31/08/2017
Déjà en migration ?
Ce n’est pas une banderole publicitaire, c’est un alignement d’oiseaux sur 3 fils électriques.
Pour tenter de comprendre de quels oiseaux il s’agit, j’ai fait un recadrage-agrandissement. Je ne peux agrandir davantage, cela devient trop flou, car ils étaient vraiment très loin. Mes compétences ornithologiques ne m’ont pas permis de faire un diagnostic. Ils m’ont semblé au moins de la taille d’un gros pigeon. Si quelqu’un a une idée… Cela se passe sur le circuit des migrations à partir ou pour le lac du Der.
20:08 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (2)
30/08/2017
Euonymus phellomanus
Il est encore bien jeune pour un arbuste à croissance très lente. Je l’avais acheté en octobre 2013 à l’Arboretum des Barres.
C’est un fusain ailé, très ailé, bien plus que Euonymus alatus. C’est ce qui m’a séduite, c’est le fusain ailé mais avec toutes ses caractéristiques augmentées : plus grand, plus rustique (cela n’a pas d’importance pour ma zone 8 mais il peut être planté partout en France), des ailes liégeuses plus grandes et plus continues.
Après 2 ans sans entretien du jardin de Romilly pour raison de santé, je n’ai pu le photographier qu’après 2 heures de défrichage. Il était invisible submergé par les ronces, à l’ombre d’un noisetier et de l’Heptacodium qui avaient pris de l’ampleur. Et pourtant il a grandi, s’est étalé, a fleuri et montre maintenant la beauté de ses fruits. J’ai commencé à rabattre fortement le noisetier mais pour l’Heptacodium je vais attendre la fin de la floraison qui, blanche puis rose, va encore durer longtemps.
Des branches fleuries de l’Heptacodium le recouvrent :
Ses fruits sont d’un beau rose avec l’arille rouge :
Alors que l’arille de Euonymus alatus est orange :
Les ailes liégeuses sont remarquables, larges, épaisses, occupant toute la longueur de la tige :
Pour comparaison les ailes de Euonymus alatus :
On le reverra bientôt pour son superbe feuillage d'automne.
17:03 Publié dans euonymus | Lien permanent | Commentaires (2)
29/08/2017
Deilephila elpenor, encore un sphinx
Cette année j’ai vu très peu de papillons. Même les Tircis qui d’habitude pullulent sur mon terrain de Veneux et m’amusent par leurs batailles de mâles, étaient très rares. Ont fait exception les Maures qui se réfugient toujours dans mon garage quand il pleut ou fait trop chaud, les piérides, et les …sphinx. J’en suis en effet à ma troisième espèce observée.
J’étais à Romilly et m’apprêtais à repartir. A peine entrée dans la voiture, j’ai senti sur mon avant-bras une infime piqûre. Plutôt une caresse en comparaison de ce que des fourmis rouges venaient de me faire subir. J’avais sur l’avant-bras une adorable chenille verte. A l’œil nu ce n’était que du vert, un beau vert tendre, presque fluo, mal rendu sur les photos que j’ai dû éclaircir parce que je l‘avais posée sur la carrosserie blanche trop lumineuse. J’ai vu les détails caractéristiques sur les photos.
Avec Google j’ai cherché son identité. Il fallait trouver une chenille verte avec ces ocelles sur le thorax. J’ai fini par trouver une chenille semblable, la chenille du petit sphinx de la vigne. Mais un détail important n’était pas présent sur cette chenille, la pointe à l’arrière du corps. De fil en chenille, j’ai fini par trouver : c’est la chenille du grand sphinx de la vigne, Deilephila elpenor :
Une autre caractéristique, la partie antérieure est plus étroite et elle la rentre quand elle se sent agressée et cela fait ressortir les ocelles :
La vigne ne serait pas sa plante préférée mais j’ai de la vigne et aussi beaucoup d’épilobes sauvages, des Epilobium parviflorum vraiment pas beaux et que j’élimine mais maintenant je vais réfréner mes ardeurs destructrices. La vigne aussi est présente, beaucoup trop, envahissante, qui me fait manier le sécateur tous les ans. C’est pourtant une vraie vigne à raisins mais des raisins inconsommables. J’ai appris qu’elle avait été plantée par un précédent propriétaire qui avait choisi cette variété parce que ses raisins se conservaient longtemps sans pourrir. Pas étonnant, ils sont tellement aigres que même les oiseaux n’y touchent pas. Ils font donc peur aussi aux microbes et aux moisissures. Mais quel intérêt si leur consommation ne provoque qu’une énorme grimace ?
Le papillon de cette chenille est un sphinx très beau, tout rose. Je ne l’ai jamais vu mais ce n’est pas étonnant. C’est un sphinx bien nocturne et je ne suis jamais à Romilly la nuit.
12:21 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
27/08/2017
La fin de l'été ?
La surprise ce matin, c’était l’apparition des premières fleurs de colchique au milieu de l’origan finissant. Elles signeraient la fin de l’été mais la fin de l’été c’est dans un mois, à moins que l’on prenne en compte l’automne météorologique dans quelques jours.
Ce sont bien des colchiques et non des crocus d’automne, un peu plus tardifs, car les fleurs ont 6 étamines et non 3.
La floraison des Cyclamen hederifolium a débuté il y a une semaine et ils sont chaque jour plus nombreux.
14:07 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
25/08/2017
Zanthoxylum subtrifoliatum
Pierre vient de me mettre un commentaire sur cette note :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2017/02/26/zanthoxy...
Son commentaire :
19:47 Publié dans zanthoxylum | Lien permanent | Commentaires (0)
Lentilles corail
Je viens de manger des pâtes torsades mais des pâtes pas comme les autres. Elles sont faites exclusivement de farine de lentilles corail. J’ai seulement ajouté une noix de beurre après les avoir égouttées. Et c’est délicieux, moins fade que les torsades en farine de blé. Je m’en suis régalée sans rien ajouter d’autre.
Je les ai trouvées chez Gamm Vert à Ecuelles. Ils ont ajouté depuis quelques mois un grand rayon de produits bio.
http://www.lavieclaire.com/lentilles-corail-en-torsades-b...
https://www.greenweez.com/lazzaretti-torsades-100-aux-len...
Un seul reproche : que les producteurs n'évitent pas la présence de traces de gluten, cela pourrait être une délicieuse solution pour les intolérants au gluten. Ce n'est sans doute qu'un problème d'isolement de la chaîne de fabrication.
14:02 Publié dans légumes | Lien permanent | Commentaires (0)
22/08/2017
Lucane
Je garde dans le jardin des troncs d’arbres morts et du vieux bois pour, entre autres, ces impressionnants lucanes. Mais que venait faire dans mon séjour cette Grande biche, le nom donné à la femelle. Il n’y a pas de troncs morts dans mon séjour ni même de bois pour la cheminée en plein été. Peut-être l’ai-je ramenée accrochée à mes vêtements depuis le jardin.
C’est le plus impressionnant coléoptère d’Europe. On l’appelle biche parce qu’elle n’a pas les énormes mandibules en forme de cornes de cerf de son mâle. Mais ses petites mandibules sont très puissantes et peuvent mordre désagréablement, ce qui n’est pas le cas du mâle. Elle est très noire, plus sombre que son mâle. Elle peut voler mais elle est moins active que lui et reste le plus souvent au sol. Les lucanes ont une activité plutôt nocturne.
Le lucane est en régression et il est protégé. Je me suis empressée de la remettre dans le jardin, elle a son espèce à perpétuer.
J’ajoute d’anciennes photos prises en août 2013 pour la face ventrale et les détails :
Et en décembre 2014 pour la larve, trouvée dans du bois un peu pourri ramené pour la cheminée. Les photos ne sont pas parfaites car je n’ai pu lui faire lâcher la matière noire qu’elle tenait dans ses mandibules. Si j’avais insisté je me serais sans doute fait mordre méchamment mais c’est réflexe, elle n’est pas agressive :
10:50 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1)
19/08/2017
Lycium chinense est en fleurs
J’ai encore admiré le magnifique Lycium chinense du Jardin Botanique de Marnay sur Seine. Je l’admire et le photographie depuis 2013 mais il a 18 ans si on croit son étiquette. Il est toujours plus dense. Le 26 juillet il est en fleurs :
Ses fleurs ont un franc succès.
Il s’est ressemé jusqu’à 2m de distance. Ce sont les éléments à feuilles très fines parmi d’autres plantes :
A Romilly 15 juillet et 17 août :
Il ressemble beaucoup au Lycium barbarum. Différences : il est très peu épineux, on ne voit même jamais d’épines sur mes photos, il est énormément plus facile à cultiver, du moins pour mon niveau de compétences, la date de floraison n’est pas la même.
La floraison de Lycium barbarum est donnée pour mai-juin. Je ne peux confirmer, je n’ai pas encore réussi à en faire fleurir un seul. J’ai pourtant tenté sur deux terrains très différents, Romilly assez lourd, argileux, riche, souvent humide, Veneux sec, très drainant. Je n’arrive même pas à les faire pousser. La floraison de chinense a lieu, d’après mon expérience, en juillet et août.
Une autre différence : la forme des fruits. J’en parle maintenant parce qu’ils participent à la discussion sur la nature de ‘Korean Big’, le seul lyciet que j’ai réussi à Veneux.
Je ne sais quelle est l’espèce de Korean Big. Sa floraison est encore plus tardive. Pour cela il est donc plus proche de chinense que de barbarum. Aujourd’hui il n’est encore pas en fleurs. L’an dernier, sa première année de floraison, il a commencé à fleurir début septembre. Le 7 septembre :
Il est très peu épineux.
Pourtant la forme de ses fruits, appelés goji, est plus proche de ceux de barbarum que de ceux de chinense plus allongés.
Fruits de Lycium chinense un 21 septembre :
Fruits de Korean Big, fructification très tardive, le 15 novembre 2016 et le 2 décembre 2016 :
Qui est-il ? Est-ce une 3ème espèce ? Il y en a 70 selon Wikipedia. Il m’a été vendu comme Lycium barbarum. Mais peut-on croire les polonais, surtout quand ils vendent en France sans renseignements en français ou au moins en anglais.
19:34 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (2)
15/08/2017
Les fleurs de la symphorine
Nous cultivons les symphorines pour leurs jolies baies qui décorent l’automne et l’hiver :
Les baies blanches ont été photographiées dans un jardin de Pringy. J’avais planté ‘Mother of Pearl’ à baies roses à Veneux dans le sable sans aucune précaution ni fertilisant. Elle a végété pendant des années mais s’est multipliée, sans doute par rejets car elle ne produisait pas de baies. J’en ai transplanté à Romilly dans ce terrain plus riche et le démarrage a été foudroyant. J’ai des baies à Veneux depuis 2 ans.
Devant ces jolies baies, je me suis posé une question : d’où viennent-elles ? Des baies succèdent à des fleurs et je n‘en ai jamais vu. Et vous, avez-vous remarqué les fleurs de symphorine ?
J’ai décidé de surveiller mes plantes à Veneux où je peux les observer tous les jours. Et ces jours-ci j’ai enfin vu les fleurs ! Mais pour cela il faut faire très attention, mettre le nez dessus, car elles sont minuscules, 2 à 3 mm. Pas facile de les photographier. Et le matin elles sont fermées. A l’œil nu on devine qu’il y a des fleurs sans voir les détails.
14:27 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
10/08/2017
Le moro-sphinx
J’adore les papillons sphinx. Je vois tous les ans le sphinx-gazé sur mon seringat. Je vous l’avais montré fin mai :
Je vois moins souvent le moro-sphinx parce que les fleurs blanches du seringat ne l’attirent pas, il préfère les fleurs très colorées et je n’ai pas assez de soleil sur mon terrain. Je l’ai vu récemment sur un buddleia sur le parking Gammvert mais il était tellement mobile, tellement rapide et toujours orienté de la même façon que je n’ai vraiment bien photographié que son arrière-train :
Je reprends donc d’anciennes photos pour voir l’avant, ses gros yeux et surtout sa trompe sans fin qui lui permet de rester très haut au-dessus de la fleur qu’il butine :
Je répète ce que je dis chaque fois lorsque je vous montre des sphinx : l’onagre rose, Oenothera speciosa, une américaine qui est un danger mortel pour nos papillons, devrait être interdite en Europe. Sa corolle trop profonde et étroite piège les moro-sphinx et ils meurent après des efforts désespérés pour se libérer.
06:57 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (6)
07/08/2017
Lagerstroemia indica
La longue saison des Lagerstroemia bat son plein et, comme tous les ans, je suis fascinée par la beauté de cette floraison et je photographie.
Les deux « arbres » plantés par la ville de Veneux sont traités en arbres sur un seul tronc mais c’est en réalité un arbuste et il le dit en émettant des tiges à la base, au ras du sol, tous les ans. Les repousses de l’an dernier, encore en fleurs le 27 septembre 2016 :
Ces repousses ont été supprimées mais il remet ça. Le 6 août 2017 :
Il clame ainsi sa nature d’arbuste, de grand arbuste (jusqu’à 8m).
Mais admirons la floraison :
C’est superbe. Est-ce parce que ces 2 lilas des Indes ont fait des adeptes ? J’en vois maintenant dans les jardins privés comme celui-là qui déborde de couleur vers la rue :
Il est probable que dans quelques années les Lagerstroemia seront aussi abondants à Veneux que les Forsythia au printemps
Le 8 août, pour répondre au commentaire de Anne, j'ajoute la suite des évènements.
Le 27 septembre 2016 il est toujours en fleurs :
En costume d'automne le 25 octobre 2016 :
15:06 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3)
05/08/2017
Phyla nodiflora
J’avais déjà entendu parler de cette petite plante, j’avais même pensé à l’essayer mais, ne l’ayant jamais vue, j’avais fini par ne plus y penser. Cette petite verveine est conseillée pour remplacer le gazon en zone aride, sur des terrains très secs.
Je l’ai enfin découverte dans le Jardin Botanique de Marnay sur Seine. Une petite merveille, un tapis bas extrêmement dense couvert de fleurs. Cette floraison dure tout le printemps et tout l’été :
Cette petite verveine qu’on trouve sous plusieurs noms, Phyla ou Lippia, nodiflora, filiformis, canescens, a plein de qualités : elle supporte la sécheresse, elle supporte le piétinement, voire le passage peu fréquent d’un véhicule, elle s’étale rapidement en tous sens. En hiver elle perd son feuillage et est moins décorative mais cela ne dure pas longtemps. Sa seule petite faiblesse : sa rusticité. Elle supporte jusqu’à -10 ou -12°C et ne peut être utilisée en dessous de la zone 8.
Je vais sans doute en planter à Veneux, le sable ne devrait pas la gêner. Mais j’ai déjà beaucoup de couvre-sol efficaces, à feuillage permanent et à développement rapide : lierre, pervenche, lamier galeobdolon. C’est surtout à Romilly que j’en vois l’usage, entre les buissons. Le problème pour un terrain souvent humide ou inondé, c’est qu’elle devient alors très envahissante. C’est justement ce que je cherche. Tout sauf les orties et les ronces bleues.
21:33 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
Des nouvelles du jardin des plantes de Paris...
D'après vos photos, j'ai recherché les 2 Zanthoxylum que vous suivez depuis quelques années.
Après en avoir découvert 2 autres, j'ai fini par trouver les vôtres.
L'étiquette du Planispinum a été changée en Armatum. Est-ce grâce à vous ?
Malheureusement, le Piperitum voisin a dû tomber malade car il a été drastiquement élagué et il est tout desséché.
Si cela vous intéresse, j'ai des photos des plantes et des étiquettes (prises le 23/08/17).
Écrit par : Pierre | 25/08/2017
Mais je ne peux lui répondre parce que Blogspirit vient de fermer les commentaires sur cette note. Je mets donc ma réponse ici :
Planispinum et armatum, c'est synonyme. C'est le poivrier qui donne le fameux poivre de Timut alors que Z. simulans et Z. piperitum donnent le poivre de Sichuan.
Qu'on l'appelle planispinum ou armatum, peu importe, ce dont je voulais parler c'est du feuillage permanent du premier poivrier à la porte d'entrée. Ce que je reproche au jardin des plantes, c'est de ne pas préciser sa variété. Car tous les Zanthoxylum sont caducs sous notre climat, même armatum ou planispinum. Le seul qui garde son feuillage en hiver chez nous, jusqu'à -15°C, c'est cette variété de armatum : Zanthoxylum armatum subtrifoliatum
Je voulais ce Zanthoxylum à feuillage permanent et feuilles d’aspect si particulier. Je l’ai donc acheté en me fiant à l’étiquette et j’ai planté à Romilly l’espèce type. Ce fut la déception dès le premier hiver, il a perdu tout son feuillage, un feuillage aux feuilles banales. Il est toujours là, mesure 3m mais est toujours caduc.
J’ai alors beaucoup cherché et j’ai fini par comprendre qu’il s’agit d’une variété, subtrifoliatum indique la disposition très particulière des folioles de ses feuilles. Et, miracle, je l’ai trouvé à la pépinière des Avettes. Il est planté à Veneux sur un lit d’hellébores exubérants et ils s’entendent très bien. Il a passé déjà 2 hivers en gardant tout son feuillage. Il a fait une poussée de croissance cette année et mesure 1m50. Derrière, à sa droite un jeune Asimina triloba dont le feuillage commence à jaunir malgré mes arrosages :
Ses feuilles sont bien typiques et toutes identiques :
Il est très épineux sur les tiges et sur les feuilles :