06/05/2011
Aubépine, lilas et glycine
L'entrée de mon terrain de Veneux est la seule partie vraiment totalement ensoleillée. Dès avril on ne voit plus la maison depuis la rue et il ne reste que le passage d'une voiture. Le kerria et le pommier 'Evereste' sont maintenant défleuris. Ces photos du 24 avril montrent des lilas blanc et mauve, une aubépine rouge et une glycine du Japon. La glycine redescend d'un grand chêne et prend appui sur une branche horizontale du chêne. Un feuillage vert cache en partie l'aubépine, c'est le rosier liane Rosa mulliganii dont la floraison va bientôt prendre le relais.
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04/05/2011
Actinidia kolomikta, la femelle
Mais, vous commencez à me connaître, je ne peux supporter de n'avoir qu'un sexe d'une plante dioïque. D'ailleurs les fruits de la femelle sont comestibles. Où trouver une femelle ? Pas en France, je n'ai pas trouvé même en fouillant dans tous les sites de vente de plantes. Tous vous disent qu'il y a 2 sexes, que le mâle est plus coloré mais ils vous vendent des plants à l'unité sans précision du sexe. Un problème habituel. J'ai donc commandé à l'étranger 2 petites femelles que j'ai plantées en mars.
Leur feuillage est totalement vert mais elles sont si petites avec seulement une dizaine de feuilles que ce n'est pas significatif. Nous verrons l'année prochaine.
J'ai eu la chance d'avoir une fleur ! Les photos sont du 18 avril :
La fleur est fanée le 24 avril et on voit parfaitement la totalité du pistil :
La différence avec la fleur mâle est évidente. Elle a autant d'étamines que la fleur mâle et ces étamines paraissent bien formées, c'est une particularité de toutes les fleurs femelles d'actinidia. Mais ces étamines restent plaquées au fond contre le gros ovaire surmonté de son bouquet de styles. C'est la même disposition que pour la fleur femelle de chinensis (la fleur de deliciosa est identique mais les anthères sont jaunes) :
Ce qui est étonnant sur toutes ces fleurs d'actinidias femelles, c'est l'aspect bien formé des étamines stériles.
Etamines de mâle kolomikta :
Etamines de femelle kolomikta :
Etamines de femelle chinensis :
On voit que les étamines des femelles sont parfaites à part l'absence de pollen fertile : anthères à deux loges, insertion du filet à mi-hauteur entre les loges. On pourrait croire qu'une mutation peut permettre la transformation en fleur hermaphrodite. Cela ne semble pas être le cas, les fleurs femelles ne peuvent évoluer en fleurs hermaphrodites. Ce sont les fleurs mâles au pistil atrophique qui peuvent évoluer en fleurs à pistil fonctionnel. Pour les très curieux, voir les explications sur ces études.
J'ai envie de voir une fleur hermaphrodite. Je viens donc d'acheter Actinidia deliciosa 'Solo' qui a deux boutons. Pour les fleurs de deliciosa il faut attendre un peu, ils fleurissent en général à partir de fin mai.
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01/05/2011
Ilex aquifolium, les fleurs femelles
Les fleurs femelles présentent un gros ovaire supère entouré de 4 vestiges d'étamines :
Il est vrai que ces étamines se voient très mal sur ces fleurs mais en cherchant bien on les voit. J'ai un autre arbuste femelle ou ces étamines se voient beaucoup mieux. C'est un arbuste à fruits jaunes. On me l'a vendu sous le nom de 'Bacciflava' mais ce ne peut être celui-ci qui est très épineux. Les bords des feuilles de mon houx sont lisses, sans épines. Je pense qu'il s'agit de 'Amber'. Les fruits rouges de mes houx auront tous disparu avant Noël mais les fruits jaunes ne sont pas consommés. Ils sont encore là le 29 avril alors que les nouveaux fruits se forment :
Ce houx est très jeune et il avait peu de fleurs les 2 années précédentes mais cette année il sera magnifique, d'autant plus que mon jeune mâle s'est bien occupé de lui.
Cette fois on voit bien les étamines mais elles ne sont pas normales. Revoyons les étamines de la fleur mâle. Les anthères sont bien formées avec 2 loges très nettes :
Et voyons de plus près celles de la fleur femelle. Ce sont des étamines devenues stériles par suite de l'avortement des anthères. On les appelle staminodes :
Mon jeune mâle a bien fait son travail. Toutes les fleurs de tous mes houx femelles sont fécondées. Ici on voit une fleur à peine épanouie et des fleurs fanées mais fécondées. On voit qu'elles ont été fécondées à la forte augmentation de la taille de l'ovaire avec changement de couleur du stigmate :
Quelques résultats :
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Fleur de mai
00:51 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
30/04/2011
Ilex aquifolium, les fleurs du mâle
C'est le temps des floraisons. Nous allons reparler du sexe des plantes dioïques qui peut parfois poser problème car les fleurs présentent souvent les éléments des deux sexes, l'un des deux n'étant bien sûr pas fonctionnel.
Commençons par le houx. Vous avez planté un houx, il est magnifique, il fleurit mais il ne fait pas les jolies boules espérées. Si vous l'avez acheté, on ne vous a pas expliqué la sexualité du houx ou bien on vous a dit que c'est une femelle, à vous de prier pour qu'il y ait un mâle à proximité. Les fruits sont les bébés d'une plante, sans papa, pas de bébé. Mais rien ne prouve que ce n'est pas un mâle. Il faudra fournir un compagnon à votre houx mais pour cela choisir le bon sexe. La floraison des houx va bientôt finir, précipitez-vous pour mettre le nez dans ses fleurs.
Le diagnostic du sexe d'une fleur est facile pour cette espèce. Il y a beaucoup de houx sauvages sur mon terrain de Veneux. Pendant 30 ans il n'y a eu qu'un énorme mâle de 10m et des femelles, comme si la nature pensait comme nous, un mâle suffit pour plusieurs femelles. Le grand houx mâle est mort brutalement. Juste avant, comme s'il avait pressenti sa mort il a fait plusieurs marcottes. Mais elles sont encore trop jeunes pour fleurir. Mes femelles ont continué à faire des fruits mais beaucoup moins qu'avant. Il y a 2 ans un semis spontané juste devant ma porte (je les conservais tous, espérant un mâle) a fleuri pour la première fois et c'était un mâle. Ses deux premières floraisons ont été maigres mais cette année elle est d'une densité magnifique.
Mon jeune houx mâle a été le premier à ouvrir une fleur le 7 avril :
Les fleurs ont 4 ou 5 étamines parfaitement formées avec anthère à 2 loges polliniques. Il n'y a rien qui ressemble à un ovaire (l'ovaire du houx est supère, il serait très saillant) au-dessus de la corolle)
23:57 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
29/04/2011
Couvre-sol, le fraisier
A Romilly j'avais tout de suite remarqué l'abondance des fraisiers des bois, Fragaria vesca, qui se faufilent partout. Ils sont en fleurs dès le début du mois d'avril et jusqu'à la fin de l'été avec une petite pause. Quant aux fruits, j'ai de la peine à les voir, ils sont aussitôt dévorés par les gamins qui me rendent visite. J'ai favorisé l'installation de tapis denses en coupant régulièrement tout ce qui dépasse au dessus.
Un autre fraisier très vigoureux et conquérant, nettement plus grand, c'est le fraisier capron, Fragaria moschata. J'avais planté quelques pieds à Trifouilly et dès le printemps suivant j'avais un beau tapis qui avait évincé les autres plantes. Il ne se gêne pas pour envahir, il envoie ses stolons par-dessus les autres plantes et finit par les étouffer. J'ai récupéré ces fraisiers pour les transplanter à Romilly et en avril cette année il était fleuri et bien installé jusque loin du lieu de plantation. Vous remarquerez sa pilosité.
Ces fraisiers se débrouillent seuls et cela n'a rien à voir avec nos fraisiers de culture si délicats.
11:35 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin, nature
28/04/2011
Couvre-sol, Ajuga et Glechoma
inesthétique, et des grosses touffes d'eupatoires que je tiens à gardes pour leur belle floraison d'été surmontée de nuées de papillons.
J'ai tondu manuellement car la tondeuse tond tout y compris les trésors. Le résultat : un superbe tapis d'Ajuga reptans, la bugle rampante. On la trouve tantôt au féminin, tantôt au masculin mais pour Larousse c'est bien féminin. Les bugles au masculin sont des instruments de musique. C'est l'une des plantes le plus fréquemment proposées comme couvre-sol. J'en avais planté autrefois à Veneux mais la sécheresse du sable est exclue, elle n'a pas survécu.
Elle occupe bien le terrain, son feuillage est persistant ou semi-persistant et repart aussitôt en rosettes rose vif. Vous me direz, j'ai la chance de l'avoir offerte par la nature mais pour avoir de grands tapis il faut beaucoup d'euros. Pas du tout. Vous pouvez n'en planter qu'un seul pied, il est capable de couvrir 1m2. Et pour le reste, ses stolons auront vite fait d'investir toute la surface qui lui est attribuée.
Sur la première photo il y a à gauche Sambucus nigra 'Naomi' et au fond des touffes d'eupatoires. Les orties qu'on voit en bas ont été coupées, elles ne résisteront pas à l'extension d'ajuga.
Le lierre terrestre, Glechoma hederacea, occupe les mêmes zones du terrain. Lui aussi est une lamiacée mellifère. Il est sans doute moins couvrant, moins remarquable, il a tendance à grimper quand il trouve un tronc, mais son parfum est un délice.
21:06 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Couvre-sol, le lamier
Mais la consoude a refusé d'occuper le terrain jusqu'au bord de l'allée. Il manquait une bordure de 2m, sans doute à cause de l'ombre des branches du grand frêne. J'allais me débarrasser des orties, sans trop savoir quoi mettre lorsque j'ai vu les fleurs blanches du lamium. Sans doute grâce à la coupe des orties tous les ans, il avait réussi à s'installer au milieu des orties.
Son feuillage ressemble tellement à celui des orties que cela prendrait trop de temps d'examiner les plantes une par une. Donc l'an dernier j'ai profité de la floraison blanche du lamier, Lamium album, pour couper tout ce qui ne portait pas des fleurs blanches. Le résultat a été fulgurant, dès cette année il y a un tapis dense et uniforme de lamier, sans une seule ortie, qui fait la jonction avec le tapis de consoude. Lui aussi plait aux bourdons et il est en fleurs tout le printemps et l'été.
Il y a aussi sur le terrain de Romilly du lamier pourpre, Lamium purpureum. Il n'est pas très beau, se répand peu et ne peut servir de couvre-sol.
01:19 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
27/04/2011
Couvre-sol, la consoude
Mon premier grand succès avec les couvre-sol est dû à la petite consoude à fleurs bleues. J'avais planté deux sureaux dans une zone totalement envahie par les orties. J'avais soigneusement tout arraché mais il suffit de quelques racines et ça repart de plus belle. Et lorsqu'on a déjà installé plusieurs arbustes il est difficile de tout arracher, et pour quel résultat ?
J'ai de nouveau bien nettoyé la cuvette des sureaux et j'ai planté autour des consoudes. J'ai choisi ces plantes parce qu'on disait qu'elles étaient capables d'étouffer les orties mais aussi parce qu'elles sont bienfaisantes pour les autres plantes et pour les butineurs. Elles sont capables de ramener des profondeurs oligo-éléments, minéraux et surtout potasse. Elles ont un succès fou auprès des bourdons qui souvent perforent la corolle pour accéder plus vite au nectar. Cela permet l'accès au nectar aux abeilles pour lesquelles ces fleurs sont trop profondes.
J'ai planté en 2008 des Symphytum azureum et des Symphytum caucasicum, une dizaine de pieds de chaque. En avril 2009 le tapis est très dense et s'est étendu un peu :
En avril 2010 elles s'étendent beaucoup :
Et en 2011 je ne peux tout photographier tant le tapis s'est étendu. Par rapport à la photo il y en a encore beaucoup en bas et à droite.
La première année j'ai coupé quelques tiges d'orties au dessus des consoudes, maintenant il n'y a plus une seule ortie à l'intérieur du tapis.
Deux plantes seulement arrivent à pénétrer le tapis, le lamier blanc
et la consoude officinale. Je ne sais plus distinguer les 2 espèces plantées, elles se ressemblent beaucoup et se sont mélangées. C'est probablement la raison d'une très longue floraison. Regardez sur cette photo : j'avais déplacé en automne quelques pieds pour protéger un autre sureau et en avril, il y avait une touffe fleurie et une touffe qui a fleuri plus tard.
A la même époque la grande consoude officinale, Symphytum officinalis, commence à peine à ouvrir quelques fleurs mais c'est à cette époque que l'on voit le mieux la forme des cymes scorpioïdes :
22:57 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : jardin
26/04/2011
Couvre-sol
L'utilisation de plantes couvre-sol est essentielle pour moi, il me serait impossible d'entretenir mes terrains sans eux. Je vais vous montrer mon expérience, très ancienne à Veneux, plus récente à Romilly. Commençons par Romilly.
Le terrain de Romilly sur Seine, 4800m2, comprend une partie boisée dont je ne m'occupe pas pour l'instant. La terre est belle, riche, argileuse mais sans excès et assez légère, sans cailloux, très facile à travailler. Le seul problème : son pH 8. Pour la partie non boisée ma vie n'est pas facile : vastes zones envahies d'orties et ailleurs, sans couvre-sol, c'est la pagaïe, jusqu'à ne plus voir les plantes que j'installe. Je plante en automne et en hiver et dès le début du printemps c'est la folie et on ne trouve plus rien. Je plante des vivaces en bordure d'allées, des bulbes un peu partout et les sureaux et autres arbres et arbustes assez serrés parce que j'en ai beaucoup. La terre nue entre ces arbustes est exclue, antinature et impossible à maintenir par une seule personne pas souvent présente. Le gazon est tout aussi impensable, je ne peux passer la tondeuse entre des plantes aussi rapprochées.
Pour les allées, le couvre-sol c'est l'herbe, tondue au plus deux fois par an. Je dis bien l'herbe et non le gazon. J'utilise l'herbe spontanée. Tondue haut, parfaitement adaptée au terrain puisqu'elle l'a choisi, elle reste toujours verte même en été.
A part la consoude bleue, choisie parce que c'est un terrain à consoude (officinale, trop haute et moins couvrante), je n'ai fait que favoriser l'extension des couvre-sol spontanés sur le terrain. Je n'ai pas les moyens financiers pour acheter des centaines, même des milliers de plant pour couvrir 3000m2, les couvre-sol doivent être capables de s'étendre tout seuls et très vite.
Voici la zone où le tapis de Lamium et le tapis de Symphytum se rejoignent. A elles deux ces plantes ont totalement évincé les orties.
Dans les prochaines notes je vous montrerai l'un après l'autre les couvre-sol remarquables et comment j'ai aidé à la formation de tapis denses.
15:03 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Sambucus racemosa 'Plumosa Viridis'
J'ai tellement de choses à montrer que j'ai pris du retard pour vous montrer la floraison des sureaux rouges.
Sambucus racemosa 'Plumosa Viridis' était en fleurs le 5 avril. Il est peu connu et c'est pourtant l'un des plus beaux sureaux. Sa floraison très dense n'a d'égale que celle de tigranii. Ses jeunes feuilles naissent roses avant de devenir vertes avec des folioles aux bords découpés comme celles de 'Plumosa Aurea'.
Son écorce est belle et se fait remarquer :
01:23 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
22/04/2011
Lunaria rediviva
C'est la lunaire vivace. Elle n'est pas spontanée ici, je l'ai plantée. Elle fleurit toujours un peu plus tard que la lunaire bisannuelle. Elle ouvre ses premières fleurs le 14 avril sur son tapis d'aspérule odorante :
Ses fleurs sont plus pâles et plus groupées. Le 17 avril :
Plus tard elle donnera, elle aussi, de très belles siliques :
14:14 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Malus 'Winter Banana'
Malus 'Winter Banana', un pommier aux fruits qui ont un petit goût de banane mûrs en décembre, est le seul survivant d'un groupe de 3 pommiers plantés en automne à Romilly il y a un peu plus de deux ans. Je ne connaissais pas encore les ravages des lapins et je n'avais pas protégé les troncs. Il est donc seul pour l'instant. Je voulais lui apporter une branche de 'Evereste' mais ce pommier de Veneux a terminé sa floraison. J'ai planté un autre petit pommier à fleur 'Evereste' à proximité de 'Winter Banana' mais il n'a pas encore fleuri. Leur décalage de floraison sera moins important. Mais je pense qu'il y a des pommiers pas trop loin et avec un peu de chance j'aurai des fruits cette année.
01:02 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
21/04/2011
Kelleris est sauvé
Mon griottier pleureur 'Kelleris' a mal démarré dans la vie. Il a été planté il y a plus de 3ans en automne. Il a commencé par perdre ses branches retombantes et deux ans de suite il n'a fait que très peu de fleurs sur les moignons de branches restantes qui restaient désespérément courtes. Et ce printemps c'est le miracle. Des fleurs tellement nombreuses et serrées qu'on croirait un cerisier à grappes. Il est sauvé. Mais prendra-t-il l'aspect pleureur espéré? Son tronc est très beau, rouge et brillant, haut de 2m, sans doute un merisier.
'Kelleris' est un griottier moins acide que 'Montmorency'.
17:43 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Comment planter un magnolia
Rassurez-vous, je n'ai pas l'intention de vous apprendre à planter un magnolia, je suis certaine que vous avez quelques idées sur la question. Je veux plutôt vous montrer comment il ne faut pas planter un magnolia.
Je me trouvais devant un ensemble d'arbres encore dénudés mais aux troncs qui semblaient interminables, parfois tortueux, parfois montrant des moignons de branches mortes. Et puis tout en haut il y avait une grosse masse blanche. C'étaient des fleurs bien sûr mais si haut qu'il était difficile de leur donner un nom. Au téléobjectif j'ai pu mieux les voir. C'étaient des fleurs de magnolias. Les arbres étaient plantés si serrés qu'il avait cherché la lumière sur plus de 10m de haut avant de pouvoir s'épanouir :
C'est un Magnolia x soulangeana comme celui-ci :
Mais ce magnolia mesure normalement 3 à 5m de haut sur la même largeur et il est ramifié très bas. Celui-ci avait un tronc sans fin de plus de 10m avec une touffe au sommet d'au mieux 2m de large.
01:56 Publié dans magnolia | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
20/04/2011
Eleagnus umbellata
Le chalef d'automne est un excellent fruitier pourtant peu connu. Ses fruits sont considérés comme excellents s'ils sont cueillis bien mûrs, c'est-à-dire quand ils tombent dans la main.
C'est un grand arbuste de 5m de haut, très résistant au froid jusqu'à - 40°C mais moins tolérant à la chaleur. La zone 8 est sans doute sa limite. C'est pourquoi je l'ai planté en situation ensoleillée mais un peu abrité aux heures les plus chaudes sous le groupe du grand bouleau et du frêne.
Il a la particularité d'héberger des bactéries qui lui permettent de fixer l'azote et en fait profiter les plantes qui l'entourent. Il est une attraction irrésistible pour les abeilles et les bourdons. Les américains conseillent sa plantation non seulement pour ses fruits mais aussi parce qu'il augmenterait la productivité d'un verger de 10%.
Cette année mes 3 petits chalefs, le plus grand fait à peine un mètre, sont couverts de fleurs en formations serrées.
13:09 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Quercus pubescens
Mon petit chêne pubescent débourre avec beaucoup de retard sur les chênes pédonculés. Il avait perdu ses feuilles mortes depuis 15 jours.
L'aspect de son feuillage naissant m'a surprise. Je ne connaissais pas ce chêne et je n'avais pas imaginé cet aspect des feuilles pour un chêne :
Les couleurs me font penser au jeune feuillage naissant de Acer campestre 'Carnival' lorsqu'il a débourré deux semaines plus tôt :
Mais j'ai peur pour lui. J'ai enlevé la protection du tronc trop tôt croyant que les lapins ne séviraient plus maintenant et ils l'ont eu :
11:11 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
19/04/2011
Chaenomeles cathayensis
01:00 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
18/04/2011
Gleditsia japonica
J'avais déjà vu Gleditsia triacanthos, le févier d'Amérique, dans sa belle parure d'automne :
J'ai été attirée vers Gleditsia japonica, le févier du Japon, par ses nombreuses gousses pendantes mais ses épines sont impressionnantes :
Sur la photo l'écorce sur les branches parait intéressante mais je n'ai pas eu le temps d'en voir davantage. Il faut dire que la visite de cette partie de l'arboretum des Barres ne peut se faire qu'avec un guide à un rythme de marche soutenu. Si vous voulez prendre des photos, vous ne pouvez suivre les commentaires et surtout cela devient franchement sportif. C'est vraiment dommage mais je retournerai le voir.
J'ai pris deux gousses. Dans une seule gousse j'ai trouvé 13 graines :
Je vais les semer évidemment, je ne peux m'en empêcher. Mais si ça germe, j'en ferai quoi ? Je n'ai pas la place pour un arbre aussi grand. Il doit être pourtant superbe avec un feuillage rouge en automne.
00:39 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
17/04/2011
Comment devient-on une cornouille ?
Cornouille, ce n'est pas une insulte, c'est le fruit décoratif et comestible du cornouiller mâle et du cornouiller officinal. J'ai eu envie de suivre l'évolution de l'ovaire de leurs fleurs minuscules. Certes, on peut voir beaucoup de choses à l'œil nu, même les petits poils sur le pédoncule de moins d'un millimètre de large mais c'est plus précis et plus confortable sur des photos.
Les fleurs de ces deux arbustes sont identiques. Ils diffèrent sur d'autres points comme l'écorce ou les couleurs d'automne mais leurs fleurs sont identiques et je serais incapable de les distinguer si elles sont isolées. J'ai donc utilisé indifféremment des photos de l'un ou de l'autre.
Voyons d'abord l'évolution du bourgeon jusqu'aux fleurs ouvertes, photos du 6 février au 18 mars :
Que voit-on sur cette dernière photo ? 4 pétales, 4 étamines, un style avec stigmate et, au bas du style une formation en couronne jaune vif qui semble composée de plusieurs boules. Est-ce l'ovaire ? Et si ce n'est pas l'ovaire, c'est quoi, et où est l'ovaire ?
Ce n'est certainement pas l'ovaire car l'ovaire est infère, situé au-dessous de l'insertion des pétales et des étamines. Une fleur en partie fanée qui a perdu des pétales permet de mieux voir tous les éléments :
Le pédoncule velu s'élargit sous la corolle, c'est là que se trouve l'ovaire et nous pourrons le vérifier par la suite. Si la fleur n'est pas fécondée, tout va sécher et disparaître, si elle est fécondée, seul l'ovaire va grossir. La couronne jaune, c'est le disque nectarifère, des glandes qui produisent le nectar, épigyne, situé au sommet de l'ovaire. La fleur est généreuse pour ses petits visiteurs pollinisateurs.
Le grossissement de l'ovaire jusqu'au 16 avril :
Les fruits du 9 au 15 août :
Nota : pour que la gelée prenne, je pense qu'il faut ajouter pendant la cuisson des pépins de pomme enfermés dans une mousseline.
13:41 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Le sauvetage des cerisiers
Comme le vieux pêcher l'année précédente, je l'avais repéré au printemps dernier à ses deux fleurs, il n'en avait pas une de plus, qui tentaient de se faire remarquer dans les hautes broussailles. Il n'est pas très loin du pêcher, c'était une zone de verger autrefois. Il était enfoui dans des frênes, des cornouillers, des orties très hautes, des lianes en tous genres. Je l'ai dégagé cet été, j'ai coupé les branches mortes, je l'ai nourri à l'Or Brun, je lui ai dit je t'aime, c'est important. Et voici le résultat :
A quelques mètres il y a un petit arbre beaucoup plus jeune qui tente d'émerger des cornouillers et qui me semble être aussi un cerisier :
Mais ce n'est pas tout. Avez-vous déjà vu un conifère aussi joliment fleuri ?
Etonnant, n'est-ce pas ? J'ai suivi la branche, puis le tronc :
Ce petit arbre, j'avais commencé à l'abattre l'an dernier puis j'ai arrêté car j'avais des doutes sur la mort du reste. Le tronc vertical est bien mort. L'autre tronc démarre horizontalement puis se redresse pour grimper dans le conifère. Le nettoyage du coin lui a donné envie de fleurir et de percer sur le bas du tronc :
J'ai trouvé un point de greffe enterré par un monticule probablement dû à une bestiole souterraine.
Le tronc vivant nait en dessous du point de greffe. Cela ne veut pas dire qu'il ne donnera pas des fruits comestibles et il pourra au moins égayer le conifère.
J'espère que tout ce petit monde va s'entre-féconder et avec l'aide aussi des premières fleurs du griottier pleureur qui avait mal démarré mais semble sauvé et des cerisiers plantés cet hiver. Ces cerisiers ont été achetés aux anglais pour changer un peu de variétés et surtout parce qu'ils sont greffés sur porte-greffe nanifiant. Je n'aime pas les fruitiers qui gardent leurs fruits hors de portée. En voici un :
00:44 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
16/04/2011
Ecorces, Celtis
Pour compléter les écorces de Celtis, voici Celtis tournefortii, le micocoulier de Grèce. C'est le plus intéressant pour nos jardins car il ne mesure que 5 à 6m de haut, il est donc plus facile à loger.
13:50 Publié dans écorces | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
14/04/2011
Parrotia
Je vous avais déjà montré le Parrotia persica flamboyant en automne à l'arboretum de Chevreloup,
le tout petit Parrotia persica 'Pendula' de l'arboretum des Barres,
et même le Parrotia subaequalis de l'arboretum de Segrez qui tentait de survivre en drageonnant après avoir été dévoré par des chevreuils ou des cerfs.
Mais je n'imaginais pas que Parrotia persica pouvait devenir aussi grand que celui que j'ai vu récemment à l'arboretum des Barres. Son écorce est magnifique.
13:14 Publié dans écorces, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
13/04/2011
Magnolia liliiflora
Voilà un autre arbuste à la floraison superbe et qui est longtemps intéressant au jardin d'ornement
Magnolia liliiflora a de grandes fleurs en forme de tulipe à fleur de lys. Il fleurit d'avril à juin avec, et c'est rare chez les magnolias, une petite remontée en été. Voici ses fleurs le 6 avril 2009 à Paris :
Sa variété horticole 'Nigra' a des fleurs plus sombres et la même durée de floraison. Le 9 avril 2011 à Nogent sur Vernisson :
Très intéressant aussi son hybride 'Star Wars' (campbellii x liliiflora) est peut-être à associer à Syringa oblata. Sa floraison est aussi longue que celle de liliiflora mais plus précoce, dès mars et jusqu'en mai, et sa remontée fin juillet est massive. Ses fleurs sont plus ouvertes, les pétales se renversent. Le 6 avril 2009 à Paris :
06:48 Publié dans magnolia | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
12/04/2011
Syringa oblata, un précoce
Je vous ai déjà montré beaucoup de lilas, tous ceux du Jardin des Plantes en particulier. Si je reviens sur celui-là, c'est pour insister sur son grand intérêt au jardin d'ornement. C'est en effet le plus précoce. Bon, d'accord, ce n'est pas évident cette année parce que notre Syringa vulgaris est en fleurs avec un mois d'avance, comme beaucoup d'autres plantes d'ailleurs. Mais habituellement Syringa oblata commence à fleurir début mars et Syringa vulgaris en avril. Nous partirons plus tard à la recherche d'un lilas tardif. Cela nous donnera une longue période de lilas en fleurs, et en parfum.
Syringa oblata est un grand arbuste de 3m de haut, plutôt étalé (au Jardin des Plantes il est limité par un conifère). Il est très florifère, en larges grappes, et très parfumé.
Le 12 mars 2008 à Paris, dans une version blanche :
Le 9 avril à Nogent sur Vernisson, dans son coloris typique, en fin de floraison :
La remarque d'Antoine est exacte. Ce lilas a, en plus, une belle coloration d'automne. C'est rarement dit et je ne l'ai pas observé mais voici une belle photo ici.
20:15 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
11/04/2011
Aesculus hippocastanum
Voici la trouvaille du jour sur mon terrain de Veneux :
C'est sans doute une plantation d'écureuil, je ne vois pas de marronnier à proximité. Il est juste dans la zone que j'aménage en haie. Je ne peux le laisser grandir comme il en aurait envie, il est trop proche du terrain voisin. Je le taillerai donc à 2 ou 3m. Mais je me demande s'il fleurira dans ces conditions.
06:16 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
Pseudocydonia sinensis
Je vous ai déjà montré le cognassier de Chine de Marnay sur Seine et celui de Paris. Voici celui de l'Arboretum des Barres.
En cette saison il n'est pas encore très photogénique. Son feuillage est semi-persistant, il se comporte comme Sambucus palmensis, le sureau des Canaries, son feuillage tombe sous l'effet de la poussée des bourgeons et pendant quelques jours il n'a que de très petites feuilles. Mais c'est l'occasion de vous montrer sa belle écorce. Il est légèrement épineux et on aperçoit des épines sur les troncs les plus fins et les branches.
Avez-vous remarqué le fruit plutôt pourri entre deux troncs ? Il y en avait aussi au sol et j'en ai pris un qui contenait des graines et même encore une pulpe collante que j'ai dû éliminer. J'en ai obtenu 10 grosses graines et une multitude de petites. Je pense que seules les grosses sont viables mais je vais tout semer dans deux barquettes pour vérifier.
01:12 Publié dans écorces, fruitiers | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
10/04/2011
Quercus
Je vous avais montré le grand chêne vert du Jardin des Plantes. Mais son feuillage est situé si haut que je n'ai pu vous montrer correctement ses feuilles. C'est pourquoi je vous montre aujourd'hui celui de l'Arboretum des Barres.
Il est moins grand et touffu presque jusqu'au sol. Mais comme celui de Paris il est multi-tronc. Ses feuilles sont hérissées d'épines semblables à celle du houx.
Et puisque nous parlons de chêne, voici un chêne-liège. Mais ce n'est pas celui que nous connaissons, celui-là vit en Asie.
04:57 Publié dans écorces, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
09/04/2011
Cercis chinensis
Encore une fois je n'ai pas résisté à la tentation. J'ai ramené un petit Cercis chinensis de l'Arboretum des Barres.
Il ressemble beaucoup à l'arbre de Judée, Cercis siliquastrum, qui était aussi en vente. Mais je peux voir des dizaines (j'exagère mais à peine) de siliquastrum au Jardin des plantes. Tous deux apprécient les sols calcaires. Un avantage pour moi de chinensis c'est qu'il est un peu plus petit et plus buissonnant. Cela n'a pas d'importance ici mais cela peut en avoir en montagne, il est un peu plus rustique.
Ceux de l'Arboretum étaient époustouflants de couleur.
20:43 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
08/04/2011
Sambucus 'Coup de Foudre'
Ce beau sureau au feuillage clair, franchement jaune après la floraison, est probablement une mutation de Sambucus kamtchatica. Le 29 mars à Romilly il était encore en boutons :
Le 5 avril les fleurs s'épanouissent :
Les fleurs ont un aspect particulier fréquent chez les sureaux rouges : les pétales sont rabattus vers le pédicelle. On voit bien ces pétales sur certaines photos où la fleur est vue de profil :
A Veneux 'Coup de Foudre' a ses fleurs épanouies dès le 29 mars :
Ce sureau, beaucoup plus âgé que celui de Romilly a beaucoup souffert du terrain sableux trop sec et trop pauvre aggravé par les racines d'un grand chêne. Ce n'était plus qu'un long tronc surmonté d'une ou deux branches bien feuillues et bien fleuries. Je le croyais perdu. Je lui ai mis de façon répétée depuis un an un paillis de feuilles mortes et de l'Or Brun. Je l'ai fréquemment arrosé. Et j'ai réussi. Il va s'étoffer en perçant sur le vieux bois :
Je ne peux résister au plaisir de vous montrer cette photo prise plus tard l'an dernier d'un joyeux bourdon sur les fleurs déjà fanées :
02:28 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin