26/10/2011
L'if femelle
Voyons maintenant les organes sexuels de l'if femelle. L'if a-t-il des cônes ? Comment est-il passé du cône à l'arille ? Je ne me permettrai pas de répondre à cette question, mes compétences ne sont pas suffisantes. Je me contenterai de vous montrer ce que j'ai observé, les photos ne mentent pas.
Fin février les fleurs femelles sont très petites, verdâtres ou roussâtres, difficiles à distinguer des bourgeons à bois.
Cela ressemble à de minuscules cônes dont on voit bien les écailles. Mais il y a une grosse différence avec les autres conifères : chez ceux qui ont des cônes plus évidents chaque écaille porte à sa face inférieure un ou deux ovules. Ici il n'y a qu'un seul ovule situé au centre de l'élément et il est entouré par les écailles. Si c'est un cône il est donc particulier.
Début juillet l'ovule fécondé est maintenant une graine immature qui a beaucoup grossi et écarte les écailles pour sortir :
Rapidement du fond de la cupule d'écailles va apparaître un anneau charnu qui remonte progressivement le long de la graine. Il est d'abord vert :
Puis devient rouge vif alors qu'il ne couvre pas encore totalement la graine :
En septembre-octobre beaucoup d'arilles sont complets, couvrant totalement la graine :
Cela ressemble à un fruit mais c'est un faux-fruit : l'anneau n'est pas refermé sur la graine, on la voit par l'orifice de l'anneau.
Fin février de l'année suivante vous voyez sur cette photo de gauche à droite : l'arille décoloré et rétracté, l'arille fripé, desséché, la cupule d'écaille restée en place après la chute de la graine
Il faut au moins un an pour que la graine soit mûre. Mais les oiseaux consomment l'arille et sèment la graine avant. Et si vous souhaitez faire des semis vous les cueillerez aussi à ce stade car ils tombent souvent avant maturité et vous ne trouveriez plus rien. Il faut seulement savoir que quelques mois de conservation sont encore nécessaires pour que la graine soit mûre et germe.
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25/10/2011
Taxus baccata, les fleurs mâles
L'if est considéré comme un conifère mais il n'a pas de cônes. A cause de cette particularité il était classé dans l'ordre de Taxales mais récemment cet ordre a été fusionné dans celui des Pinales. Il en est donc très proche. Pourquoi n'a-t-il pas de cônes et surtout comment est-on passé du cône à l'arille. Je n'ai trouvé nulle part la réponse à cette question. J'ai donc repris mes vieilles photos pour essayer de comprendre. Toutes ne sont pas parfaites, je le reconnais, beaucoup sont des recadrages très agrandis, elles n'étaient pas orientées sur cette recherche, et je ne pourrai en refaire avant février-mars prochains. Celles que je vous présente sont suffisamment explicites cependant.
Les fleurs mâles sont très visibles et un if mâle est très beau en mars. Ces fleurs sont uniquement composées d'étamines groupées :
La boule d'étamines retournée permet de voir que ce sont uniquement des loges polliniques sans filets :
Mais regardez cette photo d'une fleur qui s'ouvre :
Elle semble bien sortir d'un cône formé d'écailles !
.
22:18 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Gymnospermes
Je voudrais vous montrer maintenant la reproduction de l'if. Pour bien comprendre les photos, il me paraît indispensable de faire ce petit rappel de botanique pour mes lecteurs passionnés de plantes mais qui n'ont pas fait d'études de botanique.
Après les Cryptogames les Gymnospermes ont été une évolution marquante chez les plantes. Ce sont les premières plantes à "fleurs" et à graines, juste avant les Angiospermes, plantes à fleurs vraies et à fruits vrais.
Gymnosperme : de sperma, graine, et gymnos : nue, sans protection.
Angiosperme : de sperma, graine et angeion, récipient, les graines sont enfermées et protégées dans un fruit.
Les Gymnospermes sont donc les premières plantes à fleurs et à graines. Leur originalité est que leur sexualité est aérienne, elle n'est plus dépendante de l'eau. Mais les fleurs ne sont pas encore de vraies fleurs complètes organisées pour protéger les organes sexuels. Les gamétophytes sont nus, seulement un peu protégés par les écailles des cônes. Ces "fleurs" sont réduites à des étamines très simples, sans filet, et à des ovules nus situés dans des cônes unisexués. Il n'y a donc pas d'hermaphrodites, les arbres sont monoïques ou plus rarement dioïques (genévrier). Mais fonctionnellement ce sont des fleurs.
Avec les Taxacées, des Gymnospermes aussi, l'évolution fait un pas de plus. Les éléments sexuels ne sont plus cachés dans des cônes et, sans les disséquer, sans y toucher, je pourrai vous montrer étamines et ovules. La graine va être emballée dans une prolifération charnue du pédoncule qui va former l'arille, l'ensemble ressemblant à un fruit. Cette enveloppe charnue est douce, brillante, d'une couleur qui attire les oiseaux qui disperseront les graines. Cette utilisation de l'animal pour disperser et propager l'espèce est aussi une nouveauté.
Pour ceux que l'évolution des plantes intéresse, je recommande le livre de Aline Raynal-Roques : La botanique redécouverte, INRA Editions.
20:52 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
23/10/2011
Quercus palustris
Quercus palustris est un très bel arbre d'ornement grâce à ses feuilles profondément découpées et à leur coloration d'un rouge somptueux en automne.
Le 8 octobre la plupart de ses feuilles sont encore vertes mais quelques unes se colorent :
Sur cette photo je découvre que le feuillage d'un arbuste auquel je n'avais pas prêté attention (quand on suit une visite guidée et que l'on veut faire en même temps des photos, ce n'est pas évident) mélange son feuillage à celui du chêne :
Un recadrage sur les fruits permet de reconnaître un Zanthoxylum :
Sur cette photo ses épines sont encore plus visibles :
Les fruits de tous les Zanthoxylum me paraissent identiques, ceux de simulans à peine plus grands, mais son feuillage est celui de Zanthoxylum simulans.
21:24 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
22/10/2011
Taxus, Torreya et Cephalotaxus
J'ai pu photographier un exemplaire de deux autres genres beaucoup plus proches de Taxus. Ils ont le même type de feuilles que les Taxus, un peu plus longues, ils sont dioïques, ils n'ont pas de cônes et leur graine est entourée d'un tégument charnu.
Ces deux genres ont d'abord été inclus dans les Taxaceae, puis dans les Cephalotaxaceae, puis de nouveau dans les Taxaceae. Et pour couronner le tout, les Taxales sont maintenant intégrées dans les Pinales, leurs différences qui, à mes yeux de néophyte, paraissent importantes, n'ont plus d'importance. J'y perds mon latin et je renonce pour l'instant à comprendre leur classification.
Les Torreya sont de grands arbres, bien plus grands que Taxus. Torreya californica peut atteindre 25m et son tronc 1m voire jusqu'à 2m de diamètre. Celui-ci a 130 ans :
Les Cephalotaxus, tellement proches des Taxus qu'ils ont été appelés Taxus lorsqu'ils ont été découverts, sont des arbustes ne dépassant pas 6m et à croissance très lente. Ce sont eux qui ont les feuilles les plus longues et surtout les plus larges. Ce Cephalotaxus harringtonia a 75 ans et n'atteint pas 2m :
23:55 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
21/10/2011
Taxus et Abies
Avant de poursuivre l'étude de l'if, il faut préciser qu'il présente des ressemblances avec d'autres conifères.
Vous vous êtes sans doute dit que ses feuilles ressemblent à celles des sapins, le genre Abies. C'est vrai, mais les arbres de ce genre portent des cônes et sont monoïques, il n'est pas possible de les confondre. Mais si vous avez un doute, si vous ne voyez pas de cônes, on peut les différencier sur les feuilles. J'ai photographié 2 espèces. Je vous montre la face supérieure puis la face inférieure des aiguilles. Regardez bien à la face inférieure les lignes blanches qui n'existent pas chez Taxus.
La prochaine fois je vous montrerai 2 autres genres qui ressemblent beaucoup plus à l'if.
23:03 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Taxus baccata
Quel petit arbre extraordinaire que l'if. Mais il devient très rare dans la nature et il fait l'objet de protection et de plans de restauration d'ivaies. La raison en est sa destruction parce qu'on le considérait comme toxique pour le bétail et son utilisation massive en ébénisterie. Et il pousse très, très lentement. Et cela lui permet de vivre très vieux. Un if autrichien aurait plus de 4000 ans.
Je voudrais vous donner envie d'en planter un couple. C'est un arbre, petit mais large. Mais ce n'est pas gênant à cause de la lenteur de sa croissance, il lui faut 100 ans pour atteindre 8m. De plus il peut avoir la taille que vous voulez, il est taillable et corvéable à merci. Et il existe des formes étroites, Taxus baccata 'Fastigiata' est en colonne vraiment étroite.
C'est un conifère. Mais il fait tout pour se distinguer des autres conifères.
Il est dioïque, c'est très rare chez les conifères. Seuls le ginkgo, lui aussi un conifère très spécial, et le genévrier sont dioïques. Si vous voulez des jolis arilles (nota : on voit arille très souvent au féminin mais c'est un arille, vérifié dans le Grand Larousse), il faut donc un couple. Mais ils sont beaux tous les deux. La femelle est splendide en été et en automne :
mais son mâle est magnifique lors de la floraison en fin d'hiver alors que les fleurs de la femelle sont presque invisibles. Surtout, ne pas secouer sous peine d'être couvert d'une belle poussière jaune :
L'if est un conifère sans résine. Cela non plus n'est pas banal. On distingue chez les conifères l'ordre des pinales, des résineux, et l'ordre des taxales, sans résine, avec un seul genre : Taxus.
Il rejette de souche si on le coupe et il peut émettre des pousses adventives sur le tronc. Je vous montrerai à ce sujet quelque chose d'étonnant.
Ses épines ne sont ni fines, ni pointues, ni piquantes. Elles font plutôt penser à de toutes petites feuilles, plates et molles avec une nervure centrale. De plus ces aiguilles sont solitaires et non groupées comme chez les pins. Ces feuilles durent environ 8 ans.
L'if est un conifère sans cône. Comme chez toutes les gymnospermes, l'ovule est nu. Mais au lieu de se faire protéger par les écailles d'un cône, la graine va s'entourer d'un renflement annulaire charnu, rouge, qui va la faire ressembler à une baie. Nous verrons cela une prochaine fois
01:39 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature
17/10/2011
Les paviers
Dans le genre Aesculus, on distingue 5 sections. Notre marronnier, Aesculus hippocastanum fait partie de la section hippocastanum. Les arbres ou souvent les arbustes américains sont appelés paviers bien qu'ils ne fassent pas tous partie de la section pavia. Je vais vous en montrer deux. Ils sont plus petits que notre marronnier, environ 5m, et très décoratifs car leur abondante floraison reste à portée du regard.
Aesculus californica, le pavier de Californie m'a paru le plus étonnant par sa perte précoce du feuillage qu'il récupère très tard et ses très gros fruits lisses en forme de poire, une caractéristique de la section calothyrsus. Début octobre, je n'ai pas grand-chose à vous montrer, il a perdu toutes ses feuilles et n'a plus qu'un seul fruit. Ce fruit ne contient qu'une seule graine. Son écorce est couverte de lichens.
J'ai une photo de sa floraison prise à l'Arboretum de Segrez en juin. On devine qu'on n'est pas loin du débourrage, les feuilles ne sont pas encore bien étalées :
Aesculus parviflora, le pavier blanc, a lui aussi un fruit lisse mais moins gros et plus rond. C'est aussi un arbuste. Il est l'unique représentant de la section macrothyrsus. Le même jour il a encore presque tout son feuillage. Il est beaucoup plus connu chez nous car utilisé pour son aspect très décoratif
12:44 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Picea chihuahuana
Le plus petit chien du monde, environ 2 kg, plus petit qu'un chat, et cet arbre qui peut atteindre 45m portent le même nom. C'est parce qu'ils sont originaires de la même région du Mexique.
L'épicéa du Chihuahua n'a été découvert qu'en 1942 et il est en danger. Celui que je veux vous montrer est très jeune, il a été planté en 1997. Ce que j'aime chez lui, c'est sa façon de porter de nombreux cônes au sommet, là où ils ne sont pas cachés par le feuillage.
03:32 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
16/10/2011
Encore des pins laricio
Je vous ai déjà montré les pins laricio à Paris, dans la forêt de Fontainebleau dont de nombreux pins greffés sur pin sylvestre, dans la ville de Fontainebleau. J'en ai vu un entre Avon et Veneux sur la route de Bourgogne. Je les retrouve à Nogent sur Vernisson.
Ces pins ont le plus souvent été plantés pour fournir des mâts de navires. Ils sont en effet très grands avec un fût très droit, 50m de haut, 500 ans.
Mais à l'Arboretum de Barres ils sont été plantés dans le seul but de créer un arboretum. Vilmorin a acquis le domaine en 1821 et ils furent parmi les premiers arbres plantés. Ils approchent donc de 200 ans.
02:34 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
15/10/2011
Viburnum tinus
Le laurier-tin, cet arbuste persistant et longtemps fleuri en plein hiver, est bien connu et je l'ai déjà montré. Mais sa floraison est souvent bien plus longue. Le voici croulant sous les fleurs au début de l'automne et il fleurira jusqu'en avril. J'ai même vu chez moi un corymbe de temps en temps en été.
La photo est du 8 octobre :
20:36 Publié dans Plantes, viburnum | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
La greffe du fusain
La plupart des fusains "exotiques" sont obtenus par greffage parce qu'il n'est pas possible d'en obtenir en quantités par une autre méthode.
Quelques uns drageonnent et on peut les multiplier par division de touffes, en petit nombre cependant. Le semis est aléatoire et la fidélité n'est pas garantie. Le bouturage est très difficile. Le marcottage est possible mais long et ne permet pas d'en obtenir beaucoup. Il reste donc le greffage sur le fusain d'Europe. C'est facile, mais il y a un inconvénient : ce fusain est exubérant et vous devrez surveiller votre fusain pour couper tout ce qui vient du porte-greffe, il aurait vite fait de prendre le dessus.
J'ai vu ce Euonymus grandiflora 'Red Wine' à Paris. Mal surveillé il est en train de se faire évincer par le fusain d'Europe qui le porte. Regardez la grande touffe de feuilles plus fines et vertes qui le surmonte et les nombreux drageons à son pied :
A mon retour de l'Arboretum des Barres, lorsque j'ai sorti Euonymus wilsonii de la voiture, j'ai remarqué une branche d'aspect différent à sa base mais je n'y ai pas beaucoup prêté attention. Mais lorsque je l'ai planté à Romilly, j'ai bien dû l'observer de plus près. Il est greffé par une greffe en fente et la branche différente est un rejet du porte-greffe :
Voici le feuillage de E. wilsonii :
et celui du rejet :
Cependant le feuillage de ce rejet est différent de celui de mes fusains sauvages : folioles plus sombres, plus grandes, surtout plus larges. Feuillage d'un fusain sauvage à Romilly :
J'ai donc eu envie d'obtenir une plante à partir de ce rejet. Le couper et le bouturer est probablement voué à l'échec. Je vais donc tenter le marcottage. J'ai enterré le départ de cette branche en gardant la greffe au-dessus du sol. Si je surveille bien, une seule branche ne mettra pas en danger le greffon.
13:21 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
11/10/2011
Cunninghamia lanceolata
Encore un conifère qui présente une originalité évidente. C'est un grand arbre en Chine, jusqu'à 50m, mais beaucoup moins haut chez nous. Il a une forme pyramidale et de loin il fait penser à un araucaria ce qui lui a valu le nom d'araucaria de Chine. Mais de près il ne lui ressemble pas.
Autrefois classé dans les Taxodiaceae, il est maintenant considéré comme le plus primitif des Cupressaceae. C'est la seule espèce du genre bien que pour certains ses deux variétés, lanceolata et konishii sont deux espèces.
Il est vrai qu'il n'a pas le caractère chauve du Taxodium mais il a cependant un comportement "capillaire" original. Les arbres à feuillage dit persistant perdent en réalité leurs feuilles. Chaque feuille dure un nombre d'années variable mais les feuilles qui vont tomber sont dispersées sur l'arbre et on a l'impression que le feuillage est immuable. Chez Cunninghamia c'est différent. Les feuilles évoluent toutes en même temps sur une branchelette. Très jeunes elles sont vert pâle (ou bleu pâle chez 'Glauca', considéré comme plus rustique) et foncent en vieillissant. Cela fait que sur une même branche on a des petits rameaux de différentes teintes. De plus, les feuilles mortes, et donc brunes, restent longtemps accrochées et c'est le petit rameau tout entier qui finira par tomber. Cela donne parfois un aspect "déguenillé".
Cônes mâles réunis en groupes verts puis jaunes puis bruns :
Cônes femelles isolés ou groupés au plus par quatre :
Belle écorce desquamante :
C'est vraiment un conifère à la robe originale. Il est trop grand pour la plupart de nos jardins mais il existe des formes naines, même très naines. Il n'est rustique que jusqu'en zone 7.
20:15 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Pseudotsuga menziesii
00:23 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
10/10/2011
Pinus rigida, velu comme un singe
Lorsqu'on arrive devant ces pins, on est fasciné par l'aspect "velu" du tronc, aussi poilu qu'un singe.
Ce petit arbre (20m et 200 ans au plus) présente sur son tronc des pousses épicormiques. Epicormique : structures apparaissant à la surface des troncs. Ces touffes d'aiguilles, parfois des petites branches, et les bourgeons sous l'écorce lui permettraient de se régénérer en cas de destruction de la couronne, par le feu par exemple. Il peut aussi se régénérer à partir de bourgeons de la base.
Pour ceux qui lisent l'anglais et sont curieux de la physiologie de cet arbre voir ici.
13:03 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Heptacodium, les calices, les fruits
Les calices
Lorsque les fleurs fanent, les pétales tombent mais le calice en tube terminé par 5 éléments se développe et prend de la couleur, rose puis rouge. L'effet est encore plus spectaculaire que la floraison
Les fruits
Les fleurs sont groupées à plusieurs sur un pédoncule. Les pétales sont tombés mais aussi l'extrémité du style et le stigmate :
L'ovaire est infère, bien sûr. Cette "boule" au sommet du pédoncule contient les ovaires de plusieurs fleurs.
Les ovaires fécondés vont grossir, le calice va pâlir, se déchirer, et le jeune fruit va apparaître
La suite de l'évolution des fruits prochainement
Je vous recommande ce très bel arbuste. Il a été introduit assez récemment en Europe (1980) mais on le trouve facilement. Il est splendide en automne et son écorce est très belle pour décorer l'hiver. Il est facile à cultiver en tous sols et très rustique jusqu'en zone 5.
:
01:00 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
09/10/2011
Heptacodium miconioides
Je vous avais montré l'an dernier la floraison de ce magnifique arbuste, Heptacodium miconioides. Je n'avais pas assisté à la suite de l'évolution de cette floraison.
Cette lacune est maintenant réparée et avec des fleurs plus faciles à photographier, juste sous mon nez. J'étais hier à l'Arboretum des Barres et je n'ai pu résister aux charmes de celui-ci. J'en ai maintenant deux, l'autre est plus petit. Ils seront plantés sur mes deux terrains.
L'intérêt de celui-ci aujourd'hui c'est que nous sommes en plein passage des fleurs blanches aux fleurs dépourvues de pétales. Lorsque les fleurs fanent, les pétales tombent et il reste le splendide calice rouge.
Le jeune tronc a déjà la belle écorce dorée desquamante. Même les tiges sont dorées.
Voyons d'abord les fleurs entières :
15:16 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
Picea orientalis et ses pucerons
Picea orientalis est un très bel arbre qui peut atteindre 40m. Il a des feuilles très courtes.
Toutes les branches de celui-ci portent ces petites boules hérissées. Il y en a des centaines.
On pourrait croire que ce sont ses cônes, bien petits et bien ronds. Mais sur la photo suivante il y a un vrai cône entouré de ces nombreuses petites boules.
Ces boules sont des galles, provoquées cette fois par un puceron.
02:46 Publié dans Animaux, Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : nature
06/10/2011
Callicarpa bodinieri
J'ai déjà beaucoup parlé des Callicarpa. Mais je vais reprendre d'anciennes photos pour répondre à la question qui m'a été posée : Callicarpa bodinieri est-il autostérile ?
On lit en effet un peu partout qu'il faut planter 2 voire 3 arbustes pour avoir une bonne fructification, ce qui est l'intérêt principal de cet arbuste.
J'en ai un, et un seul à Veneux, et je suis certaine qu'il n'y en a pas d'autre à l'horizon. Il est planté en terrain sec et très pauvre. Les premières années il fructifiait peu mais fleurissait peu, il ne pouvait donc y avoir de miracle. Je me suis demandé s'il fallait en planter un deuxième mais je n'avais pas trop de place au soleil et à cause de sa floraison modeste j'ai d'abord tenté autre chose : lui donner à manger, une bonne dose d'Or Brun juste posée en surface. Dès l'année suivante il a bien fleuri et bien fructifié.
Ces photos sont donc celles de mon arbuste en exemplaire unique prises l'année de sa première bonne production, 2008.
Sa floraison le 18 juin :
Sa fructification le 29 octobre :
Je crois qu'il est évident que toutes les fleurs ont donné un fruit. Bien nourri il est autofertile.
J'ajouterai que ces fruits ne sont jamais consommés par les oiseaux, ils durent donc longtemps.
Bodinieri n'est pas très grand mais il existe un arbuste qui lui ressemble beaucoup lorsqu'il fructifie et atteint 3m, c'est Callicarpa mollis (disponible à la pépinière des Avettes). Le voici photographié le 25 septembre 2008 au Jardin Botanique de Marnay sur Seine :
Il y supporte le calcaire aussi bien que mon Callicarpa dichotoma à Romilly sur Seine.
02:05 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
05/10/2011
Lonicera syringantha
Mon tout petit Lonicera syringantha atteindra 2m un jour. Il a mis 3 ans à s'installer mais maintenant il atteint 80cm en tous sens et a fleuri pour la première fois. Pour se faire pardonner le retard sans doute il a ajouté une belle remontée fin juillet-début août. Ce n'est pas un chèvrefeuille grimpant mais un arbuste et sa floraison printanière est très parfumée.
02:37 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
04/10/2011
Callicarpa dichotoma
J'ai déjà un Callicarpa bodinieri mais j'ai été séduite par les boules blanches de Callicarpa dichotoma 'Albibacca' au point que j'en ai planté un à Romilly, encore trop jeune pour que je vous le montre.
Je suis retournée admirer celui de Paris que je vous avais montré l'an dernier. Mais le 3 septembre j'ai été très étonnée de le voir en fleurs. Les Callicarpa fleurissent en juin et les fruits sont nettement visibles en automne et en hiver. J'ai donc photographié ses fleurs sans comprendre car en 2010 les fruits étaient déjà très beaux fin septembre. Sur une branche on voit des grappes de fleurs en boutons, des grappes en fleurs et des grappes de fleurs fanées.
Le 24 septembre il y a encore des branches en fleurs :
Mais beaucoup de branches sont déjà couvertes de fruits :
Il est vrai que les fruits se forment très vite comme on le voit ici où ils sont encore entourés des autres éléments fanés de la fleur :
02:19 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : jardin
02/10/2011
Campylotropis macrocarpa
Je vous ai déjà montré l'an dernier cette ravissante floraison de fin d'été. Mais cette année l'arbuste est encore plus beau, plus dense, plus fleuri. Il disparaît complètement sous les fleurs.
Le 26 septembre 2010 :
Le 24 septembre 2011 :
J'ai pris ces photos sous les cris incessants de ce moineau :
En automne le joli Campylotropis continuera à assurer le décor par son feuillage d'or :
01:00 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
01/10/2011
Maclura pomifera
Maclura pomifera est un petit arbre américain. C'est une espèce dioïque. Les fruits, sur les arbres femelles, font penser à une orange mais c'est une espèce proche du mûrier. Ces fruits sont en fait une agglomération de fruits, l'intérieur est dense avec quelques pépins. Ils ne sont pas comestibles, trop amers.
Le 15 juillet les fruits sont déjà gros :
Je l'ai ensuite surveillé pour voir évoluer les fruits. Le 3 septembre ils sont toujours là, toujours verts, à peine jaunâtres. Le 24 septembre il n'y a plus rien. Pas un seul fruit. En cherchant au sol je les ai trouvés. La plupart étaient écrasés, sans doute par les passants. Je n'en ai trouvé que 3 pas trop déformés.
00:52 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
30/09/2011
Indigofera
02:33 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
27/09/2011
Paulownia tomentosa
Regardez cette jolie petite plante sur ma table de semis et boutures :
C'est un tout jeune Paulownia tomentosa, le splendide arbre impérial. J'ai déjà montré celui de la gare de Veneux et ceux de l'arboretum des Barres.
J'ai récolté des fruits à la gare de Veneux en décembre mais je ne les ai semés qu'à la fin de l'hiver. Il semble que toutes les graines ont germé, sans exception. Et je n'ai semé qu'une faible partie de ma récolte, j'en ai beaucoup donné et j'ai encore beaucoup de graines au frigo. Alors, que vais-je faire de tous ceux-là :
Il y a beaucoup de travail en vue pour les mettre en pots. Mais cela m'ennuie de les détruire. Si cet arbre magnifique (comme un catalpa avec une floraison spectaculaire) vous tente, envoyez-moi votre adresse par courriel. C'est gratuit. Bien sûr, ils ne seront expédiés qu'après la chute des feuilles.
14:16 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : jardin
25/09/2011
Cedrus libani
Voici encore un arbre qui pour nous est un ancêtre et qui pourtant est très jeune car on connaît des exemplaires estimés à 2500 ans. Jusqu'à l'âge de 30 ans il a un port pyramidal puis il s'étale et devient tabulaire comme celui-ci. J'ai trouvé quelque part que celui-ci mesure 20m de haut.
Un recadrage sur une zone très lointaine au sommet pour apercevoir 2 cônes femelles :
Et ce spécimen de l'arboretum de l'école du Breuil est également magnifique dans sa forme pleureuse. Je l'ai photographié en mai.
22:47 Publié dans écorces, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
24/09/2011
Escallonia illinita, les fruits
Je vous ai montré l'arbre curry début juillet. Il était alors au maximum de sa floraison. Mais chaque fois que je suis allée à Paris depuis il embaumait l'entrée du Jardin des Plantes et aujourd'hui il était toujours en fleurs et toujours aussi parfumé.
C'est normal puisque j'ai encore trouvé des fleurs un 15 décembre. Mais cette fois j'ai aussi photographié des fruits :
Je ne suis sans doute pas la seule à m'enthousiasmer pour cet arbre puisque les jardiniers ont installé un bébé dans le jardin botanique :
Dommage qu'il soit aussi encombrant.
21:02 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
20/09/2011
Prairie fleurie
mais façon sous-bois.
Cette magnifique zone de lierre en fleurs tout au fond de mon jardin de Veneux occupe environ 4m x 2m. Il n'est pas habituel que le lierre fleurisse quand il pousse à l'horizontale. Cela se produit ici parce qu'il poussait sur un petit arbre qui est tombé et de ce fait la surface du tronc est devenue le nouveau sommet de l'arbre. J'ai laissé cet arbre parce que c'est tout au fond du terrain et que beaucoup d'insectes ont besoin de ce bois mort de plus en plus rare. De plus je ne pouvais utiliser ce bois dans la cheminée parce que c'était un sureau. La pensée magique dit qu'on ne doit pas bruler un sureau mais il y a une raison plus matérielle : ce bois explose quand on le brule, c'est désagréable et même dangereux.
Les araignées ont tendu leurs toiles pour piéger les butineurs mais en fait il n'y a plus beaucoup de fleurs, la nouaison a déjà eu lieu :
02:32 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
18/09/2011
Tetradium danielli
C'est l'un de mes arbres préférés. Je vous l'ai déjà montré plusieurs fois du 2 juillet au début de la floraison jusqu'au 30 octobre lorsque les fruits éclatent et laissent échapper les semences. J'ai envie de le montrer encore une fois parce que c'est en septembre qu'il est le plus beau, quand les fruits sont encore fermés en grappes rouges.
19:04 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
C'est la fin de l'été
A Romilly, les colchiques qui ne montraient que la pointe de leur corolle au ras du sol lorsque je vous ai montré les sternbergias se sont épanouis quelques jours plus tard. Ils ont 6 étamines comme les sternbergias alors que les crocus en ont 3 (toujours un multiple de 3 pour les monocotylédones).
Lorsqu'on va de Vulaines vers Provins, on rencontre sur la gauche une petite route qui mène vers Pamfou. Autrefois, il y a très longtemps, cette route était un enchantement en cette saison : tout le bas-côté gauche de la route était parsemé de centaines de colchiques sur 2km. Depuis des années il n'y a plus rien. A me demander si j'avais rêvé. Hier j'y suis allée voir de plus près. J'ai retrouvé trace des colchiques mais au plus une dizaine de pieds en un seul endroit.
Les bas-côtés de cette route sont maintenant sévèrement tondus, un fossé a été creusé dans la zone des colchiques. Les prés alentours aussi sont sévèrement tondus, bien à ras, de multiples fois entre la fin de l'hiver et le début de l'hiver suivant. Ils doivent ressembler en permanence à une moquette aussi belle qu'un terrain de golf. Avec quelques herbicides peut-être ?
Le feuillage des colchiques apparaît en mars. Il suffirait de retarder la première tonte pour les laisser vivre et nous charmer. Mais, imaginez, une multitude de touffes opulentes comme celles-ci, ça fait désordre :
Le tout petit nombre de colchiques que j'ai retrouvés se trouve à un endroit où le fossé est interrompu à cause de l'entrée d'un chemin et où la grosse machine à tondre ne peut approcher à cause d'une clôture et ils ne sont que près de la clôture. Les colchiques sur ces photos sont les seuls vestiges de la multitude passée, il n'y en a pas un de plus :
En dehors des zones boisées il n'y a que des champs labourés, des près bien tondus. Notre environnement est propre, aseptisé. Mais tellement triste.
Cultivez des colchiques. Bientôt ils n'auront plus que nos jardins comme refuges.
14:00 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, jardin