30/06/2010
Sorbaria sorbifolia
19:10 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : jardin
29/06/2010
Emergence, la liberté
Cela se passe au bord de la petite mare à Veneux. Je remets de l'eau. Il fait très chaud et il n'a pas plu depuis longtemps, 26mm en mai, 30mm en juin et rien depuis les 3mm du 17 juin. Ne me dites pas que je ne devrais pas gaspiller l'eau, je ne peux laisser mourir les têtards et les larves de libellules. Les libellules, ce sont ici les grands anax empereurs. Je n'ai jamais pu photographier un de ces êtres magnifiques, ils sont toujours en mouvement. En fait, on dit qu'ils se posent dans les arbres.
J'admire les feuilles grandioses du lysichiton.
Il y a une tache brune sur la grande feuille dressée. J'approche au zoom :
Pour la photographier de plus près, j'ai dû mettre les pieds dans l'eau :
C'est une exuvie d'anax, la première de l'année. La larve a quitté les bas-fonds obscurs de la mare, l'imago a pris son envol vers la liberté, vers le vaste monde lumineux au dessus de la mare qu'il va explorer sans cesse tout l'été. Approchons encore pour voir le grand trou sur le thorax, c'est par là qu'il est sorti :
22:38 Publié dans mare, odonates | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Sambucus tigranii
Pour le sureau arménien je ne pourrai vous montrer que les fruits de celui de Veneux. Ils sont sans doute protégés de la voracité des oiseaux par la proximité de la maison et surtout la surveillance efficace d'Armel et de son ennemi juré le chat blanc et noir. A Romilly, Sambucus tigranii était chargé encore vendredi de lourdes grappes de fruits, il y en avait même jusqu'au sol. Je ne les ai pas photographiés parce qu'ils n'étaient pas encore assez rouges. Et hier lundi il n'y avait plus rien, tous dévorés ! Une preuve de leur qualité !
11:18 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
27/06/2010
Sambucus ebulus
La floraison de Sambucus ebulus commence. Le sureau yèble en fleurs, je le repère à l'odeur juste en passant en voiture à proximité. C'est une odeur puissante. Je n'aime pas l'odeur des fleurs de sureau noir, elle me rappelle la pisse de chat. Mais j'adore l'odeur du sureau yèble. On lit souvent que c'est une odeur fétide. Je ne comprends pas, nous n'avons sans doute pas les mêmes valeurs. Car le sureau yèble sent l'amande amère et il ne peut en être autrement puisque c'est l'odeur de l'acide cyanhydrique qu'il dégage. Je croyais que l'odeur d'amande amère était considérée comme agréable ?
Voyons les fleurs d'un peu plus près :
Les anthères n'ont pas toujours le même aspect. D'abord d'un rose très vif à l'ouverture de la fleur, elles vont perdre cette couleur en perdant leur pollen.
Ces fleurs sont très petites, rien à voir avec les dimensions d'une rose ou d'un pétunia. C'est par leur grand nombre sur un corymbe qu'elles sont remarquées. Une fleur de sureau n'atteint jamais le centimètre. Un pétale fait 4mm, une anthère moins de 2mm.
23:50 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Le demi-deuil
Quel horrible nom pour un si joyeux papillon ! C'est vrai qu'il est bicolore mais les deux couleurs sont joliment disposées. Son nom latin est Melanargia galathea.
Il folâtrait au bord de la route dans des massifs de fleurs sauvages. Il était très actif, difficile à photographier. Il ne gardait les ailes ouvertes qu'une minuscule fraction de seconde quand le vent le déséquilibrait. Vous devrez donc vous contenter du verso des ailes.
Conflit d'intérêt :
Un petit mouvement du papillon et c'est le bourdon qui est parti.
Et pour le plaisir de bien voir sa frimousse, j'ai recadré dessus :
19:09 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, animaux
26/06/2010
Un pennisetum très sombre
Voici un petit coin d'allure sauvage de mon jardin de Romilly. Mais dans ce jardin tous les petits coins sont d'allure sauvage. C'est mon style et c'est aussi imposé par mon désir de sauvegarder la flore indigène :
On voit une ligne d'arbustes, de gauche à droite : des branches du nashi, un saule maintenu en touffe, un sureau noir, le sureau 'Plumosa Aurea', d'autres jeunes sureaux, une très longue tige rouge du rosier 'Red Parfum' qui a poussé très vite et dont je ne sais que faire, la tailler ou la laisser s'exprimer ainsi.
Mais mon propos d'aujourd'hui c'est ce qui se passe devant.
En passant dans une jardinerie j'ai eu un coup de cœur pour cette graminée sombre.
C'est un coup de cœur sans suite car elle est annuelle. Mais elle est bien jolie et elle met en valeur les fleurs bleues de l'Iris pallida
et du géranium,
un géranium très visité :
19:32 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Troglodyte d'appartement
Je mangeais tranquillement quand quelque chose de sombre est passé. C'était petit, j'ai cru que c'était un papillon. Mais non c'était un oiseau, encore un attiré par les poils d'Armel, le chat, qui les perd en quantités. Les oiseaux passent sous le rideau de perles pour aller cueillir les poils.
L'adorable petit volatile est le troglodyte mignon, Troglodytes troglodytes, minuscule, à peine 10 cm, mais d'une vivacité incroyable. Trop rapide, impossible de le photographier. Et puis il s'est un peu calmé. Voici les meilleures photos de son book :
J'ai ensuite ouvert le deuxième battant de la porte-fenêtre, celui qui n'est pas obturé par le rideau, et j'ai pu orienter mon petit invité vers la sortie. Mais je n'ai jamais eu l'impression de lui faire peur.
13:56 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, animaux
24/06/2010
Pulverulenta
20:21 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Quelques roses à Romilly
16:06 Publié dans roses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Ilex 'Ferox', une force de vie
Je vous avais raconté comment le 17 janvier j'avais eu la désagréable surprise de voir deux de mes arbustes préférés dévorés par les lapins.
Mon joli petit houx mâle, Ilex aquifolium 'Ferox' y avait perdu presque toutes ses feuilles
et son petit tronc était écorcé.
Le forfait était signé à l'aide de crottes.
Je n'avais pas pensé à le protéger le pensant immangeable à cause de ses feuilles très agressives pourvues d'épines acérées non seulement sur les bords mais aussi sur les faces.
Un mois plus tard les 3 feuilles qui restaient à la base avaient disparu. Je le croyais mort. Je ne l'avais pas arraché, l'emplacement était réservé à son remplaçant l'automne prochain.
Le 22 juin j'ai eu l'incroyable surprise de le retrouver comme avant le désastre :
Il a refait toutes ses feuilles sur le tronc et les branches rongées !
J'avais plus d'espoir pour l'arbousier, Arbutus unedo, tout juste planté à l'automne, parce que j'étais arrivée à temps pour sauver deux branches.
Les branches avaient été sectionnées
mais l'écorce n'était pas atteinte. Mais j'étais inquiète parce que sur les deux branches restantes la végétation ne reprenait pas. La reprise est apparue timidement le 4 juin.
L'espoir a grandi le 15 juin
et c'est magnifique de santé le 22 juin, il y a même quelques feuilles sur une branche sectionnée.
La vie reprend avec force, ces deux arbustes seront entourés d'une forteresse dès l'automne.
Sur les 3 pommiers un seul a survécu. Les deux autres ont été trop écorcés mais là aussi la vie repart : la variété greffée est perdue mais le porte-greffe repart. Je ne connais pas le porte-greffe ce sera une surprise. Peut-être le myrobolan que j'adore.
06:15 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
23/06/2010
Les étonnantes fleurs de 'Monstrosa'
Pour bien apprécier l'originalité des fleurs de Sambucus nigra 'Monstrosa' je mets d'abord une fleur de Sambucus nigra "normale" :
Il y a 5 pétales et 5 étamines placées en alternance avec les pétales.
J'ai planté Sambucus nigra 'Monstrosa' en février 2006 à Trifouilly. Ses premières années à Trifouilly ont été difficiles, comme pour d'autres plantes. Il a cependant réussi à fleurir en 2007. J'étais fière de cette première floraison et heureuse de vous montrer ses premières fleurs plutôt atypiques puisqu'elles avaient 6 ou 7 pétales et autant d'étamines :
Vous remarquerez que les étamines se présentent toujours très régulièrement entre les pétales.
En raison de sa souffrance il a été un des premiers à déménager à Romilly. Il a aussitôt démarré de façon explosive et j'ai pu vous montrer de nouveau ses fleurs en 2009 :
Vous voyez qu'il a amélioré son score, cette fleur a 8 pétales et 8 étamines, toujours régulièrement disposés.
Cette année il a fleuri en retard comme tous les nigra à cause de l'hiver prolongé. Mais le nombre de corymbes a augmenté, ils sont plus larges et surtout plus denses, les fleurs de plus en plus étonnantes se chevauchent :
J'ai recadré sur une fleur :
Il est difficile de compter les pétales à cause de la superposition des fleurs et surtout de l'importance prise par les étamines. On n'a plus l'alternance régulière un pétale, une étamine, etc. Entre deux pétales il y a souvent un couple d'étamines. Sur la photo cela se voit nettement à 12h et à 3h. Quant au stigmate, je vous laisse apprécier sa complexité.
La fasciation est une mutation bien connue chez les plantes. Mais ici elle concerne toutes les parties de l'arbuste. Elle semble s'exprimer davantage avec l'âge. Je vous montrerai prochainement la dernière tige qu'il a produite. Sambucus nigra 'Monstrosa' est une mutation naturelle rare mais spontanée dans la nature. Cette mutation est transmissible mais la deuxième génération, qui en a tous les attributs, présente un aspect différent de l'arbuste, plus régulier, plus compact, et a été nommée 'Monstrosa compacta'. Je suis bien décidée à semer toutes les semences que 'Monstrosa' voudra bien me donner pour obtenir cette deuxième génération. Mais il faut semer beaucoup car elles n'ont pas une forme normale et sans doute peu d'entre elles sont viables. De plus le taux de fécondation est plus faible que chez les autres nigra.
Mais c'est un arbuste superbe digne de figurer dans un jardin.
13:43 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
22/06/2010
Plumosa Viridis
23:11 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
21/06/2010
Ornithogalum pyrenaicum
Cette note est une demande d'aide pour la détermination de cette plante que je fréquente depuis des dizaines d'années puisque je la vois tous les ans depuis 1972.
Cela ressemble à un asphodèle mais avec des particularités étonnantes :
Il aime l'ombre puisqu'il pousse dans la zone la plus sombre de mon sous-bois. Il lui suffirait de se semer 3m plus loin pour trouver davantage de soleil mais cela ne semble pas l'intéresser. D'ailleurs se ressème-t-il ? Il n'y a jamais eu 20 pieds et cette année je n'en ai trouvé que 5 au point que je me demande si je ne devrais pas tenter le semis surveillé pour ne pas le perdre. Il aime la sécheresse puisque cette zone de sable pur n'est jamais arrosée mais aussi le terrain est très pauvre, nourri seulement par la chute des feuilles des arbres..
Je le vois en juin-juillet quand il est en fleur puis il disparaît complètement.
C'est bien une liliacée avec 6 pétales et 6 étamines, la fleur ressemble à celle d'un asphodèle mais les pétales sont longs et très étroits. La fleur de 2cm de diamètre semble blanche quand on voit l'ensemble de la plante mais de près elle est bien marquée de vert pâle aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. Les fruits ressemblent bien à ceux de l'asphodèle mais ils sont un peu allongés.
Le plus étonnant est que je n'ai jamais vu de feuilles en dehors des fines bractées. La tige est entièrement vert clair. Cette tige de 1m de haut, nue sur sa moitié inférieure et non ramifiée, semble sortir seule de terre. S'il y a des feuilles, c'est à une autre époque que la floraison, et elles ne sont pas impressionnantes puisque je ne les ai jamais remarquées. La floraison a lieu du bas vers le haut.
La même avec une mise au point différente pour voir le stigmate :
PS. J'ai changé le titre de cette note parce que Jean-Pierre m'a donné son nom.
19:31 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : nature
19/06/2010
Rosier-liane
Rosa mulliganii mérite bien ce qualificatif. Il a mis du temps à s'installer à cause du grand chêne qui devait lui servir de support mais s'est très vite étendu et l'a mis à l'ombre. Le rosier a pris le temps d'envoyer de longues branches vers le soleil et en 2008 il fleurissait magnifiquement après avoir envahi une aubépine située à 2m du chêne au soleil :
En 2009 il avait réussi à faire courber une forte branche de l'aubépine pour former un pont au-dessus de l'entrée :
En 2010 il s'est encore épaissi et descend encore plus bas sur l'entrée. Dès la fin de la floraison je taillerai la partie basse, il faut bien pouvoir passer :
Mais il s'étend maintenant aussi de l'autre côté, vers le nord-est sur plusieurs mètres, il a même atteint le sureau 'Coup de Foudre' :
Ses fleurs sont simples mais en gros bouquets; ses fruits par contre ne sont pas intéressants, ils sont trop petits.
17:43 Publié dans roses | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
Les hydrangeas et le calcaire
Je vous ai déjà donné mon avis sur la culture des hydrangeas et leur tolérance au calcaire, le peu d'intérêt de la terre de bruyère et, pire, la tourbe impossible à réhydrater.
Voici 'Annabelle' sur mon terrain de Romilly assez argileux de pH 8,5, bien sûr amendé pour que l'arbuste se sente bien :
et plus âgé sur un terrain identique à 10 km du mien au jardin botanique de Marnay sur Seine :
Lui, c'est l'exubérant 'Bretschneideri' à Veneux, sable de pH 7, je vais le bouturer pour Romilly :
En terrain calcaire il faut uniquement éviter macrophylla et serrata, d'ailleurs difficiles à cultiver à cause de leur exigence en arrosages.
Si je vous en reparle aujourd'hui, c'est parce que je viens de lire une note d'un avis très proche du mien écrite cette fois par un professionnel.
13:54 Publié dans hydrangea | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
18/06/2010
Brocatelle et lambda
Je veux vous montrer encore deux adorables habitants de Romilly rencontrés au début du mois. Ce sont deux petits papillons.
La brocatelle d'or, Camptogramma bilineata, est tout petit, une envergure de 2cm ou à peine plus. Sa chenille est une arpenteuse.
L'autre a accepté de poser plus longtemps. C'est le lambda, Autographa gamma, que l'on reconnaît tout de suite à la tache blanche sur l'aile antérieure qui évoque une lettre grecque, lambda pour les uns, gamma pour d'autres. Il est un peu plus grand, 35 à 40mm d'envergure.
C'est un migrateur frileux qui aime passer l'hiver au sud. Il est toujours prêt à s'envoler, ses ailes vibrent constamment, une vibration très rapide. Cela se voit sur certaines photos, particulièrement la troisième, où on voit plusieurs positions d'une aile alors que le reste du papillon n'a pas bougé.
20:10 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
17/06/2010
Valeriana officinalis
J'ai bien sûr planté de la valériane rouge, Centranthus ruber. Elle est tellement facile à cultiver, pourquoi s'en priver
Mais celle qui m'intéresse le plus c'est Valeriana officinalis. J'étais déçue de ne pas en trouver, il y en avait sur le terrain de Trifouilly. Mais l'anomalie est réparée. Il n'y en a qu'un pied mais j'espère qu'il va faire beaucoup de petits.
C'est une belle plante d'un bon mètre de haut. Avant la floraison je l'ai repérée à ses feuilles mais j'ai attendu la floraison pour vous la montrer. Et elle n'intéresse pas que moi, les bourdons l'apprécient aussi.
20:37 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Hémérocalle
Les premières hémérocalles ont fleuri à Romilly. Ce sont celles que j'ai ramenées de Trifouilly début avril ce qui ne les a pas traumatisées.
L'hémérocalle est une monocotylédone (les plantes les plus récentes dont font partie les orchidées). Elles sont donc trimères avec comme formule : 3 sépales, 3 pétales, 2x3 étamines, 3 carpelles. Regardez les pétales. Il y en a 3 au premier plan. Ils sont plus larges que les autres et ont un bord ondulé. Ce sont les vrais pétales. Les 3 autres situés entre eux mais insérés derrière sont les sépales.
Pour les organes sexuels j'étais trop occupée ce jour-là et je ne pas pensé à les photographier de près. J'ai donc fait un recadrage sur le cœur :
Il y a bien 6 étamines. Elles ont déjà lâché du pollen, il y en a plein le pétale à gauche.
Une autre hémérocalle a des fleurs bien doubles :
Un recadrage sur le cœur pour vérifier qu'il n'y a plus d'étamines, sauf peut-être en bas mais atrophiques, elles ont sans doute été transformées en pétales :
La grande touffe d'hémérocalles qui étaient présentes à Romilly lorsque j'ai acheté le terrain et que j'ai reconnues uniquement au feuillage car elles ne fleurissaient plus ne sont pas encore en fleurs. C'est sans doute parce qu'elles sont davantage à l'ombre. Mais je me suis bien et elles sont couvertes de boutons floraux. Je vous les montrerai bientôt.
16:22 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Pyrrhosoma nymphula
Mais les plus précoces parmi les agrions, ce sont les jolis petits rouges. Je les ai vus dès avril. Vers le 20 mai au bord de la mare j'étais cernée par les agrions mais seuls les rouges étaient en couples.
Ce petit agrion rouge vif c'est Pyrrhosoma nymphula, la petite nymphe au corps de feu la bien nommée. Voici un mâle :
Mâle et femelle se ressemblent beaucoup. La femelle a plus de noir sur l'abdomen mais un noir plus terne.
J'ai fait un recadrage sur le thorax d'une femelle pour un détail qui n'est pas facile à voir : la partie inférieure du thorax est jaune.
Quelle grâce et quelle légèreté !
11:53 Publié dans mare, odonates | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
16/06/2010
Agrions amoureux
Au bord de la mare de Romilly c'est la grande fête de l'amour depuis un mois. Les agrions sont encore plus nombreux que l'année dernière. En ce début de saison il y en a 3 sortes, des bleu clair, des bleu sombre, et des rouges.
Nous allons voir d'abord les ébats des agrions bleu clair.
Les femelles sont vert pâle dessous, sombres sur l'abdomen. J'ai réussi à les prendre dans un grand nombre de stades de l'acte d'amour :
J'espère que vous pourrez voir sur cette photo l'agitation de mon bord de mare. Cette photo n'était pas facile, ça s'agitait dans tous les sens, mais vous verrez au moins 5 couples au-dessus des lentilles d'eau. Je pense que c'est le moment où les femelles déposent leurs œufs.
Je pense qu'il s'agit de Coenagrion puella, l'agrion jouvecelle.
23:57 Publié dans mare, odonates | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Lonicera periclymenum
Les chèvrefeuilles fleurissent et parfument en ce moment tous les blogues. Mais ils ne sont pas tous parfumés et je me suis toujours demandé à quoi cela sert de planter un chèvrefeuille sans parfum.
Mon chèvrefeuille est très parfumé. Il s'est installé chez moi parce qu'il aime la silice et les chênes. C'est le chèvrefeuille sauvage qui fleurit depuis le début du mois un peu partout dans la forêt. Il s'appelle Lonicera periclymenum. Ce nom d'espèce est impossible. Nous l'appelleront chèvrefeuille des bois.
A l'entrée du terrain il a trouvé son grand chêne. Pour y grimper il s'accroche au lierre et au grand rosier-liane.
Ailleurs, s'il ne trouve pas la possibilité de grimper, il s'étale.
Il est en fleurs depuis le début du mois et, si on ne l'a pas encore vu, on le repère au parfum.
Pour la grâce et l'élégance des fleurs il dépasse tous les autres :
Il continuera à fleurir jusqu'en septembre. Les fruits succèderont aux fleurs
mais ils sont appréciés et rapidement consommés.
11:44 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Et le gagnant est ... coreana
Avec une confortable avance, Sambucus coreana est le premier sureau qui a des fruits mûrs. Les fruits des autres sureaux rouges sont encore très verts. Il est vrai que c'est un sureau toujours pressé puisqu'il avait eu une floraison prématurée en novembre. Heureusement il avait des bourgeons en réserve.
L'autre Sambucus coreana était très déséquilibré par deux branches horizontales. Ce sont elles qui sont chargées de fruits :
Mais en même temps il s'est totalement rééquilibré par la méthode préférée des sureaux : il a percé à la base sur le vieux bois, comme Sambucus tigranii, et s'est ainsi étoffé de façon harmonieuse :
Dans quelques jours je couperai les branches horizontales qui sont destinées à casser.
00:18 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
14/06/2010
et le fraisier indien
Il ne fait pas partie des Fragaria bien qu'il ait porté ce nom et c'est aussi une rosacée. Le fraisier des Indes, Duchesna indica, est parfois aussi appelé faux fraisier parce qu'il imite le fraisier par son feuillage, par ses stolons et par ses fruits.
Il forme un tapis avec les mêmes méthodes que le fraisier mais il se ressème aussi beaucoup. C'est ainsi qu'il s'est naturalisé en Europe depuis plus d'un siècle. Il y a quelques années j'en avais planté un à Veneux. L'endroit ne lui a pas plu mais j'en ai maintenant aux quatre coins du jardin.
Ses feuilles ressemblent beaucoup à celles du fraisier, les dents sont plus arrondies :
Ce sont ses fleurs qui le trahissent le plus facilement :
Elles sont jaunes. La corolle est entourée d'un calice dont on voit les éléments verts remontant contre la corolle et, c'est une différence importante avec le fraisier et cela se verra encore mieux au niveau des fruits, le calice est entouré d'un épicalice aux éléments plus larges formant une large couronne presque continue.
Les fruits imitent les fraises. Ils sont plus ronds et très brillants et surtout toujours entourés de l'épicalice :
Leur ressemblance avec des fraises n'est pas grave car ils sont comestibles et on ne sera pas tenté d'en manger beaucoup car ils sont insipides. En fait je trouve qu'ils ont un goût de navet. Mais on peut en mettre un petit nombre pour décorer une salade de fruits.
23:23 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Les fraisiers
Je ne vais pas vous parler des fraisiers que vous avez plantés et que vous bichonnez sans cesse, vous les connaissez mieux que moi. Non, je veux vous parler d'autres fraisiers au tempérament plus sauvage, des fraisiers qui se débrouillent tout seuls, qui fleurissent et souvent fructifient si vous les oubliez, des fraisiers capables de se faufiler entre les herbes sauvages et, si on les aide à peine, de couvrir le sol efficacement.
Fragaria vesca, notre fraise sauvage européenne, est appelée fraise des bois mais je ne comprends pas pourquoi. J'en ai aussi bien à Veneux qu'à Romilly et je vous garantis qu'elle se plait davantage au soleil. A Veneux elle disparaît même quand le couvert est trop dense.
A Romilly je l'avais repérée dès le début, et les enfants gourmands aussi. Mais il fallait la patience des enfants pour trouver ses fruits. Depuis que j'ai défriché elle est de plus en plus abondante. Elle forme même de grands tapis :
J'ai une technique pour la transformer en couvre-sol efficace plus rapidement. Là où elle est abondante, je tonds juste au-dessus d'elle avec ma "tondeuse" spéciale, un taille-haie manuel à lames orientables que je vous ai déjà montré :
Avec cette technique les vivaces, qui sont généralement plus hautes qu'elle, abandonnent peu à peu et les annuelles ne peuvent plus germer. Depuis deux ou trois semaines les premières fraises sont mûres et tout le monde sait qu'elles sont délicieuses et très parfumées :
A Trifouilly il n'y avait pas de fraisiers. Cela me semble normal car mon terrain est un bout de nature mais une île isolée entre un champ cultivé et la Seine. J'ai donc installé des fraisiers caprons. Ils ont des grandes feuilles et des grosses fraises mais se comportent comme le fraisier des bois. Ils ont rapidement formé un tapis qui s'étend sans cesse, même entre les mauvaises herbes depuis que je n'entretiens plus le terrain :
Sur cette photo le tapis a déjà été allégé par mes prélèvements à destination de Romilly. Et à Romilly, ça stolonne, ça stolonne…
Il existe plusieurs fraisiers à fleurs roses : Pink Panda, Red Panda, Lipstick, Red Ruby…
En voici un photographié au Clos du Coudray :
Ces fleurs rose clair à 5 pétales me font penser qu'il s'agit de 'Pink Panda'. On le dit décoratif et peu fructifère. Mais bien exposé il fructifie. J'ai fait un recadrage sur le coin en bas à droite de la première photo :
Et il y a ce fraisier rose presque rouge que je viens de planter à Romilly :
Ses fleurs sont magnifiques, on les remarque. Elles sont semi-doubles :
Ce fraisier est vigoureux, bien dressé, ses fruits actuellement presque mûrs restent souvent protégés du sol par le feuillage. Dès la première semaine il a envoyé des stolons dans toutes les directions. J'ai l'intention d'en faire un couvre-sol pour un groupe de framboisiers.
19:12 Publié dans fruitiers, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
13/06/2010
Oedemera nobilis
La petite faune de Romilly est d'une variété infinie. Cette fois je vous présente un ravissant coléoptère d'un incroyablement brillant vert métallisé. C'est le tout petit, 1cm environ, Oedemera nobilis. Ses élytres se terminent en point et ainsi s'écartent. Celui-ci est une femelle, cela se voit à ses jolies jambes bien fines. Le mâle a de très grosses cuisses (fémurs postérieurs).
Voici quelques poses gracieuses de cet adorable animal :
Il est totalement inoffensif. Il se nourrit de pollen et sa larve vit sur des vieilles plantes.
19:10 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Carnival
Le terrain de Romilly est très boisé sur la moitié de sa surface. Pourtant je n'ai pas tous les genres auxquels je suis habituée, je pense surtout à Fagus et Acer.
Il n'est pas question d'ajouter de grands arbres, il y en a déjà beaucoup trop pour l'utilisation que j'ai à faire de ce terrain. Le hêtre commun, outre sa très grande taille, a la très mauvaise habitude de faire le vide autour de lui et sous lui. Je planterai en sous-bois à l'automne un hêtre tortueux, ou un hêtre tortueux pourpre pour un peu de gaieté. Ou les deux.
Pour les érables, il n'y en a qu'un parmi nos érables indigènes qui supportera le calcaire de Romilly. C'est Acer campestre. C'est naturellement le plus petit de nos érables et, parce qu'il supporte bien la taille, je le maintiendrai en grand buisson. Et, toujours pour la gaieté, j'ai déjà planté son cultivar 'Carnival'.
'Carnival' m'a un peu surprise. A cause de la très petite taille de ses feuilles. C'est vrai que les feuilles de l'érable champêtre sont petites mais je ne m'attendais pas à si petites. Ou bien elles sont lentes à se développer complètement.
Voici 'Carnival' au débourrage fin avril :
Début juin ces feuilles sont à peine plus grandes :
Mais en fait ce qui me gêne, et c'est sans doute provisoire, c'est que l'arbre est pour l'instant réduit à un très long tronc sans branches, doublé de son tuteur, et l'ensemble est tellement étroit qu'on le devine à peine au milieu de la végétation :
Il y a cependant un signe encourageant, c'est cette grosse touffe que j'espère promesse de branches :
Je me demande si je dois le tailler pour le forcer à s'étoffer.
13:01 Publié dans acer | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
12/06/2010
Coreus marginatus
On pourrait la confondre avec Enoplops scapha mais la différence est entre les antennes. Coreus a deux tubercules entre les antennes, Enoplops les a à l'extérieur de la base des antennes.
J'espère qu'elle aura plu à Elise ma petite fille. Malgré son jeune âge, 4 ans et demi, elle est passionnée par toutes les petites bêtes et elle préfère les coquines qui se cachent. Pour elle j'ai sorti ma collection de punaises de toutes les couleurs :
Mais le gendarme est lui aussi une punaise :
Et celle-ci, la notonecte, vit dans l'eau. Elle nage le ventre en l'air et mange tout ce qui passe
mais elle sait aussi voler et sortir de l'eau pour aller dans une autre mare voir si le menu est meilleur :
14:26 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
11/06/2010
Black Lace
C'était une expérience osée le 1 avril à Trifouilly. Ce Sambucus nigra 'Black Lace' est mon premier. Je l'ai acheté à des anglais il y a 5 ans alors qu'il n'était pas encore en vente en France. J'en ai planté d'autres depuis à Romilly mais je ne pouvais me résoudre à laisser ce superbe spécimen de plus de 3m de haut. Il n'était pas évident de le transplanter avec ce double tronc déjà fort
un peu de feuillage déjà présent
et ce superbe système racinaire :
Il était de plus planté dans une terre lourde et dense et ma musculature est pathologiquement faible. Il m'a fallu presque 2 heures de patience pour récupérer toutes les racines. Il a perdu juste une branche dans le transport.
Le voici planté et tuteuré à Romilly le lendemain :
Et le voici aujourd'hui dans un massif d'eupatoires. Sa floraison est à peine en retard sur celle des autres. Un plein succès.
Dès l'automne je vais tenter d'autres transplantations difficiles.
21:33 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
Quand le rouge vient aux sureaux
Le jeune feuillage parfois rouge de Sambucus latipinna a étonné certains. Pourtant, même si c'est plus marqué sur ce sureau, presque tous les sureaux aiment bien mettre du rouge sur leurs jeunes feuilles. Nous ne parlerons pas bien sûr des sureaux noirs à feuillage rouge mais de tous les autres.
Tous les sureaux à feuillage jaune ou panaché ont leurs très jeunes feuilles teintées de rouge.
Voici les nigra 'Aurea', 'Albovariegata', 'Madonna' :
et les racemosa 'Plumosa Aurea', Sutherland Gold', 'Golden Locks' :
Mais cela se voit aussi souvent sur les sureaux à feuillage totalement vert. En voici quelques exemples.
Sambucus canadensis 'York' :
Sambucus racemosa 'Plumosa Viridis' :
Sambucus coreana :
Sambucus sibirica :
Sambucus tigranii :
Sambucus miquelii :
et bien sûr Sambucus latipinna :
La couleur du feuillage ne fait pas partie des critères de détermination d'une espèce, seulement éventuellement d'une variété. Il peut par ailleurs changer pour la même plante selon l'environnement, nature du terrain (le jaune du manque de fer…), climat, saison, etc. C'est par contre un élément de décoration dans le jardin.
10:36 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
10/06/2010
Symphytum
Sur le terrain de Romilly il y a de la consoude. C'est la grande consoude officinale, Symphytum officinale. Elle fleurit dès avril avec des fleurs blanches.
Elle est trop grande pour être un bon couvre-sol et elle n'est pas très couvrante. En effet sa méthode préférée de multiplication est le semis. Elle forme ainsi surtout des grosses touffes. Je la garde partout et si elle gêne je ne la détruis pas, je la déplace. Elle est belle, une beauté un peu étrange. En fin d'été lorsqu'elle devient moins belle je la rabats jusqu'au sol et laisse son feuillage sur place. Car elle est bonne pour les autres plantes. Ses racines profondes vont récupérer les éléments nutritifs et elle concentre le potassium.
Mais je voulais pour m'aider un couvre-sol efficace. Début 2008 j'avais commandé Symphytum caucasicum au Jardin du Morvan et au même moment Mr Fred m'a offert des Symphytum azureum. Il y avait peut-être une dizaine de pieds de chaque espèce. Elles se ressemblent beaucoup et je suis incapable de les distinguer. Elles ont peut-être une date de floraison différente, azureum fleurirait d'avril à juin et caucasicum de juin à août. Cela expliquerait la longue floraison de ce vaste tapis de deux espèces imbriquées. Cette photo en est peut-être la preuve : cet hiver j'ai déplacé des plants de consoude pour protéger un jeune sureau et en avril j'avais ces deux types de plants, des fleuris et des pas encore fleuris :
Deux ans après la plantation de 20 plants cela forme fin avril 2010 un tapis incroyablement étendu et dense :
Le tapis est bien plus étendu que sur la photo. Il en émerge, de gauche à droite, Un fusain spontané, un sureau kamtchatica et un sureau 'Sutherland Gold'. Les branches sans feuilles à droite sont celles de la vigne.
L'intérêt de ce tapis, c'est qu'il n'y a plus une seule ortie à l'intérieur. Je les avais coupées, arrachées, là où j'avais planté les premiers plants mais la zone était totalement infestée et dès la fin de la saison il en repoussait. Il y a encore des orties au-delà des limites du tapis. Mais dès le printemps suivant il n'y avait plus d'orties dans la zone couverte par les consoudes. Les orties apparaissent plus tard que la consoude et sont sans doute étouffées par le tapis déjà dense. Ce n'est pas le cas du lamium blanc mais lui ne me gêne pas :
Les fleurs de cette consoude sont d'un bleu étonnant et les boutons sont roses :
Le tapis de consoude est couvert en permanence de gros bourdons :
Parfois une de ces fripouilles prend un raccourci pour ponctionner le nectar et pique au travers de la corolle. C'est avantageux pour les abeilles qui ne peuvent atteindre le nectar de certaines fleurs trop profondes, elles peuvent profiter de cet accès direct, mais ce n'est pas intéressant pour la fleur qui ne peut coller son pollen sur l'insecte.
19:19 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : nature, jardin