31/01/2015
Acacia decurrens
Je me suis décidée à aller au Jardin des Plantes, négligé depuis longtemps, pour voir ma plante préférée, le magnifique Acacia decurrens mais il est encore en boutons. J’y retournerai dans 15 jours.
Même en hiver ce jardin est passionnant et j’y ai fait 213 photos.
Je vous ai déjà montré les fleurs et les fruits de cet acacia. Je l’ai découvert en 2008 et il m’a éblouie, pas seulement par ses fleurs semblables à celles de beaucoup d’acacias mais surtout par son feuillage très découpé, ses feuilles aux folioles si nombreuses, l’aspect léger, aérien. Il est de plus en plus dense et large car il drageonne beaucoup.
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Crocus
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29/01/2015
Fleurs en janvier
Les jardins ne sont pas bien gais en janvier. Il y a pourtant à cette époque de l’année des feuillages persistants unis ou panachés et il y a des fleurs.
Voici d’abord celles que j’ai pu photographier en janvier chez moi.
Camellia :
Cornus officinalis commençait à ouvrir des fleurs le 17 janvier puis il s'est calmé :
Edgeworthia chrysantha montrait ses bourgeons floraux très blancs depuis des semaines, ce matin il a ouvert ses premières fleurs :
Des Galanthus elwesii étaient en fleurs depuis fin décembre. Ils sont maintenant accompagnés par les premières fleurs des Galanthus nivalis, en bas à droite sur la photo :
Je vous avais montré l’hellébore de Corse en fleurs dès le 5 décembre, elle est toujours en fleurs mais ses fleurs ont pris une teinte plus verte :
Elle a été suivie par l’hellébore noir :
Hamamelis ‘Diane’, le plus précoce, ouvrait nettement ses fleurs le 27 janvier :
Le jasmin d’hiver est toujours en fleurs depuis la fin de l’automne :
Le chèvrefeuille très parfumé, Lonicera fragrantissima :
Les mahonias d’hiver : ‘Charity’, le plus précoce est en fin de floraison suivi de ‘Winter Sun’ et enfin de Mahonia japonica qui montre à peine ses premières fleurs mais mettait déjà de la joie avec son feuillage rouge :
Viburnum bodnantense :
Viburnum tinus :
Et voici d’autres fleurs, photographiées ailleurs mais pour plusieurs récemment plantées chez moi ou en passe de l’être.
Au bord de la Seine, Alnus glutinosa n’a pas encore vraiment épanoui ses fleurs, longs chatons mâles et petits strobiles femelles :
Bidens ferulifolia :
Chimonanthus praecox :
Choisya ternata :
Cornus mas, parfois en fleurs dès janvier :
Coronilla valentina :
Drimys winteri (rusticité limite) :
Garrya elliptica :
Helleborus atrorubens :
Helleborus foetidus :
Viburnum farreri :
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28/01/2015
Zanthoxylum simulans, le sort s'acharne sur lui
Je n’ai pas de chance avec ce poivrier. Le premier, magnifique, environ 3m x 2m,
avait été sauvagement arraché par les voyous du quartier. C’est ce qui m’a motivée pour la mise en place d’un grillage de 2m de haut. C’était coûteux et je ne trouve pas cela esthétique ni pratique mais je n’avais pas le choix.
Le deuxième a été planté en avril 2014.
Peut-être était-il trop jeune, trop tendre. En mai je l’ai trouvé écorcé sur la moitié de la circonférence avec une limace sur la plaie :
J’ai pensé que la limace ne faisait que profiter de la plaie et qu’elle ne pouvait être l’auteur du carnage. En été il avait totalement récupéré, la plaie n’était plus visible et il a beaucoup grandi. En novembre j’ai protégé son tronc :
Hier, je l’ai de nouveau trouvé écorcé au-dessus de la protection :
Les plaies sont nombreuses mais trop petites pour être l’œuvre d’un chevreuil. Elles respectent les épines. Cette fois je commence à croire que c’est l’œuvre d’une limace. Dans ce cas, je ne vois pas d'autre solution que le collier gluant comme pour les fourmis. Mais je n'en avais pas sur place et je n'avais pas non plus de Ferramol. Dans quel état vais-je le trouver la prochaine fois ?
Aucun autre poivrier n’a été touché. J’en ai pourtant de plusieurs espèces dont deux Z. coreanum plantés en même temps et également très jeunes puisque issus de semis.
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27/01/2015
Le lac aux oiseaux
Le lac aux oiseaux à Montcourt-Fromonville est moins fréquenté que lors d’hivers plus sévères mais il y a toujours les résidents à demeure, cygnes, bernaches et mouettes :
La majorité de la population ailée est sur les berges :
On remarque que presque toutes les bernaches, les moins farouches de ces oiseaux, sont sur la berge :
Très peu sont sur l’eau :
C’est comme si elles attendaient la nourriture habituelle. En effet, habituellement le dimanche en fin de matinée il y a des familles qui viennent les voir et leur apportent de la nourriture. Mais aujourd’hui il n’y a absolument personne. Il y a pourtant beaucoup de voitures, mais pas à l’emplacement habituel, de l’autre côté du parking au bord de la route. Je saurai en repartant pourquoi : tout le long de la route jusqu’au village il y a des pancartes rapprochées, chasse en cours. Les visiteurs habituels ont tout simplement peur de prendre du plomb dans les fesses.
Mais soudain j’entends des grands cris typiques d’un vol d’oies sauvages. J’ai à peine le temps de prendre cette photo :
Elles sont à gauche et derrière l’arbre. Et elles s’abattent sur le lac. Maintenant il y a foule sur l’eau :
Alors que les autres sont toujours sur la berge :
Pour le plaisir, l’envol d’un cygne :
C'est l'un des plus lourds oiseaux capables de voler. Pour décoller il agite fortement ses très grandes ailes et commence par une sorte de marche sur l'eau.
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25/01/2015
Le pic mar résiste
Pauvre pic mar ! Son territoire est dévasté et pourtant il est toujours là. Il faut dire que c’est un sédentaire et qu’il a sur mon terrain les très vieux chênes et charmes qu’il affectionne pour nicher tout en haut. Mais il n’a plus que les 1500m2 de mon terrain. Autour, c’est la déforestation totale pour installer 33 maisons sur 1 ha ! L’appât du gain n’a pas de limites.
Comme tous les pics il aime trouver des bestioles sous les écorces mais tout là-haut, et seulement en surface de l’écorce et dans les fissures. Il n’est pas responsable de l’écorçage du sureau. Quand il fait bien froid il vient aux mangeoires surtout pour le tournesol et la graisse. Je vous l’avais montré l’hiver dernier, le revoici aujourd’hui :
Le pic épeiche vient lui aussi aux mangeoires. Je n’ai pas eu l’occasion de le photographier récemment mais le voici en 2012 :
Il est facile de les distinguer, même de loin : le pic mar a la calotte rouge, le pic épeiche a une calotte noire. Le tout petit pic épeichette a aussi une calotte rouge, du moins le mâle, mais elle est entourée de noir et il est si petit, la taille d’un moineau, que la confusion n’est pas possible.
Un autre grand oiseau doit souffrir de la déforestation, c’est le geai des chênes. Il n’a plus que mes chênes. Mais il souffre peut-être moins car il est moins inféodé à la forêt. Je le vois vraiment très souvent depuis qu’il n’a que mon jardin pour vivre. Cependant il vient plus facilement au sol comme ici dans le grand jardin du voisin au sud :
Au sol il se déplaçait curieusement en faisant des sauts de côté.
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24/01/2015
Qui écorce les sureaux ?
Aujourd’hui, c’était la première neige, du moins en quantité suffisante pour qu’on la voie au sol. Mais à 11h il n’avait plus rien, seulement le soleil.
Mais, alors que j’admirais la neige, j’ai vu une sittelle qui tapait sur un tronc de sureau. Je n’ai pu la photographier, elle est rapide lorsqu’elle accomplit un forfait. Mais j’ai vu que l’écorce du sureau était sérieusement attaquée.
Ce ne peut avoir été fait par un chevreuil comme à Romilly, ils n’oseraient pas venir parmi les maisons, mais sans doute par des attaques répétées de sittelles. Ce n’est pas l’écorce qui les intéresse évidemment mais les larves qui se trouvent dessous. Ce sureau est tout près du Mahonia ‘Winter Sun’ qui n’est pas attaqué par les oiseaux mais par une glycine dont le pied se trouve à plusieurs mètres :
Le froid donne faim aux sittelles et elles sont souvent aux mangeoires. Elles sont si belles, si colorées en ce moment, que j’en ai photographié une. La coloration de la poitrine fait presque concurrence à celle du rouge gorge :
Tant de beauté, cela va bien avec la souplesse et les positions acrobatiques d’une danseuse :
Et jusqu’au grand écart :
En été, elles me paraissent moins intensément colorées, peut-être à cause de la luminosité ambiante, mais leur goût pour l’acrobatie est aussi net :
16:19 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0)
23/01/2015
Etonnante livèche
Levistichum officinale, ache des montagnes, est bien une plante de montagne et le froid ne lui fait pas peur. Je l’ai semée il y a 15 jours dans un pot à l’extérieur et malgré le froid (tout est relatif évidemment) elle germe déjà, et en abondance :
J’espère qu’elle n’aura pas trop chaud cet été, je veillerai à l’arroser suffisamment.
Il y a aussi ce qui ressemble à un très jeune perce-neige :
C’est parce que j’ai récupéré un pot contenant déjà de la terre. Ce perce-neige est très en retard sur les autres, même les nivalis qui montrent déjà leur fleur. C’est sans doute parce que c’est un semis récent. Les Galanthus nivalis se ressèment dans tous les pots, tous les joints, tout le terrain.
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22/01/2015
Vers fil de fer
Je vous avais déjà montré mon HLM pour bestioles, toutes sortes de bestioles, oiseaux, écureuils, chauve-souris…
Autrefois, il y a au moins 30 ans, c’était un hêtre, un énorme hêtre comme je n’en ai jamais vu d’aussi gros. Il est mort d’un chancre que j’avais fait traiter mais en vain. D’énormes branches tombaient que j’ai fait supprimer à cause du danger. Mais abattre le tronc aurait coûté une fortune et ce bois mort était indispensable pour beaucoup d’insectes qui ne trouvent plus assez de bois mort pour survivre, « propreté » des jardins oblige. Le lierre avait envahi ce tronc, permettant d’abriter toute une faune. Il n’y avait pas de danger, il ne pouvait tomber que sur mon terrain, dans une zone où je me gardais bien de planter. Je comptais sur son pourrissement progressif et sa chute par morceaux. Ce n’est pourtant que récemment qu’un gros morceau est tombé. Je débite à la tronçonneuse ce bois pourri encore très dense.
Cette fraction du tronc tombée se trouvait entre 6 et 8m de haut. Sur cette photo prise aujourd’hui, la partie de la maison visible mesure environ 6m50 de haut. Le tronc, sur la gauche de la photo est inséré environ 2m plus bas, il mesure donc bien 8m.
C’est pourtant là que j’ai trouvé ces deux ravissants vers de 4cm, très brillants, à jolie tête rousse et cercles assortis :
Ils ressemblent étonnamment à des vers fil de fer (larves d’Elateridae, taupins). Ils en ont même la consistance, leur corps résiste fortement à la pression. Je ne m’attendais pas à en trouver dans du bois pourri et à grande hauteur. On ne parle que de ceux qui se trouvent dans le sol et font des ravages en rongeant les racines de nos plus beaux légumes et de nos meilleures fraises, autrement dit des terreurs agricoles. Mais je me suis renseignée. Certains taupins femelles ont des mœurs moins ravageuses et pondent dans le bois pourri. Mes charmants vers ne sont sans doute pas un danger pour les potagers du voisinage.
en voici un autre
Vous voulez peut-être vous rappeler ce qu’est un taupin. Je vous avais montré Agrypnus murinus au comportement amusant et dont les larves ne sont pas plus dangereuses pour l’agriculture puisque, si elles vivent dans le sol, elles se nourrissent de vers et de larves.
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21/01/2015
Lonicera fragrantissima
Mon chèvrefeuille odorant, Lonicera fragrantissima a commencé sa floraison il y a une semaine. Ses petites fleurs odorantes très blanches et parfumées sont très gracieuses, toujours groupées par deux :
Ceux qui disent que seul le jaune des étamines
Apporte une autre couleur que ce blanc immaculé ne les ont pas bien observées. Elles sont tout en finesse jusqu’à ce délicat liseré rose :
On peut aussi remarquer les fins poils qui bordent les longs éléments effilés du calice.
Mais j’ai un problème avec mon Lonicera de Veneux : il ne perd pas son feuillage pendant la floraison et cela gêne la vision des si charmantes fleurs. On le dit semi-caduc en climat doux mais si le mien renouvelle son feuillage, c’est seulement après la floraison et les anciennes feuilles sont aussitôt remplacées par les nouvelles. Le voici aujourd’hui :
Certes, il n’est qu’en début de floraison, mais mon expérience des années précédentes me laisse peu d’espoir de lui voir perdre ses feuilles. Le 7 mars 2014 :
Le 17 avril 2013 :
Les feuilles jaunes sont l'ancien feuillage, les feuilles vertes, encore bien plus petites, sont les nouvelles
Pourtant à Paris il perd un peu plus ses feuilles. Un 30 janvier :
Et sur mon terrain de Trifouilly au bord de la Seine en janvier :
Peut-être, celui de Veneux est-il trop bien protégé du froid par la forêt. Je pense lui adjoindre un copain, un Lonicera x purpusii, d’aspect absolument identique mais plus franchement caduc.
23:15 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
20/01/2015
Hardis rosiers
Les rosiers sont particulièrement téméraires cette année. Après Red Parfum le 20 décembre
Et Fraise des Bois le 9 janvier
C’est maintenant Mme Alfred Carrière qui tente une rose le 17 janvier !
Pourtant il ne fait pas chaud et la rose est en plein courant d’air à 2m de haut au bord du chemin. Tout le monde dit que ce rosier est très remontant mais là, il exagère.
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18/01/2015
Qui transforme les berges en gruyère ?
C’est le trou que je vous avais montré il y a un an près de la mare de Romilly. On avait évoqué la possibilité d’un terrier de blaireau. Je n’y pensais plus car c’est une zone que je n’entretiens pas mais mon regard a été attiré par un énorme monticule. Le trou s’est en effet beaucoup agrandi et surtout la terre amassée devant.
La mare de Romilly a sans doute été creusée par un précédent propriétaire qui a déposé la terre extraite tout autour. Cela fait des berges très hautes, environ 2m de haut, qui par ailleurs gênent l’ensoleillement de la mare.
Le trou est maintenant très gros. Je n’ai pas mesuré mais, pour donner une idée, pour le boucher il faudrait y poser le cul d’une casserole de la plus grande dimension habituelle.
Le monticule de terre amassé devant atteint environ 1m de large et 1m50 de long avec une rainure centrale. Le tunnel semble se diriger vers la mare et vers le bas. J’ai bien cherché, je n’ai trouvé ni crottes ni empreintes de pattes mais il pleuvait encore la veille.
J’ai fait le tour de la mare pour voir depuis la berge opposée si on voyait un trou de sortie. Ce fut un parcours difficile parmi des branches et des arbres au sol. Il y a en effet un trou de sortie bien visible, 50cm au-dessus de l’eau mais le niveau de la mare est très variable. Actuellement elle est à un niveau intermédiaire entre les périodes d’inondation et les sécheresses d’été. La photo n’a pas été facile. J’étais gênée par de nombreuses branches que je ne pouvais approcher sans risquer de tomber dans la mare. Je vous mets 2 fois la photo, sur la deuxième des flèches indiquent les 2 orifices :
En faisant le tour de la mare, j’ai trouvé d’autres trous. Certains sont légèrement plus petits avec moins d’amas de terre :
Et d’autres aussi larges avec beaucoup de terre devant comme celui-ci :
Il s’agit certainement d’une assez grosse bestiole mais peut-être pas d’un blaireau, pas aussi aquatique (il y a des trous au ras de l’eau tout autour de la mare). Ce pourrait être le ragondin ou le rat musqué, plutôt le ragondin car le tunnel du rat musqué débouche le plus souvent sous l’eau.
Évidemment je n’ai jamais vu l’animal, ce serait plus facile. Mais ils sont plutôt nocturnes et même en veille de jour sans doute assez méfiants pour me voir arriver de loin.
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17/01/2015
Dentelles et froufrous
C’était encore une merveille inattendue à Romilly aujourd’hui.
Cela se passe sur le tronc et les rejets d’un frêne qui avait été cassé par une tempête en 2009. Le peu de tronc restant, fendu en 2 jusqu’au sol, avait refait des branche au sommet et sur la face étroite qui portait encore de l’écorce, et des rejets au pied. Il a ainsi survécu 5 ans pour renoncer cette année. Tout est mort, même les rejets. Les petits troncs vivants qu’on voit autour sont ceux de fusains qui se sont installés dans ses racines au ras du tronc.
Je vous laisse admirer :
La face inférieure :
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16/01/2015
Viola odorata
Les trois espèces de violettes sont visibles partout en France à l’état sauvage.
Viola riviniana peut être éliminée facilement. Elle a un éperon très clair, presque blanc alors que celui de ma violette est violet sombre.
Viola reichenbachiana a bien un éperon violet, souvent plus sombre que la corolle. Mais il est très long et les sépales sont effilés, pointus, ce n’est pas le cas ici. De plus le style est parsemé de protubérances, on le dit d’aspect hirsute.
Les feuilles de ces deux espèces sont certes à peu près aussi larges que longues mais avec un bout pointu.
Ces feuilles en cœur sont celles de Viola odorata et tous les autres détails correspondent. Même la date de floraison. C’est la plus précoce, elle peut fleurir dès février et non avril comme les autres. Elle n’a donc que 15 jours d’avance. La voici dans son pot un 10 mars :
L’avantage que j’avais sur vous, ce n’est pas le parfum. Je n’ai pas vraiment senti mais c’est la première et elle a osé fleurir en janvier alors qu’il fait froid, il ne faut pas trop lui en demander. Mon avantage, c’est de l’avoir découverte dans un pot où je l’avais plantée il y a quelques années.
Mais alors quelle est l’espèce spontanée sur mon terrain. J’ai repris mes archives :
C’est Viola riviniana à l’éperon clair. En voici une touffe qui a colonisé un pot car elle se ressème partout, cela nous permet de voir ses feuilles avec un bout pointu :
J’ai aussi retrouvé des violettes qui occupaient en abondance le bord du parking du château de Lorrez-le-Bocage. Ce sont des Viola odorata. Spontanées ou plantées ?
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Une violette en janvier !
Aujourd’hui une violette est née. C’était imprévu, la violette est une fleur de printemps.
Mais qui est-elle ? Il y a toujours eu des violettes sur mon terrain de Veneux, sous les arbres. Je me contentais de l’admirer et je l’appelais violette des bois. Mais cette floraison anormalement précoce m’a obligée à étudier le cas des violettes sauvages. Il y en a au moins 3 espèces : Viola reichenbachiana dite violette des bois, Viola riviniana, la violette de Rivinius appelée elle aussi violette des bois, et Viola odorata, la violette odorante qui ne dédaigne pas les bois.
Etes-vous assez doués pour dire de laquelle il s’agit ? En se basant sur le plus facile, la couleur de l’éperon, on peut en éliminer une facilement. La date de floraison aide aussi, et l’aspect de la feuille :
La suite dans une heure ou deux avec le diagnostic. Mais j’ai un avantage sur vous.
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15/01/2015
Mahonia japonica
Un colis est arrivé ce matin. Il contenait 3 heuchères ‘Rachel’ au feuillage pourpre persistant et un hydrangea ‘Pink Annabelle’ (Invincibelle).Ils ne sont pas au mieux de leur beauté en cette saison, je ne vous les montre pas.
Il y a 2 mahonias commandés pour égayer l’hiver à Romilly. Ils se ressemblent mais ont aussi d’importantes différences.
Le tapis de perce-neige leur va bien :
Mahonia x media ‘Charity’ est un hybride de grande taille, il peut même atteindre 5m. J’en ai déjà un à Veneux qui atteint au moins 3m. Il est encore en fleurs avec à la base des épis des fruits en formation :
‘Hivernant’ est un pur japonica, une variété sélectionnée. Il ne dépassera sans doute pas 2m et sa floraison semble un peu plus tardive, il est encore en boutons. Je n’avais encore jamais vu de japonica et il me plait vraiment. Il a en hiver un magnifique feuillage rouge vif.
Je vais le garder à Veneux où j’aurai successivement la floraison de Charity puis Winter Sun puis Hivernant puis aquifolium. Et le feuillage rouge de Hivernant est un plus.
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14/01/2015
Heptacodium miconioides
Heptacodium miconioides (= jasminoides) n’a été planté hors de Chine qu’en 1980, en France en 1990, et pourtant il est déjà proposé par tous les producteurs de plantes car il le mérite. Et on ne vous vante que son port et ses deux floraisons blanche et rose successives. Mais il recèle bien d’autres beautés et beaucoup de détails originaux.
Je l’ai depuis 2012, il a vite grandi mais, s’il est déjà bien fleuri, il n’est pas encore au maximum de sa floraison, une floraison qui, chez un sujet mature, peut être époustouflante, comme sur celui-ci à Paris un 26 septembre :
Son feuillage est beau et léger, avec d’assez grandes feuilles un peu pendantes :
Ce feuillage est caduc mais dure longtemps. Le voici à Romilly, encore bien présent mais commençant à se colorer le 29 novembre :
Et voici sa première originalité : les feuilles présentent 3 nervures principales centrales, presque parallèles, qui font penser aux monocotylédones mais c’est bien une dicotylédone capable de faire du bois :
Deuxième originalité : sa double floraison, d’abord une floraison blanche, les corolles, puis une « floraison » rose, les calices. On peut même y voir une troisième floraison brune, les calices fanés qui persistent longtemps sur les fruits.
La floraison blanche commence les derniers jours d’août. Elle est parfumée et très mellifère. L’étude détaillée que je vais vous montrer maintenant est faite sur mon arbuste de Romilly.
Photos du 30 août et 1 septembre :
Cela sera moins évident lorsque toutes les fleurs seront épanouies mais sur cette dernière photo, des capitules en bout de branches encore en boutons montrent absolument tous 7 fleurs disposées en spirale. C’est ce qui lui vaut son nom. Heptacodium = 7 têtes. Regardez comme les tubes des corolles sont réunis sur une même formation sous-jacente qui contient les ovaires. Nous en reparlerons pour les fruits :
La corolle forme donc un tube qui s’ouvre en 5, il y a 1 pistil, 5 sépales, verts pour l’instant, et 5 étamines :
Cette floraison blanche va durer jusqu’à début octobre, donc plus d’un mois. Le 28 septembre, il y a encore des fleurs en boutons :
Ces fleurs sont très attractives pour les insectes :
Dès la fin septembre quelques corolles sont tombées laissant voir le calice dont les sépales sont maintenant roses :
Cette floraison rose due aux calices qui ont changé de couleur va durer jusqu’en novembre.
A Romilly le 7 novembre :
Fin novembre les calices sont à leur tour fanés mais persistent. Le 25 et le 29 novembre :
Maintenant tout le feuillage va tomber mais les sépales sont encore là le 2 janvier :
On voit bien maintenant les fruits. Ils ont un aspect irrégulier, boursouflé :
C’est normal. Nous avons vu que la base des 7 fleurs est réunie dans une formation globuleuse qui contient les ovaires des 7 fleurs :
La floraison blanche puis rose a duré presque 3 mois. Maintenant tout est terminé, le feuillage est tombé. Mais ce n’est pas la fin du spectacle, il y a encore la belle écorce qui desquame en longues lanières :
Mon très long discours est à la hauteur de mon enthousiasme. Cet arbuste a quelque chose de beau à montrer toute l’année. Il est invincible. Il croit vite, fleurit vite. Il n’a aucun ennemi et n’est jamais malade. Il est très rustique, au moins jusqu’à la zone 5 donc cultivable partout en France. Il accepte tous les terrains. Il a supporté sans broncher des inondations de 6 semaines et je ne l’arrose pas en été.
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13/01/2015
Cardère des villes et cardère des champs
La cardère, c’est l’un des trésors naturels du terrain de Romilly. Les rosettes sont déjà là :
La mienne c’est la cardère sauvage, Dipsacus fullonum, traduit en français, cardère à foulon. C’est la cardère cultivée qui devrait porter ce nom mais il y a eu un imbroglio dans les noms et la cardère cultivée, celle qui servait pour « gratter » les tissus de laine est désormais appelée Dipsacus sativus. Elles sont toutes deux bisannuelles et se ressemblent beaucoup. La sauvage a des fleurs rose violacé et la cultivée des fleurs blanches et une inflorescence plus haute. Cette cardère cultivée a presque disparu lorsqu’elle a été remplacée par des machines. C’est La Hulotte qui a récupéré des graines et l’a multipliée pour la distribuer gratuitement et ainsi la sauver (tiens, Baumaux ne leur a pas fait un procès ?)Je veux moi aussi aider à la sauver. Des sites proposent des graines mais la photo ou la description qu’ils en donnent ne correspond pas, je l’ai donc commandée à La Hulotte.
Vous trouverez une très belle photo de la cardère cultivée sur ce site avec description de son emploi et des photos des instruments et machines sur lesquels l’inflorescence séchée était fixée.
Pour la cardère sauvage, je peux reprendre la description de tout son cycle, identique à celui de la cardère cultivée.
C’est donc une bisannuelle. Tout commence par la rosette et tout finit par les graines lorsque les fleurs sont fanées. Sur cette photo, le début et la fin :
Elle se ressème et j’en ai toujours mais sans excès, j’en ai à peu près le même nombre qu’il y a 7 ans, sauf un nouveau pied à plusieurs mètres à l’entrée du terrain.
La deuxième année, de cette rosette part une longue tige anguleuse et épineuse de près de 2m de haut qui se terminera par une inflorescence en forme de capitule.
La rosette basale disparait lors de la floraison. Les feuilles qui accompagnent cette tige sont très différentes. Elles engainent la tige en formant une coupe qui retient l’eau de pluie, parfois en quantité, presque 1 litre. C’est ce qui vaut à la cardère le nom de cabaret des oiseaux :
La floraison a lieu de juillet à septembre. Les petites fleurs sont bien rangées sur le capitule. Elles sont presque bleues puis roses puis presque blanches. Elles sont séparées par des bractées piquantes. Leur nectar attire toutes sortes d’insectes dont nos plus beaux papillons.
Cette cardère abreuve et nourrit les oiseaux par ses graines riches en graisses, dont bien sûr le chardonneret, fournit du nectar aux insectes, les abrite l’hiver dans ses tiges creuses, même la chenille d’un sphinx se nourrit de ses feuilles.
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12/01/2015
Hypericum androsaemum
Je vous l’ai déjà montré. L’androsème officinal, un millepertuis, m’avait surprise par son imposante présence au jardin et je voulais en faire une plante de bordure. J’en ai planté 2 pieds en espérant qu’il se reproduise et je crois qu’il ne se fera pas prier pour ça. Originaire d’Europe et d’Afrique du Nord, il s’est naturalisé en Australie et Tasmanie où il est considéré comme invasif. Il se multiplie par extension des rhizomes et semis spontanés.
J’avais un seul doute : la possibilité de sa présence permanente. On le dit persistant ou semi-persistant. Je suis totalement rassurée, sa présence sera permanente. Début janvier le feuillage est encore aussi frais que lors de sa plantation :
Et quelques jours plus tard, alors qu’il a encore tout son feuillage de la saison précédente, il forme déjà le nouveau feuillage :
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10/01/2015
Hamamelis
Les Hamamelis ne sont pas encore en fleurs mais c’est pour bientôt et c’est ‘Diane’, le plus jeune, qui comme l’an dernier donne le départ du grand show. L’an dernier, il était entièrement fleuri le 18 janvier et il s’y prépare. Quelques fleurs déroulent lentement leurs pétales :
Ces merveilleux arbustes qui nous offrent leur floraison en hiver sont d’une facilité de culture incroyable. Ils ont survécu sans le moindre dégât à 6 semaine les pieds dans l’eau, ils supportent sans aucun signe de souffrance le pH8 du terrain depuis maintenant 7 ans pour les plus vieux, et je ne m’en occupe jamais, ils n’ont besoin d’aucun soin.
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Aegithalos caudatus
Quel plaisir en arrivant à Romilly ! C’était un tourbillon d’oiseaux au restaurant. Parmi eux il y avait au moins une dizaine de mésanges à longue queue, toute la petite troupe dont je soupçonnais l’existence dans la haie de grands conifères. C’est vrai qu’on ne les voit jamais seules, elles vivent en famille. Elles sont très sociables, même avec les autres mésanges, et solidaires au point de dormir serrées les unes contre les autres sur une branche pour se tenir chaud. Cette fois elles m’ont permis de les observer. Les deux nuits de gel leur ont sans doute appris que leur timidité ne les aide pas et que profiter des victuailles que je leur offre leur permet de survivre. Ce sont les plus sensibles au froid et un hiver dur peut les décimer. J’ai bien l’intention de les nourrir tout l’hiver, quel que soit le temps j’irai remplacer à temps les boules de graisse.
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09/01/2015
Des fraises en janvier
Et en plein air, pas en serre :
Bien sûr, ce ne sont pas de vraies fraises. Ce sont des boutons de roses, ceux du courageux petit rosier ‘Fraise des Bois’. Ce rosier dont les boutons ne s’ouvrent jamais, même pas en été, mais sont nombreux et durent longtemps, a été découvert en 2007 et aussitôt mis en culture par Francia Thauvin chez qui vous pourrez le trouver.
Il garde une grande partie de son feuillage en hiver. En été ses grappes de boutons rouge vif durent longtemps et tombent aussitôt lorsqu’ils fanent, ne déparant jamais l’arbuste :
Il y a une semaine, le 2 janvier, j’ai longtemps travaillé près de lui pour nettoyer le terrain (toujours les ronces…) et je n’ai rien vu. Ces boutons viennent donc de se former, malgré deux nuits de gel, à -7° et -3°. Et ce n’est pas un hasard, j’avais déjà observé cette floraison d’hiver le 6 janvier 2012 :
Suivie dès le 22 janvier de nouvelles feuilles :
C’était pourtant un hiver un peu plus dur que cette année et on peut se demander si cette floraison de janvier est la dernière de la saison précédente ou la première de cette année.
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08/01/2015
Larve d'Anax imperator
Depuis quelques jours, je nettoie les mares encombrées de feuilles mortes. Mais je me rends vite compte qu’aujourd’hui c’est impossible. Les températures sont trop douces, même le matin, et je ramène trop de bestioles aquatiques et surtout, ce qui me parait le plus grave, des larves de libellules.
Ces larves se tiennent tout au fond de la mare quand il fait froid et, comme je drague en surface, je ne les ramène pas. Je prends toujours la précaution cependant de poser les feuilles tout au bord de l’eau dans un premier temps pour qu’elles aient des chances d’y retourner.
Aujourd’hui donc il fait doux, elles sont près de la surface, et j’en ramène trop, comme celle-ci :
C’est une larve d’Anax empereur, la plus grande de nos libellules. C’est magnifique lorsqu’elles volent au-dessus des mares. C’est à cause d’elles que j’ai installé le rideau de perles sur la porte ouverte en été. Elles entraient très souvent dans le séjour et se tenaient tout en haut, à 6m. Je ne pouvais les récupérer au bout d’un balai que le lendemain lorsqu’elles étaient totalement épuisées et je ne suis pas certaine qu’elles survivaient alors à cette aventure.
Ces larves sont les plus grandes, les plus sombres et les plus nombreuses. Il y en a d’autres plus claires depuis 2 ans mais je ne sais pas à quelle espèce elles appartiennent. Elles sont très peu nombreuses et je n’ai jamais vu l’imago.
Celle-ci n’a pas encore atteint la taille maximale mais elle est déjà grande et a sans doute plus d’un an. Elle sera prête pour l’émergence cet été.
Il faut pourtant que j’arrive à enlever les feuilles mortes avant la mi-février, après ce sera impossible à cause des œufs des grenouilles.
12:49 Publié dans mare, odonates | Lien permanent | Commentaires (0)
Sambucus chinensis
Le sureau chinois à Veneux, sureau herbacé, se comporte tous les ans de la même manière : il garde son feuillage, quel que soit le temps, qu’il gèle ou non. Ce qui le fait faner, c’est la pousse des jeunes tiges. Aujourd’hui, il n’a plus qu’une seule tige verte de l’année précédente :
Car les nouvelles pousses sont là :
La preuve que le froid ne lui fait pas peur :
A Romilly, en pleine terre, il se comporte de façon différente. Il fane et disparait totalement fin novembre, avant le froid, et les jeunes pousses sont visibles en février :
Il se déplace car les nouveaux rhizomes peuvent être à 1m ou plus des rhizomes de l’année précédente.
10:01 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
06/01/2015
Les frileuses
Sambucus hookeri, le seul sureau à feuillage totalement persistant (d’autres sureaux gardent leur feuillage longtemps en hiver mais finissent par le perdre, au moins à la poussée des jeunes feuilles), a repris un aspect normal. Celui-ci est en face de la cuisine et je peux l’observer tous les jours, même plusieurs fois par jour. Il se comporte au gel exactement comme les rhododendrons, le feuillage pend à faire pitié mais reprend ensuite un aspect normal, pas instantanément comme les rhodos, mais en 1heure ou deux. Le voici aujourd’hui :
Le jasmin parfumé, Jasminum officinale a plus de 10 ans et il en a vu d’autres et des pires (jusqu’à -9° il y a 2 ans). On le dit semi-persistant mais il a toujours du feuillage :
Et puis, il y a ce truc étonnant sur le terrain du voisin. Je ne peux m’en approcher car le voisin n’est jamais là, ou peut-être une fois par an pour passer la tondeuse, ou plutôt la débroussailleuse. Je n’avais pas remarqué ces plantes, sans doute parce qu’en version verte elles ne se détachaient pas sur le vert de l’herbe. Je me demande ce que c’est. J’espère qu’elles me le diront en reprenant un aspect plus vivant. Elles vont sans doute survivre puisqu’il persiste une touffe de feuilles au sommet.
13:56 Publié dans Plantes, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
05/01/2015
De beaux envahisseurs
Dans la plaine de Sorques les aulnes ne sont pas les seuls à se ressemer. J’ai repéré deux joyeux lurons en bien plus grand nombre que les années précédentes.
Ligustrum vulgare, notre troène, dont je vois de plus en plus d’exemplaires, également le long des routes dans la forêt :
Budddleia davidii, considéré comme envahissant dans certaines régions dont le Bassin Parisien et, lorsque je vais à Paris, j’en vois tout le long de la voie ferrée. A Sorques, il forme de gros massifs :
Il est vrai qu’il n’est pas difficile, je l’ai même vu se contenter d’un mince joint ciment sur le pont d’Austerlitz :
Pourtant il ne résiste pas absolument à tout. A Romilly, j’avais planté 3 espèces de Buddleia dont 2 davidii. Aucune espèce n’a survécu aux inondations auxquelles pourtant des plantes de terrain sec ont survécu.
Il me faut donc trouver de quoi le remplacer. Dans les régions où Buddleia davidii sévit, on peut utiliser les autres Buddleia. Il ne faut pas oublier que, s’il attire les papillons, ce n’est qu’un plaisir visuel pour nous. En fait, il leur fait du tort car il supplante les plantes locales qui hébergent les chenilles alors qu’il est incapable de les nourrir. Pour attirer les papillons, il y a un grand nombre de plantes. Vous en trouverez une belle liste ici. A Romilly, j’ai tout ce qu’il faut et en particulier la menthe aquatique et les eupatoires qui m’ont paru encore plus attractives, et sur un nombre incroyable d’espèces :
Et je n’ai pas traqué les papillons, seulement photographié ceux que j’ai vus en passant. J’ai même vu un moro-sphinx que je n’ai pu photographier bien qu’il soit peu farouche mais mon APN était trop loin.
Si vous souhaitez un arbuste qui ressemble au Buddleia, on vous recommandera la menthe en arbre. Mais laquelle ? J’en ai trouvé trois auxquelles on donne ce nom. Eliminons tout de suite Prostanthera rotundifolia, dite menthe australienne. Elle est gélive et ne peut s’accommoder que des régions les plus douces. Elsholtzia stauntonii que je viens de planter a une bonne odeur de menthe et une floraison tardive, à partir d’août. Rostrinicula dependens, appelé faux buddleia est parfumé et fleurit en fin d’été.
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03/01/2015
Cassonade
J’ai entassé des bûches sous une table extérieure pour les tenir à l’abri de la pluie. Mais l’une des bûches, pourtant de la même couleur que les autres, a de beaux yeux verts. C’est Cassonade qui trouve excellent cet abri contre la pluie.
C’est ma belle-fille qui l’a appelée ainsi parce qu’elle trouve qu’elle en a la couleur et que ce mot de français qu’elle vient d’apprendre lui plait.
Il est évident que Cassonade n’est pas un chat sauvage, elle est même probablement très câline. Nous avons eu pitié d’elle et nous la nourrissons à l’extérieur, Armel ne supporterait pas un autre chat dans la maison, parce que nous avons pitié d’elle et elle sait comment s’y prendre auprès des humains pour survivre malgré son handicap. Elle est en effet amputée de l’extrémité de sa patte avant droite. A-t-elle été maltraitée ou bien a-t-elle eu un accident et a été abandonnée à cause de ce handicap ? Nous pensons surtout à l’accident parce que Armel a été lui aussi gravement blessé à la même patte. Il a longtemps boité mais a heureusement totalement récupéré. Un humain débile profond poserait-il des pièges dans le quartier ? J'ai déjà perdu un adorable chaton tout roux de 3 mois nommé Caramel. Il avait été empoisonné par la mort aux rats d'un voisin (autopsie du veto : tous les organes détruits, surtout le foie). Le voisin avait utilisé un poison après avoir aperçu, devinez quoi... des musaraignes !
Il y a un autre pique-assiette. Il vient nous rendre visite tous les jours et il est bien gentil. Sa spécialité, c’est de finir les plats des chats, sans discuter de la qualité, même le poisson lui convient. Il est pourtant certainement bien nourri, c’est le chien des voisins.
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Bilan à Romilly
J’ai profité de l’annonce de quelques heures sans pluie pour aller inspecter mes troupes à Romilly. Il y a fait plus froid qu’à Veneux, même avec un plus grand écart qu’habituellement. Le thermomètre a indiqué des extrêmes de -7° et +12°. Aucune plante n’a souffert de ce passage sans doute très court à -7°. Seule Crataegus pedicellata y a laissé ses feuilles. J’ai loupé le court passage au feuillage rouge (les américains l’appellent Scarlet Hawthorn), il n’en reste que 3 ou 4 feuilles :
Mais ce « petit gel » n’a pas impressionné Pseudocydonia sinensis dont le feuillage est resté inchangé et les gros bourgeons intacts, aussi bien pour le grand :
Que pour le petit :
Par contre, les Cydonia oblonga qui en étaient au même stade avant le gel ont perdu leur feuillage.
La pluie récente allume une multitude d’étoiles dans le pêcher pleureur :
Le petit arbre tout vert derrière, c’est le pomelo ‘Enzo’, donné pour résistant jusqu’à -12°. Au printemps il aura droit à une petite rasade de fer :
Le laurier rose est intact. J’en ai eu envie après avoir admiré ceux du Jardin des Plantes. Mais ce n’est pas n’importe quel Nerium oleander, c’est ‘Villa Romaine’, le plus résistant au froid, garanti jusqu’à -15°. J’ai seulement protégé son pied parce qu’il vient d’être planté :
Il est protégé des vents d’est, ceux qui nous apportent le froid sibérien, par la haie de grands conifères, de ceux du nord par des noisetiers et divers arbustes, de l’ouest aux vents moins froids mais parfois violents par la haie de noisetiers que je dois rabattre sans cesse pour qu’ils ne lui mangent pas le soleil. Butia capitata m’a bien montré qu’il faut surveiller une jeune plante. Il avait eu des feuilles grillées le premier hiver alors que l’hiver suivant il avait totalement résisté à -11°, la pire température observée à Romilly.
Nandina domestica est toujours aussi beau. Il n’est protégé que contre les chevreuils :
L’olivier encore tout petit est lui aussi intact. Il est planté dans un ensemble de casiers sans fond et avec des fentes latérales pour lui permettre de sortir ses racines. Cette installation, c’est pour le protéger des inondations. Plus tard, quand il sera grand, le bois sera pourri et je façonnerai une grosse butte tout autour de lui. Comme le laurier rose, il est installé plein sud, protégé des vents d’est par les conifères et la haie de noisetiers :
L’Hydrangea quercifolia sur son tapis de fraisiers sauvages commence à peine à rougir ses feuilles :
Le feuillage de l’androsème officinal est bien persistant. Quand il se sera suffisamment reproduit, ce pour quoi il est doué, il fera de belles bordures :
Viburnum farreri s’est décidé à ouvrir son unique grappe de fleurs :
Mais certains bourgeons semblent pleins de promesses :
Quelques sureaux du Canada ont encore leur feuillage, essentiellement 'Nova' et ses descendants :
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02/01/2015
Un si beau Nandina
09:24 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
01/01/2015
Sambucus hookeri vous souhaite une bonne année
pas trop froide, il n’aime pas ça. Je vous souhaite aussi une merveilleuse année 2015 avec la meilleure santé possible, moins d’impôts (je rêve), beaucoup de jours ensoleillés pour notre plaisir, de la pluie la nuit pour le plaisir des plantes, des quantités de fleurs et de beaux feuillages, moins de campagnols, de merveilleux insectes et tout plein d’oiseaux qui auront résisté à l’hiver grâce à vos soins.
Si nous avons eu récemment la nuit la plus froide de 2014, la seule nuit de gel de l’année, nous commençons peut-être par la nuit la plus froide de 2015. Il a fait -4° par endroit dans le jardin et en particulier près de Sambucus hookeri qui ne semble pas apprécier :
Il n’est pas planté dans le pot mais à côté, en pleine terre, et je ne peux le rentrer.
Vous l’avez deviné, c’est un sureau, le seul, à feuillage persistant. Mais pour l’instant il ne risque rien, il peut résister à -10°. Au-delà, il perd son feuillage, c’est ce que j’avais constaté à Romilly au climat un peu plus froid qu’ici. Mais dans ce cas, il refait aussitôt son feuillage. S’il est mort à Romilly, ce n’est pas à cause du froid mais à cause des campagnols qui ont totalement dévoré ses racines. Cependant, et c’est ce qui, à moins avis, le rend trop fragile en zone7, il ne faut pas lui demander de refaire plusieurs fois son feuillage dans l’hiver, cela finirait par l’épuiser.
J’ai un autre exotique, inattendu, au pied de la fenêtre de la cuisine :
Cette culture, absolument involontaire, d’avocats, est due au jet par la fenêtre de noyaux après consommation du fruit. Le plus grand, à gauche, a déjà passé un hiver. Mais c’était un hiver sans gel. Cette fois il semble moins apprécier. Ces noyaux n’avaient pas tous la même origine, cela s’est fait au gré de la consommation de fruits. Celui du milieu semble plus résistant au froid.
11:17 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1)