02/09/2013
L'hépiale et son houblon
Je vous ai déjà parlé de ces petites chenilles souterraines bien blanches avec une petite tête rouge et des petits points noirs sur les côtés :
Je la trouve très souvent lorsque je creuse un trou de plantation à Romilly. Elle ne semble pas aimer la lumière et cherche aussitôt à retourner sous terre
où je la remettrai la plantation terminée car les racines de ma plante ne risqueront pas grand chose. Son truc c'est le houblon et quelques plantes herbacées plutôt sauvages, oseilles, pissenlits.
Cette petite chenille, c'est l'hépiale du houblon, Hepialus humili. Le papillon n'est pas facile à observer car il ne vole que la nuit. Je vous ai tout de même trouvé un mâle aux ailes blanches avec un très fin liseré rouge. L'aile antérieure, la plus grande, celle que l'on voit au repos, mesure 20 à 35mm :
La femelle est plus colorée, maquillée en jaune et orange :
On trouve ce papillon surtout dans l'est et le nord de la France car ce ne sont pas quelques pissenlits qui vont calmer la faim de sa chenille. Il lui faut du houblon. Et le sud de la France n'est pas réputé pour ses cultures intensives de houblon ni pour la finesse de ses bières.
Le nom hépiale du houblon fait frémir les jardiniers qui cultivent un potager. Mais ce n'est pas elle la méchante. La méchante, celle qui ravage les laitues en rongeant le collet, c'est la petite hépiale du houblon, Korscheltellus lupulinus appelée Louvette. La chenille est semblable mais plus grise, le papillon y ressemble mais 2 fois plus petit et plus coloré en brun avec des marques blanches. Je ne vous la montrerai pas, je ne l'ai jamais trouvée. Bien sûr, le papillon est si petit et si nocturne que j'ai peu de chance de le voir mais je n'ai pas vu non plus la chenille.
Mais ce que j'aurais dû vous montrer, ce que je n'ai jamais fait, c'est le houblon qu'elle adore et qui envahit le terrain de Romilly, le houblon bien sauvage. Ce sera l'objet de la prochaine note.
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29/08/2013
Pulicaria dysenterica
Je garde toujours deux ou trois touffes de cette belle Astéracée qui met de la gaieté. La coquine en a profité pour augmenter son territoire, dopée par l'inondation.
Elle a à Romilly tout ce qui lui plaît : sol riche, calcaire, humide, soleil. Elle a des amateurs ailés. Le plus beau ce jour était ce très petit mais ravissant papillon, une pyrale. Je pense que c'est la pyrale pourpre, Pyrausta purpuralis :
Puis elle est partie à l'ombre. Ses belles couleurs sont moins visibles mais on peut voir son abdomen rayé de bandes transversales :
Ces pyrales étaient nombreuses. Elles aussi ont profité de l'inondation car la menthe aquatique indispensable à leurs chenilles s'est beaucoup étendue.
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21/08/2013
Tout ce qui a des ailes n'est pas un ange
Les papillons sont si beaux qu'on leur donnerait le Bon Dieu sans confession. Et certains en profitent pour faire des tours pendables. Il y a ceux qui font des ravages dans les cultures industrielles. Je ne suis pas concernée. Il y a les piérides mais il est peut-être pas trop difficile de s'en protéger sans les massacrer, ils sont si beaux. Il y a les processionnaires. Celle du pin ne me perturbe pas pour l'instant. Je n'ai qu'un seul pin noir (leur préféré) à Romilly. Je l'ai planté récemment et il est encore trop petit pour les intéresser mais le voisin a des pins de bonne taille. Les processionnaires du pin ne sont pas encore arrivées à Romilly mais je les ai repérées sur la route entre Montereau fault Yonne et Romilly à encore 50km. Elles approchent mais elles ont une difficulté : après il n'y a que de vastes champs cultivés sans le moindre pin. Il leur faut des pins bien dégagés, orée d'une forêt ou bord de route. Mais elles trouveront bien le moyen de dévier vers une autre route ou vers la Seine. Plus inquiétantes pour moi sont les processionnaires du chêne car le chêne c'est ma spécialité. J'ai cru comprendre qu'elle ne parviennent pas à tuer un arbre en bonne santé mais elles sont bien allergisantes. Ne pas les toucher ne suffit pas, le vent disperse les poils.
Ces jours-ci, j'ai découvert un autre papillon qui met en danger un de mes trésors. A la suite de dégâts, j'ai découvert l'existence des cheimatobies qui peuvent mettre à mal des arbres fruitiers.
Voilà le point de départ de mon enquête : un matin je découvre un de mes pommiers du Jardin d'Eden, Malus sieversii, sévèrement rongé :
J'ai déjà perdu toute la dernière "couvée", tout a disparu, je ne sais pourquoi. Il ne m'en reste que 7 y compris celui-ci. Je l'examine dans tous les sens. Je ne trouve que ce minuscule escargot qui se traîne au sol et un tas d’œufs dans un coin du pot. Cet escargot à peine sorti de l’œuf ne peut avoir fait ces dégâts. L'escargot qui a pondu les œufs ? Je n'y crois pas d'autant plus qu'il y a le même tas d’œufs dans un autre pot et le petit arbre est intact.
Je pars donc à la recherche des prédateurs de pommiers. Et je découvre les cheimatobies,
http://aesgsf.free.fr/MON%20JARDIN/papillonsnuits/page47....
et cette photo d'une chenille de la phalène brumeuse :
http://www.flickr.com/photos/26138378@N03/4146566077/
Horreur ! C'est la belle arpenteuse que je vous ai montrée récemment :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2013/07/29/une-mign...
Trop belle pour être méchante ? Malheureusement non. Avec colère j'ai rentré tous mes Malus survivants dans le séjour, dans un coin bien éclairé. Ils ne reçoivent pas autant de lumière que dehors mais leur survie en dépend.
PS. Si j'avais su qui elle était lorsque je l'ai rencontrée, je ne l'aurais certainement pas tuée. Elle est trop belle et a droit à la vie. Je l'aurais déplacée, par exemple au fond du jardin sur le grand prunier myrobolan qu'elle n'arrivera jamais à défolier, à moins d'avoir des centaines de copines. Et j'aurais pris toutes les mesures pour protéger mes bébés pommiers.
14:44 Publié dans fruitiers, papillons | Lien permanent | Commentaires (2)
Encore des papillons
Encore des papillons observés récemment à Romilly. Je n'ai pas le temps de traquer le papillon, ce sont seulement ceux qui ont nargué mon objectif.
Autographa gamma est un papillon de nuit mais il est tellement gourmand de nectar d'eupatoires et salicaires que je le vois souvent le jour :
Un Vulcain flambant neuf :
La Carte géographique couleurs d'été
et pour rappel sa version printanière (30 avril) :
Un minuscule papillon blanc bleuté très agité et ne se posant jamais, je n'ai pu faire mieux :
C'est peut-être le frère de celui-là vu à Nogent sur Vernisson :
Aussi petit, un Argus :
Et ça, c'est quoi ? Sans doute un tout petit criquet :
11:15 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
20/08/2013
Ah, les orties !
Les orties si désagréables à fréquenter sont indispensables à la reproduction de certains papillons. J'en ai conscience et j'en garde beaucoup mais dans des zones où elles ne gênent pas, où on ne peut être piqué. Mais les inondations les ont favorisées et m'ont gênée, empêchant tout contrôle pendant un mois. Les coquines en ont profité pour s'étendre par leur incroyable réseau racinaire et en se ressemant. Elles obstruaient une allée. Je suis arrivée avec rage et un sécateur. Je me suis arrêtée à temps. Il y avait des sortes de petits bâtons noirs un peu partout sur les tiges, sur les feuilles. Un délire de reproduction lépidoptérienne.
Ce sont les chenilles de Inachis io, le Paon du Jour, encore lui, cette fois à Romilly. Les chenilles semblent hérissées d'épines mais elles ne sont pas urticantes et ne piquent pas. Elles sont nombreuses parce que ce sont des chenilles grégaires. Habituellement elles sont même davantage groupées mais c'est ici le dernier stade, elles vont devoir se séparer pour la suite de leur évolution.
Les jolies pattes orange sont des fausses pattes abdominales. Il y en a 4 paires alignées et une paire tout-à-fait à l'arrière. Les vraies pattes sont plutôt atrophiées. Sur cette première photo la tête est à gauche, sur la suivante elle est en bas. La tête, petite, est totalement noire. Elle est difficile à photographier car elle est toujours enfouie dans le végétal, très occupée à grignoter.
C'est la deuxième génération, la génération d'été, celle dont l'imago va hiverner. Elle va donner ce splendide papillon :
Pour vous montrer la "technique" de reproduction, j'ai dû aller chercher une photo d'une autre année. Je n'aurais pu prendre cette photo cette année, ce papillon adore le buddleja mais ils ont tous péri dans l'inondation.
Le nettoyage de l'allée est reporté à plus tard.
20:53 Publié dans flore locale, papillons | Lien permanent | Commentaires (1)
18/08/2013
Papillons domestiques
Le sous-sol de la maison est toujours envahi de papillons. Je dis sous-sol parce que je ne sais comment l'appeler autrement, il n'est pas enterré mais de plain-pied sur le jardin. Lorsqu'on y va de jour, on ne se rend compte de rien, sauf si on essaie de décrocher le linge étendu. Et encore, si je ne fais pas attention, je pourrais emmener une Maure, voire l'écraser involontairement. Elles ont le sommeil profond. Lorsque j'y vais de nuit c'est autre chose. Je dois traverser un garage pour aller dans la buanderie. Dans le garage, trois papillons s'envolent. Dans la buanderie c'est une nuée qui tourbillonne et me frôle. Tous sont des Mormo maura, la Maure.
Cet après-midi dans la buanderie, j'ai vu au plafond, sur un petit robinet de tuyauterie, un papillon à la pose de repos différente :
Vu d'en bas j'ai eu peur qu'il ne soit pris dans une toile d'araignée. J'ai grimpé sur un escabeau pour tenter de le réveiller, voir s'il était vivant. Il n'a pas bougé. Je l'ai alors pris entre deux doigts, il s'est agité, j'ai lâché prise et il s'est posé sur un gilet étendu :
Il était aussi sombre, même encore plus sombre qu'une Maure, mais il tenait ses ailes différemment. D'ailleurs, je remarquais sur le même gilet une Maure au grands yeux de papillon de nuit :
Une autre Maure était au plafond tout près de l'endroit où je l'avais trouvé
et d'autres un peu partout sur les vêtements. Qui était ce papillon ? J'avais une idée, elle a été confirmée quand il s'est de nouveau envolé et a montré l'autre face beaucoup plus lumineuse de ses ailes :
C'est bien sûr un Paon du Jour, Inachis io, l'autre grand habitué de la maison. Je ne le vois jamais dans le jardin et pourtant il adore se réfugier chez moi l'été pour se reposer de la chaleur, l'hiver pour passer au chaud la saison froide.
Je ne vous le montrerai pas davantage aujourd'hui parce que j'ai vite éteint la lampe. C'est une vieille installation avec encore une ampoule à incandescence qu'il ne voulait plus quitter. J'ai craint qu'il ne se brûle.
21:19 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (5)
12/08/2013
L'autre arbre aux papillons
Le 27 juillet, j'avais photographié ce très vieux Cephalanthus, pas très brillant mais portant de belles inflorescences. J'avais dit que, étant donné la profondeur des corolles, seuls des bourdons et des papillons pouvaient prélever le nectar. Il n'y avait que des bourdons, peut-être parce qu'il faisait beaucoup trop chaud. En plein soleil je n'avais vu que des Amaryllis intéressés par de très nombreuses fleurs au sol. Si j'ai vu d'autres papillons, c'était uniquement à l'ombre.
Le 10 août, il fait moins chaud, sans doute 27° à l'ombre. Le Cephalanthus est toujours en fleurs, il y a même encore des fleurs fermées. Je découvre qu'un autre insecte est capable de puiser le nectar : la cétoine. Elles sont nombreuses, presque une par fleur, et elles s'appliquent, sans doute parce que ce n'est pas facile. Elles bougent à peine, on les croirait endormies mais elles se déplacent insensiblement d'une fleur à la suivante.
Soudain, un vol d'une dizaine de papillons s'abat sur les cétoines. J'ai vraiment vu un papillon se poser sur une cétoine qui n'a pas du tout réagi. Il est vrai que même un grand papillon, c'est bien léger pour une massive cétoine.
Ces papillons sont presque tous des Tabac d'Espagne femelles. Cette photo parait identique à la précédente. Il y a un Tabac à chaque extrémité de la photo mais aussi un autre papillon au milieu qui est un Amaryllis. Les Amaryllis sont toujours très nombreux mais préfèrent encore les fleurs au sol. Un recadrage montre mieux l'Amaryllis :
Les Tabac d'Espagne sont tous des femelles. Les taches sur les ailes sont toutes à peu près rondes :
Ceux que j'ai vus sur le Clethra sont tous des mâles. En plus des taches rondes ils ont de longues lignes sur les nervures de l'aile antérieure :
Les deux arbustes sont très éloignés l'un de l'autre, dans des secteurs différents de l'arboretum. Que se passe-t-il ? Sont-ils fâchés ? Y a-t-il une guerre des sexes ? Pas du tout. Pour l'instant ils prennent des forces en se gavant de nectar. Bientôt les mâles vont se rapprocher des bois et y attendre les femelles. Les femelles n'acceptent les élans amoureux que près d'un bois où elles vont bientôt se rendre. Elles pondront dans les fissures des écorces. Mais pas n'importe quel bois, il doit être bordé de violettes.
J'ai découvert les habitudes amoureuses des Tabac d'Espagne en 2010 lorsque j'ai vu une femelle dans mon bois à Veneux.
Comment un papillon si grand, si lumineux, pouvait-il s'égarer dans mon bois sombre. J'ai cherché des renseignements et j'ai compris. La ponte nécessite l'orée d'un bois tapissée de violettes. Des violettes, il y en a dispersées un peu partout sur le terrain, des sauvages, les meilleures. Au printemps les chenilles affamées quitteront les fissures d'écorce pour se jeter sur les feuilles de violette.
http://www.biodiversite-foret.fr/index.php/les-especes-a-...
21:09 Publié dans Animaux, papillons, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
11/08/2013
L'arbre aux papillons
C'était hier à l'Arboretum des Barres. J'ai été attirée de loin et avant d'en voir la source par un délicieux parfum. En plein soleil, ce qui a sans doute favorisé la puissance du parfum, se tenait un magnifique arbuste très dense et tout rond, couvert de fleurs ravissantes et de... papillons.
Comment ai-je pu me passer d'un arbuste aussi beau, aussi fleuri, aussi parfumé et couvert de papillons ? Il ne portait pas d'étiquette. A chacun de mes passages, des étiquettes ont disparu et ne sont pas remplacées. Clethra alnifolia, je ne pense pas me tromper, est prévu dans les achats de cet automne. Il lui faudra de la place, diamètre au moins 2m50, mais il accepte un peu d'ombre.
13:23 Publié dans papillons, Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
02/08/2013
Catocala nupta
L'invasion des lépidoptères continue. Je laisse garages et buanderie ouverts pour qu'ils s'y réfugient contre la chaleur. Certains papillons ont du mal à supporter plus de 30°. Je laisse les voitures dehors, je fais la lessive dans une nuée de papillons, et je dois faire très attention pour ne pas les laisser entrer dans la maison, ils ne pourraient en sortir.
Aujourd'hui, lorsque je suis arrivée dans le garage 3 papillons se sont envolés. Ils se sont affolés de ma présence, se sont éloignés dehors sur 2m et sont vite rentrés. Il fait vraiment trop chaud dehors, se sont-ils dit. Le vol était vraiment très différent de celui de la Maure, le plus grand papillon présent jusqu'alors. Je suis aussitôt allée chercher l'APN. Mais ils ne sont pas faciles à photographier plus d'une fois, le flash les fait aussitôt s'envoler.
La Mariée, Catocala nupta, est une très grande noctuelle. Elle ressemble beaucoup à Catocala elocata mais s'en différencie par le coude que fait la ligne noire médiane de l'aile postérieure.
La Mariée est une habituée de Veneux et de Romilly. La voici dans la maison en juillet 2007 :
et à Romilly sur une fleur d'eupatoire en septembre 2010 :
14:12 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
29/07/2013
Une mignonne arpenteuse
Une chenille arpenteuse est ainsi nommée parce qu'elle se déplace comme se déplaçait un géomètre pour mesurer une distance avant l'invention du laser. C'est aussi la raison du nom de la famille de papillons Geometridae.
Elle semblait vouloir mesurer la circonférence d'un pot :
L'avant est tout-à fait classique avec 3 paires de vraies pattes thoraciques :
Mais à l'arrière elle a réduit le nombre de ses fausses pattes abdominales à 2 paires sur lesquelles elle va se dresser pour décoller de son support :
La tête :
L'arrière :
19:42 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
27/07/2013
Encore l'Amaryllis
Je n'avais pas vu l'abondance étonnante des papillons d'une seule espèce depuis l'invasion des vanesses Belle Dame en 2009 :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2009/05/17/vanessa-...
Mais l'Amaryllis n'est pas un migrateur. Cet après-midi je suis allée à l'Arboretum des Barres. Un parc sans moustiques, c'est une merveille en ces temps difficiles. J'ai visité la zone Classifica. Pour ceux qui ne connaissent pas c'est une vaste zone plantée d'arbustes en lisière de bois sur une prairie fauchée pour faciliter la visite. Chacun de mes pas soulevait 4 ou 5 papillons, tous identiques, et cela sur 4ha ! Ils étaient surtout au sol parce que l'essentiel des floraisons, sauvages, était au sol. Mais ils fréquentaient aussi les fleurs de quelques arbustes qui en portaient, dont des ronces botaniques en fin de floraison. Ils étaient en plein soleil et il faisait très chaud, plus de 30°.
Photos du jour, pour vérifier que c'est bien lui.
J'ai pu observer un autre papillon seulement dans une zone à l'ombre sous de grands arbres. C'est un Tristan:
21:18 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
26/07/2013
Amaryllis, le papillon
C'est le plein été et j'ai le plaisir d'avoir 3 invasions, pacifiques, de papillons.
Je vous ai déjà parlé de la Maure qui a envahi la partie basse (non enterrée) de la maison, garages et buanderie. Mais il y en a maintenant de grandes quantités. Lorsque j'y vais en soirée, cela vole partout. En matinée, tout le monde dort. Il y en a sur tous les vêtements. Je n'ose récupérer que ce dont j'ai immédiatement besoin et je fais bien le tour de chaque vêtement pour en chasser les papillons en sommeil profond et ne pas les ramener dans la maison. Lorsque j'ouvre la porte de communication entre la maison et le garage, je vérifie bien que j'ai coupé l'éclairage, sinon une Maure entre aussitôt et une fois dans la maison elle aurait du mal à trouver la sortie.
Les Tircis aussi sont de plus en plus nombreux. J'en vois parfois 3 ou 4 qui se poursuivent en tourbillonnant.
La troisième invasion a lieu à l'entrée du terrain, au pied de la boite aux lettres, en plein soleil sur une touffe d'origan. C'est un origan qui a du caractère. Je vous parlerai plus tard de ses caprices et de ses autres admirateurs, très nombreux. Il y a là en permanence des petits papillons roux. J'ai d'abord pensé que c'était le Myrtil. Amaryllis et Myrtil se ressemblent beaucoup et, comme ils sont très mobiles, difficiles de ce fait à photographier, j'avais du mal à voir ce qui les différencie. De plus, le Myrtil est connu pour former des bandes avec le Tircis.
Sur les photos des détails trahissent son Amaryllis. L'ocelle noir sur l'aile antérieure présente 2 petits points blancs (un seul chez le Myrtil). Il a d'autres ocelles plus pâles sur l'aile postérieure qui n'existent pas chez le Myrtil.
Pour comparaison, voici le Myrtil :
Il ne nous reste plus qu'à apprendre à distinguer le mâle de la femelle. La différence la plus évidente, c'est que le mâle présente sur la face supérieure de l'aile antérieure un tache brune en travers de la zone orange. Mâle :
Femelle :
La fleur préférée de l'Amaryllis, c'est la fleur de ronce.
23:02 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
21/07/2013
Un petit nouveau, le Tristan
Aujourd'hui, j'ai travaillé à Romilly en plein soleil alors qu'il faisait 33° à l'ombre. Ce n'est pas pour le plaisir de la souffrance, c'est parce que dès que je passe à l'ombre, je suis attaquée par les moustiques. Par ces températures, je ne supporte pas le haut de ma combinaison spatiale et travailler au soleil m'est moins pénible que les piqûres de moustiques.
Ce terrain de Romilly est vraiment étonnant. Pour l'instant aucune plante n'a présenté des signes de déshydratation. J'ai seulement arrosé à titre préventif les plantes qui poseraient un gros problème si je les perdais, soit parce que leur croissance est très lente comme le Butia (il a grandi ! enfin, un peu), soit parce qu'elles sont rares et à peu près introuvables.
Ce qui fait le plus de mal sur ce terrain, ce n'est pas la sécheresse mais une inondation vraiment prolongée. J'espère que les autorités locales vont essayer de comprendre pourquoi cette inondation a duré un mois et ne s'est pas répercutée au-delà de Nogent. Je n'ai pas touché aux plantes en apparence mortes et j'ai chaque jour une bonne surprise, des bourgeons qui apparaissent généralement dans la partie haute des arbustes, comme si ces nouveaux bourgeons allaient servir de tire-sève. Plusieurs sureaux ont de tels bourgeons et, aujourd'hui c'est le Cercis chinensis qui m'a fait ce grand plaisir.
Mais, rafraîchissons-nous à l'ombre de mon bois de Veneux. Jusqu'à présent, les arbres qui cernent la maison ont réussi à maintenir dans la maison une température de 24°.
Dans un bois, il y a peu de papillons. Je vois parfois dans les zones éclairées un Pieris ou un Citron, récemment un grand papillon orange qui ne m'a pas laissé le temps de l'identifier. L'hiver un Paon du jour occupe parfois le garage et m'oblige à laisser la voiture dehors :
Mais il y a des papillons qui aiment les bois. Les Tircis, Pararge aegeria, sont des habitants permanents, j'en vois plusieurs tous les jours.
Plus il fait chaud et plus la Maure, Mormo maura, se réfugie dans la maison pour y passer la journée. Aujourd'hui il y en avait plusieurs dans la buanderie et dans le garage.
Mais la nouveauté, c'est la présence du Tristan, Aphantopus hyperantus, à Veneux. C'est un papillon qui aime les bois. Je l'avais déjà vu à Romilly, toujours près du bois, là où il y a beaucoup de ronces bleues.
Car il aime bien butiner les fleurs de ronces. C'est peut-être pour cela qu'il est maintenant sur mon terrain de Veneux Depuis 2 ans j'ai des ronces, Rubus fruticosus. J'ai commencé à les éliminer car elles ne sont pas agréables à fréquenter mais je vais changer de stratégie. Pour ce joli papillon je vais les maîtriser sur des supports.
22:16 Publié dans papillons, papillons | Lien permanent | Commentaires (2)
Un petit nouveau, le Tristan
Aujourd'hui, j'ai travaillé à Romilly en plein soleil alors qu'il faisait 33° à l'ombre. Ce n'est pas pour le plaisir de la souffrance, c'est parce que dès que je passe à l'ombre, je suis attaquée par les moustiques. Par ces températures, je ne supporte pas le haut de ma combinaison spatiale et travailler au soleil m'est moins pénible que les piqûres de moustiques.
Ce terrain de Romilly est vraiment étonnant. Pour l'instant aucune plante n'a présenté des signes de déshydratation. J'ai seulement arrosé à titre préventif les plantes qui poseraient un gros problème si je les perdais, soit parce que leur croissance est très lente comme le Butia (il a grandi ! enfin, un peu), soit parce qu'elles sont rares et à peu près introuvables.
Ce qui fait le plus de mal sur ce terrain, ce n'est pas la sécheresse mais une inondation vraiment prolongée. J'espère que les autorités locales vont essayer de comprendre pourquoi cette inondation a duré un mois et ne s'est pas répercutée au-delà de Nogent. Je n'ai pas touché aux plantes en apparence mortes et j'ai chaque jour une bonne surprise, des bourgeons qui apparaissent généralement dans la partie haute des arbustes, comme si ces nouveaux bourgeons allaient servir de tire-sève. Plusieurs sureaux ont de tels bourgeons et, aujourd'hui c'est le Cercis chinensis qui m'a fait ce grand plaisir.
Mais, rafraîchissons-nous à l'ombre de mon bois de Veneux. Jusqu'à présent, les arbres qui cernent la maison ont réussi à maintenir dans la maison une température de 24°.
Dans un bois, il y a peu de papillons. Je vois parfois dans les zones éclairées un Pieris ou un Citron, récemment un grand papillon orange qui ne m'a pas laissé le temps de l'identifier. L'hiver un Paon du jour occupe parfois le garage et m'oblige à laisser la voiture dehors :
Mais il y a des papillons qui aiment les bois. Les Tircis, Pararge aegeria, sont des habitants permanents, j'en vois plusieurs tous les jours.
Plus il fait chaud et plus la Maure, Mormo maura, se réfugie dans la maison pour y passer la journée. Aujourd'hui il y en avait plusieurs dans la buanderie et dans le garage.
Mais la nouveauté, c'est la présence du Tristan, Aphantopus hyperantus, à Veneux. C'est un papillon qui aime les bois. Je l'avais déjà vu à Romilly, toujours près du bois, là où il y a beaucoup de ronces bleues.
Car il aime bien butiner les fleurs de ronces. C'est peut-être pour cela qu'il est maintenant sur mon terrain de Veneux Depuis 2 ans j'ai des ronces, Rubus fruticosus. J'ai commencé à les éliminer car elles ne sont pas agréables à fréquenter mais je vais changer de stratégie. Pour ce joli papillon je vais les maîtriser sur des supports.
22:16 Publié dans papillons, papillons | Lien permanent | Commentaires (2)
17/07/2013
Mormo maura & Cie
Actuellement je laisse la porte de la buanderie vers le jardin ouverte car j'ai compris qu'elle sert de refuge à certains papillons contre la canicule.
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2010/08/28/mes-papi...
Cela se confirme aujourd'hui. Sur un seul pull il y en a trois, 2 minuscules et la belle et grande Maure, Mormo maura, un très beau papillon de nuit.
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2011/08/01/mormo-ma...
Au plafond il y a un autre papillon qui présente des ressemblances avec elle mais beaucoup plus petit. Je n'ai pas trouvé son nom.
16:25 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
14/07/2013
Callimorpha dominula
Je coupais des ronces bleues, l'incroyable réseau des ronces bleues qui ont envahi une grande partie du terrain de Romilly. C'est l'essentiel de mon activité à Romilly ces temps-ci. Ce n'est pas facile de cultiver la nature, on est parfois débordée.
Je coupais donc des ronces lorsque je l'ai aperçue, juste à temps. C'est l'un des papillons de nuit, mais souvent actifs de jour, que l'on appelle écaille. C'est l'écaille marbrée ou écaille rouge, Callimorpha dominula. Elle faisait la sieste sur une ronce (elle adore les ronces). Je l'ai photographiée sans la déranger et je me suis éloignée pour aller couper des ronces ailleurs. Vous n'aurez donc pas beaucoup de photos mais je vous l'ai déjà montrée ainsi que sa chenille :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2012/07/04/callimor...
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2013/04/10/callimor...
Elle fera moins souvent la sieste lorsque les eupatoires seront en fleurs.
20:14 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (1)
08/07/2013
Lythrum salicaria
D'habitude la salicaire fleurit dès le mois de juin mais elle a dû, comme les autres, s'adapter à l'absence de printemps et aux inondations. Les premières fleurs apparaissent, en même temps que celles de la reine des prés, et je crois qu'il y en aura beaucoup si je fais bien attention à la respecter lorsque je défriche.
Et c'est aussitôt la ruée : mouches, syrphes, abeilles, bourdons...
Et même, on se bouscule :
Ce qui m'a étonnée, c'est d'y voir un beau papillon Citron, en plein soleil, en pleine chaleur. Pour comprendre mon étonnement, il faut parler un peu du comportement de ce papillon différent des autres. C'est un papillon fréquent ici, c'était même le premier sorti en fin d'hiver. Univoltin, il naît vers juillet et vit 12 mois. Il subit donc les horreurs du gel en hiver. Ce n'est pas le seul, le Morio (devenu rare et donc protégé en Île de France) et le Paon du Jour en font autant mais en se mettant à l'abri pour ne pas geler. Le Paon du Jour ne se gêne pas pour passer l'hiver dans mon garage. Mais le Citron hiverne en plein air. Il ne cherche pas d'abri, à peine 3 feuilles mortes, 3 feuilles de lierre, totalement soumis au gel. Comment résiste-t-il ? Tout simplement en se fabriquant un antigel !
En pleine canicule d'été, il s'installe dans un endroit frais à l'ombre, et se met en diapause. C'est pourquoi j'étais étonnée de le voir en plein soleil alors qu'il faisait 30° à l'ombre.
20:07 Publié dans Animaux, flore locale, papillons | Lien permanent | Commentaires (1)
16/04/2013
Apatura ilia, le Petit Mars changeant
Je ne l'ai pas vu récemment mais je me suis occupée de son cas après avoir vu une belle émission sur les papillons sur France 5. J'y ai découvert que, si sa chenille se nourrit de saules et de peupliers, le papillon se nourrit de…pourriture.
Je n'ai vu ce papillon qu'une seule fois à Trifouilly et une fois à Romilly. S'il s'appelle changeant, c'est parce que la couleur de ses ailes varie selon l'incidence sous laquelle on les voit :
Ce qui permet de le distinguer facilement du Grand Mars changeant, hormis la taille qu'il n'est pas facile d'apprécier de loin quand on n'en voit qu'un, c'est l'ocelle orange centrée de noir sur l'aile antérieure.
Je ne l'ai vu qu'en 2009 et jamais depuis. Je sais maintenant pourquoi. Il vole très haut et ne daigne descendre que lorsqu'une odeur horrible (du moins pour nous) l'attire. Plus ça pue, plus ça l'attire. J'ai repris toutes mes photos. Effectivement, ce qui l'intéresse ce ne sont pas les plantes, pas les fleurs. Ne connaissant pas ses centres d'intérêt, je n'ai pas étudié la composition de ce qu'il consommait.
A Trifouilly sa chenille trouve en abondance saules et peupliers. Il était posé sur une zone de détritus entrainés par les pluies sur ma zone de parking cimentée :
A Romilly sa chenille trouve des saules et à proximité des peupliers. Il était parmi des herbes mais ne se sentait pas concerné par ces plantes. Il semble posé sur une zone de terre qui pourrait être une taupinière :
Maintenant je sais ce qu'il faut faire pour le voir. Je vais garder et laisser pourrir quelques déchets de viandes et de poisson que je lui offrirai quand le "parfum" sera suffisamment intense. Pour le transport en voiture, il suffira de fermer la gamelle hermétiquement.
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10/04/2013
Callimorpha dominula
On ne s'attend pas à trouver une chenille de papillon dans une mare. Et pourtant c'est la surprise qui m'attendait à Romilly aujourd'hui. Je suis allée à la mare puiser de l'eau avec l'arrosoir. Avant de m'éloigner, je vérifie toujours que je n'ai pas ramené une bestiole aquatique afin de la remettre à l'eau aussitôt. Quelle n'a pas été ma surprise de voir remonter lentement dans l'eau de l'arrosoir… une chenille ! Une ravissante chenille jaune et noire :
Comment est-elle arrivée là ? Venait-elle de tomber dans la mare ? Etait-elle au fond de l'arrosoir quand il était sec ? Je l'ai bien sûr posée sur la terre ferme.
Cette chenille, je l'avais déjà rencontrée le 16 février. C'est la très belle chenille d'un papillon encore plus beau, l'écaille marbrée ou écaille rouge, Callimorpha dominula qui se plait bien sur mon terrain en été :
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06/03/2013
Le Paon du Jour se réveille
Je suis rentrée dans le garage par la petite porte de communication avec la maison alors qu'il était totalement fermé. Un papillon s'est envolé. C'était encore une fois un paon du jour, Inachis io (Aglais io). Il y a probablement passé l'hiver bien caché au fond d'une étagère.
Il s'est précipité vers la seule source de lumière naturelle, une fenêtre au nord. J'ai ouvert la porte à l'autre bout du garage. J'ai tenté de l'y envoyer. Mais il s'entêtait à essayer de traverser la fenêtre que je ne pouvais ouvrir. J'ai fini par le convaincre de s'accrocher sur un balai et je l'ai emmené vers la porte. Il s'est aussitôt envolé. Je ne sais si on peut prêter de tels sentiments à un papillon, j'ai eu l'impression qu'il le faisait avec joie.
Il ne devrait pas mourir de faim. Le jardin est très fleuri : crocus, hellébores, premières pervenches et premières Scilla bifolia
et surtout les perce-neige qui sont la grande attraction pour les butineurs
si les syrphes lui laissent une place.
Ma maison est certainement cotée 5 étoiles dans le guide Michelin pour papillons. Pour l'hibernation j'y ai déjà trouvé la pudibonde, Calliteara pudibunda, dans la maison et surtout le paon du jour tantôt dans la maison, tantôt dans un garage. L'été, ils se réfugient dans la buanderie quand il fait trop chaud dehors, surtout la maure, Mormo maura, et le paon du jour. Ce sont des papillons connus pour leur crainte de la chaleur
09:12 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
16/02/2013
Callimorpha dominula, les premières chenilles
L'hiver météorologique (les 3 mois les plus froids, décembre, janvier, février) approche de sa fin et la nature se réveille doucement. Après la grosse tégénaire à Veneux, voici deux adorables chenilles à Romilly. Elles ont sans doute passé l'hiver enroulées sous les feuilles mortes.
Je vous avais montré l'imago de l'écaille marbrée ou écaille rouge cet été. Ces chenilles prouvent qu'elle est maintenant bien installée sur mon terrain.
Sur la première photo, elles ne sont pas faciles à voir, je les ai indiquées par des flèches. Deux heures plus tard elles n'avaient pas bougé et n'avaient fait aucun dégât.
Elles ont sur mon terrain toutes les plantes qu'elles aiment et le petit arbre où elles ont grimpé repose sur un lit dense de consoude, à en faire une indigestion.
21:15 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (2)
03/11/2012
La processionnaire emménage pour l'hiver
C'est ma première observation d'un nid de processionnaire du pin cet automne. Cela se passe rue des Buttes, la rue qui fait suite à la mienne, dans le pin que je vous avais montré l'an dernier. Ce ne sont sans doute pas les enfants de celles des années précédentes, l'arbre avait été bien nettoyé. Il faut détruire les nids avant début mars. Mais les processionnaires viennent toujours chez nous, nous avons beaucoup de très beaux pins et celui-là est très attirant.
C'est un nid en cours de construction, il est encore un peu transparent :
Voici des photos de nids en fin d'hiver en 2010, 2011 et 2012, ils sont très opaques :
On commence à voir des affiches sur les vitrines des pharmacies :
mais je trouve que cela n'alerte pas suffisamment, il n'est pas assez insisté sur le grand danger, avec consultation médicale immédiate, pour les yeux et pour les animaux domestiques.
00:07 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
02/09/2012
Un après-midi à Romilly
A chaque arrivée à Romilly j'ai des moments d'angoisse. J'ai peur de trouver des plantes en détresse. Tout le mois d'août s'est passé sans qu'il soit tombé une seule goutte de pluie et les prévisions sont désespérantes pour les 10 prochains jours. Mon expérience me dit qu'il ne pleuvra peut-être pas avant octobre, même fin octobre. Jusqu'à présent toutes les plantes ont résisté, même les hydrangeas (paniculata et arborescens). Le sol de ce terrain est vraiment formidable. J'ai cependant dû arroser Sambucus sibirica, ses feuilles sont grillées.
Ma traversée du terrain puis tout l'après-midi passé à défricher ont été vécus comme dans un rêve. Je croyais être dans un monde de fées. J'évoluais au milieu de nuées de papillons. Il y avait des piérides
des Robert le diable
mais surtout des dizaines de paons du jour. Il y en avait partout. J'avais en permanence au moins dix papillons dans le champ visuel.
Progressivement au cours de l'après-midi ils ont été rejoints par d'autres papillons, aussi grands et aussi lumineux, des vulcains. Eux aussi ont fini par être des dizaines.
Tous ne s'intéressaient qu'aux fleurs d'eupatoires où se trouvaient aussi bien d'autres insectes, sans doute des abeilles solitaires
et des bourdons de toutes tailles.
La petite hémérocalle 'Stella de Oro' que je n'ai pourtant jamais arrosée a osé faire encore une fleur :
Sur un pétale il y a un minuscule insecte, tellement minuscule, 3 ou 4mm, que je ne pouvais comprendre à l'œil nu ce que c'était. C'est encore la photo qui donne la solution. C'est une toute petite punaise du genre Lygus, reconnaissable au V sur le dos, peut-être Lygus rugulipennis :
Ces punaises peuvent être des ravageurs des cultures.
23:25 Publié dans Animaux, papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
28/08/2012
Robert le diable
J'ai eu l'occasion ces jours-ci d'ajouter un papillon à ma collection de papillons sur eupatoire. C'est un Robert le diable :
Mais en voici un autre qui semble avoir un petit problème de santé. Il a une tache en relief sur l'aile avant droite. Parasites ?
Celui-ci est un paon du jour vraiment très mal en point. Sur la première photo il présente son bon profil et on pourrait le croire intact. Mais on voit un bout d'aile qui pend sous les fleurs. En fait il a perdu une aile postérieure et l'aile antérieure est déchiquetée. Attaque d'un oiseau ? Il arrivait cependant à voleter de fleur en fleur et n'avait pas perdu l'appétit.
20:08 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
25/08/2012
L'eupatoire et les papillons
L'eupatoire surpasse le buddleia pour attirer les papillons. Papillons de jour ou papillons de nuit, aucun ne lui résiste. J'ai même vu un moro sphinx mais trop tard, je lui ai fait peur et je n'ai pu le photographier. Admirez le défilé :
Je viens de recevoir Eupatorium maculatum 'Riesenschirm'. Elle a la même taille, la même date de floraison d'août à octobre, les même besoins et elle attire autant les abeilles et les papillons. Ses corymbes sont plus foncés. Le corymbe de ma jeune plante ne permet de voir que la couleur, la taille des corymbes pourra atteindre 25cm de diamètre.
12:50 Publié dans flore locale, papillons | Lien permanent | Commentaires (2)
06/07/2012
Pyrausta purpuralis
La menthe sauvage, Mentha arvensis, est très abondante sur le terrain de Romilly.
Il y a de quoi nourrir des troupeaux de chenilles de Pyrausta purpuralis. C'est pourtant la première fois que je vois cet adorable petit papillon de moins de 2cm.
Avez-vous remarqué sa gracieuse façon de retrousser le bout de son abdomen ?
Il ressemble à Pyrausta aurata mais celui-ci a moins de taches jaunes sur les ailes antérieures.
20:40 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
04/07/2012
Callimorpha dominula, l'écaille marbrée
Les papillons appelés écailles, famille des Arctiidae, papillons de nuit, semblent nombreux dans la région. Elles ont toutes des couleurs voyantes pour affoler leurs prédateurs. Les ailes antérieures sont noires avec des dessins blancs qui varient selon l'espèce, les ailes postérieures, cachées en position de repos, sont orange ou rouge.
Je vous ai déjà montré l'écaille chinée, Euplagia quadripunctaria, l'écaille villageoise, Epicallia villica et la chenille très velue de l'écaille martre, Arctia caja.
Celle que j'ai vue aujourd'hui m'a d'abord paru être l'écaille villageoise car les dessins des ailes antérieurs sont très proches. Mes des détails étaient inhabituels et j'ai fait des recherches pour comprendre et découvrir l'existence de ce papillon que je ne connaissais pas.
Voici d'abord l'écaille villageoise photographiée dans mon séjour :
Les taches blanches de celle que j'ai vue aujourd'hui sont un peu différentes. Le plus frappant ce sont les taches blanches sur le corps mais aussi une coloration bleue à la racine des ailes et du noir intense sur la moitié de l'abdomen. C'est Callimorpha dominula, l'écaille marbrée :
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22/06/2012
Le Vulcain et le Sorbaria
23:46 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
13/06/2012
Le ptérophore blanc
Pterophorus pentadactyla est très abondant à Romilly car il aime les zones humides avec des grandes herbes mais c'est la première fois que je le vois cette année. Il vole au crépuscule et la nuit mais je le réveille quand je remue les herbes et ce sera ainsi tout l'été.
Je crois bien que c'est mon papillon préféré, petit fantôme en robe de dentelle blanche d'à peine 3cm. Il tient ses jolies ailes à 2 et 3 lobes perpendiculairement à son corps même au repos.
Quelques photos de cet ange adorable :
Et l'envol :
23:53 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (1)
20/04/2012
Première chenille
C'était mon jour de chance aujourd'hui. J'ai rencontré aussi ma première chenille de l'année. Elle prenait le soleil sur une feuille de Cornus alba. Je pense à Trichiura crataegi, le bombyx de l'aubépine, sans garantie.
La feuille était intacte, sans doute parce qu'elle avait déjà calmé sa faim sur une autre feuille à côté :
L'arbuste prépare sa floraison :
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