29/02/2012
Choisya ternata et le gel
Vous avez vu comme mon minuscule Choisya 'Aztec Pearl' a parfaitement résisté au froid, pourtant à Romilly où il a fait plus froid (jusqu'à -11°5) qu'à Veneux ou Paris. Mais qu'en est-il de Choisya ternata, le plus répandu dans les jardins ?
Voici donc l'extravagant Choisya ternata du Jardin des Plantes. Je dis extravagant parce que, s'il a une floraison intense en avril, je ne l'ai jamais vu sans quelques fleurs quel que soit le mois de l'année. Et, évidemment il avait des fleurs quand le gel est arrivé.
Le feuillage n'a subi aucun dégât, mais les fleurs font grise mine :
Optimiste, il est prêt pour une floraison !
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Viburnum tinus, où sont les fruits ?
Viburnum tinus, le laurier-tin. On le photographie toujours en fleurs. J'en rencontre souvent. Il y a ceux du Jardin des Plantes où je vais deux fois par mois
y compris le petit 'Eve Price' très florifère
Il y a ceux, nombreux, de l'Arboretum des Barres où je vais au moins deux fois par an
Il y a tous ceux du quartier et de la région dans de nombreux jardins
Et j'en ai trois dont un de 3m de haut. Ils sont en fleurs surtout au printemps et en hiver mais il leur arrive de faire quelques fleurs en toutes saisons, même en été.
Et pourtant j'ai pris conscience de quelque chose d'étonnant : je n'ai jamais vu les fruits mûrs, si noirs. Je viens d'y penser parce que j'en ai vu quelques uns, pas tout-à-fait mûrs. Et j'ai compris pourquoi je ne les vois jamais : les oiseaux en raffolent et les dévorent même avant maturité. Ceux que j'ai vus le 26 février n'étaient plus très nombreux sur le corymbe et pas vraiment mûrs. Ils avaient échappé aux oiseaux parce que la branche était tombée dans un camellia et s'y cachait. Ce n'était pas une très bonne cachette, deux jours plus tard il n'y avait plus rien.
J'ai placé un fruit sur ma table d'examen pour le mesurer et admirer la graine unique à l'aspect tourmenté mais si convoitée par les oiseaux.
02:03 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
28/02/2012
Choisya 'Aztec Pearl'
Il n'est pas encore en fleurs, il ne le sera qu'en avril. Mais si je vous en parle aujourd'hui, c'est pour vous montrer sa rusticité, bien supérieure à ce que certains en disent. Il accepte aussi le calcaire, c'est pourquoi je l'ai planté à Romilly.
J'ai donc planté un minuscule plant cet automne à Romilly. Il était si petit que je l'ai oublié et je ne l'ai pas du tout protégé. Très jeune, mal enraciné, non protégé, il a subi le gel jusqu'à -11,5° ! Et il s'en sort sans dommages :
Les gens sérieux le déclarent rustique jusqu'à -15°, voire – 20°C.
Je viens de lire que Choisya 'White Dazzler' a lui aussi supporté l'hiver sans dommages à Gien (-11° le 10 février). Choisya 'Aztec Pearl' et Choisya 'White Dazzler' sont des Choisya x dewitteana, hybride de C. ternata x C dumosus var.arizonica.
17:12 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Edgeworthia chrysantha
Le 21 janvier, alors que l'hiver n'a pas vraiment commencé, l'arbuste est en fleurs mais les inflorescences n'ont encore que les fleurs périphériques ouvertes. Ces quelques fleurs épanouies attirent des insectes :
Le 19 février les inflorescences ont peu évolué, sans doute bloquées par la période de gel, mais elles sont intactes :
Quelques photos prises les autres années :
Le 27 novembre 2010
Le 11 décembre 2007
Le 27 février 2011
Le 12 mars 2008
Le 22 mars 2009
Le 6 avril 2009
01:09 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
27/02/2012
Arbutus andrachne
J'avais déjà Arbutus unedo, Arbutus x andrachnoides, Arbutus 'Marina'. Voici mon petit dernier : Arbutus andrachne.
Sur la première photo, une toison rousse occupe l'arrière plan. C'est fréquent. Armel est jaloux des plantes et tient à me faire remarquer que je dois le préférer.
L'aspect des feuilles est dû au jeune âge de la plante. A maturité elles seront plus brillantes avec un bord plus lisse. Par contre, la couleur rouge du pétiole et de la nervure centrale est caractéristique. Lorsqu'il aura grandi, mais sa croissance est très lente, il aura une écorce exceptionnelle.
04:05 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (5)
26/02/2012
C'est le printemps
14:55 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (3)
Senecio cineraria
Encore un joli feuillage persistant qui ne nous laisse pas tomber en hiver et qui a résisté à la neige (je crois, il n'a pas neigé à Veneux ou si peu, mais un peu à Paris) et au froid : Senecio cineraria, le cinéraire maritime ou cinéraire argenté. Mélange de velours et d'argent, ce feuillage est de toute beauté :
10:42 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
25/02/2012
La première jonquille
La première touffe de jonquilles, Narcissus pseudonarcissus, est en fleurs. Celle-ci a réussi à grimper l'escalier à l'assaut de la maison. Comme les perce-neige elles sont de plus en plus nombreuses et couvrent presque tout le terrain. Hier les fleurs étaient encore fermées
et aujourd'hui :
Les perce-neige, en fleurs depuis décembre, sont toujours là :
Sur cette photo on voit bien la différence de taille du feuillage entre le grand Galanthus elwesii à gauche et le petit Galanthus nivalis à droite :
C'est aussi le jour de la première petite fleur de la scille à 2 feuilles, Scilla bifolia, qui s'est semée dans le tapis de pervenche :
A Romilly c'est l'Hamamelis 'Arnold Promise' qui se fait remarquer :
21:31 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Sambucus adnata démarre
J'ai eu l'heureuse idée de soulever les feuilles mortes de protection de Sambucus adnata et j'ai vu qu'il a déjà démarré et qu'il est déjà bouffé par les limaces. Tout le pot a aussitôt été couvert de marc de café.
C'est peut-être ce qui explique que je l'ai perdu il y a 2 ans. Il était planté en pleine terre et je n'ai pas pensé à le surveiller dès février. Mais c'est peut-être dû aussi aux campagnols qui ont dévoré tous mes bulbes sauf les narcisses. Je vais donc le planter de nouveau mais cerné d'un grillage souterrain et couvert de marc de café et de Ferramol.
Sambucus adnata est le plus beau des sureaux herbacés : album colonne de droite.
Sambucus chinensis, un autre sureau herbacé, a démarré encore plus tôt. Il a subi le gel et quelques folioles sont cuites mais ce n'est pas trop grave.
Le démarrage de ces deux sureaux est vraiment très précoce, au moins 2 mois, voire plus, avant notre sureau herbacé local, Sambucus ebulus. Plus malin, il attend que tout risque de gel soit passé. Mais à Romilly, en pleine terre, Sambucus chinensis démarre plus tard que celui de Veneux en pot.
11:35 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
24/02/2012
Beschorneria yuccoides
Je rêve de cette plante depuis que je l'ai découverte au Jardin des plantes au printemps 2008. Mais je n'osais pas. Elle a l'air tellement tropical. Résisterait-elle à un hiver chez moi ?
Elle est sublime : une végétation exubérante, exotique, persistante, des hampes florales délirantes.
Le 9 avril 2008 :
Le 3 juin 2008 :
Pour sa résistance au froid, j'ai trouvé n'importe quoi, depuis feuillage détruit à -1° mais ça repart du pied jusqu'à -12° sans dommages. Mais je la vois depuis plusieurs hivers sans aucune protection et elle s'en sort sans dommages. Et puis cet hiver, cette période de gel intense, et son état parfait après. Le 19 février 2012, toujours la même plante au même endroit :
Alors je vais me fier à ce que j'ai vu et à quelqu'un qui relate ses expériences et je vais réaliser mon rêve. Il reste un obstacle : lui trouver une place, une grande place car elle est vite imposante, et en plein soleil donc à Romilly. Et je veux aussi un yucca. Je crois que mon terrain n'est pas assez grand. Toutes mes belles vont devoir se tasser un peu.
19:20 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Melia azedarach
Il est magnifique. Il trône au milieu du jardin de l'école de botanique. On le croirait couvert de fleurs.
Vu de plus près, ce ne sont pas des fleurs qui sont accrochées à ses branches mais des fruits jaunes, lumineux. Il est plus décoré qu'un arbre de Noël.
Je vous l'avais montré en automne. Il ne me restera plus qu'à vous le montre en fleurs dans deux mois.
10:04 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
23/02/2012
Des euphorbes pour l'hiver
Ce sont des euphorbes à feuillage persistant qui vont décorer le jardin tout l'hiver. Cette année le début de l'hiver a été très doux et certaines qui fleurissent habituellement à partir de mars commençaient déjà leur floraison le 21 janvier alors qu'il n'y avait pas encore eu de gel.
Euphorbia ceratocarpa, l'euphorbe de Sicile, supporte jusqu'à -10°, limitée donc à la zone 8. Elle fleurit normalement de mars à avril mais on voit ici 3 masses de fleurs jaunes. Elle a de belles tiges rouges.
Euphorbia mellifera, l'euphorbe des Canaries, également limitée à -10°, ne fleurit qu'à partir de mai. Les jardiniers ne l'ont pas protégée contre le froid mais contre la pluie.
Euphorbia myrsinites, euphorbe de Corse, très rustique jusqu'à -20° au moins, a un port très rampant. Elle a une longue floraison de mai à septembre.
Euphorbia robbiae, originaire de Turquie résiste jusqu'à -20° ou plus. Elle résiste à tout, à l'ombre, au soleil, au chaud, au froid, au sec, à l'humide, aux autres plantes. Elle fleurit habituellement à partir de mars mais présente déjà des boutons.
Euphorbia characias la méditerranéenne est elle aussi très rustique jusqu'à -20°. Elle fleurit très longtemps de mars à juillet mais commence déjà à fleurir en janvier. Il s'agit ici de la variété horticole 'Humpty Dumpty' trapue
Le 19 février j'ai visité une autre partie du jardin. Les jardiniers aiment beaucoup cette plante et il y a des Euphorbia characias partout. La forte période de gel (-9°) qu'elle vient de subir n'a pas perturbé 'Humpty Dumpty' et la floraison est plus avancée.
Dans cette partie du jardin il y a aussi la forme botanique de Euphorbia characias.
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22/02/2012
Le tilleul et les gendarmes
Ces quelques photos vont nous en apprendre beaucoup sur les us et coutumes des gendarmes.
Le tilleul, c'est lui :
Les gendarmes, c'est Pyrrhocoris apterus, les punaises rouges. On les appelle gendarmes parce qu'ils ont les mêmes couleurs que l'uniforme des gendarmes autrefois. Car autrefois les uniformes étaient de couleurs très visibles de loin pour que l'ennemi puisse mieux les viser. Et ça faisait des soldes en moins à payer après la bataille. Mais ce n'est pas notre propos aujourd'hui.
On les appelle aussi diable cherche-midi parce qu'ils adorent se faire dorer au soleil de midi. C'est ce que font certains en cette froide journée d'hiver, ils sortent pour cela des fentes dans l'écorce du tilleul.
Si vous agrandissez les photos du tilleul, vous apercevez des petits points rouges. Ce sont les gendarmes. Ces bestioles adorent en effet les tilleuls et autres malvacées (les tilleuls sont maintenant classés dans cette famille). Rapprochons-nous :
Encore plus près :
Il y a un autre tilleul juste à côté :
Lui, il ne porte pas de gendarmes. En fait en cherchant bien, on en trouve tout en bas.
C'est parce que l'écorce de ce tilleul est trop lisse, les gendarmes n'occupent que la partie basse du tronc, là où l'écorce est plus crevassée. Les crevasses, ça sert à se protéger du froid de la nuit. On a le sens du confort chez les gendarmes.
Reprenons pour le plaisir d'anciennes photos. Les gendarmes sont les champions de l'accouplement, ça peut durer jusqu'à 30 heures !
Et voilà le résultat :
Evidemment, quand le coin leur plait, et avec une telle sexualité, il arrive qu'ils prolifèrent. Je vois trop souvent dans des revues de jardinage ou sur Internet des demandes de conseils pour s'en débarrasser, des moyens pour supprimer cette "vermine". Pourquoi ? Ces petites punaises marrantes et inoffensives pour nous et pour le jardin ne méritent pas qu'on sorte le canon et les produits les plus toxiques pour les exterminer. De plus, elles sont incapables de voler et ne sentent même pas mauvais. Laissez-les vivre. Un jardin plein de bébêtes rigolotes, c'est beau.
22:19 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (3)
Et pravissima ?
Dans les jardins anglais Acacia pravissima serait plus souvent planté que Acacia dealbata parce qu'il est un tout petit peu plus rustique.
Il est très original avec un port légèrement pleureur et surtout des phyllodes triangulaires en guise de feuillage (tiges aplaties qui servent de feuilles comme pour le fragon). Très belle floraison odorante un mois plus tard que dealbata. Pour l'instant je n'ai pas de photos à vous montrer, j'en suis à la germination :
Pour la suite allez voir en Corrèze.
Si le succès se confirme, je le planterai à côté de dealbata. J'aurai ainsi une floraison prolongée et je pourrai les protéger plus facilement ensemble en cas d'hiver catastrophique.
11:49 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
21/02/2012
Decurrens et dealbata
Pour répondre à un commentaire, c'est vrai qu'il n'est pas facile de différencier Acacia dealbata et Acacia decurrens.
Il y a de petites différences au niveau du feuillage. Les feuilles de Acacia decurrens sont un peu plus grandes, plus larges, plus "découpées" et plus bleues.
Acacia decurrens :
Pour Acacia dealbata, j'ai utilisé une photo de Yves, un ami d'enfance qui m'a envoyé un rejet de son mimosa, un mimosa heureux dans son jardin du Cotentin :
Surtout, la densité du feuillage et de la floraison de Acacia decurrens est telle qu'il est impossible de voir au travers. Dans le catalogue des Pépinières Cavatore, il est décrit comme très occultant.
Acacia decurrens :
Acacia dealbata rue Buffon à Paris :
Acacia dealbata chez Yves :
A Paris la floraison de Acacia dealbata me parait plus précoce que celle de Acacia decurrens. Je ne vais pas souvent voir dealbata parce qu'il est très répandu, donc plus banal, et je ne l'ai pas vu cette année. Mais j'ai photographié les 2 floraisons en 2008.
Acacia dealbata le 20 janvier 2008 rue Buffon (cette rue longe le Jardin des Plantes, les 2 arbres sont donc très proches) :
Acacia decurrens le 20 février 2008 :
Aspect en novembre, dealbata :
et decurrens :
Il y a encore une différence : Acacia dealbata ne supporte absolument pas le calcaire, je ne peux le planter qu'à Veneux, Acacia decurrens est plus tolérant.
21:00 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
20/02/2012
Prunus dulcis
Mis à part Prunus subhirtella autumnalis, hors concours, l'amandier est le premier Prunus en fleurs et le plus précoce des arbres fruitiers. Il a aussi une durée de vie exceptionnelle pour un arbre fruitier. L'amandier d'Antony dans les Hauts de Seine est listé dans les arbres remarquables de France, il a plus de 100 ans.
Le voici donc en fleurs au Jardin des Plantes de Paris le 19 février. Les premières fleurs apparaissent à l'extrémité des branches.
20:27 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (0)
Clematis
A Paris, je suis vite allé voir Clematis armandii pour la comparer à la mienne. Il n'y a plus qu'un seul pied. La très belle qui courrait derrière un banc au pied du cyprès chauve a été arrachée pour aménagement du terrain de jeux pour enfants. Voyons celle qui reste, bien plus vieille que la mienne :
Il semble que sa floraison était un peu en avance sur la celle de la mienne et les très rares fleurs déjà ouvertes ont grillé :
D'autres rares bourgeons sont en train de s'ouvrir (je crois me souvenir qu'il s'agit d'Apple Blossom à fleurs roses) :
La plupart des bourgeons floraux sont encore fermés :
Juste à côté, la floraison de Clematis cirrhosa, plus précoce, a souffert du gel mais le feuillage est intact :
mais cela n'a pas empêché les fleurs d'évoluer en jolis fruits plumeux et de nouveaux bourgeons floraux s'épanouissent :
11:32 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
19/02/2012
Acacia decurrens
Pour lui je suis allée à Paris aujourd'hui. Je ne voulais pas rater sa floraison. Selon les années il fleurit en février ou en mars. Bien sûr, après le froid que nous avons subi (-8 ou -9° dans Paris), il ne fleurira qu'en mars. Je ne peux donc vous montrer pour l'instant que la préfloraison.
En cherchant bien on trouve déjà quelques fleurs qui s'ouvrent :
Cet arbre, je vous l'ai déjà montré. Mais ce qui va changer cette année, c'est la largeur de l'ensemble et une floraison presque jusqu'au sol.
Lorsque je l'ai vu pour la première fois en leurs en 2008, c'était un bel arbre de 5m de haut sur un bon gros tronc unique.
Un beau mimosa donc mais somme toute banal. Puis les jardiniers l'ont laissé drageonner et il ne s'en est pas privé. C'est une forêt dense de drageons à son pied :
Le gros tronc d'origine, il faut le chercher derrière près du mur :
L'an dernier les drageons étaient trop jeunes pour fleurir mais cette année tout va fleurir et c'est ce spectacle que je veux voir. J'y retournerai dans 15 jours.
21:28 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (5)
18/02/2012
Allium ursinum
Ne rêvons pas, ici nous ne sommes pas les champions des floraisons précoces et l'ail des ours sort à peine de terre. Mais c'est ainsi que j'ai pu le repérer pour en transplanter à Romilly. Il se plait bien à Veneux près de la mare mais la surface qu'il peut occuper dans ce terrain ailleurs très sec est limitée. J'espère qu'à Romilly il va rapidement occuper de grandes surfaces.
Mais si je vous en parle aujourd'hui, c'est parce que c'est l'occasion de montrer ce qu'on ne voit pas habituellement, son bulbe :
L'ail des ours est une plante sauvage présente presque partout en France mais pas facile à repérer dans la nature. Je vous conseille donc de la cultiver si vous avez un endroit un peu ombragé et humide. Toutes les parties de la plante dégagent une très forte odeur d'ail et tout est comestible. Mais pour ne pas limiter sa propagation, je me contente des feuilles en n'en prélevant qu'une par plante. On peut les manger crues dans la salade ou cuites. On peut les conserver dans l'huile, séchées ou au congélateur où elles conservent leur goût.
Son goût est puissant et elle est beaucoup plus simple à cultiver que l'ail commun. Il suffit d'en planter quelques bulbes dans un terrain qui lui convient et il n'y a plus à s'en occuper.
Pour ceux qui ne voient pas très bien de quoi je parle, voici ce que cela donnera en avril :
17:10 Publié dans flore locale, fruitiers, mare | Lien permanent | Commentaires (3)
17/02/2012
Bilan du gel, suite
Arbutus unedo, non protégé :
Berberis darwinii, très atteint mais il s'en remettra :
un autre, aussi petit, a mieux résisté :
Buddleja, mais ça leur apprendra à se prendre pour des persistants, et ce sera sans conséquences :
Très jeune céanothe :
Eucalyptus nova-anglica, protégé seulement au pied par des feuilles mortes :
Nerium oleander :
Pseudocydonia sinensis en a pris ses couleurs d'automne alors qu'il était toujours vert le 27 janvier mais il a toujours ses feuilles. Wikipedia dit qu'il les perd d'un seul coup quand les nouvelles apparaissent (comme les sureaux subtropicaux donc).
Je suis aussi allé vérifier les oliviers de la N7 car dans leurs caisses ils n'ont pas les racines aussi protégées qu'en pleine terre. Ils en vendent depuis plusieurs années et ils en vendent sans doute beaucoup car il y en a chaque année un plus grand nombre exposé sur le parking.
Une idée du prix, et ce n'est sans doute pas le plus cher, et il faut encore le transporter et le planter :
Heureusement une généreuse donatrice m'a offert 2 bébés. Ce sera un plaisir de les voir grandir. Celui de Romilly ne sera planté que lorsque la végétation sauvage sera bien repartie et l'hiver prochain je devrai le protéger contre les dents des gourmands.
18:59 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Bilan à Romilly, suite
Les arbustes en début de floraison, Hamamelis 'Arnold Promise' et Cornus officinalis ont cessé d'évoluer, les bourgeons floraux sont restés juste entrouverts mais maintenant tous les bourgeons sont ainsi. Hamamelis mollis et Cornus mas sont toujours en boutons fermés.
Il faut attendre pour savoir si les arbustes caducs n'ont pas souffert mais il est probable que le gel a été sans effet sur eux.
Le cactus rampant, Opuntia humifusa n'était pas protégé et a parfaitement supporté le gel. J'avais laissé l'herbe qui commençait à les envahir en pensant qu'elle les protègerait un peu. Ils sont plantés dans des bacs sans fond pour les surélever et leur éviter de nager au printemps quand la Seine a du mal à avaler la fonte des neiges.
La très jeune Clematis armandii, réputée peu rustique se porte bien. Elle n'était pas protégée.
Les bourgeons floraux n'ont pas évolué mais sont intacts. Le 27 janvier avant le gel :
Le 16 février :
Euonymus wilsonii, un fusain persistant, est sans changement. Le feuillage a bien résisté au gel
et aux blessures de l'écorce par les rongeurs (avant l'installation du grillage)
A suivre…
13:59 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Sambucus lanceolata
Le sureau de Madère est un autre sureau pour lequel je n'ai trouvé aucun renseignement sur la rusticité. Je n'en avais qu'un seul exemplaire obtenu par semis. Le voici en juillet 2011 :
Début janvier il avait un ou deux étages supplémentaires de feuilles. C'est alors qu'il a été cassé. Le présumé coupable, vous l'avez vu sur la photo, c'est Armel qui se frotte régulièrement à toutes mes plantes en pot à tige bien rigide. J'ai coupé l'extrémité déjà fanée de la zone cassée et j'ai rageusement enfoncé en terre le reste. Voici le résultat, j'ai vu aussitôt la bouture imposée faire de nouvelles feuilles (il débourre en janvier). C'était vraiment une réussite instantanée. J'ai maintenant 2 Sambucus lanceolata :
Il a un comportement identique à Sambucus palmensis : impression de feuillage persistant, encore plus marqué parce qu'il a été protégé du froid, dû à une chute des feuilles provoquée par l'apparition des nouvelles feuilles en janvier, bouturage facile et rapide. Mais ses feuilles sont différentes : pétiole très long, non velu, folioles moins allongées, moins pointues, presque rondes, dents plus larges moins nombreuses, pétiolule très court voire absent, la foliole est collée à la nervure.
Sambucus lanceolata :
Sambucus palmensis :
J'ai peu de chances d'en obtenir un autre si je le perds. Pendant la période de fort gel, je ne me suis pas contentée de le protéger, je l'ai rentré dans le séjour. C'est sans doute ce qui explique que son feuillage qui a débourré en janvier comme celui de palmensis est plus avancé.
Pour l'hiver prochain, j'aurai un exemplaire sur lequel je pourrai faire des recherches de rusticité.
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16/02/2012
Bilan à Romilly
J'étais un peu angoissée en arrivant à Romilly où je n'étais pas allée depuis le 27 janvier. J'espérais que le froid n'avait pas été beaucoup plus intense qu'à Veneux, quoiqu'en dise la météo. Habituellement en hiver je constate les mêmes températures ou 1 ou 2° de différence. C'est ce qui s'est produit. La température la plus basse indiquée par le thermomètre qui garde les minimas était -11°5 contre -9°5 à Veneux. L'explication en est que géographiquement c'est encore le Bassin Parisien et le climat est encore océanique. C'est l'extrémité est de la région de la Bassée.
On reste dans les limites de la zone 8 mais c'est cependant un froid que je n'avais encore jamais vu. Voyons d'abord les conséquences sur les 3 sureaux qui couraient des risques.
Sambucus sibirica est le sureau le plus résistant au froid. Mais il n'est pas adapté à notre climat et ne comprend rien à notre hiver. Les périodes sans gel lui font croire que c'est le printemps et il débourre trop tôt. Le 22 janvier il ouvrait un bourgeon floral :
Ce qui devait arriver arriva. Les bourgeons trop avancés ont grillé :
mais certains ont résisté
et beaucoup n'étaient pas encore ouverts :
Le feuillage de la saison précédente encore présent sur le plus petit des Sambucus palmensis est tombé mais les nouveaux bourgeons n'ont pas souffert :
Je peux donc porter sa tolérance au froid à -11°5.
Le plus en danger c'est Sambucus hookeri au feuillage persistant. Tout est grillé. Mais c'est déjà arrivé et il a déjà refait des feuilles après un gros gel, même deux fois de suite. Il faut attendre pour voir s'il survit.
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15/02/2012
Haworthia
Dans un colis de plantes que je viens de recevoir, j'ai trouvé un adorable petit cadeau. Sur le pot il est marqué seulement Haworthia sans nom d'espèce. Je pense qu'il s'agit de Haworthia attenuata (fasciata).
La charmante petite plante mesure à peine 10cm en tous sens. Elle ne sera jamais plus haute. Elle ne pourra élargir sa touffe qu'en faisant des bébés.
22:18 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Eucalyptus parvula
Eucalyptus parvula ( = parvifolia) est un eucalyptus de petite taille, 12m au plus donc bien adapté à nos jardins, au tronc souvent tourmenté qui pèle joliment en longues lanières, avec des tiges rouges et des jeunes pousses pourpres. Une beauté.
Il a de très gros avantages par rapport à E. gunnii : il accepte le calcaire et il est rustique jusqu'en zone 7. Même lorsqu'on est en zone 8, c'est une belle sécurité contre un hiver extrême.
Mes graines ont séjourné un mois dans le réfrigérateur dans leur enveloppe puis je les ai mises dans l'eau 24h. La germination dans le séjour (environ 18°) s'est faite en 15 jours. Mais j'ai eu la main un peu lourde et j'en vois quelques dizaines ! C'étaient des graines minuscules, presque microscopiques.
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14/02/2012
Une pistaceraie
C'est un mot que je viens d'inventer. C'est un endroit planté de Pistacia vera.
Car nous parlons bien entendu de Pistacia vera, le seul pistachier qui m'intéresse, le seul pour lequel il est absolument indispensable d'avoir un couple.
Quand une plante est dioïque, la vie n'est pas facile. J'ai déjà connu le problème avec l'argousier, avec l'if, etc. Les vendeurs vous précisent bien que pour avoir des fruits il faut au minimum un mâle et une femelle. Et ils vous proposent des jeunes plantes dont ils ne connaissent pas le sexe et dont on ne connaitra le sexe qu'à la première floraison. Question : combien faut-il en acheter pour avoir avec certitude au moins un individu de chaque sexe ?
Tout ça parce que le semis, ça demande moins d'efforts, ça coûte moins cher. Il existe un ou deux vendeurs de plants greffés à partir d'adultes au sexe déterminé. Ces plantes ont même des petits noms. Mais les acheter est compliqué et ils sont toujours en rupture de stock.
Alors je vais planter ces 5 petits pistachiers. Quelles sont mes chances d'avoir au moins un individu de chaque sexe ? Je vais ajouter une prière.
Feuillage d'automne encore présent :
Pistacia vera est un petit arbre caduc, bien rustique, qui donne les délicieuses pistaches de l'apéritif.
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Deux pour un coeur
01:03 Publié dans mare, odonates | Lien permanent | Commentaires (1)
13/02/2012
Après le dégel, le bilan
L'horrible anticyclone de Sibérie a enfin lâché prise. Il n'a pas gelé la nuit dernière. Il n'a pas neigé, il n'a pas plu. Les plantes n'ont pas vu une goutte d'eau ou un flocon depuis au moins 15 jours. J'ai donc arrosé un peu. J'ai aussi nettoyé les deux terrasses que j'avais inondées de feuilles mortes pour protéger les pots de semis, boutures, jeunes plantes. Et j'ai fait le bilan.
Les deux sureaux des Canaries, non protégés car trop grands et le sureau du Pérou, protégé par des feuilles mortes au pied et un voile d'hivernage, sont en bon état. Le sureau chinois avait encore son feuillage de la saison précédente qui a grillé (une autre année il avait résisté à -8°, c'est sa limite, -10° c'est trop). Je dois maintenant attendre l'apparition du nouveau feuillage pour savoir s'il a survécu.
Le jasmin d'hiver a perdu toutes ses fleurs mais il va vite en refaire. Les crocus sont toujours en pleine forme.
Des crocus bleu pâle se sont ouverts en pleine période de gel. Il est tombé beaucoup de glands et des chatons, sans doute de charme.
Les pétales des fleurs de Lonicera fragrantissima sont légèrement grillés
mais la relève est déjà là
et l'arbuste a gardé son feuillage :
Ce qui émerge des 3 feijoas au-dessus de leur tapis de feuilles mortes semble en bon état :
Le néflier du Japon est parfait (à gauche des feuilles d'un laurier-sauce) :
Jeudi sans doute, j'irai faire le bilan à Romilly. La terre et surtout la mare dont l'eau m'est indispensable auront eu le temps de dégeler.
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12/02/2012
Manul, le chat venu du froid
Le chat de Pallas, Otocolobus manul, ferait pâlir d'envie par sa fourrure le plus beau de nos chats angora. Cette fourrure est la plus épaisse parmi tous les félidés.
Il est donc parfaitement adapté à notre hiver sibérien (il vit plutôt du côté de la Mongolie mais ce n'est pas très chaud non plus). Il était donc temps que je vous le montre avant le radoucissement.
Si vous le rencontrez, vous ne pourrez pas vous tromper à cause de sa drôle de bouille. C'est dû à l'épaisseur du poil et à la forme curieuse des oreilles. Et il a aussi les pupilles rondes, cas unique chez les félins. Mais, même s'il vous plait, n'espérez pas l'apprivoiser, c'est impossible.
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Betula
Je ne suis pas allée à Romilly depuis qu'il gèle et je ne sais où en sont mes bouleaux. J'ai donc cherché dans la plaine de Sorques l'apparition des chatons.
A Sorques, il y a des Betula pendula, reconnaissables à leurs rameaux terminaux pendants :
et des Betula pubescens :
C'est un Betula pubescens qui présentait des branches suffisamment basses portant des chatons mâles. Ils sont encore très petits, denses, bien qu'ils soient présents depuis l'automne. Ils seront à maturité en mars. Je n'ai pu voir ou reconnaître des fleurs femelles mais il y a encore des cônes de la saison précédente. Le bourgeon marqué d'une flèche, au bout plus rond que les autres, est peut-être une fleur femelle.
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