12/08/2012
Saloperie de moustique, c'est Aedes albopictus
Devant ma détresse, Claudette avait évoqué la possibilité du moustique-tigre, Aedes albopictus. Elle avait raison, le moustique-tigre est à Romilly sur Seine. Et certains ont tout fait pour qu'il s'implante dans mon quartier.
Voici le fauve, je l'ai photographié aujourd'hui. Mes photos ne sont pas parfaites parce qu'il n'est pas du genre à poser devant l'objectif macro. Je l'ai photographié au zoom, 300mm. Mais il est parfaitement reconnaissable :
J'ai acheté ce terrain en 2007 et j'y ai travaillé tous les étés sans problème. Il est parfois arrivé que je parte à 18 ou 19h parce que ça commençait à piquer. Rien à voir avec ce qui se passe cette année, un enfer permanent, toute la journée, qui m'empêche d'y rester. J'ai dépensé une fortune de produits de toutes sortes. Rien à faire, rien ne me protège.
Les maternités à moustiques, ce sont les flaques créées par le passage des engins des exploitants de bois. J'ai régulièrement pris des photos des marques des roues. C'était facile de relever des traces très nettes parce que, je ne sais pourquoi (ma tête ne leur revient pas ? Je ne leur ai rien fait, je ne les connais pas) devant mon terrain, et uniquement devant le mien, ils ne restent pas sur le chemin mais passent sur la bande de terre devant ma clôture. J'ai pris la première photo le 5 janvier 2008 :
Evidemment, la terre s'enfonce et est tassée pour bien retenir l'eau. Mais cette année, c'était pire que jamais et le chemin lui-même est complètement défoncé, il y a des trous partout. Je le parcours à 10 km/h et ça secoue quand même.
La flaque que je vous ai montrée le 1 août n'est encore pas totalement évaporée. J'y ai versé il y a 2 jours un flacon d'insecticide. Mais les femelles vivent 30 jours et il y a certainement des flaques ailleurs.
Vous allez me dire que je devrais porter plainte. Mais les ¾ au moins des propriétaires de petits terrains non lucratifs l'ont déjà fait au cours de réunions présidées par le maire de Romilly. On parle, on parle, on propose mais rien n'est fait. Il était question de cotisations pour l'entretien des chemins, comme si c'était un entretien normal alors qu'il s'agit de dégâts causés par des responsables connus et qui gagnent de l'argent aux dépends de notre confort et de l'environnement. Mais même si on doit tous payer, rien n'est fait.
Depuis la fin juillet je ne vais à Romilly (160km AR) que pour arroser 10 plantes précieuses. Je ne peux tenir une heure. La conséquence : dans cette zone sauvage, orties et ronces bleues ont de nouveau proliféré. Le terrain devient de nouveau impénétrable. Aujourd'hui j'y suis restée 4 h mais à quel prix ! Sous ma robe j'avais mis un pantalon imperméable, genre pantalon de pêche et par-dessus un K-way. Vous imaginez le confort ? Il faisait 28° à l'ombre, beaucoup plus de 30° en plein soleil. Sous mon équipement je ruisselais.
Si je suis malade, à cause des piqures ou à cause d'un coup de chaleur, je porterai plainte, je prendrai un avocat et je demanderai un dédommagement. J'informerai aussi le Sécurité Sociale car il n'est pas normal que l'ensemble des cotisants paient alors qu'il y a un responsable, ou plutôt un irresponsable qui ne répare pas ses dégâts.
Il n'y a toujours pas de moustiques à Veneux les Sablons mais c'est une ville sans flaques.
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11/08/2012
Nandina domestica
J'avais souvent vu ce nandina dans les catalogues mais je n'étais pas attirée. Et puis, par une belle journée d'hiver cette année, je l'ai rencontré dans une jardinerie. Ce fut le coup de foudre.
Je l'ai planté le 9 mars. Il avait encore son beau feuillage rouge vif d'automne, ou bien déjà le jeune feuillage, rouge lui aussi, et un fruit :
Le terrain de Romilly lui plait. Il s'est bien installé, il s'est étoffé. Maintenant, en été, son feuillage est vert vif, très sain. Je ne l'arrose pas et il n'en souffre pas. Il est légèrement protégé de l'excès de soleil l'après-midi par le feuillage aérien d'un grand sureau canadien. Il repose sur un tapis de consoudes qui le protègent.
Le 22 juillet j'ai aperçu sa floraison, encore à peine visible de loin parce que les boutons n'avaient pas encore leur intense couleur blanche :
Les photos suivantes ont été prises entre le 1 et le 11 août sur 2 grappes à un stade différent. Si vous cherchez des photos de la floraison sur Internet, vous ne trouverez que des photos des grappes de fleurs en bouton. Mais les fleurs ouvertes aussi sont intéressantes, et jolies.
Première grappe le 1 août :
Le 11 août :
L'autre grappe le 1 août :
Le 11 août :
Les fleurs ouvertes de plus près :
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10/08/2012
Cicerbita bourgaei
14:34 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
Epipactis helleborine
Il pousse une orchidée sur mon terrain de Romilly. Je l'ai découverte en juillet 2008 et elle a formé ses fruits à la fin de l'été. Elle avait surgi au milieu de la large allée d'entrée et tout l'été j'avais laissé la voiture près du portail.
Elle n'est pas reparue l'année suivante. Je l'ai revue en 2010, 2011 et cette année mais chaque fois à un emplacement différent. Elle se ressème donc bien mais ne survit pas alors qu'elle est vivace.
Cette année elle est encore sur le chemin de la voiture, à un endroit plus à l'ombre, et je dois faire un petit slalom pour l'éviter.
J'ai envie de vous montrer encore une fois ses fleurs.
05:32 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
09/08/2012
La decticelle cendrée
La decticelle est une toute petite sauterelle. Elle est facile à reconnaître : elle a de longues antennes de sauterelle, des fémurs postérieurs larges et puissants pour bien sauter, et elle n'a pas d'ailes. Celle que je vais vous montrer est sans doute la decticelle cendrée, Pholidoptera griseoaptera.
Le 10 mai, c'est l'époque des immatures et j'avais photographié une très jeune decticelle mâle de moins d'1cm couverte de pollen. On ne voyait pas la moindre trace d'ailes et les limites du pronotum étaient difficiles à voir.
Aujourd'hui, l'été est l'époque des adultes, j'ai rencontré encore un mâle. Il était sur la ronce bleue, les decticelles adorent les ronces. Il mesure un peu plus d'1cm et il a perdu la patte postérieure gauche. Il n'a pas d'ailes mais on voit bien les élytres très courts. Chez la femelle il n'y a pas d'élytres visibles, les élytres vestigiaux sont cachés sous le pronotum.
20:11 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (3)
08/08/2012
Dahlia merckii
Si vous avez un jardin un peu sauvage, un jardin proche de la nature, les dahlias avec leurs grosses fleurs d'aspect artificiel ne vous semblent pas convenir.
Mais il y a les dahlias bien plus gracieux à fleurs simples comme la série des Bishop.
Il y a encore plus proche de la nature, des dahlias botaniques comme Dahlia merckii. Il a un beau feuillage découpé très sain (il dispose de propriétés antifungiques qui sont actuellement étudiées). Ce feuillage reste près du sol et il en émerge de longues tiges qui portent à 1m de gracieuses fleurs roses.
Son plus : il est plein d'oiseaux qui semblent attendre que les fleurs fanent pour picorer les graines :
Plusieurs sites anglais le déclarent très rustique. Je le vois déjà au pied de Dahlia arborea, le géant. Il fleurit dès l'année du semis puisque beaucoup le cultivent en annuel.
21:50 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
Sambucus peruviana
Ce n'est pas un sureau que je vous conseillerai pour votre jardin d'agrément. Il demande beaucoup trop de soins parce que notre climat ne lui convient pas du tout. Ce n'est pas l'hiver qui le gêne le plus mais l'été. Il a un tel besoin d'humidité qu'il ne survivrait pas sans soins intensifs même dans nos régions les plus humides. D'ailleurs, vous ne pourriez pas le trouver dans le commerce, même pas en graines, même pas à l'étranger.
Sambucus peruviana vit au Pérou et un peu les pays limitrophes comme son nom l'indique. C'est un sureau tropical mais de forêt tropicale humide, la rainforest. Il a besoin d'eau en permanence et pas seulement au niveau du sol qui doit malgré tout être drainant. Il a l'habitude d'avoir aussi son feuillage dans l'eau, dans la brume des nuages. C'est ce que j'ai mis du temps à bien comprendre.
Sambucus peruviana est un sureau tétraploïde, le seul, il a 72 chromosomes (36 pour nigra). J'ai obtenu des graines à partir de fruits séchés vendus comme friandises. Il y avait 5 à 9 noyaux par fruit, le plus souvent 7. Les autres sureaux ont le plus souvent 3 et au maximum 5 noyaux par fruit. C'était pour moi la preuve qu'il s'agissait bien de ce sureau tétraploïde. Je n'ai obtenu qu'une seule germination. Le 1 avril 2008 :
Il a mis beaucoup de temps à se développer et le 13 mars 2010 il était encore en pot :
Je l'ai mis en pleine terre le 3 juin 2010 :
Je l'ai arrosé tout l'été, 2 fois par semaine comme toutes mes plantes sensibles à la sécheresse. Et j'ai failli le perdre.
Heureusement il est reparti du pied à la fin de l'hiver. Le 16 février 2011 :
Le 28 mars 2011 :
Je croyais avoir bien compris la leçon, je l'ai arrosé tous les jours. Ce n'était pas suffisant. Le 9 juillet il ne restait qu'une seule touffe de feuilles au sommet, toutes les autres étaient sèches et pendaient :
A partir de là, je l'ai non seulement arrosé mais aussi douché tous les jours. Ses tiges ne sont pas mortes et en décembre des bourgeons démarraient. Le 20 décembre :
Maintenant je l'arrose et je le douche tous les jours. Aujourd'hui il est beau. Le 8 août, recto et verso :
Il est toujours en pleine terre. Les nombreux pots autour sont des très jeunes sureaux d'autres espèces qui profitent de l'arrosage.
Sambucus peruviana a de grandes feuilles. En voici une sur format A4 :
C'est loin d'être la plus grande. Je vous la montre ainsi parce que je l'ai malencontreusement fait tomber. La plus grande la voici, elle mesure 60cm. Les taches blanches ne sont que des fientes d'oiseau.
Pour l'hiver il n'a eu comme protection qu'un épais paillis et un voile d'hivernage quand du gel était annoncé, aussitôt enlevé ensuite pour qu'il profite au mieux de la pluie. Je vais devoir lui trouver, ou lui faire moi-même une petite serre facile à poser et à enlever parce qu'il a maintenant des feuilles qui risquent de mal supporter le poids du voile, surtout s'il est couvert de neige.
13:53 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (8)
07/08/2012
Eiffel
Analyse de mes erreurs.
Sambucus nigra 'Eiffel 01' ou 'Eiffel Black' ou le plus souvent 'Black Tower' chez les anglais est une création très récente des Seiont Nurseries, dans la lignée des 'Black Beauty' et 'Black Lace'. Il a été présenté et primé au National Plant Show en 2010. C'est vraiment une nouveauté : un sureau à port colonnaire et feuillage bronze avec une floraison rose devenant blanche.
J'ai acquis 3 jeunes plantes au printemps 2010. Ils étaient très petits, trop petits sans doute pour être plantés en pleine terre. J'ai pourtant fait cette erreur. Voici la plantation le 28 mai 2010, une plante encore en pot et une autre déjà plantée :
Je l'avais cerné de grillage en profondeur pour le protéger des campagnols et j'avais semé du Ferramol contre les limaces. Je n'avais jamais vu de sureaux attaqués par les limaces mais je me rendais compte que le feuillage de ces trop jeunes plantes était très près du sol.
Malgré mes précautions ils ont été dévorés. Le 15 juin l'un d'eux avait disparu, les deux autres étaient en piteux état :
Feuilles rongées :
J'ai augmenté la protection :
Le 1 août ils avaient refait quelques feuilles :
Mais au printemps suivant il n'y avait plus grand chose en surface. J'ai tenté d'en racheter chez mon fournisseur. Je vais sans cesse sur le site. Il est toujours référencé mais n'est plus jamais en vente. Il me faudrait tenter de l'acheter aux anglais mais chez des pépiniéristes dont je n'ai pas l'habitude et l'expédition en France n'est pas évidente.
Désespérée, j'ai récupéré au printemps 2011 deux petits tas de racines et je les ai mis en pot. Les pots sont placés sur une table, loin des prédateurs. Voici le résultat aujourd'hui :
C'est le succès, ils sont sauvés. Ils ont même un petit tronc. Ce sureau a une croissance lente et n'atteindra 2m qu'en 10 à 20 ans sans doute. Mais il fleurira très tôt.
Les racines commencent à apparaître au fond du pot. Je ne ferai pas de nouveau l'erreur de les laisser se débrouiller seuls trop tôt en pleine terre. Ils vont être mis dans des pots plus grands et à l'abri sur la table pour encore une année.
22:40 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Clerodendrum trichotomum, suite
Ceci est une réponse aux remarques d'Antoine sur la note précédente.
J'ai donné l'étiquette du Jardin des Plantes et je n'aurais pas osé faire seule des remarques sur cette identification. Je crois, moi aussi, qu'il s'agit de l'espèce type parce que la variété fargesii n'a pas des calices aussi rouges. La variété fargesii, moins décorative, est proposée pour sa plus grande rusticité mais ce n'est pas nécessaire chez nous.
Ce qui est également remarquable sur cet arbuste, c'est sa date de floraison. Personne ne le donne en fleurs avant août. L'an dernier je l'avais photographié plus tôt et le 2 juillet 2011 il était déjà aussi fleuri :
J'en profite pour montrer la suite. Jeune fruit le 15 juillet 2011 :
Et le 26 septembre :
Toutes ces photos sont prises sur le même arbuste au Jardin des Plantes de Paris.
Voici maintenant un autre arbuste photographié le 11 septembre 2010 dans les Jardins du Grand Courtoiseau. Il correspond davantage à la description de la variété fargesii :
06:36 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
06/08/2012
Clerodendrum trichotomum
01:17 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)