26/09/2010
Asimina triloba
J'ai passé l'après-midi au Jardin des Plantes de Paris. Pluie, vent, à peine 15°C, il faut vraiment aimer les plantes. J'ai fait 364 photos ! Cela va être dur à écouler. Pourtant toutes sont intéressantes. Beaucoup complètent l'information sur des plantes dont nous avons déjà parlé. C'est la première fois que j'y vais en septembre. Et il y a tellement de trésors dans ce jardin, je n'ai pas encore tout vu.
Après l'asiminier de Marnay voici l'asiminier de Paris, Asimina triloba, le pawpaw des américains. Il semble beaucoup plus vieux que celui de Marnay avec un tronc plus haut qui se dégage bien des feuilles. Mais il a la même façon de porter ses feuilles pendantes.
Je n'ai pas vu de fruits, toujours sans doute la même nécessité de fécondation croisée et il semble bien seul. J'ai commandé et j'espère recevoir 'Davis', 'Sunflower' et 'Sweet Alice'.
Un fruitier sans problème capable de donner des fruits délicieux sans aucun soin.
22:14 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Actinidia, fleurs et fruits
Vous avez compris que sur la forme ou la couleur des feuilles Actinidia arguta et Actinidia kolomikta sont exclus de façon certaine. Mais une certaine ressemblance avec les feuilles de Actinidia deliciosa laisse un doute. Ce doute va disparaître dès la comparaison des fleurs.
Les fleurs de l'inconnue sont plutôt petites et blanches et restent blanches jusqu'à ce qu'elles soient fanées. Surtout les anthères (des étamines stériles en couronne autour du pistil comme pour toutes les fleurs femelles d'actinidia) sont noires. La première photo montre les fleurs en boutons pour comparaison avec des documents que je produirai ensuite :
Les fleurs de Actinidia deliciosa sont blanches et deviennent souvent jaunes en vieillissant comme c'est le cas sur les photos et surtout les anthères sont jaunes :
Pour le plaisir je vous montre les fleurs de Actinidia kolomikta mâle. Elles ont moins d'étamines que celles de deliciosa mâle et les anthères sont jaunes :
Les fruits de l'inconnue sont petits, ronds de la taille d'une mirabelle de Nancy ou entre la mirabelle et la noix. Surtout ils sont verts tendant vers le jaune à maturité et lisses. Ils se mangent avec la peau qui est fine. Bien qu'ils ne soient pas encore tout à fait mûrs j'en ai gouté un avant d'écrire ce texte. Il était déjà sucré et sans acidité ce qui ne fait pas partie des qualités, à mon avis, des fruits de deliciosa surtout Hayward.
Le 9 août :
Le 25 septembre :
Les fruits de Actinidia deliciosa sont déjà bruns et velus (souris végétale) le 24 juillet et ils seront beaucoup plus gros :
Les fruits de Actinidia arguta, déjà éliminé sur la taille et la forme des feuilles, sont lisses mais ils ont une forme allongée et sont d'un vert soutenu à maturité.
Actinidia chinensis ressemble beaucoup à Actinidia deliciosa mais ses fruits ne sont pas velus. Cependant ses fruits sont bruns.
Nous avons donc éliminé deliciosa, chinensis, arguta, kolomikta. Il reste les autres, ceux sur lesquels il y a le moins de documentation.
Je pense que mon inconnue est Actinidia melanandra. Voici les sites où j'ai trouvé des photos.
Pour les feuilles.
Pour les fleurs.
Pour les fruits.
01:50 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
25/09/2010
Actinidia cherche son nom
Je voudrais exposer mes dernières réflexions sur mon actinidia inconnu. Je crois avoir trouvé qui il est. Ce serait l'espèce à laquelle j'avais toujours pensé mais sans aucune preuve faute de documents. Je n'ose l'espérer mais si quelqu'un connaît bien ce genre, son avis sera le bienvenu.
J'ai déjà raconté son histoire mais il est certainement nécessaire de la rappeler : J'avais planté il y a environ 30 ans une plante pas facile à trouver à l'époque, Actinidia chinensis (maintenant appelé deliciosa) en trois exemplaires, deux femelles et un mâle. Sans doute harcelé par une chasse à courre (ils n'hésitent pas à poursuivre le gibier jusque dans les villages et même dans des bâtiments de Fontainebleau) un sanglier a traversé mon terrain et, bloqué par les murs qui le limitent au fond, s'est affolé et a pulvérisé les trois arches qui soutenaient les actinidias. Les trois plantes ont été arrachées. J'ai replanté. Un seul pied a survécu, le mâle qui avait gardé une racine en terre.
Deux ans plus tard il a fleuri. Mais il avait des fleurs femelles petites et au look particulier comme vous le verrez. Cette année-là il a même eu la chance de fructifier. Je dis la chance parce que le seul pied mâle que je connaisse (un deliciosa) est à environ 400m et la fécondation est de ce fait aléatoire.
Explication : c'est le porte-greffe qui a survécu. A l'époque il est probable qu'il était peu multiplié en France et le porte-greffe pouvait être n'importe quel actinidia sauvage du pays d'importation.
Cet actinidia est une liane puissante capable de grimper très haut dans les arbres alentour. Ses feuilles sont grandes, larges, extrémité pointue. Cependant elles sont moins "rondes" que celles de deliciosa et sont toujours terminées en pointe, ce qui existe chez deliciosa mais pas très souvent ou une très petite pointe. Elles sont beaucoup plus grandes que celles de arguta dont les feuilles sont aussi plus allongées, plus sombres et plus brillantes.
Feuilles de l'inconnue :
Feuilles de Actinidia deliciosa :
Feuilles de Actinidia arguta :
Et pour tout vous montrer, une feuille de Actinidia kolomikta :
Les fleurs et les fruits la prochaine fois.
20:27 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Acer palmatum
J'ai toujours aimé les érables japonais. J'ai fait des tentatives à Veneux. Ils n'ont jamais résisté à un seul été dans ce terrain trop sec malgré l'apport de terre consistante et des arrosages suivis.
J'aurais bien essayé à Romilly mais le terrain est trop basique. Ce qu'on lit concernant Acer palmatum sur les sites français est terrorisant. Ce serait une plante de terre de bruyère absolue (à mon avis trop pauvre et trop sèche pour lui), il a une horreur totale du calcaire même en infimes quantités.
Pourtant mon envie de planter Acer palmatum à Romilly a resurgi il y a quelques mois lorsque j'ai reçu un message du Ministère de l'Agriculture m'informant que je pourrais avoir importé le terrible longicorne asiatique, Anaplophora glabripennis, grand destructeur d'essences feuillues, via un colis provenant de Hollande et même précisément de la ville où il a été décelé. Les plantes importées ont toutes été plantées à Romilly. J'ai promis de bien surveiller et je le fais. J'inspecte régulièrement les plantes importées et les espèces indigènes qui l'attirent. Mais Acer palmatum aurait pu m'apporter une aide essentielle. En effet les japonais l'utilisent pour piéger ce longicorne. Quand il y a un Acer palmatum tous les longicornes s'y précipitent.
J'en étais là de mes décevantes réflexions lorsque j'ai vu dans le jardin botanique de Marnay sur Seine ce magnifique érable japonais multi-troncs , au moins 4m de haut et en pleine santé :
Je n'ai pas rêvé, c'est confirmé par l'étiquette :
Ce jardin est situé entre mes terrains de Trifouilly et Romilly, sol de même nature.
Comme d'habitude dans les cas désespérés j'ai poursuivi mes recherches sur les sites en anglais. Voici ce que j'ai trouvé sur le site de Horticulture and Crop Science at the Ohio State University :
"Prefers rich, moist, slightly acidic soils, but is moderately adaptable to more adverse conditions."
Il n'est plus question de pH 5 mais de sol légèrement acide avec une certaine tolérance. J'ai appris de plus que son système racinaire est superficiel, ce qui limite les risques de retrouver le calcaire si je lui ménage une fosse de terre adaptée (de la terre acide riche et gardant bien l'humidité, pas de la terre de bruyère). Et si, en plus, je l'installe derrière les grands conifères acidificateurs et protecteurs contre le soleil de midi…
12:40 Publié dans acer, Animaux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
24/09/2010
D'autres asters
J'ai fouillé dans mes archives pour retrouver quelques photos d'asters botaniques que l'on ne voit pas souvent.
En mai, Aster togolensis :
En septembre, Aster sedifolius :
En octobre, Aster datschii
Aster ericoides
Aster maculatus
Aster pilosus
Aster vimineus
Ces beaux massifs d'asters ont été photographiés au Jardin des Plantes de Paris le 6 octobre 2008 :
23:06 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
Lutetia
C'est dans les jardins du Grand Courtoiseau que j'ai vu le 11 septembre ce très bel aster, malheureusement non étiqueté. Si la fleur ressemble à celle de l'Aster amellus, la taille de la plante ne laisse, je crois, aucun doute. C'est probablement l'Aster pyrenaeus. Pas l'aster endémique, très rare et protégé mais son cultivar horticole 'Lutetia' qui lui ressemble énormément. 'Lutetia' est cultivé depuis des dizaines d'années et même bien plus puisqu'il ornait les jardins des rois. Il a été proposé par Cayeux pour la première fois en 1912. Il était passé de mode mais quelques producteurs passionnés ont tenté de le faire adopter pour augmenter les chances sauver cette espèce.
Ses fleurs très grandes pour un aster sont bleu lilas très pâle avec centre jaune. Il mesure 50-60cm de haut mais parfois 1m surtout quand il peut s'appuyer sur d'autres plantes comme ici.
Les fleurs tubulaires centrales sont moins nombreuses que sur l'aster précédent et on voit bien le tube terminé par 5 "dents" ainsi que les étamines soudées et leur évolution du centre vers la périphérie.
12:42 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Aster novae-angliae
Les "fleurs" d'aster ont évolué. Le cœur était plat, il est maintenant bombé.
C'est en réalité un capitule composé de nombreuses fleurs. Les fleurs jaunes au centre sont appelées fleurons tubulés et elles sont maintenant toutes développées. Ce sont des fleurs hermaphrodites. Elles ont 5 pétales soudés pour former un tube. Les étamines sont soudées entre elles par leurs anthères. L'ovaire infère se développe plus tard, un moyen d'imposer la fécondation croisée.
Les fleurs du pourtour sont ligulées. Elles sont également formées de 5 pétales soudés en tube mais il n'y a pas d'étamines et le tube est prolongé par une ligule qui simule un pétale uniquement sur le bord externe. Elles sont exclusivement femelles.
Maintenant il y a encore plus de pollen, encore plus de nectar, et encore plus de gourmands butineurs. Regardez l'approche :
l'atterrissage :
et on se régale :
L'abeille a du pollen plein les pattes. Mais les bourdons sont plus velus, ça colle au poil et ils sont couverts de pollen :
10:50 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
23/09/2010
Rosier cherche son nom
Mon activité à Romilly a été interrompue par un orage. Sur le chemin du retour je me suis arrêtée à Trifouilly où il ne pleuvait pas. Depuis que je ne m'en occupe plus ce terrain est devenu presque impénétrable. Je dégage juste de quoi accéder à une plante que je veux récupérer. En faisant cela j'ai découvert un adorable petit rosier.
En fait j'ai extrait 4 rosiers reliés entre eux.
Ils sont très petits, je pense qu'ils ne dépasseront jamais le mètre mais très touffus. Le feuillage est très fin et d'un vert sombre intense.
La plupart des folioles n'atteignent pas 4cm. Le feuillage est tellement serré que je ne pouvais montrer correctement une feuille. J'ai passé 2 feuilles au scanner, face supérieure et face inférieure. Remarquez le pétiole ailé :
L'intensité du vert de son feuillage prouve qu'il tolère parfaitement le calcaire.
Bien qu'enfoui sous les broussailles il a réussi à faire au moins une fleur puisque j'ai trouvé un fruit :
Ce cynorrhodon est plus dodu que celui de canina mais plus petit que celui de rugosa. Il porte quelques épines mais tout le rosier est très épineux. Ces épines sont fines mais très piquantes et très serrées sur le tronc et les tiges et il y en a même sur les folioles.
Ce rosier est adorable, beau même sans fleurs. Il fera un parfait couvre sol au pied d'autres rosiers dégarnis à la base.
D'où vient-il ? J'ai planté en 2005 un petit rosier botanique qui m'avait été donné. On m'avait dit qu'il lui fallait beaucoup d'humidité. Je l'ai donc planté dans une rigole de 20cm de profondeur qui servait de drainage pour une zone du terrain facilement marécageuse quand il pleut beaucoup en hiver. Il n'a pas aimé, je croyais qu'il était mort. Il a survécu en drageonnant au-dessus de cette rigole. J'ai retrouvé le tronc d'origine, mort. N'est-ce pas une belle histoire d'envie de vivre ?
Malheureusement je n'ai pas retrouvé son étiquette et je n'ai aucun souvenir de son nom, un nom peu connu.
23:17 Publié dans roses | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
22/09/2010
Bédégar
L'églantier, Rosa canina, n'a pas que ses jolis cynorrhodons pour décorer l'automne. Il y a aussi, plus original, plus aérien, comme une chevelure rousse toute frisée, le bédégar.
Ce bédégar est une galle c'est-à-dire une réaction des tissus du rosier à l'agression par un insecte. La femelle cynips, Diplolepis rosae, un hyménoptère minuscule qui n'a pas besoin d'un mâle pour la reproduction (parthénogénèse) introduit son œuf dans les tissus du rosier. Une ou plusieurs larves se développeront dans des loges à l'intérieur de la galle.
C'est joli et ça se voit de loin. Le rosier n'en souffre pas.
20:08 Publié dans roses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Aster
Mon jardin de Romilly n'a pas encore suffisamment de fleurs plantées surtout pour l'automne. Heureusement de belles fleurs sauvages comblent les trous. Fin août les eupatoires sont encore bien fleuries quand les premières fleurs d'aster s'ouvrent. Ces asters sont presque aussi hauts que les grandes eupatoires.
J'ai longtemps hésité à planter des asters. Autrefois, lorsque je n'y connaissais rien, j'avais planté des grands asters d'automne. Dès le premier printemps le feuillage a été malade. J'ai dû traiter, encore traiter, deux fois par semaine. Rien n'y a fait, ils n'ont même pas fleuri ou à peine et l'année suivante ils ne sont pas réapparus. Maintenant je sais que l'oïdium concerne les Aster novi-belgii et les Aster dumosus et que tous les autres asters sont de magnifiques plantes jamais malades et je vais en planter beaucoup. Aucune plante incapable de se défendre seule contre les maladies ne restera dans mon jardin. Je refuse l'utilisation de tous les produits chimiques. Mais même pour les produits inoffensifs et naturels je n'ai pas le temps de vaporiser des pauvres plantes souffreteuses. Malheureusement pour les asters d'automne on trouve surtout des novi-belgii ou des plantes sans indication de l'espèce. Ils sont donc achetés par correspondance à des producteurs sérieux.
Mes grands asters d'automne sont des Aster novae-angliae. Ils seront vite rejoints par d'autres pour toutes les saisons. Ils ont deux ans et sont parfaitement sains.
A la mi-septembre j'ai tondu l'entrée pour mieux les mettre en valeur.
L'allée est constituée d'herbe spontanée. Elle n'est tondue que deux fois par an, lame en position haute. Elle reste ainsi toujours très verte, reste un refuge pour les insectes et supporte bien le passage de la voiture.
Le 17 septembre la moitié des fleurs sont ouvertes. La plupart des eupatoires sont maintenant fanées et ont été rabattues.
Ces fleurs sont un centre d'attraction pour les bourdons et les abeilles. Un bourdon est capable de faire consciencieusement le tour de toutes les fleurs du centre pendant plus d'une minute, tellement occupé qu'il ne perçoit pas ma présence.
10:53 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : jardin
21/09/2010
Baccharis
Cette note n'a pas pour but comme habituellement de vous vanter les charmes d'une plante mais au contraire de vous dissuader de l'acheter.
Baccharis halimifolia, le séneçon en arbre a été planté pour sa résistance aux embruns et aux vents forts et il a envahi les côtes de l'Atlantique et de la Méditerranée. Il est invasif, un danger pour la flore, mais il augmente aussi les risques d'incendie et il est toxique pour les animaux :
Il est présenté à Marnay pour apprendre à le connaître et l'éviter. Il ne risque pas d'envahir la région car il est en un seul exemplaire et cette plante est dioïque. Sur cette photo il est au centre. On voit à sa gauche un vitex et à sa droite en arrière le saule dont je vous ai parlé récemment, sans doute Salix exigua.
Je ne vous montrerai pas davantage cet arbuste. Le problème est qu'il est toujours en vente dans beaucoup de catalogues et sur Internet. Ne l'introduisez pas à l'intérieur du pays.
Je vous avais parlé l'an dernier d'une autre plante, l'œnothère rose américaine, Oenothera speciosa, un piège mortel pour le moro-sphinx, notre joli papillon-colibri. Plusieurs revues de jardinage ont donné l'alerte. Elle est toujours en vente partout.
20:48 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Le temps des récoltes
L'automne est le temps des récoltes. A Romilly il n'y a plus une seule noisette, elles ont toutes été mangées par les écureuils. Les noisetiers sont beaucoup trop grands et les noisettes ne sont pas à ma portée. Cet hiver je commencerai à jouer de la tronçonneuse.
Les arbres fruitiers que j'ai plantés sont encore trop jeunes sauf le pêcher 'Lacrima' :
Les noix étaient déjà belles fin juin sur le grand mais jeune noyer qui a sa première vraie production cette année :
Maintenant l'enveloppe commence à éclater, elles sont bonnes à cueillir. Et j'ai découvert un autre noyer, bien caché derrière et à moitié dans la haie de grands conifères. Mais il est plein sud et commence lui aussi à bien produire.

Le houblon envahit même les sureaux mais je n'en ai pas l'usage. Je garde les pieds qui ne gênent pas parce que je ne veux rien exterminer et aussi pour la mignonne chenille de l'hépiale du houblon mais il en profite pour se ressemer partout.
La vigne a bien fructifié depuis que je l'ai taillée (elle est capable de grimper à plusieurs mètres dans les arbres). Je l'ai fait lorsque j'ai été convaincue que ce n'était pas la vigne sauvage car elle n'est pas dioïque. Mais ses raisins sont petits et acides. Un voisin m'a expliqué que le très vieux monsieur qui possédait ce terrain autrefois avait volontairement planté cette vigne aux raisins immangeables sous prétexte qu'ils se conservaient mieux ! Si je l'avais connu alors, j'aurais pu lui apprendre la technique de Thomery pour conserver les bons raisins jusqu'en janvier.
A Veneux il y a les cornouilles dont j'ai déjà parlé et les fruits de l'actinidia botanique mais celui-là il mérite une note pour lui tout seul.
10:44 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
20/09/2010
Salix ?
Si je vous dis que ceci est un saule
vous allez me dire que je délire. C'est pourtant bien un saule, c'est Salix rosmarinifolia, le saule à feuilles de romarin :
Mais j'ai un problème. Tous les sites français qui s'y intéressent parlent d'un arbuste d'1m50. Certains même l'appellent saule rampant. Et moi, je vois un arbre aussi grand que mes saules pleureurs de Romilly. Regardez-le tout entier dans son environnement :
Le mur en bois derrière doit mesurer 1m20. Vous le trouvez rampant d'1m50 ?
Désespérée par mon incompréhension je suis allée sur des sites en anglais. Là il atteint 4m voire 5m. On se trouve devant le même problème que pour les Vitex agnus castus. Est-ce que le sol de Marnay sur Seine et les sols de Grande Bretagne sont des sols miraculeux ?
21:26 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
Cydonia, Pseudocydonia et Chaenomeles
Tout le monde connaît le cognassier mais peu le cultivent, il est passé de mode. C'est dommage car son gros fruit a un parfum extraordinaire pour des confitures exceptionnelles mais il peut aussi être cuit en accompagnement de plats.
Il faisait partie du genre Cydonia qui a éclaté en 3 genres. Toutes les espèces qui le composaient ont des fruits généralement jaunes à maturité et qui, tous, sont utilisables comme nos coings. Ils appartiennent maintenant à 3 genres :
Le genre Cydonia ne comprend qu'une seule espèce, Cydonia oblonga, notre cognassier.
Le genre Pseudocydonia ne comprend qu'une seule espèce à feuillage semi-persistant, Pseudocydonia sinensis, le cognassier de Chine. Le voici photographié à Marnay sur Seine. Il n'est vraiment pas avare de ses gros fruits.
Le genre Chaenomeles est plus riche. Chaenomeles speciosa et l'hybride Chaenomeles x superba sont des cognassiers décoratifs que l'on voit dans beaucoup de jardins. Leurs fruits sont petits mais comestibles cuits. Chaenomeles cathayensis a des gros fruits comestibles qu'il faut cueillir avec des gants solides car c'est le plus épineux. Je vais sans doute le planter à Romilly parce que, contrairement à Cydonia, il tolère bien le calcaire.
Chaenomeles cathayensis . Voici celui de Marnay, étiqueté japonica mais pour moi c'est une erreur :
13:27 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin