10/12/2009
Sambucus buergeriana
Il est temps de déplacer mes plantes de Trifouilly et en particulier les sureaux qui y sont encore. Tout se passe comme si ce terrain était toxique et même les plus résistants commencent à aller mal. Je veux aussi me débarrasser de ce terrain le plus vite possible.
Voici donc le départ de mon unique Sambucus buergeriana. Il a peu de branches car il en perd une quantité qui me parait anormale tous les ans.
Il a un beau système racinaire très groupé. :
Il a des bourgeons qui donnent espoir de le voir s'épaissir, dont un près du collet :
Comme sureau de la 3ème section il a aussi des bourgeons floraux bien dodus :
19:46 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
09/12/2009
L'hépiale du houblon
Sur mon terrain de Romilly il y a du houblon, de plus en plus de houblon dont les fruits se voient bien partout maintenant que les feuilles des autres plantes sont tombées et qu'ils ont pris une teinte rousse. C'est le paradis de Hepialus humuli, l'hépiale du houblon. L'imago n'est pas facile à voir. Le mâle a des ailes toutes blanches avec un fin liseré rouge :
La femelle est plus colorée :
Mais les chenilles sont souvent sorties de terre par ma fourche lorsque je creuse un trou de plantation. Voici la dernière, déjà de belle taille :
Détails de la tête :
La tête vue de dessous :
L'arrière et les fausses pattes :
14:36 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
08/12/2009
Graines de sureau
J'ai trouvé cette annonce sur eBay : 8 graines de sureau noir pour 1 €. Est-ce valable ? Je crois que oui.
Pour l'acheteur : le produit est gratuit dans la nature mais si vous ne savez pas où en trouver ou s'il n'y en a pas dans votre région, ou si vous avez la flemme de courir dans la nature, à 1 € + 1,30 € de port, c'est bien. Reste à savoir combien de temps elles mettront à germer.
Pour le vendeur : s'il veut gagner le salaire modeste de 10 € l'heure, il doit emballer 80 graines. Il faut donc aller chercher les fruits mais le déplacement peut se faire pour de grandes quantités. Il doit "décortiquer" une vingtaine de fruits. Il doit les emballer par 8, consulter les demandes sur Internet, les expédier. C'est faisable. Reste à savoir s'il y aura beaucoup de demandes. Mais en proposant diverses plantes sauvages intéressantes, cela peut être une façon agréable d'arrondir ses fins de mois.
13:28 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Pernettya mucronata
Aux Jardins de Provence il y avait de longues files de bruyères mais aussi plusieurs rangées d'une plante très étonnante. A vrai dire, avec ses nombreux fruits rouges très voyants, c'est elle qui attirait le plus le regard. Il y en avait vraiment beaucoup, sur plusieurs étagères en plusieurs endroits, mais pas la moindre étiquette, et pourtant j'ai cherché. J'ai cru reconnaître un Pernettya, j'ai appuyé sur la sonnette pour appeler un jardinier. Il m'a confirmé que c'était un Pernettya, qu'il mesurera environ 80 cm à l'âge adulte. Je lui ai reproché le manque d'étiquetage, il m'a répondu que ça coûterait plus cher, je pense pour plaisanter. Mais pour avoir le nom d'espèce, cela coûte sans doute encore plus cher.
Voici donc la petite plante en place à Romilly. Je suppose qu'il s'agit de Pernettya mucronata.
C'est encore une plante de terre acide. Je l'ai placée dans ma deuxième zone de terre acide mais au bord de cette zone à l'ombre du couple frêne-bouleau. C'est une zone en creux du terrain ce qui facilite l'aménagement d'une fosse acide. A l'autre bout il y a Erica erigena. Je ne vous la montre pas pour l'instant parce qu'elle mesure à peine 15 cm, elle ne ressemble pas à ce qu'elle deviendra, une grande bruyère arborescente.
Mais avec le Pernettya il y a un gros problème. Tous les sites, y compris les sites de vente, précisent que c'est une plante dioïque et qu'il faut un mâle pour avoir une fructification valable. Mais on ne trouve en vente que des femelles couvertes de boules pour attirer le client. Le mâle s'appelle Pernettya 'Mascula', le bien nommé. Il est beau lui aussi, il n'a pas de boules, ou parfois très peu, mais il a une belle floraison. Personne ne le vend. On fait comment ?
Le transport de mon Pernettya n'a pas été simple. Je l'ai tenu à la main en poussant le caddie de l'autre main. Les secousses du caddie lui faisaient perdre ses fruits. Dans la voiture je l'ai calé dans des lainages (je me suis déshabillée). Tous les fruits tombés ont été récupérés et enterrés autour de lui. J'espère quelques plantules avec au moins un mâle.
Ce problème avec les plantes dioïques, je l'ai rencontré il y a 20 ans avec l'argousier, Hippophae rhamnoides. On ne trouvait que des plantes, de semis probablement, dont on ignorait le sexe. Combien fallait-il en acheter pour avoir une bonne chance d'avoir les deux sexes ? Maintenant les pépiniéristes sérieux vendent des plantes sexées. A quand pour le Pernettya ?
10:45 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
07/12/2009
Erica x darleyensis
Je continue le récit de ma recherche de plantes fleuries fin novembre-début décembre car cela manque à Romilly. J'étais prête à installer des zones de terre acide avec pour commencer des bruyères. J'avais bien l'intention de mettre une épaisse couche de vraie terre de bruyère. Pendant un temps je trouvais une terre argileuse acide, c'est meilleur pour la rétention d'eau en été, mais je n'en trouve plus. Je voulais cependant par précaution une bruyère qui accepte le calcaire et j'étais certaine de trouver Erica carnea. Déception. Il n'y avait qu'une grande quantité de pots de Erica x darleyensis. Je n'avais aucune idée de sa tolérance du calcaire. Je suis donc rentrée chez moi demander l'avis de Google.
Erica x darleyensis est un hybride de carnea et erigena, toutes deux tolérantes au calcaire. J'ai d'ailleurs déjà planté Erica erigena (mediterranea). J'ai donc commencé une zone de terre acide, près des grands conifères pour entretenir l'acidité, entre deux bouleaux. J'ai mis derrière les bruyères le Camellia 'Scentsation' récupéré à Veneux car l'endroit où je l'avais planté ne lui plaisait pas, il n'est d'ailleurs pas boutonné mais j'espère une belle floraison parfumée pour l'année suivante.
Entre les touffes de bruyère j'ai mis des touffes du grand perce-neige, également récupéré à Veneux où il débordait dans le passage, il devrait fleurir à la fin du mois et en profondeur des narcisses et des tulipes botaniques.
20:10 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
06/12/2009
Bords de routes
Sur la route entre Montereau et Bray une quantité incroyable de petites touffes de fleurs blanches m'intrigue depuis des jours. Les bords de la route semblent pourtant avoir été tondus récemment. Sur cette petite route il y a peu de possibilités de stationner. Je finis par m'arrêter en bordure du village La Tombe. Les touffes y sont moins denses mais il y en a. Je vois enfin ces fleurs de près : une astéracée aux pétales blancs avec un feuillage découpé très fin, sans doute la camomille sauvage ou matricaire inodore, Matricaria perforata. Elle dépasse d'au moins un mois sa période de floraison.
Mais je découvre aussi un tas de petites fleurs. Elles aussi ont prolongé leur floraison et bien que j'en reconnaisse certaines, elles ont une taille plus petite qu'à leur habitude, sans doute à cause de la tonte et de semis tardifs. Les photos ont été prises sur moins de 2 m2, c'est vraiment très fleuri.
20:44 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Sureau noir
Quel triste dimanche humide et venteux ! Si vous n'avez pas le courage de sortir, prenez tout de même un bain de nature et de sureau avec cette belle page pédagogique de l'OPIE (Office pour les insectes et leur environnement). Les photos sont superbes. Le syrphe qui pond dans une colonie de pucerons, c'est génial. C'est ici : Les insectes du sureau.
Ensuite, pour vous remonter le moral faites-vous, s'il vous reste quelques baies de sureau au congélateur, cette crème bavaroise.
Si cela ne suffit pas, si votre dépression est profonde, il ne reste que le punch de Noel pour vous sortir de cette torpeur. Même si vous n'avez plus de jus de sureau, on en trouve dans tous les magasins bio.
12:46 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, cuisine
05/12/2009
Perce-neige
Il est trop tôt pour parler des perce-neige ? Pas sûr.
C'est devant la maison et jusque contre les fenêtres que s'accumule le plus grand nombre de feuilles, à cause d'un chêne et de cinq hêtres rapprochés. J'avais déjà enlevé plusieurs grands sacs de feuilles pour dégager l'entrée. Aujourd'hui j'ai donné la priorité pour le ramassage à l'élargissement de cette zone. Je voyais déjà les perce-neige pointer à travers les feuilles.
Je pense qu'ils sont une variété de Galanthus elwesii, appelé perce-neige géant, parce qu'ils sont beaucoup plus grands que le perce-neige le plus répandu dans les jardins, Galanthus nivalis, et plus précoces d'environ 3 semaines.
La végétation a déjà bien démarré.
J'avais il y a quelques années une grosse touffe à l'emplacement de la touffe du premier plan sur cette photo. Ils se sont étendus selon une ligne droite vers la maison, sans doute parce que cette ligne est limitée d'un côté par du carrelage, de l'autre par du lierre trop dense et trop à l'ombre.
Voici de près, ils sont pâles parce qu'ils étaient enfouis sous les feuilles :
J'ai enlevé la grosse touffe trop proche de la maison où elle risquait d'être écrasée. Elle sera transportée à Romilly. C'est alors que je découvre une toute petite touffe, une nouvelle, tout contre le mur :
Dans 3 semaines au plus tard tout cela sera fleuri comme l'an dernier le 25 décembre : les fleurs ne sont pas encore ouvertes, on ne voit que les tépales externes, mais elles sont déjà totalement développées :
19:53 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Sureau d'hiver
Les sureaux noirs perdent tardivement leur feuillage et le récupèrent très tôt en fin d'hiver. En voici un exemple, un petit sureau sauvage de semis spontané, photographié le 2 décembre. Il s'est installé au bord de l'escalier et je dois rabattre régulièrement les branches qui encombrent le passage.
Le feuillage plus sombre derrière, c'est le houx mâle, le seul déjà sexuellement actif sur mon terrain. Il déborde aussi près du sol à droite du sureau au dessus du lierre.
Tout en haut à droite on devine un tronc d'un gros arbre. C'est un hêtre qui m'oblige à refaire régulièrement l'escalier depuis qu'il a envoyé une racine vers la butte par-dessus l'escalier, dans une zone non cimentée entre deux marches. Cette racine était déjà grosse lorsque je l'ai découverte et elle lui est sans doute indispensable pour s'accrocher au sol trop meuble, c'est pourquoi j'ai préféré la conserver et rehausser les marches pour lui ménager un espace qui aujourd'hui ne suffit plus.
00:27 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
04/12/2009
Schlumbergera
Mon cactus de Noël commence à fleurir. Vous me direz que ce n'est pas l'évènement du siècle, tous les cactus de Noël commencent à fleurir en cette saison dans la moitié des maisons car c'est l'une des plantes fleuries les plus répandues. Elle est si belle, si fleurie quand tout est triste, et si facile à cultiver.
Oui, mais mon cactus a une particularité : il a battu tous les records de résistance au froid.
Explication : toutes mes plantes d'intérieur, sauf le Ficus benjamina dont on dit qu'il n'aime pas être déplacé, passent la belle saison dehors sous les arbres. Elles sont généralement rentrées début novembre. Mais cette année nous avons eu deux nuits très fraiches en octobre, c'était inhabituellement précoce. Nous avons approché le gel sans l'atteindre mais de justesse. J'aurais dû alors rentrer mes plantes. Mais j'étais débordée par la réorganisation de la maison pour recevoir mes "américains" et aussi ces plantes dans le séjour auraient gêné car le nombre de personnes attendues, y compris tous les copains de mon fils venus le revoir enfin, était important. Ces plantes auraient peut-être même davantage souffert des nombreux enfants que du froid. Elise surtout est en période destructrice et il y a eu de la casse.
J'ai rentré mes plantes vers le 10 novembre. Ce n'était plus à un jour près, il faisait doux depuis 3 semaines.
Le résultat de 2 nuits à 1 ou 2°C :
Les clivias n'ont pas souffert mais je savais qu'ils peuvent supporter de courtes périodes de températures assez basses.
Le Dracaena fragrans n'a pas du tout aimé, il y a laissé ses feuilles les plus basses. Lorsque je les aurai coupées, il ressemblera à un arbre. Vous remarquerez que le clivia à ses pieds (semis spontanés sans autorisation) n'a pas souffert.
Et mon cactus de Noël n'a pas du tout souffert, il ne lui manquait pas une seule (fausse) feuille. Il a même montré ses petits bourgeons floraux dès qu'il est rentré dans la maison. Aujourd'hui les fleurs commencent à s'ouvrir :
On dit qu'il ne supporte pas en dessous de + 10°C. Il est vrai qu'il a subi des basses températures que peu de temps en fin de nuit. Il est vrai aussi que la forêt et les arbres qui l'entouraient et le surplombaient l'ont sans doute protégé, comme ma voiture qui parfois n'a pas trace de gel quand toutes celles de la rue sont couvertes de givre.
14:12 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
02/12/2009
Eriobotrya, suite
Toujours à la recherche de plantes fleuries pour cette saison, je suis allée aux Jardins de Provence sur la (ex) N7 entre Fontainebleau et Nemours. C'est l'une des jardineries de la région qui présente le plus grand nombre de belles plantes.
J'étais tournée vers les étagères de plantes de petite taille et ne prêtais aucune attention aux arbres mais une extraordinaire et délicieuse odeur d'amande amère m'obligea à me retourner. Elle provenait d'un groupe d'Eriobotrya japonica dont pourtant peu de fleurs étaient déjà ouvertes.
Ces arbustes sont plus trapus que le mien car ils ont été bien exposés et n'ont pas eu besoin de chercher le soleil au-dessus d'un chêne. J'avais donc les grappes de fleurs à hauteur du nez et je vais pouvoir vous les montrer de plus près.
J'ai lu sur un site que ces fleurs sont insignifiantes !! Comment peut-on dire cela de fleurs crème avec de nombreuses étamines, d'au moins 2 cm de diamètre, groupées en grosses grappes, et dotées d'un parfum puissant ? Je vous laisse en juger.
Vous pouvez cultiver ce beau petit arbre en région parisienne, au moins pour son superbe feuillage persistant et sa floraison. Si son prix vous fait hésiter, le semis est facile. J'en ai actuellement 3 à transplanter. Je n'ai pourtant jamais fait de semis. Ils sont dans le jardin à côté de la porte de la salle à manger, quelqu'un a sans doute envoyé les noyaux dehors lors d'une dégustation. Si vous voyez des nèfles du Japon (bibaces) dans votre rayon fruits et légumes préféré, achetez-en, régalez-vous et semez les noyaux.
17:46 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
01/12/2009
Eriobotrya japonica
Aujourd'hui c'est un de mes jours ramassage de feuilles à Veneux. Sur tout le terrain le tapis est épais de 15 à 30 cm et c'est encore pire contre la maison au sud. Cela veut dire des semaines de ramassage jusqu'au printemps quand tomberont les dernières feuilles de hêtre et de charme.
Je les ramasse avec 3 très grands sacs de jardin dont deux sacs souples qui partiront à Romilly car là-bas les feuilles sont moins abondantes et dispersées.
Au cours du transport du troisième sac vers les plantes auxquelles ces feuilles feront du bien, j'ai levé la tête et j'ai vu avec ravissement la première floraison de mon néflier du Japon.
J'avais planté ce petit arbre il y a 15 ou plutôt même 20 ans. Je l'ai planté uniquement pour son magnifique feuillage persistant d'aspect exotique. Je n'ai jamais espéré avoir des fruits car la fructification se fait en hiver et ils subissent obligatoirement quelques jours de gel. Mais j'étais désolée de ne jamais avoir de fleurs car souvent il ne gèle pas ici avant fin décembre.
Pourquoi ne fleurissait-il pas ? Par manque de soleil. Je l'ai planté au milieu d'arbres qui paraissaient alors suffisamment espacés et ils ont pris beaucoup d'ampleur.
Pourquoi fleurit-il cette année ? Exactement pour la même raison que le laurier sauce tout près de lui : il a tendu ses branches vers le sud et surtout très haut jusqu'à ce qu'elles reçoivent les rayons solaires. La position de ces fleurs le prouve, elles sont situées sur les branches les plus hautes, à 5 m de haut au moins.
Ces photos ont donc été prises au téléobjectif. Les feuilles mortes sur l'une des grappes de fleurs sont des feuilles de hêtre. Ses feuilles à lui sont parfaites, d'un beau vert soutenu, malgré la sécheresse du dernier été.
15:20 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin