13/02/2011
Hellébore, le petit dernier
Mon nouvel hellébore hybride vient d'ouvrir sa première fleur. Je l'ai choisi avec une fleur blanche piquetée de rouge pour mettre une légère tache de couleur dans le "massif" de perce-neige géants et d'hellébores noirs :
Cette photo du cœur montre les étamines et les styles :
Celle-ci est presque identique mais la mise au point est faite sur les pétales cylindriques nectarifères :
La forme de ces pétales est plus proche de H. niger, en canal ouvert dont une lèvre est plus courte :
que de H. orientalis où les tubes sont aplatis avec les deux faces de même longueur :
00:54 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
11/02/2011
Galanthus, suite
Comment distinguer Galanthus elwesii
de Galanthus nivalis
dans le cas improbable car rare de la forme à une seule tache verte de G. elwesii (d'ailleurs tout le monde ne la classe pas dans cette espèce) ?
Dans la nature vous ne trouverez que G. nivalis sauf cas très localisés de G. elwesii échappés d'un jardin. Il y a bien d'autres espèces mais vous avez peu de chances de les rencontrer et ils ne sont pas faciles à trouver. J'ai cependant très envie de chercher l'espèce qui fleurit en automne. Six mois de perce-neige dans le jardin, ça me plairait bien.
La différence de hauteur des deux espèces n'est pas telle que ce soit une évidence quand on les voit séparément.
Je vous ai montré comme G. elwesii garde ses tépales internes serrés
en ne laissant pas voir facilement étamines et pistil, contrairement à G. nivalis
La différence de taille des feuilles est évidente mais aussi leur forme. La largeur de la feuille de G. nivalis est à peu près constante alors que la feuille de G. elwesii s'élargit progressivement. J'ai placé les feuilles en biais car la feuille de G. elwesii dépasse le format A4 :
Un autre problème pour lequel je n'avais pas de réponse : est-ce que le perce-neige double est stérile, ce qui arrive souvent pour les fleurs doubles. La question méritait d'être posée car on aperçoit des étamines entre les nombreux tépales :
J'ai eu la réponse aujourd'hui. Des perce-neige se sont semés dans un pot. Et ce sont des fleurs doubles !
Ce perce-neige est une curiosité botanique, il n'apporte rien dans le jardin à cause de la position de la fleur tête baissée.
15:40 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Ecorces : Taxodium
12:14 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
10/02/2011
Galanthus
Le perce-neige est une jolie plante qu'il faut absolument avoir au jardin car c'est le premier bulbe en fleurs, dès fin décembre pour l'une des espèces. Lorsqu'il a commencé à se ressemer partout, sa gaieté vous sort de votre dépression hivernale.
J'en possède 2 espèces et une variété horticole.
Galanthus nivalis.
C'est le perce-neige que l'on voit partout dans les jardins et dans la nature, presque partout en France. Il forme de larges tapis un peu partout dans la forêt de Fontainebleau. Chez moi il a envahi presque tout le terrain. Le tapis dense de lierre ou de pervenche ne l'empêche pas de s'y ressemer et d'en émerger au bon moment. Il y en a un peu plus chaque année. Il est en fleurs dès le mois de janvier.
Il se ressème dans les pots, dans le moindre interstice, comme dans ce joint d'un escalier :
Voici de plus près ses jolies fleurs. Elles sont formées de 3 tépales externes blancs, de 3 tépales internes plus courts et échancrés portant une marque verte en forme de croissant. L'intérieur des tépales internes porte des stries vertes sensées conduire vers le nectar. Vous remarquerez sur la photo des deux fleurs les spathes canaliculées qui enserrent le pédoncule et le dépassent.
Galanthus elwesii
dit perce-neige géant vit dans les Balkans et en Turquie. Il n'est pas naturalisé en France. Je l'ai donc planté il y a 5 ou 6 ans et lui aussi prolifère. Il forme de belles grosses touffes encore plus nombreuses que l'an dernier alors que j'en ai enlevé plusieurs pour Romilly et je commence à en trouver dans d'autres zones du terrain.
Il est à peine plus grand que nivalis mais ses fleurs sont plus grandes et ses feuilles plus larges. Il fleurit dès décembre et ensuite dure aussi longtemps que nivalis. Il se distingue de nivalis par deux marques vertes sur les tépales internes, une basale et une apicale qui sont parfois réunies en X comme c'est le cas pour les miens. Il en existe une variété rare dans la nature dite monostictu qui ne porte qu'une tache mais épaisse et a des tépales externes plus longs et plus étroits que nivalis. Une particularité également de elwesii, c'est que les tépales internes ne s'écartent comme ceux de nivalis. Ils restent étroitement serrés, presque enroulés l'un sur l'autre. C'est pourquoi je ne peux vous montrer aussi complètement le cœur de la fleur.
Galanthus à fleurs doubles :
C'est le plus tardif, pas encore visible, la photo est du 11mars 2009.
19:41 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
09/02/2011
Hamamelis, sa culture
On décrit toujours l'hamamélis comme un arbuste résolument de terre de bruyère. Il faut entendre par là de terre acide car la terre de bruyère est incapable de nourrir son hamamélis.
Les arbustes fleuris en hiver ne sont pas nombreux et j'avais du mal à me passer de ceux-ci. J'ai donc osé les planter sur mon terrain basique de Romilly, un Hamamelis x intermedia 'Arnold Promise' et un Hamamelis mollis dont j'avais lu qu'il était le plus tolérant au calcaire. Je leur ai fait une fosse de terre acide et je me promettais de surveiller tout signe de chlorose, prête à leur donner une bonne rasade de sulfate de fer.
Mes hamamélis ont maintenant 3 ans. Je l'ai vérifié sur mon dossier photos, je lai ai plantés en fleurs en février 2008. Leur croissance est lente mais c'est normal pour ces arbustes. Arnold Promise approche cependant le 1m50 qu'il est supposé atteindre à 5 ans. La croissance de mollis semble plus lente mais il a été planté plus petit et je comprends maintenant qu'il n'a pas d'aussi bonnes conditions que l'autre. J'ai compris le problème, il lui manque un arbre et je vais devoir compenser avec quelques seaux de feuilles mortes.
Mais ce qui est remarquable c'est qu'ils n'ont toujours pas présenté le moindre signe de souffrance, de chlorose.
J'ai reçu aujourd'hui mon exemplaire de février de la Revue Gartenpraxis. C'est en allemand mais le langage botanique est universel. Il y est dit que les hamamélis sont plantés de préférence dans un sol de pH 6,8 ou moins mais peuvent parfaitement supporter un terrain calcaire s'ils ont suffisamment d'humidité, d'humus avec beaucoup de matières organiques. Il est certain qu'Arnold Promise reçoit en abondance les feuilles du frêne et du bouleau qui de plus l'abritent un peu du soleil d'après-midi l'été. H. mollis est trop au soleil, sans arbre. Mais les sureaux qui l'entourent devraient prendre de l'ampleur, le protéger et le nourrir. A mon prochain passage à Romilly il aura de l'Or Brun et un sac de feuilles mortes de Veneux.
18:56 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
08/02/2011
Anastomose
J'ai encore une petite particularité de mon grand vieux bouleau à vous montrer. Je vous ai dit que le frêne et le bouleau qui ont poussé l'un contre l'autre se gênent :
A cause de cela le frêne a dû prendre un port pleureur qui a tendance à s'atténuer maintenant par la perte progressive de branches trop horizontales.
Le bouleau a fait une anastomose entre une de ses branches et son tronc. Cela se produit par frottements répétés. Certaines branches n'ont pas la place pour s'étaler correctement. J'ai essayé de prendre des photos sous des angles différents, au téléobjectif car cela se passe très haut :
12:45 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
07/02/2011
Premiers crocus
17:22 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
05/02/2011
Hamamelis
L'hiver bat son plein et les floraisons sont rares à Romilly, comme ailleurs. Voici les vedettes :
Les noisetiers croulent sous leurs chatons. Il y en a partout sur mon terrain et chez le voisin. Le plus adorable est le petit noisetier pourpre avec ses chatons rose bonbon :
Les perce neige importés de Veneux l'an dernier. Ils émergent d'une avalanche de brindilles tombées du frêne :
La star, c'est Hamamelis 'Arnold Promise'. Mes deux hamamélis ont été plantés il y a 18 mois.
Hamamelis mollis est encore bien petit. Ses fleurs sont moins denses mais il est très gracieux :
Ces hamamélis semblent être des plantes très faciles. J'ai très envie de leur ajouter un petit frère à fleurs rouges.
22:58 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
Ligustrum lucidum
Ligustrum lucidum ou troène du Japon, originaire du Japon et de Chine, est un charmant petit arbre au feuillage persistant bien dense fait de feuilles de 10cm coriaces, brillantes. Il est beau en fleurs puis couvert de fruits noirs. Sur ces photos du 16 janvier il semble avoir encore des grappes de fruits mais il n'en reste que les pédoncules et pédicelles, les oiseaux se sont sans doute régalés. Dans votre jardin il pourra atteindre 10m.
L'écorce de ce sujet encore très jeune :
Plus tard l'écorce prendra un aspect différent dont il persistera surtout les reliefs horizontaux. Vous pouvez la voir ici.
Ligustrum vulgare, le troène de nos régions lui ressemble beaucoup mais en plus petit car c'est un arbuste ne dépassant pas 3m. Les feuilles sont plus petites et de taille plus variée. Il est persistant ou semi-persistant selon le climat.
05:26 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
03/02/2011
Les séquoias
Ma dernière note montrait de belles écorces de quelques géants du monde végétal. J'avais déjà montré le thuya aux 80 troncs de l'arboretum des Barres et celui plus modeste mais également marcotté de l'arboretum d'Harcourt. Cela vaut la peine de voir d'un peu plus près maintenant deux énormités végétales, les êtres vivants les plus impressionnants de la planète : le séquoia et le séquoiadendendron.
Sequoia sempervirens, redwood
C'est dans cette espèce que l'on trouve les arbres les plus hauts. Le plus haut de tous, nommé Hypérion, mesure 115,55m.
En Europe ils sont d'introduction trop récente et trop loin de leur zone d'origine avec ses conditions particulières, surtout forte humidité, et mesurent 40 à 60m. Celui du parc des Buttes Chaumont dépasse 40m.
Sa longévité dépasse 3000 ans.
L'écorce est rouge orangé à brun rougeâtre (Redwood) souple, épaisse, fibreuse, douce au toucher, ininflammable.
Un tel géant n'a de place que dans un arboretum dans sa forme spontanée mais il peut être cultivé en bonsaï ou, grâce à sa faculté exceptionnelle pour un conifère d'émettre des rejets, on peut le maintenir en cépée.
Il a été menacé par la surexploitation mais bénéficie maintenant de zones préservées.
Si vous souhaitez en voir un, ne vous privez pas du spectacle. Vous trouverez sur ce site la liste et l'adresse de presque 6000 arbres répertoriés en France. Il y en a certainement un près de chez vous.
Vous pouvez aussi aller voir cette belle description d'un amoureux de cet arbre.
Sequoiadendron giganteum, séquoia géant, Sierra redwood
Il est moins haut mais c'est l'arbre le plus volumineux sur Terre. Le plus gros, c'est Général Sherman, 1400 m3, 1200 tonnes.
Lui aussi peut vivre plus de 3000 ans.
Son tronc très large est aussi plus large à la base que celui du séquoia.
Son écorce est elle aussi rougeâtre, épaisse et fibreuse, formant des dessins variés, ininflammable.
Lui aussi est beaucoup trop gros pour votre jardin mais sa forme 'Pendula' ne dépasse pas 10m et forme de jolies draperies.
Enfin vous trouverez sur ce site une étude comparative de ces deux arbres exceptionnels.
Les photos sont prises à l'arboretum d'Harcourt. Sur la première photo du séquoia on voit ce qui semble bien être des rejets. J'y retourne dans deux mois et je vérifierai, si tout n'a pas été coupé pour faire propre.
Sequoiadendron giganteum :
14:28 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
31/01/2011
Ecorces : Ostrya carpinifolia
Ostrya carpinifolia, le charme-houblon, est un petit arbre de la famille des bétulacées comme le charme Carpinus betulus. Ils peuvent être confondus à cause de la ressemblance de leurs feuilles mais distingués sur leurs fruits et sur leur écorce.
Les inflorescences des deux arbres sont des chatons. Les infrutescences sont du même type, des grappes de petits fruits associés à une bractée mais la disposition de ceux de Ostrya carpinifolia fait penser au houblon, d'où son nom.
L'écorce est toujours là pour les différencier. Celle du charme-houblon est crevassée, celle du charme est lisse.
Voici l'écorce d'un de mes charmes, très âgé pour un charme. Tous mes charmes approchent en effet de leur limite d'âge qui est de 100 ans seulement. Sous les lichens l'écorce est lisse.
23:35 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
30/01/2011
Helleborus niger, suite
Il y a tellement de choses à observer partout autour de moi et plus loin que j'ai fini par oublier cette jolie fleur et je n'avais pas étudié la suite de son évolution.
Un lecteur de mon blog m'a suggéré de planter un hellébore à proximité des grands perce-neige très précoces, Galanthus elwesii. Helleborus niger est l'hellébore dont la date de floraison correspond à celle de ces perce-neige. Et c'est le plus blanc des hellébores malgré son nom dû à la couleur de ses racines. Les hellébores aiment l'ombre mais cet endroit est vraiment très sombre en été. Si je coupe deux branches pas bien grosses d'un hêtre l'endroit sera plus lumineux.
J'ai acheté 4 minuscules pots étiquetés hellébore sans plus de détails. Tous les vendeurs de plantes ne sont pas de brillants botanistes. Mais je les ai choisies parce que ces très petites plantes envoyaient leurs fleurs bien dressées très haut au dessus du feuillage. Depuis des déceptions avec des hellébores, surtout orientalis il est vrai, j'achète les hellébores uniquement en fleurs. La plus magnifique des fleurs n'a aucun intérêt au jardin si cette fleur pique du nez et ne montre que le dos de ses sépales. Elles ne sont pas encore plantées, il fait trop froid, pas pour les hellébores mais pour moi, je suis bien plus gélive que mes plantes les plus fragiles. Aujourd'hui j'ai aussi trouvé un gros pot tout fleuri et un hellébore oriental à fleurs blanches piquetées de rouge.
Cette plante est bien un hellébore noir. Cela se voit non seulement à sa blancheur mais aussi au nombre de ses étamines qui se comptent par dizaines, à la couleur jaune des anthères, à l'aspect des pétales en tube bien creux à deux lèvres inégales et jaune foncé.
Voici le cœur d'un hellébore oriental. Les étamines sont très nombreuses mais on arrive encore à les compter. Les anthères sont blanches. Les pétales forment un tube blanc et aplati dont les deux faces sont de même longueur :
Mais avez-vous remarqué que mon hellébore est à un stade plus avancé que celui des photos précédentes ? Toutes les étamines sont longues et lâchent ou ont lâché leur pollen. Et le bout du pistil forme comme une petite langue rose, bien gluante sans doute pour capturer le pollen :
J'ai coupé des carpelles pour mieux voir. J'ai mis les deux faces du carpelle pour le style. On peut voir aussi que l'ovaire contient plusieurs ovules qui s'échappent de la partie coupée :
Cette fois je n'abandonnerai pas ma jolie fleur, vous aurez la suite de l'évolution bientôt.
00:41 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
29/01/2011
Helleborus niger
C'est la période de triomphe pour l'hellébore noire, la rose de Noel. Elle fleurit sur tous les blogs de jardin et je vous conseille d'aller l'y admirer avec moi.
Je vais m'attacher ici à la voir sous un autre angle, à l'étudier dans son intimité pour la comprendre car cette fleur particulière en vaut la peine. Ces photos de détail ne sont pas faciles à trouver sur Internet. Je vous les ai déjà montrées l'an dernier mais je continuerai avec l'évolution du pistil et son examen de plus près.
Les grands et beaux pétales qui font notre admiration sont en réalité les sépales :
Voyons le cœur :
On voit 3 types d'éléments : des étamines, un gynécée, et des tubes. Ces tubes d'un jaune plus sombre que celui des étamines, bordés par 2 lèvres de longueur inégale, ce sont les vrais pétales :
Les étamines très nombreuses sont trapues et tassées près du gynécée, très longues à l'extérieur et libérant leur pollen :
Le gynécée est composé de plusieurs carpelles au style linéaire et effilé :
A suivre…
22:01 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
28/01/2011
Robinia x ambigua
Je les avais déjà vus mais sans y prêter vraiment attention, les prenant pour ces très vieux Robinia pseudoacacia dont le Jardin des Plantes a le secret. J'avais réussi à vous monter le très vieux, planté en 1636 par le fils de Robin à partir d'un rejet du plus vieux robinier de Paris, celui du Parc Viviani planté par son père en 1601, le plus vieux de Paris et d'Europe. Pour vous le montrer j'avais dû attendre l'hiver à cause de son envergure. Sur cette photo il occupe en largeur toute l'image :
Mais dans la nudité de l'hiver j'ai enfin remarqué l'écorce étrange et tourmentée de Robinia x ambigua. Ce robinier a été obtenu pour la première fois à Manosque par Villevieille au milieu du 19è siècle par hybridation de R. pseudoacacia et probablement R. hispida. Il a la grande taille du premier et la floraison rose du second.
Les photos du bas du tronc sont prises sur 2 sujets.
17:07 Publié dans écorces, Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature
27/01/2011
Quercus myrsinifolia
Vous rêvez d'un chêne, de ses glands pour nourrir vos geais, écureuils et sangliers. Mais un chêne c'est trop grand pour votre petit jardin et ça manque de présence en hiver. Je crois que j'ai ce qu'il vous faut :
C'est bien un chêne, il produit des glands. Quoique, il ne faut peut-être pas trop espérer, il parait qu'il produit peu en Europe. Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il a contre l'Europe si le climat lui convient ? Mais il ne ressemble pas à l'idée qu'on se fait d'un chêne. Ses feuilles font plutôt penser à celles du bambou en très brillant, coriace. Normal, elles sont persistantes. Dans votre jardin il poussera très lentement sur un tronc court. Il est très large et dense et cela lui donne un aspect arbustif. Il ne dépassera peut-être jamais 10m. Il est tellement dense jusqu'au sol que j'ai eu du mal à photographier son étiquette et pour son tronc très court, j'ai renoncé de peur de casser une branche.
Il y en a un très beau dans le Parc de la Vallée aux Loups.
Il est rustique de façon certaine en zone 8, sans doute à mettre dans un coin protégé pour la zone 7.
14:44 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
26/01/2011
Ecorces : une chimère
Ma bêtise et mon manque d'attention ne me permettent pas de vous montrer aujourd'hui cette chimère mais seulement son porte-greffe. Je faisais des photos d'écorces, donc surtout de troncs, au Jardin des Plantes de Paris. Il faisait froid, en tout cas trop froid pour moi, et dans ce cas je pense trop à mon mal-être. Je n'ai vu la petite croix devant le nom botanique de l'arbre qu'à la maison sur la photo, trop tard pour photographier au-dessus du tronc.
Cette croix devant son nom veut dire que ce n'est pas un hybride, bien que certains l'appellent à tort hybride de greffe, mais une chimère. C'est la deuxième chimère que je découvre au Jardin des Plantes. Retournez voir la première et mes explications sur la nature d'une chimère.
Cette plante est donc composée d'une juxtaposition de tissus de poirier et de cognassier. Le tronc du porte-greffe est certainement celui d'un cognassier car on greffe le poirier sur cognassier et non l'inverse. Et si c'est la multiplication d'une chimère formée ailleurs, elle n'a pu être faite que par greffage sans doute encore sur cognassier.
Pour compléter voici l'écorce d'un vieux cognassier, Cydonia oblonga :
et celle d'un cognassier plus jeune, le mien, âgé d'environ 15 ans :
Vous aurez droit à un reportage complet sur cette chimère, et sur l'autre, quand le temps viendra pour les feuilles, les fleurs, les fruits.
Chimère : juxtaposition des tissus d'un greffon et de son porte-greffe, se produit en général sur une très vieille greffe.
Hybride inter générique : c'est rare mais cela existe (chez l'animal entre l'âne et le cheval par exemple). Un tel hybride est stérile (si ce n'est pas le cas la notion deux genres différents est discutée). Son ADN est hybride mais toutes les cellules portent le même génome.
14:17 Publié dans écorces, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Promesses de fleurs
L'autre perce-neige, Galanthus nivalis, commence à fleurir lui aussi :
Le mahonia sauvage se prépare à prendre le relais de 'Charity' et 'Winter Sun' qui ont encore quelques fleurs :
Un autre Mahonia aquifolium probablement horticole qui s'est semé dans l'entrée à partir d'un jardin voisin n'est pas aussi avancé mais la coloration rouge de ses fleurs est très jolie :
Le camellia 'Paul Maymou' montre toujours ses pointes de boutons rouges pour une floraison qui n'interviendra peut-être qu'en avril :
A Paris Acacia decurrens promet une opulente floraison pour bientôt :
pendant que les boutons floraux de Clematis armandii sont de plus en plus dodus :
00:39 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
24/01/2011
Melia azedarach
Le grand Melia azedarach assure lui aussi le décor d'hiver avec ses fruits. Nous l'avons vu en octobre avec encore tout son feuillage.
La perte du feuillage permet de voir l'abondance de cette fructification.
Les fruits durent tout l'hiver, ils deviennent jaunes et en janvier commencent à se friper.
La prochaine note sera consacrée à son écorce.
21:49 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Couleurs
Le jasmin d'hiver s'est remis à fleurir après 15 jours de pause. C'était sans doute dû à la taille sévère que je lui avais imposée, il doit apprendre à laisser passer la voiture.
Viburnum bodnantense avait été calmé plutôt par le froid, il refleurit aussi.
Au bord de la nationale les cornus flamboient.
Et à Paris le cyprès chauve fleurit :
Les cônes mâles sont les plus décoratifs :
Les cônes femelles sont nettement plus gros mais plus ternes :
07:58 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
23/01/2011
Fraxinus angustifolia
De temps en temps je calme ma colère contre les frênes horriblement envahissants de Romilly pour reconnaître leur beauté. Mais cette fois nous allons parler d'un autre frêne. C'est Fraxinus angustifolia, le frêne à feuilles étroites, un frêne moins haut et qui vit moins longtemps que notre frêne élevé mais qui atteint tout de même 20m. Il est commun dans le sud du pays, particulièrement en Camargue.
Je vais vous montrer son écorce et ses bourgeons floraux, nous verrons son feuillage au printemps. On voit sur les photos quelques bourgeons terminaux, ils sont rouge-orangé, ils n'ont pas la noirceur typique de ceux du frêne élevé.
23:11 Publié dans écorces, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
22/01/2011
Protections
Je vous ai déjà montré des protections de grandes frileuses à Paris. En voici d'autres.
Le laurier rose, vu de haut en bas :
Si vous en avez très envie, il est possible de tenter cet arbuste en région parisienne. La rusticité de cette plante est très variable selon les variétés. 'Villa Romaine' est souvent considéré comme le plus rustique, jusqu'à -15°C et même -18°C pour certains. Bien sûr il est préférable de protéger la jeune plante le premier hiver et même 2 hivers.
Des feuilles mortes pour le chardon Marie (mais il est bien rustique ici). Les feuilles mortes, c'est ma méthode de protection préférée, j'en ai une source inépuisable sous les arbres de Veneux.
L'artichaut :
Et pour bébé le plus efficace c'est la poche de maman et on se réchauffe en famille :
17:59 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
21/01/2011
Laricio à Fontainebleau
Il y a beaucoup de pins laricio en Forêt de Fontainebleau. La plantation de ce pin remonte au moins au début du 19è siècle.
Le pin laricio existe ici sous deux formes : sur ses propres racines et greffé.
Regardez ce superbe alignement en double rangée sur la route qui mène aux gorges de Franchard :
Le fût est bien droit, vous pouvez suivre le bord, il est parfaitement rectiligne jusqu'au sol : Pas très loin, de l'autre côté de la départementale, dans le prolongement de cette route, on peut voir d'autres pins laricio. Ils sont en apparence identiques, très hauts, très droits. Mais un détail les différencie : à la base du tronc il y a un léger décrochage et dans la partie basse l'écorce est plus sombre :
Ces pins laricio ont été plantés pour fournir des mâts de navires. Le pin sylvestre abondant dans la forêt (encore 40% des essences actuellement) a un tronc moins droit plus noueux. Très rapidement des forestiers futés ont pensé à greffer le pin laricio sur le pin sylvestre pour obtenir de beaux troncs plus rapidement.
Vous pourrez en apprendre la technique dans la Revue Forestière Française
et surtout dans ce tome 2 des Annales de la Société d'Horticulture de 1827, page 40. La technique utilisée est la greffe Tshudy pratiquée au printemps. Le résultat est bluffant, la soudure parfaite, et ces arbres grandissent vite. Si vous venez visiter notre belle forêt sur silice (blocs de grès et sol meuble à 98% de sable pur, une merveille pour la verrerie) vous trouverez des pins laricio dans plusieurs secteurs.
20:30 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : nature
20/01/2011
Choisya, floraison continue ?
J'ai commencé à observer le Choisya ternata de Paris le 6 avril. Chaque fois que j'y suis allée il était en fleurs.
Le 1 décembre :
Je dois reconnaître que le 16 janvier il n'était pas fleuri mais cela ne va vraiment pas tarder, il était couvert de boutons floraux :
Alors, une floraison non-stop sauf fin décembre et début janvier ? Si l'on ajoute que sa floraison est parfumée, que son feuillage persistant est toujours bien vert, bien sain, je crois qu'il vaut la peine d'être planté
17:19 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Platanus orientalis
Voici encore un arbre vénérable du Jardin des Plantes de Paris. C'est un platane d'Orient, originaire des Balkans. Ces arbres avaient été introduits en France à cette époque. Ils sont maintenant rares. Décimés par l'anthracnose ils ont été remplacés par un hybride fertile du platane d'Orient et du platane d'occident, le platane commun, Platanus x hispanica (ou x acerifolia) qui constitue l'essentiel des platanes en France. Quant au platane d'Occident originaire d'Amérique il est exceptionnel en France. Il y en a un à l'arboretum de Segrez.
Voici cet admirable ancêtre bien décidé à vivre encore longtemps :
Mais il y a un très grand nombre de platanes dans ce jardin, en alignements,
même celui-ci qui semble supporter sa tumeur sans paraître gêné :
Le platane commun a une taille intermédiaire entre le très grand platane d'occident et le plus petit (tout est relatif) platane d'Orient.
Le plus grand platane commun connu est lui aussi à Paris, il mesure 45m.
13:45 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
19/01/2011
Laricio, l'arbre du héron
Tous les hivers je vous ai parlé du héron qui vient passer la mauvaise saison au Jardin des Plantes. Il y est nourri, logé, et même blanchi quelquefois quand il neige. Il se laisse approcher mais pas plus près que 4m sauf derrière le grillage quand on lui apporte du poisson bien frais. Quand il y a trop de monde il se réfugie dans un très grand pin qui trône au milieu du jardin botanique.
Je ne l'ai pas vu ce dimanche, il y avait beaucoup trop de monde, une foule incroyable, une queue sans fin aux entrées de la ménagerie, tout plein de gosses trop bruyants pour lui. Pourtant je crois le voir sur une photo au sommet d'un très grand frêne. Je ne peux recadrer davantage, ce n'est pas assez net. Cette grosse tache blanche n'est pas sur une autre photo du frêne.
Mais il est temps de parler de son arbre refuge préféré, le grand pin. Il a été planté il y a 237 ans :
Ce pin laricio est magnifique, son écorce est superbe. Mais il n'est pas le seul. J'en ai vu un groupe à droite de la grande serre et un autre près de la grande entrée. Ils ne sont pas aussi vieux mais déjà très grands avec de beaux gros troncs.
13:14 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
18/01/2011
Floraisons de janvier, suite
Encore une belle floraison d'hiver : Prunus subhirtella 'Autumnalis'. C'est un petit arbre.
Viburnum farreri est encore en fleurs depuis le mois de septembre :
Viburnum tinus n'étonne plus, il est en fleurs au moins 9 mois par an. Mais 'Eve Price' est le plus abondamment fleuri de tous ceux que j'ai vus :
Et à Veneux les grands perce-neige, Galanthus elwesii se font bien remarquer, même s'ils n'ont pas encore développé toute la hauteur de leur tige florale :
20:17 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
17/01/2011
Chimonanthus praecox
Il m'avait séduite. Il était fait pour mon terrain de Romilly humide et calcaire. J'avais renoncé parce que j'avais lu une date de floraison plus tardive, à une époque où j'ai plein de bulbes en fleurs. Je me suis trompée, ce chimonanthe à Paris m'a convaincue. Il sera planté à Romilly où il fleurira juste avant les hamamélis dont on aperçoit déjà des bouts de pétales.
19:13 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : jardin
Mahonia
Dans mon jardin de Veneux Mahonia 'Charity' est en fin de floraison et 'Winter Sun' qui a pris sa suite est bien avancé.
Au Jardin des Plantes Mahonia 'Charity' est lui aussi en fin de floraison. Mais il a encore quelques grappes plus récentes et déjà des fruits. C'est normal, il est en fleurs depuis 3 mois.
Mahonia beali est le successeur :
00:58 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
16/01/2011
Quercus petraea
Je vous ai parlé de mes grands chênes adultes, 2 à Romilly et 3 à Veneux, tous des chênes pédonculés. Le terrain de Veneux serait plus favorable au chêne sessile mais le chêne pédonculé est très conquérant et s'installe sur des terrains qui ne lui conviennent pas, à ses risques et périls.
Je vous ai expliqué sur quoi, même en hiver, je peux connaître de quelle espèce ils sont. Mais je n'ai pu vous montrer un chêne sessile et la démonstration n'était pas parfaite.
Je suis donc allée au Jardin des Plantes pour en trouver un. J'ai trouvé des chênes, aussi grands que les miens, tous des pédonculés. J'allais rentrer bredouille quand, à quelques mètres de la sortie, j'ai enfin trouvé un chêne sessile. Mais il est tout petit, un bébé d'à peine 3m. Les jardiniers ont sans doute repéré cette lacune et ils en ont planté un récemment. Sur ces photos son tronc, c'est le tout fin à gauche, le gros tronc est derrière, c'est un Acer platanoides.
Voyons les différences dont je vous ai parlé. On voit que les feuilles de Quercus petraea sont réparties sur toute la ramure et non groupées au bout des branches :
Je ne vous montrerai pas de gland, il est loin des 80 ans nécessaires pour en produire. Voyons les feuilles. Je n'en ai pas trouvé au sol. Il ne lâche pas facilement ses feuilles et il a résisté lorsque je lui ai chipé ces deux feuilles que j'ai scannées :
Les feuilles du chêne pédonculé avaient des oreillettes. Ce n'est pas le cas ici, la base est cunéiforme.
Son écorce est moins profondément crevassée. Mes photos n'en sont pas vraiment une preuve car il est très jeune :
Je vous ai trouvé cette photo de mai 2008 d'un Quercus petraea adulte dans le parc du château de Courson :
J'ai fait des recadrages sur le tronc :
20:17 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
12/01/2011
Couleurs du jour
Il faut le reconnaître, il n'y a pas beaucoup de couleurs.
Mahonia 'Winter Sun' est en pleine floraison :
Il prend le relais de Mahonia 'Charity' qui termine la sienne mais il avait commencé début novembre :
Galanthus elwesii montre ses premières fleurs, pas encore complètement ouvertes :
mais comme d'habitude très en avance sur Galanthus nivalis :
Le feuillage taché d'argent de Lamium galeobdolon assure le décor tout l'hiver :
Il y a aussi le clin d'œil d'un camellia :
A Romilly il y a les grandes plaques vertes sur la mare. Ce sont des lentilles d'eau, Lemna minor, des perverses qui semblent stimulées par le froid, il y en a deux fois plus qu'en été. Donc ne comptez pas sur le gel pour vous en débarrasser, essayez plutôt le calcium.
De ci, de là des petits lumignons rouges, les cynorrhodons encore présents
et depuis peu des pezizes isolées un peu partout sur le terrain :