14/03/2012
Scilla bifolia
Le terrain de Veneux se remplit de petites étoiles bleues. C'est l'adorable Scilla bifolia, la toute petite scille à deux feuilles. Elle est spontanée sur ce terrain. Comme les perce-neige, comme les jonquilles, elle se ressème partout et elle a commencé à escalader la butte devant la maison en suivant le bord de l'escalier. Elle est adorable.
01:24 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
13/03/2012
Rau-ram, boutures à l'eau
Une généreuse donatrice m'a envoyé quelques plantes peu courantes, certaines racinées, pour d'autres des branches à bouturer;
Je devais donc bouturer Polygonum odoratum. J'ai mis les branchettes dans un pot avec de l'eau puis j'ai cherché des renseignements sur la plante.
On l'appelle rau-ram, coriandre vietnamienne, menthe vietnamienne. Elle est utilisée en cuisine asiatique.
Elle est rampante et elle adore les marécages. Puisqu'elle aime tant l'eau, j'ai décidé de laisser les branchettes dans l'eau pour voir. On ne pense pas souvent aux boutures à l'eau, elles sont plus faciles que les boutures en pleine terre pour certaines plantes (laurier rose).
Mise à l'eau le 6 janvier. Résultat le 18 janvier :
Lorsque je les ai prises pour les mettre en terre, j'ai vu qu'une branchette était tombée hors de l'eau. Elle était déjà desséchée. Je l'ai remise rageusement dans l'eau, sans espoir de la récupérer. Résultat le 14 février :
Cette plante a vraiment la vie chevillée aux tiges.
Mais elle est frileuse. Pour l'instant elle ne passe que la journée dehors.
18:04 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (1)
Primula vulgaris
Les primevères du voisin sont en fleurs depuis novembre mais c'est maintenant qu'elles sont les plus nombreuses, pas plus que les années précédentes cependant, peut-être moins.
Elles sont de plusieurs couleurs. Ce sont donc des cultivars issus de Primula vulgaris subsp. sibthorpii ou des hybrides des 3 sous-espèces.
Les miennes fleurissent depuis peu. Elles sont toutes absolument identiques, d'un jaune très pâle presque blanc avec un cœur jaune vif. C'est probablement l'espèce sauvage de l'ouest et du sud de l'Europe, Primula vulgaris subsp. vulgaris. Elles sont toutes proches de la mare et un peu plus nombreuses chaque année. Trois touffes viennent de s'installer sur les marches qui mènent au bord de l'eau au point que je dois regarder où je mets les pieds pour y aller.
10:07 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
12/03/2012
Cornus mas
Cornus mas, le cornouiller mâle (sans rapport avec son sexe, il est hermaphrodite, plus probablement avec ses fruits groupés par deux…), en fleurs à Paris le 3 mars :
Et le mien à Romilly. Il est encore tout petit, à peine plus d'un mètre et pourtant très florifère. Mais c'est 'Jolico', un cultivar à gros fruits :
Les petites bestioles noires sont toujours là. Elles ne font aucun dégât, elles semblent s'intéresser au nectar :
Je vous avais montré la différence de taille des fruits, à gauche fruits sauvages, à droite Jolico
Je vais transplanter un des deux cornouillers sauvages de Veneux pour une meilleure fructification, ou même les deux car ils ne se plaisent pas dans le sable.
20:09 Publié dans cornus, fruitiers | Lien permanent | Commentaires (3)
Dendrocopos major
Il fait déjà 16° à midi. J'ai pensé arrêter le nourrissage. Mais depuis deux jours il y a affluence, même bousculades, au niveau des mangeoires. La température n'est peut-être pas le plus important, c'est sans doute la nourriture disponible dans la nature qui est encore en défaut alors que les oiseaux se préparent à nidifier. Les photos sont prises depuis la maison à travers une vitre, à 4m environ. Le moindre déplacement pourtant dans la maison est aussitôt perçu et ils s'envolent.
Le plus beau ce matin : le pic épeiche.
Cela mérite agrandissement :
Hier, j'en avais vu un autre à Romilly. Il tambourinait sur une branche de bouleau. Les photos ne sont pas très bonnes parce que cela se passe à 6m au moins, dans une zone assombrie par les grands conifères et je photographie à travers le pare-brise (sale) de la voiture. Dès que j'ai voulu bouger très doucement, il s'est envolé.
15:13 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (2)
Le mystère de la pollinisation des noisetiers
Ma curiosité concernant la pollinisation des fleurs femelles des noisetiers devait être satisfaite et j'ai passé une bonne partie de mon temps à Romilly hier à résoudre le problème. Je vous ai dit qu'il y a maintenant une multitude de fleurs femelles sur tous les noisetiers. Je vous ai montré une fleur femelle qui portait des grains de pollen sur ses stigmates. Mais tous les chatons mâles étaient déjà vidés de leur pollen.
Le pollen sur les chatons est visible à l'œil nu mais ce n'est pas facile. Mon acuité visuelle n'était peut-être pas suffisante ? J'ai fait des dizaines de photos avec l'objectif macro, je les ai agrandies. Rien. Mais j'ai pensé, enfin, au plus tardif des noisetiers, le noisetier pourpre. C'est bien lui, et apparemment lui seul qui est encore capable d'assurer la pollinisation. Ses chatons sont déjà bien vidés de leur pollen mais pas totalement.
Le pollen est transporté par le vent. Les noisetiers qui vont le mieux profiter de ce pollen sont ceux qui sont à l'est, dans le sens des vents dominants. Et c'est justement sur un jeune noisetier de semis spontané situé à l'est que j'ai photographié la fleur pollinisée.
Il n'y a aucun noisetier à l'ouest de l'allée de très grands noisetiers orientée nord-sud et c'est pourquoi ils sont peu productifs, une production pas nulle mais vraiment faible.
11:16 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
11/03/2012
Hamamelis 'Arnold Promise'
En ce moment une autre fleur hors normes me fascine, c'est la fleur d'hamamélis, une fleur fantasque. Et je l'ai encore photographiée. D'abord celle de Hamamelis 'Arnold Promise'.
Cette floraison est en retard d'un mois sur l'an dernier.
Ces fleurs sont fréquentées par des bestioles minuscules, environ 2 mm qui, depuis plusieurs jours, sont sur toutes les fleurs, celles des hamamélis et celles des cornus.
21:33 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Qui a peur de Capreolus capreolus ?
A Romilly, sans protection tous mes jeunes arbres sont détruits si je ne les protège pas. Les dégâts sur l'écorce s'étendent jusqu'à 1m voire 1m20 de haut de même que la destruction du feuillage des persistants. Cette destruction ne peut donc être due aux seuls lapins mais probablement aux chevreuils. Ces protections ne sont pas esthétiques mais il n'y a pas d'autre solution. Si j'oublie à la plantation de mettre cette protection, le jeune arbre perd aussitôt une grande partie de son écorce.
Dans la région de Romilly toutes les jeunes plantations d'arbres sont protégées par la même technique.
05:54 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
10/03/2012
Fleur de noisette
Il y a maintenant beaucoup de fleurs femelles sur tous les noisetiers. Elles sont si petites, il faut prêter attention pour les repérer, d'autant plus qu'elles ressemblent aux bourgeons végétatifs. On les reconnaît à leurs languettes de stigmates d'un rouge très vif. Elles sont si mignonnes que j'ai voulu les photographier encore une fois.
J'ai vérifié un grand nombre de chatons mâles. Ils ont tous déjà perdu leur pollen. Pourtant ces coquines de fleurs femelles en ont trouvé. Ce n'est pas facile à voir à l'œil nu. Mais sur photo on voit des petits points jaunes.
20:33 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
Nandina domestica
Le bambou sacré, on l'appelle bambou à cause de sa façon de faire démarrer toutes ses tiges à partir du sol, est beaucoup plus rustique qu'on ne le dit. Du moins dans les régions où il y a peu de vent.
Il a horreur du vent. Moi aussi. Et il faut penser que la température réellement ressentie par nous mais aussi par les plantes est beaucoup aggravée par le vent. Ici, on parle de vent fort à 60 km/h. A 80 km/h, je tremble pour mes arbres car les fortes tempêtes sont un phénomène récent et ils ont grandi sans vent. Mais grand vent et tempête ne coexistent jamais car vent suppose dépression et froid intense anticyclone.
Je ne voulais pas encore vous le montrer, j'attendais qu'il soit plus imposant. Et je vous le montre à la fin de cet hiver très dur (pour rappel, jusqu'à -11°5 à Romilly). Certes, il est légèrement déplumé sur ses branches les plus anciennes, mais il est toujours présent et beau.
C'est donc un arbuste à feuillage persistant, il ne nous laisse pas tomber en hiver. Son feuillage varie du vert au rouge selon les saisons.
Et voici son dernier fruit. Ses fruits se présentent en grappes imposantes. Ils ont la réputation de persister très longtemps, parfois jusqu'à l'apparition des fruits de l'année suivante. Mais ça, c'est dans un monde sans oiseaux et un monde sans oiseaux serait lugubre. N'essayez surtout pas de faire comme les oiseaux. Pour nous toute la plante est très toxique, avec beaucoup d'acide cyanhydrique.
12:08 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
09/03/2012
Plus parasité que moi, tu meurs
et ce n'est pas une plaisanterie.
Pourtant le gui, Viscum album, n'est qu'un hémiparasite. Pourvu de chlorophylle, il subvient à la plus grande partie de ses besoins. Mais il prend à l'arbre l'eau et les sels minéraux, comme les racines d'une plante "normale" les prennent à la terre. Cependant cet arbre n'aura bientôt plus une place où mettre ses feuilles.
Pour la biographie du gui, voyez ici.
21:40 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
08/03/2012
Rosmarinus officinalis
Certains le disent pas très rustique. Beaucoup disent qu'il fleurit à partir de février.
Mais il se moque de ce qu'on dit de lui et il fleurit quand ça lui plait, en fait presque toute l'année.
En voici un au Jardin des Plantes le 12 novembre :
Le même le 4 décembre :
Le 21 janvier :
Le 3 mars, il ne s'est même pas rendu compte qu'il a tellement gelé :
19:31 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
Cyclamen
J'ai planté il y a 10 ans, ou sans doute plus, des Cyclamen hederifolium, cyclamens de Naples, des blancs et des roses, au nord de la maison. Ils forment un tapis qui s'étend dans le lierre, de plus en plus loin avec des échappés à distance, aidés en cela par leurs complices, les fourmis.
Il y a environ 4 ans, j'ai voulu en avoir au sud de la maison. Il est difficile d'en prendre au nord car les bulbes se soudent et forment un plateau continu juste sous la surface du sol. Je me suis laissé tenter par une proposition de bulbes énormes donnant beaucoup de fleurs. Tout semblait se passer comme au nord, y compris la tendance à l'extension.
Mais cette année la densité de feuillage est importante et ce feuillage surplombe le lierre et la pervenche. Surtout, il y a des feuilles de taille différente et certaines sont vraiment très grandes.
Je me demande si ces si gros bulbes n'étaient pas la variété confusum de C. neapolitanum, maintenant considérée comme une espèce à part entière, Cyclamen confusum. Cette espèce est tétraploïde et peut présenter de très grandes feuilles.
Sur cette feuille de papier millimétré, j'ai placé une feuille de grande taille et une feuille de petite taille prises au sud de la maison et une feuille prise au nord de la maison.
J'ai aussi des Cyclamen coum
et des Cyclamen pseudo-ibericum
mais la forme des feuilles est très différente et elles sont plus petites.
01:03 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
07/03/2012
Dryopteris filix-mas
J'ai commencé à m'intéresser un peu aux fougères lorsque Dryopteris filix-mas, la fougère mâle, s'est installée toute seule sur mon terrain de Romilly entre l'arbousier et un saule aussi sauvage qu'elle. Il m'a encore fallu un peu de temps pour la distinguer de la fougère femelle. J'avais remarqué qu'elle persistait, bien que moins touffue en hiver peut-être parce qu'elle souffre de sécheresse en été. Mais cette année elle a disparu en février.
Cette fougère est extrêmement rustique, jusqu'à la zone 2 ! Elle serait caduque ou semi-caduque selon le climat.
Le 8 mai, elle est en pleine forme :
Le 13 novembre, on la voit mal parce que c'est un recadrage sur une photo de l'arbousier, elle est toujours là :
et toujours bien présente le 22 janvier :
Mais après les forts gels de début février, jusqu'à -11,5° sur ce terrain de Romilly, elle n'était plus visible. La disparition du feuillage doit se produire vers -8 ou -10°.
13:28 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3)
06/03/2012
Prunus subcordata
20:57 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (0)
Est-ce Prunus salicina ?
Ceci est une réponse à Jennifer qui me demandait où trouver Prunus salicina, le prunier du Japon. J'ai déjà répondu, malheureusement sans pouvoir lui donner d'adresse, et mon prunier est encore beaucoup trop petit pour que je puisse offrir des greffons. Si elle a déjà vu ma réponse, il est peu probable qu'elle y retourne pour voir un nouveau commentaire et si elle regarde mon blog de temps en temps, elle verra plus sûrement cette note. J'espère aussi que quelqu'un plus compétent que moi donnera un avis.
Sur une bande de publicité qui défile en haut de ma page web, on me propose une prune sanguine 'Crimson Glo'. Cela m'a aussitôt fait penser à une prune japonaise, Prunus salicina et j'ai vite cliqué sur l'image. Mais aucun nom d'espèce n'est donné. J'ai donc cherché à partir de la photo les arguments en faveur de Prunus salicina.
Les prunes à la chair très rouge y ressemblent.
Mais les feuilles aussi. Elles sont plus étroites et longues, plus effilées au bout, que celles de Prunus domestica, notre prunier européen et aussi les dents sont plus fines, presque invisibles sur certaines photos.
Pour l'aspect d'une feuille de prunier européen, vous en trouverez une belle sur ce site.
Pour la feuille de 'Crimson Glo', j'ai fait un recadrage sur les feuilles les plus visibles de la photo de Willemse :
à comparer avec les feuilles de mon Prunus salicina :
Elles me paraissent très semblables. Qu'en pensez-vous ?
'Crimson Glo' est-il un Prunus salicina ?
00:05 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (0)
05/03/2012
Les euphorbes l'hiver, suite
Je vous ai montré les euphorbes du jardin de l'école de botanique avant le gel et les euphorbes characias du petit jardin latéral après le gel.
Voici maintenant celles de l'école de botanique après le gel. Toutes ont bien résisté :
sauf une : Euphorbia mellifera. Elle survivra mais pour l'instant elle n'est pas bien jolie :
L'Euphorbia characias est différente de celles du jardin latéral. C'est la sous-espèce wulfenii, la plus souvent proposée car sans doute la plus remarquable. Voyons son évolution. Le 21 janvier :
Le 3 mars :
Et un 27 avril :
12:58 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
04/03/2012
mais la coronille fleurit
Pour nous remonter le moral admirons tout de suite une autre beauté au feuillage persistant qui n'a pas eu peur des caprices douloureux de cet hiver et qui pousse même l'audace jusqu'à continuer à fleurir : Coronilla valentina ssp glauca.
On dit que sa rusticité se limite à la zone 8 mais elle peut résister à -20°. On dit qu'elle fleurit de avril jusqu'à juin mais elle me fait penser à Choisya ternata : je lui ai toujours vu au moins quelques grappes de fleurs quelle que soit la saison. Et en plus, elle supporte le calcaire, elle supporte la sécheresse. Celle-là, il me la faut.
La voici le 21 janvier, avant le gel :
et le 3 mars, 2 semaines après la fin des gelées :
Quelques autres photos de sa floraison "hors saison" :
Le 28 novembre 2007 :
Le 9 janvier 2008 :
Elle est plantée avec d'autres coronilles.
Coronilla juncea le 21 janvier 2012 :
Coronilla scorpioides en mars :
Coronilla varia en mars :
14:49 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
Drimys winteri, le fragile
Fin janvier, il était tout fringant, il commençait à fleurir. Il a mal supporté le gel (jusqu'à -9°) du début de février. Le feuillage est sévèrement brûlé, la floraison n'ira pas plus loin.
Il survivra mais je ne le planterai pas chez moi.
10:35 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
03/03/2012
L'amandier, le myrobolan et l'abeille
C'est un joli coin fleuri avec à gauche Prunus dulcis, l'amandier, à droite Prunus cerasifera, le prunier myrobolan tout blanc et plus loin derrière Viburnum fragrans.
L'amandier était déjà en fleurs le 19 février, il a augmenté le nombre des jolies corolles.
Le prunier myrobolan, aux prunes comestibles et très bonnes, l'a vite rattrapé :
Et ses fleurs si blanches ont attiré une abeille très sombre, toute excitée et qui ne sait plus où donner de la langue :
21:09 Publié dans Animaux, fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (0)
Corylus avellana 'Purpurea'
Mon petit noisetier à feuillage rouge a sans doute été planté en même temps que ceux à feuillage vert, il fait partie du même alignement. Une de mes premières actions lorsque j'ai acquis ce terrain a été d'élaguer les noisetiers qui l'entourent pour le dégager. Il est deux fois plus petit et était complètement étouffé par ses voisins. C'est lui aussi un Corylus avellana et non un Corylus maxima, le plus vendu des noisetiers pourpres. Je l'ai déjà démontré. C'est la différence d'aspect de l'involucre autour de la noisette qui est le signe le plus facile à voir.
Il a réussi à faire un bébé. J'ai découvert ce tout petit noisetier pourpre il y a 3 ans en défrichant à environ 25m du papa. Il grandit très, très, très lentement.
J'ai des photos des fleurs femelles de cet arbre en 2010 et 2012. Elles ont toutes été prises le 1 mars. Leur apparition semble donc toujours tardive et ne varie pas selon les années. Il n'en est peut-être pas de même pour les chatons mâles.
Voici les photos du 1 mars 2012. Toutes les photos sont, encore une fois, prises le même jour sur le même arbre.
Fleurs femelles, les 2 premières photos paraissent identiques mais la mise au point n'est pas faite sur les mêmes éléments :
Voyons maintenant les chatons mâles. Là, c'est la surprise. Il y en a à tous les stades : des très mûrs vidés du pollen, des moins mûrs et des très jeunes :
Et il y a du pollen pour féconder les femelles :
Nous l'avons déjà dit, le pollen est auto compatible, c'est la date de maturité des fleurs qui empêche l'auto fécondation. Le noisetier pourpre est-il autofertile ?
J'ai cherché confirmation de cette constatation. On ne trouve rien sur Corylus avellana purpurea, juste de rares propositions de vente et une description sommaire.
J'ai repris mes photos du 1 mars 2010. Les fleurs femelles sont là :
Mais les chatons semblent tous au même stade, déjà débarrassés de leur pollen :
La situation cette année serait donc exceptionnelle, due aux difficultés climatiques ?
00:00 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
02/03/2012
Corylus avellana et la protandrie
Ce n'est pas la première fois que je vous montre les fleurs de noisetier mais je voudrais approfondir le problème de la production.
Il y a sur mon terrain de Romilly un alignement de noisetiers de très grande taille qui ont été traités en arbres, sur un tronc unique. Non seulement je ne peux attraper les noisettes, à moins d'y grimper, mais les écureuils ne font sans doute pas bombance, leur production n'est pas miraculeuse. Pourquoi ? Sans doute parce que le pas doué (sa vigne produit des raisins absolument immangeables, en région viticole il faut le faire) qui les a plantés n'a planté que des arbres d'une seule variété tous achetés au même endroit, des clones parfaits. De plus l'orientation nord-sud de l'alignement ne tient pas compte des nécessités de la pollinisation.
Voyons un peu la sexualité du noisetier. Il est autostérile, pas tout-à-fait mais presque. La raison en est qu'il est adepte de la protandrie. Cela veut dire que les fleurs mâles arrivent à maturité avant les fleurs femelles. Le pollen est compatible mais, comme il est libéré avant que les fleurs femelles puissent en profiter, cela empêche l'autofécondation. Pour avoir une bonne production, il faut au moins 2 variétés compatibles, pour plus de précisions avant de les choisir, voir ce site.
Vous me direz, presque partout en France il y a des noisetiers sauvages, cela pourrait suffire. Cela suffit rarement parce qu'il y a une autre exigence, ils doivent être très près et les jardins sont rarement entourés de zones sauvages, et ils doivent se trouver dans la bonne direction. En effet le pollen est transporté non par les insectes mais par le vent. On considère qu'au-delà de 25m les chances qu'il atteigne sa cible sont nulles. De plus l'arbre pollinisateur doit être bien placé par rapport aux vents dominants, ici à l'ouest.
Nous allons illustrer par des photos prises le même jour sur le même arbre cette protandrie. D'abord le 27 janvier sur l'arbre du voisin (il ne peut polliniser les miens, il est au nord, il est trop loin, il est plus précoce). Quelques fleurs femelles commencent à peine à sortir leurs stigmates :
Les chatons mâles sont très avancés, il semble qu'il reste encore un peu de pollen mais la plus grande partie est déjà évacuée. Sur la dernière photo une flèche montre une zone où il y a encore des étamines pleines.
Prenons un autre arbre, un des miens cette fois, fin février. Il a un mois de retard, j'ai même vu des fleurs femelles un 16 janvier. En fait le développement des fleurs s'est sans doute figé pendant la période de gel mais elles sont extrêmement résistantes au gel, jusqu'à -15°, peut-être plus pour certaines variétés. On est bien sur le même arbre, le même jour.
Fleur femelle, couverte d'humidité, il n'a pourtant plu depuis plusieurs jours, elle est prête à recevoir le pollen :
Fleurs mâles, je ne vois plus de pollen :
Il faut donc noter en plus une très grande variabilité dans la maturité selon les années qui ne va pas affecter obligatoirement de la même façon toutes les variétés.
Mes noisetiers pourraient avoir une chance de bonne pollinisation : le petit noisetier pourpre planté avec eux qui est plus tardif. Malheureusement, il faudrait pour cela qu'il soit à l'ouest, mais il est à l'est, et protégé du vent par d'immenses conifères !
Ce noisetier pourpre m'a réservé une surprise, nous le verrons la prochaine fois.
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01/03/2012
Buddleja lindleyana
Je l'avais déjà remarqué l'hiver dernier, les buddleias se comportent sur mon terrain de Romilly sur Seine comme des arbustes persistants. Mais si Buddleja davidii garde son vieux feuillage tout l'hiver, il n'en est pas de même pour Buddleja lindleyana.
En effet, regardez son feuillage en été, un peu jauni à cause de la sécheresse, mais c'est surtout la taille des feuilles qu'il faut observer :
Et le voici en janvier, juste avant la période de gel intense :
Les feuilles sont plus petites parce que c'est déjà le jeune feuillage et cela m'a beaucoup inquiétée.
Et le voici fin février, après le gel. Des feuilles ont grillé mais les dégâts ne sont pas très importants.
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