09/11/2008
Petits sureaux
Aujourd'hui, à Romilly sur Seine, j'ai planté deux de mes "créations".
Sambucus nigra 'Black Lace' est une bouture de celui de Trifouilly. Il va me permettre de déplacer son pied-mère sans trop de crainte puisqu'il n'est plus seul.

Sambucus hookeri est le premier planté de mes "bébés" obtenus par semis : semé le 12 novembre, germé le 23 février, deuxième rempotage le 14 octobre. Malgré ce rempotage récent de 3 semaines, ses racines tapissaient le fond du pot. Je vais m'empresser de planter ses frères aussi grands. Cela ne m'étonne pas qu'il se développe encore autant au mois de novembre, sa "mère" est restée en végétation deux hivers de suite, c'est rare chez les sureaux.

20:50 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
08/11/2008
Arbre caramel et chêne rouge
Je dois planter des arbres pour le bonheur de ma vigne sauvage. J'ai pensé aux semis spontanés d'érables et de robiniers de mon terrain de Veneux. Mais pourquoi ne pas mettre un arbre resplendissant en automne ?
J'ai pensé à Cercidiphyllum japonicum, l'arbre caramel. Il a la couleur du caramel en automne mais son nom est dû à l'odeur de caramel de son feuillage à cette saison. Il présente souvent plusieurs troncs mais reste de port étroit. Il pousse vite.


Il existe même une forme pleureuse, c'est 'Pendulum' (disponible au jardin du Pic Vert). Je l'ai photographié au printemps à l'arboretum de Segrez.

Mais je ne planterai pas d'arbre caramel. Il n'aime pas beaucoup le calcaire. Il vivrait peut-être sans trop de problèmes à Romilly mais n'aurait pas de belles couleurs d'automne. On peut faire des poches de terre acide pour des arbustes mais pas pour un arbre.
J'ai alors pensé à Quercus rubra, le chêne rouge américain admiré à Chèvreloup. Lui aussi pousse vite. Mais lui aussi veut un terrain acide.

18:08 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
Réveil en couleurs
Voilà ce que je vois le matin lorsque j'arrive dans le séjour.
Les petites feuilles tout en haut, c'est un chêne, ses feuilles sont en partie vertes, en partie brunes.
Le plus beau rouge, c'est du hêtre, un au premier plan, un autre plus loin.
Le vert, c'est du frêne.
Le jaune c'est un érable sycomore déjà un peu dégarni.
La grosse boule vert sombre, je vous l'ai déjà montrée, c'est l'HLM, le lierre qui recouvre ce qui reste du tronc du hêtre mort. Les pigeons ramiers s'y agitent beaucoup aujourd'hui.
Les tiges nues devant cette boule, c'est le sorbier torminal, il était très beau le mois dernier.

13:34 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
07/11/2008
Ne coupez jamais un sureau
Couper un sureau est tabou. Non seulement ce fait est bien connu même aujourd’hui, mais c’est encore mis en pratique ou plutôt évité. Maintenant que l’arbre a été introduit comme Déesse Mère, la tradition prend tout son sens. Il ne semble pas tout à fait correct d’élaguer une déesse, n’est-ce pas ? Dans quelques régions il était possible de couper et prendre le bois s’il était mort mais certainement pas le bois vivant. Et en aucun cas il n’était utilisé comme bois pour le feu.
Le sureau est le seul parmi les arbres britanniques à avoir des tiges creuses et de ce fait à procurer des tubes de bois tout prêts. De plus c’est un bois très dur qui peut être poli pour une bonne finition. Ces qualités le rendaient désirable et il était donc nécessaire de trouver un moyen de prendre le bois sans risquer une vengeance. Des rituels préliminaires assuraient la sécurité. D’abord, les raisons de ce besoin du bois doivent être expliquées, à voix haute, à l’arbre déesse. Puis on doit le lui demander, poliment, à voix haute. La politesse qui convient, c’est s’approcher de l’arbre calmement, mais pas à la dérobée, en enlevant son chapeau, et en gardant les bras croisés sur la poitrine pour montrer qu’on ne porte pas prématurément des outils à lame. Pour une totale humilité, pliez légèrement les genoux. Attendez que Hylde-Moer donne son consentement, ce qu’elle fait par son silence (parfois cela est interprété comme laisser le temps à Hylde-Moer de s’éloigner du trajet de la lame). Dans quelques régions ce rituel doit être exécuté avant de prendre non seulement le bois mais aussi les fleurs, les baies, l’écorce, etc.
Vous n’obtiendrez rien pour rien, aussi lorsque vous demandez, promettez de donner en échange un peu de votre propre bois d’œuvre en temps voulu. Les mots de la demande le plus souvent citée sont quelque chose comme :
Mère Sureau donne-moi un peu de ton bois
Et je te donnerai un peu du mien
Lorsqu’il aura suffisamment grandi dans les bois.
Cela sonne un peu comme de la corruption, mais dans le système de troc de l’époque pré monétaire on commerçait de cette façon et cela ne paraissait en aucune façon anormal. Lorsqu’on envoyait les enfants chercher des fleurs ou des baies, on leur apprenait à demander poliment et simplement :
Mère Sureau, s’il vous plaît, puis-je avoir…
Prendre sans demander revenait à voler et c’était pris très sérieusement dans le passé. Cet acte apparaît rarement dans les archives du crime au Moyen Age. Quoi que vous possédiez, c’est par la grâce de Dieu, et donc, prendre quelque chose à quelqu’un d’autre, c’était dérober la volonté de Dieu. Soustraire quelque chose à la Mère Sureau était de ce fait risqué, car on la croyait capable de vengeance, vous alliez mourir dans les trois jours.
23:34 Publié dans Légendes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : légendes
C'est beau un cèdre
ici à l'arboretum de Chèvreloup. Je vous laisse admirer.







20:10 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
06/11/2008
Sambucus latipinna
Sambucus latipinna se porte bien. Il s'est remis lentement mais sûrement de son séjour toxique à Trifouilly. Pour rappel voici ce qu'il en restait fin février quelques jours après sa transplantation à Romilly :

Maintenant il se prépare au repos d'hiver. Il a perdu des feuilles, d'autres jaunissent. Sur la photo, de droite à gauche : le bâton, ce n'est pas un tuteur mais le reste du tronc mort, puis le nouveau tronc, puis une branche basse qui s'est marcottée et forme un autre tronc.

Voici deux feuilles typiques à 9 folioles et tendance à être bipennées :


Les feuilles mortes que l'on voit au sol ont été ramenées du terrain de Veneux pour lui faire un édredon bien chaud pour l'hiver.
22:46 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
Un si beau lavoir
Si vous aimez les vieux lavoirs, dépêchez-vous d'aller le voir, il n'en a plus pour longtemps.
Ce vieux lavoir sur le ru de Faverolles à Romilly sur Seine, je le vois chaque fois que je vais sur mon terrain, ma route passe devant. Mais je n'osais le photographier pour vous le montrer, à cause de son état. Les murs sont éventrés, je ne vous les montrerai pas. Une poutre du toit est brisée, des tuiles cassées, le toit menace de s'effondrer et ce sera la fin de ce lavoir.
J'y ai déjà aperçu des lavandières qui y vont sans doute plus par plaisir que par nécessité. Mais qui d'autre s'intéresse à ce vieux lavoir qui fait partie de notre patrimoine ?
Je me contenterai de le photographier depuis l'intérieur et depuis l'autre côté de la rivière :


Mais si on regarde le toit de plus près :


Si vous voulez connaître son histoire et le voir quand il était en bon état, c'est par ici : c'est la deuxième photo pour celui de Crancey et par ici pour celui de Romilly.
Le ru de Faverolles de l'autre côté du pont :


19:56 Publié dans Romilly sur Seine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france
05/11/2008
La ronce bleue


Elle est belle, ne trouvez-vous pas? Elle s'étale sur un tapis de fraisiers sauvages. Elle a viré au rouge depuis peu et je dois avouer que c'est la seule période où je lui trouve un intérêt.
Rubus caesius, la ronce bleue est une ronce basse, étalée, très envahissante car ses branches couchées se marcottent partout. Comme l'autre, elle a des épines mais peu agressives.Ses feuilles ont 3 folioles. Elle a des fleurs blanches

et des fruits bleutés.


Ses fruits sont doux, agréables, mais ils n'ont pas le parfum de ceux de Rubus fruticosus. Surtout elle est peu productive, il faudrait passer une journée dans une zone qu'elle a envahie pour recueillir de quoi faire une tarte.
Elle aime les zones humides, les bords de forêt et les terrains calcaires.
21:18 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
04/11/2008
Protection des fournils
Qu’il est dangereux d’incorporer le Démon dans la pâte à pain sans le savoir et ensuite de le mettre dans le four chaud ! Certainement, tout l’enfer se déchaînera. Comme sauvegarde le haut des miches était fendu pour laisser une voie d’évasion au démon, et bien sûr nous avons encore aujourd’hui des pains avec la croûte fendue. Même les petits pains étaient fendus et si ce n’était pas le cas ils étaient bénis avec la croix chrétienne. Mais pour plus de sécurité, des sureaux étaient plantés près de la porte et des fenêtres de la boulangerie.
23:03 Publié dans Légendes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : légendes
La haie
Je vous ai dit ce que je pense des haies de béton vert. J'ai juste oublié un détail : j'en ai une. Elle est sur le terrain de Romilly bien sûr, je n'en suis absolument pas responsable, elle faisait partie du lot. Elle m'avait choquée parce qu'elle n'avait rien à faire là et qu'elle n'est pas belle mais je ne m'en occupais pas pour l'instant parce qu'elle n'est pas dans la partie du terrain sur laquelle je commence mon aménagement.
Il m'a fallu tout l'été pour comprendre à quel point son élimination est urgente.
Cette haie accumule tous les maux et tous les inconvénients.
En fait, je crois qu'un des propriétaires précédents (pas celui qui m'a vendu le terrain, il l'a eu peu de temps et m'a semblé aimer plantes et animaux) a entièrement entouré le plan d'eau d'un rideau de thuyas mais côté nord dans la zone très boisée il n'en a survécu que deux ou trois, en piteux état. Seule une zone d'accès d'environ 3 m de large en était dépourvue mais elle est couverte d'un réseau de fils de fer dont je ne suis pas encore arrivée à bout. Il y avait aussi toutes sortes de pancartes comme celle sur la photo, des interdictions d'entrer, des interdictions de chasser etc.
La partie de haie qui reste ne grandit pas, les thuyas paraissent sains mais ils souffrent. La cause probable de cette souffrance est qu'ils sont plantés sur une butte d'au moins 1 m de haut. Il faut oser planter des thuyas qui ont de grands besoins d'eau sur une butte dans une région où la pluviométrie est insuffisante. Toute cette bêtise semble avoir un but : cacher le plan d'eau pour qu'on ne lui vole pas les poissons…
Avec cette butte et cette haie le plan d'eau ne voit plus le soleil, et on ne le voit pas ce qui est dommage. Les nénuphars n'ont pas eu une seule fleur, sans soleil c'est normal.
Je vais devoir faire arracher cette haie rapidement.

21:51 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : plantes
03/11/2008
'Albovariegata' est heureux
Je vous avais montré la transplantation de Sambucus nigra 'Albovariegata' : extraction de Veneux le 5 octobre et replantation à Romilly sur Seine le lendemain.
Il avait 10 ans et l'aspect chétif d'un arbuste qui souffre : trop d'ombre et terrain trop sec. Tous les sureaux n'ont pas la tolérance des sureaux sauvages de Fontainebleau.
A cause de son âge j'avais peur de l'échec mais je l'ai extrait patiemment avec toutes ses racines. Et aujourd'hui je suis rassurée. La reprise a été rapide. Il a encore des feuilles malgré les pertes par les secousses du déplacement. Et surtout il a de superbes bourgeons, les plus gros de tous mes sureaux noirs. Ce sont bien sûr des bourgeons pointus, les bourgeons à fleurs ne se verront qu'au printemps.




21:18 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes