25/03/2010
Jardins en Gâtinais
Pour ce week-end je vous propose une jolie promenade. Commencer par la fête des plantes Jardins en Gâtinais :
Au château de La Motte à Lorrez le Bocage
J'y ai déjà trouvé de très belles plantes. Il y a aussi des produits locaux, j'y ai même vu des conserves de ragondin.
Lorrez le Bocage est une jolie petite ville, légèrement au sud de Fontainebleau et Montereau fault Yonne
Je vous en conseille la visite. Ensuite parcourez la campagne environnante, c'est ravissant, un vrai bocage comme en Normandie, très vallonné, inattendu si près de Paris.
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24/03/2010
Les fleurs du jour suite
Violette parfumée :
Violette des bois :
Ficaire :
Petite pervenche :
Il y en a de vastes tapis sur le terrain. J'ai été étonnée de trouver de nombreuses fleurs à 4 pétales :
Lorsque la fleur n'est pas encore complètement ouverte, on peut voir que la préfloraison est "tordue" :
Les jacinthes ensauvagées depuis de nombreuses années, ex-grosses jacinthes :
Les mahonias commencent tout juste à montrer les pétales :
et les kerrias s'apprêtent à fleurir :
19:18 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
23/03/2010
Les fleurs du jour
Le printemps éclate, ça fleurit partout. Il faut au moins deux notes pour énumérer toutes ces jolies fleurs et encore une pour les camellias.
L'hellébore oriental qui avait (mal) fleuri en décembre s'y remet plus sérieusement.
L'hellébore noir et sa blancheur éclatante :
La jonquille sauvage, Narcissus pseudonarcissus
et un mini-narcisse, nettement plus petit mais qui se fait bien voir, venu on ne sait d'où il y a 2 ou 3 ans :
Le jasmin nudiflore est encore un peu fleuri.
Les anémones blanda se réveillent doucement.
Le forsythia n'est pas celui que l'on voit habituellement, c'est Forsythia suspensa, plus léger plus souple, très gracieux.
Cornus mas :
Je trouve qu'il peine à fleurir ici, je vais lui mettre un peu de calcaire, c'est peut-être ce qui lui manque.
à suivre…
19:38 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
21/03/2010
Viburnum tinus
Tous les jours je passe à côté d'un laurier-tin et il y a toujours des fleurs. Pire, il y a encore des corymbes en boutons. Il n'arrêtera donc jamais !
Je suis allée chercher dans mes archives. J'en ai extrait pour vous une photo de laurier-tin en fleurs pour chaque mois de septembre à avril. Vous voulez un arbuste qui fleurit en hiver ? J'ai mieux : un arbuste persistant décoratif 12 mois par an, en fleurs non seulement en hiver mais 8 mois par an. Un arbuste qui se rit de tout, gel (au moins jusqu'à – 15°C), neige qui ne le fait même pas plier, sécheresse prolongée même dans le sable, embruns, pollution… Vous le plantez et il se débrouille, même pour se multiplier, par semis et marcottes spontanées.
Je n'ai acheté qu'un seul plant. Pour les autres je n'ai eu qu'à laisser pousser ou à déplacer les marcottes. Toutes ces photos sont prises sur mon terrain de Veneux.
Septembre :
Octobre :
Novembre :
Le 25 décembre quelques branches peuvent décorer la table de Noël :
Janvier :
Février :
Mars :
Avril :
Vous voudriez une floraison plus impressionnante ? J'ai fait quelques photos de 'Eve Price' au Jardin des Plantes de Paris.
En décembre :
En mars :
En avril :
Un arbuste persistant facile à vivre, longtemps fleuri, ça vous inspire pour une haie. Pas de problème. Même s'il n'y a pas de laurier-tin dans votre entourage où récupérer des marcottes ou chiper des boutures, vous trouverez facilement des jeunes plants pour à peine 2 € ! Normal, il est si facile à multiplier.
19:26 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
La haie
Une zone d'environ 5 m x 10 m à l'extrémité est du terrain a été une grosse surprise invisible lors de l'achat du terrain. J'ai mis trois ans à creuser les mares pourtant petites. J'en ai extrait des dizaines de sacs de gravats, de vaisselle cassée, d'ustensiles rouillés, même un tambour de machine, mais l'essentiel c'était du verre brisé. L'horreur totale. Impossible de faire venir un engin sur ce terrain boisé et "escarpé". Lorsque j'ai entrepris ces exténuants et répugnants travaux, j'étais jeune et dynamique. Ce n'est plus le cas.
Cela ne se voit pas, un beau tapis de lierre couvre tout, mais le dépôt d'ordures va jusqu'à la limite de mon terrain et, si je veux ne plus voir ce qui se dégrade plus loin, et qui est dans mon champ de vision lorsque je suis sur mon ordinateur, il faut que je continue à creuser pour planter. Heureusement la nature, ou plutôt le grand laurier-sauce d'un autre voisin, m'aide en semant des lauriers dans cette zone. Mais ça ne grandit pas vite et je veux y ajouter des fleurs.
Il y a trois ans j'ai planté un premier camellia. J'ai extrait un tambour de machine rempli de casseroles, pioches, etc., et toujours du verre brisé.
Cette année j'ai entrepris la plantation d'autres camellias et j'ai atteint le bout du tas de détritus. Le reste de la haie sera plus facile à installer. Il restera aussi à installer des plantes fleuries plus basses devant et ce sera de nouveau une difficulté. J'ai déjà mis une anémone du Japon.
Cette haie occupe donc la moitié nord du côté est du terrain. Elle comprend déjà 3 camellias, des lauriers, plus loin vers le nord des sureaux fortement rabattus en octobre par mon fils car ils allaient s'effondrer, deux ormes maintenus à 2 m pour leur éviter la graphiose, des noisetiers sauvages, un cornouiller mâle.
Voici le plus grand laurier-sauce, environ 2 m. Je vais bientôt l'étêter pour qu'il s'épaississe. A sa gauche un camellia, à sa droite des jeunes lauriers.
Le plus vieux camellia, Camellia japonica 'Contessa Lavinia Maggi', ouvre sa première fleur, blanche striée de rose.
Camellia rusticana 'Kasuga yama' fleurit depuis un mois à sa base mais tout le reste de l'arbuste est couvert de boutons. Ses fleurs sont rose-rouge avec de larges taches blanches disposées au hasard.
Le plus petit, Camellia japonica 'Dr King' a de belles fleurs simples aux superbes étamines.
L'anémone du Japon, Anemone hupehensis 'Praecox' se réveille à peine.
Je cherche des idées, il manque des fleurs entre la floraison des sureaux et celle de l'anémone et entre la floraison de l'anémone et celle des camellias. Il y a peut-être assez de soleil pour les camellias sasanqua , j'attends les feuillages sur les arbres pour voir ce qu'ils laissent passer. Une situation à l'est est la pire situation pour un camellia. Le soleil du matin provoque un dégel brutal et peut griller le feuillage. Mais là, ils sont protégés par un mur d'au moins 2m50 de haut qui leur épargne les premiers rayons.
13:25 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
20/03/2010
Rien que des feuilles
Derrière les petits iris de l'entrée que je vous ai déjà montrés et qui sont toujours là :
sont apparues depuis plus de deux semaines ces magnifiques touffes de feuilles :
Il y a d'autres touffes ailleurs sur le terrain. Quelle fleur va en sortir ? On a l'impression qu'il s'agit d'un bulbe à fleurs. Plus précisément c'est un corme (et non une corme fruit du cormier). Il n'y avait rien cet hiver, les feuilles dormaient recroquevillées dans le corme et le fruit aussi. Ces belles feuilles engainantes de 30 cm de haut sont celles du colchique d'automne.
Plus tard ces feuilles vont monter un peu plus haut sur une courte tige et s'écarter pour laisser voir le fruit, une capsule de 4 cm. Mais il n'y aura pas de fleur. Les feuilles vont faner au cours du printemps et disparaître. En été de nouveau il n'y aura rien de visible.
En septembre, semblant sortir de rien, sans aucune feuille, apparaitront les fleurs :
Les crocus d'automne se comportent de la même façon, feuilles au printemps, fleurs en automne. C'est pourquoi l'un d'eux s'appelle nudiflorus, la fleur est "nue" sans aucune feuille.
Comment distinguer colchiques et crocus d'automne ? Les colchiques dont la fleur est en général plus grande que celle du crocus ont 6 étamines, le crocus en a 3. Le colchique a 3 styles, le crocus n'en a qu'un terminé par 3 stigmates. D'ailleurs, même s'ils se ressemblent et ont un comportement identique, ils n'appartiennent pas à la même famille.
PS.
Un lecteur me dit que ces feuilles de colchique ressemblent à celles des tulipes. Même si je n'avais pas su qu'il y a des cormes de colchiques là-dessous, je ne les aurais pas prises pour des feuilles de tulipes. Elles sont d'un vert plus intense, elles sont très grandes surtout elles sont très nombreuses, très engainantes et comme imbriquées les unes dans les autres. Elles sont plus nombreuses sur chaque corme que celles de tulipes sur leur bulbe. Voici des feuilles de tulipes photographiées le même jour.
Même lorsqu'elles seront plus développées il n'y aura pas de confusion possible avec les feuilles de colchique.
07:27 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin, nature
19/03/2010
Giboulées de mars
Où sont passées les giboulées de mars ? Les deux tiers du mois sont passés et je n'ai rien vu. Je n'ai aucun souvenir de pluie cet hiver. Je n'ai que des souvenirs de neige, cela a été le seul apport d'humidité.
Je sais qu'il faut arroser les rhododendrons en hiver sur mon terrain de sable pur. Mais j'étais trop occupée avec les incroyables quantités de branches mortes sur tout le terrain après le passage de Xynthia et je n'ai plus pensé à eux. Hier soir je me suis rendu compte de la catastrophe. Je vais probablement perdre mes deux plus beaux rhododendrons. Je leur ai mis le tuyau d'arrosage hier soir pendant une heure chacun. Ce matin ils sont dans le même état, feuilles pendantes et roulées :
A côté de chacun des deux rhododendrons on voit du feuillage de camellias, ils n'ont pas la même sensibilité heureusement.
Il n'y a aucun espoir de pluie pour les dix jours qui viennent. On parle de perturbations. C'est quoi une perturbation ? Juste le ciel un peu moins bleu. Et encore… aujourd'hui le ciel est tout bleu. C'est désespérant. Je n'achèterai plus jamais de rhododendrons, ils ne supportent ni le sable de Veneux ni le calcaire de Romilly. J'aime les belles grosses fleurs. Les rosiers n'aiment ni le sable ni l'ombre. Les plantes de terrain sec veulent du soleil. Les bulbes d'été aussi. Je ne vois que les camellias mais les sasanqua veulent du soleil, la période de floraison est donc limitée. Les hortensias ont toujours soif sauf mon Bretschneideri. Pour les sureaux seuls nigra et palmensis supportent vraiment le sable mais ils ont la même période de floraison, canadensis ne supporte pas la sécheresse. Je n'ai rien pour l'été et l'automne à Veneux. Des plantes avec des grosses fleurs qui fleurissent en été et supportent le sec plus que sec et l'ombre vous connaissez ?
13:12 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin, nature
18/03/2010
Les petits bulbes du printemps
C'est la saison des petits bulbes sauvages qui envahissent le terrain de Veneux.
Les jonquilles, Narcissus pseudonarcissus, sont maintenant plus nombreuses. Je dois avancer avec précaution elles ont envahi les allées. Je les déplacerai après la floraison. Dans quelques jours tout le terrain sera jaune.
Les grands perce-neige, les plus précoces sont maintenant défleuris. Mais les petits sont encore là surmontés de nuées de bestioles, surtout des syrphes.
La première petite Scilla bifolia est apparue le 13 mars. Maintenant elles sont partout. Elle est toute petite, elle n'a que deux feuilles mais son bleu est délicieux :
Le pollen des fleurs est souvent jaune quelle que soit la couleur de la fleur mais avez-vous remarqué que le pollen de la petite scille est d'un bleu intense :
Les Puschkinia libatonica ont fleuri en même temps :
Les fleurs sont blanches mais sur cette photo on voit la très fine ligne bleue au milieu des pétales :
et le pollen est ici aussi très bleu :
Les touffes d'Allium ursinum commencent à apparaître :
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16/03/2010
Mes saules
Sur le terrain de Veneux il n'y a pas de saules, ce terrain n'est pas fait pour eux. Il y a très longtemps, je n'y connaissais rien en plantes, j'avais acheté une plante, je ne sais plus laquelle, toute entourée de tuteurs. La plante est morte mais les tuteurs ont raciné. C'étaient des tiges de saule. Ils sont morts de soif dès le premier été. Les saules ont besoin de beaucoup d'eau.
A Trifouilly j'ai planté une superbe haie de saules destinée à retenir les berges malgré les attaques violentes des péniches. J'avais acheté 800 scions. J'étais allée les chercher chez Joël Rouillé en Touraine. Je les ai plantés à 20 cm les uns des autres sur plusieurs rangées. Ils ont tous raciné. Pas un seul mort. Ils ont toute l'eau de la Seine pour étancher leur soif. Sur la photo ils ont deux ans.
Sur le reste du terrain de Trifouilly il y a beaucoup de saules spontanés. Ils sont souvent très grands. Seuls les saules marsault Salix caprea qui se ressèment beaucoup présentent des sujets encore petits et à la porté de mon appareil photo :
Sur le terrain de Romilly il y a deux jeunes saules pleureurs. Ils sont superbes en hiver. Leurs tiges jaune vif forment une cascade d'or qui dégouline jusqu'au sol :
Une de ses branches très longue qui trainait au sol a été tuteurée avec une branche fourchue par un précédent propriétaire :
Elle a absorbé le tuteur :
00:13 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : nature
15/03/2010
Les saules de Sorques
21:07 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
14/03/2010
Couleurs d'hiver
Nous sommes toujours dans la plaine de Sorques :
En cette saison la végétation est plutôt triste et pas toujours facile à reconnaître. Cherchons un peu de couleurs dans cette zone de friche régulièrement fauchée :
La couleur nous la trouvons sous forme de buissons :
à tiges rouges et jaunes :
vertes :
oranges :
encore rouges :
montées sur tronc :
ou à fruits noirs :
à fruits, ou ce qu'il en reste, en forme de fleurs :
19:34 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
L'aulne et son pollen
Un peu plus loin il y a un autre individu, très jeune lui aussi mais nettement plus grand. Et il montre d'autres éléments aussi visibles que les chatons :
C'est plus court et plus large que les chatons. Cela ressemble aux cônes des gymnospermes. C'est formé d'écailles :
Sont-ce les fleurs femelles ? Pas tout-à-fait. Ce sont les fruits, les graines sont entre les écailles. Les écailles sont dures, lignifiées.
Où sont donc les fleurs femelles ? Elles sont comme celles du noisetier, minuscules. Je ne les ai repérées que sur les photos c'est pourquoi la mise au point n'est pas toujours parfaite ce sont des recadrages et agrandissements. Sur cette photo, elles sont en bas, à gauche, au dessus d'un groupe de chatons :
Elles forment de petits cônes plus pointus qu'à maturité des graines.
En fait sur les photos du plus jeune il y avait quelques fleurs femelles et même quelques fruits :
Bourgeons à bois :
Il s'agit bien sûr d'un aulne, de l'aulne glutineux probablement, Alnus glutinosa. C'est lui qui dans beaucoup de régions, de concert avec le noisetier, démarre la saison des rhinites avec son lâcher de pollen dès février.
J'ai ramené des fruits à la maison. En les secouant j'ai obtenu des graines.
Je retournerai le voir quand il aura des feuilles. Il n'est pas exclu que ce soit une autre espèce d'aulne car ils semblent avoir été plantés. A moins qu'un spécialiste puisse faire le diagnostic sur les fleurs et les fruits.
00:06 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : nature
13/03/2010
Un étrange noisetier
Cela se passe dans une zone d'étangs et de marécages, la plaine de Sorques, entre Moret sur Loing et Montigny. Mon regard est attiré par un petit arbre (il est petit parce qu'il est très jeune) qui ressemble à un noisetier mais des détails ne vont pas. Il a des longs chatons pendants :
Mais ces chatons sont étranges pour un noisetier. Ils sont rouges mais je n'ai jamais vu de noisetier pourpre ici. Ils sont plus sombres que ceux de mon noisetier pourpre. Ils sont d'un rouge brique et avec des zones bleues alors que ceux de mon noisetier sont d'un rose vif parsemé du jaune du pollen. Les écailles ne sont pas aussi régulièrement étagées que celle du chaton du noisetier.
Pour confirmer que ce n'était pas un noisetier, j'ai cherché des fleurs femelles comme celles du noisetier, et je n'en ai pas trouvé.
Son écorce est très jolie, elle a une vague ressemblance avec celle du noisetier, mais ses ponctuations sont linéaires horizontales
celles du noisetier sont plus rondes et l'écorce est plus brillante :
Je connais les sureaux dans les moindres détails mais pour les autres plantes je ne suis pas une encyclopédie sur pattes. J'aurais reconnu cet arbre, car c'est un arbre de grande taille, à ses feuilles mais là, en hiver, j'étais perplexe. Au milieu de profondes réflexions, passant en revue mes connaissances botaniques, j'ai soudain vu la solution du mystère 20 m plus loin : un autre arbre, petit lui aussi, mais un peu plus âgé. Nous le verrons sur la prochaine note.
18:21 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : nature
12/03/2010
Ma glycine
Vous allez vous étonner d'entendre parler de la glycine aujourd'hui. Mais c'est parce qu'elle s'est fortement manifestée aujourd'hui, non par ses fleurs mais par ses fruits.
Vers midi je suis allée chercher mon courrier et, dans le chemin qui mène à la boîte aux lettres, j'ai dû marcher sur une quantité de gousses de fabacée. Elles étaient de grande taille, faisant penser à un arbuste au moins, et je n'ai rien de tel. De plus, c'est la première fois que je vois de telles gousses sur mon terrain. J'ai alors pensé à la glycine. J'ai levé la tête. Il y avait encore des gousses, très peu, en l'air :
Cette glycine a été plantée il y a plus de 30 ans, vers 1977 au pied d'un grand chêne qui devait lui servir de support. Mais par la division du quartier en de nombreux petits terrains qui ont été déboisés le chêne s'est retrouvé tout seul vers le sud. Il a pris ses aises il a fait de grandes branches pour occuper ce vaste espace ensoleillé. Le voisin a construit une maisonnette tout près du chêne. La glycine s'est retrouvée totalement à l'ombre. Je voyais toujours son feuillage vert tendre s'accrochant au chêne et au lierre mais pas de fleurs. Je ne pensais plus à elle, elle n'a jamais reçu le moindre soin.
Mais au printemps 2009 elle m'a fait une belle surprise : de magnifiques grappes de fleurs sur une arcade naturelle sans soutien, au dessus du chemin, formée par des branches d'une aubépine. Elle a fleuri en même temps que l'aubépine rouge, le lilas et le kerria. C'était magnifique. Photos du 25 avril :
Que s'était-il passé ? Cette même année le néflier du Japon, Eriobotrya japonica, planté lui aussi au pied du chêne à la même époque à peu près, a fleuri pour la première fois.
Pour le néflier je pense que c'est parce qu'il a retrouvé le soleil en dépassant en hauteur la maisonnette du voisin. Quant à la glycine, elle a eu l'idée lumineuse d'envoyer une branche vers le sud, elle l'a décollée du chêne en lui faisant escalader un rosier-liane puis la grande aubépine rouge. J'ai vu qu'elle est arrivée aussi au sommet du chêne, peut-être y fleurit-elle. Au printemps j'examinerai le sommet du chêne avec attention depuis la rue.
Cette glycine est une marcotte naturelle d'une glycine exubérante qui occupait un mur extérieur d'une villa de Thomery chez un ami. Elle débordait le mur de partout, jusqu'au sol. J'ai toujours pensé que c'était une glycine du Japon, Wisteria floribunda, à cause de ses grappes moins trapues, plus légères que celle de Chine, et sa floraison alors qu'il y a des feuilles. Pour vérifier le sens de rotation il faudrait une grande échelle, mais j'ai pensé à utiliser le téléobjectif :
La plupart des gousses étaient ouvertes, j'en ai trouvé deux fermées. Photographiées sur feuille A4 :
Gousse ouverte :
La "peau" de la gousse est très douce, elle ressemble à du velours :
19:58 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
10/03/2010
Les chênes et les hêtres du Rocher Canon
Dans ce monde minéral et desséché où les pins ont pris les meilleures places parce qu'ils supportent mieux la rigueur de ces conditions, il faut chercher les feuillus près du sol, ils sont petits, rabougris, tourmentés. Les racines ne trouvent aucunes profondeurs où s'enfoncer et courent à la surface des maigres rigoles de sable sec :
En cette saison, quelques feuilles encore accrochées aux branches permettent de reconnaître des chênes :
et des hêtres minuscules sur leur rocher, aperçus entre des troncs plus puissants ;
Vus de plus près, ils sont plusieurs, très petits, rabougris, un peu torturés :
Leurs troncs semblent poser directement sur le rocher :
Mais le plus étonnant, c'est un hêtre sessile. Il a eu l'idée saugrenue de germer au sommet d'un grand rocher, sans doute dans un creux contenant un peu de sable et d'humus :
Son tronc est aussi torturé que ses branches :
Il a réussi à envoyer une seule racine vers le sable au pied du rocher. Elle se moule sur une faille verticale du rocher qui lui a servi de guide :
Une autre très grosse racine n'a pas trouvé la "sortie" et a formé un chignon dans un creux du rocher :
Que vont devenir ces valeureux bonsaïs ? Le climat est de plus en plus sec. Ce sont des essences qui ont un fort besoin d'eau et ils n'ont pour s'hydrater que l'eau qui passe très vite les jours de pluie. Maintenant il pleut rarement en hiver, jamais en été. Vont-ils survivre longtemps ?
20:59 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
09/03/2010
Le Rocher Canon, suite
Dans cette partie de la forêt dominée par le sable et les pins on suit un chemin sableux sur un terrain plat et le chaos apparaît : des gros rochers très proches les uns des autres, les uns par-dessus les autres.
L'arrivée :
Il n'y a que des filets de sable dans les creux des rochers, dans les espaces étroits entre les rochers.
Pourtant dans ce monde minéral, dur et aride la forêt semble aussi dense qu'ailleurs mais les arbres souffrent de faim et de soif et ils restent petits, leur croissance est très lente.
Les pins s'en tirent assez bien.
Ces pins sont plus petits qu'ailleurs mais les feuillus ont beaucoup plus de mal à vivre dans le peu de sable que leur laissent les pins.
A suivre…
20:33 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Le Rocher Canon
Le site est très proche de la route. Voyons d'abord son environnement. Partout, dans toutes les directions, c'est du sable et des pins, des dizaines de pins.
Le sommet touffu d'un pin est un bon endroit pour nicher. La photo n'est pas très nette parce qu'elle n'a pas été prise pour les oiseaux. J'étais trop occupée à photographier les pins je n'avais pas remarqué ce couple en train d'installer son nid, c'est un recadrage d'une photo. L'oiseau qui vole à droite porte dans son bec une longue brindille :
Il y a de rares chênes et hêtres mais ils sont de petite taille, sans doute beaucoup plus gênés par l'aridité du sol que les pins. Sur cette photo à droite on voit un feuillu, un hêtre reconnaissable à son feuillage marcescent :
Il est vraiment petit mais ce n'est rien en comparaison des hêtres du Rocher Canon.
A suivre…
00:53 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
08/03/2010
Nivéole et perce-neige
En parcourant quelques sites qui décrivent nos jolies fleurs, j'ai cru voir que tout le monde ne comprend pas nettement la différence entre nivéole et perce-neige.
Ces deux genres sont des amaryllidacées et sont très proches. Mais la différence est très nette au niveau des fleurs.
Dans le genre Leucojum, les nivéoles, les 6 tépales sont identiques et portent tous la petite tache verte ou parfois jaune. Cela donne une forme régulière en clochette arrondie :
Dans le genre Galanthus, les perce-neige, Les 3 tépales externes sont plus longs que les 3 tépales internes et sont uniformément blancs. Les tépales internes courts et souvent échancrés portent la tache verte. La forme générale de la fleur est de ce fait très différente :
Chez le perce-neige géant les tépales externes sont encore plus longs :
Même chez le perce-neige double cette différence entre tépales externes et internes est nettement visible :
Je ne connais pas de nivéoles doubles.
10:39 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : jardin
07/03/2010
Jupiter
Je vous ai parlé dans ma dernière note du chêne Jupiter et cela a réveillé beaucoup d'émotion. Je savais qu'il avait été élagué par sécurité mais conservé. J'ai voulu lui rendre un dernier hommage. Combien de temps restera-t-il encore debout ?
Pour aller le voir j'ai dû braver le froid. C'est à seulement 11 km de chez moi mais il y a une partie de marche, la route est fermée à la circulation. Il faisait très froid, environ + 5°C, mais avec un fort vent la température ressentie était bien plus basse. Cet hiver n'a pas de fin. Et il neige dans le sud. Certains vont avoir du mal à croire encore au réchauffement climatique.
Voici donc Jupiter ce 7 mars 2010 :
Vous aurez droit bientôt à la visite du chaos du Rocher Canon et son chêne extraordinaire, un chêne sessile cette fois.
20:59 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature
Le carnage
Cette semaine, lorsque je suis allée à Melun j'ai rencontré un spectacle horrible, désespérant. Cela se passe sur la route de Bourgogne entre Avon et la Table du Roi à hauteur de Bois le Roi. Un spectacle comme j'en avais vu après les tempêtes de 1990 et 1999 en plus étendu, plus complet.
Je n'ai pas un grand angle suffisant pour vous montrer toute la largeur du désastre, seulement un 28 mm. Je peux mieux en montrer la profondeur :
Mais Xynthia n'y était pour rien et elle n'aurait pas pu faire un nettoyage aussi complet. Une coupe bien droite, un rectangle impécable Et le résultat de cette horreur était déjà bien emballé en paquets ficelés :
J'ai déjà vu des coupes à blanc, une spécialité dans cette forêt. Mais d'habitude on laisse pudiquement quelques arbres en bordure de route. Là, l'horrible chancre est offert en spectacle directement, sans le moindre voile, sur cette route très fréquentée parcourue tous les jours par de nombreuses personnes pour aller au travail, pour aller vers les zones commerciales, dans cette zone de promenades en forêt. Une insulte au bonheur de vivre près de la forêt. Et ce chancre va persister des années, un arbre ne pousse pas en trois mois.
J'ai lu quelque part que les centaines d'arbres qui ont été abattus étaient des chênes pédonculés. Que des chênes pédonculés ? C'est bizarre. Dans les zones inaccessibles à l'abattage industriel les essences sont variées, la nature ne fait pas une telle sélection. Mais ici l'exploitation est facile et rentable. Vous avez vu comme le terrain est plat, desservi par une grande route. Ces chênes pédonculés seraient remplacés par des chênes sessiles qui seraient plus résistants à la sécheresse. Encore la monoculture. Pourquoi pas du colza, cela rapporte plus vite ?
Cette horreur n'a pas choqué que moi. Lisez par exemple cet article du Parisien et la suite.
Le plus gros arbre que la forêt ait connu était le chêne Jupiter. C'était un chêne pédonculé. Certes il est mort après trois années de sécheresse en 1993. Mais il avait 680 ans et 40 m de haut. Je l'ai vu quelques années avant sa mort. Ce n'était pas un arbre c'était un monument. Il fallait lever la tête à s'en tordre le cou pour apercevoir tout là haut un petit houppier. Certainement pas tout petit, c'est l'impression qu'il donnait à cause de la distance et de l'énormité du tronc. Mais cependant petit justement en proportion du tronc. L'arbre était trop vieux, trop haut, il n'arrivait plus à faire monter correctement la sève aussi haut. La sécheresse a été la goutte d'eau (!) qui n'a pas fait déborder le vase.
Un autre arbre superbe est le chêne Sampite qui a 500 ans. C'est aussi un chêne pédonculé.
Y a-t-il un chêne sessile équivalent dans cette forêt ? Pas résistant le chêne pédonculé ?
Le chêne sessile est peut-être plus résistant à la sécheresse. Est-ce une raison pour abattre tous les chênes pédonculés de la forêt ? Ne pourrait-on se contenter de remplacer ceux qui semblent dépérir ? Va-t-on abattre aussi tous les conifères trop sensibles aux tempêtes, elles aussi plus fréquentes ? Que restera-t-il de cette splendide forêt ? Juste du sable et des rochers ?
Cette forêt est traitée comme un champ de colza : on plante, en monoculture, on coupe, on vend.
Quand sera-t-elle surveillée et protégée ?
11:23 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
06/03/2010
Nouvelles fleurs
Cornus mas se réveille doucement. Ses petites fleurs sont encore en boutons :
Mais quelques unes sont déjà ouvertes facilement repérables grâce aux étamines :
Le 4 mars le premier petit iris nain a montré ses fleurs au pied de la boite aux lettres :
L'hellébore orientale qui avait osé des fleurs fin décembre arbore des jeunes feuilles rouges qui valent des fleurs :
Erica x darleyensis n'est pas une nouvelle. Je l'ai plantée en fleurs début décembre, elle est toujours très fleurie. Elle va avoir pour compagne Erica vagans qui la complètera en fleurissant en fin d'été et automne, elle aussi supporte le calcaire. L'avantage de ces bruyères : elles n'intéressent pas les lapins.
20:19 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
04/03/2010
Taxodium distichum
Le deuxième conifère qui me plait beaucoup au point de le planter c'est le cyprès chauve, Taxodium distichum. Dire qu'il me plait est faible, il me fascine. Je vous l'ai déjà montré plusieurs fois. Je veux regrouper des images pour voir tous ses aspects.
Voici un beau groupe au printemps à Segrez :
Dans sa robe flamboyante en automne à Harcourt un 3 novembre :
Feuillage le 20 mai à Chamarande :
Feuillage d'automne et cônes le 3 novembre à Harcourt :
Naissance du jeune feuillage un 26 avril :
Les magnifiques pneumatophores à l'arboretum de Balaine :
Et à Chamarande :
La floraison débute en fin d'été ou en automne. Les cônes mâles ou strobiles forment de belles grappes pendantes. Les fleurs femelles sont minuscules, 2 mm, à la base de ces grappes. Les voici au Jardin des plantes de Paris le 15 décembre :
Le 15 décembre :
Le 25 décembre :
Et voici mon petit Taxodium planté à Trifouilly au bord de la Seine. La Seine est juste derrière la haie de saules chargée de retenir la terre de la berge.
Le 27 août :
Le 28 octobre :
22:06 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
03/03/2010
Taxus baccata
Je n'aime pas beaucoup les conifères. Je leur reproche surtout d'être identiques toute l'année et d'être souvent beaucoup trop grands. Terre inutilisable dessous et mauvais bois qui encrasse la cheminée.
J'aime bien cependant certains conifères très, très pleureurs. Mais il leur faut beaucoup de place. Et il y en a deux qui me plaisent beaucoup, l'un parce que sa floraison et sa fructification sont bien visibles, l'autre parce qu'il n'est pas identique toute l'année : Taxus baccata et Taxodium distichum, l'if et le cyprès chauve.
Taxus baccata aime les terrains humides et calcaires. J'ai ce qu'il lui faut.
J'ai acheté Taxus baccata 'Fastigiata Aurea' parce qu'il avait un teint jaune superbe et j'attendais de connaître son sexe pour en acheter un autre de sexe opposé et de forme plus "classique". Je connais maintenant son sexe, il faudrait que je pense à lui trouver une compagne mais il faudrait que je la trouve avec au moins un arille. Car c'est une plante dioïque et, comme souvent dans ce cas, on vous laisse dans l'ignorance complète du sexe. Ce qui compte c'est de le vendre.
Mon if doré a d'abord été planté à Trifouilly. Il s'est empressé de devenir tout vert. Je l'ai transplanté à Romilly il a un an.
Il devrait reprendre des tons jaunes au printemps. Sans garantie. En attendant je dois reconnaître que le bois des jeunes tiges est superbe :
Et c'est un mâle :
NB. On entend souvent "une" arille, on lit souvent "une" arille. Mais Word n'était pas d'accord. J'ai vérifié dans le Larousse de la Langue Française : c'est bien un nom masculin.
Les arilles photographiés à Paris :
14:12 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : jardin
02/03/2010
Conifères
Pour faire plaisir à Antoine, voici les conifères du terrain de Romilly.
Il y a un groupe de grands conifères au sud, situation gênante pour l'ensoleillement du terrain. Sur cette photo on voit à droite les noisetiers, devant des bouleaux et au premier plan les branches d'un grand frêne qui se prend pour un pleureur, comportement imposé par un plus gros arbre qui l'a gêné dans sa croissance.
Vu depuis l'ouest avec les noisetiers au premier plan :
Je n'ai jamais photographié le feuillage mais on le voit un peu sur cette photo :
et surtout sur celle-ci :
avec recadrage :
Un autre groupe se trouve au sud-ouest, avec une forêt de jeunes frênes envahisseurs devant, en cours de suppression :
L'if que j'ai planté :
Il y avait aussi une horrible haie de thuyas plantés sur une haute butte où ils mourraient de soif et cachaient le soleil à la mare. Ils ont été arrachés.
Et voici mon bébé noisetier pourpre photographié le 18 avril 2009, il se cache derrière son tuteur de repérage :
22:27 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
Corylus avellana ?
Je ne sais de quelle espèce est mon noisetier pourpre. Les descriptions des différents noisetiers que j'ai pu trouver ne sont pas assez précises. Je suis cependant persuadée que ce n'est pas le noisetier pourpre le plus souvent vendu, Corylus maxima 'Purpurea'. Voici mes arguments :
Il est de très petite taille à peine plus grand que moi et ce n'est pas peu dire. Je ne suis pas tous les jours à Romilly, je dois me contenter des photos déjà faites. Sur cette photo, tout à gauche, au premier plan c'est le tronc d'un grand noisetier. Mon tout petit pourpre est à côté juste derrière :
Sur cette photo, c'est le tout petit tronc à droite, suivre les branches pour voir sa taille. A sa droite il y a un grand noisetier qui l'étouffe, j'ai coupé depuis les branches qui le gênaient. Il n'aurait pas été planté ainsi, il a été planté en même temps que tout le groupe (8 je crois) de noisetiers, il a le même âge :
Ses feuilles et ses chatons sont un peu plus petits que ceux des grands noisetiers. Les chatons sont d'un rose soutenu, ceux de Corylus maxima 'Purpurea' sont le plus souvent décrits comme des chatons jaunes.
Mais l'argument le plus sûr qui me permet de dire que ce n'est pas maxima, c'est l'aspect des noisettes. Celles de maxima sont gainées par l'involucre jusqu'au bout, complètement enfermées. Allez les voir par exemple ici.
Les noisettes de mon noisetier pourpre sont bien dégagées de l'involucre. A part la couleur elles sont identiques à celles de notre brave coudrier, Corylus avellana :
11:43 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
Corylus
Sur le terrain de Romilly il y a un groupe de grands noisetiers de plus de 4m élevés sur tronc unique très court. Ils arrivent à drageonner. Je vais laisser les drageons et couper de temps en temps une très haute branche. Les arbres fruitiers ont pour mission de me donner des fruits sans escalade et sans grande échelle.
Parmi ces grands noisetiers il y a un petit noisetier pourpre d'à peine 2m alors qu'il a probablement été planté en même temps. Je pense qu'il s'agit d'un Corylus avellana et non d'un Corylus maxima habituellement vendu comme noisetier pourpre.
Il y a aussi, dispersés sur le terrain, des semis spontanés dont un tout petit pourpre qui grandit très lentement.
Les chatons sont là depuis l'été mais c'est maintenant la pleine floraison.
Noisetiers verts, chatons :
et fleur femelle avec ses stigmates rouges :
Noisetier pourpre chatons :
et fleur femelle aux stigmates presque noirs :
Ce n'est pas un mauvais rendu photographique, les stigmates paraissent vraiment noirs à l'œil nu.
00:45 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : jardin
28/02/2010
La tempête
Nous avons eu un hiver particulièrement dur et long. Comme si ça ne suffisait pas, voilà Xynthia, la tempête. Bien sûr il fait maintenant très doux, il fait toujours très doux lors de ces horribles tempêtes. Jusqu'en 1990 nous n'avions pas connu ça et j'étais heureuse d'habiter une région où il y a peu de vents. Le vent m'a toujours mise hors de moi et maintenant il me fait peur.
On semble l'avoir oubliée, la première tempête c'était fin janvier 1990. C'est pourtant celle qui a fait le plus de dégâts ici. Deux arbres, des charmes magnifiques en pleine santé, ont été soulevés, sortis de terre, et sont tombés sur la maison. Pour ramener à Avon des jeunes gens qui avaient passé l'après-midi avec mon fils, j'ai dû faire des détours, la plupart des routes étaient coupées par des arbres déracinés. Des zones de la forêt étaient totalement dévastées.
Xynthia m'a réveillée vers 6h du matin, elle s'est calmée vers 11h. Cet après-midi je suis allée à Grez sur Loing en passant par Fontainebleau. Il y a peu de dégâts dans la forêt, le plus remarquable ce sont les grands tapis de perce-neige. Mais aux Jardins de Provence fermés pour raison de sécurité plusieurs conifères étaient couchés. Bien qu'ils soient grands, il me semble qu'ils ont été plantés récemment, cela serait la raison de leur instabilité et ils pourront être replantés.
J'ai fait le tour du jardin. Il y a peu de dégâts. Le grand HLM à faune sauvage est un peu ébréché. Un sureau sauvage qui avait eu la mauvaise idée de pousser au sommet d'une colline devant la paroi verticale est tombé. C'est tout. Mais j'ai pu voir les nouvelles floraisons :
La première jonquille :
La première fleur de mon superbe 'Adolphe Audusson' :
Les premiers crocus bleu pâle toujours plus tardifs que les autres. Ils sont déjà fermés parce qu'il fait presque nuit :
La refloraison du jasmin d'hiver :
19:38 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
27/02/2010
Fleurs
La floraison des perce-neige, les petits nivalis, est à son maximum. Il y a des touffes un peu partout mais c'est surtout le sud du terrain qui est totalement envahi. Cela forme une superbe coulée blanche :
Tout est parti d'une simple touffe comme celle-ci il y a quelques années :
Les grands perce-neige sont encore en fleurs, cela fait 2 mois. Ils viennent probablement du terrain du voisin au nord où ils forment maintenant une grande tache que j'estime à 10m x 3m :
Les jonquilles montrent leurs boutons, elles s'apprêtent à prendre le relais, ce sera une grande coulée jaune :
Les crocus botaniques :
Les crocus à grandes fleurs à Veneux :
et à Romilly :
Le Camellia 'Gloire de Nantes' est toujours le seul en fleurs :
Hamamelis mollis :
21:43 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
25/02/2010
Pistacia vera
L'autre barquette de semis expose deux jolies plantules de Pistacia vera, le pistachier vrai, celui qui produit des vraies bonnes pistaches. C'est vrai du moins s'il vient du Moyen Orient et non de Chine.
Il résiste au froid selon les avis jusqu'à -15 ou – 20°C. Vous avez des doutes sur sa rusticité ? Allez voir celui-ci, il supporte depuis 300 ans le climat de Paris. C'est même une célébrité botanique comme l'explique cet article.
Donc il est dioïque. J'espère que d'autres plantules vont apparaître, deux c'est un peu juste pour avoir la certitude d'au moins une plante de chaque sexe. Autre difficulté soulevée par certains, c'est la sensibilité des fleurs au gel. Mais il ne fleurit qu'à partir d'avril, comme le mirabellier, le cerisier, le nashi, mon joli pêcher 'Lacrima', et ils m'ont tous donné de beaux fruits.
Encore une difficulté : la floraison pas toujours concomitante des mâles et des femelles. Si cette difficulté se présentait, et c'est toujours parce que les mâles fleurissent les premiers, il y a la solution de conserver le pollen : voir ici. Il semble qu'il peut aussi être pollinisé par d'autres pistachiers tous résistants jusqu'à – 15°C et supportant le calcaire mais plus faciles à trouver déjà grands.
Il aime les terrains secs. Je le vois bien au sommet de ma colline aux opuntias. Il n'y sera planté que dans un an, je préfère lui faire passer le premier hiver en pot pour le rentrer en cas de gel. On est si fragile quand on est petit.
19:04 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : jardin
Maypop
Il pleut en continu depuis mon réveil. Il y a bien longtemps qu'il n'avait autant plu. Aujourd'hui c'est donc travail en chambre et pour commencer admiration de mes semis. Ce sont des semis du 16 janvier. Les barquettes ont été placées dehors parce qu'il fait très doux mais ils ont été faits dans le séjour près d'un radiateur. Les premières germinations sont celles d'une passiflore et d'un pistachier. Les deux plantules de pistachier sont dans la barquette devant et celles de la passiflore juste derrière.
Nous allons parler d'abord de la passiflore. Si votre jardin est dans le nord de la France vous avez sans doute renoncé à y produire des fruits de la passion. Il y a bien Passiflora caerulea toujours présentée comme la plus rustique. Mais son intérêt est uniquement décoratif. Les fleurs sont belles mais vous ne vous gaverez jamais de ses fruits, certes comestibles et décoratifs eux aussi, mais pas extraordinaires sur le plan gustatif.
Pourtant il existe une passiflore qui peut être cultivée presque partout en France puisqu'elle peut vivre jusqu'en zone 6 et dont les fruits sont bons. C'est une liane herbacée qui reste présente toute l'année dans les pays où il ne gèle pas mais dont toute la partie aérienne disparaît au moindre gel. On la croit morte mais elle réapparait de façon explosive au mois de mai faisant dans la saison quelques mètres de tiges, des fleurs superbes et des fruits agréables. C'est pourquoi aux USA elle est appelée Maypop.
Cette passiflore extraordinaire, native de l'Est des USA, a pour nom botanique Passiflora incarnata. On ne la trouve pas en vente. J'ai encore cherché ces jours-ci avant de rédiger cette note. Mais on en trouve les graines et elles germent facilement au chaud. Je rêvais de cette passiflore depuis longtemps. J'avais déjà réussi des semis mais je ne savais pas encore comment la faire grandir sans risque et je l'ai perdue le premier hiver.
Si sa souche résiste à des températures de – 20°C au moins, ce n'est pas vrai les deux premiers hivers. Dès que la plantule fait ses premières vraies feuilles il faut la repiquer dans un pot. Le pot est mis dehors mais il permet de la rentrer dès que du gel est annoncé. Lorsqu'elle a deux ans vous pouvez la planter dans le jardin. Elle vivra alors sa vie de liane sauvage sans aucun soin, disparaissant au premier gel pour vous surprendre au mois de mai.
Ces difficultés à ses débuts ont fait croire à beaucoup qu'elle est peu résistante au froid, voire franchement gélive. C'est ce que vous lirez sur les sites français. Je vous conseille de lire l'avis des connaisseurs, ceux qui vivent dans le même pays qu'elle.
Elle est belle. Ses fruits sont bons. Mais ce n'est pas tout : c'est la passiflore des préparations pharmaceutiques, celle qui permet de lutter contre le stress, l'anxiété, l'insomnie.
Je crois que cela vaut la peine de la chouchouter pendant 2 ans, pas plus.
15:48 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin