Sureaux

Elle est belle, pour moi c'est la plus belle, la plus photogénique. Sa longue robe blanche est immaculée. Elle vit pourtant dans des montagnes rudes où les rochers ne sont pas escaladés facilement. Elle a des prédateurs, des quantités de prédateurs féroces, surtout quand, l'hiver, elle doit redescendre de ses sommets escarpés pour trouver un peu de nourriture.
Cette chèvre somptueuse à la vie difficile, c'est la chèvre des Montagnes Rocheuses.
Il n'est pas habituel chez les chèvres de ne pouvoir distinguer facilement le mâle de la femelle. Et pourtant ils se ressemblent beaucoup. Et n'espérez pas voir le sexe à travers une aussi épaisse toison. La meilleure façon de les distinguer : les cornes. Celles du mâle sont plus longues et un peu recourbées vers l'arrière. Pour déterminer l'âge également, tout est dans les cornes : il suffit de compter les anneaux de croissance, un par an.
Cette magnifique espèce a été en danger. Pas à cause d'une perte de territoires, ces rudes montagnes n'attirent pas encore les faiseurs d'argent. Pas à cause de ses prédateurs naturels, la nature fait souvent bien les choses et veille à l'équilibre.
Elle n'est pas non plus considérée comme comestible, sa chair n'est pas très bonne. Mais l'Homme (Homo soi-disant sapiens, je crois que là Linné s'est planté) lui a trouvé une autre qualité pour pouvoir l'exterminer : la chasse à la chèvre serait une chasse sportive ! Et vous imaginez une tête de chèvre avec sa superbe barbiche comme trophée au mur dans votre séjour, c'est classe ! Heureusement des lois existent maintenant.
Cette beauté est visible au Jardin des Plantes et je crois que c'est le seul endroit où on peut la voir en France. Ils lui ont offert de beaux rochers. Ils ne valent pas ceux de ses montagnes natales mais elle doit s'en contenter et elle y grimpe souvent.

Ailurus fulgens, c'est le petit panda roux, parfois appelé firefox par les anglais et c'est la mascotte du navigateur du même nom. On croirait un jouet en peluche mais il est bien plus beau qu'un jouet et ses gestes sont gracieux.

Une longue queue, un bec minuscule, une large bande blanche sur la tête qui accentue son aspect longiligne, des taches roses un peu partout, c'est la charmante et vive mésange à longue queue. Elle n'est pas de la même famille que les autres mésanges, mais c'est une parente.
J'ai eu le plaisir de la voir aujourd'hui, pour la première fois depuis longtemps. Elle est vraiment très rapide et pas facile à photographier.

Voici ce que j'ai trouvé juste sous l'écorce d'une bûche, un peu pourrie il est vrai. Ne vous inquiétez pas pour les bestioles. La bûche n'ira pas au feu et après les photos j'ai remis l'écorce, pourrie, en place. Elles finiront l'hiver au chaud.

C'est fou ce qu'on apprend en jardinant. Hier j'ai appris le mot épiphragme.

Au pied d'un grand arbre j'ai planté un Hydrangea seemanii, un "hortensia" grimpant à feuillage persistant beau toute l'année. Il est donné pour la zone 8 mais je pense qu'il peut supporter la zone 7. Il a en effet subi les grands froids du début du mois alors qu'il était encore dans un minuscule pot et n'a subi aucun dégât.
J'ai donc fait un trou et j'ai trouvé des coquilles d'escargot vides, c'est fréquent, et cet escargot en hibernation :

Ce sont les carpes koi de l'étang du jardin Albert Kahn à Boulogne. Cet étang est peu profond et il est tapissé de gros cailloux ronds. Elles se sont regroupées dans cette partie de l'étang :

Vous allez vous dire que je suis aussi fascinée par les araignées. Non, pas vraiment, mais je les trouve amusantes à observer. Je ne les aime pas, je ne les déteste pas, elles ne me gênent pas sauf lorsqu'elles font leurs toiles dans la maison.
Celle-ci, tellement fine qu'elle est souvent à peine visible, n'est pas du genre à fuir quand on l'approche. Mais il est difficile de lui faire prendre la pose, surtout quand elle a décidé de vibrer avec sa toile.
On la prend souvent pour un faucheux à cause de ses très longues pattes grêles. Mais c'est bien une araignée. La différence : le faucheux a un corps tout rond où céphalothorax et abdomen sont soudés. Le pholque, Pholcus phalangioides a un bel abdomen allongé. Sa toile très fine c'est n'importe quoi, rien à voir avec la toile si bien dessinée de l'épeire.

Nous avons apprécié les charmes de l'épeire diadème. Ils ne sont pas évidents lorsqu'on la rencontre dans la nature. Elle semble être une araignée de couleur brune d'une grande banalité. C'est l'une des plus communes de nos araignées. C'est sur les photos qu'elle révèle toute l'esthétique et la sophistication de sa parure avec son diadème orné d'une croix qui semble sertie de perles.
Mais la beauté de sa livrée n'est pas son seul atout. Elle tisse tous les jours une toile fine et délicate qui force l'admiration. Pour vous montrer ce travail indispensable à sa subsistance je suis allée au plus facile : photographier l'épeire qui s'est installée dans le sureau chinois depuis plusieurs mois. Est-ce toujours la même, ma foi je n'en sais rien, c'est probable car elle est là tous les jours.

Voici sa toile, c'est du beau travail :

En nettoyant le pied d'un sureau j'ai dérangé une araignée pas trop farouche.

Son joli dos bien décoré :

A Romilly sur Seine cet après-midi j'ai soulevé une vieille bûche dans le but de l'emmener pour la cheminée. J'y ai vu une curieuse tache blanche : c'était un gros vers banc bien dodu lové dans un trou du bois exactement à ses dimensions.
J'en connais plus d'un qui l'aurait aussitôt massacré et il aurait eu bien raison si c'était une larve de hanneton, un des pires nuisibles du jardin.
Mais la larve de la cétoine dorée, une espèce très proche, lui ressemble beaucoup. La cétoine dorée est très belle, excellente butineuse, et sa larve participe au recyclage des matières en décomposition. Il ne faut pas se tromper d'adversaire.
Ma larve est une larve de cétoine :
- elle était dans du bois en décomposition, son menu préféré
- sa tête est très petite et l'extrémité de son abdomen grosse et large, c'est l'inverse pour la larve de hanneton, grosse tête et abdomen effilé
- elle est d'un blanc très pur, celle du hanneton est un peu jaunâtre
- ses pattes sont courtes
Après la photo je l'ai légèrement enfouie avec des débris de bois pourrissant.

Mais si vous avez un doute, attendez un peu pour la voir se déplacer : elle a l'étrange particularité de se déplacer en rampant sur le dos !

Je crois que je vais faire des trous même lorsque je n'ai rien à planter, pour le seul plaisir de faire des trouvailles.
Aujourd'hui j'ai préparé un trou de plantation pour Sambucus nigra 'Black Beauty', devant un sureau noir indigène et à côté de racemosa 'Plumosa Aurea'. Il faut d'abord enlever une épaisse couche de racines d'orties. Puis j'ai enfoncé la fourche. J'utilise toujours une fourche-bêche, c'est plus facile dans un sol argileux et surtout cela fait moins de dégâts sur la petite faune du sol. Dès le premier coup de fourche j'ai ramené un ver de terre, un très gros et très gras :

Le 17 octobre je vous ai monté une petite chenille inconnue. La famille Guyonnet du site papillons-poitou-charentes dont je vous ai déjà parlé plusieurs fois m'a donné des indications et j'ai trouvé son identité.
Elle fait partie de la famille des Geometridae, c'est Eupithecia absinthiata. Tout coïncide, son aspect, même son drôle de bec, son dessin bien mis en évidence sur ce site et ses habitudes : elle se nourrit de fleurs plutôt que de feuilles et adore les solidagos. Encore un site la montrant.

A Romilly sur Seine le solidago est toujours en pleine forme, bien vert, avec encore quelques fleurs non fanées. Et il est toujours habité :

Je vous avais déjà montré en janvier ma trouvaille souterraine, Hepialus humili, la chenille d'un petit papillon qui se nourrit des racines du houblon. Il semble qu'il y en a beaucoup mais elle ne fait pas trop de dégâts, il y a de plus en plus de houblon.
Aujourd'hui, en creusant pour planter un sureau (Sutherland Gold), j'ai ai encore trouvé une. J'avais un objectif plus adapté à sa petite taille. Voici donc quelques photos, vue sous toutes ses coutures et avec mise au point tantôt sur la tête, tantôt sur l'arrière. Ele semblait KO. Je l'ai vite remise à la profondeur où je l'avais trouvée.

C'est la question que vous posent ces deux charmantes bestioles trouvées sur mon terrain de Romilly sur Seine le 15 octobre car moi, après plusieurs heures de recherches, je n'ai pas trouvé.
La première semble être une chenille. Pour en être certaine, il aurait fallu que je la retourne et que je compte les pattes. Mais elle était si fine, d'aspect si fragile, que je n'ai pas osé la manipuler. J'aurais pu la faire tomber mais elle était si lente qu'elle serait peut-être morte de faim avant d'accéder de nouveau à une plante. Elle a un drôle de "bec". Elle était enfouie entre les fleurs de solidago.

continue, cette fois dans le potager fleuri de Saint Jean de Beauregard.
Mon appareil photo a pu attraper des papillons butineurs : des paons du jour, c'est facile. Mais la dernière photo c'est un Robert le diable. C'est vraiment un rapide, il a le diable au corps, et j'ai de la chance d'avoir pu prendre cette photo, peut-être parce qu'il s'est laissé enivrer par l'héliotrope.

Sur les troisième et quatrième photos de la note précédente, aviez-vous remarqué l'araignée à l'extrémité du corymbe ?

Cette jolie et grande fleur du liseron des haies, Calystegia sepium, m'a semblé avoir un coeur bien sombre.

Ce sont ceux que je réveille en coupant des orties.

Le lambda ou Autographa gamma, ces noms de lettres grecques sont dues aux curieuses taches blanches sur les ailes.

C'est seulement la poursuite du safari-photo pour vigie-nature, je ne leur fais aucun mal, j'en ai même sauvé un, un minuscule et gracieux papillon de nuit pris dans un piège.
Je ne suis pas spécialiste des papillons, seulement admiratrice, les noms sont donc donnés sous toutes réserves.

Le sylvain sur fleur de menthe

Depuis plusieurs jours je suis au régime plats en sauce pour raison thérapeutique. Etonnant n'est-ce pas ?
Explication : la cystite de Bulle avait guéri. Plus de pipi devant la cheminée. Et puis, de nouveau, un pipi rose, un seul. Cystites à répétition, calculs ? ou traitement insuffisant parce que mal administré ?
Il faut dire qu'il n'est pas facile de faire avaler un traitement à un chat. Pour un chien c'est plus facile, avec un sucre, tout passe. J'avais mélangé les antibiotiques aux repas : refus de manger. J'ai utilisé des repas très odorants, sardines et autres poissons, diminué les rations pour qu'elle les termine, mais elle en laissait toujours.
On recommence donc le traitement, avec en plus un traitement homéopathique de mon cru (Cystil) obtenu chez le pharmacien mais avec 3 jours d'attente.
L'amélioration de la technique est indispensable. Il y a une chose à laquelle elle est incapable de résister : les sauces venues de mon assiette. Je ne sais quel va être l'effet sur mon taux de cholestérol mais j'espère, enfin, un effet sur la cystite. Ce n'est pas tellement pour moi, essuyer un pipi sur du carrelage, ce n'est pas un problème, mais c'est surtout pour elle. Je n'aime pas la souffrance et encore moins pour un être, bébé ou animal, qui ne comprend pas pourquoi il souffre.

Celui-là et étonnant. Il ne vit pas à l'ombre en milieu plutôt humide, dans les matières organiques mortes comme tout bon cloporte. Je l'ai trouvé dans le sureau chinois, à 1m50 de hauteur et en plein soleil ! Et là tout est vivant, il n'y a rien à se mettre sous la dent pour un cloporte.

L'assassin photographié dans nos locaux (Sambucus chinensis), dos et ventre :

Toujours à Trifouilly j'ai fait une belle récolte de photos de papillons en plein butinage pour l'enquête de Noe.

Myrtil sur menthe

Myrtil sur eupatoire

Piéride sur pulicaire

Piéride sur buddleja

Et en fin de journée j'ai vu un joli petit papillon que je ne connaissais pas, Timandra comae. Vous pouvez en lire plus sur lui ici.

Je viens de signer une charte pour la protection de l'abeille. Sans elle nous n'aurions plus de miel mais aussi presque plus de fruits et légumes.
Certes, elle pique, mais seulement si elle se sent agressée.

Cette gentille et efficace bestiole a pris la pause pour vous séduire dans un jardin qui l'attire et ne l'agresse pas, Le Clos du Coudray. Dans nos jardins banissons définitivement les produits toxiques et offrons lui des fleurs qu'elle aime, nombreuses et variées.

Sur mon terrain de Romilly sur Seine je ne cesse de faire des trouvailles, au point que je ne travaille plus beaucoup. Et moins je défriche, plus il y a de trouvailles à faire donc moins je travaille, c'est un cercle vicieux.
Voici les deux dernières :

La mouche-scorpion

Comme moi, vous aimez les papillons mais vous n'êtes pas un spécialiste de ces ravissantes bestioles, et il n'est pas toujours facile de les identifier. Mais pour les chenilles c'est bien pire. Sur la plupart des sites, il ne vous reste plus qu'à essayer toutes les familles, puis dans chaque famille une multitude de lépidoptères et on finit par renoncer.

Alors, essayez ce site.

Toutes les chenilles sont sur la même page, il suffit de faire défiler pour trouver celle que vous avez vue. Les photos sont superbes. Il suffit de cliquer sur la photo de la chenille pour avoir des photos de l'imago. Et il y a bien plus en visitant le site entier.
Il y a tellement de photos de chenilles qu'il me paraît impossible que la vôtre ne s'y trouve pas. Mais, évidemment, c'est long à télécharger. Patience. Allez vous faire un petit café, et vous verrez que ça en vaut la peine.
J'ai imprimé les 30 pages, elles seront toujours dans la voiture lors de mes escapades champêtres.

Le criocère du lis, ce superbe insecte de la taille d'une coccinelle, fait des ravages sur mes lis de la Madone, Lilium candidum, à Veneux. Chaque printemps le feuillage apparaît, grandit un peu puis tout s'arrête et je n'ai jamais vu les fleurs. C'est à cause de cette jolie bestiole. Je ne peux jamais surveiller mes lis assez fréquemment pour leur éviter le désastre. L'an prochain je vais essayer le marc de café au pied.
Mais celui-ci je l'ai trouvé à Romilly où il n'y a ni lis ni fritillaires, seulement de très rares pieds de sceaux de Salomon. Il semble s'intéresser à la morelle douce-amère et ce n'est pas une liliacée.

Je vous ai déjà parlé des papillons tircis que je vois posés tous les jours sur Sambucus chinensis depuis le printemps. Mais depuis que quelques fleurs se sont ouvertes il est devenu un centre d'attraction pour les syrphes.
Cette jolie mouche déguisée en guêpe est une aide précieuse au jardin. Ses larves se nourrissent exclusivement de pucerons et l'adulte se nourrit de nectar et de pollen favorisant la pollinisation. Si ses prédateurs éventuels peuvent la prendre pour une guêpe et s'en méfier, la confusion n'est pas possible pour nous à cause de son vol stationnaire et de ses gros yeux de mouche.
En vol stationnaire, les ailes battent tellement vite qu'on ne les voit plus :