Sureaux

Si vous rêvez d'un arbre de Judée trop grand pour votre petit jardin, il y a peut-être une solution : Disanthus cercidifolius, à feuilles de Cercis, lui ressemble mais ne dépassera sans doute pas 3m. Ses petites fleurs discrètes poussent elles aussi sur les tiges mais ont une forme curieuse en étoile et paraissent en automne.

C'est surtout son feuillage qui est intéressant, et encore plus en automne quand il passe par toutes teintes de rouge flamboyant jusqu'à presque noir.

Il adore vivre en sous-bois.

Ses feuilles rougissent et tombent, des grandes feuilles brillantes, comme vernies, très belles :

Mon petit Diospyros kaki 'Fuyu' aux fruits non astringents prend son temps pour grandir mais je crois que maintenant il est bien installé. J'imagine comme il sera éblouissant quand il sera plus grand.

Pendant ce temps, à Ingrannes, Diospyros lotus aux feuilles plus petites et moins brillantes continue de mûrir ses nombreux fruits et c'est aussi très beau :

Vous ne l'avez sans doute jamais rencontré. Il a disparu dans la nature au 18è siècle et fut sauvé par deux botanistes. Vous pouvez lire son histoire ici.

Je n'ai pas vu de fleurs. Il semble très jeune et ne fleurit qu'en automne. Mais il est bien décidé à perpétuer son espèce, vous pouvez voir 2 drageons à son pied :

Il pousse à l'arboretum des Grandes Bruyères.

Je vous ai montré récemment ma charmante persicaire sauvage. Elle a vite évolué puisque le 27 septembre elle avait pris une coloration rouge intense des tiges puis des feuilles. Les années précédentes je n'avais pas remarqué cette coloration car c'était des plantes isolées auxquelles je ne prêtais pas beaucoup d'attention. C'est la première fois qu'elle forme des touffes denses.

Ces touffes nettoient le terrain, rien ne pousse à l'intérieur, même pas les orties qui pourtant reviennent sans cesse dans cette partie du terrain.

Les plantes sauvages sont pleines de ressources. Mais attention, la guayule est cultivée à Montpellier mais originaire d'Amérique du Nord.

'Rugidicans' ou 'Flamboyant' est un petit berberis dont le feuillage d'automne est surprenant avec des feuilles bicolores. Il a obtenu un Mérite à Courson en 2002.

Son étiquette est illisible mais ce ne peut être que Rosa moyesii, ses cynorrhodons en forme de bouteilles sont inimitables.

Il formait un buisson touffu d'1m de haut, un peu plus de large, d'où émergeait une tige bien rigide d'environ 3m de haut. Les fruits rouges à l'arrière plan à gauche sont des fruits de Cornus kousa :

Son feuillage est semi-persistant, ses fruits ravissants, un beau décor pour l'hiver :

J'ai photographié l'étiquette dans l'espoir qu'en la traitant sur l'ordinateur j'arriverais à la lire. Je vous la montre cependant, non dans l'espoir que vous puissiez la lire, c'est impossible, mais parce qu'elle est entourée de ces puissantes épines que j'avais oublié de photographier :

Mais si vous rêvez d'un décor hivernal très épineux, j'ai encore mieux à vous proposer : Rosa sericea. Je l'avais photographié le 8 avril dans le même jardin :

Tout le monde connaît Gleditsia triacanthos, le févier d'Amérique.

J'avais découvert à l'arboretum des Barres Gleditsia japonica et j'en ai obtenu un petit plant par semis :

Mais c'est aux Grandes Bruyères que je viens de rencontrer Gleditsia vestita, une rareté, en grand danger d'extinction dans la nature, heureusement un peu cultivé. Il vit dans une zone très localisée en Chine et de gros efforts sont faits pour sa survie.

Le voici le 6 octobre. L'arbuste derrière lui à gauche est un Cornus mas.

Ses feuilles sont petites mais ses épines, parfois torsadées, n'ont rien à envier aux autres.

Magnolia hypoleuca = Magnolia obovata. Ses grandes feuilles commencent à prendre leurs couleurs d'automne.

Malheureusement je n'ai pas vu sa floraison. Mais je peux vous montrer la floraison de Magnolia officinalis, elle est identique. En effet les deux espèces sont presque identiques et des études sont en cours qui placeront sans doute officinalis comme sous-espèce de obovata.

Si on vous parle de Viburnum opulus, la viorne obier, vous pensez peut-être à la variété 'Roseum' dite Boule de Neige. Je ne l'aime pas beaucoup. Ses grosses boules de fleurs stériles ont quelque chose d'artificiel et de lourdaud. Et après la floraison il n'y a plus rien ou avec un peu de chance la rougeur du feuillage en automne mais seulement s'il est en terrain humide et n'a pas eu trop soif en été.

La forme botanique de Viburnum opulus qui pousse spontanément sur mon terrain de Romilly, c'est 7 à 8 mois de spectacle, depuis l'éclosion des fleurs en avril en gracieux corymbes de fleurs fertiles entourées de fleurs stériles jusqu'au flétrissement des fruits en octobre.

Le 22 avril :

En mai :

Le 30 juin :

Le 18 juillet :

Le 5 août :

Le 27 août :

En octobre :

Voici les jolies graines de Diospyros lotus qui vont occuper mon réfrigérateur pendant 3 mois :

On croirait une abeille :

Mais ce n'est qu'un coquin de syrphe déguisé en abeille pour tromper ses prédateurs. C'est une femelle, les yeux sont séparés. Des détails la trahissent. Elle n'a que 2 ailes mais il est vrai que les ailes postérieures de l'abeille ne sont pas toujours très visibles. Le premier segment abdominal présente un dessin jamais vu chez les abeilles.

La photographie permet de mettre en évidence d'autres détails qui signent l'éristale :

Une nervure de l'aile présente une boucle, c'est une particularité des éristales :

Une fausse nervure se termine sans être reliée au réseau :

Les antennes courtes et trapues sont très différentes de celles de l'abeille. Un poil, l'arista, les surmonte, fin et lisse :

C'est aujourd'hui la fête de Saint François d'Assise, amour de toutes les créatures et patron de l'écologie depuis 1979. Qu'il nous inspire pour sauver la Terre.

Bien qu'il ne soit plus en fleurs en cette saison je l'ai remarqué lors de ma visite aux Grandes Bruyères à cause de sa végétation exubérante qui m'a rappelé l'un de mes rosiers. Il couvrait copieusement le tronc d'un arbre et commençait à s'installer sur son houppier :

D'autres rosiers lianes avaient été installés sur d'autres arbres. Je les ai vus parce que je les ai cherchés. Ils étaient insignifiants, juste des tiges et de rares feuilles.

Ce rosier, ou son sosie, je vous l'ai déjà montré au printemps dans mon jardin de Veneux sous le nom de Rosa mulliganii. Ces deux rosiers sont souvent confondus, vendus l'un pour l'autre, pour certains c'est le même. Et, vraiment, je ne vois pas comment les distinguer : même feuillage sain, opulent et persistant tout l'hiver, même floraison massive en grands corymbes de petites fleurs blanches simples, mêmes petits fruits rouges. Revoici ce somptueux Rosa mulliganii en juin :

Je l'ai admiré à l'arboretum des Grandes Bruyères :

On le dit synonyme de Betula costata. Mais j'avais vu Betula costata au Clos du Coudray et il ne lui ressemble pas, costata a une écorce plus rose et qui desquame en plus grands lambeaux.

Beaucoup de bouleaux ont une très belle écorce mais ils ont la manie de pomper toute l'eau qu'ils trouvent. Ne succombez à la tentation que si votre terrain est suffisamment humide sinon les autres plantes en souffriraient.

Qui est-elle ?

Cette bestiole qui semble narguer une araignée était tellement petite que j'ai fait ces photos essentiellement pour voir ce que c'est. Les vues les plus larges sont déjà des recadrages :

Surtout sur cette photo je crois reconnaître une punaise :

Peut-être un Nabis ?

Le reste de l'araignée de l'autre côté de la tige :

Les coupables sont certainement les merles. Mais j'ai eu un grand plaisir aujourd'hui : j'ai revu un couple de mésanges à longue queue, mes préférées. Je crois qu'elles sont bien installées sur mon terrain. Cet hiver je leur mettrai des boules de graisse, les graines sont trop difficiles pour leur fragile petit bec.