08/03/2015
Xylocopa violacea
Le Lonicera fragrantissima est encore en fleurs et, sous un ciel tout bleu et 17°, c’est par nuées que les insectes volants l’assaillent. C’est ainsi que j’ai eu le plaisir de voir la première abeille charpentière de l’année :
La voici en bonne position pour la mesurer, un groupe de 2 fleurs du chèvrefeuille fait 3 cm de large :
Elle est impressionnante mais totalement pacifique. La femelle a bien un dard mais elle ne s'en sert que si on est assez vicieux pour chercher à l'écraser entre deux doigts. Elle creuse son nid dans le bois mais ne s'attaque qu'au bois assez pourri pour faciliter le creusement.
Elle a butiné presque toutes les fleurs encore présentes. Une bonne pollinisatrice.
J’ai fait un agrandissement pour montrer que c’est un mâle : pilosité grise sur le thorax et deux anneaux jaunes juste avant l’extrémité des antennes.
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07/03/2015
Encore des oiseaux
Hier, au Jardin des Plantes, le spectacle n’était pas parmi les plantes, plutôt calmes en ce moment, mais animé par les oiseaux. Mésanges, moineaux, pigeons amoureux, corneilles, beaucoup de corneilles. Lorsque j’étais assise sur le banc, il y en avait plusieurs au-dessus de moi sur les branches de deux platanes. Elles n’émettaient pas leur horrible crouac mais des sons plus doux. Celle qui, juste au-dessus de ma tête, émettait ce presque chant, semblait me regarder. Était-ce à mon intention ? Par bonheur, je n’ai reçu aucune fiente.
La perruche venait de partir lorsque j’ai vu au loin un oiseau qui courrait très vite dans l’herbe, un oiseau aux couleurs contrastées mais il était si loin, en partie caché par une clôture en bois, que je n’ai pu le reconnaitre. J’ai pris à tout hasard des photos dans cette direction. C’est en recadrant et en agrandissant ces photos que j’ai pu reconnaitre, bien que l’image soit floue, une poule d’eau :
Sur cette photo, j’ai même l’impression qu’elles sont deux :
Je connais ces poules d’eau depuis 2011 lorsque j’ai vu le 15 juillet l’étonnant spectacle de l’élevage de poussins dans les herbes hautes d’un bassin. Les spectateurs étaient nombreux et silencieux. Même les enfants ne faisaient aucun bruit.
Deux oisillons sont visibles à gauche :
Alors que cet oiseau est considéré comme peureux, ici il n’est pas farouche et se promène parfois pas très loin des visiteurs. Elle vit toute l’année dans le jardin. Je l’ai vue au bord des allées un 21 janvier :
Un 21 juillet :
Ma première rencontre a même eu lieu le 26 septembre 2010 :
Alors que je m’éloignais des mangeoires, encore éblouie par la vision de la perruche, j’ai croisé un canard. Il traversait la grande allée, pas impressionné du tout par les nombreux visiteurs. Je ne connais pas très bien le monde des anatidés mais il ne peut s’agir que d’une cane colvert, moins typée que son mâle (elle doit avoir un costume discret pour ne pas être repérée quand elle couve). Je sais que plusieurs couples nichent dans le jardin.
Continuant de m’éloigner, j’ai assisté à une séance de drague et de rapprochement :
Et ça se termine par un tendre baiser :
16:48 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0)
06/03/2015
Perruche de Paris
Je vous avais déjà montré un mâle de cette perruche à collier de grande taille qui a envahi Paris et même sa proche banlieue (et aussi Londres et Bruxelles). C’était en décembre et elle se gavait de kakis.
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2013/12/01/les-perr...
Mais il n’y a plus de kakis, tout juste encore quelques baies de lierre. Qu’importe, les humains sont là. Et c’est bien pour ça que ces magnifiques oiseaux d’Afrique tropicale préfèrent les villes où l’abondance de nourriture leur permet de s’adapter à l’hiver.
Au Jardin des Plantes il y a un restau pour zoziaux toujours abondamment garni de graines de tournesol. Je suis assise sur un banc à environ 4m des mangeoires dont je suis séparée par une grille.
C’est un ballet incessant de mésanges. Elles se posent toujours du côté opposé à l’allée et cela ne facilite pas les photos :
Sous les mangeoires c’est un tapis noir de corneilles qui récupèrent les graines que les petits oiseaux laissent tomber :
Soudain, un grand oiseau lumineux apparait sur un arbre à proximité des mangeoires :
Elle est rapidement sur une mangeoire. Cette belle perruche n’est vraiment pas farouche. Elle a pour habitude de squatter les mangeoires et elle ne se cache pas derrière comme les mésanges. Elle ne s’émeut même pas lorsque je m’approche de la grille en compagnie de deux autres personnes. Les perchoirs, faits pour les petits oiseaux, sont trop petits pour ses grosses pattes, elle s’agrippe dans un trou d’accès aux graines :
Cette fois, c’est une femelle, elle n’a pas de collier :
Longue vie aux perruches de Paris, c’est un rayon de soleil qui réchauffe l’hiver.
18:58 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Leucojum vernum
Une lectrice de mon blog m’a dit avoir vu des nivéoles le 3 mars dans la forêt de Ecouvottes dans le Doubs.
J’ai d’abord eu du mal à y croire car elle parlait de Leucojum aestivum qui fleurit en avril et du Jura où elle n’a pas été observée. Mais elle m’a envoyé des photos. Il s’agit bien d’une nivéole, Leucojum vernum qui pousse dans les départements de l’Est, y compris le Jura d’ailleurs car son territoire est plus étendu, et fleurit de février à avril, tout de suite après les perce-neige.
Voici les belles photos que m’a envoyées Francine Ducrot :
J’aimerais bien la voir dans la nature moi aussi, elle pousse dans l’Aube et je l’invite à venir sur mon terrain naturel garanti sans herbicides ni aucun autre cide.
09:00 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
05/03/2015
La floraison des ifs
J’ai 3 Taxus baccata à Romilly et 2 à Veneux, soit 2 mâles et 3 femelles. Tous, sauf une, sont en pleine forme. Les mâles sont d’une variété fastigiée, les femelles ont un port plus classique un peu évasé et irrégulier. Je me rends compte que j’ai fait une petite erreur : j’ai planté les mâles à l’est, les femelles à l’ouest. J’aurais dû faire l’inverse étant donné que le pollen est transporté par le vent. Mais ils sont proches et la quantité de pollen qu’émet un mâle est énorme, aucune fleur femelle n’en manquera. J’avais transporté un mâle en fleurs pour le planter et j’en étais sortie complètement jaune des pieds à la tête.
Il y avait un if spontané sur le terrain au nord qui a été complètement déboisé, l’if a subi le même sort que les autres arbres.
A Romilly, il y a ce mâle dont je suis très fière :
En fait, il montrait ses boutons floraux depuis un mois et la reprise du froid l’avait calmé.
Une des femelles :
L’autre femelle a eu des problèmes de reprise :
Mais elle a encore des branches vertes en bas :
Et un peu plus haut :
Pour l’instant je n’y touche pas, je ne taille pas. L’hiver ne l’a pas aggravée et elle semble vouloir vivre. Un if est capable de refaire des pousses vivantes sur les branches et sur le tronc. J’en ai vu des exemples saisissants à l’arboretum des Barres :
A Veneux, mes ifs sont très jeunes. Le mâle :
La femelle :
Voyons les fleurs. Elles sont petites et réduites à leur plus simple expression, Juste les organes de reproduction sous quelques écailles.
Les fleurs mâles sont une boule d’étamines qui sort d’une sorte de cône rudimentaire fait de quelques écailles. On ne voit que des loges polliniques les unes contre les autres et bien rangées en petits cercles :
Les fleurs femelles sont vertes, vite jaunes, et tellement petites, tellement discrètes qu’il faut vraiment les chercher. On ne voit qu’une sorte de minuscule cône pointu fait d’écailles qui protègent et cachent le pistil. Elles sont en général solitaires mais mon petit if est si plein de vie qu’il en a de très rapprochées par trois et même cinq :
Lorsque l’ovule sera fécondé, il grossira et sortira du cône mais il y a déjà une ouverture pour le passage du pollen :
14:56 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
04/03/2015
Les Cornus
La plupart des Cornus sont en plein repos hivernal encore fin février. Seuls se font remarquer Cornus alba et les Cornus fruitiers
Les tiges de Cornus alba sont toujours d’un rouge très vif le 27 février et forment un beau contraste avec les fleurs jaunes de Hamamelis ‘Arnold Promise’ :
Mais j’ai un gros problème, un vrai casse-tête. Je ne l’ai jamais taillé depuis 2011 et ses tiges sont toujours très rouges :
Mais on dit qu’il faut le rabattre sévèrement en fin d’hiver car seules les jeunes pousses ont une écorce rouge vif. Si je ne le fais pas, mes tiges vont s’assombrir ? Mais si je le fais, je perdrai la si belle fructification :
La solution est peut-être de ne rabattre qu’une branche sur deux.
Cornus mas ‘Jolico’ qui m’a donné une petite récolte de cornouilles l’été dernier, promet l’abondance cette année. Il y a un mois, le 27 janvier il m’avait fait cette promesse avec une profusion de boutons floraux :
Le 27 février quelques fleurs s’ouvrent :
Le Cornus mas sauvage de Veneux en est au même stade mais les fleurs sont moins nombreuses, le sable ne lui plait pas.
Comme chaque année, Cornus officinalis est en avance sur Cornus mas :
Curieusement, il est plus fleuri dans sa partie nord. Le nord est à gauche :
Beaucoup de fleurs sont ouvertes :
Cornus mas ‘Yellow’ aux fruits jaunes est en retard. Il est encore en boutons très fermés :
Ces boutons sont rouges. Cela ne m’étonne pas. J’ai souvent constaté cette couleur rouge au départ pour une végétation qui sera jaune, comme par exemple Sambucus racemosa ‘Plumosa Aurea’ dont le jeune feuillage qui débourre est d’un rouge lumineux avant d’être jaune.
19:48 Publié dans cornus, fruitiers | Lien permanent | Commentaires (1)
02/03/2015
Nandina domestica
Je l’avais planté le 28 novembre, en zone surélevée car le précédent avait péri dans les inondations et cerné de grillage pour le protéger des chevreuils. Il avait 3 superbes grappes de fruits :
Le 27 février, les fruits sont toujours aussi beaux. C’est vraiment un décor de longue durée.
A Paris il a perdu beaucoup de fruits :
Il en a encore :
Mais certaines grappes ont été presque totalement dévorées :
La différence, c’est le grillage qui, à Romilly, le protège aussi de la voracité des oiseaux.
Est-ce la perte de ses fruits qui à Paris l’incite à fleurir en hiver ?
Sa période normale de floraison, c’est l’été. Il a pourtant pris pour habitude à Paris de fleurir aussi en hiver. Le 4 décembre 2012 :
Le 12 janvier 2013 :
Bien sûr, la floraison d’été est plus abondante :
19:41 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Garrulus glandarius
J’ai vraiment craint de perdre mon couple de geais. Au nord du terrain, ce n’est plus qu’un univers de béton, un hectare de maisons collées les unes aux autres, plus un seul arbre, et l’agitation et les bruits du chantier. Il n’y a plus d’arbres que sur mon terrain et deux ou trois arbres sur deux terrains voisins. Mais il y a mes chênes et le lierre sur les troncs pour cacher un nid. Depuis plusieurs jours les geais semblent agités, ils passent et repassent mais très vite. Aujourd’hui j’ai pu en photographier un pour m’assurer qu’il s’agit bien d’un geai mais il est posé très haut et caché par des branches :
Mais voilà qu’il part sur un autre arbre, puis un autre. C’est plus haut, plus loin, à contre-jour, mais on peut voir son comportement : il se nettoie dessus, dessous, sous les ailes, lisse ses plumes, s’ébroue…
10:01 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0)
28/02/2015
Un air de printemps
C’est demain le printemps météorologique mais on en avait un avant-goût aujourd’hui. Ce n’est pas le cas à Romilly mais à Veneux le terrain est couvert de fleurs, en plus, bien sûr, des camellias. Ce qui se voit le plus, ce sont les perce-neige. Les fleurs des géants apparues en décembre commencent à faner mais les petits Galanthus nivalis, chaque année plus nombreux, forment un immense tapis blanc sur tout le terrain. Il n’en avait été planté qu’une poignée il y a quelques années.
Le Lonicera fragrantissima est toujours en fleurs :
La première toute petite Scilla bifolia, scille à 2 feuilles sauvage, était sortie le 18 février, encore toute chargée du sable dans lequel elle pousse :
Les crocus botaniques jaunes étaient sortis depuis plusieurs jours, maintenant toutes les couleurs sont là :
Il y a même des petits nouveaux, là où ils n’ont jamais été plantés, comme celui-ci :
Les iris nains sont là eux aussi :
Surtout, les premiers insectes sont là. Des syrphes trop vifs pour que je puisse les photographier, des abeilles, jusqu’à 5 en même temps au même endroit, elles aussi pas faciles à photographier parce qu’elles s’enfonçaient complètement dans les corolles des perce-neige, pourtant déjà lourdement chargées de pollen :
Ma petite-fille a eu la joie de cueillir sa première ladybird et de la reposer délicatement sur un perce-neige.
21:25 Publié dans Animaux, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
27/02/2015
Fraxinus excelsior
Je vous ai montré récemment la floraison du frêne du Midi, Fraxinus angustifolia, le 31 janvier 2015.
Pour continuer ma démonstration de la différence de date de floraison, j’ai photographié aujourd’hui un de mes frênes, Fraxinus excelsior, à Romilly, soit un mois plus tard. Il est encore en bourgeons. Certes, de gros bourgeons, mais il ne commence à fleurir habituellement que fin mars.
Lui aussi n’est pas facile à photographier car tout se passe très haut et je dois utiliser le zoom au maximum. Il y a 3 ou 4 ans, c’était plus facile car il avait encore des branches basses horizontales. Mais ce n’était pas normal, cette disposition lui avait été imposée par le très grand peuplier grisard contre lequel il s’était semé et qui l’empêchait de voir la lumière. Maintenant il est presque aussi grand que le peuplier et il peut prendre son port naturel vertical. Il élimine donc peu à peu ses branches basses.
20:00 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Hellébore de Corse, lividus ou argutifolius ?
Voici l’hellébore appelé de Corse au Jardin des Plantes le 25 février. Il est très étalé mais ne dépasse pas 60 cm de haut :
Et voici son étiquette et je précise déjà que je ne suis pas d’accord :
Et le voici 3 semaines plus tôt, le 31 janvier :
Il est encore en boutons alors que « mon » hellébore de corse, très jeune, planté au printemps 2014, était déjà en fleurs le 5 décembre. Il est d’ailleurs toujours en fleurs mais c’est la même grappe de fleurs qu’au début, les fleurs sont maintenant plus verdâtres. Le 5 décembre :
La comparaison n’est pas facile parce que le mien est encore très jeune. Les fleurs se ressemblent quoique celles du mien soient plus ouvertes, avec des pétales moins ronds et sans doute moins d’étamines. Mais j’ai déjà eu pendant quelques années un hellébore de Corse et sa taille n’avait rien à voir avec celui de Paris qui ne dépasse pas 60 cm alors que le véritable hellébore de Corse atteint 1m20, voire même 1m50 dans d’excellentes conditions. Et la petite taille de celui de Paris n’est pas due à sa jeunesse, il a déjà plusieurs années puisque le voici en 2012 :
Explications. La section Chenopus des hellébores ne comporte que deux espèces :
Helleborus lividus qui reste bas, 60cm, port étalé, ne fleurissant qu’au milieu de l’hiver, sans doute rustique qu’à partir de la zone 8. Il pousse spontanément à Majorque. C’est lui que j’ai photographié à Paris.
Helleborus argutifolius dont la hampe florale est plus dressée, pouvant dépasser le mètre, à floraison plus précoce, plus rustique. C’est le véritable hellébore de Corse car il pousse spontanément en Corse et en Sardaigne. Certains le considèrent comme une sous-espèce de Helleborus lividus et l’appellent Helleborus lividus ssp corsicus. Ces deux hellébores s’hybrident facilement pour donner Helleborus x sternii qui lui-même peut s’hybrider avec ses deux parents pour donner toutes sortes de variations. Il est bien rustique :
09:40 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
25/02/2015
Le Colletia fleurit
Je n’avais pas rêvé, le Colletia paradoxa commence une petite floraison. Les quelques fleurs sont isolées parce que ce n’est pas sa véritable période de floraison. En automne elles sont nombreuses et groupées. Mais cela nous permet de faire leur connaissance dès maintenant, 5 lobes pointus et retroussés et 5 étamines :
21:07 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Les corneilles
Les corneilles sont des oiseaux incroyablement intelligents. Leur intelligence est considérée comme supérieure à celle de la plupart des primates. Des expériences ont montré qu’elles sont capables de se servir d’outils et même de façon complexe.
La particularité de celles du Jardin des Plantes, c’est qu’elles sont particulièrement familières, se promènent parmi les visiteurs, souvent à moins d’un mètre de leurs pieds, se font nourrir comme des pigeons :
Il m’arrive de passer du temps à les observer car elles sont passionnantes. Je vous avais montré cette longue séance de tri des ordures avec formation d’un tas d’ordures sans intérêt alimentaire et utilisation plus loin des paquets comestibles :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2012/06/23/le-tri-s...
Elles ont du caractère comme celle-ci qui avait tenté de chasser mon sac pendant au moins 5 mn. Il avait sans doute le tort d’être couleur corneille et d’occuper son territoire :
J’étais assise sur un banc et je mangeais un maigre sandwich. Il n’y avait pas de corneille visible à l’horizon. J’ai pensé à jeter les dernières miettes. Instantanément une nuée de corneilles s’est abattue à mes pieds. Il est interdit de nourrir les pigeons mais il n’est rien précisé pour les corneilles :
Elles s’éloignent parce que je ne jette plus rien :
J’en ai profité pour leur tirer le portrait. Elles sont d’un noir absolu, même le bec, les pattes, l’œil qui ne montre que l’iris noir :
11:07 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (4)
23/02/2015
Fraxinus angustifolia
J’ai pris conscience cette année que la différence de date de floraison du frêne du sud, Fraxinus angustifolia et du frêne d’ici, Fraxinus excelsior n’est pas un incident d’une année mais est constante. J’ai des frênes spontanés à Veneux et à Romilly et ils ne commencent à fleurir que fin mars. Le grand Fraxinus angustifolia du Jardin des Plantes était en fleurs lorsque je l’ai vu le 31 janvier. J’ai retrouvé dans mes archives des photos de sa floraison le 21 janvier 2012. Il fleurit donc bien 2 mois avant nos grands frênes. J’ai cherché confirmation sur Internet. Tous les sites donnent comme date de floraison pour les 2 espèces d’avril à mai. Même Wikipedia ! Le frêne oxyphylle de Paris n’est tout de même pas un extra-terrestre ! C’est plutôt que tous lui ont attribué la date de floraison de l’autre espèce sans se poser de question. Car j’ai trouvé un site qui compare sérieusement les deux espèces et donne les bonnes dates de floraison :
http://www.florealpes.com/comparaison.php?compar_code_1=f...
Fraxinus angustifolia : janvier à avril
Fraxinus excelsior : avril à mai
Voici ce superbe Fraxinus angustifolia (sans doute un des plus grands de son espèce) le 31 janvier 2015 à Paris :
Les photos des fleurs ne sont pas parfaites car cela se passe très haut, j’étais au maximum du zoom et les 2 dernières images sont des recadrages.
21:44 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
21/02/2015
Colletia paradoxa, une beauté étrange et démoniaque
Quel étrange arbuste. Il n’est qu’épines sans feuilles. Il est très ramifié et son étonnante architecture est due à la disposition de ces épines. Les épines sont en réalité des tiges aplaties en forme de triangle terminées par une pointe acérée. Ces « épines » triangulaires sont disposées par paires et chaque paire est perpendiculaire à la paire sous-jacente. Ce sont elles qui assurent la photosynthèse. Des feuilles existent mais elles sont minuscules, seulement sur les très jeunes pousses, et tombent très vite. Il est donc rare qu’on les voie.
L’intérêt de cet arbuste, c’est sa beauté étrange et son caractère défensif. Mais il a aussi des fleurs en automne, parfois plus tard. Elles sont petites, en groupes, en forme de clochettes très jolies et surtout elles embaument très loin. Ce n’est que sur une photo que j’ai remarqué un élément blanc qui semble être un bouton floral et je n’ai qu’un recadrage de cette photo à vous montrer :
Pour comparaison et pour admirer des fleurs :
https://www.flickr.com/photos/chilebosque/5550379226/
Si vous êtes sensible à la beauté du diable et si ses épines ne vous font pas peur, sachez qu’il peut vivre en zone 8. Il supporte -10°C, voire -12° s’il est planté dans un sol très drainé.
17:07 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Iberis sempervirens
Sempervirens, cela veut dire toujours vert. Mais il mériterait aussi de s’appeler semperflorens. A Paris le 10 février il est déjà (ou encore ?) en fleurs. Évidemment, ce sera pire au printemps.
Il n’y a plus de vraies saisons. La météo ne prévoit que des températures assez douces jusqu’au 2 mars et début mars commence le printemps météorologique.
11:54 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
20/02/2015
Tendres feuillages
De très grandes feuilles vertes et bien tendres en plein hiver, cela surprend. Pourtant certaines vivaces de grande taille sont capables de conserver leur magnifique feuillage si les gels restent légers.
Le cardon et l’artichaut, qui n’en serait qu’une variété, en font partie. Ils sont maintenant de plus en plus cultivés au jardin d’ornement pour leur feuillage très graphique et leurs superbes inflorescences. Vous connaissez les magnifiques fleurs de l’artichaut, celles du cardon sont aussi belles, à peine moins grandes mais nombreuses. Fleurs de cardon un 9 août :
Si l’hiver n’est pas trop dur, le feuillage persiste, une belle présence au jardin. C’était le cas le 31 janvier au Jardin des Plantes. Une belle et grande touffe de cardon :
Dans une autre partie du jardin, il y a une autre grosse touffe dont les fleurs fanées ont été conservées :
La touffe d’artichaut est encore plus imposante :
Car on la laisse libre de s’étoffer et de s’élargir à son gré. Voici la même touffe en décembre 2013 :
Quelle superbe plante que Melianthus major !
Dès qu’on sort de Paris, on retombe en zone 8 et elle perdra sans doute son feuillage, se comportant alors en vivace qu’il suffira de protéger l’hiver.
Les acanthes résistent bien à de petits gels. Acanthus mollis :
Acanthus spinosus semble souffrir un peu plus :
Vous aurez peut-être envie d’équilibrer toutes ces ampleurs vertes par le feuillage plus fin et plus gris d’Artemisia arborescens :
Ou la grosse touffe ronde de tiges sans feuilles de Ephedra chilensis (très rustique, -15°C, genre qui produit des alcaloïdes du type éphédrine, adrénaline)
Ou encore la verticalité très graphique d’une belle prêle :
11:23 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
19/02/2015
Mésange huppée
Elles aiment les résineux et il y en a peu aux environs. Je n’ai donc pas souvent la chance de voir cette adorable boule de plumes semblable à nulle autre. Elle est venue sur mes mangeoires mais je n’ai même pas eu la chance de la voir. C’est Rachel, ma belle-fille qui a eu le plaisir de la voir et de la photographier :
Un look d'enfer
19:27 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (1)
18/02/2015
Garrya elliptica
Il ne triche pas avec les dates, c’est bien une floraison d’hiver, une floraison qu’il maintiendra pour notre plaisir jusqu’au printemps. Chaque année je suis fascinée par ses pendeloques de passementerie et je l’ai tellement photographié de novembre à janvier que je peux vous montrer tous les stades de la floraison.
Sur fond de feuillage permanent, les longs chatons sont visibles en boutons dès novembre :
A la floraison en janvier, les longs chatons prennent un aspect en chaines avec des pointes de rose :
Et quand les fleurs s’ouvrent assez pour montrer leurs étamines jaunes, ce sont des guirlandes légères de couleurs pastel, vert pâle, gris, argent, rose, jaune doux, bordées de poils soyeux :
Inutile de chercher les pistils. Mon bel américain est un mec. Chez cet arbuste dioïque, c’est ce sexe qui fait l’admiration de tous. Les chatons des plantes femelles sont courts et dressés.
J’en ai planté un en novembre :
Bien protégé par du grillage, petit Garrya deviendra grand.
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17/02/2015
Hebe traversii
Je vous ai déjà montré plusieurs plantes en fleurs en plein hiver alors que ce n’est pas leur date de floraison habituelle, aussi bien chez moi qu’au Jardin des Plantes. Justement, au Jardin des Plantes le 31 janvier, j’ai fait une belle récolte de telles floraisons hors du temps. Certains vont peut-être imaginer que je passe la plus grande partie de mon temps à traquer ces anomalies pour vous épater. Je vous assure que ce n’est pas le cas, je les vois au hasard de mes visites. Et, si peu d’amateurs de plantes s’en étonnent en France, nos amis anglais sont bien plus attentifs à cet étonnant phénomène au point qu’une société botanique organise depuis 4 ans The New Year’s Hunt of plants. C’est ce que je viens de lire dans Rustica. Les botanistes anglais ont ainsi compté 368 végétaux en fleurs le 1er Janvier au lieu de 20 à 30 espèces habituelles.
Les plantes n’ont plus que la longueur des jours pour se repérer dans le passage des saisons. Je vais vous donner l’exemple de mon jardin au climat très adouci par la forêt. L’hiver précédent, il n’a pas gelé une seule fois. Cet hiver, il y a eu de petits gels en fin de nuit, pas au-delà de -3° (-5°à Romilly sur le thermomètre qui garde les minima). Pas plus de 3mm de neige pendant à peine une heure.
Décomplexée par les constatations anglaises, je vais continuer à vous montrer des plantes anormalement en fleurs en janvier. En voici une superbe, une véronique arbustive d’environ 1m40 de hauteur au Jardin des Plantes de Paris. Elle est persistante et sa date de floraison habituelle est juin-juillet. C’est Hebe traversii :
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16/02/2015
Ligustrum lucidum ou japonicum ?
Il y a de nombreux troènes et notre troène commun, Ligustrum vulgare et le plus rustique, le plus facile à cultiver. Il a toutes les qualités pour former ma haie opaque, hauteur jusqu’à 5m, densité, floraison, parfum.
Son seul défaut : il n’est que semi-persistant. Mais j’ai un troène dont j’ignorais le nom jusqu’à ce qu’il fleurisse pour s’appeler Ligustrum et avec un feuillage brillant et rigoureusement persistant et je lui ai attribué le petit nom de japonicum. Mais j’en ai encore un autre qui lui, a été volontairement planté et a son étiquette : Ligustrum japonicum texanum ! Là j’y perds mon latin et ma géographie. Il ressemble beaucoup au précédent et est tout aussi persistant. C’est en fait une variété horticole obtenue au Texas, on devrait écrire ‘Texanum’.
Insistant lourdement dans mes recherches je découvre que Ligustrum ovalifolium dont on trouve facilement des variétés à feuillage panaché est lui aussi originaire du Japon, même si on l’appelle troène de Californie.
Mais que faire de Ligustrum lucidum, un arbre, et non un arbuste, à la floraison époustouflante :
Me laissant entrainer dans l’erreur de l’étiquette du Jardin des Plantes,
je vous l’avais présenté comme troène du Japon. C’est une erreur, c’est le troène de Chine, même s’il pousse un peu au Japon. Ligustrum japonicum est davantage limité au Japon et il est plus sérieux de suivre son nom latin.
Méfiez-vous cependant, certains vendeurs proposent Ligustrum lucidum comme troène du Japon et vous serez surpris lorsqu’il s’entêtera à former un tronc et dépassera 10m. Alors, si vous avez un doute à l’achat, je vous donne un truc : prenez une feuille, pliez-la en deux. Si elle casse comme du verre, c’est japonicum, l’arbuste.
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Anthemis maritima
Je la vois depuis des années et, si je l’ai remarquée, c’est à cause de sa floraison inattendue en plein hiver. Sa grande période de floraison, c’est la fin du printemps et l’été. Elle a moins de fleurs en hiver mais elle en a et je l’ai photographiée fleurie tous les ans en janvier. Cette année :
Il faut dire qu’on s’occupe bien d’elle à Paris. C’est une plante des sables en bord de mer. On lui a donc aménagé une butte de sable et de gravillons. Cela se voit bien sur cette photo du 21 janvier 2012 :
Elle forme un joli tapis très bas en sol sec et drainé et est parfois utilisée pour fixer des dunes.
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15/02/2015
Le sexe de l'argousier
Trouver le sexe d’un plant d’argousier n’est pas chose facile, même lorsqu’ils sont en fleurs.
Pourtant il y a des différences subtiles. Actuellement les bourgeons sont assez développés. Ils sont à peu près de même taille mais les bourgeons mâles ont une forme plus complexe que les bourgeons femelles.
Bourgeons mâles :
Bourgeons femelles :
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14/02/2015
Les syrphes
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13/02/2015
Deux pigeons
S’aimaient. Cela vous étonne, des oiseaux en plein hiver ? Chez moi à Veneux, ça roucoule dans tous les arbres.
Alors, à Paris avec la chaleur de la ville, même les vapeurs du métro...
Mais, même à la campagne, un pigeon, c’est souvent amoureux, 8 mois par an, de fin janvier à fin septembre. Celui-là fait la cour à sa belle. Peut-être veut-il l’inviter au restaurant pour la Saint Valentin :
C’est peut-être bien gagné. La belle le regarde en coin au début mais elle ne s’enfuit pas.
18:23 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0)
Medicago arborea
Une fabacée, donc captant l’azote, appréciée comme plante fourragère dans certains pays méditerranéens mais limitée au début de l’année. En effet, si elle fleurit dès la fin janvier, parfois même décembre, sa croissance s’arrêtera en juin avec la chute des feuilles. Elle est plus rustique qu’on ne le croit, jusqu’à-10° en hiver mais supportera moins bien les gels tardifs. Une jolie fleur d’hiver pour un jardin d’allure sauvage.
Fin janvier à Paris, la floraison commence :
Encore une plante à suivre, ne serait-ce que pour les fruits amusants, des gousses enroulées.
Je l’ai retrouvée dans mes archives. Il lui arrive d’être plus précoce. Le 21 janvier 2012 :
Et même le 28 novembre 2007 :
En recadrant sur cette photo, j’ai pu trouver les gousses, sans doute les fruits de la saison précédente :
09:52 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
12/02/2015
Phymosia umbellata
J’ai rencontré un arbuste extraordinaire couvert de grandes feuilles de Malvacée.
Mais le plus étonnant, c’est qu’au plus dur de l’hiver il est aussi couvert de gros boutons floraux qui semblent prêts à s’ouvrir :
Il semble qu’en effet Phymosia umbellata, Mexican Bush Mallow, soit capable de fleurir presque toute l’année, des fleurs d’un magnifique rouge. Il ne me reste plus qu’à surveiller sa floraison. A noter cependant, pour tempérer les ardeurs jardinières, sa rusticité est limitée à la zone 9.
14:18 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
11/02/2015
Aster sedifolius, en décor d'hiver
Les asters ne sont pas réputés pour leur persistance en hiver. J’ai rabattu les miens depuis longtemps. Si on ne le fait pas ils s’effondrent et pourrissent. En ce moment, même pour les plus tardifs, il n’y a plus rien à voir.
La situation est la même dans cette zone du Jardin des Plantes où sont groupés tous les asters. Pourtant un aster, un seul, montre les restes de sa floraison et exhibe joliment ses fleurs fanées. Il fait pense aux hydrangeas. C’est Aster sedifolium, aster à feuilles de sedum, aster à feuilles d’orpin. On l’appelle aussi Galatella sedifolia. C’est plutôt un sauvageon et il fleurit jusqu’en octobre. Mais nous sommes en février et il brille encore de toutes ses fleurs :
Pour l’étiquette, la mise au point n’est pas une réussite mais on put lire qu’il s’agit de la sous-espèce canus.
Il y avait tellement d’espèces en octobre qu’il a échappé à la photo. Mais le voici photographié au Jardin Botanique de Marnay sur Seine. Ses très longues tiges se couchent mais les fleurs sont très belles :
21:05 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
10/02/2015
Luma apiculata
Ou Myrtus luma aux fruits comestibles. Je vous l’avais montré en 2012 mais sa croissance est très lente, il ne me semble pas beaucoup plus haut. Les arbres et arbustes autour ont beaucoup grandi et l’enserrent complètement. C’est au point que, lorsque j’ai pensé à lui en venant dans cette partie du jardin, j’ai cru qu’il avait disparu. Mais non, il est toujours là, toujours aussi beau et son écorce est magnifique.
Il faudrait que je pense à venir voir ses fleurs en été.
19:33 Publié dans écorces, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Clematis napaulensis
Vous n’en avez sans doute jamais entendu parler. Elle est inconnue en France au point que je n’ai pas trouvé un seul site qui en parle en français.
Pourtant elle est rustique chez nous et elle fleurit tout l’hiver et il y a peu de clématites qui fleurissent même en début d’hiver. D’ailleurs ses mœurs sont exclusivement hivernales. L’été, elle dort, même son feuillage disparait.
Elle est beaucoup plus fournie qu’il n’y parait sur ces images. En fait elle a un nombre de tiges important mais la plupart ont été laissées effondrées sous les armatures
elles auraient pu recouvrir complètement le support. Comme toutes les clématites, elle a besoin d’être guidée au départ.
Pour ceux qui seraient tentés par cette délicate beauté d’hiver, voici 2 sites qui peuvent aider à la comprendre :
http://www.thorncroftclematis.co.uk/napaulensis.html
http://www.thompson-morgan.com/all-other-seeds-and-plants...
09:19 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)