13/11/2011
Et le héron de Romilly
C'est ma semaine héron. A peine ai-je quitté celui de Paris et j'en retrouve un à Romilly.
J'ai entendu un bruit, un bruit, d'ailes sans doute. J'ai levé la tête. Il était très loin et très haut. Le temps de prendre l'appareil photo et il était encore plus loin et encore plus haut. Mais même sur une image aussi lointaine il est reconnaissable. Aucun autre oiseau ne peut avoir ce bec, ce port si particulier du cou, les grandes ailes qui forment ces magnifiques courbes.
23:47 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Ardea cinerea, la pêche
Je quittais le pied du pin laricio, le héron était maintenant à peine visible et j'avais prévu bien d'autres observations. Pendant que je m'éloignais, le bel oiseau a volé au-dessus de ma tête pour atterrir 10m devant moi dans l'allée centrale. Un peu plus loin il y avait des jeunes gens bruyants qu'on voit courir sur la photo mais rien ne fait peur à cet habitué du jardin.
Aussitôt il se tourne vers les bassins :
Il fait le tour d'un des bassins :
Il tend le cou :
Il se penche vers l'eau les ailes ouvertes :
et il se redresse avec une proie dans le bec :
C'est fini tout est avalé :
Entre le moment ou il se penche et la dernière photo il s'est passé moins d'une minute. L'APN indique 14h36 pour toutes ces photos.
C'est bien le même héron que les années précédentes. Il est de plus en plus à l'aise avec les représentants de l'espèce humaine. Aujourd'hui il s'est laissé approcher à 3m seulement, peut-être rassuré par l'eau qui le séparait de ses admirateurs. Si les gens avancent davantage, il se recule lentement sans montrer le moindre signe d'inquiétude.
Le héron cendré est généralement considéré comme un oiseau timide, farouche, qui ne se laisse pas approcher. Certains ont cependant noté une tendance à l'urbanisation de ces oiseaux. Le comportement de celui-ci est exceptionnel. Il a d'abord trouvé un endroit merveilleusement approvisionné pour l'hiver. Puis peu à peu il a vu qu'il n'avait rien à craindre de ses admirateurs et qu'il est nourri quand il n'y a plus rien à manger dans les bassins. Il s'est apprivoisé tout seul.
02:37 Publié dans mare, Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature, animaux
12/11/2011
Ardea cinerea, le retour du héron
J'étais près du grand pin laricio qui trône au milieu de l'école de botanique au centre du Jardin des Plantes de Paris. Le ciel était très bleu. Pourtant la pluie a paru tomber au pied du grand arbre. Plutôt comme un paquet de grêlons mous. J'ai levé la tête. Il était là, très haut, le héron du Jardin des Plantes.
Je l'ai observé pour la première fois le 17 novembre 2008. Je l'ai revu depuis tous les hivers. Il arrive en novembre et repart fin février lorsque passe une belle femelle (ou un beau mâle, je ne sais dire son sexe). Il s'apprête donc à passer son 4è hiver dans le jardin, du moins à ma connaissance, je ne sais s'il était là avant. C'est un endroit merveilleux pour lui avec des tas de petits bassins pleins de poissons et de grenouilles. Lorsqu'il a mangé tout ce qui bouge, des habitants du quartier lui apportent tous les jours du bon poisson frais.
Voici quelques unes de ses gracieuses attitudes. Cela se passe très haut, les photos sont prises avec objectif 300mm et lorsqu'elles paraissent prises de plus près, c'est un simple recadrage pour mieux vous le montrer :
Tout à coup il plonge :
Mais je ne le vois pas sortir de l'arbre. Je fais le tour, je cherche. Cette fois il est encore plus haut, au sommet de l'arbre :
A suivre…
21:46 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Magnolia acuminata
08:27 Publié dans écorces, magnolia | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
11/11/2011
Quercus myrsinifolia
Je vous avais déjà montré le beau chêne d'altitude originaire d'Asie, Quercus myrsinifolia, du Jardin des Plantes de Paris. La photo est prise un 16 janvier car son feuillage est persistant. Très touffu et large, il n'est cependant pas très haut, environ 3m :
Sa croissance est lente mais il peut atteindre 15m.
En voici un plus âgé et plus grand à l'Arboretum des Barres :
Je n'ai toujours pas vu ses glands, il semble qu'il fructifie rarement en Europe.
19:43 Publié dans écorces, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Mais où donc hibernent les anneaux du diable ?
Depuis septembre, chaque fois que je creuse un trou de plantation, il y tombe une grosse chenille du bombyx de la ronce. La première, le 16 septembre, était sur la défensive et s'est enroulée. Depuis elles sont plus actives. Je vous en avais montré une deuxième, version déroulée fin septembre.
En voici une autre en octobre que j'ai regardé se démener au fond du trou quand elle y est tombée. Elle tente de remonter, retombe, retente l'ascension, tombe encore. La paroi est trop verticale. J'ai eu pitié et je l'ai mise dans des ronces bleues un peu plus loin.
Ces chenilles à leur dernier stade vont hiberner. Tout le monde parle de leur agitation à cette époque de l'année parce qu'elles recherchent frénétiquement un abri pour l'hiver. Elles courent partout, elles traversent même les routes. Mais, et j'ai visité tous les sites pendant des heures, personne ne dit ce qu'elles cherchent comme abri. On a l'impression que c'est le même texte sur tous les sites, partout il est question de la recherche d'un abri mais la description du type d'abri n'est nulle part.
Un grand nombre de papillons de nuit hibernent sous forme d'une chenille qui s'enterre. Est-il possible que parmi les abris recherchés par la chenille de Macrothylacia rubi, le bombyx de la ronce, il y ait la solution du sol ? Voilà ce qui m'y fait penser :
Le 9 novembre je creuse encore une fois un trou. C'est pour planter un abricotier. La zone où je creuse est couverte de fraisiers sauvages, un délice pour cette chenille. En fait elle est très vorace et mange tout ce qui lui tombe sous les dents. J'ai terminé mon trou, je donne un dernier coup avec ma petite pelle à main pour enfouir de l'engrais et je ramène un anneau du diable complètement enroulé et immobile :
Je ne peux affirmer à cent pour cent que je l'ai sortie de terre, qu'elle n'est pas tombée dans le trou en même temps je j'enfonçais ma pelle. Mais j'ai vraiment eu l'impression que je l'ai sortie de terre. Regardez comme elle est engluée de terre. Rien à voir avec les quelques grains de terre au bout des poils de celles qui tombaient dans le trou. Elle a tellement de terre collée jusqu'à la peau que je n'ai pas cherché à la nettoyer, je l'aurais blessée. Dans le doute je l'ai reposée sur ma cuvette de terre bien souple, je lui ai mis un peu de terre dessus. Ainsi elle aura le choix d'en sortir ou de s'enterrer plus profondément.
J'ai ressorti des photos d'une ponte observée en mai. Cela ressemble à une ponte du bombyx de la ronce. Pas étonnant qu'il y ait des chenilles partout.
03:40 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature
10/11/2011
Chrysolina polita
Ce 9 novembre à Romilly était radieux. Un ciel tout bleu, une belle chaleur au soleil qui m'a obligée à travailler en T-shirt. C'est ce dont a voulu profiter cette jolie chrysomèle qui se faisait bronzer sur une tige de Lagerstroemia.
J'avais déjà capturé (photographiquement seulement) Chrysolina rufa, tout de rouge vêtue jusqu'au bout des pattes et des antennes, en septembre :
Celle-ci, c'est Chrysolina polita. Elle lui ressemble, mêmes pattes, mêmes bourrelets latéraux sur le pronotum. Mais elle est plus grande, la taille d'une coccinelle à 7 points, le rouge est plus mordoré, le pronotum est bronze, la tête, les antennes et les pattes sont noires :
Admirez au passage la belle écorce du Lagerstroemia.
En fait de coccinelle à 7 points, que sont devenues nos hibernantes empilées ? Elles sont toujours dans leur feuille de néflier mais l'escargot est parti en dérangeant le bel empilement. Le coquin leur a même laissé une crotte sur la feuille de gauche. Aucune éducation, ces escargots :
04:21 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
09/11/2011
Araucaria araucana
Araucaria araucana est un bel arbre à l'aspect très original. Il est à la mode, on le voit dans toutes les jardineries, environ 1m50 dans son grand pot. Voyons à quoi il ressemblera dans votre jardin dans quelques années.
Celui de l'Arboretum d'Orchaise :
Un autre, très jeune, au Jardin des Plantes :
J'en ai vu plusieurs autres beaucoup plus grands dans la région, dans des parcs de châteaux, mais à l'époque je ne photographiais pas. Ils ressemblaient à celui de Paris en beaucoup plus grand avec un tronc plus haut.
Mais lorsque je me suis trouvée devant celui-ci à l'Arboretum des Barres, j'étais perplexe. J'ai vu un tronc interminable. J'ai dû me tordre le cou pour voir ce qui se passait tout là-haut. L'aspect étrange des branches m'a fait penser à l'araucaria mais j'ai vérifié sur l'étiquette pour y croire complètement. Je ne vous montrerai pas ses feuilles, c'était beaucoup trop haut. Le tronc a perdu ses aiguilles. Est-ce son âge qui lui a donné cette silhouette ? Il n'a pourtant que 120 ans. C'est un jeunot, un araucaria, ça vit 1000 ans.
23:44 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Zanthoxylum simulans, la récolte
Nous arrivons enfin à la maturation des fruits de Zanthoxylum simulans. Il a pris son temps.
Fleurs le 18 juin :
Nouaison le 23 juin :
Les fruits sont verts mais présentent déjà la ponctuation typique le 11 juillet :
Le 16 octobre presque tous les fruits sont rouges mais fermés, il y a encore quelques fruits verts :
Je n'ai vu les premiers fruits vraiment mûrs que le 7 novembre :
Les fruits ne s'ouvrent pour montrer leur graine noire luisante que lorsque les ponctuations ou toute l'enveloppe (péricarpe) sont brunes :
Le poivre est obtenu à partir des enveloppes bien sèches. La graine doit être éliminée, elle est très dure et même moulue elle donnerait une impression de sable. Les enveloppes bien sèches peuvent être utilisées dans un moulin à poivre.
C'est la première "production" de mon arbre. La priorité pour moi cette année n'est pas la récolte mais la compréhension du comportement de ces fruits et la recherche des meilleures conditions et de la meilleure période de cueillette. Doit-on cueillir les fruits dès que l'enveloppe est sèche ? Peut-on attendre que tous les fruits soient mûrs et les graines spontanément éliminées ? Ce serait la solution la plus facile à condition que l'enveloppe reste longtemps sur l'arbre. Je vais donc laisser les fruits pour voir comment ils évoluent.
Question subsidiaire : est-il capable de se ressemer tout seul ? Certainement chez lui dans la nature mais ici ?
01:57 Publié dans fruitiers, zanthoxylum | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
08/11/2011
Fraise des Bois
14:09 Publié dans roses | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
07/11/2011
La plantation d'Ariane
Ce soir j'ai planté à Romilly un pommier 'Ariane', une sélection de l'INRA résistante à la tavelure. Cela ne set à rien de vous le montrer à cette époque. Si je vous le montre, c'est parce que je l'ai planté comme je suis obligée de planter tous les arbres et arbustes : le tube le protège contre les rongeurs d'écorce (lapins, chevreuils), les piquets de bambous sont enfoncés tout autour pour décourager les mangeurs de racines (campagnols), les feuilles mortes empêchent les lapins de creuser, ce qu'ils adorent faire dans les trous de plantation à la terre bien souple, et les mauvaises herbes de s'installer. Ce n'est pas simple de planter en pleine nature. Je n'en ai plus sur place mais dans les prochains jours j'ajouterai du grillage plastique sur les branches. Tous ces éléments seront enlevés au printemps mais remis en place pour l'hiver suivant jusqu'à ce que l'arbre soit suffisamment gros.
23:34 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Le néflier, les coccinelles et le limaçon
Ces trois espèces se sont réunies pour affronter l'hiver.
A force de fréquenter les plantes les coccinelles sont devenues compétentes en botanique. Elles savent bien que le néflier du Japon, Eriobotrya japonica 'Oliver', gardera ses feuilles. Il n'a pas encore fait froid mais il est temps pour elles de s'assoupir. Le néflier est particulièrement intéressant parce que ses feuilles épaisses de l'extrémité des branches restent dressées et un peu pliées. Elles forment ainsi un vrai cocon pour coccinelles :
J'ai légèrement écarté une feuille mais pas trop de peur de les faire tomber :
Tout le monde a continué à dormir à poings fermés. Il y a un empilement d'au moins 4 coccinelles associées à un escargot. L'escargot ne me fait pas peur. Le néflier n'a pas perdu un seul mm2 de limbe et je vois souvent un escargot au sommet d'une grande plante ou d'un arbuste et il n'y a pas de dégâts. Ils préfèrent sans doute les feuilles très tendres, genre salade, et ils n'ont pas la voracité des limaces.
20:27 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature