31/05/2010
Les lapins
Les lapins mangent quelques choux et salades en été mais le plus grave c'est l'hiver lorsqu'ils mangent les feuilles de arbustes persistants et rongent l'écorce des autres. Le houx 'Ferox' est définitivement perdu, j'en replanterai un cet automne entouré de grillage. L'arbousier a survécu car je l'ai vu à temps pour sauver quelques branches mais il ne redémarre pas pour l'instant. J'ai perdu 3 pommiers, un prunier et un camellia. Et j'en oublie…
Le très jeune figuier avait été presque totalement écorcé sur toutes ses branches. Aucun espoir pour les branches mais il repart du pied. Il est loin de ressembler à un figuier !
Exterminer les lapins c'est impossible, ils sont trop nombreux, et trop mignons pour qu'on ait le courage de leur faire du mal.
Voici les solutions que j'ai trouvées, dès l'automne, avant les dégâts : le grillage, le voile plastique (le tissu ne résisterait pas aux dents), la grille pour tronc.
Le grillage facile à installer sur 4 ou 5 piquets pour une petite plante :
La pseudo-mini-serre plastique pour des plantes trop hautes ou très étalées :
Pour les troncs, en particulier ceux des fruitiers, il existe des faux grillages en plastique faciles à couper et qui s'enroulent tout seuls sur le tronc. C'est facile et instantané mais il ne faut pas faire la même erreur que moi et en mettre suffisamment haut. Imaginez le lapin dressé sur ses petites pattes.
Mais il y a un bon point pour les lapins : ils n'ont jamais attaqué les sureaux.
17:03 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
Ma lutte contre les limaces
Le terrain de Romilly est beau, sa flore est belle et diversifiée, la terre est bonne, riche, lourde mais pas trop, humide mais pas trop. Ce serait le paradis s'il n'y avait une foule incroyable de "rongeurs". Ils font de ce terrain un lieu de combat permanent pour la survie des plantes que j'y installe et particulièrement les fruitiers et les sureaux. Je comprends le voisin qui avait acheté son terrain pour occuper agréablement sa retraite et s'approvisionner en produits frais et sains et qui a renoncé. Je comprends ceux qui utilisent des produits chimiques quand le carnage atteint une telle ampleur mais je m'y refuse.
Les plus dangereux de ces consommateurs de belles plantes, de préférence les plus rares et les plus introuvables, sont groupés en trois troupeaux : les limaces, les lapins, les campagnols.
Les limaces sévissent à la belle saison quand le temps est humide. Mais quand le temps est sec, c'est pire, elles se concentrent autour des jeunes plantes qu'il faut bien arroser.
Pour la protection de mes plantes, l'horrible métaldéhyde qui tue tout ce qui bouge est absolument exclu.
Les cendres ne résistent pas à la première pluie et apportent du calcium déjà en excès sur ce terrain.
Le Ferramol, un phosphate fer qui se dégrade en phosphate apprécié des plantes et en fer nécessaire à l'élaboration de la chlorophylle, semble une bonne solution. On lui reproche un peu la possibilité d'accumulation de fer si on en met toujours au même endroit. Dans un terrain calcaire qui pose aux plantes le problème d'absorption du fer ce n'est sans doute pas grave.
Mais j'ai découvert qu'il attire les rats qui s'en délectent, et pourquoi pas les campagnols.
Et surtout il tue aussi les escargots. J'adore les escargots, pas pour les manger, seulement pour les admirer et en ce moment contempler leurs scènes d'amour. Les escargots font peu de dégâts sur les plantes. J'en vois souvent faisant la sieste au sommet d'une plante sans que rien n'ait été consommé au passage.
J'avais trouvé une page vantant la solution du paillis de chanvre très fin que les limaces ne peuvent franchir. Mais je n'en trouve pas. J'ai donc envoyé un mail au principal fabricant pour lui demander juste une liste de détaillants. Cette demande de renseignements est prévue sur le site mais il n'a pas daigné répondre. Il n'a certainement pas compris que le jardinier amateur sera son principal acheteur et que le bouche-à-oreille est souvent la publicité la plus efficace.
Après avoir été dédaignée par ce fabricant, j'ai essayé de trouver l'équivalent, un produit de paillage extrêmement fin. J'ai trouvé : la paillette de lin. On ne peut imaginer une limace traversant ce paillis, c'est aussi dur pour elle que de pédaler dans la farine. Je crois que j'ai trouvé là la solution rêvée. Et je n'achèterai jamais le paillis de chanvre dont je ne suis pas digne.
Je viens juste de découvrir un petit inconvénient à la paillette de lin mais ce n'en est peut-être pas un. Mes plants de tomates sont entourés d'une grande quantité de plantules, sans doute de jeunes pieds de lin, comme si j'avais fait un semis. Mais ce sera peut-être très joli, c'est à voir…
J'ajouterai que la paillette est très tassée dans le sac et il y en a beaucoup, j'en ai sans doute pour des mois.
14:03 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : jardin
30/05/2010
Minuscules araignées
A Romilly, là où j'ai débroussaillé la nature m'a offert la variété avec de belles fleurs. Parmi elles, des touffes de marguerites qui ne pouvaient s'épanouir sous des murailles opaques d'orties de 2m de haut. Cette belle touffe qui commence à fleurir s'abrite contre un noisetier qui supporte du houblon.
Mais cette marguerite a un drôle de cœur avec un centre blanc :
Regardons de plus près. C'est une adorable petite tomise, Misumena vatia. Si elle reste là longtemps, elle va devenir jaune.
Un peu plus loin je vois au bout d'une feuille d'ortie une autre minuscule beauté presque translucide :
Nous allons encore nous approcher. Elle est toute verte avec l'avant tout rose :
Et tout à coup elle me montre son petit cul, comme pour me prouver qu'avec sa tache rouge au bout de l'abdomen et ses petits boutons noirs sur les côtés elle est bien Araniella cucurbitina, la petite araignée-courge :
Soudain elle s'envole. Elle avait prévu son fil qui lui a permis d'atteindre une branche du grand frêne 3m plus haut.
22:33 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : animaux, nature
Eupsilia, chenille d'appartement
Je l'ai trouvée le 22 mai mais j'ai attendu la réponse du site Papillons de Poitou-Charentes pour pouvoir lui donner un nom.
Donc le 22 mai j'ai envoyé les déchets dans la cheminée vers le sol devant et je m'apprêtais à balayer lorsqu'un déchet a bougé. C'était tout noir, très noir, tellement noir que mon flash n'a pas été suffisant et j'ai dû éclaircir les photos.
Elle s'appelle Eupsilia transversa. Vous la trouverez sur le site ici et son papillon ici.
Comment est-elle venue dans la maison ? Je n'avais pas fait de feu depuis plusieurs semaines, heureusement pour elle. Je n'avais pas ramené de bois dans la maison depuis longtemps. Comment est-elle arrivée là ? Par la cheminée ? Des branches de hêtre surplombent la cheminée, est-elle capable de vivre tout là-haut ?
Je vis vraiment dans la nature. Les paons du jour hibernent dans le garage, se rafraichissent dans la buanderie l'été, des chenilles font la sieste dans la cheminée, les mâles du vert luisant font la cour à mes éclairages dans le séjour pendant que les grillons courtisent le pied des lampes...
15:46 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : animaux, nature
Une belle rose rouge
10:52 Publié dans roses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : femmes
29/05/2010
Nigra et palmensis, la différence
Sambucus nigra et Sambucus palmensis se ressemblent énormément. La différence d'origine géographique et la différence de rusticité ne se voient pas à l'œil nu. Comment les distinguer ? Je vous avouerai que j'aurais du mal à les reconnaître dans un autre jardin alors que je les pratique depuis des années. Sauf à une période de l'année, en ce moment.
Lors de la floraison il y a une différence très visible entre ces deux sureaux : la forme des corymbes.
Les corymbes de nigra sont plats, parfois même convexes :
Les corymbes de palmensis sont bombés :
comme ceux de canadensis :
Mais canadensis est en fleurs un mois plus tard.
22:04 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Eiffel Black, mon petit dernier
Je vous informe de la naissance de mes triplés, trois petits sureaux identiques. Ils s'appellent Sambucus nigra 'Eiffel Black' et ils ne ressemblent à aucun autre. La cigogne, sous la forme d'une jolie et souriante employée de la poste dans une belle voiture jaune, me les a apportés à Veneux le matin et dès l'après-midi ils étaient installés à Romilly dans leur berceau blindé :
A l'automne le grillage sera surélevé pour les protéger des lapins. J'en ai vu trois au bord de la route en pleine ville de Montereau fault Yonne. Ils n'ont peur de rien.
'Eiffel Black' mérite son nom. Black d'abord parce que son feuillage est sombre mais pas comme les autres sureaux à feuillage rouge.
Vous voyez que le limbe est vert sombre. Ce qui est vraiment rouge, ce sont les nervures, même les plus fines. Et le pétiole est presque noir.
Pour les autres sureaux à feuillage sombre c'est l'inverse, le limbe est rouge et les nervures sont plus claires. Pour comparer, voici des feuilles de 'Purpurea', Guincho Purple', 'Thundercloud' et 'Black Beauty' :
Les pétiolules des folioles de sureau sont très courts mais ils existent et la feuille se projette sur un plan. Chez 'Eiffel Black' le pétiolule semble inexistant et les folioles se projettent devant la nervure centrale. Ces folioles sont tassées et ondulées. Les entre-nœuds, encore peu nombreux vu la petite taille des plants, semblent courts. Ces éléments sont les caractéristiques principales de Sambucus nigra 'Compressa'. Si cela se confirme ce sureau aura la structure de 'Compressa' avec un aspect de Tour Eiffel inversée.
Les trois petits plants ont été installés en demi-cercle autour du très beau rosier 'Jacques Cartier', je crois qu'ils iront bien ensemble.
Lorsque j'ai voulu quitter le terrain, il était déjà 20h, j'ai vu une nouvelle attaque de campagnols sur un sureau :
L'attaque est récente, encore d'un seul côté des racines. J'ai mis du tourteau dans le trou, de la terre par-dessus, j'ai planté dix piquets autour des racines, j'ai arrosé. Je dois retourner aujourd'hui m'occuper de ce sureau et de 'Laciniata' qui a perdu toutes ses feuilles. Cela ne veut pas dire qu'il est mort. Un sureau récemment transplanté depuis Trifouilly n'avait pas supporté cette transplantation. Je l'ai arrosé à chaque passage à Romilly et il est en train de refaire son feuillage.
Sambucus hookeri attaqué deux fois par ces horribles rats mangeurs de racines semblait mort après la deuxième attaque. Toute la partie aérienne est morte. J'ai continué à espérer. Miracle, il repart du pied :
Il est cerné de piquets et de narcisses. Je tâte régulièrement le sol.
Ce qui est étonnant c'est que seuls les sureaux sont attaqués. Le blaireau adore le sureau, il met des branches à l'entrée de son terrier, mais il n'est pas destructeur.
02:48 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
27/05/2010
Sureaux, encore des agressions
Lorsque je suis arrivée sur le terrain de Romilly le 21 mai je n'ai vu que ça : l'aspect désespéré, les feuilles pendantes de Sambucus nigra 'Laciniata'. Je l'avais déjà trouvé dans cet état la semaine précédente. Je l'avais abondamment arrosé et tout était rentré dans l'ordre.
Que se passait-il ? C'est vrai que nous sommes en pleine sécheresse depuis au moins deux mois. Mais je l'avais arrosé et ce terrain garde bien l'humidité. De plus c'est un nigra, espèce qui tolère la sécheresse mieux que les autres sureaux, et l'un des plus solides car c'est une variété spontanée dans la nature.
J'ai arrosé encore et cela a provoqué l'apparition d'un trou. Après les deux Sambucus hookeri et le Sambucus miqueliana, encore un sureau attaqué par les rats taupiers ! Le malheureux était presque couché. J'ai voulu le redresser : il flottait dans le vide. J'ai passé la main dans le trou, il n'y avait plus de terre, un grand vide, sous toute la surface des racines et de là partaient des tunnels dans toutes les directions, des larges tunnels où je pouvais passer le bras. Pourtant rien n'est visible en surface, pas de monticules, seulement au travers des allées la terre légèrement soulevée qui permet de suivre les tunnels superficiels.
Après l'accident de Sambucus miqueliana j'avais acheté du tourteau de ricin, j'en ai mis dans les tunnels, j'ai remis de la terre, j'ai replanté le sureau et j'ai copieusement arrosé. Deux jours plus tard, il avait toujours le même aspect et il y avait de nouveau un trou.
Cela m'a fait penser au petit Sambucus mexicana qui ne pousse pas et a même du mal à survivre. J'ai tâté le sol de sa cuvette. Lui aussi était sur du vide.
Je l'ai extrait de sa cuvette :
J'ai mis du tourteau de ricin et de la bonne terre et je l'ai replanté. Vu le peu qu'il reste de ce sureau, je l'ai défendu contre tous ses prédateurs. Il est maintenant cerné de piquets rapprochés, plus rapprochés que la largeur des tunnels :
puis j'ai mis du Ferramol contre les limaces (elles avaient rongé toutes ses pousses il y a deux mois) et j'ai enfermé le tout dans un grillage à poules pour le protéger des lapins :
Dois-je ajouter un détecteur de mouvements couplé à une batterie de canons ?
11:21 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : jardin
26/05/2010
Cantharide et cardinal
A Romilly la chaleur fait sortir un nombre incroyable de jolies petites bêtes de toutes les couleurs. Regardez celle-ci, n'a-t-elle pas une bonne bouille ?
C'est une cantharide, je pense à Cantharis fusca à cause de la tache noire du thorax proche de la tête et des fémurs noirs. Mais vous n'en verrez pas plus. Elle m'a longtemps examinée avec suspicion et n'a pas voulu sortir de derrière sa feuille.
Et lui. Vous pensez que c'est aussi une cantharide, cela y ressemble beaucoup. Mais il a de belles antennes en forme de peigne.
C'est un mâle cardinal à tête rouge, Pyrochroa serraticornis. Il est totalement rouge un rouge immaculé, cela ne se voit pas chez les cantharides, et ses pattes et antennes sont très noires.
Il n'a pas encore trouvé une femelle, il y en avait pourtant une pas loin :
Elle a des antennes en dents de scie, le peigne c'est l'apanage du mâle.
11:28 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, animaux
25/05/2010
Lunaria rediviva
L'autre lunaire, c'est Lunaria rediviva, la lunaire vivace. Celle-là, je l'ai plantée. Elle n'est sans doute pas spontanée dans la région. Elle aime les pays plus nordiques et plutôt la montagne chez nous. Elle est plus sensible à la sécheresse. Elle est belle parce que je l'arrose mais ne se multiplie pas, sans doute parce que je ne vois pas les très petites plantes et elles meurent de soif.
Elle ressemble beaucoup à Lunaria annua avec des tiges et des feuilles plus fermes. Les feuilles sont plus finement dentées. Sur cette photo les deux plantes sont ensemble sur leur tapis d'aspérule odorante. La feuille de droite est celle de rediviva, à sa gauche c'est celle de annua.
Les fleurs sont d'un rose violacé beaucoup plus pâle, elles sont presque blanches quand elles sont totalement épanouies.
Les siliques sont plus allongées que celles de annua mais aussi belles :
Lorsque le terrain est plus favorable, plus lourd et plus humide, elle peut former de magnifiques tapis comme sur ces photos au Clos du Coudray en Normandie.
19:09 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, jardin
Lunaria
Il y a deux lunaires pour décorer joliment le jardin et les bouquets, l'une est bisannuelle, l'autre est vivace. Je ne saurais dire laquelle est la plus belle.
Je vais vous montrer d'abord ma lunaire bisannuelle, Lunaria annua ou biennis. On l'appelle monnaie du Pape à cause de ses siliques nacrées très décoratives dans les bouquets et qui peuvent se garder longtemps. Mais ce n'est pas son seul intérêt, le feuillage est beau et frais et les fleurs lumineuses.
Ma monnaie du Pape est spontanée sur mon terrain de Veneux, je l'ai toujours connue. Elle se ressème selon son bon plaisir, surtout dans la partie nord-est du terrain sous les arbres. Le terrain lui plait malgré sa sécheresse. Il faut dire qu'elle adore la silice, c'est peut-être ce qui lui fait accepter l'insuffisance d'humidité.
Elle fleurit dès avril et jusqu'à fin mai. Bien dressée au début, elle a tendance à se coucher facilement mais c'est probablement dû au manque d'eau sur ce terrain. En voici un joli pied, 1m de haut, le 19 avril, en compagnie du Camellia 'Paul Maymou', du Sambucus kamtchatica en fleurs, de cerisier, laurier-tin et laurier-sauce de semis spontané (ou semés par d'autres jardiniers, les oiseaux), un ensemble joyeusement sauvage comme je les aime.
Très belles feuilles :
Jolies fleurs :
Les fleurs seront suivies par les siliques encore vertes en ce moment
sous forme de grosses pièces nacrées en fin d'été :
Les fruits secs sont ternes, c'est la chute des enveloppes externes qui fera apparaître la membrane centrale blanc nacré. Mais cela peut tarder à se produire. On conseille d'enlever les parties externes à la main. A mon avis ce n'est pas la bonne solution. Il faut être vraiment très adroit pour obtenir la membrane sans la casser ou surtout casser son pétiole très fin. Je vous conseille de faire sauter les parties ternes au jet d'eau avant de cueillir la branche.
Le centre de la fleur a une particularité. Regardez cette fleur elle semble avoir 4 étamines :
Mais celle-ci plus avancée et plus ouverte semble en avoir 5 :
En fait il y a 6 étamines, 4 grandes et 2 petites. J'ai "épluché" une fleur pour vous les montrer. Autour du pistil central on voit 4 étamines aussi longues que lui et plus en dehors deux étamines plus courtes.
12:50 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, jardin
24/05/2010
Sambucus palmensis fleurit
Le grand Sambucus palmensis de Veneux commence à fleurir mais il n'est pas simple de photographier ses corymbes. Même s'il pousse sur 4 troncs, il se comporte comme un arbre et le feuillage n'est présent qu'au dessus de 2m. J'ai photographié ses fleurs à partir d'une butte en face d'environ 2m de haut et avec l'objectif 300mm.
18:38 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Gitane
Pour rejoindre mon terrain de Romilly, je parcours la rue Gabriel Peri deux ou trois fois par semaine. Impossible donc de ne pas faire plaisir à Donna qui ne jure que par son vélo Gitane.
A vrai dire, depuis la rue on ne voit pas grand-chose :
Mais sur le côté, bien rangés derrière la clôture il y a de beaux Rosa rugosa.
Il y a encore plus beau dans cette rue, mais on n'est plus chez Gitane, c'est quelques maisons plus loin dans un jardin : un magnifique sureau en début de floraison, sans doute Sambucus nigra 'Guincho Purple'.
11:01 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1)
22/05/2010
Le sureau blanc
Sambucus canadensis, le sureau blanc, se plait à Romilly. La plupart ont été ramenés de Trifouilly il y a un an et ils font déjà ce que fait tout canadensis bien né : ils drageonnent.
Voici le plus performant, sur la deuxième photo on voit à sa droite des branches de Sambucus nigra, plus avancées en floraison :
Les bourgeons floraux des canadensis sont encore très petits :
22:52 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Encore un longicorne
Il est de plus en plus difficile de travailler à Romilly, je ne sais plus où donner de l'APN et la journée passe à traquer les bestioles. C'est incroyable toute cette vie. Lorsqu'on se promène simplement on ne s'en rend pas compte mais dès qu'on met le nez dans les plantes… C'est pour cela que mon terrain ne sera jamais un jardin, un endroit bien entretenu. Il n'est pas question de faire disparaître toute cette vie en supprimant totalement la flore locale.
Ce nouveau longicorne, je ne connais pas son nom. C'est un mâle c'est certain. Je pense à Stenocorus meridianus à cause des fémurs clairs ainsi que les premiers segments des antennes.
18:04 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : animaux, nature
Rosa rugosa et les cétoines
Maintenant la vie grouille à Romilly. Le vaste tapis de consoude du Caucase est surmonté en permanence d'une nuée vrombissante de bourdons. Mais il y a des insectes qui semblent beaucoup s'intéresser aux plantes parfumées et particulièrement les cétoines dorées. Les plantes sauvages en fleurs sont nombreuses, le lierre terrestre est parfumé mais les fleurs bien trop petites et les tiges bien trop frêles pour les lourdes cétoines. Le petit lilas microphylla est en partie défleuri maintenant et il ne sent plus beaucoup. Mais heureusement les Rosa rugosa ont pris le relais. Cinq fleurs sont ouvertes sur deux rosiers. Toutes ont le cœur sombre, en fait une cétoine. Tout plein d'autres petites bestioles essaient d'avoir aussi une part de plaisir. Je vous laisse admirer :
Lorsque je quitte le terrain vers 20h, il me semble que le cœur d'étamines a été un peu simplifié mais pas un pétale n'a été abimé.
12:20 Publié dans Animaux, roses | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : animaux, jardin
21/05/2010
Le rouge-gorge familier
La température a enfin passé les 20° et j'ai ouvert la porte du séjour, celle que j'ai aussitôt équipée de son rideau de perles pour que les insectes ne pénètrent pas. En effet lorsqu'ils pénètrent dans le séjour ils essaient de sortir par la grande vitre qui monte jusqu'à 6m et meurent d'épuisement.
Mais comme tous les ans des oiseaux passent "à pied" sous le rideau. Je pense qu'ils se retrouvent ainsi dans le séjour parce qu'ils suivent les poils que le chat sème tous les jours et qui sont d'une exquise douceur pour les nids.
Le premier à pénétrer cette année a été celui que l'on surnomme avec raison familier, le rouge-gorge, mon compagnon de jardinage.
Mais il n'est pas bête, il a retrouvé tout seul la sortie.
00:23 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
20/05/2010
Guincho Purple
La floraison des sureaux noirs est en retard cette année, elle commençait les hivers précédents dès le début mai. C'est sans doute l'effet de ce difficile hiver et d'un mois de mai pas très chaud.
Le grand sureau de la rue des Buttes a depuis peu quelques corymbes épanouis. Sur mon terrain, moins exposé au soleil, c'est Sambucus nigra 'Guincho Purple' qui se fait remarquer le premier.
Profitons-en pour étudier ses fleurs.
Corymbe en boutons :
Corymbes à divers stades de maturité :
Les boutons prêts à s'ouvrir sont rose vif :
Lorsqu'ils s'ouvrent, les pétales sont très légèrement teintés de rose, ce sont surtout les anthères et les stigmates qui apportent la couleur rose :
Puis le pollen est libéré et les anthères deviennent jaunes, les stigmates sont encore roses jusqu'à ce qu'ils soient couverts de pollen :
Cette évolution explique la couleur des corymbes, d'abord rose pâle et devenant rapidement blancs.
18:09 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
19/05/2010
Syringa microphylla et la cétoine
Ce joli petit lilas remontant, c'est rare, au feuillage délicat et aux grappes de fleurs légères et parfumées revient de loin. Après dix ans d'agonie dans le sable il reprend vie à Romilly. Je vous ai montré ses boutons rose vif photographiés le 27 avril :
Le 8 mai les fleurs s'ouvrent :
Le 17 mai l'épanouissement est complet et cela fait le bonheur des cétoines :
Cette cétoine a exploré méthodiquement toutes les fleurs avec une délicatesse incroyable pour l'aspect massif de la bestiole. Aucune fleur n'a été abimée ni même seulement déplacée. Saviez-vous qu'elle a autant de poils aux pattes ?
Le voici bien développé à Paris. Il est totalement épanoui après un hiver moins dur le 27 avril 2009 :
10:56 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
18/05/2010
Agapanthia
Sur les mêmes orties j'ai trouvé un autre petit être amateur d'orties. Il est à peine plus gros. Regardez, son corps couvre tout juste 3 dents de feuilles d'orties mais quelles antennes !
Il a été moins facile à photographier. Il m'a vue et il a paniqué. Nous avons joué à cache-cache mais à aucun moment il n'a cherché à s'envoler.
Il s'appelle Agapanthia villosoviridescens. Il est presque identique à Agapanthia dahli mais dahli a des touffes de poils sur les antennes que je n'ai pas trouvées ici.
09:45 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
17/05/2010
L'amour dans les orties
Le 10 mai je vous avais fait part de ma "grande" découverte, le minuscule et adorable charançon de l'ortie, Phyllobius pomaceus, tellement minuscule que je ne l'avais pas remarqué jusque là.. Mais maintenant je le connais et je le repère aussitôt.
Aujourd'hui à Romilly je nettoyais les orties devant le terrain, entre le grillage et le chemin. Je suis obligée de le faire pour permettre aux gens de se promener. C'est alors que je les ai vus, tout petits au creux d'une feuille d'ortie près du pétiole. Ils s'aiment, l'avenir est assuré.
Ils étaient si occupés à leurs ébats, ils ne risquaient pas de se sauver. J'ai donc pris le temps d'aller chercher l'objectif macro, cette fois les images sont meilleures. Vous remarquerez que le mâle est plus petit et plus coloré.
Ils étaient surveillés par un beau longicorne que je vous montrerai la prochaine fois et qui ne voulait pas quitter les orties. J'ai fini par aller travailler ailleurs en leur laissant la touffe d'orties.
23:50 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, animaux
Arum, fécondation croisée obligatoire
Ce que l'on voit émerger de la spathe, c'est la partie supérieure de l'axe de l'épi. Plus bas la spathe est fermée formant une ampoule :
Les fleurs sont à l'intérieur de l'ampoule. L'arum a mis au point une technique très complexe pour rendre la fécondation croisée obligatoire :
la protogynie, la maturation des fleurs femelles avant celle des fleurs mâles
le déclenchement de la maturation des fleurs mâles après fécondation des fleurs femelles
un système sophistiqué de piégeage des insectes responsables de la pollinisation avec étapes successives de libération vers la sortie
Vous trouverez une belle description ici mais je crois que mes photos sont plus parlantes.
Les insectes pollinisateurs sont attirés par l'odeur du spadice d'où l'intérêt de ce qui dépasse au-dessus de la spathe. Les insectes glissent à l'intérieur de l'ampoule et y sont piégés. J'ai ouvert une ampoule :
Les insectes vont aussitôt chercher à s'échapper :
Tout au bas de l'épi il y a les fleurs femelles fertiles à peu près réduites à l'ovaire. Elles viennent d'être fécondées par le pollen d'un autre arum apporté par les insectes :
Au-dessus se trouvent les fleurs femelles stériles. Elles portent de longs appendices dont le rôle est d'empêcher les insectes d'aller trop tôt vers les fleurs mâles et de les bousculer avant qu'elles ne puissent libérer leur pollen.
Les fleurs fertiles ayant été fécondées, ces appendices vont disparaître. Les insectes, maintenant débarrassés du pollen précédent vont pouvoir monter vers les fleurs mâles fertiles :
Vous voyez que ces fleurs sont pratiquement réduites aux anthères. Les fleurs femelles ayant maintenant été fécondées, elles commencent à libérer du pollen :
Les longs filaments disposés en couronne au dessus sont formés par les fleurs mâles stériles. Ils empêchent encore la sortie des insectes qui vont pouvoir prendre le temps de bien se couvrir de pollen pour aller féconder une autre inflorescence. Ces filaments disparaitront pour libérer les insectes.
00:22 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
16/05/2010
Arum italicum
Certaines plantes sont dioïques les fleurs mâles et les fleurs femelles sont portées par des plantes différentes. La fécondation croisée est obligatoire.
La plupart des plantes sont hermaphrodites soit parce que la même plantes porte les fleurs mâles et les fleurs femelles (monoécie) soit parce que les fleurs sont hermaphrodites, la même fleur porte pistil et étamines. Sont-elles alors autofertiles ? C'est variable selon les espèces.
Certaines plantes choisissent l'autofécondation (autogamie) et même se l'imposent en gardant par exemple la corolle bien fermée sur les organes sexuels. On a ainsi des lignées pures. Elle est parfois provoquée par l'homme, pour le maïs par exemple.
D'autres plantes s'en foutent, elles sont fécondées aussi bien par leur propre pollen que par celui d'un voisin dont le pollen est compatible. C'est le cas par exemple des arbres fruitiers dits autofertiles mais dont la production est augmentée par la présence d'un autre arbre compatible.
Enfin beaucoup de plantes choisissent la fécondation croisée (allogamie) qui permet le brassage génétique. Comment font-elles pour interdire l'autofécondation ? Il y a plusieurs méthodes, pollen non auto-compatible, disposition anatomique et maturité étalée dans le temps des organes mâles et femelles. L'arum ne veut prendre aucun risque et cumule les méthodes de façon sophistiquée.
Arum italicum est en fleurs en ce moment. Il est spontané sur mon terrain de Veneux et de plus en plus abondant, il l'a presque entièrement envahi. Ses inflorescences sont belles et grandes bien que leur couleur soit plus pâle que celles d'autres aracées.
Le spadice est formé d'un épi où les fleurs sont insérées sur l'axe central entouré d'une spathe, grande bractée qui l'enveloppe. Sur cette photo l'épi émerge de la spathe. Mais où sont les fleurs ?
Nous verrons les fleurs avec la prochaine note.
23:24 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
15/05/2010
Le bombyle
Encore une fois, je ne veux pas entendre de reproches quant à la qualité des photos, la faute en incombe au modèle. Son apparition m'a surprise, je ne savais même pas ce que c'était, et surtout il n'a pas voulu garder la pose.
C'est la première fois que je vois cette bestiole ou du moins que j'y prête attention et je n'ai vraiment compris les détails de son anatomie que sur les photos.
C'est un diptère, c'est velu comme un bourdon, c'est capable de vol stationnaire comme un syrphe, et ça possède une trompe sans fin. Cette longue trompe lui permet de sucer le nectar au fond des fleurs en tube.
Sous son air inoffensif c'est un prédateur : la femelle pond à l'entrée d'une galerie d'abeille solitaire. Les larves pénètrent dans la galerie, s'y nourrissent de pollen et de miel puis de larves de leur hôte.
C'est sans doute Bombylius major, il a une grande tache noire dessinant des vagues au bord antérieur des ailes transparentes.
01:49 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
14/05/2010
Crème glacée
Grâce à Google et ses alertes, j'ai trouvé une nouvelle recette. Cela semble bien bon et c'est facile même pour les pas doués.
15:04 Publié dans cuisine des fruits | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cuisine
Sambucus nigra 'Pyramidalis'
Sambucus nigra 'Pyramidalis' qui a beaucoup de mal dans le sable de Veneux se développe bien à Romilly :
Il s'agit du vrai 'Pyramidalis', celui qui a un port très érigé, étroit, mais sans anomalie des entre-nœuds qui ont une longueur normale :
Il est à comparer avec le sureau noir qui est actuellement vendu sous ce nom et que j'ai appelé 'Compressa' faute d'avoir trouvé son nom. J'ai choisi ce nom parce que cette anomalie faite d'entre-nœuds anormalement courts est connue chez d'autres arbustes sous ce nom. En voici un du même âge. Du fait de ces entre-nœuds courts le feuillage parait tassé et très dense :
12:10 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
13/05/2010
Prunus padus 'Colorata'
Prunus padus, le cerisier à grappes, est un joli petit arbre de nos contrées, très décoratif au printemps avec ses grandes grappes de fleurs blanches. Il aime les terrains humides et calcaires. Il avait donc sa place à Trifouilly au bord de la Seine.
En 2005 j'en ai planté deux, à 10m l'un de l'autre, l'espèce type et sa variété 'Colorata'. Celui de l'espèce type s'est bien développé. Celui-là n'est plus transplantable il restera à Trifouilly.
'Colorata' a un très beau feuillage rouge et des fleurs roses. Il est très beau, très sain, il fleurit tous les ans, mais en 5 ans il n'a pas du tout grandi. Encore un des mystères de Trifouilly. Il mesure environ 1m40. Il a donc fait partie des transplantés à Romilly en fin d'hiver.
Le voici en 2007 à Trifouilly :
et en 2010 juste au moment de sa transplantation à Romilly :
Voici sa jolie floraison le 14 avril 2008 :
le 17 avril 2010 :
le 25 avril 2010 :
19:24 Publié dans Prunus | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Actinidia kolomikta
Mon Actinidia kolomikta a mis plusieurs années avant de se décider à fleurir mais voilà, c'est fait. Il est couvert de groupes de petites fleurs blanches discrètes mais très jolies.
Cet actinidia est vendu en France uniquement pour son feuillage très coloré :
Pour cette raison on ne trouve pas de pieds sexés en jardineries et en fait on y trouve uniquement des mâles parce qu'ils sont considérés comme plus colorés ce qui, semble-t-il, reste à démontrer.
Evidemment mon actinidia est un mâle :
Sur cette photo on peut voir un pistil atrophié :
L'apparition de ces fleurs me donne des envies de fruits. Dès cet automne je lui chercherai une petite femelle, certainement pas en jardinerie, probablement à l'étranger.
C'est l'un des actinidias les plus résistants au froid.
00:37 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
12/05/2010
Sécheresse, hirondelles en danger
16:38 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Sécheresse
Après deux mois de danse de la pluie j'ai obtenu un petit résultat. Il est vrai que je danse très mal. Samedi dernier il est tombé 6mm d'eau et deux jours plus tard 2mm. C'est insuffisant pour que l'eau parvienne au sol sous les arbres. Mais hier le miracle a enfin eu lieu : 11mm. Il était temps, j'allais péter les plombs, mais mes plantes l'ont fait. J'ai à déplorer une troisième victime après les deux rhododendrons.
On nous dit qu'il faut favoriser les plantes locales, qu'elles n'ont pas de problèmes avec les conditions du sol et du climat. Peu de jardiniers le font autant que moi. Sur mes terrains je garde toute la flore locale, je me contente de réguler, de limiter les dominatrices, et pour ajouter une plante dont j'ai envie, je me contente d'écarter un peu les plantes présentes.
Les houx sont sur le terrain de Veneux sans doute depuis des millénaires. Je les ai toujours connus. Ils sont juste de plus en plus nombreux car ils profitent de ma bienveillance pour se ressemer allègrement. Je n'aurais jamais pensé à les arroser. Et pourtant…
Voici ce que j'ai découvert en regardant par la fenêtre de la cuisine :
A droite de l'image il y a un camellia, tout le bas est occupé par le sureau noir 'Laciniata'. Au dessus du sureau on voit des tiges verticales du sureau bien vertes (je l'arrose) et derrière elles des feuilles grillées. Voyons d'un peu plus près :
C'est un houx, Ilex aquifolium, de 3m environ, tout ce qu'il y a de plus spontané car je n'ai jamais planté de houx. Il n'est plus vertical, sans doute parce que ses racines n'arrivent plus à s'accrocher dans le sable sec, et ses feuilles sont desséchées. Désespérant.
Je l'ai arrosé bien sûr, en urgence. Je vais le tuteurer. Il va peut-être s'en sortir, il a encore des feuilles vertes. Pour la première fois aussi des très jeunes lauriers sauce sont en train de périr, les plus vieux résistent encore.
Et la nappe phréatique de Champigny, elle en est où ?
07:31 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature