16/01/2011
Quercus petraea
Je vous ai parlé de mes grands chênes adultes, 2 à Romilly et 3 à Veneux, tous des chênes pédonculés. Le terrain de Veneux serait plus favorable au chêne sessile mais le chêne pédonculé est très conquérant et s'installe sur des terrains qui ne lui conviennent pas, à ses risques et périls.
Je vous ai expliqué sur quoi, même en hiver, je peux connaître de quelle espèce ils sont. Mais je n'ai pu vous montrer un chêne sessile et la démonstration n'était pas parfaite.
Je suis donc allée au Jardin des Plantes pour en trouver un. J'ai trouvé des chênes, aussi grands que les miens, tous des pédonculés. J'allais rentrer bredouille quand, à quelques mètres de la sortie, j'ai enfin trouvé un chêne sessile. Mais il est tout petit, un bébé d'à peine 3m. Les jardiniers ont sans doute repéré cette lacune et ils en ont planté un récemment. Sur ces photos son tronc, c'est le tout fin à gauche, le gros tronc est derrière, c'est un Acer platanoides.
Voyons les différences dont je vous ai parlé. On voit que les feuilles de Quercus petraea sont réparties sur toute la ramure et non groupées au bout des branches :
Je ne vous montrerai pas de gland, il est loin des 80 ans nécessaires pour en produire. Voyons les feuilles. Je n'en ai pas trouvé au sol. Il ne lâche pas facilement ses feuilles et il a résisté lorsque je lui ai chipé ces deux feuilles que j'ai scannées :
Les feuilles du chêne pédonculé avaient des oreillettes. Ce n'est pas le cas ici, la base est cunéiforme.
Son écorce est moins profondément crevassée. Mes photos n'en sont pas vraiment une preuve car il est très jeune :
Je vous ai trouvé cette photo de mai 2008 d'un Quercus petraea adulte dans le parc du château de Courson :
J'ai fait des recadrages sur le tronc :
20:17 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Flamants
J'ai toujours été fascinée par la beauté de ces oiseaux. Allez donc voir ces superbes photos de flamants roses en Camargue, un rayon de lumière en plein hiver.
05:13 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
15/01/2011
Araignée du soir
22:38 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
La sittelle torchepot
Je crois que le coup de la noisette coincée dans l'écorce d'un arbre a bien plu :
Je vais vous dire maintenant qui est la futée bestiole qui fait ça. C'est la sittelle, Sitta europaea. Elle bloque ainsi la noisette et son bec puissant la martèle très bruyamment jusqu'à ce que la coque casse.
Mais elle adore la facilité des mangeoires d'où elle chasse tous les autres oiseaux de sa taille ou plus petits. Seuls les verdiers osent lui résister.
Elle aime particulièrement le tournesol et elle en fait des réserves dans les crevasses des écorces, encore. Pour cela elle prend jusqu'à 3 graines dans son bec. Entre ces deux photos où elle prend une graine puis une deuxième, il y a moins d'une minute puisque l'APN a noté 11h02 pour les deux :
Son allure est vraiment caractéristique, reconnaissable entre tous les oiseaux, avec son bec long et puissant, sa queue courte et le trait noir très long qui prolonge le bec en passant sur l'œil tout aussi noir. Mais sa façon de descendre les troncs d'arbres la tête en bas aussi est caractéristique. Je l'ai déjà vue descendant ainsi mais jamais photographiée. Qu'à cela ne tienne, elle peut vous faire la démonstration sur une tour à tournesol :
Mais pourquoi l'appelle-t-on torchepot ? A cause de son art de maçonner l'argile. Elle fait son nid dans un trou existant, un ancien nid de pic c'est l'idéal mais l'ouverture est trop large. Elle met donc des couches de boue jusqu'à ce que le trou ait les bonnes dimensions.
13:19 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature animaux
Les subtropicaux, suite
Le Sambucus coreana qui avait ouvert un bouton floral dès l'automne l'année précédente (l'autre coreana se comporte comme les autres sureaux rouges) a développé cette année dès novembre 3 bourgeons à feuilles. Le 19 novembre :
Le 12 décembre :
Le 8 janvier :
Le Sambucus chinensis de Romilly se comporte toujours comme le sureau yèble, tout disparaît dès l'automne. Et celui de Veneux perd toujours son ancienne végétation quand il débourre. Voici les jeunes pousses aujourd'hui dans leur doudoune de feuilles mortes :
Le tout petit Sambucus mexicana a développé les petits bourgeons visibles le 31 octobre :
Le 14 janvier :
Il est en pot car trop petit pour vivre en pleine terre mais dehors à l'abri de la maison. Il n'est rentré, juste pour la nuit, que si on annonce -5°C ou pire.
00:27 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
14/01/2011
Le débourrage des sureaux subtropicaux
Sambucus palmensis à Veneux poursuit le développement de ses jeunes pousses :
Il a même fait de gros efforts pour compenser la branche cassée par la neige :
Le petit Sambucus palmensis de Romilly, celui qui a failli mourir à Trifouilly et qui a été transplanté le printemps dernier, a encore tout son feuillage de la saison passée. Ce feuillage n'a pas du tout souffert du froid (jusqu'à -6°C). S'il n'a pas encore perdu ce feuillage, c'est parce que les nouvelles pousses apparaissent à peine. Cela prouve bien que ce qui fait tomber l'ancien feuillage c'est le débourrage et non le froid.
Jeune pousse de près :
Vous remarquerez la pilosité fine mais dense sur les jeunes feuilles et même les jeunes tiges, cela n'existe pas chez nigra.
Sambucus hookeri à Romilly avait déjà nettement débourré le 23 novembre. Comme chez Sambucus palmensis, l'ancien feuillage commence à faner :
Le 12 décembre l'ancien feuillage est complètement sec :
Le 8 janvier la taille des jeunes pousses n'a pas beaucoup augmenté mais elles ont peu souffert du froid. La tige qui semble cassée, c'est l'ancien pédoncule du corymbe :
A suivre...
23:54 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
13/01/2011
Les chênes de Romilly
Sur le terrain de Romilly il y a deux grands chênes.
Ils sont à l'extrémité nord du terrain mais face à une zone dégagée, ils sont en plein soleil. Car c'est l'espèce la plus héliophile de nos deux grands chênes communs dans la région, celle qui ne supporte pas d'être enfermée dans une forêt dense. C'est Quercus pedunculata, le chêne pédonculé. On l'appelle aussi Quercus robur mais je préfère éviter cette appellation qui prête à confusion avec un des noms vernaculaires de l'autre chêne, Quercus petraea, le chêne rouvre ou chêne sessile. Ils ont en ce moment les pieds dans l'eau mais le chêne pédonculé aime les zones humides, ce qu'il ne supporte pas c'est de manquer d'eau en été.
Comment le reconnaître en cette saison ? On n'a à sa disposition que l'écorce, les feuilles à son pied et avec beaucoup de chance des glands au sol.
Son écorce est crevassée.
Elle serait plus crevassée que celle du chêne sessile mais ce n'est pas évident, on n'a pas un chêne sessile à proximité pour comparer et beaucoup d'arbres ont une écorce qui y ressemble, par exemple ce bouleau très âgé (l'écorce blanche est très haut sur les branches proches du ciel) :
Mais à quoi sert une écorce aussi crevassée? Je vais vous le montrer. Regardez cette tache rose sur ce tronc, juste au bout de la flèche :
Regardons de plus près. Les crevasses cela sert à coincer les noisettes pour les ouvrir plus facilement :
On peut trouver des branchettes au sol et on voit que les feuilles ont tendance à se rassembler en touffe au bout des branches. La branche de la photo est celle d'un chêne de mon terrain de Veneux qui porte la même espèce. Mais ce terrain trop sec en été ne lui convient pas et cela m'inquiète.
Les glands ont tous quitté leur cupule et tentent de germer ou de nourrir les sangliers. Mais on peut avoir la chance de trouver des cupules encore au bout de leur long pédoncule :
Les feuilles ont des caractéristiques qui permettent de les différencier de celles du chêne sessile. Elles ont des lobes moins profonds, des nervures intercalaires (ne correspondant pas à un lobe), des oreillettes à leur base :
14:43 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
12/01/2011
Couleurs du jour
Il faut le reconnaître, il n'y a pas beaucoup de couleurs.
Mahonia 'Winter Sun' est en pleine floraison :
Il prend le relais de Mahonia 'Charity' qui termine la sienne mais il avait commencé début novembre :
Galanthus elwesii montre ses premières fleurs, pas encore complètement ouvertes :
mais comme d'habitude très en avance sur Galanthus nivalis :
Le feuillage taché d'argent de Lamium galeobdolon assure le décor tout l'hiver :
Il y a aussi le clin d'œil d'un camellia :
A Romilly il y a les grandes plaques vertes sur la mare. Ce sont des lentilles d'eau, Lemna minor, des perverses qui semblent stimulées par le froid, il y en a deux fois plus qu'en été. Donc ne comptez pas sur le gel pour vous en débarrasser, essayez plutôt le calcium.
De ci, de là des petits lumignons rouges, les cynorrhodons encore présents
et depuis peu des pezizes isolées un peu partout sur le terrain :