09/01/2015
Des fraises en janvier
Et en plein air, pas en serre :
Bien sûr, ce ne sont pas de vraies fraises. Ce sont des boutons de roses, ceux du courageux petit rosier ‘Fraise des Bois’. Ce rosier dont les boutons ne s’ouvrent jamais, même pas en été, mais sont nombreux et durent longtemps, a été découvert en 2007 et aussitôt mis en culture par Francia Thauvin chez qui vous pourrez le trouver.
Il garde une grande partie de son feuillage en hiver. En été ses grappes de boutons rouge vif durent longtemps et tombent aussitôt lorsqu’ils fanent, ne déparant jamais l’arbuste :
Il y a une semaine, le 2 janvier, j’ai longtemps travaillé près de lui pour nettoyer le terrain (toujours les ronces…) et je n’ai rien vu. Ces boutons viennent donc de se former, malgré deux nuits de gel, à -7° et -3°. Et ce n’est pas un hasard, j’avais déjà observé cette floraison d’hiver le 6 janvier 2012 :
Suivie dès le 22 janvier de nouvelles feuilles :
C’était pourtant un hiver un peu plus dur que cette année et on peut se demander si cette floraison de janvier est la dernière de la saison précédente ou la première de cette année.
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08/01/2015
Larve d'Anax imperator
Depuis quelques jours, je nettoie les mares encombrées de feuilles mortes. Mais je me rends vite compte qu’aujourd’hui c’est impossible. Les températures sont trop douces, même le matin, et je ramène trop de bestioles aquatiques et surtout, ce qui me parait le plus grave, des larves de libellules.
Ces larves se tiennent tout au fond de la mare quand il fait froid et, comme je drague en surface, je ne les ramène pas. Je prends toujours la précaution cependant de poser les feuilles tout au bord de l’eau dans un premier temps pour qu’elles aient des chances d’y retourner.
Aujourd’hui donc il fait doux, elles sont près de la surface, et j’en ramène trop, comme celle-ci :
C’est une larve d’Anax empereur, la plus grande de nos libellules. C’est magnifique lorsqu’elles volent au-dessus des mares. C’est à cause d’elles que j’ai installé le rideau de perles sur la porte ouverte en été. Elles entraient très souvent dans le séjour et se tenaient tout en haut, à 6m. Je ne pouvais les récupérer au bout d’un balai que le lendemain lorsqu’elles étaient totalement épuisées et je ne suis pas certaine qu’elles survivaient alors à cette aventure.
Ces larves sont les plus grandes, les plus sombres et les plus nombreuses. Il y en a d’autres plus claires depuis 2 ans mais je ne sais pas à quelle espèce elles appartiennent. Elles sont très peu nombreuses et je n’ai jamais vu l’imago.
Celle-ci n’a pas encore atteint la taille maximale mais elle est déjà grande et a sans doute plus d’un an. Elle sera prête pour l’émergence cet été.
Il faut pourtant que j’arrive à enlever les feuilles mortes avant la mi-février, après ce sera impossible à cause des œufs des grenouilles.
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Sambucus chinensis
Le sureau chinois à Veneux, sureau herbacé, se comporte tous les ans de la même manière : il garde son feuillage, quel que soit le temps, qu’il gèle ou non. Ce qui le fait faner, c’est la pousse des jeunes tiges. Aujourd’hui, il n’a plus qu’une seule tige verte de l’année précédente :
Car les nouvelles pousses sont là :
La preuve que le froid ne lui fait pas peur :
A Romilly, en pleine terre, il se comporte de façon différente. Il fane et disparait totalement fin novembre, avant le froid, et les jeunes pousses sont visibles en février :
Il se déplace car les nouveaux rhizomes peuvent être à 1m ou plus des rhizomes de l’année précédente.
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06/01/2015
Les frileuses
Sambucus hookeri, le seul sureau à feuillage totalement persistant (d’autres sureaux gardent leur feuillage longtemps en hiver mais finissent par le perdre, au moins à la poussée des jeunes feuilles), a repris un aspect normal. Celui-ci est en face de la cuisine et je peux l’observer tous les jours, même plusieurs fois par jour. Il se comporte au gel exactement comme les rhododendrons, le feuillage pend à faire pitié mais reprend ensuite un aspect normal, pas instantanément comme les rhodos, mais en 1heure ou deux. Le voici aujourd’hui :
Le jasmin parfumé, Jasminum officinale a plus de 10 ans et il en a vu d’autres et des pires (jusqu’à -9° il y a 2 ans). On le dit semi-persistant mais il a toujours du feuillage :
Et puis, il y a ce truc étonnant sur le terrain du voisin. Je ne peux m’en approcher car le voisin n’est jamais là, ou peut-être une fois par an pour passer la tondeuse, ou plutôt la débroussailleuse. Je n’avais pas remarqué ces plantes, sans doute parce qu’en version verte elles ne se détachaient pas sur le vert de l’herbe. Je me demande ce que c’est. J’espère qu’elles me le diront en reprenant un aspect plus vivant. Elles vont sans doute survivre puisqu’il persiste une touffe de feuilles au sommet.
13:56 Publié dans Plantes, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
05/01/2015
De beaux envahisseurs
Dans la plaine de Sorques les aulnes ne sont pas les seuls à se ressemer. J’ai repéré deux joyeux lurons en bien plus grand nombre que les années précédentes.
Ligustrum vulgare, notre troène, dont je vois de plus en plus d’exemplaires, également le long des routes dans la forêt :
Budddleia davidii, considéré comme envahissant dans certaines régions dont le Bassin Parisien et, lorsque je vais à Paris, j’en vois tout le long de la voie ferrée. A Sorques, il forme de gros massifs :
Il est vrai qu’il n’est pas difficile, je l’ai même vu se contenter d’un mince joint ciment sur le pont d’Austerlitz :
Pourtant il ne résiste pas absolument à tout. A Romilly, j’avais planté 3 espèces de Buddleia dont 2 davidii. Aucune espèce n’a survécu aux inondations auxquelles pourtant des plantes de terrain sec ont survécu.
Il me faut donc trouver de quoi le remplacer. Dans les régions où Buddleia davidii sévit, on peut utiliser les autres Buddleia. Il ne faut pas oublier que, s’il attire les papillons, ce n’est qu’un plaisir visuel pour nous. En fait, il leur fait du tort car il supplante les plantes locales qui hébergent les chenilles alors qu’il est incapable de les nourrir. Pour attirer les papillons, il y a un grand nombre de plantes. Vous en trouverez une belle liste ici. A Romilly, j’ai tout ce qu’il faut et en particulier la menthe aquatique et les eupatoires qui m’ont paru encore plus attractives, et sur un nombre incroyable d’espèces :
Et je n’ai pas traqué les papillons, seulement photographié ceux que j’ai vus en passant. J’ai même vu un moro-sphinx que je n’ai pu photographier bien qu’il soit peu farouche mais mon APN était trop loin.
Si vous souhaitez un arbuste qui ressemble au Buddleia, on vous recommandera la menthe en arbre. Mais laquelle ? J’en ai trouvé trois auxquelles on donne ce nom. Eliminons tout de suite Prostanthera rotundifolia, dite menthe australienne. Elle est gélive et ne peut s’accommoder que des régions les plus douces. Elsholtzia stauntonii que je viens de planter a une bonne odeur de menthe et une floraison tardive, à partir d’août. Rostrinicula dependens, appelé faux buddleia est parfumé et fleurit en fin d’été.
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03/01/2015
Cassonade
J’ai entassé des bûches sous une table extérieure pour les tenir à l’abri de la pluie. Mais l’une des bûches, pourtant de la même couleur que les autres, a de beaux yeux verts. C’est Cassonade qui trouve excellent cet abri contre la pluie.
C’est ma belle-fille qui l’a appelée ainsi parce qu’elle trouve qu’elle en a la couleur et que ce mot de français qu’elle vient d’apprendre lui plait.
Il est évident que Cassonade n’est pas un chat sauvage, elle est même probablement très câline. Nous avons eu pitié d’elle et nous la nourrissons à l’extérieur, Armel ne supporterait pas un autre chat dans la maison, parce que nous avons pitié d’elle et elle sait comment s’y prendre auprès des humains pour survivre malgré son handicap. Elle est en effet amputée de l’extrémité de sa patte avant droite. A-t-elle été maltraitée ou bien a-t-elle eu un accident et a été abandonnée à cause de ce handicap ? Nous pensons surtout à l’accident parce que Armel a été lui aussi gravement blessé à la même patte. Il a longtemps boité mais a heureusement totalement récupéré. Un humain débile profond poserait-il des pièges dans le quartier ? J'ai déjà perdu un adorable chaton tout roux de 3 mois nommé Caramel. Il avait été empoisonné par la mort aux rats d'un voisin (autopsie du veto : tous les organes détruits, surtout le foie). Le voisin avait utilisé un poison après avoir aperçu, devinez quoi... des musaraignes !
Il y a un autre pique-assiette. Il vient nous rendre visite tous les jours et il est bien gentil. Sa spécialité, c’est de finir les plats des chats, sans discuter de la qualité, même le poisson lui convient. Il est pourtant certainement bien nourri, c’est le chien des voisins.
17:25 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (2)
Bilan à Romilly
J’ai profité de l’annonce de quelques heures sans pluie pour aller inspecter mes troupes à Romilly. Il y a fait plus froid qu’à Veneux, même avec un plus grand écart qu’habituellement. Le thermomètre a indiqué des extrêmes de -7° et +12°. Aucune plante n’a souffert de ce passage sans doute très court à -7°. Seule Crataegus pedicellata y a laissé ses feuilles. J’ai loupé le court passage au feuillage rouge (les américains l’appellent Scarlet Hawthorn), il n’en reste que 3 ou 4 feuilles :
Mais ce « petit gel » n’a pas impressionné Pseudocydonia sinensis dont le feuillage est resté inchangé et les gros bourgeons intacts, aussi bien pour le grand :
Que pour le petit :
Par contre, les Cydonia oblonga qui en étaient au même stade avant le gel ont perdu leur feuillage.
La pluie récente allume une multitude d’étoiles dans le pêcher pleureur :
Le petit arbre tout vert derrière, c’est le pomelo ‘Enzo’, donné pour résistant jusqu’à -12°. Au printemps il aura droit à une petite rasade de fer :
Le laurier rose est intact. J’en ai eu envie après avoir admiré ceux du Jardin des Plantes. Mais ce n’est pas n’importe quel Nerium oleander, c’est ‘Villa Romaine’, le plus résistant au froid, garanti jusqu’à -15°. J’ai seulement protégé son pied parce qu’il vient d’être planté :
Il est protégé des vents d’est, ceux qui nous apportent le froid sibérien, par la haie de grands conifères, de ceux du nord par des noisetiers et divers arbustes, de l’ouest aux vents moins froids mais parfois violents par la haie de noisetiers que je dois rabattre sans cesse pour qu’ils ne lui mangent pas le soleil. Butia capitata m’a bien montré qu’il faut surveiller une jeune plante. Il avait eu des feuilles grillées le premier hiver alors que l’hiver suivant il avait totalement résisté à -11°, la pire température observée à Romilly.
Nandina domestica est toujours aussi beau. Il n’est protégé que contre les chevreuils :
L’olivier encore tout petit est lui aussi intact. Il est planté dans un ensemble de casiers sans fond et avec des fentes latérales pour lui permettre de sortir ses racines. Cette installation, c’est pour le protéger des inondations. Plus tard, quand il sera grand, le bois sera pourri et je façonnerai une grosse butte tout autour de lui. Comme le laurier rose, il est installé plein sud, protégé des vents d’est par les conifères et la haie de noisetiers :
L’Hydrangea quercifolia sur son tapis de fraisiers sauvages commence à peine à rougir ses feuilles :
Le feuillage de l’androsème officinal est bien persistant. Quand il se sera suffisamment reproduit, ce pour quoi il est doué, il fera de belles bordures :
Viburnum farreri s’est décidé à ouvrir son unique grappe de fleurs :
Mais certains bourgeons semblent pleins de promesses :
Quelques sureaux du Canada ont encore leur feuillage, essentiellement 'Nova' et ses descendants :
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02/01/2015
Un si beau Nandina
09:24 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
01/01/2015
Sambucus hookeri vous souhaite une bonne année
pas trop froide, il n’aime pas ça. Je vous souhaite aussi une merveilleuse année 2015 avec la meilleure santé possible, moins d’impôts (je rêve), beaucoup de jours ensoleillés pour notre plaisir, de la pluie la nuit pour le plaisir des plantes, des quantités de fleurs et de beaux feuillages, moins de campagnols, de merveilleux insectes et tout plein d’oiseaux qui auront résisté à l’hiver grâce à vos soins.
Si nous avons eu récemment la nuit la plus froide de 2014, la seule nuit de gel de l’année, nous commençons peut-être par la nuit la plus froide de 2015. Il a fait -4° par endroit dans le jardin et en particulier près de Sambucus hookeri qui ne semble pas apprécier :
Il n’est pas planté dans le pot mais à côté, en pleine terre, et je ne peux le rentrer.
Vous l’avez deviné, c’est un sureau, le seul, à feuillage persistant. Mais pour l’instant il ne risque rien, il peut résister à -10°. Au-delà, il perd son feuillage, c’est ce que j’avais constaté à Romilly au climat un peu plus froid qu’ici. Mais dans ce cas, il refait aussitôt son feuillage. S’il est mort à Romilly, ce n’est pas à cause du froid mais à cause des campagnols qui ont totalement dévoré ses racines. Cependant, et c’est ce qui, à moins avis, le rend trop fragile en zone7, il ne faut pas lui demander de refaire plusieurs fois son feuillage dans l’hiver, cela finirait par l’épuiser.
J’ai un autre exotique, inattendu, au pied de la fenêtre de la cuisine :
Cette culture, absolument involontaire, d’avocats, est due au jet par la fenêtre de noyaux après consommation du fruit. Le plus grand, à gauche, a déjà passé un hiver. Mais c’était un hiver sans gel. Cette fois il semble moins apprécier. Ces noyaux n’avaient pas tous la même origine, cela s’est fait au gré de la consommation de fruits. Celui du milieu semble plus résistant au froid.
11:17 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1)
31/12/2014
Origanum vulgare, sa vie en hiver
Avant une discussion sérieuse, réchauffons-nous d’abord avec ces photos de sa ravissante floraison tellement attractive le 21 juillet à Veneux (origan planté mais spontanément ressemé à un endroit qui lui plaisait mieux, il a du caractère) et le 26 juillet à Romilly (origan sauvage) :
Mais quelle est sa nature botanique ? Le plus souvent on le décrit comme une plante vivace, mais ses tiges sont à leur base aussi rigides que celles d’un arbuste, et tantôt caduque tantôt persistante. La vérité, comme toujours, est au milieu.
Il n’a pas le même aspect en été et en hiver mais il ne disparait jamais. Toute la partie fine et fleurie a disparu en automne mais il s’est concentré, bien dense, bien feuillu, près du sol. Le 31 décembre :
C’est en fait un sous-arbrisseau : plante de petite taille, ramifiée dès sa base, à ramifications ligneuses et persistantes dans sa partie inférieure, herbacée dans sa partie supérieure.
Son comportement est celui d’une plante hémicryptophyte : plante dont les bourgeons passent la saison défavorable au ras du sol ou au plus à 20cm. Il est donc bien caduc dans sa partie haute et persistant près du sol.
15:42 Publié dans légumes | Lien permanent | Commentaires (1)
30/12/2014
Les aulnes de Sorques
J’avais montré en 2010 la floraison des aulnes de la plaine de Sorques qui vivent au bord de l’eau mais pas autant complètement dans l’eau que ceux que j’ai photographiés au bord de la Seine. Ils sont en retrait de 2 à 3m et environ 1m au-dessus.
Ce qui nous avait étonnés alors, c’était la couleur des inflorescences, aussi bien mâles que femelles, d’un rouge sombre alors que celles de Alnus glutinosa sont plutôt vertes. Nous nous sommes demandé s’il ne s’agissait pas de Alnus rubra. C’est un américain mais je ne sais pas si ces aulnes sont spontanés ou s’ils ont été plantés. Ils se sont bien multipliés depuis, ils sont nombreux et de toutes les tailles. Par ailleurs il a été introduit en France, dans un but de production, au moins dans les départements 56, 54, 76 et en Corse. Dans son aire d’origine il se multiplie beaucoup, il est même souvent envahissant.
Ce qui plaide en faveur de l’aulne glutineux, ce sont les bourgeons végétatifs, d’une couleur unique en Europe, violet. Voici ceux de Sorques photographiés aujourd’hui. Ils sont en avance, plus développés que ceux de mon aulne spontané à Romilly, de la taille de ceux photographiés sur cet aulne le 6 février 2014.
Certains bourgeons semblent présenter la couleur violette. Mais est-ce sûr ? Les photos sont prises tôt le matin, l’éclairage naturel n’est pas encore très bon. En voici d’autres mieux éclairés. Ne sont-ils pas plutôt rouge sombre comme sur ce site montrant Alnus rubra ? A Sorques :
En voici un de mon Alnus glutinosa photographié le 6 février 2014. Il n’y a pas trace de rouge, c’est gris-violet :
Il y a un autre argument en faveur de Alnus rubra : le caractère anguleux des jeunes tiges. La photo n’est pas parfaite car je ne connaissais pas ce détail, j’ai fait un recadrage sur une photo et il me semble que c’est net :
Ses feuilles d’automne peuvent elles aussi présenter des pétioles rouges.
Je n’avais pas un accès direct à ces aulnes, ils sont derrière un grillage. Leur pied est envahi d’herbes. Je crois que j’ai cependant réussi à photographier une racine aérienne ressemblant à une racine de mon arbre inconnu, bien rouge. J’ai dû prendre cette photo à travers broussailles et herbes folles :
Je vais finir par connaitre tous les détails les plus intimes de tous ces aulnes et je suis toujours aussi perplexe.
17:05 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Alnus
J’ai décidément beaucoup de mal avec les aulnes. J’ai évoqué cette possibilité pour mon arbre inconnu à Romilly et on a reproché aux quelques feuilles restantes en décembre leur couleur jaune et leur pétiole rouge. Je viens de trouver une photo de feuilles d’automne de Alnus glutinosa et c’est très ressemblant, avec pétiole et nervures rouges :
Pour rappel ma photo :
Vendredi ou samedi j’irai à Romilly et j’irai au bord de la Seine photographier de façon plus précise les aulnes qui retiennent ses berges.
A suivre : le mystère des aulnes de Sorques
15:11 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
29/12/2014
La mare a gelé
On nous avait promis la nuit la plus froide de 2014 et c’était vrai. Il a fait -3° et au petit matin la mare était gelée :
J’ai aussitôt enfoncé la glace avec le pied. Il faut bien que les larves de libellule respirent. Puis j’ai mis dès que la glace a fondu la soucoupe flottante qui maintient une zone sans glace :
Pour savoir qu’il gelait, il suffisait aussi de voir la tête que font les rhododendrons, feuilles enroulées et pendantes dès qu’on passe la ligne du zéro :
Je m’inquiète pour mon néflier du Japon. Pas pour l’arbre lui-même, il en a vu d’autres, mais pour sa floraison. Car hier j’avais aperçu son début de floraison depuis une fenêtre à l’étage entre des grandes feuilles. Au début on ne peut voir les fleurs depuis le sol tant cela se passe en hauteur, il est très haut par manque de soleil. Mais entre le grand chêne et la maisonnette du voisin qui lui cachent le soleil, il est un peu protégé du froid. Il n’a fait que -2° à son pied. Les fleurs sont détruites vers-3 à -5°. Il n’est pas prévu d’autre nuit aussi froide pour l’instant.
Ce matin la faim était vive, les mésanges bleues et charbonnières affluaient aux mangeoires. Le merle qui se nourrit plutôt au sol a même osé monter sur la table :
J’ai surtout eu le plaisir de voir que ma nouvelle recette, élaborée spécialement pour lui, a beaucoup plu au rouge-gorge. Ce petit oiseau très fragile au froid ne s’intéresse pas au tournesol ni aux cacahuètes, des graines peut-être trop grosses pour lui. Je le voyais pourtant tous les jours, parfois sur les boules de graisse, surtout sur la margarine. Comme je sais que sa préférence va aux insectes et que les poudres d’insectes qu’on nous vend ne résistent pas au vent et à la pluie, j’ai concocté, sur une idée de ma belle-fille, une mixture de margarine aux insectes. La motte de droite est de la margarine pure, celle de gauche est pleine d’insectes. Il ne s’intéresse plus qu’à la margarine aux insectes et je l’ai vu y rester 5 minutes en continu. Le bec en est plein, on aurait envie de le débarbouiller.
18:06 Publié dans fruitiers, mare, Oiseaux, Veneux les Sablons | Lien permanent | Commentaires (1)
28/12/2014
Carabe d'hiver
Je l’ai trouvé en creusant un trou de plantation à Romilly pour un houx femelle ramené de Veneux. Je pense qu’il hibernait dans le sol. C’est un carabe, c’est sûr, mais ne m’en demandez pas plus, il y en a tellement. J’ose juste penser à Ophonus (Pseudoophonus) rufipes : Il est tout noir mais pattes, palpes et antennes sont roux, pronotum aux angles postérieurs net et droits. Il est très vif et je n’ai pu le maintenir pour le photographier à l’envers, le retournement dans le bon sens était instantané. Ce carabe est appelé Harpale du fraisier dont il adore les akènes et justement il y a des tapis de fraisiers, sauvages et cultivés, à proximité. C’est ce qui me conforte dans l’idée que c‘est bien lui.
18:09 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
27/12/2014
Crataegus pedicellata
Je crois que la persistance du feuillage de Crataegus pedicellata, scarlet hawthorn, a la même cause que celui de Pseudocydonia sinensis. Il est rustique dans des zones beaucoup plus froides et ici il n’arrive pas à accomplir son cycle végétatif, rougissement du feuillage et chute des feuilles en automne. Comme Pseudocydonia, je l’ai vu ne les perdre qu’en février.
Il semble qu’il devrait s’appeler coccinea (antériorité du nom). Mais qu’a-t-il de rouge ? Les fruits, certes, mais presque toutes les aubépines ont les fruits rouges. Sans doute, en fait, le feuillage qui devient rouge en automne sous des climats plus froids. Mais cela ne doit pas être impressionnant car je n’ai pas trouvé une seule photo de ce feuillage rouge. Le mien a fait l’effort le 6 janvier 2012, après de petits gels, de me montrer un peu de rouge avant de perdre ce feuillage en février :
Cette année fin décembre il a, bien sûr, tout son feuillage. Mais il montre une coloration du bord du limbe :
Toutes mes autres aubépines ont perdu leur feuillage depuis longtemps. Seule la sauvageonne, Crataegus monogyna, en a encore un peu tout en haut :
Et quelques rares fruits qui ont échappé aux oiseaux :
12:48 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
26/12/2014
Fleurs de Noël
A Veneux, en dehors des perce-neige, les floraisons n’ont pas changé.
Les Camellia japonica :
Les mahonias Winter Sun en pleine floraison
Et Charity en fleurs et fruits :
Les boutons de l’Edgeworthia qui n’évoluent pas pour l’instant, sur feuillage rouge de Hydrangea quercifolia :
Le laurier-tin :
Le jasmin d’hiver :
Les boules jaunes du houx Amber résistent mieux que les rouges mais sont un peu dévorées :
L’hellébore de Corse :
Dans la maison, le bégonia bambusiforme, sévèrement taillé lors de son retour dans la maison, dépasse de nouveau 2m et fleurit :
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25/12/2014
Perce-neige de Noël
Le perce-neige géant, Galanthus elwesii, a presque tenu parole. Les fleurs sont là mais pas encore ouvertes. Certaines ont percé et traversé des feuilles mortes avant que je les dégage. Vous pensez que dans ces conditions, la neige n’est pas un obstacle. A terme le feuillage à 2 feuilles sera 2 fois plus haut et bien plus large.
En février :
Si l’on lit un peu partout que ce perce-neige ne fleurit qu’à partir de février, ce n’est pas tout-à fait faux. Il y a au moins 2 variétés naturelles de ce perce-neige. Bien que je n’en aie planté qu’une seule fois, je possède les 2 variétés. La variété « classique », la plus vendue, possède sur les tépales internes 2 taches, l’une apicale, l’autre basale, parfois réunies en X. Elle ne fleurit qu’à partir de février jusqu’en avril. La voici, photographiée le 15 février 2013 et le 10 février 2011 :
L’autre variété, Galanthus elwesii var. monostictus, one-spotted Elwess’s snowdrop, ne possède qu’une seule tache comme son nom l’indique, la faisant ressembler à Galanthus nivalis mais la fleur est plus grande. C’est cette variété qui peut fleurir dès décembre et chez moi ne s’en prive pas. Le 18 décembre 2011 :
J’ai donc des perce-neige géants en continu de décembre à avril auxquels vont s’ajouter dès janvier la foule serrée du perce-neige le plus répandu, Galanthus nivalis.
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24/12/2014
Les dernières feuilles des Malus
Nous en étions restés à Malus sieversii et Malus sylvestris, les seuls Malus qui avaient encore tout leur feuillage longtemps après les pommiers cultivés pour leurs fruits. Maintenant Malus sylvestris n’a plus de feuilles et Malus sieversii a encore tout son feuillage mais franchement jaune :
Je viens de lui donner un autre compagnon : Malus hupehensis. C’est un de mes semis. Je n’y pensait plus mais il a attiré mon attention car il émergeait au-dessus des autres semis et arborait un magnifique feuillage jaune. Les racines commençaient à sortir du pot. Je n’ai pas pensé à le photographier alors et sur cette vue après sa plantation il a perdu beaucoup de feuilles au cours du transport et de son installation :
Ce pommier d’ornement que j’ai planté dans la zone « pommiers », à environ 4m de sieversii, ne peut, contrairement aux autres pommiers d’ornement, servir à la pollinisation des pommiers à fruits. Son pollen ne sert qu’à lui et d’une façon inhabituelle : il déclenche l’apomixie. En effet, il est triploïde et utilise l’apomixie pour fructifier et se reproduire rigoureusement à l’identique.
J’avais récupéré des pépins dans un fruit bien avancé au pied d’un arbre le 9 décembre 2011 :
Et ce fut un beau succès. Le 29 avril 2012 :
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23/12/2014
L'arbre inconnu, suite
J’ai revu mon inconnu dans l’espoir d’y trouver des bourgeons caractéristiques mais ils ne sont pas encore assez développés.
Et, ce même 22 décembre celui de l’Alnus glutinosa vérifié situé à quelques mètres de l’inconnu :
Rappel d’un bourgeon de Alnus glutinosa un 26 février dans la Plaine de Sorques :
Cela ne ressemble pas vraiment, sauf la couleur et, semble-t-il, le début de formation d’un pédoncule.
Mais j’y ai fait d’autres découvertes.
D’abord, il a encore des feuilles au sommet :
C’est toujours un mélange de feuilles à l’extrémité en pointe et de feuilles à l’extrémité tronquée, voire échancrée. Il n’y a rien de nouveau.
Ce qui est nouveau, ce sont ces formations sur les troncs, des sortes de tumeurs ou de verrues, beaucoup plus haut que les racines aériennes, à au moins 1m de haut :
Je vous rappelle l’autre curiosité de cet arbre, les racines aériennes sur les troncs, jusqu’à au moins 60cm de hauteur
Ces anomalies étonnantes, je viens de les trouver sur un site qui décrit Alnus glutinosa. J’en extrais ces 2 phrases :
« La base du tronc produit des racines adventives qui poussent vers le sol «
« Les branches sont lisses et un peu collante, étant parsemé de verrues »
La suite en février…
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Ouverture d'un restau à Romilly
A Romilly aussi les oiseaux apprécient la bonne bouffe. C’est la première année de nourrissage parce que je ne peux y aller s’il pleut ou s’il fait très froid. Je craignais donc qu’ils s’habituent à la nourriture facile et n’en aient plus lorsqu’ils en ont le plus besoin. Mais cette année je sais que j’ai une petite colonie de mésanges à longue queue dans les grands conifères. Elles sont très farouches et c’est à peine si j’en aperçois une de temps en temps sans qu’elle me laisse le temps de la photographier. Mais ce sont les plus mignonnes des mésanges et les plus décimées par l’hiver. J’ai donc essayé, alors qu’il fait encore doux et que j’ai le temps de tester, le buffet abondant supposé durer longtemps.
Ce n’est pas évident. Ce sac, plein de graines de tournesol noir (les mésanges à longue queue ont un bec si minuscule qu’elles ne peuvent prendre les graines de tournesol strié plus grosses) en contenait 3 fois plus il y a 3 jours.
Sur ce sac, un sac à patates, c’est un tourbillon permanent mais de mésanges bleues et de mésanges charbonnières. J’ai donc prévu de le remplir davantage et j’ai ajouté un distributeur de croquettes pour chien ou chat rempli de tournesol :
Les boules de graisse posées il y a 2 jours dans les noisetiers au bord des grands conifères ont été entièrement dévorées :
Les consommatrices sont peut-être bien les mésanges à longue queue car plus loin les boules de graisse ont été moins consommées. Je les ai remplacées par d’énormes boules mais je n’en avais que 4 car elles ne sont pas faciles à trouver :
Les autres boules sont juste un amuse-gueule pour les mésanges bleues mais elles sont très appréciées des sittelles. Regardez celle-ci. C’est la même sittelle sur toutes les photos. Elle a essayé toutes les boules. Un expert gastronomique au travail ?
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22/12/2014
Pseudocydonia, le délire végétal continue...
Mon plus grand Pseudocydonia sinensis, cognassier de Chine, a été planté il y a 4 ans et son feuillage est aujourd’hui toujours vert. Le plus petit a été semé par mes soins en 2011 à partir d’une graine d’un fruit pourri trouvé au pied d’un arbre de l’Arboretum des Barres comme celui-ci tombé entre 2 troncs :
Il a été mis en pleine terre il y a un an. Lui aussi a encore tout son feuillage vert.
En fait il semble qu’il soit caduc ou semi-persistant selon le climat. C’est seulement quand il est caduc que son feuillage prend une belle couleur rouge en automne. Le mien reste vert en hiver et perd brutalement son feuillage en février à l’occasion d’un gros gel ou plus tard à la poussée des nouveaux bourgeons sans changer de couleur. On m’a dit qu’il se comporte de la même manière en climat océanique dans la région de Lille.
Aujourd’hui, dans ce feuillage vert du grand cognassier, j’ai remarqué de gros bourgeons :
Si vous apercevez des taches blanches sur une tige, ce n’est pas une maladie, ce sont des restes de l’amérisant que j’avais mis pour le protéger des chevreuils l’an dernier. Maintenant il est assez grand pour que je me contente d’un grillage sur le tronc.
Je n’avais jamais vu de tels bourgeons à cette époque, ni plus tard. Ces bourgeons très gros et surtout très ronds font penser à des bourgeons floraux. J’ai eu la confirmation de leur nature en allant voir le petit cognassier. Grosse surprise, les mêmes bourgeons commencent à montrer des pétales :
Normalement la floraison n’a lieu qu’en avril. Que vont devenir ces boutons floraux en cas de gel ? Même s’ils n’évoluent pas davantage, ils ne sont plus assez protégés. On remarque aussi de très jeunes feuilles. Comme elles ne sont pas encore complètement étalées, les dents forment un joli feston.
Avec des températures qui ne descendent même pas en dessous de 9° la nuit, les plantes ne peuvent se mettre au repos, elles sont complètement déboussolées.
21:08 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
21/12/2014
Mon inconnu serait-il un aulne ?
Je vous l’avais montré en octobre 2013 dans l’espoir que quelqu’un le reconnaitrait :
Le plus remarquable, c’était ces racines caulinaires :
Mais elles auraient pu être provoquées chez plusieurs plantes hygrophiles par les inondations prolongées durant 6 semaines. On avait surtout évoqué les saules mais ils ont des feuilles étroites et même celui qui a les feuilles les plus larges, Salix caprea ne les a pas aussi « rondes ». Ce qui nous a éloignés de la solution, c’est le bout pointu de quelques feuilles, peut-être dû au jeune âge de l’arbuste, ou de l’arbre. J’espérais trouver la solution par ses fleurs ou fruits mais il n’a toujours pas fleuri. Il a au moins 6 ans mais c’est obligatoirement une plante de semis.
Le 20 décembre 2014, plus d’un an après les inondations, il a toujours des racines adventives caulinaires, certaines à au moins 60cm au-dessus du sol et encore plus nombreuses qu’après les inondations :
Je crois que seuls les aulnes sont capables d’en produire autant et en dehors des périodes d’inondations. Il y a beaucoup d’aulnes glutineux à quelques centaines de mètres au bord de la Seine et j’ai déjà eu un semis qui a pris plus rapidement la forme d’un arbre. J’ai repris les photos. Tout y est : la croissance lente, les lenticelles, les feuilles alternes, la forme des feuilles aussi larges que longues et surtout, par recadrage, j’ai pu trouver des feuilles au bout tronqué, typiques de cet arbre :
De telles feuilles ne peuvent être que celles de Alnus glutinosa. Mais tout n’est pas clair. Pourquoi a-t-il aussi des feuilles avec une pointe ? Pourquoi a-t-il autant de troncs ? Est-ce vraiment dû à son jeune âge ou il y a-t-il une autre explication ? On parle beaucoup de son hybridation facile avec l’aulne blanc, Alnus incana qui a une grande capacité à produire des rejetons comme le mien. On parle beaucoup de leur hybride, pubescens ou badensis ou hybrida mais je n’en ai trouvé aucune description.
Alnus glutinosa un 26 février en bord de Seine :
Alnus glutinosa, bourgeon végétatif et lenticelles un 6 février :
La couleur violacée de ce bourgeon est unique parmi les plantes d'ici. Dès que j'aurai vu un bourgeon suffisamment développé, je saurai si c'est lui ou pas.
11:24 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
Les derniers feux de l'automne
C’est le 20 décembre, la veille du solstice d’hiver mais il fait beau et doux, les plantes n’y croient pas.
On nous dit qu’il ne faut pas laisser les rosiers fructifier, cela les épuise et diminue la floraison. Ceux qui disent cela ne connaissent pas ‘Red Parfum’. Non seulement il a de nombreux cynorrhodons mais le 20 décembre il arbore encore 2 roses et un gros bouton qui va bientôt s’ouvrir. C’est un rosier à la fois très dense et très haut. Sa plus grosse rose est à au moins 3m de hauteur. Elle était à contre-jour et malgré le ciel bleu, elle aurait eu besoin du flash qui n’a pu l’atteindre. Comme elle est d’un rouge très sombre, j’ai dû éclaircir la photo pour bien la voir :
Sur cette photo de l’autre rose, les feuilles jaunes derrière, ce sont les dernières feuilles d’un Rosa rugosa car ce rosier a un magnifique feuillage jaune en automne :
A quelques mètres, Cornus alba, toujours en rouge, lui répond :
Derrière, sur sa gauche, on aperçoit une touffe claire. C’est un Miscanthus dont le feuillage a déjà fané mais qui exhibe fièrement sa floraison :
09:21 Publié dans Plantes, roses | Lien permanent | Commentaires (0)
19/12/2014
Le lierre aussi est fou
Le lierre est un magnifique atout de la nature. Il aide et protège les arbres qu’il recouvre contre le feu, contre le gel, contre les mangeurs d’écorce. Il monte toujours très verticalement et n’enserre pas le tronc. Il protège le sol contre l'érosion, il protège les plantes fragiles contre le gel, contre la sécheresse. Sa floraison tardive décalée par rapport à la plupart des autres plantes nourrit de nombreux insectes pollinisateurs qui, encore cette année tardent à hiberner à cause de la douceur des températures. Une abeille solitaire lui est même inféodée. Son feuillage les abrite pour l’hiver et particulièrement le beau papillon citron. Il sert aussi d’abri aux oiseaux et leur apporte ses fruits hivernaux quand ils n’ont plus rien à manger.
C’est avec ces fruits qu’il y a un problème depuis au moins 2 hivers. Ils sont censés être mûrs à partir de février quand tous les autres fruits, en particulier sur mon terrain les faines dont ils se régalent là où elles sont bien accessibles depuis que j’ai enlevé les feuilles mortes, ont disparu. C’est en fin d’hiver que les oiseaux risquent de manquer de nourriture alors que le froid est à son maximum. Or, déjà l’hiver dernier les fruits du lierre ont mûri trop tôt. Le 4 janvier 2004 :
Cet hiver, qui n’a pas encore commencé, c’est pire. J’ai vu des fruits mûrs avec 2 mois d’avance le 6 décembre dans le chemin qui prolonge ma rue :
A 50m de là, sur mon terrain, le lierre n’est pas aussi avancé, sans doute parce qu’il est à l’ombre mais ce n’est qu’un retard de quelques jours :
Évidemment mon restau du cœur compensera mais tous les oiseaux ne viennent pas aux mangeoires.
18:46 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
18/12/2014
Un bain avec Scutigera
Pas tout-à-fait, alors que la baignoire se remplissait, je l’ai vu à temps pour le sauver de la noyade tandis qu’il tentait désespérément l’ascension de la paroi verticale.
Scutigera coleoptrata est une étonnante bestiole. Ce n’est pas un insecte puisqu’il a 15 paires de pattes (d’un côté il en a perdu au moins 3, il les perd facilement). C’est un Myriapode, classe des Chilopodes avec une paire de pattes par anneau. Il est fréquent dans les maisons, surtout dans les lieux humides comme la salle de bains. Il est inoffensif et chasse des insectes plus gênants, il est à considérer comme une aide. A vrai dire, il pourrait piquer mais pour cela il faudrait être assez vicieux pour le serrer fortement dans la main et la piqure serait inoffensive. Il semblerait que dans des pays plus chauds, il y ait une variété qui pique plus facilement avec des conséquences plus graves. Il a couru sur ma main, il est si léger que je n’ai même pas ressenti des chatouilles.
En cours d’ascension désespérée :
Il a de très longues antennes et des pattes très fines, fragiles, et très longues, surtout les 2 dernières. Ces 2 dernières pattes sont ici accolées car il est mouillé, il glissait souvent vers l’eau.
Le voici plus sec mais on voit parfois une goutte d’eau :
19:24 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
17/12/2014
Noël
Pour la première fois depuis des années il y a un arbre de Noël dans mon séjour. Sauf les guirlandes électriques, il est entièrement décoré par Juliette, 6 ans, et Elise, 9 ans. Il y a même une chouette, un écureuil, et, plus inattendu dans un arbre, un hérisson à piquants blancs.
L’arbre est toujours dans une forêt mais une forêt tropicale avec ficus, dracaena et clivia.
J’ai aussi mon arbre de Noël au fond du jardin. C’est Camellia ‘Contessa Lavinia Maggi’ qui m’a offert une nouvelle énorme fleur :
09:49 Publié dans camellia | Lien permanent | Commentaires (0)
16/12/2014
Décor de décembre
Je m’efforce de vous montrer de belles floraisons mais c’est à Veneux et les camellias ne supporteraient pas le terrain de Romilly. Malgré mes efforts le terrain de Romilly n’est pas fleuri. J’ai pourtant transplanté du jasmin d’hiver mais il tarde à démarrer. J’ai planté un Viburnum farreri (fragrans). Il a 1 an, il est beau, il approche 2m mais son feuillage est toujours là, bien vert, et il ne fleurit pas. Un espoir cependant à la mi-décembre : une floraison se dessine, une seule, tout en bas de l’arbuste.
L’Alcea Park Rondell continue à fleurir, il est même encore chargé de boutons, et il a tout son feuillage, mais on ne le remarque pas car il s’est maintenant complètement couché. J’espère que l’an prochain il repartira plus dru et se tiendra mieux.
Cornus alba met un peu de gaieté rouge dans ce triste jardin. Sur la première photo on voit sur la gauche comme il se marcotte, en fait dans toutes les directions. Je vais transplanter ces marcottes un peu partout.
Le Nandina domestica est encore plus beau que lorsque je l’ai planté il y a un mois :
Mais le roi du terrain en ce moment, c’est le fusain d’Europe qui s’est multiplié à profusion. Tous les fusains ont maintenant perdu leur feuillage (sauf americanus) mais aussi leurs fruits. Lui en profite pour mieux les montrer et il y en a tellement que les oiseaux ne sont pas sur le point d’en venir à bout. Il y a même sous les grands chênes une très belle scène, les fruits se projettent sur le feuillage sombre d’un if femelle. L’artiste qui a réalisé ce ravissant spectacle, ce n’est pas moi, c’est le fusain qui s’est semé tout autour de l’if et ils ont vite grandi car l’if n’a que 2 ans :
Les oiseaux n’ont laissé que de rares fruits de Viburnum opulus :
Les fruits des rosiers botaniques sont nombreux mais vraiment trop petits pour être remarqués. Seul Rosa rugosa apporte leur couleur :
J’ai l’intention de ramener de Veneux des Viburnum tinus (semis et marcottes spontanés). Ils devraient davantage fleurir qu’à Veneux en situation plus ensoleillée. Je voudrais faire aussi des boutures du Lonicera fragrantissima. Pour les fruits, je vais tenter des boutures de mon Callicarpa bodinieri, le Callicarpa dichotoma à fruits blancs que j’ai planté pousse vraiment trop lentement.
Pour la suite de l’hiver, j’ai d’autres floraisons mais décembre est le mois le plus pauvre en fleurs pour l’instant.
08:49 Publié dans cornus, euonymus, Plantes, roses, viburnum | Lien permanent | Commentaires (2)
15/12/2014
Une larve de tipule ?
C’est encore dans du bois en cours de pourrissement (un frêne qui s’est brisé il y a 5 ans) que j’ai trouvé cette larve blanche, environ 2cm. Une chenille est exclue, j’ai eu beau la tourner et la retourner, je n’ai pas vu la moindre patte. Je n’ai pas non plus nettement vu une tête. C’était pourtant bien vivant. J’ai vu se contracter et se courber un peu ce qui me parait être la partie postérieure, en bas sur l’image. Je pense à une larve de tipule.
Bien sûr, vous vous dites, une larve de tipule, c’est gris et ça bouffe mes jeunes salades. En effet, ce sont celles que l’on connait le mieux parce qu’elles font des dégâts. Mais il y a des larves claires, même à la peau transparente comme celle-ci. Il y a des larves inoffensives et même bénéfiques qui décomposent le bois mort, comme celles de la superbe tipule ornée :
Evidemment, ce n’est pas lui qui a pondu, c’est un mâle avec ses magnifiques antennes pectinées et sa grosse bosse sur le derrière. Celle-ci, une femelle, est plus appropriée :
Certains ont peur des tipules parce que ça ressemble à un énorme moustique. Mais ils sont totalement inoffensifs pour nous. Ils ne piquent pas, ils n’ont aucun organe pour cela.
09:06 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
14/12/2014
Les processionnaires se plaisent dans l'Aube
Les nids des processionnaires du pin commencent à bien se voir. Pour la deuxième année consécutive je les ai vues à Crancey avant de prendre cette photo dans une rue de Romilly :
Elles sont depuis plusieurs années dans la forêt de Fontainebleau. Je les ai repérées il y a 4 ans vers l’est au-delà de Montereau et elles sont arrivées l’an dernier à Romilly. Ont-elles continué à migrer vers l’est ou sont-elles arrivées par une autre voie ? Quoiqu’il en soit elles semblent maintenant bien installées ici. Elles seraient arrivées un an plus tôt, je n’aurais pas planté mon joli petit pin noir. Heureusement il ne peut les intéresser pour l’instant, elles ne s’intéressent qu’aux pins de grande taille.
18:25 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
12/12/2014
Goji, en attendant ma production
Je n’ai eu l’occasion jusqu’à présent de photographier que les fruits de Lycium chinense sur l’arbuste, à Marnay :
Le plus utilisé sous le nom de Goji, c’est Lycium barbarum. Cette année j’ai planté Lycium barbarum et Lycium chinense et j’attends avec impatience ma première récolte.
En attendant, je grignote des baies de goji séchées. C’est naturellement sucré, je les mange comme des bonbons. Mais on peut les mettre dans des plats, dans des yaourts…
20:02 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)