'ai vite abandonné. Sur toutes les plantes il y avait au moins un couple de cantharides (ou téléphores) fauves, Rhagonycha fulva.
J'ai donc renoncé et je suis partie nettoyer le coin des hydrangeas. Mais ils étaient là aussi. Ils étaient sur les fleurs, pas sur les mauvaises herbes et j'ai pu travailler. Mais j'avais l'impression de jouer les voyeurs.
Je vous les avais déjà montrés en juillet 2009. Ils sont vraiment très abondants, inoffensifs pour nous et même destructeurs de petits insectes nuisibles.
22:45 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Astilbe chinensis sur lit de Fragaria
Ce sont des Astilbe chinensis naines. J'en ai planté 2 touffes en juillet 2010 dans une zone un peu à l'ombre. Bien que nommées 'Vision in Red' elles paraissaient plutôt roses.
Les touffes ne se sont pas beaucoup élargies. Elles sont maintenant d'un rose plus soutenu, plus proche du rouge. La zone avait été désherbée pour cette plantation et les fraisiers sauvages ont profité pour les cerner d'un beau tapis qui les tient à l'abri de l'envahissement par les orties qui se sont installées à côté.
04:56 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
17/07/2012
Les fruits de la reine-des-prés
La floraison de Filipendula ulmaria est très étalée et couvre une grande partie de l'été.
Le 23 juin il n'y a que des fleurs et des boutons mais les premières fleurs commencent à faner
Le 16 juillet il y a toujours beaucoup de fleurs
des boutons en haut à droite et en bas à gauche, le reste ce sont des fruits encore verts :
Les fruits verts en cours de formation :
C'est la forme spiralée des fruits qui lui a valu le nom de spirée. La bestiole semble être une punaise, peut-être un réduve. Il ne s'intéresse pas à la plante mais aux petits insectes qui s'y promènent.
Le 10 septembre il n'y a plus que des fruits : des fruits récents encore verts et des fruits mûrs bruns :
23:24 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (1)
16/07/2012
Mouche-scorpion, enfin un mec
Avant de vous montrer les fruits de la reine-des-prés, j'éprouve le besoin urgent de vous montrer ma trouvaille du jour.
J'ai découvert la mouche scorpion, Panorpa communis, il y a 4 ans à Romilly où elle est sans doute attirée par la mare. Je vous l'ai déjà montrée mais c'était une femelle. Le nom de cette gentille bestiole qui ne pique pas et qui n'est ni une mouche ni un scorpion est dû au physique très particulier du mâle dont l'extrémité de l'abdomen s'enroule faisant penser à un scorpion. Je vois de temps en temps ces panorpes mais toujours des femelles et depuis 4 ans j'espérais voir un mâle. Aujourd'hui c'est fait, j'ai eu le bonheur de rencontrer un mâle.
Il est tout petit, perdu sur une feuille :
Quelques attitudes charmantes :
Son "bec" épais formant un rostre :
L'extrémité de l'abdomen forme le gonopodium, l'appareil reproducteur :
Si vous voulez voir comment il s'en sert, vous trouverez là une belle photo.
J'ai retrouvé des photos de femelles. L'abdomen se rétrécit et porte un ovipositeur :
23:56 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (5)
15/07/2012
Les visiteurs de la reine-des-prés
A Romilly il n'y a pas autant d'abeilles qu'à Paris car il n'y a pas de ruches à proximité, mon terrain est dans une zone boisée. Mais il y a d'autres petits gourmands, les bourdons sont les plus nombreux.
Mais les bourdons et les abeilles ne se contentent pas de consommer sur place. Il leur faut ramener de la nourriture au nid ou à la ruche. Pour ramener des provisions à la maison il faut un panier. Pour ces bestioles, les spécialistes appellent cela corbeille ou corbicule. Ce dispositif ne concerne que les femelles, les mâles n'ont rien à faire de l'approvisionnement des larves.
Cette belle femelle bourdon photographiée sur Filipendula montre bien sa corbeille. C'est un élargissement et aplatissement du tibia de la 3ème patte, lisse et brillant et bordé de longs poils. Le métatarse est également élargi. La dame ramène le pollen dispersé sur ses poils avec ses pattes équipées de poils et de peignes et l'entasse sur la corbeille. Arrivée au nid elle le déposera en le poussant avec ses pattes. Le pollen sur le corps sert à féconder les fleurs, quand il est amassé en boule sur la corbeille, il ne sert plus que pour le nid. Il faut bien que tout le monde trouve son compte dans cette coopération. Cette dame bourdon est très sombre, il faudra bien regarder pour voir les longs poils au bord de la corbeille, ils sont plus nets que les poils du corps à l'arrière-plan :
Je vous en ai trouvé une au pelage plus clair dans mes archives. Elle a déjà accumulé du pollen :
Celle-ci a été photographiée un 19 mars. C'est sans doute une reine. A cette époque on ne voit que les reines qui construisent leur nid et nourrissent leurs premières larves :
L'abeille a un dispositif semblable :
Ce bourdon est sans doute un mâle, ses pattes arrière sont fines et dépourvues de corbicule :
Il nous reste à voir les fruits, c'est pour la prochaine fois.
21:16 Publié dans Animaux, flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
Reine-des-prés
Filipendula ulmaria est un peu partout sur le terrain de Romilly. Lorsque je défriche, je n'utilise pas la débroussailleuse, un instrument dont j'ignore totalement l'usage car il me ferait détruire une multitude de trésors. J'élimine les envahisseuses, sans détruire totalement aucune espèce, presque plante par plante. Je conserve toutes les reines des près et elles sont de plus en plus nombreuses, elles se faufilent partout.
Fin mai on voit déjà les inflorescences en boutons :
Fin juin débute la floraison.
01:48 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (1)
14/07/2012
Filipendula ulmaria
Une touffe de la Reine-des-prés, une de nos plus belles plantes médicinales a trouvé sa place au Jardin des Plantes de Paris. Très mellifère, elle n'a pas manqué d'attirer quelques abeilles.
Bien qu'elle ne soit pas en danger, elle est en nette diminution en France parce qu'elle aime les zones humides que nous éprouvons le besoin de les éliminer, pas toujours de façon justifiée.
Ses utilisations thérapeutiques sont nombreuses et c'est à partir d'elle que Bayer a produit pour la première fois l'aspirine vers 1890. Elle a donné son nom à l'aspirine car elle s'appelait alors Spiraea ulmaria.
Anti-inflammatoire, antalgique, antirhumatismale, elle est mieux tolérée par l'estomac que l'aspirine car, en plus de l'acide salicylique (l'aspirine est l'acide acétylsalicylique) elle contient bien d'autres composants et est utilisée aussi contre les gastrites, l'hyperacidité, l'ulcère, comme protecteur des muqueuses. Et elle a encore d'autres utilisations. Elle fait partie de la pharmacopée française et est en vente libre.
La belle est copieusement présente sur mon terrain humide de Romilly et nous l'étudierons de façon plus détaillée et surtout prolongée jusqu'à la fructification.
19:34 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (2)
Agelastica alni ?
Le 30 mai à Romilly une zone du terrain est composée d'épilobes et d'eupatoires en mélange qui ont déjà bien grandi, environ 80 cm pour les eupatoires mais les épilobes sont raccourcis par une sérieuse attaque de bestioles alors que les eupatoires sont intactes :
Cela ressemble à des chenilles mais c'est petit, peu velu, très brillant, couvert de mamelons. Cela me semble être des larves de chrysomèles.
Quelques jours plus tôt j'avais aperçu une chrysomèle femelle à l'abdomen gonflé d'œufs qui lui soulevait les élytres :
Ces chrysomèles, je les vois souvent de mai à septembre. On les reconnaît bien à leurs pattes formées d'un chapelet de petits cœurs :
Larves et imago ont vraiment l'aspect de Agelastica alni, la galéruque de l'aulne. Mais elles consomment des épilobes.
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12/07/2012
Hydrangea 'Salsa'
C'est mon petit dernier : Hydrangea macrophylla 'Salsa'.
Il n'a qu'une inflorescence parce qu'il vient d'être planté mais il est réputé très florifère. Comme c'est un macrophylla, je ne pouvais le mettre à Romilly, il ne supporterait pas le pH élevé. Il est donc à Veneux et je devrai veiller à ce qu'il n'ait jamais soif.
Gros plan sur la très petite bête :
20:33 Publié dans hydrangea | Lien permanent | Commentaires (0)