28/02/2015
Un air de printemps
C’est demain le printemps météorologique mais on en avait un avant-goût aujourd’hui. Ce n’est pas le cas à Romilly mais à Veneux le terrain est couvert de fleurs, en plus, bien sûr, des camellias. Ce qui se voit le plus, ce sont les perce-neige. Les fleurs des géants apparues en décembre commencent à faner mais les petits Galanthus nivalis, chaque année plus nombreux, forment un immense tapis blanc sur tout le terrain. Il n’en avait été planté qu’une poignée il y a quelques années.
Le Lonicera fragrantissima est toujours en fleurs :
La première toute petite Scilla bifolia, scille à 2 feuilles sauvage, était sortie le 18 février, encore toute chargée du sable dans lequel elle pousse :
Les crocus botaniques jaunes étaient sortis depuis plusieurs jours, maintenant toutes les couleurs sont là :
Il y a même des petits nouveaux, là où ils n’ont jamais été plantés, comme celui-ci :
Les iris nains sont là eux aussi :
Surtout, les premiers insectes sont là. Des syrphes trop vifs pour que je puisse les photographier, des abeilles, jusqu’à 5 en même temps au même endroit, elles aussi pas faciles à photographier parce qu’elles s’enfonçaient complètement dans les corolles des perce-neige, pourtant déjà lourdement chargées de pollen :
Ma petite-fille a eu la joie de cueillir sa première ladybird et de la reposer délicatement sur un perce-neige.
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27/02/2015
Fraxinus excelsior
Je vous ai montré récemment la floraison du frêne du Midi, Fraxinus angustifolia, le 31 janvier 2015.
Pour continuer ma démonstration de la différence de date de floraison, j’ai photographié aujourd’hui un de mes frênes, Fraxinus excelsior, à Romilly, soit un mois plus tard. Il est encore en bourgeons. Certes, de gros bourgeons, mais il ne commence à fleurir habituellement que fin mars.
Lui aussi n’est pas facile à photographier car tout se passe très haut et je dois utiliser le zoom au maximum. Il y a 3 ou 4 ans, c’était plus facile car il avait encore des branches basses horizontales. Mais ce n’était pas normal, cette disposition lui avait été imposée par le très grand peuplier grisard contre lequel il s’était semé et qui l’empêchait de voir la lumière. Maintenant il est presque aussi grand que le peuplier et il peut prendre son port naturel vertical. Il élimine donc peu à peu ses branches basses.
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Hellébore de Corse, lividus ou argutifolius ?
Voici l’hellébore appelé de Corse au Jardin des Plantes le 25 février. Il est très étalé mais ne dépasse pas 60 cm de haut :
Et voici son étiquette et je précise déjà que je ne suis pas d’accord :
Et le voici 3 semaines plus tôt, le 31 janvier :
Il est encore en boutons alors que « mon » hellébore de corse, très jeune, planté au printemps 2014, était déjà en fleurs le 5 décembre. Il est d’ailleurs toujours en fleurs mais c’est la même grappe de fleurs qu’au début, les fleurs sont maintenant plus verdâtres. Le 5 décembre :
La comparaison n’est pas facile parce que le mien est encore très jeune. Les fleurs se ressemblent quoique celles du mien soient plus ouvertes, avec des pétales moins ronds et sans doute moins d’étamines. Mais j’ai déjà eu pendant quelques années un hellébore de Corse et sa taille n’avait rien à voir avec celui de Paris qui ne dépasse pas 60 cm alors que le véritable hellébore de Corse atteint 1m20, voire même 1m50 dans d’excellentes conditions. Et la petite taille de celui de Paris n’est pas due à sa jeunesse, il a déjà plusieurs années puisque le voici en 2012 :
Explications. La section Chenopus des hellébores ne comporte que deux espèces :
Helleborus lividus qui reste bas, 60cm, port étalé, ne fleurissant qu’au milieu de l’hiver, sans doute rustique qu’à partir de la zone 8. Il pousse spontanément à Majorque. C’est lui que j’ai photographié à Paris.
Helleborus argutifolius dont la hampe florale est plus dressée, pouvant dépasser le mètre, à floraison plus précoce, plus rustique. C’est le véritable hellébore de Corse car il pousse spontanément en Corse et en Sardaigne. Certains le considèrent comme une sous-espèce de Helleborus lividus et l’appellent Helleborus lividus ssp corsicus. Ces deux hellébores s’hybrident facilement pour donner Helleborus x sternii qui lui-même peut s’hybrider avec ses deux parents pour donner toutes sortes de variations. Il est bien rustique :
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25/02/2015
Le Colletia fleurit
Je n’avais pas rêvé, le Colletia paradoxa commence une petite floraison. Les quelques fleurs sont isolées parce que ce n’est pas sa véritable période de floraison. En automne elles sont nombreuses et groupées. Mais cela nous permet de faire leur connaissance dès maintenant, 5 lobes pointus et retroussés et 5 étamines :
21:07 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Les corneilles
Les corneilles sont des oiseaux incroyablement intelligents. Leur intelligence est considérée comme supérieure à celle de la plupart des primates. Des expériences ont montré qu’elles sont capables de se servir d’outils et même de façon complexe.
La particularité de celles du Jardin des Plantes, c’est qu’elles sont particulièrement familières, se promènent parmi les visiteurs, souvent à moins d’un mètre de leurs pieds, se font nourrir comme des pigeons :
Il m’arrive de passer du temps à les observer car elles sont passionnantes. Je vous avais montré cette longue séance de tri des ordures avec formation d’un tas d’ordures sans intérêt alimentaire et utilisation plus loin des paquets comestibles :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2012/06/23/le-tri-s...
Elles ont du caractère comme celle-ci qui avait tenté de chasser mon sac pendant au moins 5 mn. Il avait sans doute le tort d’être couleur corneille et d’occuper son territoire :
J’étais assise sur un banc et je mangeais un maigre sandwich. Il n’y avait pas de corneille visible à l’horizon. J’ai pensé à jeter les dernières miettes. Instantanément une nuée de corneilles s’est abattue à mes pieds. Il est interdit de nourrir les pigeons mais il n’est rien précisé pour les corneilles :
Elles s’éloignent parce que je ne jette plus rien :
J’en ai profité pour leur tirer le portrait. Elles sont d’un noir absolu, même le bec, les pattes, l’œil qui ne montre que l’iris noir :
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23/02/2015
Fraxinus angustifolia
J’ai pris conscience cette année que la différence de date de floraison du frêne du sud, Fraxinus angustifolia et du frêne d’ici, Fraxinus excelsior n’est pas un incident d’une année mais est constante. J’ai des frênes spontanés à Veneux et à Romilly et ils ne commencent à fleurir que fin mars. Le grand Fraxinus angustifolia du Jardin des Plantes était en fleurs lorsque je l’ai vu le 31 janvier. J’ai retrouvé dans mes archives des photos de sa floraison le 21 janvier 2012. Il fleurit donc bien 2 mois avant nos grands frênes. J’ai cherché confirmation sur Internet. Tous les sites donnent comme date de floraison pour les 2 espèces d’avril à mai. Même Wikipedia ! Le frêne oxyphylle de Paris n’est tout de même pas un extra-terrestre ! C’est plutôt que tous lui ont attribué la date de floraison de l’autre espèce sans se poser de question. Car j’ai trouvé un site qui compare sérieusement les deux espèces et donne les bonnes dates de floraison :
http://www.florealpes.com/comparaison.php?compar_code_1=f...
Fraxinus angustifolia : janvier à avril
Fraxinus excelsior : avril à mai
Voici ce superbe Fraxinus angustifolia (sans doute un des plus grands de son espèce) le 31 janvier 2015 à Paris :
Les photos des fleurs ne sont pas parfaites car cela se passe très haut, j’étais au maximum du zoom et les 2 dernières images sont des recadrages.
21:44 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
21/02/2015
Colletia paradoxa, une beauté étrange et démoniaque
Quel étrange arbuste. Il n’est qu’épines sans feuilles. Il est très ramifié et son étonnante architecture est due à la disposition de ces épines. Les épines sont en réalité des tiges aplaties en forme de triangle terminées par une pointe acérée. Ces « épines » triangulaires sont disposées par paires et chaque paire est perpendiculaire à la paire sous-jacente. Ce sont elles qui assurent la photosynthèse. Des feuilles existent mais elles sont minuscules, seulement sur les très jeunes pousses, et tombent très vite. Il est donc rare qu’on les voie.
L’intérêt de cet arbuste, c’est sa beauté étrange et son caractère défensif. Mais il a aussi des fleurs en automne, parfois plus tard. Elles sont petites, en groupes, en forme de clochettes très jolies et surtout elles embaument très loin. Ce n’est que sur une photo que j’ai remarqué un élément blanc qui semble être un bouton floral et je n’ai qu’un recadrage de cette photo à vous montrer :
Pour comparaison et pour admirer des fleurs :
https://www.flickr.com/photos/chilebosque/5550379226/
Si vous êtes sensible à la beauté du diable et si ses épines ne vous font pas peur, sachez qu’il peut vivre en zone 8. Il supporte -10°C, voire -12° s’il est planté dans un sol très drainé.
17:07 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Iberis sempervirens
Sempervirens, cela veut dire toujours vert. Mais il mériterait aussi de s’appeler semperflorens. A Paris le 10 février il est déjà (ou encore ?) en fleurs. Évidemment, ce sera pire au printemps.
Il n’y a plus de vraies saisons. La météo ne prévoit que des températures assez douces jusqu’au 2 mars et début mars commence le printemps météorologique.
11:54 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
20/02/2015
Tendres feuillages
De très grandes feuilles vertes et bien tendres en plein hiver, cela surprend. Pourtant certaines vivaces de grande taille sont capables de conserver leur magnifique feuillage si les gels restent légers.
Le cardon et l’artichaut, qui n’en serait qu’une variété, en font partie. Ils sont maintenant de plus en plus cultivés au jardin d’ornement pour leur feuillage très graphique et leurs superbes inflorescences. Vous connaissez les magnifiques fleurs de l’artichaut, celles du cardon sont aussi belles, à peine moins grandes mais nombreuses. Fleurs de cardon un 9 août :
Si l’hiver n’est pas trop dur, le feuillage persiste, une belle présence au jardin. C’était le cas le 31 janvier au Jardin des Plantes. Une belle et grande touffe de cardon :
Dans une autre partie du jardin, il y a une autre grosse touffe dont les fleurs fanées ont été conservées :
La touffe d’artichaut est encore plus imposante :
Car on la laisse libre de s’étoffer et de s’élargir à son gré. Voici la même touffe en décembre 2013 :
Quelle superbe plante que Melianthus major !
Dès qu’on sort de Paris, on retombe en zone 8 et elle perdra sans doute son feuillage, se comportant alors en vivace qu’il suffira de protéger l’hiver.
Les acanthes résistent bien à de petits gels. Acanthus mollis :
Acanthus spinosus semble souffrir un peu plus :
Vous aurez peut-être envie d’équilibrer toutes ces ampleurs vertes par le feuillage plus fin et plus gris d’Artemisia arborescens :
Ou la grosse touffe ronde de tiges sans feuilles de Ephedra chilensis (très rustique, -15°C, genre qui produit des alcaloïdes du type éphédrine, adrénaline)
Ou encore la verticalité très graphique d’une belle prêle :
11:23 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
19/02/2015
Mésange huppée
Elles aiment les résineux et il y en a peu aux environs. Je n’ai donc pas souvent la chance de voir cette adorable boule de plumes semblable à nulle autre. Elle est venue sur mes mangeoires mais je n’ai même pas eu la chance de la voir. C’est Rachel, ma belle-fille qui a eu le plaisir de la voir et de la photographier :
Un look d'enfer
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18/02/2015
Garrya elliptica
Il ne triche pas avec les dates, c’est bien une floraison d’hiver, une floraison qu’il maintiendra pour notre plaisir jusqu’au printemps. Chaque année je suis fascinée par ses pendeloques de passementerie et je l’ai tellement photographié de novembre à janvier que je peux vous montrer tous les stades de la floraison.
Sur fond de feuillage permanent, les longs chatons sont visibles en boutons dès novembre :
A la floraison en janvier, les longs chatons prennent un aspect en chaines avec des pointes de rose :
Et quand les fleurs s’ouvrent assez pour montrer leurs étamines jaunes, ce sont des guirlandes légères de couleurs pastel, vert pâle, gris, argent, rose, jaune doux, bordées de poils soyeux :
Inutile de chercher les pistils. Mon bel américain est un mec. Chez cet arbuste dioïque, c’est ce sexe qui fait l’admiration de tous. Les chatons des plantes femelles sont courts et dressés.
J’en ai planté un en novembre :
Bien protégé par du grillage, petit Garrya deviendra grand.
18:57 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
17/02/2015
Hebe traversii
Je vous ai déjà montré plusieurs plantes en fleurs en plein hiver alors que ce n’est pas leur date de floraison habituelle, aussi bien chez moi qu’au Jardin des Plantes. Justement, au Jardin des Plantes le 31 janvier, j’ai fait une belle récolte de telles floraisons hors du temps. Certains vont peut-être imaginer que je passe la plus grande partie de mon temps à traquer ces anomalies pour vous épater. Je vous assure que ce n’est pas le cas, je les vois au hasard de mes visites. Et, si peu d’amateurs de plantes s’en étonnent en France, nos amis anglais sont bien plus attentifs à cet étonnant phénomène au point qu’une société botanique organise depuis 4 ans The New Year’s Hunt of plants. C’est ce que je viens de lire dans Rustica. Les botanistes anglais ont ainsi compté 368 végétaux en fleurs le 1er Janvier au lieu de 20 à 30 espèces habituelles.
Les plantes n’ont plus que la longueur des jours pour se repérer dans le passage des saisons. Je vais vous donner l’exemple de mon jardin au climat très adouci par la forêt. L’hiver précédent, il n’a pas gelé une seule fois. Cet hiver, il y a eu de petits gels en fin de nuit, pas au-delà de -3° (-5°à Romilly sur le thermomètre qui garde les minima). Pas plus de 3mm de neige pendant à peine une heure.
Décomplexée par les constatations anglaises, je vais continuer à vous montrer des plantes anormalement en fleurs en janvier. En voici une superbe, une véronique arbustive d’environ 1m40 de hauteur au Jardin des Plantes de Paris. Elle est persistante et sa date de floraison habituelle est juin-juillet. C’est Hebe traversii :
10:48 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
16/02/2015
Ligustrum lucidum ou japonicum ?
Il y a de nombreux troènes et notre troène commun, Ligustrum vulgare et le plus rustique, le plus facile à cultiver. Il a toutes les qualités pour former ma haie opaque, hauteur jusqu’à 5m, densité, floraison, parfum.
Son seul défaut : il n’est que semi-persistant. Mais j’ai un troène dont j’ignorais le nom jusqu’à ce qu’il fleurisse pour s’appeler Ligustrum et avec un feuillage brillant et rigoureusement persistant et je lui ai attribué le petit nom de japonicum. Mais j’en ai encore un autre qui lui, a été volontairement planté et a son étiquette : Ligustrum japonicum texanum ! Là j’y perds mon latin et ma géographie. Il ressemble beaucoup au précédent et est tout aussi persistant. C’est en fait une variété horticole obtenue au Texas, on devrait écrire ‘Texanum’.
Insistant lourdement dans mes recherches je découvre que Ligustrum ovalifolium dont on trouve facilement des variétés à feuillage panaché est lui aussi originaire du Japon, même si on l’appelle troène de Californie.
Mais que faire de Ligustrum lucidum, un arbre, et non un arbuste, à la floraison époustouflante :
Me laissant entrainer dans l’erreur de l’étiquette du Jardin des Plantes,
je vous l’avais présenté comme troène du Japon. C’est une erreur, c’est le troène de Chine, même s’il pousse un peu au Japon. Ligustrum japonicum est davantage limité au Japon et il est plus sérieux de suivre son nom latin.
Méfiez-vous cependant, certains vendeurs proposent Ligustrum lucidum comme troène du Japon et vous serez surpris lorsqu’il s’entêtera à former un tronc et dépassera 10m. Alors, si vous avez un doute à l’achat, je vous donne un truc : prenez une feuille, pliez-la en deux. Si elle casse comme du verre, c’est japonicum, l’arbuste.
19:19 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
Anthemis maritima
Je la vois depuis des années et, si je l’ai remarquée, c’est à cause de sa floraison inattendue en plein hiver. Sa grande période de floraison, c’est la fin du printemps et l’été. Elle a moins de fleurs en hiver mais elle en a et je l’ai photographiée fleurie tous les ans en janvier. Cette année :
Il faut dire qu’on s’occupe bien d’elle à Paris. C’est une plante des sables en bord de mer. On lui a donc aménagé une butte de sable et de gravillons. Cela se voit bien sur cette photo du 21 janvier 2012 :
Elle forme un joli tapis très bas en sol sec et drainé et est parfois utilisée pour fixer des dunes.
09:41 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
15/02/2015
Le sexe de l'argousier
Trouver le sexe d’un plant d’argousier n’est pas chose facile, même lorsqu’ils sont en fleurs.
Pourtant il y a des différences subtiles. Actuellement les bourgeons sont assez développés. Ils sont à peu près de même taille mais les bourgeons mâles ont une forme plus complexe que les bourgeons femelles.
Bourgeons mâles :
Bourgeons femelles :
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14/02/2015
Les syrphes
04:54 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
13/02/2015
Deux pigeons
S’aimaient. Cela vous étonne, des oiseaux en plein hiver ? Chez moi à Veneux, ça roucoule dans tous les arbres.
Alors, à Paris avec la chaleur de la ville, même les vapeurs du métro...
Mais, même à la campagne, un pigeon, c’est souvent amoureux, 8 mois par an, de fin janvier à fin septembre. Celui-là fait la cour à sa belle. Peut-être veut-il l’inviter au restaurant pour la Saint Valentin :
C’est peut-être bien gagné. La belle le regarde en coin au début mais elle ne s’enfuit pas.
18:23 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Medicago arborea
Une fabacée, donc captant l’azote, appréciée comme plante fourragère dans certains pays méditerranéens mais limitée au début de l’année. En effet, si elle fleurit dès la fin janvier, parfois même décembre, sa croissance s’arrêtera en juin avec la chute des feuilles. Elle est plus rustique qu’on ne le croit, jusqu’à-10° en hiver mais supportera moins bien les gels tardifs. Une jolie fleur d’hiver pour un jardin d’allure sauvage.
Fin janvier à Paris, la floraison commence :
Encore une plante à suivre, ne serait-ce que pour les fruits amusants, des gousses enroulées.
Je l’ai retrouvée dans mes archives. Il lui arrive d’être plus précoce. Le 21 janvier 2012 :
Et même le 28 novembre 2007 :
En recadrant sur cette photo, j’ai pu trouver les gousses, sans doute les fruits de la saison précédente :
09:52 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
12/02/2015
Phymosia umbellata
J’ai rencontré un arbuste extraordinaire couvert de grandes feuilles de Malvacée.
Mais le plus étonnant, c’est qu’au plus dur de l’hiver il est aussi couvert de gros boutons floraux qui semblent prêts à s’ouvrir :
Il semble qu’en effet Phymosia umbellata, Mexican Bush Mallow, soit capable de fleurir presque toute l’année, des fleurs d’un magnifique rouge. Il ne me reste plus qu’à surveiller sa floraison. A noter cependant, pour tempérer les ardeurs jardinières, sa rusticité est limitée à la zone 9.
14:18 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
11/02/2015
Aster sedifolius, en décor d'hiver
Les asters ne sont pas réputés pour leur persistance en hiver. J’ai rabattu les miens depuis longtemps. Si on ne le fait pas ils s’effondrent et pourrissent. En ce moment, même pour les plus tardifs, il n’y a plus rien à voir.
La situation est la même dans cette zone du Jardin des Plantes où sont groupés tous les asters. Pourtant un aster, un seul, montre les restes de sa floraison et exhibe joliment ses fleurs fanées. Il fait pense aux hydrangeas. C’est Aster sedifolium, aster à feuilles de sedum, aster à feuilles d’orpin. On l’appelle aussi Galatella sedifolia. C’est plutôt un sauvageon et il fleurit jusqu’en octobre. Mais nous sommes en février et il brille encore de toutes ses fleurs :
Pour l’étiquette, la mise au point n’est pas une réussite mais on put lire qu’il s’agit de la sous-espèce canus.
Il y avait tellement d’espèces en octobre qu’il a échappé à la photo. Mais le voici photographié au Jardin Botanique de Marnay sur Seine. Ses très longues tiges se couchent mais les fleurs sont très belles :
21:05 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
10/02/2015
Luma apiculata
Ou Myrtus luma aux fruits comestibles. Je vous l’avais montré en 2012 mais sa croissance est très lente, il ne me semble pas beaucoup plus haut. Les arbres et arbustes autour ont beaucoup grandi et l’enserrent complètement. C’est au point que, lorsque j’ai pensé à lui en venant dans cette partie du jardin, j’ai cru qu’il avait disparu. Mais non, il est toujours là, toujours aussi beau et son écorce est magnifique.
Il faudrait que je pense à venir voir ses fleurs en été.
19:33 Publié dans écorces, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Clematis napaulensis
Vous n’en avez sans doute jamais entendu parler. Elle est inconnue en France au point que je n’ai pas trouvé un seul site qui en parle en français.
Pourtant elle est rustique chez nous et elle fleurit tout l’hiver et il y a peu de clématites qui fleurissent même en début d’hiver. D’ailleurs ses mœurs sont exclusivement hivernales. L’été, elle dort, même son feuillage disparait.
Elle est beaucoup plus fournie qu’il n’y parait sur ces images. En fait elle a un nombre de tiges important mais la plupart ont été laissées effondrées sous les armatures
elles auraient pu recouvrir complètement le support. Comme toutes les clématites, elle a besoin d’être guidée au départ.
Pour ceux qui seraient tentés par cette délicate beauté d’hiver, voici 2 sites qui peuvent aider à la comprendre :
http://www.thorncroftclematis.co.uk/napaulensis.html
http://www.thompson-morgan.com/all-other-seeds-and-plants...
09:19 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
08/02/2015
Euonymus, Ceanothus et Viburnum pour la haie
Je continue mes recherches pour la constitution d’une haie opaque à la limite nord (mais assez ensoleillée) du terrain de Veneux. Je viens de recevoir ces trois arbustes :
Au centre, c’est Euonymus myrianthus. Il est encadré par 2 céanothes persistants. Ils sont encore très petits et vont sans doute faire un premier stage en pot, le temps de prendre des forces. Le céanothe qui a les plus grandes feuilles est un Ceanothus arboreus, l’autre est un Ceanothus impressus. Pour le fusain, j’en rêvais depuis longtemps. Il va mettre du temps à grandir et pour le compléter au début, je l’encadrerai de laurier-sauce dont la croissance est rapide et qui plus tard seront sacrifiés pour ne pas le gêner (j’en ai à profusion). J’ai encore photographié Euonymus myrianthus à Paris le 31 janvier, il est bien fait pour assumer son rôle d’écran visuel :
Complètement à gauche, on aperçoit un Quercus myrsinifolia dit chêne à feuilles de bambou. Il est lui aussi très dense mais trop encombrant pour mon terrain.
Euonymus myrianthus photographié en octobre :
Un autre fusain, Euonymus japonicus va l’accompagner. Il est pour l’instant mal à l’aise au ras d’un grand arbre, il pourra s’épanouir dans la haie :
Pour les Viburnum à feuillage persistant, seuls Viburnum tinus, mais j’en ai déjà plusieurs, et Viburnum rhitidophyllum semblent correspondre à mes critères. Il y a aussi Viburnum foetidum qui n’a encore qu’un an et est totalement persistant quoiqu’on en dise. Aujourd’hui :
Ses premières fleurs en juillet :
Sa belle écorce :
Son premier fruit en novembre :
09:57 Publié dans euonymus, Plantes, viburnum | Lien permanent | Commentaires (3)
07/02/2015
La floraison de l'arbousier
C’est peu connu, tout le monde parle d’une floraison en octobre-novembre, mais Arbutus unedo est capable de continuer à fleurir jusqu’en janvier. Je l’avais déjà constaté à Paris mais j’avais pensé que ce n’était qu’un incident et j’en ai vraiment pris conscience cette année sur mon arbousier de Veneux en le voyant encore fleuri le 7 décembre alors qu’il avait déjà fleuri 2 mois plus tôt. J’en ai eu confirmation "officielle" sur les sites de l’université de Besançon et de Tela Botanica : il fleurit d’octobre à janvier.
Voici mes dernières photos de l’arbousier du Jardin des Plantes le 31 janvier, il va donc fleurir jusqu’en février. Les jeunes fruits, qui ne seront mûrs qu’à l’automne prochain, sont très, très nombreux, je vais encore me régaler cette année,
et les corneilles aussi.
06:24 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
06/02/2015
Wollemia et Stegosaurus en direct du Jurassique
Dans les commentaires concernant le néflier du Japon,
on m’a parlé de son aspect exotique et même préhistorique. Mais il y a tout au Jardin des Plantes, même des arbres du Jurassique comme le pin de Wollemi et l’araucaria :
Wollemia nobilis :
Araucaria araucana, peut-être pas tout-à-fait aussi jurassique mais c'est bien imité :
Ils sont accompagnés, juste à côté du Wollemia, par un stégosaure, sans doute plus rustique que les autres dinosaures puisqu’il a pu s’échapper à l’extérieur en plein hiver :
11:27 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
05/02/2015
Euphorbia characias
Voilà encore des belles fleurs d’hiver. Je n’ai pu en voir de près qu’une touffe, un plus grand nombre se trouve dans le petit jardin derrière le manège mais il était fermé. C’est dommage parce que c’est le coin spécialisé dans les fleurs de jardin.
Cette si belle plante c’est Euphorbia characias ssp wulfenii. On dit quelle fleurit à partir de mars mais dès janvier les épaisses grappes de fleurs sont très décoratives, même si elles sont encore en boutons. Le 31 janvier :
Elle est donc bien fleurie, même en hiver. D’ailleurs la voici photographiée plus tôt en janvier une autre année :
Début mars les fleurs s’ouvrent :
Et elles sont encore plus amusantes fin avril :
Sa croissance est rapide, les fleurs visibles 4 à 5 mois, et même jusqu'en juin, et elle assure le décor en vert avec un port original tout le reste de l’année. Et elle se ressème grâce aux fourmis.
10:15 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
03/02/2015
Sycopsis sinensis et son hybride
A Paris j’ai particulièrement prêté attention aux arbres pas trop grands et aux arbustes à feuillage permanent car j’en ai besoin à Veneux pour former une haie opaque. Cette haie comprend déjà des camellias, du laurier sauce et du laurier palme de semis spontané, je vais y déplacer un fusain du Japon mais je veux en trouver d’autres.
En voici un très intéressant : Sycopsis chinensis. Il semble avoir atteint sa taille maximale puisqu’il ne me semble pas changer depuis quelques années, 4m de haut et plutôt étroit, pas trop encombrant.
Il fait partie de la même famille que les Hamamelis mais il en diffère nettement par son feuillage persistant et par ses fleurs. D’abord c’est une plante dioïque. Les fleurs ne sont donc pas hermaphrodites. De plus, elles sont apétales et les "languettes" colorées qui en font le charme ne sont pas des pétales mais des étamines. C’est pourquoi elles sont roses d’abord puis, lorsque le pollen s’extériorise elles sont jaunes. Je ne vous montrerai pas de fleurs femelles, on ne cultive généralement que les mâles car les fleurs femelles sont insignifiantes. On le décrit partout comme fleurissant au début du printemps mais à Paris il fleurit en plein hiver. Les fleurs roses de ces photos sont du 31 janvier cette année, les fleurs jaunes, donc un peu plus tardives, sont du 3 février 2013.
Il a été marié à un Parrotia persica, toujours de la même famille, dont tout le monde connait le superbe feuillage rouge en automne :
Cela a donné le Sycoparrotia semidecidua. De même taille que le Sycopsis, Il a le feuillage du Sycopsis qu’il garde lors d’hivers doux ou dont quelques feuilles seulement jaunissent et tombent. Ici les branches dénudées semblent être celles qui ont porté beaucoup de fleurs. Ces fleurs ressemblent à celles du Sycopsis avec des étamines roses puis jaunes et des bractées très sombres mais qui enferment davantage la fleur au point que j’avais cru que les fleurs étaient fanées, desséchées :
Cet arbuste est une pure curiosité botanique. Il n’a ni la belle floraison des Hamamelis, ni le feuillage vert totalement persistant du Sycopsis, ni le feuillage rutilant du Parrotia, sauf peut-être la variété ‘Purple Haze’.
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02/02/2015
Eriobotrya japonica, suite
Pour répondre à la demande d’Antoine, voici des photos de mon grand néflier. Il n’a pas un aspect normal, il est trop « longiligne » pour les raisons que j’ai évoquées et je ne peux le tailler car de nouveau il ne verrait plus le soleil.
Le très jeune qui a presque doublé en une seule saison :
Celui de Paris photographié il y a 1 an :
Et pour répondre à Claudette, la germination d’un noyau jeté par la fenêtre donc même pas enterré :
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Eriobotrya japonica
Le néflier du Japon est rustique ici et son feuillage vaut à lui seul la peine de le planter. Ses très grandes feuilles vert sombre et brillantes ont un aspect exotique très décoratif. Le mien a 30 ans et n’a jamais souffert de l’hiver. Le seul problème, c’est pour la production fruitière car il fleurit en fin d’automne et les fleurs sont endommagées à partir de -5°C. Les hivers semblent de plus en plus doux et j’ai toutes mes chances.
Mais je ne cueillerai sans doute jamais ses fruits parce que cela se passe à 4m de hauteur et ce n’est pas comme un arbre fruitier classique, les troncs sont trop fragiles pour qu’on s’y agrippe ou qu’on y place une échelle. La raison en est que la situation a beaucoup évolué depuis sa plantation avec surtout la construction d’une maisonnette sur le terrain voisin qui lui cache complètement le soleil. Il a trouvé la solution : pousser très, très haut, jusqu’à voir le soleil. C’est pourquoi j’en ai planté un autre en bordure sud du terrain cet automne. Et ce petit nouveau grandit en plein hiver !
Même pour seulement photographier la floraison et la fructification, c’est presque impossible car à partir du sol on ne voit que les très grandes feuilles qui cachent tout. Voilà tout ce que j’ai pu photographier :
A Paris cela aurait dû être plus facile car rien ne le gêne et il a une taille plus raisonnable. Pour les fleurs, bien dressées, cela pouvait aller :
Mais samedi dernier pour seulement voir les fruits en formation, il fallait chercher. Les grappes sont en bout de tiges, complètement enfermées dans une grosse touffe de très grandes feuilles. C’est une bonne solution qu’a trouvée l’arbre ( ?) pour les protéger du froid. J’ai pu prendre ces photos de fruits en partie basse et près du chemin :
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01/02/2015
Edgeworthia chrysantha
Edgeworthia chrysantha à la floraison si originale et parfumée commence sa floraison en région parisienne. La date d’ouverture de la première fleur varie selon les années. Je l’ai constatée entre le 11 décembre et le 19 février sur le même arbuste à Paris. Mais les gros boutons floraux blancs se font remarquer dès novembre. C’est cet arbuste parisien que j’ai photographié hier :
Il en est exactement au même stade que mon Edgeworthia à Veneux, quelques fleurs se sont ouvertes à la périphérie de l’inflorescence. Le voici photographié à l’instant au flash car il fait déjà sombre :
Vous remarquerez sur la première photo de l’arbuste parisien de nombreuses tiges plus courtes sans fleurs. Ce sont les drageons dont il n’est pas avare quand il est bien installé. C’est ce qui explique que j’en ai trouvé un nouveau très loin du premier. Il a été planté au milieu du jardin appelé Ecole de Botanique. Il est dans un espace large, bien éclairé, sans l’ombre d’un arbre pour le gêner et c’est sans doute pourquoi sa floraison est plus avancée. Certaines inflorescences ont déjà 2 rangées de fleurs ouvertes :
Les fleurs centrales vont progressivement s’ouvrir par cercles concentriques jusqu’à la dernière pour former un gros pompon.
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