30/09/2013
Ginkgo, mâle ou femelle ?
Comme chaque fois que je parle du ginkgo, on me pose des questions sur son sexe : comment reconnaître son sexe, quel sexe privilégier dans son jardin.
Pour connaître le sexe, la meilleure méthode c'est d'acheter des plantes sexées, donc obtenues par boutures. Mais j'ai lu que les plantes de semis sont de meilleure qualité? Alors, il ne vous reste plus qu'à attendre sa maturité sexuelle dans 10 à 30 ans ! Avant, il y a de petits signes. Les mâles sont plus étroits que les femelles. Le meilleur signe à condition de disposer de plusieurs sujets géographiquement proches : les mâles débourrent au printemps et perdent leurs feuilles en automne 15 jours avant les femelles. Un exemple frappant en est le ginkgo greffé du Jardin des Plantes de Paris. C'est un mâle qui a été greffé en partie basse avec une branche femelle. Le voici photographié le 4 décembre 2011, il est à gauche sur la deuxième photo, seule la partie basse, femelle, a encore des feuilles.
Évidemment il faut au minimum un mâle et une femelle pour la reproduction. Mais je ne pense pas que vous pensiez à cela, même les producteurs finiront sans doute par offrir des plantes de boutures car il leur sera de plus en plus demandé un sexe précis. Quel sexe choisir ?
La femelle est exclue dans les rues ou près de la maison, près d'une terrasse. En effet ses ovules vont tomber au sol et c'est gênant car source de saleté et de glissades si on est sur une surface dure, goudronnée ou pavée.
Mais au milieu d'un jardin, c'est la femelle qu'il faut préférer. Pour deux raisons très importantes : la beauté supplémentaire de ses ovules, comme des mirabelles, et pour la valeur thérapeutique et culinaire des amandes contenues dans ces ovules. Ce sont des ovules nus, pas des fruits, et donc ils seront produits qu'il y ait ou non un mâle à proximité. Pour l'utilisation culinaire ils seront de meilleure conservation s'ils ne sont pas fécondés.
Pour cet aspect décoratif, j'ai ressorti quelques vieilles photos :
Pour son côté utilitaire, je suis certaine qu'il finira par être considéré, même en France, comme un arbre fruitier à part entière. Parmi ses noms il y a abricotier d'argent. Pendant une visite à l'arboretum de Chèvreloup lors d'un cours de botanique du Muséum National nous avions rencontré des ginkgos couverts d'ovules et il y en avait de grandes quantités au sol. Tout d'abord, je vous dirai que personne n'a été gêné par l'odeur, cet aspect a été surfait. Plusieurs personnes ont rempli des sacs, pleins à craquer, avec les ovules tombés. C'était un tout petit peu pour les faire germer, surtout pour consommer l'amande. Cette amande a non seulement des propriétés thérapeutiques reconnues même en France mais aussi des qualités gustatives connues depuis des millénaires en Asie. Les français finiront bien par le savoir.
Pour connaître tous les aspects de l'amande :
http://www.socpharmbordeaux.asso.fr/pdf/pdf-144/144-301-3...
Une liste impressionnante des cultivars :
http://gardenbreizh.org/modules/gbdb/plante-780-ginkgo-bi...
Pour apprendre à cuisiner l'amande :
http://ettolrubi.meabilis.fr/naturopathie/ginkgo-biloba-l...
Pour trouver King of Dongting, le cultivar qui produit la plus grosse amande, pour ceux qui habitent le Midi car ils ne semblent pas vendre par correspondance :
http://www.pepiniere-stgeorges.fr/catalogue/article.php?a...
21:04 Publié dans fruitiers, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Thecla betulae
Loin du joyeux banquet sur les asters, dans une autre zone du jardin, j'ai eu la chance de rencontrer ce joli papillon, beaucoup plus petit, plus pâle, délicat et farouche.
Je parle de chance parce qu'il est rarement à notre portée. Il vole le plus souvent au sommet des arbres pour se nourrir du miellat des arbres (frênes surtout plutôt que bouleau) ou y faire des rencontres amoureuses. Il ne redescend qu'en cas de déficit en miellat pour se nourrir de nectar, particulièrement d'eupatoire, ou pour pondre.
Il était justement entouré d'eupatoires mais posé sur un abricotier. Quand il se posait il marchait en descendant sur la branche, un comportement rare chez un papillon. Cherchait-elle à pondre sur l'abricotier ? Je sais que c'est une femelle parce que j'ai pu apercevoir un temps très court le dessus des ailes pendant le vol et il était bicolore. Le dessus des ailes est brun uniforme chez le mâle, marqué d'une tache orange chez la femelle. C'est l'époque de la ponte et l'espèce survit à l'hiver sous forme d’œufs. La ponte a lieu en général sur le prunellier mais on a trouvé des œufs sur d'autres Prunus cultivés ou sauvages.
Petit, pâle, farouche, j'ai eu beaucoup de mal à le photographier car il ne se laissait pas approcher.
http://www.lessources-cnb.be/entomo_thecla-betulae.pdf
02:36 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
29/09/2013
L'arbre à paons du jour
Hier ce grand aster était couvert de papillons. Mais ce n'était encore pas grand chose, aujourd'hui il y en a le double, en permanence tout l'après-midi. Sur cette photo on en voit 9 :
C'est parce que les vulcains ont reçu le renfort d'une troupe de paons du jour et même de quelques piérides.
Je n'ai jamais vu un buddleja attirer autant de papillons en permanence.
20:46 Publié dans papillons, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Ribes fasciculatum
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2013/07/20/ribes-fa...
Mon étude de cet arbuste n'était pas complète, il faut la poursuivre jusque fin septembre et même en octobre. Cet arbuste femelle présentait un grand nombre de fruits et certains étaient rouges. Photo du 3 juillet :
J'avais goûté un fruit rouge, je l'avais trouvé pas désagréable, sans pépins, mais sans goût et la chair trop sèche comme cela se devine à l'aspect physique sur la photo. J'avais décidé de me contenter de la beauté de l'arbuste et je n'avais plus surveillé les fruits. Mais en réalité ces fruits n'étaient pas mûrs. Les fruits de Ribes fasciculatum sont à maturité beaucoup plus tard que ceux de Ribes rubrum. Je m'en suis rendu compte aujourd'hui lorsque mon regard a été attiré par des fruits orange ou rouge car ils ne sont pas tous au même degré de maturité, mais beaucoup plus brillants et gonflés qu'en juillet.
Ils sont moins nombreux qu'en juillet mais c'est dû à l'appétit des oiseaux. Ils ont la réputation de leur plaire et on voit sur cette photo deux groupes de pédoncules qui ont perdu leur fruit :
J'ai cueilli 2 fruits parmi les plus rouges et je les ai ouverts puis mangés. Ils contiennent de nombreux pépins et la chair est épaisse :
Mais lorsqu'on mange le fruit, les pépins ne sont pas du tout perçus car ils sont mous, la chair est moelleuse. Ce n'est pas aussi bon qu'une fraise mais c'est agréable, légèrement sucré et pas du tout acide. Je ne mange pas les groseilles comme fruits frais, c'est trop acide sauf peut-être les blanches. Je mangerai volontiers les fruits de Ribes fasciculatum cueillis sur l'arbuste. Je les vois bien aussi dans une salade de fruits.
Les descriptions que l'on trouve de ces fruits, uniquement en anglais, les disent peu intéressants car bourrés de pépins durs qui ne laissent aucune place à la chair. Ce n'est pas le cas des miens, ce qui confirme qu'ils ont été produits par parthénocarpie.
Mon petit mâle est toujours là, toujours aussi petit et je ne comprends pas pourquoi. Si un jour il se décide à pousser, je le garderai par intérêt botanique mais je le transplanterai à Veneux pour qu'il ne féconde pas la femelle. Ses services ne sont requis que pour la reproduction dans la nature. Au jardin la reproduction de la femelle par bouturage est facile.
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28/09/2013
L'arbre aux vulcains
19:57 Publié dans papillons, Plantes | Lien permanent | Commentaires (3)
27/09/2013
Ginkgo biloba
Mon plus grand ginkgo, 1m40, une femelle, commence à se colorer d'or :
L'autre est tout petit car je l'avais acheté tout petit et un ginkgo, ça ne grandit pas vite. Mais il a bien résisté à l'inondation. Je ne connais pas son sexe car c'est une plante de semis. Je l'avais trouvé dans une surface de bricolage, minuscule dans un minuscule pot à un prix minuscule. Je ne lui permets pas d'autre fréquentation que le lierre et les consoudes mais cela demande un travail constant. Ce qui est remarquable, c'est la forme différente de ses feuilles, une forme pas souvent décrite. Elles sont plus étroites, plus longues, plus échancrées. Mais ce sont bien des feuilles de ginkgo aux caractéristiques uniques, à deux lobes et sans nervure centrale.
23:56 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (5)
Aster
Les premières fleurs des grands asters d'automne (Aster novae angliae, ceux qui ne sont jamais malades) sont apparues le 20 août :
Le 12 septembre :
Le 21 septembre, on approche de la pleine floraison :
La touffe est opulente, elle déborde sur l'allée et je vais devoir en déplacer une partie lorsque le feuillage sera fané. La touffe à fleurs rouges est moins exubérante et sa floraison est plus tardive :
C'est le grand banquet d'automne pour les butineurs, un ballet fascinant :
19:25 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
26/09/2013
Colchiques, c'est la fin de l'été
Tout en feuilles au printemps, tout en fleurs en automne, les colchiques sont fidèles :
Sitôt sortis, sitôt dévorés :
Ce ne sont pas les petites bestioles sur la photo qui en sont responsables, celles-ci s'intéressent au nectar. Mais 2 jours pluvieux la semaine dernière ont réveillé les limaces. Un truc à se casser la figure en glissant dessus et j'en trouve même qui tentent d'entrer dans les tuyaux d'arrosage.
Le Callicarpa bodinieri qui les surplombe s'est empressé de mûrir ses fruits pour une couleur assortie :
19:00 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Euonymus phellomanus ou alatus ?
Je l'avais montré le 25 septembre 2008 :
Il n'a pas beaucoup grandi depuis. Le 21 septembre 2013 :
Voici mon Euonymus alatus à Romilly le même jour :
Lorsque j'avais montré ce Euonymus phellomanus en 2008, cela avait provoqué une discussion. Il y avait un doute sur l'espèce, un lecteur pensait que c'était Euonymus alatus. Ils se ressemblent. Les "ailes" du phellomanus évoquent alatus. La certitude pourrait être apportée par les fruits. Ceux de alatus sont rouge très sombre avec arille orange comme on le voit sur le mien. Ceux de phellomanus sont roses avec arille rouge.
Mon fusain est couvert de fruits mais je n'ai pas trouvé de fruits sur le fusain dont l'espèce est mise en doute. Mais j'en avais trouvé un en 2008 :
Je pense que les deux arbustes sont des Euonymus alatus. Le premier pourrait être Euonymus alatus 'Compactus' au port souvent plus large que haut. D'autre part un cultivar de Euonymus alatus a été nommé 'Phellomanus'.
00:58 Publié dans euonymus | Lien permanent | Commentaires (2)
25/09/2013
Sedum
Ce sedum a été planté il y a très longtemps et livré à lui-même et au sable le plus sec. Il n'a pour tout engrais que les feuilles mortes du grand chêne de l'entrée. Et pourtant il émerge du lierre tous les ans.
Vu de près, c'est réjouissant de voir toutes ces petites fleurs qui semblent faire joyeusement la fête.
14:01 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
24/09/2013
Lycium chinense
On peut trouver en France dans la nature 3 lyciets : Lycium europeum, Lycium barbarum et Lycium chinense. Celui qui est à la mode et présent dans tous les catalogues, c'est Lycium barbarum. Ils ont tous des fruits rouge-orange. Ceux de Lycium europeum sont ronds, ceux de Lycium barbarum sont ovales et les plus allongés sont ceux de Lycium chinense.
Ce Lycium chinense a été planté il y a 14 ans au Jardin Botanique de Marnay sur Seine.
20:52 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
Parrotia persica
09:28 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
23/09/2013
Asimina triloba
C'est le grand asiminier du Jardin Botanique de Marnay sur Seine que je surveille depuis août 2008 :
Le voici le 21 septembre 2013 :
Il porte des fruits :
Comme tous les ans ça grouille de drageons à son pied. On voit un deuxième tronc, c'est un drageon qui a été laissé en place et qui est maintenant presque aussi haut que le pied mère :
Il y a un deuxième asiminier, dans une zone assez sombre. Je l'avais découvert en août 2010 en piteux état. Il avait été cassé par la chute d'un arbre :
Il s'est bien reconstitué, de grosses charpentières verticales ont remplacé le tronc cassé
et j'y ai même trouvé 2 fruits :
Et enfin voici mes 3 bébés, tous de souche différente, à Veneux. Si l'un d'eux est mouillé, ce n'est pas à cause de la pluie mais parce que je viens de l'arroser. Je les bichonne.
18:52 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (2)
Akebia à Romilly
Au Jardin Botanique de Marnay sur Seine il y avait un Akebia trifoliata en vente. Comment résister après avoir vu tous ces gros fruits qui pendaient comme un décor d'arbre de Noël ?
Tout déroulé, il y en avait déjà 1m50. A Marnay il est dans une zone un peu surélevée derrière un muret. J'ai donc préféré l'installer hors du niveau maximum des eaux, dans le bac sans fond où se trouve déjà l'hortensia grimpant. Les feuilles plus grosses sont celles de l'hydrangea :
Dans le bac il y a aussi un Lamium galeobdolon, un envahisseur qui va vite couvrir la surface et se répandre dessous pour garnir l'environnement. A droite, en cherchant bien, on peut voir une bouture bien démarrée du rosier liane Rosa mulliganii que j'ai dirigée vers le sud. De l'autre côté, au sud, c'est un autre rosier liane dont j'ai oublié le nom et qui drageonne énergiquement :
Mais il a aussi envoyé une branche à 2m en prenant appui sur un fusain d'Europe spontané qui l'aide à atteindre la première branche horizontale de l'arbre :
Le frêne contre lequel j'ai installé le bac ne va sans doute pas vivre très longtemps car il y a un énorme trou à sa base et le bois sur les parois du trou est pourri. Ce n'est donc pas sur lui que je compte pour soutenir mes lianes que je vais aider à préférer ses deux rejets dont l'un atteint déjà 4m, et un frêne, ça pousse vite :
Rosiers, Akebia, Hydrangea, Euonymus devraient assurer le décor de juin à l'automne. Je pense à offrir un copain à l'akebia pour une meilleure pollinisation, sans doute Akebia quinata var. alba pour changer de couleur.
10:26 Publié dans fruitiers, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
22/09/2013
Akebia à Marnay sur Seine
J'avais déjà photographié le fruit de cette grande liane au Jardin Botanique de Marnay sur Seine, un fruit unique cette année-là :
Mais cette année elle a une dizaine de fruits. C'est Akebia trifoliata aux feuilles à 3 folioles comme on le voit bien sur cette photo :
On trouve plus souvent dans le commerce Akebia quinata aux feuilles à 5 folioles. Akebia trifoliata, quinata et leur hybride pentaphylla se ressemblent beaucoup. Il y a aussi une variété à fleurs blanches de quinata. Mais admirons les fruits roses de grande taille, plus décoratifs que gustativement intéressants :
Mais les Akebia ont quelques difficultés de pollinisation. Certains conseillent de les polliniser à la main. Comme elles grimpent jusqu'à 10m, de préférence dans un arbre caduc, vous voyez le travail ! Leurs difficultés de pollinisations ressemblent à celles de Asimina triloba : il faut planter deux sujets de souche différente. Cela coûte plus cher mais c'est plus facile et moins risqué que l'ascension d'un arbre.
23:19 Publié dans fruitiers, Plantes | Lien permanent | Commentaires (3)
21/09/2013
Le xylocope de Marnay sur Seine
Quelle merveille, quel bonheur. C'est la troisième fois que je vois cette abeille incroyable. La première fois c'était au Jardin Botanique de Marnay sur Seine en 2009, la deuxième fois en 2010 au Grand Courtoiseau.
L'abeille charpentière ou xylocope, Xylocopa violacea, est une très grande abeille. Grande est un terme bien faible, elle est géante en comparaison des autres abeilles. Elle mesure jusqu'à 30mm, et 50mm d'envergure. Apis mellifera mesure 11 à 13mm. Elle est d'un bleu très sombre, presque noir, avec des reflets bleus ou violacés selon la lumière. Malgré sa grande taille elle est inoffensive, pas agressive du tout. Il faudrait le serrer très fort pour que la femelle se décide à utiliser son grand dard. Elle a une trompe large en deux parties qui encadrent la langue et des mâchoires puissantes qui lui permettent de creuser le bois dans lequel elle installe ses œufs avec un peu de pollen et de nectar.
Pourquoi cette sombre beauté ne vient-elle pas chez moi à Romilly, 10km ce n'est rien pour elle. J'ai des fleurs, j'ai du bois mort.
Ajouté pour Claudette, le xylocope tout en haut d'un Vitex au Grand Courtoiseau le 11 septembre 2010 :
22:30 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (7)
Calycanthus occidentalis
C'est habituellement Calycanthus floridus qui est proposé. Mais c'est Calycanthus occidentalis qui m'intéresse parce qu'il supporte les inondations.
Ils se ressemblent beaucoup mais les pétales de Calycanthus occidentalis sont plus larges, les fleurs légèrement plus grandes et sa floraison un peu plus tardive, jusqu'en septembre. Il est rustique et supporte le calcaire. Son écorce est utilisée en Californie comme substitut de la cannelle.
Je n'ai photographié que ses fleurs très belles le 10 août car l'arbuste a été très négligé et n'est plus photogénique.
J'en ai très envie mais le problème est de le trouver. Je vais encore devoir me tourner vers les anglais.
09:33 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (5)
20/09/2013
Haricot-kilomètre
Mais non, cela ne se passe pas dans votre potager. Je trouve ces "haricots" encore plus marrants car ils se détachent bien du feuillage sous forme de pendouilles remarquables qui peuvent persister tout l'hiver. Ce sont les fruits du catalpa.
Catalpa et paulownia sont souvent confondus mais leurs fruits sont très différents. Voici ceux du paulownia photographiés le 10 août et un 9 octobre.
Ils vont ensuite brunir et persisteront aussi une bonne partie de l'hiver.
Pour les distinguer lorsqu'ils n'ont que des feuilles : les feuilles du catalpa sont souvent verticillées par 3.
10:52 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3)
19/09/2013
Qui suis-je ?
Je ne connais pas la réponse, j'ai seulement des idées et j'espère avoir des avis.
Ce sont 3 petits arbres sur le parking Jardiland de la zone commerciale Chamlys à Dammarie lès Lys. La maturité des fruits du troisième est en retard sur les deux autres, sans raison évidente car ils ont les mêmes conditions de culture et la même exposition.
Ce qui est frappant c'est l'abondance des fruits, tellement serrés qu'on croirait qu'ils n'ont pas de pédicelle, ce qui est faux, vous le verrez plus loin.
Je vous montre le tronc
mais je pense que c'est celui du porte-greffe car les feuilles des rejets sur le tronc sont un peu différentes. Il serait donc greffé en tête et c'est peu visible
mais rien n'est visible à la base ou au collet. Feuille sur la ramure :
Feuilles des rejets du tronc :
J'ai pris un fruit jaune : 2,5cm et un long pédicelle. J'ai aussi enlevé les deux fruits blets, c'étaient les seuls, pour qu'ils ne pourrissent pas le reste.
J'ai goûté le fruit jaune. Il n'était pas désagréable mais pas sucré. Cependant il n'était pas mûr, chair très ferme et pédicelle impossible à détacher. La coupe montre des pépins, cela élimine les prunus (le fruit de tous les prunus est une drupe avec un gros noyau). Dans les fruits blets, ces pépins sont éclatés, indiscernables.
Je pense qu'il s'agit d'un Malus, sans doute 'Golden Hornet'
http://www.compagnieduvegetal.fr/pommier-fleurs-golden-ho...
http://www.france-vegetal-discount.com/production-de-qual...
ou 'Comtesse de Paris' mais son fruit est plus ovale.
http://www.trees-online.co.uk/Comtessa-de-Paris-Crab-Appl...
20:27 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (8)
18/09/2013
Mahonia nitens
En voilà un qui me laisse perplexe. Il est si petit, il semble avoir de tels besoins en eau, que je me demande s'il n'est pas préférable de le garder en pot.
J'ai planté un Mahonia nitens 'Cabaret' en octobre 2010 à Veneux.
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2010/10/07/mahonia-...
Je l'arrose bien l'été. Pourtant il n'a pas grandi, il n'est pas en fleurs pour l'instant. Cet été, malgré mes arrosages, il était complètement étalé près du sol, pas plus haut que les aspérules qui l'entouraient. La saison des pluie est arrivée, 18mm puis encore 5mm, et il s'est soudain redressé prenant l'aspect et la taille de celui que je vais vous montrer maintenant.
Celui-ci a un an seulement et il a été gardé en pot. Il est en fleurs :
J'ai d'autres mahonias, des Mahonia aquifolium sauvages ou en tout cas complètement naturalisés dont le nombre augmente régulièrement par semis et marcottage, jamais arrosés bien que dans le sable, un Mahonia aquifolium plus"cultivé" venu par semis d'un autre jardin, plus rigide et plus dressé, un Mahonia 'Charity' de 2m, un Mahonia 'Winter Sun'.
Mahonia nitens est très différent, vraiment un nain. Son feuillage très dur et piquant est proche de celui de 'Charity'. Il est le plus souvent donné pour 50cm de haut ou peut-être 1m en 10 à 20 ans. Et, bien sûr, sa croissance est très, très lente. Celui planté en 2010 m'a montré que ses besoins en eau sont énormes. J'hésite entre le garder en pot ou le planter à mi-ombre à Romilly.
20:31 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Le Tircis enfin à Romilly
Le Tircis est un papillon qui aime les bois et que je vois tous les jours à Veneux à la belle saison. J'en vois même plusieurs en même temps et souvent ils montent en chandelle à deux ou trois. Je crois que ce sont des luttes de mâles.
Je m'étonnais de ne pas en voir à Romilly car j'ai aussi un bois. Mais l'anomalie est maintenant réparée. J'en vois un à chaque visite depuis le début du mois. Il sont encore peu nombreux et toujours isolés. Les batailles de mâles ce sera pour l'année prochaine. Et le clou du spectacle, c'est que j'en ai vu un caché derrière une feuille et ainsi pour la première fois j'ai pu photographier sa petite bouille de face :
Le même jour j'ai photographié un Robert le diable dans le chemin
et les deux papillons les plus abondants sur le terrain, la Carte Géographique et la Piéride
Mais le Vulcain est souvent là aussi :
07:58 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
17/09/2013
Les hibiscus et l'eau
A Romilly, deux hibiscus très rustiques ont parfaitement résisté à une inondation qui a duré un mois. Mais ils ont un problème de floraison sans rapport avec cette inondation.
Hibiscus syriacus a fait ses premières fleurs en septembre, au moins un mois plus tard que ceux que je voyais tout en fleurs dans la région. Mais il a été transplanté en fin d'hiver depuis Veneux où il fleurissait difficilement faute d'ensoleillement. Il lui a fallu installer ses racines dans une terre plus lourde que le sable de Veneux. Je crois qu'il a prouvé ses capacités à résister aux inondations (contrairement aux lilas et aux buddlejas) et à vivre dans le sol de Romilly. Trois autres hibiscus de Veneux vont bientôt le rejoindre.
Hibiscus paramutabilis, également un arbuste, a été planté au printemps 2010 en 2 exemplaires. Il n'a jamais présenté le moindre signe de souffrance. Même son beau feuillage d'aspect exotique a résisté à l'inondation. Il ne présente aucun signe de chlorose ni de soif. Pourtant le plus grand des deux arbustes plafonne à 1m40 et surtout ils n'ont bien fleuri que la première année. L'été dernier ils n'ont pas fleuri, cette année un seul des deux a fait une belle fleur et un bouton qui ne s'est pas ouvert. Je ne vois qu'une explication : le terrain n'est pas assez riche. Les hibiscus ont besoin d'un terrain riche et d'oligoéléments Fe, Cu, Mn. Je vais les buter pour l'hiver avec du fumier.
Deux autres hibiscus, des herbacés avaient été plantés à Romilly :
Hibiscus moscheutos
Hibiscus coccineus
Ils disparaissent en hiver mais ils ne sont pas réapparus l'année suivante. Ce n'est pas à cause du froid, ils sont rustiques à -15° et même peut-être -18° pour coccineus, des températures jamais atteintes ici. Un terrain trop mouillé peut aggraver l'effet du gel. Mais ici des gels intenses, jusqu'à -10°, sont dus à un anticyclone et donc un temps très sec. J'ai vu les feuilles de H. moscheutos faner en septembre. J'ai aussitôt arrosé mais peut-être trop tard. Cette année la saison des pluies est déjà arrivée mais c'est rare. Le plus souvent il ne pleut qu'à partir d'octobre et même fin octobre. Même le sol de Romilly qui garde bien l'humidité arrive à se dessécher et je ne peux y assurer un arrosage quotidien, j'y vais au mieux 2 fois par semaine. Est-ce suffisant si l'été est très sec ? Je vais faire une deuxième et dernière tentative en les plantant en automne avec protection ou au plus tard en fin d'hiver pour qu'ils aient le temps de s'installer avant la sécheresse.
20:06 Publié dans Hibiscus | Lien permanent | Commentaires (3)
16/09/2013
Les camellias Stervinou
Ils étaient arrivés vendredi et j'ai dû aller les chercher aujourd'hui au nord de Melun, 30km x 2, parce que certains transporteurs ne sont pas du tout adaptés à la livraison à des particuliers.
Heureusement l'emballage était fait pour permettre aux camellias d'attendre 3 jours de plus : emballage ouvert sur mini-palette qui leur a permis de respirer. Le mérite de leur bonne santé revient à la pépinière, pas au transporteur.
Le colis ouvert, c'est l'inspection par le chef jardinier, celui qui aide parfois à faire les trous, qui arrose surtout le fond du trou pour qu'on sache bien qui est le propriétaire :
Puis retour vers moi pour un compte-rendu de ses observations :
Enfin passage en revue et examen attentif des éléments du colis :
Tout est parfait. Les camellias n'ont pas perdu une seule feuille, ils sont boutonnés.
Les camellias font partie des plantes qui supportent bien le sable de Veneux, bien sûr avec arrosage et apport de feuilles, d'humus sous formes diverses. Ils vont former une haie au nord du terrain, un obstacle visuel permanent à cause du remplacement du beau terrain boisé par une multitude de maisons minuscules avec terrain minuscule qu'ils osent appeler jardin. De l'HLM horizontal, parfois justifié en proche banlieue, pas ici. Seul le prix annoncé est énorme.
P.S. Je passais une commande à une pépinière et j'ai interrompu ma commande parce que j'allais être livrée par un transporteur, GLS ou Calberson. J'ai déjà reçu des colis par GLS sans aucun problème, ils sont parfaitement adaptés aux particuliers et très corrects. Mais le problème c'est Calberson. Ils ne m'ont pas livré les camellias alors que j'étais présente. C'était un vendredi, j'ai dû attendre le lundi pour faire 30km x 2 et les chercher dans une zone industrielle inconnue. J'ai trouvé mon colis chez France Express, sans aucune indication de Calberson. Ils ont bien ri, se faisaient tirer l'oreille pour aller chercher mon colis...
J'ai donc envoyé un mail à cette pépinière qui a reconnu avoir eu des problèmes avec Calberson et j'ai fait ma commande en précisant que je refusais une livraison par Calberson. Tout devrait bien se passer avec GLS. Je ne vous dis pas le nom de cette pépinière pour ne pas leur provoquer d'ennuis avec Calberson.
19:13 Publié dans camellia | Lien permanent | Commentaires (0)
Mortes ou vives ?
Un petit bijou rouge bronze sur des feuilles d'orties, comme une coccinelle sans points. C'est une chrysomèle, Chrysolina polita. Mais elle semble morte. Je la déplace légèrement, pas de réaction, mais elle tient bien sur la feuille :
Je la mets à l'envers. Regardez bien, la patte arrière droite (à gauche) n'est pas exactement dans la même position sur les 4 photos :
Sur la dernière photo on voit bien une antenne rabattue devant les pattes. Recadrage :
Est-elle morte ? Je ne crois pas, il y a des mouvements à peine perceptibles d'une patte et elle tient un peu trop bien sur sa feuille même lorsque je la déplace. Est-elle profondément endormie ? En plein jour et sans se réveiller lorsque je la déplace, la mets à l'envers, je ne crois pas. Je pense au taupin qui m'avait joué la grande scène de la pauvre bestiole morte :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2011/06/30/agrypnus...
Je crois que la petite chrysomèle me joue la même scène pour se protéger du prédateur, moi. Pattes et antennes sont dans la même position que chez le taupin. Un peu plus loin j'en trouve une autre semblant elle aussi dormir sur des feuilles de mélisse. Ortie, mélisse, menthe, sont ses plantes préférées.
En voici une autre qui ne fait pas la morte un 9 novembre :
Une étude approfondie de la roublardise des coléoptères ne serait pas sans intérêt.
10:33 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
15/09/2013
Heptacodium miconioides
Je l'avais acheté à l'arboretum des Barres le 8 octobre 2011. Il était tout en fleurs blanches et calices roses :
Il se plaît beaucoup à Romilly. Il a bien grandi et a pris de l'ampleur. Mais cette année il fait traîner un peu sa floraison, sans doute à cause du stress de l'inondation. Il a ouvert sa première fleur le 1 septembre :
Et depuis il prend son temps. Aujourd'hui il est encore loin d'avoir ouvert la moitié de ses fleurs :
Il a au moins 15 grappes de fleurs, il va être magnifique. Je vous le montrerai tout fleuri puis tout en calices.
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14/09/2013
Encore une pyrale
20:33 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
Clivia
La floraison des clivias continue. Celui qui a squatté le pot du dracéna avait fait 2 belles inflorescences en juillet puis une nouvelle fin août. Cette inflorescence de fin août est en train de perdre ses corolles et laisse voir les jeunes fruits mais une autre est apparue depuis. Cela fera donc 4 inflorescences depuis juillet :
L'autre clivia dont la floraison commençait fin août voyait ses fleurs dévorées encore en boutons par des limaces. Le phosphate de fer a sauvé le reste de la floraison :
16:08 Publié dans clivia | Lien permanent | Commentaires (0)
13/09/2013
Evergestis pallidata
Encore une pyrale, c'est-à-dire un très petit hétérocère (papillon de nuit), en général de milieux humides. J'en "lève" beaucoup à Romilly de diverses espèces quand j'agite des herbes. Mais ils ne sont pas facilement photographiés car ils sont vraiment très petits, farouches et ne pouvant être photographiés qu'au zoom, et ont tendance à se poser sous les feuilles.
Celui-ci a une envergure inférieure à 30mm. Sa chenille se nourrit sur des Brassicacées et particulièrement sur Barbarea vulgaris, l'herbe de Sainte Barbe ou cresson d'hiver.
11:26 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
12/09/2013
Quand l'abricotier fait des petits
Cet après-midi j'ai planté 2 Hydrangea quercifolia qui ne supportaient plus d'être à l'ombre et insuffisamment arrosés à Veneux et un tout jeune Pyrus caucasica d'un an. Puis je me suis penchée sur le cas de 'Pêche de Nancy'.
'Pêche de Nancy', un abricotier comme son nom ne l'indique pas, avait fleuri avant l'inondation mais la perte des fruits est sa seule séquelle. Il a survécu donc à l'inondation et se porte très bien et il a cicatrisé parfaitement son écorçage partiel, j'ai seulement coupé la branche qui avait fané. Mais il restait un problème : il avait 2 troncs. Est-ce sa revanche contre la perte de ses fruits, une autre façon de se multiplier ? Un arbre est-il capable de décisions conscientes ? Je me le demande.
Mais ce deuxième tronc remonte du sol, la greffe est au-dessus du sol. C'est donc un rejet du porte-greffe. C'est confirmé par l'aspect différent de l'écorce :
et des feuilles plus petites et plus étroites. Les feuilles de l'abricotier sont à gauche et aussi un peu en bas à droite :
Il fallait donc enlever ce rejet. Il était déjà puissant, j'ai pensé qu'il serait récupérable avec des racines. J'ai creusé délicatement à la main pour bien sentir les plus fines racines et ne pas les abîmer.
Le rejet part du début d'une grosse racine oblique et il est copieusement pourvu de racines.
J'ai découvert aussi un très petit rejet qui part du tronc juste sous la greffe.
J'ai coupé tout ça. Le grand rejet est magnifiquement raciné, j'ai posé le bébé dessus :
Je l'ai replanté aussitôt :
C'est déjà un beau petit arbre. Mais qui est-il ? Je parie pour un prunier myrobolan, Prunus cerasifera, cela y ressemble. Si c'est lui j'aurai encore de bons fruits. On verra.
'Pêche de Nancy' est maintenant tout seul. Je lui ai aussitôt remis son corset anti-chevreuils :
21:20 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (1)
11/09/2013
Humulus lupulus, les fleurs femelles
Nous avons vu les fleurs mâles du houblon :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2013/09/02/humulus-...
et les cônes femelles :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2013/09/03/le-houbl...
Cela est suffisant pour la culture et la récolte. Mais cela ne peut satisfaire le botaniste amateur passionné. Il manque les fleurs femelles, ces fleurs minuscules, réduites à leur plus simple expression, complètement cachées sous les écailles des cônes. J'ai tardé à vous montrer ces fleurs car il me fallait d'abord comprendre ce que je voyais et ce que je voyais est presque de l'ordre du microscopique. Je n'ai nulle part trouvé une description précise ou des photos de ces fleurs. Ce que j'ai trouvé d'intéressant, ce sont des dessins. J'espère qu'ils vous aideront, comme moi, à comprendre ce que montrent les photos.
http://delta-intkey.com/angio/images/canna675.gif
Je pense avoir bien classé ces photos dans l'ordre d'évolution de ces fleurs. Pour cela, j'ai pris, comme pour les fleurs mâles, l'extrémité de la tige où les cônes sont à peine ébauchés pour remonter le long de la tige où les fleurs sont de plus en plus complètes puis fécondées. Si vous apercevez parfois mes ongles qui maintiennent l'écaille retournée, j'espère que vous excuserez l'état de ces ongles. Je creuse avec les mains.
Ce qui est le plus remarquable, c'est le grand nombre de grains de pollen. Ils sont uniquement transportés par le vent et arrivent à se glisser sous les écailles et jusqu'à la fleur.
20:31 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)