11/08/2013
Je suis un fusain
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2013/08/10/qui-suis...
Mon arbuste jusque là inconnu est, bien sûr un fusain, genre Euonymus. C'est sa fleur qui permet le plus facilement de le classer dans ce genre. Le 2 août :
Les fleurs du fusain d'Europe, Euonymus europaeus le 1 mai :
Elles se ressemblent beaucoup mais les dates sont très différentes.
Une autre aide au diagnostic était la formation de liège sur des tiges encore assez fines. Le liège forme une écorce externe qui se superpose à l'extérieur de l'écorce habituelle, la protège et peut aussi s'en détacher sans dommage pour la plante. Tout le monde connaît le fusain ailé, Euonymus alatus, où ce liège est bien régulièrement organisé pour donner à la tige une coupe carrée avec des ailettes de liège. Sur mon arbuste c'est moins régulièrement organisé mais on retrouve bien ce liège avec des angles :
Ici, on voit les lenticelles qui serviront à la respiration à travers le liège :
La prochaine fois, nous essaierons de trouver le nom d'espèce.
21:08 Publié dans euonymus | Lien permanent | Commentaires (0)
L'arbre aux papillons
C'était hier à l'Arboretum des Barres. J'ai été attirée de loin et avant d'en voir la source par un délicieux parfum. En plein soleil, ce qui a sans doute favorisé la puissance du parfum, se tenait un magnifique arbuste très dense et tout rond, couvert de fleurs ravissantes et de... papillons.
Comment ai-je pu me passer d'un arbuste aussi beau, aussi fleuri, aussi parfumé et couvert de papillons ? Il ne portait pas d'étiquette. A chacun de mes passages, des étiquettes ont disparu et ne sont pas remplacées. Clethra alnifolia, je ne pense pas me tromper, est prévu dans les achats de cet automne. Il lui faudra de la place, diamètre au moins 2m50, mais il accepte un peu d'ombre.
13:23 Publié dans papillons, Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
10/08/2013
Qui suis-je ?
Comme mes lecteurs habituels le savent, le terrain de Veneux est constitué de sable pur. On ne peux espérer plus facile pour germer lorsqu'on est une graine. Je croule ainsi sous les lauriers sauce, les lauriers palme, les houx, les fragons, les érables, les noisetiers, et bien d'autres. Tout cela vient de mon terrain, des jardins voisins, de la forêt.
Cet arbuste d'un mètre de haut s'est installé contre le tronc d'un grand charme il y a 10 ans ou bien plus. Je l'arrose en été parce que son feuillage est beau, touffu, persistant, avec des feuilles assez coriaces et brillantes. J'attendais un floraison pour savoir enfin qui il est. Mais il ne voit jamais le soleil et ne fleurissait pas. Cette année, enfin, j'ai vu des fleurs, le 2 août, juste un tout petit groupe de 6 petites fleurs. Enfin je connais son nom. Il sera transplanté cet automne au soleil à Romilly.
Je donnerai son nom avec les explications nécessaires demain soir. Pouvez-vous deviner qui il est ? Il faut partir de la fleur qui est absolument typique du genre, inimitable et inimitée. La floraison tardive pour ce genre, le feuillage épais et persistant donnent l'espèce. La dernière photo peut aider aussi.
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Quand l'aromie rencontre la cantharide
J'étais près de l'Hydrangea 'Wim's Red' dont les fleurons stériles commencent à se teinter de rose. Un objet volant d'abord non identifié s'est mis à me tourner autour et au-dessus avec insistance. Trop gros pour un moustique, il ne m'a pas fait peur. Pourquoi cette attraction pour ma petite personne ? Était-ce mon odeur prononcée de citronnelle ou bien m'a-t-il prise pour une fleur, ce dont je serais flattée ?
Il a fini par se poser sur l'hydrangea et je l'ai reconnu : le charmant petit longicorne Aromia moschata, l'aromie musquée qui dégage une odeur agréable de musc lorsqu'il est stressé. Je n'ai rien senti mais pourquoi serait-il stressé si je suis une fleur ? C'est sa version cuivrée car il y a des variations de couleur. Il est tout couvert de pollen. Il a une particularité : les tibias postérieurs aplatis. J'espère que je verrai un jour sa larve car elle vit dans les trognes de saules et je transforme en trognes mes excédents de saules.
Est-il en train de s'essuyer l'excédent de pollen avec la patte ?
Il est bientôt rejoint par Rhagonycha fulva, la cantharide fauve ou téléphore fauve:
Il n'est pas habituel de voir cette cantharide seule. Sans doute est-ce parce que c'est la fin de saison de ce petit coléoptère et qu'il ne trouve plus de partenaire. Car généralement on les voit accouplés. Ce sont des obsédés du sexe, particulièrement en juillet :
Parfois même ils s'entassent :
00:25 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (5)
08/08/2013
Sambucus sibirica
Sambucus sibirica est un sureau rouge qui vient de régions très froides, comme son nom l'indique. J'en avais planté 3, un seul a survécu. Je crois qu'ils ont succombé à des incidents de rusticité "à l'envers". Habitués à des hivers avec des gels continus tout l'hiver, ils ont pris les redoux après un gel pour le retour du printemps et j'ai vu des départs de floraison en janvier, des boutons floraux vite grillés dès le gel suivant, comme le feuillage apparu très tôt.
Le sureau sibérien qui survit semble avoir compris, il ne débourre pas après un petit gel le matin. Il fleurit même assez tard pour un sureau rouge. Lui et Sambucus coreana sont les seuls sureaux rouges qui ont résisté presque sans dégât à un mois d'inondation.
Le 12 juin, juste après le retrait des eaux :
Le 13 juillet, les corymbes de fruits sont peut-être un peu en retard et un peu moins fournis que les années précédentes mais il est possible que je les aie photographiés un peu tard et que les oiseaux soient déjà passés :
14:12 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
07/08/2013
Les caprices de l'origan
A Romilly il est spontané sur le terrain. Je l'ai trouvé déjà magnifiquement fleuri lorsque je l'ai dégagé des ronces qui pourtant lui cachaient la lumière. Les butineurs l'ont aussitôt assailli :
A Veneux je l'avais planté il y a très longtemps. Il a végété pendant de nombreuses années, il fleurissait parfois mais à peine. Je ne comprenais pas pourquoi. Je l'avais mis au soleil.
L'an dernier j'ai trouvé quelques pieds à moins d'un mètre, de l'autre côté de la dalle de fonte qui couvre le compteur d'eau. Il n'a donc pu y parvenir que par semis. Maintenant j'ai une longue bordure d'origan le long de la partie carrossée. De l'autre côté de la dalle les pieds d'origine sont toujours présents, petits et sans fleurs. Mais il a sans doute suffisamment fleuri il y a 2 ans pour envoyer ses graines de l'autre côté, là où il se plaît enfin. Les visiteurs sont nombreux :
Ce comportement de l'origan me rappelle Duchesnea indica, le fraisier des Indes. Je l'avais planté lui aussi il y a bien longtemps à l'endroit qui me paraissait le mieux convenir et il avait rapidement disparu. Quelques années plus tard, j'en ai trouvé quelques pieds de l'autre côté de la maison et maintenant il y en a un peu partout dans le jardin mais surtout pas où je l'avais planté.
Ne pensons pas que les plantes sont totalement à notre merci parce qu'elles sont immobiles. Elles ont des moyens pour se déplacer jusqu'à l'emplacement qui leur plaît.
22:54 | Lien permanent | Commentaires (0)
06/08/2013
Cherche couvre-sol désespérément
J'étais très satisfaite de mon tapis de petite consoude bleue, un tapis toujours plus dense et plus étendu qui étouffait totalement les orties :
Le tapis de feuilles était presque persistant puisque dès le début de l'hiver le nouveau feuillage apparaissait. Le 6 janvier 2013 :
Le 1 mai, juste avant l'inondation, elle était en fleurs :
Et aujourd'hui il n'y a plus rien, absolument rien, et rien ne repart. Les orties réapparaissent. La grande consoude officinale indigène a bien résisté mais elle ne peut former un couvre-sol, elle forme des pieds isolés. Le lamier blanc qui bordait le tapis de consoude a lui aussi disparu, il était pourtant spontané sur le terrain. Il me faut trouver un autre couvre-sol. Je n'attends pas de conseils car il faut avoir expérimenté une inondation aussi durable pour savoir ce qui va résister. Le terrain de Romilly est inondable et toutes mes plantes ont subi des inondations de quelques jours. Pour savoir ce qui va résister à un mois d'inondation, il faut l'avoir vécu. Le lierre a bien résisté, et d'ailleurs je l'ai vu tenter de s'implanter dans les mares à Veneux, mais son installation est lente.
Je crois que je vais tenter la petite pervenche si abondante à Veneux. Elle forme un tapis très dense où rien ne peut se semer. Il n'émerge de son tapis que les bulbes, les vivaces comme l'Epimedium, l'hellébore, les liriopes, ou les arbustes qui on été plantés. Je n'ai d'elle que l'expérience du sable, résistera-telle à l'eau ?
18:43 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
Hamamelis
Deux mois après la fin de l'inondation du siècle, j'ai beaucoup appris sur le comportement des plantes. Je pense vraiment qu'il y a eu un changement dans la gestion des crues de la Seine et je n'exclue pas la possibilité d'autres inondations aussi durables. En fonction des constatations que j'ai pu faire, je vais renoncer à certaines plantes, installer sur butte celles dont je ne peux me passer, multiplier celles qui ont magnifiquement résisté.
Je n'aurais jamais osé parier sur la survie des Hamamelis à un mois en continu les pieds dans l'eau. Pourtant mes 3 Hamamelis sont en parfaite santé, ils n'ont pas perdu une seule feuille. Les photos sont prises sur 'Arnold Promise', le plus grand, et qui restera longtemps le plus grand étant donné la lenteur de croissance de ces arbustes. Il est magnifique, il est couvert de fruits et de jeunes bourgeons prometteurs.
11:15 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
04/08/2013
Sambucus canadensis, plante aquatique ?
On conseille le sureau noir comme plante de berge et même de pied de berge :
http://www.espace-riviere.org/site/ens_etag.html
Pourtant l'expérience que je viens de vivre et qui m'a éprouvée me permet d'émettre des doutes. En zone inondable, c'est vrai. Mes sureaux noirs ont subi plusieurs fois une inondation mais de quelques jours seulement. En zone de balancement des eaux où l'immersion peut être longue, je ne suis pas d'accord. C'est bon pour toutes les autres plantes indiquées qui vivent sur mon terrain de Romilly : saules, frêne, aulne, peuplier (grisard), noisetier, Iris pseudacorus (celui-là il vit même dans la mare, les pieds dans l'eau toute l'année). Tous ont parfaitement résisté. Mais pour le sureau noir, je ne suis pas d'accord, si vous en plantez en bord de rivière, mettez-le un peu plus haut que le pied de berge. Il est vrai que 30 jours d'inondation, ce n'est pas courant (et j'aimerais bien savoir enfin pourquoi cela s'est produit).
Aujourd'hui, tous les sureaux noirs paraissent morts à l'exception de quelques cultivars à but décoratif (mais pas les feuillages rouges) et seul 'Aurea' a pu fleurir.
Le contraste est frappant avec les sureaux blancs, Sambucus canadensis. Tous ont survécu, et en bon état. Tous fleurissent. Voici le plus beau, 3m ou un peu plus, d'abord le 12 juin, à la sortie de l'inondation :
et aujourd'hui :
Les sureaux blancs fleurissent à partir de juillet et jusqu'en septembre en plusieurs vagues. Ils en sont aujourd'hui à la deuxième floraison et ont des corymbes de fruits verts. Les feuilles rouges derrière lui ne sont pas des feuillages fanés mais le feuillage rouge très sain d'un pêcher (il a aussi des petites pêches rouges en cours de maturation).
En voici un autre au port très différent. Il ne mesure que 2m de haut mais il est très étalé :
Le sureau blanc est très proche du sureau noir. Ils peuvent donner des hybrides, certains fertiles, mais ce qui empêche leur mariage, c'est la date de floraison différente. Le sureau blanc a les mêmes utilisations que le sureau noir.
Sureaux, hydrangeas et rosiers illuminent en ce moment le jardin.
19:29 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Rubus phoenicolasius
J'adorais cette ronce et je vous l'avais déjà montrée :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2012/12/07/rubus-ph...
Elle n'a pas eu la moindre feuille depuis l'inondation mais j'espérais parce que les tiges gardaient leur magnifique coloris rouge. Maintenant c'est fini, les tiges brunissent et sèchent. Je les laisse en place. J'espère vaguement un redémarrage à la base. Ses belles tiges d'un rouge lumineux auraient décoré en hiver les arbustes sur lesquels elle s'accrochait. Je suis bien décidée à la replanter cet automne.
Pour me consoler j'ai photographié celle de l'Arboretum des Barres mais la mienne était beaucoup plus vigoureuse et conquérante.
08:46 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (2)
03/08/2013
Malus tschonoskii
Je vous l'avais montré en automne mais il avait déjà perdu une partie de son feuillage et ses fruits :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2012/10/17/malus-ts...
Certes, il n'a plus la forme colonnaire typique de ce pommier décoratif mais c'est sans doute son âge très avancé qui en est la cause, il a 89 ans.
Aujourd'hui je veux vous montrer ses fruits. Ils sont plutôt gros pour un pommier d'ornement.
21:22 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
02/08/2013
Catocala nupta
L'invasion des lépidoptères continue. Je laisse garages et buanderie ouverts pour qu'ils s'y réfugient contre la chaleur. Certains papillons ont du mal à supporter plus de 30°. Je laisse les voitures dehors, je fais la lessive dans une nuée de papillons, et je dois faire très attention pour ne pas les laisser entrer dans la maison, ils ne pourraient en sortir.
Aujourd'hui, lorsque je suis arrivée dans le garage 3 papillons se sont envolés. Ils se sont affolés de ma présence, se sont éloignés dehors sur 2m et sont vite rentrés. Il fait vraiment trop chaud dehors, se sont-ils dit. Le vol était vraiment très différent de celui de la Maure, le plus grand papillon présent jusqu'alors. Je suis aussitôt allée chercher l'APN. Mais ils ne sont pas faciles à photographier plus d'une fois, le flash les fait aussitôt s'envoler.
La Mariée, Catocala nupta, est une très grande noctuelle. Elle ressemble beaucoup à Catocala elocata mais s'en différencie par le coude que fait la ligne noire médiane de l'aile postérieure.
La Mariée est une habituée de Veneux et de Romilly. La voici dans la maison en juillet 2007 :
et à Romilly sur une fleur d'eupatoire en septembre 2010 :
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Catalpa bignonioides
09:06 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
01/08/2013
Coléoptère noir
C'est un joli coléoptère noir d'assez grande taille que j'ai trouvé dans la maison, malheureusement mort. Ne comptez pas sur moi pour vous dire son nom avec certitude, je ne suis pas spécialiste de ces bestioles. Mais je pense sérieusement à un lucane, Lucanus cernus, femelle (c'est le mâle aux mandibules hypertrophiées qui ressemble à un cerf... volant bien sûr).
http://www.papycousteau.com/article-725-proverbe-tanzanie...
20:22 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)