21/04/2013
L'artichaut et l'escargot
Pour la deuxième année consécutive j'ai tenté de planter des artichauts. Ce n'est pas tellement pour manger des artichauts, j'en trouve de beaux au marché, mais pour la beauté de la plante et de ses fleurs que j'admire au Jardin des Plantes :
Je l'ai planté le 14, il était à moitié dévoré le 20 :
Le présumé innocent (une innocence qui ne résistera pas au procès) a laissé sur place le résultat de son repas :
On y trouvera bien des cellules intestinales pour recherche d'ADN. Mais ce n'est même pas nécessaire, il a été retrouvé en pleine sieste digestive au cœur de la plante. C'est vraiment un très gros escargot, un des plus gros du terrain. Vous remarquerez que j'avais entouré la plante d'un grillage anti-lapins qui ne l'a pas découragé.
14:04 Publié dans légumes | Lien permanent | Commentaires (4)
Prunus salicina
Prunus salicina, le prunier du Japon (diploïde alors que notre prunier européen, Prunus domestica, est hexaploïde) a été planté en 2011.
Il a beaucoup grandi mais fleurit pour la première fois. Il y a peu de fleurs mais l'an prochain il sera magnifique.
00:13 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (0)
20/04/2013
Les pêchers
Maintenant mes 3 pêchers sont en fleurs.
'Lacrima' a 20 jours de retard mais c'est le plus beau à cause de son port retombant et de ses fleurs deux fois plus grosses que celles des deux autres :
Le vieux pêcher que j'avais découvert sous les broussailles et qui ignore totalement la cloque :
'Pourpre de Saint Genis Laval' qui est en fleurs depuis plusieurs jours et que je vous ai déjà montré :
22:29 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (0)
Ginkgo
Vous remarquerez que je ne me donne même plus la peine de préciser l'espèce, biloba. Il n'y a pas de confusion possible, c'est la seule espèce de ce genre encore représentée sur Terre.
Je rentre de Romilly et je commence par des photos du ginkgo car cela inquiète les éleveurs récents qui s'affolent de ne pas voir encore les feuilles.
Les bourgeons progressent mais très lentement. Il ne diffère pas en cela des grands arbres de la forêt qui m'entourent et commencent à peine à débourrer.
Regardez bien la dernière photo prise avec l'objectif macro, la surface du bourgeon est intéressante.
20:18 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
19/04/2013
Un dahlia surprenant
C'est du moins un comportement inattendu quand on n'a pas l'habitude de cultiver ce dahlia géant, Dahlia arborea.
J'ai planté son gros bulbe l'an dernier. Il s'est magnifiquement développé jusqu'à un peu plus de 3m de haut mais n'a pas fleuri, sans doute parce que je l'avais planté trop tard car mon fournisseur m'avait fait beaucoup attendre.
Le voici au maximum de sa taille le 11 novembre :
Le 2 décembre j'ai mis à son pied une épaisse couche de feuilles mortes, environ 40cm :
Plus tard tout a gelé pour seulement -1°. Mais sa grosse tige qui ressemble à un gros bambou serait encore là si je ne l'avais cassée récemment.
Aujourd'hui j'ai enlevé les feuilles mortes, les risques de gel sont passés, même si on aime se faire peur avec les saints de glace. Ce que j'ai trouvé m'a surprise. Je m'attendais à ce qu'il reparte à partir du bulbe comme tous les dahlias et c'est sans doute ce qu'il va faire bientôt. Mais j'ai aussi trouvé une base de la tige non gelée, même la partie à la limite supérieure du tas de feuilles. Et sur cette partie basse apparaissent des bourgeons, comme sur un arbuste. C'est pourtant une vivace mais c'est vrai qu'elle est persistante dans les régions où il ne gèle pas.
20:23 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Podophyllum peltatum
Claudette me parle à l'instant d'une plante qu'elle adore, Podophyllum peltatum. Je me demande si ce n'est pas ce que j'ai dans un pot pas très grand et qui s'accroche à la vie malgré mon indifférence. Il est dans ce pot depuis des années parce que, ne le connaissant pas, je ne sais pas quoi en faire.
Je l'ai photographié le 21 avril 2010 lorsque je l'ai découvert :
Depuis il vit dans ce pot, suffisamment arrosé parce qu'il était sous les camellias, mais sans aucun soin, aucun engrais.
Les dimensions du pot ne lui permettent pas de s'exprimer pleinement. Pourtant nous sommes passés de 2 tiges en 2010 à 5 cette année. Aujourd'hui, il mesure 30cm de haut, la plus grande feuille mesure 20cm. Les feuilles ont 6 à 8 lobes. Et il se produit un petit miracle : une des tiges a fait une deuxième feuille et entre les 2 feuilles il apparaît ce qui me parait être un bourgeon floral !
Je crois que c'est bien un Podophyllum et il mérite d'être planté en pleine terre. Mais je n'ai trouvé aucun renseignement sérieux sur sa culture. Puis-je le mettre en sous-bois clair sous l'érable à sucre du même pays ? Quel type de terre aime-t-il ? Tous les conseils sont les bienvenus.
17:41 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (2)
L'abeille et le prunellier
A Romilly, sur un terrain non entretenu en face du mien, j'ai vu un magnifique prunelier. Il a dû pousser très vite car je ne l'avais pas remarqué l'année précédente. Il est couvert de fleurs, en rangs serrés.
Une abeille ne savait plus où donner de la trompe :
Je crains que plus tard elle ne soit tombée à pic, entrainée par son overdose de pollen :
Je n'ai trouvé qu'une seule branche sans fleurs. J'en ai tiré 3 boutures.
00:55 Publié dans flore locale, Prunus | Lien permanent | Commentaires (0)
18/04/2013
Ingrid et les pêchers
L'amandier hybride 'Ingrid' poursuit sa floraison. Il a plus de 20 fleurs. Je lui ai planté un copain tout près, un hybride comme lui. Il s'appelle 'Robijn' mais il ne fleurira pas cette année.
Le pêcher 'Pourpre de Saint Genis Laval' est le premier à fleurir, avant 'Lacrima' qui d'habitude le précède. C'est lui qui se trouve le plus près d'Ingrid, j'espère qu'il ne va pas rendre ses amandes amères.
20:54 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (0)
La cuisine des fleurs
La très longue saison de la cuisine des fleurs de sureaux commence.
Les français ont connu une longue période où seuls les légumes et les fruits cultivés et sévèrement calibrés étaient comestibles. Depuis quelques années on redécouvre les produits de la nature, sains, sans chimie douteuse, et gratuits. Ainsi notre sureau noir, très consommé autrefois, était considéré comme une "mauvaise herbe" parce qu'il se multiplie trop bien grâce aux oiseaux qui, eux, savent ce qui est bon. Dans certaines régions il était même considéré comme toxique (!!). La "mode" des plantes sauvages revient et les fleurs et les fruits du sureau noir sont consommés.
Mais le sureau noir n'est pas le seul sureau comestible. Seuls les sureaux herbacés sont toxiques au point de vous donner de bonnes coliques si vous vous trompez. Mais les sureaux arbustifs, tous les sureaux arbustifs ont des fleurs et des fruits comestibles. Chez nous, dans la nature, on trouve le sureau noir, Sambucus nigra, et le sureau à grappes ou sureau rouge, Sambucus racemosa. Dans le jardin on peut en cultiver bien d'autres, des rouges et des noirs dont Sambucus canadensis, même si les canadiens l'appellent sureau blanc, sans doute pour le différencier de notre sureau noir.
Mais ailleurs qu'en France, et en particulier en Grande Bretagne, dans les pays du nord de l'Europe, et en Alsace, en Allemagne, les sureaux ont toujours fait partie de la cuisine et même de celle de grands chefs aux recettes primées. Nous parlerons des fruits en fin d'été.
Les recettes pour les fleurs du sureau noir peuvent être utilisées pour toutes les fleurs de sureaux arbustifs. Ainsi la cuisine aux fleurs de sureaux peut commencer fin mars (avril cette année) avec les sureaux rouges pour se terminer fin août voire début septembre pour le sureau canadien à longue floraison.
Dans le très beau livre de Jelena De Belder, que les amateurs de plantes n'ont sans doute pas oubliée, et Elisabeth de Lestrieux, La saveur des fleurs, Editions Casterman, elles utilisent par ordre d'entrée en onde : Sambucus tigranii, racemosa, koreana, nigra, canadensis. A ma connaissance, elles n'en ont jamais été malades.
J'ai déjà donné des recettes de cuisine aux fleurs de sureaux. Vous trouverez les notes correspondantes colonne de droite, catégorie cuisine des fleurs. En voici une autre, extraite de ce livre :
Sauce Chaudeau au vin et aux fleurs de sureau
C'est une recette autrichienne.
Faites macérer pendant 6 heures 6 ombelles (ou grappes) de sureau bien mûres dans 6 dl de vin blanc. Filtrez et enlevez les fleurs.
Battez 4 jaunes d'œufs avec 6 cuillerées à soupe de sucre jusqu'à obtention d'un ruban mousseux jaune pâle.
Chauffez le vin aromatisé au sureau. Retirez-le du feu et versez-le peu à peu sur les jaunes d'œuf battus en mousse.
Chauffez au bain-marie sans cesser de battre, jusqu'à ce que le mélange commence à épaissir.
Pour terminer, incorporez les blancs d'œuf battus en neige très ferme.
Servez chaud avec des beignets de sureau ou d'autres fleurs, des fruits rafraîchis, ou des groseilles à maquereau pochées et refroidies.
14:19 Publié dans cuisine des fleurs, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (2)
17/04/2013
Sambucus kamtschatica
La floraison des sureaux à grappes commence et le gagnant est Sambucus kamtschatica à Veneux. Les premières fleurs se sont ouvertes ce matin :
Ces fleurs ne sont pas faciles à photographier parce qu'elles sont au moins à 3m de haut. Ce sureau a en effet pris l'habitude d'éliminer ses branches basses pour prendre l'aspect d'un petit arbre.
Voici ses fleurs photographiées de plus près le 16 avril 2010 quand il les portait moins haut :
Son tronc est accompagné d'un laurier-tin encore en fleurs et du Camellia 'Paul Maymou' qui commence sa floraison :
Egalement à son pied les premières fleurs de la monnaie du Pape bisannuelle s'ouvrent :
alors que la monnaie du Pape vivace émerge à peine, en même temps que l'aspérule odorante que l'on voit à sa gauche :
Fleurs et fruits de ce sureau sont utilisables en cuisine comme celles du sureau noir, nous verrons cela la prochaine fois.
23:58 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Alerte, je suis attaquée
Avez-vous déjà été piqués par un bourdon ? Probablement pas. Les bourdons sont équipés pour piquer mais ils ne sont pas agressifs et ne piquent que lorsqu'ils se sentent coincés.
Comment ne pas ouvrir une porte sur le jardin quand il fait 25° ? Lorsque je le fais plus tard en saison mon rideau de perles est déjà installé pour limiter l'intrusion des insectes et des oiseaux. Je ne l'avais pas encore mis et un gros cul-blanc (bourdon terrestre) s'énervait sur une fenêtre. Je cherchais à le photographier
mais je n'ai pas eu le temps de faire mieux car j'ai ressenti une violente douleur à un orteil. Mon pied n'était armé que d'une chaussette et je venais d'être piquée. La petite bête a sans doute bien fait de me piquer, elle n'aurait pas supporté mes 55 kg. Après retrait du pied, voila ce que j'ai vu :
sur le dos, tout recroquevillé, il était méconnaissable. Je l'ai remis à l'endroit. Il était presque inerte :
Je l'ai récupéré dans ma boîte d'allumettes vide toujours à portée de main pour l'expulsion des insectes. Dehors il a repris ses esprits doucement et s'est envolé au bout de 5mn :
La douleur a totalement disparu en ¼ d'heure.
15:11 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
16/04/2013
Mon plus beau camellia
Cet après-midi, entre deux gros efforts (gros pour moi, ma musculature n'est pas géniale) pour monter des arches dans le jardin, je suis rentrée dans la cuisine pour me faire un petit café. Le spectacle par la fenêtre de la cuisine est génial en ce moment et j'ai eu envie de vous en faire profiter. J'ai fait une photo format paysage et une photo format portrait parce que je n'ai pas assez de recul pour vous montrer 'Adolphe Audusson' en totalité car maintenant il dépasse un peu 4m. C'est pris depuis l'intérieur de la cuisine, on voit le rebord de la fenêtre en bas. A droite, plus près de la maison, c'est un sureau noir de semis spontané. A gauche, beaucoup plus petit bien que du même âge, c'est le Camellia 'Gloire de Nantes'.
Photographié depuis l'extérieur, cette fois à droite c'est un sureau Sambucus miqueliana :
J'ai remarqué des taches noires dans le cœur de la fleur donc j'ai fait un recadrage pour mieux voir :
C'est un troupeau de fourmis. Puis j'y suis retournée pour photographier de plus près. Les fourmis étaient toujours là, elles rentraient, sortaient :
Alors, pas goûtu le nectar de camellia ?
Il y a encore beaucoup de boutons floraux et à son pied déjà un tapis de fleurs. Une qualité essentielle de ce camellia, c'est qu'il perd ses fleurs juste avant qu'elles ne fanent. Il a ainsi en permanence un aspect propre. Vous m'imaginez enlever les fleurs fanées tous les jours sur un camellia de cette taille ?
Ce n'est pas sa seule qualité. Il est très rustique, probablement le plus rustique parmi les japonica et x williamsii, certains le donnent pour -25°C. Il a subi un hiver incroyable, comme je n'ai aucune chance d'en voir un autre, où il a subi -18°C plusieurs jours sans dégel dans la journée. Il venait d'être planté et n'a pas perdu une seule feuille. 'Gloire de Nantes' et 'Mme Martin Cachet' plantés en même temps que lui ont perdu beaucoup de feuilles mais les ont refaites sur les rameaux atteints et je n'ai pas eu besoin de les tailler.
Encore une qualité : sa grande taille et sa vitesse de croissance.
Il ne nécessite aucun entretien. Je laisse les feuilles mortes des arbres à son pied et je lui mets de l'engrais une fois par an car le terrain est très pauvre. Et c'est tout.
Son seul défaut : sa date de début de floraison est imprévisible, entre le 25 décembre et le 1 avril et cela ne semble pas dépendre de la sévérité de l'hiver, peut-être de l'arrosage en été.
J'ai maintenant beaucoup de camellias. C'est lui que je recommanderais à un jardinier qui plante son premier camellia.
20:42 Publié dans camellia | Lien permanent | Commentaires (2)
Apatura ilia, le Petit Mars changeant
Je ne l'ai pas vu récemment mais je me suis occupée de son cas après avoir vu une belle émission sur les papillons sur France 5. J'y ai découvert que, si sa chenille se nourrit de saules et de peupliers, le papillon se nourrit de…pourriture.
Je n'ai vu ce papillon qu'une seule fois à Trifouilly et une fois à Romilly. S'il s'appelle changeant, c'est parce que la couleur de ses ailes varie selon l'incidence sous laquelle on les voit :
Ce qui permet de le distinguer facilement du Grand Mars changeant, hormis la taille qu'il n'est pas facile d'apprécier de loin quand on n'en voit qu'un, c'est l'ocelle orange centrée de noir sur l'aile antérieure.
Je ne l'ai vu qu'en 2009 et jamais depuis. Je sais maintenant pourquoi. Il vole très haut et ne daigne descendre que lorsqu'une odeur horrible (du moins pour nous) l'attire. Plus ça pue, plus ça l'attire. J'ai repris toutes mes photos. Effectivement, ce qui l'intéresse ce ne sont pas les plantes, pas les fleurs. Ne connaissant pas ses centres d'intérêt, je n'ai pas étudié la composition de ce qu'il consommait.
A Trifouilly sa chenille trouve en abondance saules et peupliers. Il était posé sur une zone de détritus entrainés par les pluies sur ma zone de parking cimentée :
A Romilly sa chenille trouve des saules et à proximité des peupliers. Il était parmi des herbes mais ne se sentait pas concerné par ces plantes. Il semble posé sur une zone de terre qui pourrait être une taupinière :
Maintenant je sais ce qu'il faut faire pour le voir. Je vais garder et laisser pourrir quelques déchets de viandes et de poisson que je lui offrirai quand le "parfum" sera suffisamment intense. Pour le transport en voiture, il suffira de fermer la gamelle hermétiquement.
13:22 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (1)
Prunus tomentosa
Mon ragouminier fleurit enfin. Et quelle floraison ! Les branches vont être noyées sous les fleurs.
Il était arrivé le 23 octobre 2010 et il était déjà beau :
Il n'avait pas fleuri depuis, même pas une fleur, et il n'a pas beaucoup grandi. Mais cette année, le 16 février, un espoir est né, j'ai vu une multitude de boutons floraux :
Maintenant sa floraison commence :
et les futures fleurs attendent en rangs serrés sur les rameaux :
02:16 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (6)
15/04/2013
Une petite grenouille verte
Je fréquente les grenouilles de Romilly depuis quelques années et je crois pouvoir dire qu'il y a une belle biodiversité. Parmi elle, j'ai repéré 2 espèces de grenouilles vertes. Il y a les très grosses :
et des petites :
Plus tard en saison, elles se promènent sur le terrain ou elles se font bronzer au bord de l'eau. Mais en avril il n'est pas facile de les photographier. Elles semblent rester à la mare et lorsque j'approche, j'entends un plouf avant d'avoir pu les voir. J'ai eu de la chance avec celle-ci. Sans doute se croyait-elle bien cachée. Vous la voyez ?
Elle m'a laissé l'approcher un peu. C'est une toute petite grenouille.
Le genre Pelophylax regroupe toutes les grenouilles vertes. Mais ne m'en demandez pas plus, je me noie au milieu de toutes leurs "méthodes" d'hybridation.
15:04 Publié dans Animaux, mare | Lien permanent | Commentaires (1)