Sureaux

Dans le même colis que le bégonia, il y avait ma trouvaille de l'année, la seule fougère qui me plait vraiment, sans doute parce qu'elle ne ressemble pas à une fougère, Cyrtomium falcatum.

Elle est facile à cultiver à condition de ne pas l'exposer au rayons directs du soleil qui brûlent ses feuilles.

A peine découvert, aussitôt commandé, le beau bégonia rustique, Begonia 'Silver Splendor', est arrivé aujourd'hui. Les plus grandes feuilles ont été un peu abimées par le voyage. Les tiges aussi sont très belles. J'ai photographié mon petit plant sous toutes les coutures.

Il va être planté à Romilly à mi-ombre en bordure de bois.

Malgré toutes les jolies fleurs et les fruits colorés que je vous ai montrés, il faut reconnaître que le jardin ne croule pas sous les fleurs en hiver. Alors, pourquoi ne pas admirer de plus près celles qui nous font le plaisir de leur présence ? Et l'intérêt de la photo c'est de pouvoir les observer d'encore plus près et d'agrandir l'image pour mieux voir la délicatesse et la beauté de leurs organes.

Bergenia nous offre son beau feuillage, des grandes feuilles très vertes et charnues, toute l'année.

Mais surtout il nous offre ses fleurs en plein hiver.

Admirons chaque fleur, ses stigmates bien gluants, ses étamines bien poudreuses.

Dans un bouton qui s'ouvre les étamines sont encore roses :

Les bords de routes ont le plaisir de vous annoncer la naissance des premières pâquerettes de l'année.

jusqu'à quand ?

Vous lirez partout que Choisya ternata, l'oranger du Mexique (c'est son odeur qui lui a valu ce nom), fleurit en avril-mai avec "parfois" une remontée en septembre. Je vais au Jardin des Plantes de Paris une fois par mois et là, il y a un Choisya que je n'ai jamais vu sans fleurs quelle que soit la période de l'année.

Bien  sûr, c'est en avril que la floraison est la plus abondante. Le 6 avril :

Le 27 avril :

Tout l'été il y a eu des bouquets de fleurs dispersés sur l'arbuste jusqu'à la remontée. Le 3 septembre :

Le 26 septembre :

Mais ça remonte encore le 27 novembre

et le 1 décembre,

le 31 décembre,

le 16 janvier :

Aujourd'hui je me suis garée devant Mr Bricolage sur la ZAC de la Sucrerie à Montereau fault Yonne, à 15 km de chez moi. Une butte très pentue sur 2m de haut et plus de 20m de long est totalement occupée par des arbustes en fleurs. C'est très joli. Il faisait déjà sombre, j'étais pressée, j'ai fait par principe des photos, persuadée qu'à cette époque c'était du laurier-tin, Viburnum tinus. C'est sur l'ordinateur que j'ai réalisé mon erreur, c'est Choisya ternata. A noter que les fleurs n'ont pas souffert du froid de la nuit, -3 à -4°C dans la région.

Remontée qui dure ou floraison précoce ? Le Choisya de Paris n'est pas le seul à faire de tels caprices.

Feuillage persistant très sain et floraison permanente, c'est un arbuste digne de figurer au jardin.

Il me plait tellement que j'ai envie de vous montrer encore une fois mon petit Ilex aquifolium 'Amber', photographié aujourd'hui.

Il atteint à peine 1m, sa croissance est très lente, mais il a chaque année davantage de fruits. A comparer avec l'an dernier.

Ses fruits sont d'un jaune lumineux, ils sont délaissés par les oiseaux et persistent durant des mois. Ses feuilles sont d'un vert brillant, lisses, non piquantes. Quand il dépassera 2m, il peut atteindre 8m, et qu'il aura encore plus de fruits, il sera l'attraction principale du jardin de Veneux.

Pinus taeda est un pin à croissance très rapide et à tronc plus droit que le pin maritime. Il a été utilisé en reboisement en Aquitaine après la tempête de 1999. Son utilisation est cependant limitée parce qu'il ne supporte pas des sols aussi pauvres que le pin maritime.

Ses aiguilles très longues sont unies par trois.

Je vous avais montré l'an dernier comme mes Buddleja davidii et lindleyana, habituellement considérés comme caducs, avaient gardé leur feuillage tout l'hiver sur mon terrain de Romilly.

Le 31 décembre, j'ai découvert à Paris deux autres buddleias. Ces deux là sont connus comme persistants.

Buddleja glomerata est petit mais ravissant avec son feuillage dense un peu argenté. A noter qu'il fleurit tardivement, en automne, et prolonge ainsi la floraison des autres buddleias.

L'autre, encore plus étonnant fleurit en hiver. Sur la première photo il est derrière B. glomerata. Il est plus grand, plus "aéré". C'est Buddleja officinalis. Le 31 décembre il est couvert de boutons floraux très avancés. Il fleurit de janvier à mars ou avril. Il faut absolument que je retourne le voir en fleurs.

Ces deux arbustes ont une rusticité limitée aux environs de -10°C.

A Romilly il y a beaucoup de travail dans la zone ensoleillée et beaucoup de plantes à installer. Mais je devrais commencer à m'occuper du sous-bois car il est bien triste.

Je vais ramener de Veneux des mahonias, des petites pervenches, des aspérules, des arums, des jonquilles. De généreux donateurs m'ont envoyé des lierres originaux, des petites pervenches à fleurs blanches. J'ai déjà essayé 3 variétés d'hostas mais ma consommation de café, pourtant importante, ne sera jamais suffisante et le phosphate de fer (Ferramol) me coûtera une fortune si je veux en cultiver beaucoup. Voici la seule variété qui a survécu aux assauts des limaces :

De toute manière je ne suis pas une fanatique du feuillage des hostas. Je préfère le feuillage des bégonias. Jusqu'à présent une seule espèce était considérée comme rustique chez nous, Begonia grandis, présent en France par sa sous-espèce evansiana. Il est rustique jusqu'en zone 7. Les américains le cultivent même en zone 6 avec protection l'hiver. Il adore se multiplier tout seul et il a pour cela 2 méthodes, les graines et les bulbilles à l'aisselle des feuilles. Il est superbe, il fleurit du milieu de l'été comme ici un 16 août au Clos du Coudray :

jusqu'à la fin de l'automne, ici un 27 novembre à Paris :

Mais je viens de découvrir un autre bégonia très rustique dans le dernier numéro de Rustica. Il a un feuillage superbe, étonnant, avec des feuilles palmées argentées aux nervures rouges. Sa floraison ressemble à celle de B. grandis. Il est rustique jusqu'en zone 7 (au moins jusqu'à -16°C). Ce bégonia hybride est le fruit des amours d'une fleur de Begonia hemsleyana femelle et d'une fleur de Begonia taliensis mâle (les bégonias sont monoïques). Il s'appelle 'Silver Splendor'. C'est le résultat du travail de Daniel M. Heims à Portland USA et il n'a été présenté qu'en 2009.

Si comme moi vous aimez ces bégonias, vous trouverez Begonia grandis evansiana au Jardin de Rochevieille.

Je n'ai pas trouvé Silver Splendor dans le catalogue du Jardin Anglais indiqué par Rustica mais je l'ai trouvé au Jardin de Taurignan.

Mahonia x media 'Winter Sun' est toujours le plus tardif des mahonias d'hiver. Il a fleuri fin décembre. Il est encore jeune et n'a qu'une seule "touffe" de fleurs :

Le prochain à fleurir sera Mahonia aquifolium fin février ou début mars. Ses bourgeons floraux sont visibles dès novembre :

Mahonia aquifolium est complètement naturalisé sur mon terrain de Veneux où il était déjà présent il y a 40 ans. Il gagne du terrain peu à peu par semis et marcottage et occupe une grande partie du sous-bois. Je le laisse faire, il forme un beau couvre-sol toujours vert. Le 28 décembre :

Il ne m'empêche pas de planter un arbuste, il suffit de  l'écarter un peu. Il est aussi très facile à arracher et à déplacer. Il a une incroyable résistance à la sécheresse du sable, il n'est jamais arrosé là où il n'y a pas d'autre plante.

Habituellement le feuillage de Mahonia aquifolium rougit en hiver. Cela n'arrive jamais à Veneux. J'ai déjà transplanté des pieds à Romilly et dès l'automne le feuillage a rougi ! Le 15 décembre :

Pourquoi cette différence ? Parce qu'il est au soleil ?

Callicarpa dichotoma a maintenant fait le plein de fruits et perdu ses feuilles, il est couvert de jolies perles blanches. Il ressortirait bien mieux devant un arbuste persistant, il faut que j'y pense pour celui que j'ai planté à Romilly.

A Paris il y a maintenant des protections contre le froid pour quelques plantes peu rustiques :

D'autres sont protégées contre l'excès de pluie :

ou bien contre l'excès d'humidité au collet :

Mais je ne comprends pas pourquoi ces Iris germanica sont protégés par un filet. Qui veut les manger ?

Aujourd'hui à Veneux sont apparus les premiers crocus

et les premières fleurs de Lonicera fragrantissima :

Dans sa zone d'origine, en montagne, Papaver alpinum fleurit de mai à août. Mais il supporte mal les étés trop chauds en plaine. C'est sans doute ce qui est la cause du choix des dates de culture de ce pavot au Jardin des Plantes. Comment font-ils ? Cela dépend sans doute de la date du semis. Mais tous les ans c'est le festival du pavot dans ce jardin de novembre à mai. Les photos ont été prises de 2008 à 2011, en novembre, décembre, mars, avril, mai.

En novembre les plantes ne sont pas encore très étoffées :

En avril elles arrivent à couvrir toute leur plate-bande :

Il y a des fleurs de toutes les couleurs :

parfois même une fleur double :

Le cœur vaut la peine d'être admiré de près :

Cette fois, c'est le Camellia 'Adolphe Audusson' qui ouvre sa première fleur. C'est mon plus vieux, 28 ans; mon plus beau camellia. Il mesure plus de 3m de haut et presque 3m de large.

Pour accompagner les camellias, et succéder à la floraison des fleurs tardives, voici des fleurs précoces photographiées à Paris.

Iris unguicularis :

et même déjà une fleur de Bergenia :

Elles permettent d'égayer longtemps le jardin. Voici quelques vivaces qui attendent vraiment les gelées pour cesser de fleurir. Elles étaient encore en fleurs le dernier jour de décembre.

La floraison de Mahonia beali est en avance cette année. Le 4 décembre les épis étaient déjà bien développés

presque aussi avancés que le 16 janvier de la saison précédente :

Le voici le 31 décembre :

Les ruches sont de plus en plus nombreuses à Paris. Ces abeilles ont beaucoup de chance. Elles disposent de fleurs très variées, sans pesticides, tous les jours de l'année, hiver compris. C'est pourquoi quelques unes se hasardent à aller cueillir du pollen dès que la température atteint ou dépasse10°C et c'est souvent le cas en ce début d'hiver. Je vous ai déjà montré des abeilles par dizaines lors de la floraison du lierre.

En voici sur Mahonia 'Charity' le 16 novembre :

et sur Mahonia beali le 31 décembre :

Mais les mahonias attirent aussi quelques mouches. Il ne faut pas croire que toutes les mouches aiment les matières nauséabondes, certaines ont des goûts plus raffinés :

Je n'ai jamais été très attirée par les fougères. Pourtant, lorsque je l'ai vue, je suis tombée en arrêt, admirative. C'est Ma fougère. On l'appelle fougère-houx mais elle me fait penser à un mahonia jaillissant du sol. Elle brille, elle est belle.

Elle ne supporterait pas la sécheresse de Veneux mais à Romilly, à l'ombre, elle se plaira.

Le 31 décembre le Dahlia arborea blanc assure toujours le spectacle à l'entrée du Jardin de Plantes de Paris et il vous souhaite des fêtes pleines de gaieté et de pureté comme ses fleurs.

Non tuteuré, non protégé par un mur ou des plantes plus grandes, placé dans une zone très ouverte du jardin, il a résisté sans fléchir à la tempête Joachim. Sa floraison est toujours magnifique :

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6. Vous souhaitez peut-être connaître le nom des sauges à son pied. La mauve, c'est Salvia leucantha :

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8. La rouge, c'est Salvia splendens :

   

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10. Les dahlias roses ont moins bien résisté. Le plus grand qui ne tenait qu'avec l'aide de grands et forts tuteurs a du être scié. Il est prêt pour l'hiver :

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12. L'autre, au fond du petit jardin, non tuteuré mais moins haut, a bien résisté mais il a perdu presque toutes ses fleurs, il n'en reste qu'une et un bouton :

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15. En mars je planterai deux Dahlia arborea, bien entourés de grillage anti-campagnols. Le rose sera planté au pied d'un jeune saule qui le soutiendra. Si vous n'en plantez qu'un, je vous conseille le blanc. Un peu moins haut, il est plus résistant et peut se passer de tuteur. Il m'a paru aussi plus florifère.

Lorsqu'on le laisse libre de se développer comme il l'entend, le cyprès de Lawson tente parfois d'imiter le thuya géant en faisant des marcottes :

Bien sûr, il ne parviendra jamais à avoir 80 troncs comme le thuya.

Un autre exemple de ces marcottes : ceux du Petit Theil.

Avec un peu de retard voici encore quelques superbes flamboiements.

Le somptueux Prunus serrulata 'Shirotae', à revoir ici et ici.

Prunus serrulata 'Hisakura'

Prunus padus

Parrotia persica

Gleditsia triacanthos

Cladrastis lutea

Quercus frainetto, chêne de Hongrie

Carpinus betulus

Mon plus vieux Taxus m'a fait une belle surprise le 25 décembre : il a déjà une multitude de boutons floraux bien dodus :

Bien sûr, il s'agit d'un if mâle. Une fleur femelle n'est pas facile à voir, alors en bouton..

Il est vrai que ces fleurs s'épanouiront dans seulement 2 mois. Voici ce que cela donnait sur le même sujet un 26 février :

Je vous présente mon minuscule mais délicieux Berberis darwinii planté en octobre :

Il a de toutes petites feuilles de houx, persistantes bien sûr. Avez-vous remarqué les petites taches rouges ? Pour la plupart ce sont des feuilles qui en cette saison prennent des teintes rouges ou jaunes :

Mais ce n'est pas la seule cause de ces couleurs. J'en ai vraiment été surprise. Je croyais qu'il fleurissait au printemps, en mars ou avril. Vérification faite, c'est ce que disent tous les sites. Seulement 2 sites parlent d'une remontée en début d'hiver et un autre parle de floraison dès novembre. Ce sont ces sites qui le connaissent le mieux. Regardez :

Ce sont des boutons floraux et même bien avancés, prêts à s'ouvrir !

Je remarque aussi sur cette dernière photo une feuille curieusement rongée. Je retourne à Romilly dès demain pour le protéger.

Et voici le plus jeune de mes arbousiers, encore en fleurs mais je vous l'ai déjà montré. Une branche dépassait un peu des protections, elle a été coupée net :

Je vais rajouter un grillage par-dessus. C'est vraiment un combat permanent. Mais il y a pire que les animaux. Je vous en parlerai une autre fois, quand je serai calmée.

Les clivias occupent beaucoup de place dans mon séjour. Le petit à feuillage clair et à fleurs jaune très clair est une acquisition récente mais tous les autres sont issus du même pied toujours vivant de plus de 40 ans. On recommande souvent de couper les tiges fanées, la formation de fruits gênerait les floraisons suivantes. Je ne le fait pas et j'ai en général 2 floraisons par an et même une année j'en ai eu 4 !

Les fleurs sont remplacées par un fruit vert qui grossit la première année. La deuxième année le fruit devient rouge et c'est un décor supplémentaire. Ces fruits se ressèment partout comme ici dans le pot d'un dracaena dont il garnit la base du long tronc dénudé :

J'ai distribué beaucoup de graines. Il en est même parti en Lituanie à une époque où la domination soviétique ne leur permettait pas de trouver de belles plantes. Mon amie avait emmené toutes les graines présentes.

Voici le groupe principal sous le grand escalier :

Si on y regarde de plus près, on voit qu'une graine a germé directement sur la plante :

La graine est totalement flétrie parce que la plantule a épuisé toutes les réserves. Mais une autre graine encore dodue a déjà la coque transpercée par la poussée d'un germe :

Une branche de houx, c'est beau pour décorer la table de Noël. Mais si, comme chez moi, il n'y a plus une seule boule fin décembre parce que les oiseaux ont tout mangé, je vous conseille un houx à fruits jaunes.

Mon houx à fruits jaunes ne pousse pas vite, c'est normal pour un houx. Mais chaque année il a davantage de fruits et cette année il est vraiment beau :

Comment s'appelle-t-il ? On me l'a vendu sous le nom 'Bacciflava' mais ce ne peut être lui. En effet 'Bacciflava' (ou bacciflava sans majuscule car il semble être une variété spontanée dans la nature) a des feuilles très épineuses. Mon petit houx n'a pas d'épines, le bord de ses feuilles est parfaitement lisse. Je pense que c'est 'Amber'.

Il a fructifié pour la première fois en 2007 et les oiseaux qui pourtant dévorent tout n'ont jamais touché à ses fruits. En voici pour preuve une photo prise le 29 avril 2011 où l'on voit un fruit de la saison précédente en même temps que des fleurs et des nouveaux fruits encore petits et verts :

On lit généralement que les perce-neige fleurissent en février, ou à la fin de l'hiver. Cela m'a toujours fait rire parce que les premières fleurs de mes perce-neige apparaissent tous les ans les derniers jours de décembre, au pire avant le 3 janvier.

Mais cette année ils battent leurs records. J'ai aperçu hier soir les premières fleurs, trop tard pour les photographier. Les voici donc aujourd'hui sous un ciel d'un bleu éclatant. En cette période où je commence à déprimer, c'est l'annonce d'un renouveau. Le 17 décembre, ce n'est même pas encore l'hiver !

Mais il y a une deuxième surprise. D'habitude cette floraison précoce est due à Galanthus elwesii et cette fois c'est Galanthus nivalis. Vérification :

Les fleurs aujourd'hui :

Les fleurs de G. nivalis photographiées une année précédente :

C'est bien la même fleur. Pour comparaison voici la fleur de G. elwesii qui présente sur les tépales internes une deuxième tache verte plus haut, les deux taches étant souvent réunies comme ici pour former un X, et des tépales externes plus longs et plus étroits :

Mais cette floraison précoce a lieu au même endroit que les autres années. A cet endroit j'avais planté des Galanthus elwesii. Il y a 2 ans ils avaient tellement proliféré, jusqu'au mur de la maison, que j'avais enlevé la moitié des touffes pour les replanter à Romilly.

Galanthus nivalis est beaucoup plus ancien. J'en avais planté une dizaine de bulbes il y a 20 ans. Ils ont colonisé toute la moitié ouest du terrain n'ayant pas peur de se semer dans le tapis dense de lierre et de pervenche. L'an dernier ils avaient atteint le haut de l'escalier d'accès à l'entrée de la maison et cette année ils sont mélangés aux G. elwesii. Sur cette photo on voit à droite une touffe de G. elwesii et à gauche un mélange des deux espèces. Je les distingue facilement parce que celles de G. elwesii, appelé perce-neige géant, sont plus grandes, plus larges, plus épaisses.

De plus il y a une multitude de très jeunes plantules jusque très loin dans le lierre. Ces plantules sont constituées d'un bulbe plus petit qu'une lentille, posé à la surface du sol et avec juste une ou deux racines blanches pour l'accrocher au sol. Cela m'oblige à enlever les feuilles mortes très délicatement à la main.

Je croyais que cette floraison très précoce était une différence entre les deux espèces. Il semble que non, c'est dû à l'emplacement qui bénéficie d'un microclimat. Les touffes sont à un mètre du pied d'un grand chêne, lui-même entouré de 4 hêtres. L'ensemble forme comme un mur. De l'autre côté le mur de la maison est à 2m seulement.

Dans 15 jours tout le reste du terrain se couvrira de dizaines, puis de centaines de clochettes blanches.

On m'a conseillé un cotonéaster pour nourrir les oiseaux à Romilly en janvier et février, les deux mois les plus durs de l'hiver. Mais, étant donné la vitesse à laquelle ils ont dévoré les fruits du pyracantha, j'ai des doutes sur la persistance de ceux d'un petit cotonéaster.

Cependant je crois avoir trouvé le garde-manger superbement rempli. Il mesure environ 6m de haut et autant de large et il est plein à craquer de beaux fruits jaunes. Ils ne sont pas près d'en venir à bout. Ce prodigieux réservoir de denrées pour oiseaux, c'est Cotoneaster x watereri. Il reste juste à savoir en combien de temps il atteint cette taille car je n'ai pas trouvé beaucoup de renseignements.

A Veneux mes mangeoires sont bien fréquentées depuis 3 semaines. Mais aujourd'hui il a fait très froid. Il n'a pas gelé mais le thermomètre n'a atteint que 5°. Et là, les affamés ont afflué. Ce petit distributeur de graines de tournesol photographié depuis l'intérieur de la maison était pris d'assaut, souvent 4 oiseaux accrochés en même temps dessus. Il a été rempli à ras seulement 2 heures avant :

J'étais partie vers Romilly le cœur joyeux pour planter mes dernières trouvailles. Je n'ai rien planté, j'ai tout mis en jauge et j'ai ajouté encore des protections avec ce qui me restait de grillages. Mes prédateurs ont encore sévi.

Je venais de vous dire que mon petit cyprès chauve était en bonne santé. C'est faux. Je l'ai retrouvé sévèrement rongé. Je n'avais pas pensé à le protéger, un conifère et si près de l'eau que l'on aperçoit sur la première photo en bas à droite. Je crains que mon intervention n'arrive trop tard, la plaie est profonde.

Gros plan sur le tronc :

Je l'ai totalement emballé :

Deuxième mauvaise surprise : un fusain planté il y a 2 mois, Euonymus wilsonii :

Juste à côté de lui, un jeune fusain sauvage de semis spontané. Là c'est moins grave, la nature est généreuse et j'en ai à profusion.

Chevreuils, lapins, campagnols, ce terrain est un enfer. Ce soir je n'ai pas le moral. Je suis épuisée, je répondrai à mon courrier et aux commentaires seulement demain.

En décembre il n'y a plus trace de vert, sauf les panicules pendantes des jeunes fleurs mâles déjà présentes. Tout le feuillage est fauve.

Mon jeune cyprès chauve à Romilly se porte bien. Il est planté au bord de la mare en zone marécageuse parce que j'espère voir un jour des pneumatophores. Il me reste à nettoyer son environnement pour bien le dégager.