29/08/2017
Deilephila elpenor, encore un sphinx
Cette année j’ai vu très peu de papillons. Même les Tircis qui d’habitude pullulent sur mon terrain de Veneux et m’amusent par leurs batailles de mâles, étaient très rares. Ont fait exception les Maures qui se réfugient toujours dans mon garage quand il pleut ou fait trop chaud, les piérides, et les …sphinx. J’en suis en effet à ma troisième espèce observée.
J’étais à Romilly et m’apprêtais à repartir. A peine entrée dans la voiture, j’ai senti sur mon avant-bras une infime piqûre. Plutôt une caresse en comparaison de ce que des fourmis rouges venaient de me faire subir. J’avais sur l’avant-bras une adorable chenille verte. A l’œil nu ce n’était que du vert, un beau vert tendre, presque fluo, mal rendu sur les photos que j’ai dû éclaircir parce que je l‘avais posée sur la carrosserie blanche trop lumineuse. J’ai vu les détails caractéristiques sur les photos.
Avec Google j’ai cherché son identité. Il fallait trouver une chenille verte avec ces ocelles sur le thorax. J’ai fini par trouver une chenille semblable, la chenille du petit sphinx de la vigne. Mais un détail important n’était pas présent sur cette chenille, la pointe à l’arrière du corps. De fil en chenille, j’ai fini par trouver : c’est la chenille du grand sphinx de la vigne, Deilephila elpenor :
Une autre caractéristique, la partie antérieure est plus étroite et elle la rentre quand elle se sent agressée et cela fait ressortir les ocelles :
La vigne ne serait pas sa plante préférée mais j’ai de la vigne et aussi beaucoup d’épilobes sauvages, des Epilobium parviflorum vraiment pas beaux et que j’élimine mais maintenant je vais réfréner mes ardeurs destructrices. La vigne aussi est présente, beaucoup trop, envahissante, qui me fait manier le sécateur tous les ans. C’est pourtant une vraie vigne à raisins mais des raisins inconsommables. J’ai appris qu’elle avait été plantée par un précédent propriétaire qui avait choisi cette variété parce que ses raisins se conservaient longtemps sans pourrir. Pas étonnant, ils sont tellement aigres que même les oiseaux n’y touchent pas. Ils font donc peur aussi aux microbes et aux moisissures. Mais quel intérêt si leur consommation ne provoque qu’une énorme grimace ?
Le papillon de cette chenille est un sphinx très beau, tout rose. Je ne l’ai jamais vu mais ce n’est pas étonnant. C’est un sphinx bien nocturne et je ne suis jamais à Romilly la nuit.
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10/08/2017
Le moro-sphinx
J’adore les papillons sphinx. Je vois tous les ans le sphinx-gazé sur mon seringat. Je vous l’avais montré fin mai :
Je vois moins souvent le moro-sphinx parce que les fleurs blanches du seringat ne l’attirent pas, il préfère les fleurs très colorées et je n’ai pas assez de soleil sur mon terrain. Je l’ai vu récemment sur un buddleia sur le parking Gammvert mais il était tellement mobile, tellement rapide et toujours orienté de la même façon que je n’ai vraiment bien photographié que son arrière-train :
Je reprends donc d’anciennes photos pour voir l’avant, ses gros yeux et surtout sa trompe sans fin qui lui permet de rester très haut au-dessus de la fleur qu’il butine :
Je répète ce que je dis chaque fois lorsque je vous montre des sphinx : l’onagre rose, Oenothera speciosa, une américaine qui est un danger mortel pour nos papillons, devrait être interdite en Europe. Sa corolle trop profonde et étroite piège les moro-sphinx et ils meurent après des efforts désespérés pour se libérer.
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12/06/2017
Yponomeuta cagnagella, la terreur des fusains
Ce prédateur de fusains était apparu l’an dernier dans mon jardin sur mes fusains sauvages, Euonymus europaeus. Je parle de terreur des fusains mais cela n’a pas la gravité de la pyrale du buis avec laquelle ils ont en commun de défolier totalement l’arbuste ou la processionnaire du pin dont ils imitent les nids. L’action est la même mais la différence c’est l’extraordinaire vitalité du fusain qui s’en remet toujours et rapidement. C’est ce que je vais vous montrer cette année.
Le 24 mai, je remarque bien en vue dans le grand fusain les toiles :
Ces toiles sont les enveloppes des nids communautaires :
Les dégâts sont infimes sur le grand fusain, juste les feuilles des extrémités de branches. Si on n’y prête attention, il semble intact. Mais il a fait des bébés et il y a au moins une dizaine de jeunes fusains répartis sur le terrain, des jeunes pousses de moins d’un mètre. Je n’ai pas l’intention de les conserver, je ne veux pas transformer mon terrain en monoculture de fusains mais pour l’instant je les garde pour voir comment ils vont réagir à l’agression.
Ces jeunes fusains ont été totalement défoliés, il ne reste vraiment pas une seule feuille le 24 mai, que des tiges bien vertes mais nues. J’ai lu sur plusieurs sites que les fusains ne sont jamais détruits et refont rapidement leur feuillage. C’est en effet ce que je peux constater. Voici des photos du 6 juin d’un jeune fusain d’environ 70 cm de haut. Le feuillage est déjà en grande partie récupéré :
Donc l’atteinte d’un fusain adulte est très limitée et un jeune fusain totalement défolié récupère très rapidement après le départ (chute dans la végétation au sol) des chenilles. En aucun cas ils ne mettent en danger les fusains.
Pour la suite de l’évolution des chenilles, je l’ai déjà étudiée l’an dernier jusqu’à la naissance et l’envol du minuscule (1cm) mais ravissant papillon blanc pointillé de noir. Je n’ai pas l’intention de passer de nouveau des jours jusqu’en juillet à 4 pattes dans la pervenche. Mais si vous êtes curieux vous pouvez revoir leurs aventures en 2016 :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2016/07/03/yponomeu...
Voici l’état de mes fusains 3 semaines après l’attaque, le 14 juin. Tous, le grand et les petits de moins d’un mètre, ont entièrement récupéré leur feuillage et il n’y a plus aucune trace des dégâts alors que les petits avaient été totalement défeuillés.
Pour le plus grand, qui avait déjà produit 2 fois, la production n’est pas atteinte. Toutes les photos sont du 14 juin. Alors qu’on peut voir encore dans ses branches des restes de toiles
l’arbuste est couvert de jeunes fruits, plus nombreux que l’année dernière :
Il y en a même juste à côté d’un nid :
Cela ne m’étonne pas. Les chenilles mangent les feuilles, pas les fleurs (lors de l’attaque il était en fleurs).
Remarque : tout près du grand fusain, j’ai un très petit Euonymus myrianthus de semis. Il n’a pas été touché mais peut-être parce qu’il est trop petit.
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31/05/2017
Hemaris fuciformis et seringat, le retour
L’an dernier je l’avais par erreur appelé Sphinx bourdon. Donna m’avait corrigée. C’est le Sphinx gazé.
https://differemment.blogspot.fr/2017/04/week-end-de-paqu...
Il avait une telle passion pour le seringat que, dès la floraison de l’arbuste je me suis mise en surveillance. Et il est bien venu, toujours aussi fanatique de seringat.
La question m’ayant été posée, j’ajoute quelques photos du moro-sphinx, Macroglossum stellatarum, appelé sphinx colibri. Il est moins coloré, n’a pas les ailes transparentes car leurs écailles ne tombent pas et le plus frappant c’est sa trompe démesurée (Macroglossum) qui lui permet de se tenir loin de la fleur butinée, ce qui met encore plus en évidence son vol stationnaire commun à tous les Sphingidae évoquant l’oiseau colibri.
Tous ces sphinx se ressemblent beaucoup et ont un mode de vie assez semblable, entre autres leur ponte sur le gaillet gratteron qui abonde sur mon terrain.
Mes photos ont été prises le 25 juin 2009 au-dessus de fleurs de valériane des jardins mais sa grande passion, c’est la lavande :
21:15 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (3)
07/05/2017
Callimorpha dominula, l'écaille marbrée
Je l’ai trouvée roulée en boule au sol au pied d’orties et de consoudes, des plantes qu’elle affectionne. Mais c’est peut-être moi qui l’ai fait chuter au sol. Elle s’est vite déroulée et a cherché à fuir ou à se cacher dans la végétation.
C’est la chenille de l’écaille marbrée, un très beau papillon que j’avais photographié en juillet :
Elle hiberne sous forme de jeune chenille roulée au sol.
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02/04/2017
La première chenille
01:10 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
17/03/2017
Papillon Citron et fleurs bleues
Des plages de bleu sont maintenant apparues dans le jardin. Les bleus les plus visibles sont ceux des jacinthes « ensauvagées » depuis de nombreuses années et dont l’aspect est beaucoup plus gracieux que leur aspect massif à la plantation :
Les petites scilles à deux feuilles forment maintenant des tapis qui les rendent bien visibles malgré leur petite taille :
Les jolies fleurs bleu pervenche de Vinca minor (sauvage, spontanée sur le terrain depuis 40 ans) s’ouvrent un peu partout :
Scilles et pervenches ont envahi tout le terrain. Ce déploiement de fleurs bleues semble faire le bonheur des papillons Citron. Je les voyais depuis au moins une semaine mais il était impossible de les photographier car ils ne se posaient jamais, semblant toujours à la recherche d’on ne sait quoi. Maintenant ils sont posés en nombre parfois enfouis dans la végétation, toujours suçant une fleur bleue, uniquement les bleues :
Étonnant décollage à l’envers, ventre en haut :
21:16 Publié dans flore locale, papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
11/03/2017
Acronicta rumicis ?
Je l’ai trouvée à Romilly le 2 février et j’ai tardé à vous la montrer parce que je ne trouve pas son nom. J’ai eu l’impression de la sortir de terre mais c’est peu probable, elle était sans doute simplement au sol. Lorsque je l’ai touchée, elle s’est enroulée mais j’ai fait une mauvaise mise au point.
Est-ce Acronicta ou Viminia rumicis, la noctuelle de la patience ? Quelle que soit son identité, elle est superbe.
20:22 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
15/01/2017
Mais ma chenille est polyphage
Je vous ai montré la jolie chenille verte consommant la feuille d’azalée. Mais la dégustation n’est pas allée plus loin car soudain elle a repéré la feuille de lamium bien plus tendre. Ce fut l’enthousiasme. J’ai ajouté des feuilles de lamium aussitôt dévorées puis une branche avec 4 feuilles pour la nuit. Au petit matin il n’y avait plus rien. Elle était affamée puisqu’elle s’est aussitôt remise à dévorer les feuilles ajoutées. Vous voyez à droite la feuille d’azalée qui n’a pas été davantage consommée :
Finalement j’ai cherché dehors un pot qui contient du lamium. C’était facile à trouver car le lamium (Lamium galeobdolon) envahit tous les pots. Je l’ai amenée accrochée à ses feuilles dans le pot :
Elle a une réserve de nourriture et aussi la place pour faire son cocon.
Gros plans sur la tête :
Je ne sais pas d’où elle vient ni qui elle est. J’ai cherché des chenilles vertes avec Google. Aucune n’a des pattes aussi noires ni tous ces petits points noirs le long du corps.
12:08 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
14/01/2017
Une jolie chenille arpenteuse
J’ai trouvé cette chenille au pied de la grande table du séjour, sur le trajet vers la cuisine. Il y avait 2 possibilités pour son origine, soit le passage des légumes pour le pot-au-feu, soit le passage pour ablutions de l’azalée qui m’a été offerte le 1 janvier.
Je l’ai mise en présence de diverses feuilles, lamium pris dans le jardin, poireau, azalée. C’est l’azalée qui a gagné.
A 12h :
A 15h, la belle découpe dans la feuille d’azalée est incontestable.
Je vais tenter de la réinstaller dans l’azalée pour qu’elle y fasse son cocon.
16:16 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
06/01/2017
Magnifique papillon d'hiver
Quelle surprise ce matin. Sur une porte du petit garage, celui qui n’est pas utilisé et reste fermé en hiver, j’ai vu avec admiration ce petit papillon. Quelle beauté, quelle finesse du dessin.
Il est probablement entré par un petit trou au-dessus de la porte. C’était la nuit la plus froide de la semaine, -4°, sans doute trop pour lui, il est venu chercher un peu de chaleur.
A côté d’une règle graduée que j’avais beaucoup de mal à maintenir en même temps que l’appareil photo :
Je n’ai pas trouvé son nom.
PS. J'ai trouvé. C'est la Découpure, Scoliopterix libatrix. Les adultes de deuxième génération hivernent et se réfugient dans les caves et les maisons :
http://www.lepinet.fr/especes/nation/lep/index.php?id=46420
15:17 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
22/10/2016
Inachis io, l'hivernation a commencé
Ma belle-fille et mes petites filles ont pour occupation principale en ce moment de ramasser des châtaignes dans la nature. Elles sont venues aujourd’hui en griller quelques-unes dans la cheminée.
Lorsque le feu a commencé, il est tombé un superbe paon du jour, heureusement intact et bien vivant quoique plutôt endormi. Il avait choisi la cheminée pour son hivernation. J’ai l’habitude d’héberger un paon du jour en hiver mais dans la pièce la plus sombre du sous-sol.
Je l’ai mis dans une chambre bien sombre persiennes fermées et porte entrouverte. Si tout se passe bien il se réveillera en février.
16:20 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
18/09/2016
Inachis io, le festin
Un massif de Sedum spectabile est envahi de papillons. Ce sont tous des paons du jour :
Je n’ai vu qu’une seule exception, un unique vulcain aux couleurs assez semblables :
Ils ignorent complètement les autres fleurs toutes proches :
Le paon du jour est mon papillon préféré. Parce qu’il est très beau mais aussi parce que c’est le papillon qui m’est le plus familier, même un intime souvent.
A Romilly je le vois toujours lorsque j’y suis en été. Ses fleurs préférées sont les eupatoires
Et plus tôt dans l’été les veronicastrum :
A Veneux je ne le vois dans le jardin qu’en fin d’hiver et début de printemps, quand les arbres ne font pas d’ombre. Si je dis que c’est souvent un intime, c’est parce qu’il rentre dans ma maison quand le temps ne lui convient pas. Il se réfugie dans la buanderie ou un garage quand il fait trop chaud en été. Le voici sur une lampe, heureusement à ampoule froide, en août :
Vers novembre il entre dans la maison, sans doute à la recherche d’un lieu d’hibernation :
A l’occasion d’une porte ouverte il trouve un coin idéal pour l’hiver : le petit garage. C’est la seule pièce au sous-sol qui reste sombre même le jour car elle n’a pas de fenêtre. Il m’est arrivé 2 fois de condamner ce garage en hiver pour cause d’hibernation.
Un 8 décembre :
Un 30 janvier, il commence à bouger les ailes lorsque j’approche :
Le 8 février c’est le réveil, je le trouverai dans le jardin 2 jours plus tard :
20:22 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (1)
06/09/2016
La pyrale du buis, suite
J’ai trouvé de nouveau une pyrale morte dans la maison. Elles entrent probablement la nuit attirées par l’éclairage. Il y a sans doute des dégâts dans un jardin voisin.
Mon tout petit buis panaché n’est toujours pas atteint. Je le vérifie à fond 2 fois par jour. Il semble bien isolé entre un grand mur de 2m et de grandes plantes denses de plus de 2m. Aujourd’hui j’y ai trouvé un insecte, un seul : une coccinelle qui faisait la sieste bien abritée du soleil derrière une feuille :
20:29 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
30/08/2016
D'autres pyrales
20:22 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
28/08/2016
Un seul petit buis et déjà la pyrale
Le buis ne fait pas partie des plantes qui m’intéressent. Donc je n’en ai pas sauf un : un petit Buxus ‘Elegantissima’ que j’ai trouvé en cadeau dans un colis de plantes et que j’ai gardé car il est ravissant avec son petit feuillage panaché. Le 16 juillet 2016 :
Hier, en balayant le séjour, j’ai trouvé une petite chose qui s’agitait. C’était un petit papillon. Comme la pyrale ne fait pas partie de mes fréquentations, je ne l’ai pas reconnue et je l’ai généreusement mise dehors pour qu’elle reprenne ses esprits.
Ce matin je suis partie sur Internet à a recherche de son identité. Je suis alors allée vers mon petit buis. Il est intact, aucune chenille, aucune ponte sous les feuilles.
Je suppose que cette pyrale vient des buis d’un jardin voisin. Je me suis mise à espérer que mon petit buis ne serait pas reconnu à cause de son feuillage panaché. Ce n’était qu’un rêve. J’ai trouvé sur un forum des avis de décès de Buxus Elegantissima. Il ne me reste plus qu’à surveiller mon buis. Il ne doit pas être trop difficile de débarrasser un exemplaire unique de ses parasites.
12:30 Publié dans papillons, Plantes | Lien permanent | Commentaires (6)
08/07/2016
Mormo maura
Comme tous les étés, La Maure, ce grand et beau papillon de nuit, s’est installé dans mon sous-sol. Il ne vole que la nuit et ne supporte que les zones sombres et humides. Mais l’été semble enfin arrivé et il fait trop chaud et trop sec pour lui dehors. Il se réfugie donc dans la buanderie et surtout le petit garage sans fenêtre donc très sombre. Il profite de la moindre ouverture de porte pour entrer. Le grand garage ne l’intéresse pas, il a une fenêtre qui le rend trop lumineux. Je vais devoir faire en sorte que la communication entre les deux garages ne soit plus fermée, cela empêcherait les papillons de sortit la nuit.
Je crois qu’ils vont être encore plus nombreux que les années précédentes car je ne les ai remarqués que depuis hier et ils s’entassent déjà en groupes en plusieurs points du garage.
18:52 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
03/07/2016
Yponomeuta cagnagella, la naissance
Nous en étions restés au 18 juin où l’on voyait un grand nombre de cocons accolés sous des feuilles de pervenche. Il y avait un autre groupe identique sous une feuille de lierre et sans doute d’autres que je n’ai pas repérés car je n’osais bouleverser le dense tapis de pervenche au risque d’abimer les nids.
Le 24 juin, c’est identique, sauf que les cocons semblent plus nombreux. Il y en a d’autres derrière que je n’ai pu photographier sans les bousculer :
On voit qu’il s’agit bien du grand hyponomeute du fusain car les cocons sont serrés les uns contre les autres, ceux du petit hyponomeute sont espacés dans le nid.
J’ai surveillé tous les jours, rien ne bougeait et ce matin 3 juillet j’ai découvert les naissances. Tout se déroule très lentement. Un papillon sorti de son cocon reste de longues minutes immobile, ouvrant ses ailes un instant à des intervalles de plusieurs minutes. D’autres, plus avancés marchent sur les feuilles ou sautent. J’en ai vu un s’envoler. Voici quelques photos dans l'ordre où elles ont été prises entre 12h39 et 18h36. Ils bougent sans cesse les antennes mais peu les ailes.
Un attroupement sur le même fruit, d’abord un :
Puis deux, on voit qu’il y a 4 ailes :
Enfin trois :
L’allongement des ailes :
22:43 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (2)
18/06/2016
Yponomeute, des cocons bien à l'abri
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2016/06/04/l-yponom...
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2016/06/08/yponomeu...
La suite :
Le 5 juin nous avions un nid secondaire sur la pervenche plein de chenilles entassées. Le 7 elles avaient disparu et je n’ai pu les retrouver. Enfin le 16 j’ai eu la joie de trouver les cocons sous une feuille de pervenche :
Ce qu’elles ont fait est très intelligent. Elles ont prolongé le nid sous la feuille de pervenche et sont maintenant à l’abri de la pluie. Elles vont y former leur cocon, bien collées les unes aux autres :
Le 10 juin, je croyais que je ne les trouverais plus. J’en ai capturé une encore isolée qui descendait sur un fil de soie. J’ai pris une boite transparente avec des trous pour l’aération sur le couvercle. C’est une boite faite pour l’observation d’insectes vivants. J’y ai mis de la terre pour le cas où elle en aurait besoin. J’ai mis 2 feuilles de fusain et la chenille :
Elle a d’abord réussi à s’échapper par l’un des minuscules trous du couvercle. Je l’ai remise dans la boite. Elle a un peu grignoté une feuille puis a rapidement tissé des fils de soie pour s’accrocher sous le couvercle en y entrainant les feuilles. Elle a aussitôt tissé son cocon :
L’avantage de cette capture, c’est que, si je loupe la naissance des papillons, je pourrai au moins observer celui qui naitra dans la boite.
J’attends avec impatience les naissances.
21:49 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
10/06/2016
Le sphinx bourdon est toujours là
Hé oui, il est vraiment accro au seringat. Il était encore là aujourd’hui et pendant des heures puisque, chaque fois que je passais devant le seringat je l’y voyais butiner. On dit pourtant qu’il cherche des fleurs bleues ou violettes.
D’où vient-il ? Il n’y a pas de zone sauvage à l’horizon, même les bords de routes sont souvent tondus. Mais il y a les lisières de forêt à 100m. Et la femelle aime pondre sur Galium, j’en ai 2 espèces, et sur Lonicera, j’en ai aussi 2 espèces.
Malgré cette longue présence, j’ai encore eu du mal à faire de bonnes photos. Bien nourri, il me semble encore plus vif qu’hier. Je n’ai pas le temps de faire la mise au point, il est déjà ailleurs. J’ai essayé la mise au point automatique, c’est pire, elle est plus lente que moi et il faut qu’il soit au premier plan sinon la mise au point se fait sur autre chose.
Je vais tout de même vous montrer mes meilleures photos :
De face :
La transparence des ailes montre les étamines :
En vol :
Une merveilleuse créature.
Je ne suis pas la seule à l'avoir vu récemment en forêt de Fontainebleau :
http://www.fontainebleau-blog.com/insectes/sphinx-bourdon...
20:27 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
09/06/2016
Un sphinx bourdon sur le seringat
Je vous ai déjà parlé de mon Philadelphus lemoinei, assez différent des Philadelphus coronarius que l’on trouve partout. Il est plus tardif, plus petit, 1m80, parce que ses branches sont arquées, et il est incroyablement parfumé. Il commence à fleurir, environ la moitié des fleurs sont ouvertes pour l’instant, mais son parfum attire déjà une multitude d’insectes, des nuées le survolent.
Il y a des bourdons, des abeilles
Des syrphes
Mais aussi des insectes inhabituels sur mon terrain trop boisé au fond d’une rue où les jardins n’ont rien pour les attirer à part un grand seringat.
Un superbe machaon, un fan du seringat, qui a visité presque toutes les fleurs :
Une abeille charpentière, xylocope :
On voit que c’est un mâle à l’anneau brun-jaune avant l’extrémité sinueuse des antennes :
Celui-là, je ne sais qui il est, peut-être une tenthrède :
Mais le clou du spectacle ce fut cet étonnant papillon devenu très rare en Ile de France parce que les prairies sauvages dont il a besoin disparaissent. Le sphinx bourdon, Hemaris tityus, aime les fleurs sauvages bleues ou violettes. C’est dire si j’ai eu de la chance de le voir sur mon seringat. Lui aussi a exploré presque toutes les fleurs mais il était si rapide que j’ai eu du mal à le photographier :
Les deux photos suivantes sont floues mais l’une montre son allure en vol, l’autre montre sa trompe et je n’ai aucune chance de revoir ce papillon et de faire de meilleures photos :
J’ai fait ces photos en moins d’une demi-heure, c’est dire s’il y avait foule.
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08/06/2016
Yponomeuta, la période de jeûne
Lorsque nous avons trouvé les nids dans les fusains le 4 juin, les chenilles avaient déjà déserté ces nids. Je n’en ai vu qu’une encore au nid et deux ou trois qui s’en échappaient, avec une toile au-dessous dans la pervenche.
Le 5 juin je ne voyais plus que les nids vides. A midi, j’ai trouvé encore quelques chenilles qui descendaient le long d’un fil :
A 14h mon regard a été attiré par quelque chose qui ressemblait à un escargot sous une feuille du néflier du Japon à côté. Mais la surface de cette coquille n’était pas normale, trop irrégulière. C’est l’appareil photo qui m’a permis d’en voir les détails :
En recadrant, l’agrandissement permet de bien voir que cet amas de chenilles enchevêtrées est un peu maintenu par des fils de soie :
Aspect de profil de l’amas :
A 17h de nouvelles chenilles viennent les rejoindre :
A 21h elles semblent moins adhérentes, peut-être même vont-elles décrocher de la feuille :
Je vous avais montré une toile tissée sur les feuilles de pervenche. Le 5 juin à 14h elle est vide :
A 19h elle est pleine de chenilles. Je ne sais d’où elles viennent, je ne les avais pas vues dans le fusain. Il semble en arriver de partout :
Le 6 elles sont très tassées :
Côté feuille de néflier, le 6 juin l’amas a glissé sur la feuille et les chenilles y sont moins nombreuses :
Le 7 au matin il n’en reste qu’une :
Et il n’en reste aucune sur la pervenche.
Où sont-elles passées ? Je pense qu’elles se sont laissé tomber au sol pour se transformer en chrysalide. Je les ai cherchées sans succès.
Il est à remarquer que du 4 au 7 juin, alors qu’elles étaient encore chenilles, elles n’ont rien mangé puisqu’elles n’étaient plus sur le fusain, leur nourriture exclusive. Le fusain a été très peu attaqué, aucune feuille supplémentaire ne manque depuis le 4 juin.
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04/06/2016
L'yponomeute a trouvé les fusains
C’est Rachel, ma belle-fille, qui a découvert ce feutrage incroyable sur un fusain d’Europe. C’est très récent puisque j’ai examiné de près mes fusains (nombreux et spontanés) pour photographier la floraison le 31 mai. Tous présentent ces zones de toiles en forme de nid mais le plus grand est le plus atteint.
C’est comme des toiles d’araignées mais en forme de nids. Ces nids font penser en plus petit à ceux de la processionnaire du pin. Lorsqu’on les a découverts à 14h, ils étaient vides mais cependant remplis de petits points noirs, les excréments des chenilles. Toute la zone couverte par chaque toile est défoliée.
J’ai aussitôt pensé qu’il s’agissait de nids de chenilles. Mais à cette heure-là elles étaient de sortie. Nous avons longuement cherché pour enfin en voir une descendant d’un nid :
C’est une chenille d’Yponomeuta cagnagella, un tout petit papillon nocturne, une des 3 espèces d’yponomeute qui ont pour hôte le fusain d’Europe. Cette chenille est minuscule, d’une épaisseur inférieure au mm, difficile à voir.
Voici un nid très récent, petit et encore propre, contenant peu d’excréments :
Il est prolongé par un fil qui se dirige vers le sol, on en devine un autre à sa gauche qui vient d’un autre nid. Je suis le fil vers le bas. Il aboutit à une autre zone de feutrage sur une petite pervenche qui, elle, ne sera jamais défoliée :
J’y suis retournée plusieurs fois dans l’après-midi, je n’ai pas vu de chenilles. Enfin, à 21h15, j’en trouve une. Il fait encore un peu jour. Elle grimpe le long d’un fil en se tortillant pour rejoindre un nid :
Enfin, à presque 22h, j’en trouve une dans un nid. Il fait nuit.
Je ne pourrai pas continuer mon observation, la nuit devient trop dense et je n’ai pas de lampe. On verra demain.
23:53 Publié dans euonymus, papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
17/10/2015
La fin de la saison du houblon
Le houblon est une liane herbacée vivace mais dont toute la partie aérienne se dessèche en automne et disparait. Une plante femelle le 11 octobre :
Les écailles du cône tombent les unes après les autres. On voit bien la graine, akène qui sera disséminé par le vent :
Je me suis demandé quelle était la nature des petits grains jaunes. Je pense qu’il s’agit de restes de pollen. Voici une photo de fleur mâle, beaucoup plus lâche, avec 5 étamines aux anthères très larges portant du pollen :
Mais même lorsque toute la partie aérienne a totalement disparu, il reste toujours les racines en terre. Elles sont appréciées par la chenille de l’hépiale du houblon que je trouve partout sur le terrain lorsque je creuse un trou :
Et cela me vaut le plaisir de voir ce charmant petit papillon l’été :
12:50 Publié dans flore locale, papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
26/08/2015
Humulus lupulus
A Romilly la floraison du houblon sauvage, Humulus lupulus, commence dans les zones peu défrichées, sur des arbustes, sur le grillage. Le sol riche, basique et humide lui convient bien. Comme d’habitude il y a beaucoup plus de pieds femelles que de pieds mâles, je n’en ai trouvé l’explication nulle part.
Les pieds femelles produisent des cônes qui contiennent les fleurs. Ces cônes pendent :
Il y a 2 fleurs à la base de chaque écaille. Jeune cône femelle :
On voit déjà les longs stigmates filiformes qui dépassent. Cône plus âgé, les écailles s’écartent sous la pression des ovaires qui grossissent, déjà au stade de jeunes fruits :
Les deux fleurs à la base d’une écaille, on voit les 2 stigmates de l’une des fleurs et de nombreux grains de pollen partout :
Les stigmates couverts de pollen :
Les fleurs mâles sont groupées en grappes lâches :
Les fleurs ont un périanthe à 5 lobes et 5 étamines à filet court :
Fruits aplatis, ce sont des akènes :
Le houblon attire plusieurs espèces de papillons. Celui que je rencontre sur mon terrain, c’est l’hépiale du houblon, Hepialus humili, dont je rencontre souvent la chenille sous terre et parfois les adultes, mâle blanc, femelle plus colorée :
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01/08/2015
L'écaille chinée
Ce matin j’ai pu enfin sortir la troisième libellule du séjour. En effet, elle n’avait plus la force de voler plus haut que 3m. Je l’ai incitée à s’accrocher aux poils d’un balai, c’est ma méthode habituelle. La première fois, elle s’est aussitôt envolée de nouveau. La deuxième fois a été la bonne, je l’ai vite portée à l’extérieur et elle s’est envolée mais dehors. Sortir une libellule demande de la dextérité.
J’ai continué à me servir du balai mais pour nettoyer le sol. C’est alors que j’ai trouvé cette jolie écaille chinée, Euplagia ou Callimorpha quadripunctaria, malheureusement trop tard, elle était morte.
Cette écaille chinée est très abondante tous les ans à Romilly mais seulement en août car elle attend, avec impatience sans doute, la floraison de l’eupatoire chanvrine :
C’est la première fois que je la trouve à Veneux. Il y a pourtant le bois, l’eau, les plantes nourricières de sa chenille qui est polyphage. Mais l’imago s’intéresse à un nombre plus limité de plantes et c’est peut-être parce que j’ai laissé pousser quelques ronces spontanées qu’elle est venue.
14:31 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
06/07/2015
Les Maures n'aiment pas le sirocco
Sur mon terrain de Veneux il n’y a comme papillons dès que les arbres ont leurs feuilles que les Tircis amateurs de terrains boisés, en grand nombre. Les autres partent chercher le soleil ailleurs.
Mais en cas de canicule ils reviennent se réfugier dans mon bois et certains même passent les heures les plus chaudes dans la partie basse de la maison, garages et buanderie. C’est ainsi qu’il m’est arrivé d’avoir un grand nombre de Maures et parfois un Paon du jour.
Dès que la canicule a été annoncée, j’ai laissé des accès à cette partie de la maison. Et des Maures sont arrivées. Dans la partie habitée de la maison car j’avais oublié d’éteindre la lumière lorsque j’ai ouvert la porte de communication avec le garage, je l’ai attrapée facilement, elle était somnolente, et mise dans le garage :
Sur la porte du garage :
Sur les parpaings au plafond du garage :
J’en ai même vu affolées en apparence en plein jour dans le jardin. Pourtant, malgré des températures qui ont pu atteindre 40°, elles ne sont pas aussi nombreuses que l’été 2014 :
Pour comprendre cette différence, j’ai repris l’étude du comportement de ce beau papillon.
Mormo maura, la Maure, Old Lady Moth, est un papillon de nuit de grande taille. La chenille hiverne dans la terre et s’y nymphose en juin. Les premières émergences ont lieu en juillet. L’imago sort de terre pour se retrouver dans la fournaise actuelle. Mais la différence avec 2014 c’est que la canicule s’était produite en août alors que tous les papillons étaient sortis. En Juillet je reçois les imagos au fur et à mesure de leur émergence et ils ne sont pas encore tous là.
23:06 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
17/06/2015
Melanargia galathea
C’est le demi-deuil. Il semble que ce papillon soit fréquent mais je ne le vois pas souvent. Il se fait pourtant remarquer par son teint dans l’ensemble clair et ses teintes tranchées.
En 2010 j’en avais trouvé de plus calmes qui avaient bien voulu prendre la pose et laisser photographier la face inférieure des ailes. Ils ne sont pas toujours si calmes puisque les mâles repèrent les femelles en vol et les femelles répandent leurs œufs en volant. Les chenilles se développent sur les poacées mais les adultes adorent les fleurs de centaurées :
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16/05/2015
La plus inoffensive des panthères
21:50 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
14/12/2014
Les processionnaires se plaisent dans l'Aube
Les nids des processionnaires du pin commencent à bien se voir. Pour la deuxième année consécutive je les ai vues à Crancey avant de prendre cette photo dans une rue de Romilly :
Elles sont depuis plusieurs années dans la forêt de Fontainebleau. Je les ai repérées il y a 4 ans vers l’est au-delà de Montereau et elles sont arrivées l’an dernier à Romilly. Ont-elles continué à migrer vers l’est ou sont-elles arrivées par une autre voie ? Quoiqu’il en soit elles semblent maintenant bien installées ici. Elles seraient arrivées un an plus tôt, je n’aurais pas planté mon joli petit pin noir. Heureusement il ne peut les intéresser pour l’instant, elles ne s’intéressent qu’aux pins de grande taille.
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