Sureaux

En raccourcissant un peu l'herbe dans l'entrée j'ai déniché un orvet. J'ai dû l'assommer un peu car il n'était pas très vif. Mais il ne semblait pas blessé et je l'ai titillé un peu pour qu'il parte se cacher dans le lierre, sinon les chats n'en auraient fait qu'une bouchée.

Ou plutôt les questions que je me pose à son sujet car je ne vois que les trous.
A l'ouest, de l'autre côté du petit plan d'eau, il y a une butte. Elle est percée de nombreux trous comme ceux-ci :

A Romilly, la vie est de plus en plus visibe. De toutes petites grenouilles sautent partout. Rien à voir celles qui venaient pondre dans la mare, cette fois ce sont des bébés d'environ 3 cm :

Et voici mes premières photographies de demoiselle de l'année :

Deux escargots s'aimaient d'amour tendre

Dans mes notes du 5 et du 6 janvier 2008, je vous avais raconté mes trouvailles en creusant un trou de plantation et parmi elles un charmant petit vert blanc qui présentait en réalité tous les signes anatomiques d'une chenille. Une chenille souterraine, c'était pour moi un étonnement. Le site www.papillon-poitou-charentes.org m'avait donné son nom : Hepialus humili.

La charmante petite bête ne s'était pas trompée, il y a bien du houblon à cet endroit, et partout ailleurs sur le terrain, et il commence à montrer ses feuilles :

Le binturong, Arctictis binturong, est un joli petit animal vivant en Asie dont j'ignorais jusque là l'existence.
En voici trois dont deux lovés l'un contre l'autre :

sont moins farouches que ceux de la forêt. Ils sont habitués à l'agitation des humains et ils n'ont sans doute aucun prédateur. On m'a dit qu'il y a une véritable colonie au Jardin des Plantes.

Lorsque je suis arrivée, à 8 h, le petit panda, Ailurus fulgens, dormait dans sa niche, exactement comme lors de ma visite précédente.
Je suis revenue un quart d'heure plus tard, il dormait toujours.

C'est mercredi donc botanique, donc Jardin des Plantes. Mais cette fois j'ai eu beaucoup plus de chance avec la faune.
Le premier qui a droit à sa photo, c'est le takin, Budorcas taxicolor, parce qu'il se nourrit de Sambucus adnata et que ce blog est dédié aux sureaux. Sambucus adnata lui est même indispensable à la saison sèche quand il ne trouve plus beaucoup de végétaux. Sur ma note du 22 janvier 2007, je n'ai pu vous le montrer. Aujourd'hui, je l'ai trouvé à Paris et vous avez droit à son portrait. Mais je n'en ai pas vu d'autre et je ne crois pas qu'il sommeille, je crois qu'il s'ennuie.

Aussi beau, aussi lumineux qu'une aurore boréale, on peut d'ailleurs le trouver jusqu'au cercle arctique, mais avec plus de grâce et de légèreté, un mâle du papillon aurore, Anthocaris cardamines m'a éblouie dès mon arrivée à Romilly.
Et il est rapide, trop rapide, je l'ai traqué pendant plus d'une heure. Il ne se posait qu'une fraction de seconde, pas le temps de faire la mise au point, pas même le temps de viser dans sa direction. Et il repartait, toujours plus rapide, je ne le voyais plus. Je parcourais le terrain dans tous les sens, dans l'espoir de le retrouver. A-t-il fatigué plus vite que moi ? A-t-il décidé qu'il était temps de se laisser admirer ? Il s'est posé et n'a plus bougé.
Je craignais qu'il ne s'envole de nouveau, j'ai pris des photos de loin, elles ne sont pas bonnes, je les ai supprimées. J'ai fait un pas, fait des photos, encore un pas, encore des photos. Je suis arrivée ainsi à moins d'un mètre de lui, j'ai tourné tout autour, il n'a pas bougé. Je l'ai touché du bout du doigt, il n'a pas bougé. Et puis, il est parti. J'avais mes photos, je pouvais enfin faire mes trous de plantation.
Voici quelques unes de ces photos :

Quelle beauté !

Je n'y connais pas grand-chose en insectes mais je suis cependant certaine que c'est une coccinelle. Elle a tout d'une coccinelle sauf la couleur, elle n'est pas rouge mais rouille, et elle n'a pas de points. Je pense qu'elle vient de se transformer en adulte et n'a pas encore toute sa coloration. Voici quelques photos :

Il y a eu un autre oiseau dans la maison aujourd'hui. Mais celui-là n'était pas entré de son plein gré. Il avait été amené par Armel, mon petit rouquin.

Il est beau, n'est-ce pas ? Mais il a un défaut, il fait des crises de prédation et semble incurable. Et les troglodytes ont aussi un défaut, celui de faire parfois leur nid au sol.
Heureusement l'oiseau était intact mais complètement paniqué, et j'ai eu beaucoup de mal à le faire sortir.

Malgré sa très petite taille il est d'une vivacité incroyable et je considère comme un miracle d'avoir pu faire cette photo alors qu'il s'est posé sur un radiateur. Mais après de multiples échecs tant il se déplace vite, je n'ai pu faire cette photo qu'en renonçant à une mise au point précise, et c'est pour cela qu'elle n'est pas nette. Mais on reconnaît bien son allure et sa petite queue retroussée. Il mérite bien le qualificatif de mignon.

Mais c'est un coquin qui fait plusieurs nids pour y attirer des femelles et si ça marche il a plusieurs domiciles et plusieurs familles. Mais quel travail alors pour nourrir tout ce monde !

Je vous ai dit que je pensais que ce sont les poils de chat qui les attirent dans la maison. Mes deux chats sèment leurs poils en abondance et j'en ramasse tous les jours dans la maison. Elles ramassent les poils autour de la maison et peu à peu arrivent dans le séjour. J'en ai eu confirmation ce matin.
Je balayais, car j'ai décidé de balayer avant de passer l'aspirateur, justement pour récupérer les poils des chats et les mettre dehors pour les oiseaux. Le fruit de mon travail s'entassait dans l'entrée avant ramassage. Par deux fois, alors que j'approchais de l'entrée dont la porte était ouverte, j'ai trouvé une mésange charbonnière dans la maison. Elle ressortait aussitôt par la porte sans affolement.
J'ai donc mis les poils dehors, sur une grande pierre plate. Une minute plus tard, les poils avaient disparu. J'ai alors remis des poils sur la pierre, en deux tas, laissé la porte ouverte, et, armée de mon appareil photo, j'ai attendu. Voilà le résultat :

elle arrive près du premier tas de poils

elle bloque les poils avec ses pattes et tire dessus pour en ramener une petite quantité chaque fois

peu à peu toute la touffe se retrouve dans son bec

elle s'envole alors sur le forsythia au –dessus

mais elle a sans doute vu la deuxième touffe de poils, redescend et continue à en entasser dans son bec

Les poils de chat c'est doux et ça tiendra bien chaud aux petits.
C'est une femelle car la bande noire ventrale est étroite, surtout dans sa partie inférieure.

Encore une mésange charbonnière dans le séjour (pour la première, voir la note du 15 mars).
Sur ma documentation sureaux :

Sur l'ébrancheur à batterie :

Vue de l'extérieur, entre le rideau et la fenêtre.

Et pendant tout ce temps sa compagne piaillait derrière une autre vitre.
J'ai eu beaucoup plus de mal à la faire sortir que la première, elle paniquait davantage. J'ai du déplacer des plantes pour qu'elle trouve plus facilement la sortie.

Que se passe-t-il ? Je n'ai jamais eu ce problème avant. J'ai installé le rideau de perles il y a plusieurs années. C'était pour empêcher les grandes libellules d'entrer. Elles montent aussitôt en haut de la grande vitre, à 6 m de hauteur, et je ne peux les récupérer et les faire sortir que le lendemain, quand elles sont épuisées et descendent sur le rebord à 3 m. Pour les libellules mon rideau de perles est efficace.
Je crois que les mésanges sont devenues trop familières parce que je les nourris l'hiver. Que faire ? Je ne pourrai pas vivre toutes portes fermées en plein été. Si vous avez des idées…
J'ai des autocollants de rapaces achetés à la LPO pour coller sur les vitres. Je pensais les mettre sur la grande vitre pour que les oiseaux ne viennent pas s'y assommer.

Voici quelques attitudes d'étourneaux :

Certes, ils n'ont pas la grâce des écureuils mais ce sont des guerriers, ou plutôt des voyous querelleurs :

Mais que cherchent-ils donc dans la pelouse ?

Ce matin, j'ai vu 3 gros amas de brindilles et de feuilles très haut dans les arbres :

Celui-là semble en cours de construction :

Je me suis demandé quel gros oiseau construisait ces nids, tous de même composition. Un peu plus tard j'ai eu la réponse :

Les pigeons ramiers ou palombes habitent mon bois depuis des dizaines d'années. Je les vois tous les jours, été comme hiver, alors que je ne vois les tourterelles qu'à la belle saison. Ils sont devenus si familiers que j'ai souvent du mal à entrer en voiture sur mon terrain : un couple est installé au milieu du chemin et je dois faire de gros bruits de moteur pour qu'il daigne me laisser passer.
Depuis quelques jours je les vois deux par deux, et ça roucoule.
C'est un très bel oiseau :

Voici quelques gracieuses attitudes d'écureuils. Ils étaient deux qui se poursuivaient mais je n'ai jamais pu les avoir ensemble.
Les photos sont prises très tôt le matin, ils sont trop loin pour que le flash soit efficace.

Cette fois, c'est à Fontainebleau. A l'entrée du parc du château, côté canal, on est très souvent accueilli par une pie.

Ce matin, au Jardin des Plantes, j'étais à la recherche d'un couple de geais. Une dame m'avait dit qu'ils se laissaient observer, c'est rare pour des geais. Je ne les ai pas vus mais mon regard a soudain accroché une adorable boule de poils toute rousse.

Le nourrissage sur branche, ici dans un décor de camélia (Mme Martin Cachet) et de mahonias naturalisés (des américains, ah ! les envahisseurs), doit se faire sur une branche inaccessible aux chats.

cette branche est oblique, elle s'éloigne beaucoup du tronc, et elle est trop fine pour supporter un chat :

de plus près avec un visiteur :

Le nourrissage sur fenêtre :

Le support de boule tient par ventouse. La boule est vite mangée mais je n'y ai vu que des mésanges bleues, sans doute les plus confiantes et les plus acrobates. En voici une, dessus-dessous :

Lorsque l'hiver est rude, au point que les mares sont gelées, je mets aussi de l'eau dans une assiette sur une table et je la renouvelle quand elle est à son tour gelée.

Moralité
Certains reprochent aux "nourrisseurs" comme moi d'empêcher la sélection naturelle. Mais je pense que les oiseaux faibles ou malades seront de toute façon les premiers à mourir en hiver et des oiseaux sains mourront aussi si on ne les aide pas. Mais je ne veux même pas discuter sur le sujet. L'idée même de souffrance animale m'est pénible. La faim et la soif dans le froid, ce doit être une grande souffrance. Quand il s'agit d'êtres vivants, et sensibles, j'écoute mon cœur, pas ma tête.

Evidemment la forme de ces arcades est idéale :

Il y a un superbe plateau :

des pointes pour accrocher les boules :

et les branches de l'actinidia pour s'essuyer le bec après :

Il y a même les bourgeons bien tendres d'un sureau et, pour plus tard, si on s'est décidé à nicher tout près, ses fruits :

Par exemple, cette colonne en métal pour plantes grimpantes :

elle est très verticale, il n'y a aucun appui pour patte de chat.
Ou bien, ce montage en bois acheté en jardinerie. Ce sont encore des photos prises derrière la vitre donc de qualité médiocre

avez-vous remarqué les 3 étourneaux sur la table ?
Voici quelques visiteurs :
mésange bleue

pinson

sittelle

verdiers

Pour répondre à Flo.
D'abord, les écureuils, après avoir vu les photos de janvier 2007 : les nôtres se méfient beaucoup plus des chats, ils ne resteraient pas immobiles au sol et je ne mets jamais, absolument jamais, de nourriture au sol. En voici un à 1 m d'une fenêtre, il est vraiment roux :

Le geai des chênes, Garrulus glandarius, est un habitant de mon bois. Je le sais pour l'avoir déjà aperçu, rarement car il est très farouche. Ici il trouve des glands à en faire des provisions (c'est son truc) pour des années.
Les photos ne sont pas de bonne qualité car je l'ai aperçu alors que j'étais assise dans la maison, entre deux poutres de la grande vitre du séjour, à environ 4 m de hauteur, perché sur une branche à moins d'un mètre de la vitre. Les conditions d'éclairage n'étaient pas bonnes, et de plus à contre-jour, il y avait la vitre entre l'appareil et l'oiseau, et j'ai dû faire les réglages manuellement très rapidement car je savais qu'il ne resterait pas longtemps. Ce n'est pas le genre de personnage à qui on peut demander de prendre la pose.
C'est beau la nature depuis un fauteuil, bien au chaud. Il fait à peine 7°C, impossible de me mettre dehors par un tel niveau de température. Cela me fait penser qu'il faut que je vous dise qu'hier il y a eu une explosion dans ma cheminée. Je vous le dis parce qu'il faut que vous en connaissiez la cause pour votre sécurité. Je le savais mais je n'ai sans doute pas fait assez attention. Cette explosion était due à du bois de sureau pas assez sec. Il était dans la partie foyer fermé, en dessous du foyer ouvert et il y a eu des projections à plus d'un mètre.

Mes aventures animalières continuent.
J'ai laissé une porte du séjour légèrement ouverte mais j'y ai placé, en permanence, un rideau de perles pour éviter ces intrusions. Il est en effet très difficile de faire sortir ensuite ces invités surprise. Une mésange est pourtant entrée. La voici s'exprimant bruyamment juchée sur l'hibiscus :

Et voici par où elle est passée :

Je pense qu'elle a été attirée par un poil de chat qui trainait, elles en raffollent et la construction des nids a sans doute commencé.

Ce matin j'ai rentré du bois pour la cheminée. Et, arrivée presque à la fin du tas, voici ce que j'ai trouvé :

Les bourdons, qu'ils soient noirs ou rouges, aiment les mahonias :

Voici ce matin la première ponte visible des grenouilles :

traverser mon séjour, elégant et raffiné.

Vous aimez les coccinelles ? Allez voir Adalia bipunctata , une coccinelle européenne, et ses larves consommer les pucerons avec appétit en video sur ce site.