31/12/2014
Origanum vulgare, sa vie en hiver
Avant une discussion sérieuse, réchauffons-nous d’abord avec ces photos de sa ravissante floraison tellement attractive le 21 juillet à Veneux (origan planté mais spontanément ressemé à un endroit qui lui plaisait mieux, il a du caractère) et le 26 juillet à Romilly (origan sauvage) :
Mais quelle est sa nature botanique ? Le plus souvent on le décrit comme une plante vivace, mais ses tiges sont à leur base aussi rigides que celles d’un arbuste, et tantôt caduque tantôt persistante. La vérité, comme toujours, est au milieu.
Il n’a pas le même aspect en été et en hiver mais il ne disparait jamais. Toute la partie fine et fleurie a disparu en automne mais il s’est concentré, bien dense, bien feuillu, près du sol. Le 31 décembre :
C’est en fait un sous-arbrisseau : plante de petite taille, ramifiée dès sa base, à ramifications ligneuses et persistantes dans sa partie inférieure, herbacée dans sa partie supérieure.
Son comportement est celui d’une plante hémicryptophyte : plante dont les bourgeons passent la saison défavorable au ras du sol ou au plus à 20cm. Il est donc bien caduc dans sa partie haute et persistant près du sol.
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30/12/2014
Les aulnes de Sorques
J’avais montré en 2010 la floraison des aulnes de la plaine de Sorques qui vivent au bord de l’eau mais pas autant complètement dans l’eau que ceux que j’ai photographiés au bord de la Seine. Ils sont en retrait de 2 à 3m et environ 1m au-dessus.
Ce qui nous avait étonnés alors, c’était la couleur des inflorescences, aussi bien mâles que femelles, d’un rouge sombre alors que celles de Alnus glutinosa sont plutôt vertes. Nous nous sommes demandé s’il ne s’agissait pas de Alnus rubra. C’est un américain mais je ne sais pas si ces aulnes sont spontanés ou s’ils ont été plantés. Ils se sont bien multipliés depuis, ils sont nombreux et de toutes les tailles. Par ailleurs il a été introduit en France, dans un but de production, au moins dans les départements 56, 54, 76 et en Corse. Dans son aire d’origine il se multiplie beaucoup, il est même souvent envahissant.
Ce qui plaide en faveur de l’aulne glutineux, ce sont les bourgeons végétatifs, d’une couleur unique en Europe, violet. Voici ceux de Sorques photographiés aujourd’hui. Ils sont en avance, plus développés que ceux de mon aulne spontané à Romilly, de la taille de ceux photographiés sur cet aulne le 6 février 2014.
Certains bourgeons semblent présenter la couleur violette. Mais est-ce sûr ? Les photos sont prises tôt le matin, l’éclairage naturel n’est pas encore très bon. En voici d’autres mieux éclairés. Ne sont-ils pas plutôt rouge sombre comme sur ce site montrant Alnus rubra ? A Sorques :
En voici un de mon Alnus glutinosa photographié le 6 février 2014. Il n’y a pas trace de rouge, c’est gris-violet :
Il y a un autre argument en faveur de Alnus rubra : le caractère anguleux des jeunes tiges. La photo n’est pas parfaite car je ne connaissais pas ce détail, j’ai fait un recadrage sur une photo et il me semble que c’est net :
Ses feuilles d’automne peuvent elles aussi présenter des pétioles rouges.
Je n’avais pas un accès direct à ces aulnes, ils sont derrière un grillage. Leur pied est envahi d’herbes. Je crois que j’ai cependant réussi à photographier une racine aérienne ressemblant à une racine de mon arbre inconnu, bien rouge. J’ai dû prendre cette photo à travers broussailles et herbes folles :
Je vais finir par connaitre tous les détails les plus intimes de tous ces aulnes et je suis toujours aussi perplexe.
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Alnus
J’ai décidément beaucoup de mal avec les aulnes. J’ai évoqué cette possibilité pour mon arbre inconnu à Romilly et on a reproché aux quelques feuilles restantes en décembre leur couleur jaune et leur pétiole rouge. Je viens de trouver une photo de feuilles d’automne de Alnus glutinosa et c’est très ressemblant, avec pétiole et nervures rouges :
Pour rappel ma photo :
Vendredi ou samedi j’irai à Romilly et j’irai au bord de la Seine photographier de façon plus précise les aulnes qui retiennent ses berges.
A suivre : le mystère des aulnes de Sorques
15:11 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
29/12/2014
La mare a gelé
On nous avait promis la nuit la plus froide de 2014 et c’était vrai. Il a fait -3° et au petit matin la mare était gelée :
J’ai aussitôt enfoncé la glace avec le pied. Il faut bien que les larves de libellule respirent. Puis j’ai mis dès que la glace a fondu la soucoupe flottante qui maintient une zone sans glace :
Pour savoir qu’il gelait, il suffisait aussi de voir la tête que font les rhododendrons, feuilles enroulées et pendantes dès qu’on passe la ligne du zéro :
Je m’inquiète pour mon néflier du Japon. Pas pour l’arbre lui-même, il en a vu d’autres, mais pour sa floraison. Car hier j’avais aperçu son début de floraison depuis une fenêtre à l’étage entre des grandes feuilles. Au début on ne peut voir les fleurs depuis le sol tant cela se passe en hauteur, il est très haut par manque de soleil. Mais entre le grand chêne et la maisonnette du voisin qui lui cachent le soleil, il est un peu protégé du froid. Il n’a fait que -2° à son pied. Les fleurs sont détruites vers-3 à -5°. Il n’est pas prévu d’autre nuit aussi froide pour l’instant.
Ce matin la faim était vive, les mésanges bleues et charbonnières affluaient aux mangeoires. Le merle qui se nourrit plutôt au sol a même osé monter sur la table :
J’ai surtout eu le plaisir de voir que ma nouvelle recette, élaborée spécialement pour lui, a beaucoup plu au rouge-gorge. Ce petit oiseau très fragile au froid ne s’intéresse pas au tournesol ni aux cacahuètes, des graines peut-être trop grosses pour lui. Je le voyais pourtant tous les jours, parfois sur les boules de graisse, surtout sur la margarine. Comme je sais que sa préférence va aux insectes et que les poudres d’insectes qu’on nous vend ne résistent pas au vent et à la pluie, j’ai concocté, sur une idée de ma belle-fille, une mixture de margarine aux insectes. La motte de droite est de la margarine pure, celle de gauche est pleine d’insectes. Il ne s’intéresse plus qu’à la margarine aux insectes et je l’ai vu y rester 5 minutes en continu. Le bec en est plein, on aurait envie de le débarbouiller.
18:06 Publié dans fruitiers, mare, Oiseaux, Veneux les Sablons | Lien permanent | Commentaires (1)
28/12/2014
Carabe d'hiver
Je l’ai trouvé en creusant un trou de plantation à Romilly pour un houx femelle ramené de Veneux. Je pense qu’il hibernait dans le sol. C’est un carabe, c’est sûr, mais ne m’en demandez pas plus, il y en a tellement. J’ose juste penser à Ophonus (Pseudoophonus) rufipes : Il est tout noir mais pattes, palpes et antennes sont roux, pronotum aux angles postérieurs net et droits. Il est très vif et je n’ai pu le maintenir pour le photographier à l’envers, le retournement dans le bon sens était instantané. Ce carabe est appelé Harpale du fraisier dont il adore les akènes et justement il y a des tapis de fraisiers, sauvages et cultivés, à proximité. C’est ce qui me conforte dans l’idée que c‘est bien lui.
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27/12/2014
Crataegus pedicellata
Je crois que la persistance du feuillage de Crataegus pedicellata, scarlet hawthorn, a la même cause que celui de Pseudocydonia sinensis. Il est rustique dans des zones beaucoup plus froides et ici il n’arrive pas à accomplir son cycle végétatif, rougissement du feuillage et chute des feuilles en automne. Comme Pseudocydonia, je l’ai vu ne les perdre qu’en février.
Il semble qu’il devrait s’appeler coccinea (antériorité du nom). Mais qu’a-t-il de rouge ? Les fruits, certes, mais presque toutes les aubépines ont les fruits rouges. Sans doute, en fait, le feuillage qui devient rouge en automne sous des climats plus froids. Mais cela ne doit pas être impressionnant car je n’ai pas trouvé une seule photo de ce feuillage rouge. Le mien a fait l’effort le 6 janvier 2012, après de petits gels, de me montrer un peu de rouge avant de perdre ce feuillage en février :
Cette année fin décembre il a, bien sûr, tout son feuillage. Mais il montre une coloration du bord du limbe :
Toutes mes autres aubépines ont perdu leur feuillage depuis longtemps. Seule la sauvageonne, Crataegus monogyna, en a encore un peu tout en haut :
Et quelques rares fruits qui ont échappé aux oiseaux :
12:48 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
26/12/2014
Fleurs de Noël
A Veneux, en dehors des perce-neige, les floraisons n’ont pas changé.
Les Camellia japonica :
Les mahonias Winter Sun en pleine floraison
Et Charity en fleurs et fruits :
Les boutons de l’Edgeworthia qui n’évoluent pas pour l’instant, sur feuillage rouge de Hydrangea quercifolia :
Le laurier-tin :
Le jasmin d’hiver :
Les boules jaunes du houx Amber résistent mieux que les rouges mais sont un peu dévorées :
L’hellébore de Corse :
Dans la maison, le bégonia bambusiforme, sévèrement taillé lors de son retour dans la maison, dépasse de nouveau 2m et fleurit :
18:17 Publié dans camellia, hydrangea, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
25/12/2014
Perce-neige de Noël
Le perce-neige géant, Galanthus elwesii, a presque tenu parole. Les fleurs sont là mais pas encore ouvertes. Certaines ont percé et traversé des feuilles mortes avant que je les dégage. Vous pensez que dans ces conditions, la neige n’est pas un obstacle. A terme le feuillage à 2 feuilles sera 2 fois plus haut et bien plus large.
En février :
Si l’on lit un peu partout que ce perce-neige ne fleurit qu’à partir de février, ce n’est pas tout-à fait faux. Il y a au moins 2 variétés naturelles de ce perce-neige. Bien que je n’en aie planté qu’une seule fois, je possède les 2 variétés. La variété « classique », la plus vendue, possède sur les tépales internes 2 taches, l’une apicale, l’autre basale, parfois réunies en X. Elle ne fleurit qu’à partir de février jusqu’en avril. La voici, photographiée le 15 février 2013 et le 10 février 2011 :
L’autre variété, Galanthus elwesii var. monostictus, one-spotted Elwess’s snowdrop, ne possède qu’une seule tache comme son nom l’indique, la faisant ressembler à Galanthus nivalis mais la fleur est plus grande. C’est cette variété qui peut fleurir dès décembre et chez moi ne s’en prive pas. Le 18 décembre 2011 :
J’ai donc des perce-neige géants en continu de décembre à avril auxquels vont s’ajouter dès janvier la foule serrée du perce-neige le plus répandu, Galanthus nivalis.
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24/12/2014
Les dernières feuilles des Malus
Nous en étions restés à Malus sieversii et Malus sylvestris, les seuls Malus qui avaient encore tout leur feuillage longtemps après les pommiers cultivés pour leurs fruits. Maintenant Malus sylvestris n’a plus de feuilles et Malus sieversii a encore tout son feuillage mais franchement jaune :
Je viens de lui donner un autre compagnon : Malus hupehensis. C’est un de mes semis. Je n’y pensait plus mais il a attiré mon attention car il émergeait au-dessus des autres semis et arborait un magnifique feuillage jaune. Les racines commençaient à sortir du pot. Je n’ai pas pensé à le photographier alors et sur cette vue après sa plantation il a perdu beaucoup de feuilles au cours du transport et de son installation :
Ce pommier d’ornement que j’ai planté dans la zone « pommiers », à environ 4m de sieversii, ne peut, contrairement aux autres pommiers d’ornement, servir à la pollinisation des pommiers à fruits. Son pollen ne sert qu’à lui et d’une façon inhabituelle : il déclenche l’apomixie. En effet, il est triploïde et utilise l’apomixie pour fructifier et se reproduire rigoureusement à l’identique.
J’avais récupéré des pépins dans un fruit bien avancé au pied d’un arbre le 9 décembre 2011 :
Et ce fut un beau succès. Le 29 avril 2012 :
12:00 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
23/12/2014
L'arbre inconnu, suite
J’ai revu mon inconnu dans l’espoir d’y trouver des bourgeons caractéristiques mais ils ne sont pas encore assez développés.
Et, ce même 22 décembre celui de l’Alnus glutinosa vérifié situé à quelques mètres de l’inconnu :
Rappel d’un bourgeon de Alnus glutinosa un 26 février dans la Plaine de Sorques :
Cela ne ressemble pas vraiment, sauf la couleur et, semble-t-il, le début de formation d’un pédoncule.
Mais j’y ai fait d’autres découvertes.
D’abord, il a encore des feuilles au sommet :
C’est toujours un mélange de feuilles à l’extrémité en pointe et de feuilles à l’extrémité tronquée, voire échancrée. Il n’y a rien de nouveau.
Ce qui est nouveau, ce sont ces formations sur les troncs, des sortes de tumeurs ou de verrues, beaucoup plus haut que les racines aériennes, à au moins 1m de haut :
Je vous rappelle l’autre curiosité de cet arbre, les racines aériennes sur les troncs, jusqu’à au moins 60cm de hauteur
Ces anomalies étonnantes, je viens de les trouver sur un site qui décrit Alnus glutinosa. J’en extrais ces 2 phrases :
« La base du tronc produit des racines adventives qui poussent vers le sol «
« Les branches sont lisses et un peu collante, étant parsemé de verrues »
La suite en février…
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Ouverture d'un restau à Romilly
A Romilly aussi les oiseaux apprécient la bonne bouffe. C’est la première année de nourrissage parce que je ne peux y aller s’il pleut ou s’il fait très froid. Je craignais donc qu’ils s’habituent à la nourriture facile et n’en aient plus lorsqu’ils en ont le plus besoin. Mais cette année je sais que j’ai une petite colonie de mésanges à longue queue dans les grands conifères. Elles sont très farouches et c’est à peine si j’en aperçois une de temps en temps sans qu’elle me laisse le temps de la photographier. Mais ce sont les plus mignonnes des mésanges et les plus décimées par l’hiver. J’ai donc essayé, alors qu’il fait encore doux et que j’ai le temps de tester, le buffet abondant supposé durer longtemps.
Ce n’est pas évident. Ce sac, plein de graines de tournesol noir (les mésanges à longue queue ont un bec si minuscule qu’elles ne peuvent prendre les graines de tournesol strié plus grosses) en contenait 3 fois plus il y a 3 jours.
Sur ce sac, un sac à patates, c’est un tourbillon permanent mais de mésanges bleues et de mésanges charbonnières. J’ai donc prévu de le remplir davantage et j’ai ajouté un distributeur de croquettes pour chien ou chat rempli de tournesol :
Les boules de graisse posées il y a 2 jours dans les noisetiers au bord des grands conifères ont été entièrement dévorées :
Les consommatrices sont peut-être bien les mésanges à longue queue car plus loin les boules de graisse ont été moins consommées. Je les ai remplacées par d’énormes boules mais je n’en avais que 4 car elles ne sont pas faciles à trouver :
Les autres boules sont juste un amuse-gueule pour les mésanges bleues mais elles sont très appréciées des sittelles. Regardez celle-ci. C’est la même sittelle sur toutes les photos. Elle a essayé toutes les boules. Un expert gastronomique au travail ?
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22/12/2014
Pseudocydonia, le délire végétal continue...
Mon plus grand Pseudocydonia sinensis, cognassier de Chine, a été planté il y a 4 ans et son feuillage est aujourd’hui toujours vert. Le plus petit a été semé par mes soins en 2011 à partir d’une graine d’un fruit pourri trouvé au pied d’un arbre de l’Arboretum des Barres comme celui-ci tombé entre 2 troncs :
Il a été mis en pleine terre il y a un an. Lui aussi a encore tout son feuillage vert.
En fait il semble qu’il soit caduc ou semi-persistant selon le climat. C’est seulement quand il est caduc que son feuillage prend une belle couleur rouge en automne. Le mien reste vert en hiver et perd brutalement son feuillage en février à l’occasion d’un gros gel ou plus tard à la poussée des nouveaux bourgeons sans changer de couleur. On m’a dit qu’il se comporte de la même manière en climat océanique dans la région de Lille.
Aujourd’hui, dans ce feuillage vert du grand cognassier, j’ai remarqué de gros bourgeons :
Si vous apercevez des taches blanches sur une tige, ce n’est pas une maladie, ce sont des restes de l’amérisant que j’avais mis pour le protéger des chevreuils l’an dernier. Maintenant il est assez grand pour que je me contente d’un grillage sur le tronc.
Je n’avais jamais vu de tels bourgeons à cette époque, ni plus tard. Ces bourgeons très gros et surtout très ronds font penser à des bourgeons floraux. J’ai eu la confirmation de leur nature en allant voir le petit cognassier. Grosse surprise, les mêmes bourgeons commencent à montrer des pétales :
Normalement la floraison n’a lieu qu’en avril. Que vont devenir ces boutons floraux en cas de gel ? Même s’ils n’évoluent pas davantage, ils ne sont plus assez protégés. On remarque aussi de très jeunes feuilles. Comme elles ne sont pas encore complètement étalées, les dents forment un joli feston.
Avec des températures qui ne descendent même pas en dessous de 9° la nuit, les plantes ne peuvent se mettre au repos, elles sont complètement déboussolées.
21:08 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
21/12/2014
Mon inconnu serait-il un aulne ?
Je vous l’avais montré en octobre 2013 dans l’espoir que quelqu’un le reconnaitrait :
Le plus remarquable, c’était ces racines caulinaires :
Mais elles auraient pu être provoquées chez plusieurs plantes hygrophiles par les inondations prolongées durant 6 semaines. On avait surtout évoqué les saules mais ils ont des feuilles étroites et même celui qui a les feuilles les plus larges, Salix caprea ne les a pas aussi « rondes ». Ce qui nous a éloignés de la solution, c’est le bout pointu de quelques feuilles, peut-être dû au jeune âge de l’arbuste, ou de l’arbre. J’espérais trouver la solution par ses fleurs ou fruits mais il n’a toujours pas fleuri. Il a au moins 6 ans mais c’est obligatoirement une plante de semis.
Le 20 décembre 2014, plus d’un an après les inondations, il a toujours des racines adventives caulinaires, certaines à au moins 60cm au-dessus du sol et encore plus nombreuses qu’après les inondations :
Je crois que seuls les aulnes sont capables d’en produire autant et en dehors des périodes d’inondations. Il y a beaucoup d’aulnes glutineux à quelques centaines de mètres au bord de la Seine et j’ai déjà eu un semis qui a pris plus rapidement la forme d’un arbre. J’ai repris les photos. Tout y est : la croissance lente, les lenticelles, les feuilles alternes, la forme des feuilles aussi larges que longues et surtout, par recadrage, j’ai pu trouver des feuilles au bout tronqué, typiques de cet arbre :
De telles feuilles ne peuvent être que celles de Alnus glutinosa. Mais tout n’est pas clair. Pourquoi a-t-il aussi des feuilles avec une pointe ? Pourquoi a-t-il autant de troncs ? Est-ce vraiment dû à son jeune âge ou il y a-t-il une autre explication ? On parle beaucoup de son hybridation facile avec l’aulne blanc, Alnus incana qui a une grande capacité à produire des rejetons comme le mien. On parle beaucoup de leur hybride, pubescens ou badensis ou hybrida mais je n’en ai trouvé aucune description.
Alnus glutinosa un 26 février en bord de Seine :
Alnus glutinosa, bourgeon végétatif et lenticelles un 6 février :
La couleur violacée de ce bourgeon est unique parmi les plantes d'ici. Dès que j'aurai vu un bourgeon suffisamment développé, je saurai si c'est lui ou pas.
11:24 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
Les derniers feux de l'automne
C’est le 20 décembre, la veille du solstice d’hiver mais il fait beau et doux, les plantes n’y croient pas.
On nous dit qu’il ne faut pas laisser les rosiers fructifier, cela les épuise et diminue la floraison. Ceux qui disent cela ne connaissent pas ‘Red Parfum’. Non seulement il a de nombreux cynorrhodons mais le 20 décembre il arbore encore 2 roses et un gros bouton qui va bientôt s’ouvrir. C’est un rosier à la fois très dense et très haut. Sa plus grosse rose est à au moins 3m de hauteur. Elle était à contre-jour et malgré le ciel bleu, elle aurait eu besoin du flash qui n’a pu l’atteindre. Comme elle est d’un rouge très sombre, j’ai dû éclaircir la photo pour bien la voir :
Sur cette photo de l’autre rose, les feuilles jaunes derrière, ce sont les dernières feuilles d’un Rosa rugosa car ce rosier a un magnifique feuillage jaune en automne :
A quelques mètres, Cornus alba, toujours en rouge, lui répond :
Derrière, sur sa gauche, on aperçoit une touffe claire. C’est un Miscanthus dont le feuillage a déjà fané mais qui exhibe fièrement sa floraison :
09:21 Publié dans Plantes, roses | Lien permanent | Commentaires (0)
19/12/2014
Le lierre aussi est fou
Le lierre est un magnifique atout de la nature. Il aide et protège les arbres qu’il recouvre contre le feu, contre le gel, contre les mangeurs d’écorce. Il monte toujours très verticalement et n’enserre pas le tronc. Il protège le sol contre l'érosion, il protège les plantes fragiles contre le gel, contre la sécheresse. Sa floraison tardive décalée par rapport à la plupart des autres plantes nourrit de nombreux insectes pollinisateurs qui, encore cette année tardent à hiberner à cause de la douceur des températures. Une abeille solitaire lui est même inféodée. Son feuillage les abrite pour l’hiver et particulièrement le beau papillon citron. Il sert aussi d’abri aux oiseaux et leur apporte ses fruits hivernaux quand ils n’ont plus rien à manger.
C’est avec ces fruits qu’il y a un problème depuis au moins 2 hivers. Ils sont censés être mûrs à partir de février quand tous les autres fruits, en particulier sur mon terrain les faines dont ils se régalent là où elles sont bien accessibles depuis que j’ai enlevé les feuilles mortes, ont disparu. C’est en fin d’hiver que les oiseaux risquent de manquer de nourriture alors que le froid est à son maximum. Or, déjà l’hiver dernier les fruits du lierre ont mûri trop tôt. Le 4 janvier 2004 :
Cet hiver, qui n’a pas encore commencé, c’est pire. J’ai vu des fruits mûrs avec 2 mois d’avance le 6 décembre dans le chemin qui prolonge ma rue :
A 50m de là, sur mon terrain, le lierre n’est pas aussi avancé, sans doute parce qu’il est à l’ombre mais ce n’est qu’un retard de quelques jours :
Évidemment mon restau du cœur compensera mais tous les oiseaux ne viennent pas aux mangeoires.
18:46 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
18/12/2014
Un bain avec Scutigera
Pas tout-à-fait, alors que la baignoire se remplissait, je l’ai vu à temps pour le sauver de la noyade tandis qu’il tentait désespérément l’ascension de la paroi verticale.
Scutigera coleoptrata est une étonnante bestiole. Ce n’est pas un insecte puisqu’il a 15 paires de pattes (d’un côté il en a perdu au moins 3, il les perd facilement). C’est un Myriapode, classe des Chilopodes avec une paire de pattes par anneau. Il est fréquent dans les maisons, surtout dans les lieux humides comme la salle de bains. Il est inoffensif et chasse des insectes plus gênants, il est à considérer comme une aide. A vrai dire, il pourrait piquer mais pour cela il faudrait être assez vicieux pour le serrer fortement dans la main et la piqure serait inoffensive. Il semblerait que dans des pays plus chauds, il y ait une variété qui pique plus facilement avec des conséquences plus graves. Il a couru sur ma main, il est si léger que je n’ai même pas ressenti des chatouilles.
En cours d’ascension désespérée :
Il a de très longues antennes et des pattes très fines, fragiles, et très longues, surtout les 2 dernières. Ces 2 dernières pattes sont ici accolées car il est mouillé, il glissait souvent vers l’eau.
Le voici plus sec mais on voit parfois une goutte d’eau :
19:24 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
17/12/2014
Noël
Pour la première fois depuis des années il y a un arbre de Noël dans mon séjour. Sauf les guirlandes électriques, il est entièrement décoré par Juliette, 6 ans, et Elise, 9 ans. Il y a même une chouette, un écureuil, et, plus inattendu dans un arbre, un hérisson à piquants blancs.
L’arbre est toujours dans une forêt mais une forêt tropicale avec ficus, dracaena et clivia.
J’ai aussi mon arbre de Noël au fond du jardin. C’est Camellia ‘Contessa Lavinia Maggi’ qui m’a offert une nouvelle énorme fleur :
09:49 Publié dans camellia | Lien permanent | Commentaires (0)
16/12/2014
Décor de décembre
Je m’efforce de vous montrer de belles floraisons mais c’est à Veneux et les camellias ne supporteraient pas le terrain de Romilly. Malgré mes efforts le terrain de Romilly n’est pas fleuri. J’ai pourtant transplanté du jasmin d’hiver mais il tarde à démarrer. J’ai planté un Viburnum farreri (fragrans). Il a 1 an, il est beau, il approche 2m mais son feuillage est toujours là, bien vert, et il ne fleurit pas. Un espoir cependant à la mi-décembre : une floraison se dessine, une seule, tout en bas de l’arbuste.
L’Alcea Park Rondell continue à fleurir, il est même encore chargé de boutons, et il a tout son feuillage, mais on ne le remarque pas car il s’est maintenant complètement couché. J’espère que l’an prochain il repartira plus dru et se tiendra mieux.
Cornus alba met un peu de gaieté rouge dans ce triste jardin. Sur la première photo on voit sur la gauche comme il se marcotte, en fait dans toutes les directions. Je vais transplanter ces marcottes un peu partout.
Le Nandina domestica est encore plus beau que lorsque je l’ai planté il y a un mois :
Mais le roi du terrain en ce moment, c’est le fusain d’Europe qui s’est multiplié à profusion. Tous les fusains ont maintenant perdu leur feuillage (sauf americanus) mais aussi leurs fruits. Lui en profite pour mieux les montrer et il y en a tellement que les oiseaux ne sont pas sur le point d’en venir à bout. Il y a même sous les grands chênes une très belle scène, les fruits se projettent sur le feuillage sombre d’un if femelle. L’artiste qui a réalisé ce ravissant spectacle, ce n’est pas moi, c’est le fusain qui s’est semé tout autour de l’if et ils ont vite grandi car l’if n’a que 2 ans :
Les oiseaux n’ont laissé que de rares fruits de Viburnum opulus :
Les fruits des rosiers botaniques sont nombreux mais vraiment trop petits pour être remarqués. Seul Rosa rugosa apporte leur couleur :
J’ai l’intention de ramener de Veneux des Viburnum tinus (semis et marcottes spontanés). Ils devraient davantage fleurir qu’à Veneux en situation plus ensoleillée. Je voudrais faire aussi des boutures du Lonicera fragrantissima. Pour les fruits, je vais tenter des boutures de mon Callicarpa bodinieri, le Callicarpa dichotoma à fruits blancs que j’ai planté pousse vraiment trop lentement.
Pour la suite de l’hiver, j’ai d’autres floraisons mais décembre est le mois le plus pauvre en fleurs pour l’instant.
08:49 Publié dans cornus, euonymus, Plantes, roses, viburnum | Lien permanent | Commentaires (2)
15/12/2014
Une larve de tipule ?
C’est encore dans du bois en cours de pourrissement (un frêne qui s’est brisé il y a 5 ans) que j’ai trouvé cette larve blanche, environ 2cm. Une chenille est exclue, j’ai eu beau la tourner et la retourner, je n’ai pas vu la moindre patte. Je n’ai pas non plus nettement vu une tête. C’était pourtant bien vivant. J’ai vu se contracter et se courber un peu ce qui me parait être la partie postérieure, en bas sur l’image. Je pense à une larve de tipule.
Bien sûr, vous vous dites, une larve de tipule, c’est gris et ça bouffe mes jeunes salades. En effet, ce sont celles que l’on connait le mieux parce qu’elles font des dégâts. Mais il y a des larves claires, même à la peau transparente comme celle-ci. Il y a des larves inoffensives et même bénéfiques qui décomposent le bois mort, comme celles de la superbe tipule ornée :
Evidemment, ce n’est pas lui qui a pondu, c’est un mâle avec ses magnifiques antennes pectinées et sa grosse bosse sur le derrière. Celle-ci, une femelle, est plus appropriée :
Certains ont peur des tipules parce que ça ressemble à un énorme moustique. Mais ils sont totalement inoffensifs pour nous. Ils ne piquent pas, ils n’ont aucun organe pour cela.
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14/12/2014
Les processionnaires se plaisent dans l'Aube
Les nids des processionnaires du pin commencent à bien se voir. Pour la deuxième année consécutive je les ai vues à Crancey avant de prendre cette photo dans une rue de Romilly :
Elles sont depuis plusieurs années dans la forêt de Fontainebleau. Je les ai repérées il y a 4 ans vers l’est au-delà de Montereau et elles sont arrivées l’an dernier à Romilly. Ont-elles continué à migrer vers l’est ou sont-elles arrivées par une autre voie ? Quoiqu’il en soit elles semblent maintenant bien installées ici. Elles seraient arrivées un an plus tôt, je n’aurais pas planté mon joli petit pin noir. Heureusement il ne peut les intéresser pour l’instant, elles ne s’intéressent qu’aux pins de grande taille.
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12/12/2014
Goji, en attendant ma production
Je n’ai eu l’occasion jusqu’à présent de photographier que les fruits de Lycium chinense sur l’arbuste, à Marnay :
Le plus utilisé sous le nom de Goji, c’est Lycium barbarum. Cette année j’ai planté Lycium barbarum et Lycium chinense et j’attends avec impatience ma première récolte.
En attendant, je grignote des baies de goji séchées. C’est naturellement sucré, je les mange comme des bonbons. Mais on peut les mettre dans des plats, dans des yaourts…
20:02 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
11/12/2014
Galanthus elwesii se prépare pour accueillir le Père Noël
Le grand et précoce perce-neige Galanthus elwesii sera sans doute prêt, comme tous les ans, pour Noël. Il n’a pas encore sa taille normale mais il montre déjà le bout de ses fleurs :
L’autre, Galanthus nivalis, ne fleurira qu’en janvier, il sort depuis peu de terre :
Là, il a envahi un joint entre deux marches, les autres marches sont envahies depuis longtemps. Il se ressème de façon impressionnante, même le long des routes à Fontainebleau et dans la forêt. G. elwesii aussi se ressème et j’en ai déjà déplacés à Romilly mais il reste plus près des pieds d’origine, du moins pour l’instant.
On lit partout que Galanthus elwesii fleurit en fin d’hiver et Galanthus nivalis au milieu de l’hiver, donc le perce-neige géant fleurirait après le perce-neige le plus répandu dans les jardins. Ce n’est pas ce que je constate et Wikipedia reconnait que Galanthus elwesii peut fleurir dès décembre et jusqu’en avril, ce qui se passe chez moi. Il en impose dans le jardin, c'est le plus beau des perce-neige.
10:16 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
10/12/2014
Les plantes qui parasitent les autres
La découverte du gui sur mon peuplier grisard m’a fait penser aux plantes parasites des plantes. J’ai déjà vu et photographié dans la région les 3 parasites de plantes supérieures qu’on peut trouver sous notre climat : la cuscute, l’orobanche et le gui.
Ma première rencontre a été avec l’orobanche, au bord de la Seine sur mon terrain de Trifouilly. C’est vraiment une très jolie plante. Le 29 mai 2007 :
Le 12 juin :
Une fleur est déchirée (je n’y suis pour rien). Cela permet de bien voir le pistil avec stigma violacé et deux étamines, surtout les 2 filets et les anthères au bout de l’un d’eux, celles de l’autre étant cachées par le pistil.
Le 11 juillet les fleurs sont fanées :
La détermination des orobanches n’est pas facile. Je pense qu’il s’agit de Orobanche minor qui n’a rien de mineur, elle est aussi grande qu’une autre, elle a plus de 15 fleurs. Elle ne possède aucune trace de chlorophylle, c’est donc un parasite total. On l’appelle aussi orobanche du trèfle mais elle n’est pas difficile, elle ne parasite pas que lui et n’a donc aucun mal à trouver une victime.
J’ai découvert la cuscute, Cuscuta europaea, au Jardin des Plantes de Paris en 2009. La plante qu’elle parasite avec le plus de plaisir, c’est l’ortie dioïque. Le 18 mai, ce sont ces fines tiges rouge vif qui s’entortillent dans les orties :
Elle fleurit en été et parfois plus tard. Je pense que ce que j’ai photographié le 21 janvier, ce ne sont plus les fleurs, on ne voit pas les pétales, mais les fruits et les graines :
Tout le monde connait le gui, Viscum album. C’est un hémi-parasite car il fabrique de la chlorophylle, tiges et feuilles sont bien vertes :
Je veux surtout vous montrer de nouveau ces jolis embryons entourés d’une substance collante. S’ils ne sont pas transportés par une grive, ils tomberont et iront se coller sur une branche au-dessous :
Ces photos ont été prises un 1 janvier.
23:38 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3)
09/12/2014
Ichneumon
En voilà un qui n’a pas froid aux yeux. Ce matin, pour la première fois, il y a eu un peu de givre, -1°C, même pas de givre sur ma voiture contrairement à celles de la rue, elle est protégée par les arbres. Il fait tout de même froid, à peine 6° lorsque je l’ai vu sur mon Rustica. Ce ne sont pas des températures pour insecte, minuscule de surcroit, 8mm de long, presque rien de large.
Donc pas plus gros et aussi noir qu’une fourmi, ne pensant qu’à marcher très vite alors qu’il a des ailes, je ne l’ai pas reconnu à l’œil nu. Sur les photos, j’ai d’abord remarqué l’allure très particulière de son corps de profil. Un ichneumon à n’en pas douter :
Ses dimensions m’ont été données par les carreaux sur lesquels il se promenait :
Voici donc la bestiole, un mâle puisqu’il n’a pas de tarière :
La tête :
Les ailes avec l’aréole fermée pentagonale. On voit aussi en haut une épine tibiale et en bas on devine les 2 trochanters sur une patte postérieure :
La 3è patte :
De plus près pour voir les deux trochanters entre coxa et fémur, le 2è plus petit et plus sombre (trochantellus) :
Bien sûr, j’ai beaucoup cherché pour pouvoir lui donner un nom. Je n’en ai trouvé qu’un qui corresponde à tous les détails, finesse du corps, tête, thorax et abdomen totalement noirs, antennes totalement noires, pattes totalement jaunes y compris les coxas, sauf à peine un point sombre à l’extrémité des tarses des 2 premières paires et davantage sur les tarses des pattes postérieures. Ce sosie, c’est Glypta scalaris.
Evidemment, je ne garantis rien. Je ne suis pas spécialiste des insectes et encore moins des Ichneumonidae, une famille où même les spécialistes ont du mal à s’y retrouver.
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08/12/2014
Cornus officinalis
C’est la dernière belle photo d’automne de Cornus officinalis le 22 novembre, 3 jours plus tard il avait perdu une grande partie de son feuillage. Devant lui à gauche, dans un rouleau de grillage noir protecteur, c’est le très jeune Cornus mas ‘Yellow’.
Belle écorce :
Et dans un mois il montrera déjà des boutons floraux. Le18 janvier 2014 :
08:21 Publié dans cornus | Lien permanent | Commentaires (0)
07/12/2014
L'hiver aussi, ça bouge
Encore des floraisons inattendues, cet automne est délirant. Je viens juste de vous faire faire le tour du jardin et, déjà, mon regard est attiré depuis l’intérieur de la maison par une nouvelle grosse fleur. Hé oui, un nouveau camellia fleurit. C’est Camellia japonica ‘Contessa Lavinia Maggi’ qui ne devrait pas fleurir avant février, avec des fleurs aussi grosses, ou plus, que celles d’Adolphe Audusson mais doubles et striées :
Un gros bouton sous la fleur montre déjà les pétales. Et, à 4m de lui, un autre camellia s’apprête à fleurir. C’est Camellia japonica ‘Dr King’ :
Pour l’instant seuls les Camellia japonica sont concernés. Mais que va-t-il se passer lorsque le froid va s’accentuer ? Ils vont simplement se calmer pour reprendre leur floraison à une date plus normale. Les fleurs résistent bien au froid. J’ai déjà vu les fleurs de ‘Adolphe Audusson’ sous la neige et elles n’en avaient pas souffert restant épanouies et belles après la neige :
J’ai alors examiné toutes les plantes. Le laurier tin, Viburnum tinus, continue à fleurir mais pour lui c’est une date normale :
L’arbousier, Arbutus unedo, fleurit encore. Pour lui aussi cela doit être normal. J’ai vu celui du Jardin des Plantes de Paris en fleurs un 21 janvier alors que je l’avais photographié couvert de fruits et de fleurs en novembre. Là encore, c'est l'université de Besançon qui confirme mes constatations : floraison de octobre à janvier. Le mien a, en plus, du retard à rattraper car l’an dernier il a très peu fleuri à cause de l’ombre dense que lui faisait une branche d’un hêtre proche. Cette année j’avais supprimé tout ce qui était à ma portée. L’an prochain il verra complètement le soleil, un élagueur professionnel va lui porter secours.
Les arbres fruitiers ont toujours leur feuillage vert :
Cydonia ‘Krymsk’ (coings non astringents)
Diospyros kaki ‘Jiro’ (variété PCNA non astringent)
Malus sieversii
Il est à remarquer qu’à Romilly, Cydonia, Pseudocydonia, Malus sieversii et Malus sylvestris en sont au même point. Mais Diospyros kaki ‘Fuyu’ a depuis longtemps rougi puis perdu ses feuilles de même que Malus ‘Winter Banana’.
17:49 Publié dans camellia, fruitiers, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
06/12/2014
Visite du jardin, la suite
Les jolis boutons velus de l’Edgeworthia n’évoluent plus, ils attendent janvier pour s’épanouir, mais ils sont déjà décoratifs :
Ses feuilles sont tombées il y a un mois et, curieusement, il semble déjà en refaire. Mais supporteront-elles l’hiver ?
Un autre très jeune Edgeworthia ne fleurira pas cette année mais il a toujours son feuillage. Tant mieux, cela lui permet de prendre des forces :
Le fusain d’Europe s’est installé tout seul depuis peu à Veneux. Il évolue différemment de celui de Romilly. Il prend plus nettement et uniformément des couleurs d’automne alors que ses fruits ne sont pas encore assez mûrs pour s’ouvrir. Ce feuillage d’automne est très lumineux. Est-ce parce qu’il est davantage à l’ombre ? Derrière lui, encore à peine 1m, mon nouveau néflier du Japon et plus loin et plus bas les arceaux qui soutiennent une vigne sauvage américaine (raisin agréable), Vitis labrusca :
Le beau feuillage persistant mais rouge en hiver de Hydrangea quercifolia :
La monnaie du pape vivace, Lunaria rediviva, est toujours bien présente, elle a même encore des cloisons centrales de siliques. Sous ses larges feuilles, l’aspérule odorante s’est réfugiée pour sa protection. L’aspérule est visible tout l’hiver mais discrète, souvent à l’abri d’une autre plante. Son feuillage explosera au printemps dans cette zone de plusieurs m2.
La ronce du Japon à poils rouges et fruits délicieux, Rubus phoenicolasius, plantée cet été, voit son feuillage prendre des tons dorés :
Sur un grand chêne et sur une arcade, des glycines dorées :
Une azalée caduque a encore des feuilles rouges. A ses pieds un grand tapis de Lamium galeobdolon qui n’a jamais été planté là mais a parcouru plusieurs mètres (nombreux semis à distance dans le jardin et extension par marcottage des longues tiges) pour envahir ce coin à l’ombre :
Les jolies feuilles des cyclamens, mélangées au lierre et à la petite pervenche, forment de beaux tapis où persiste parfois encore une fleur :
Une branche d’actinidia plonge gracieusement vers le sol et se teinte peu à peu de jaune :
L’arum italicum forme de joyeux tapis :
Les fleurs jaunes du jasmin d’hiver se mêlent aux boules violettes du Callicarpa :
Le feuillage lumineux du lierre Oro di Bogliasco (probablement syn. de Goldheart) :
Encore quelques fruits du fraisier des Indes :
Et le feuillage de l’Epimedium qui se dresse fièrement tout ragaillardi par les pluies d’automne :
Si l’on fait très attention, on peut voir des choses étonnantes comme le coloris de ce petit champignon, vert-bleu-gris, dont je n’ai trouvé que le chapeau en ratissant des feuilles mortes :
Il s'agit sans doute du strophaire vert-de-gris, c'est bien cette couleur. Quel est son sexe (je plaisante) ? on trouve aussi souvent le strophaire que la strophaire. Je ne l'ai pas trouvé dans mon Larousse en plusieurs volumes. Je me fie donc au wiktionnaire : c'est masculin.
D'abord considéré comme comestible mais sans intérêt, on le pense maintenant un peu hallucinogène, moins que d'autres strophaires utilisés dans ce but par des tribus. Je n'ai pas essayé.
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05/12/2014
Visite du jardin
à Veneux.
Les belles baies jaunes du houx, Ilex aquifolium qui m’a été vendu comme ‘Bacciflava’ (très épineux) mais qui est certainement ‘Amber’ car ses feuilles sont totalement dépourvues d’épines.
Les mahonias d’hiver. ‘Charity’ qui mesure au moins 3m :
‘Winter Sun’, plus jeune est en début de floraison :
Mon hellébore de Corse, Helleborus argutifolius n’a qu’un an et sa croissance est lente mais elle a déjà une belle floraison, plutôt précoce, février pour la plupart des sites, mais dans les normes, de décembre à mai, selon l’académie de Besançon :
Les fleurs de Prunus subhirtella autumnalis sont ravissantes mais petites et encore trop peu nombreuses pour se faire vraiment remarquer :
Le début des Camellia japonica :
Et la suite des Camellia sasanqua :
Dont celui-ci qui s’est fait envahir depuis quelques jours seulement par la dynamique capucine tubéreuse aux feuilles à 5 lobes qui survit toute seule depuis des années et grimpe sur tout ce qu’elle trouve. On dit son feuillage caduc mais je la vois toute l’année. Il faudrait que je lui installe un vrai support pour qu’elle montre tout ce dont elle est capable.
La suite de la visite demain. Un jardin, ce n’est pas le désert en hiver.
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04/12/2014
Alcea Park Rondell, une très longue floraison
Je vous avais montré ses fleurs le 2 novembre, toute étonnée de sa longue durée de floraison mais elle insiste et le 28 novembre elle a toujours des fleurs et de nombreux boutons à différents stades. La baisse des températures cette semaine, vers 5°, m’a calmée mais je ne pense pas qu’il en soit de même pour elle, on la dit très résistante au froid. Donc le 28 novembre :
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03/12/2014
Une larve de lucane
Je préparais du bois pour la cheminée lorsque je suis tombée sur une grosse branche complètement pourrie. L’intérieur ressemblait à du compost bien fin et bien noir. Et dans ce bois pourri j’ai trouvé une larve ver blanc :
Sur le moment je n’ai pas compris. Cette larve ressemble davantage à celle du hanneton qu’à celle de la cétoine. Elle a en effet une grosse tête et un petit cul, c'est l’inverse pour celle de la cétoine. Cependant la partie orange de la tête était moins large que celle de la larve de hanneton. Et une larve de hanneton ne pouvait se trouver dans du bois pourri, elle vit sous la terre du jardin où elle ronge les racines de nos meilleurs légumes. La larve de cétoine n’est jamais sous terre, on la trouve parfois en abondance dans le compost.
J’ai cherché, et j’ai trouvé : c’est une lave de lucane cerf-volant qui vit dans le bois pourri surtout quand il est près du sol où elle aime s’enterrer un peu de temps en temps. Elle était grosse mais encore loin d’atteindre les 10 cm de la fin de son développement. Je n’ai pas réussi à lui faire lâcher la matière noire qu’elle tenait entre ses puissantes mandibules. J’ai bien fait de ne pas insister, elle m’aurait mordue, seulement de façon réflexe, cette larve n’est pas agressive.
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