18/07/2010
Cléome
23:17 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
16/07/2010
Bégonia
Je n'ai jamais prêté beaucoup d'attention aux bégonias, on ne peut pas s'intéresser à tout. J'ai un bégonia bambou dont je vous ai déjà parlé. C'est une bouture de tamaya d'au moins 20 ans. Je l'admire beaucoup et je l'apprécie pour sa floraison permanente. Il est encore plus beau quand je le mets dehors l'été, les fleurs sont plus nombreuses et plus colorées.
Je le contemplais encore et je remarquais, enfin, qu'il avait deux sortes de fleurs. Il est donc monoïque ? Toutes les fleurs semblent avoir des étamines mais c'est une illusion, c'est parce que les styles ont exactement la couleur des étamines.
Il n'est pas facile de trouver une vraie description botanique de ces fleurs. La meilleure description que j'ai trouvée est celle du conservatoire du bégonia de Rochefort mais sans photos de détail. Je vais donc essayer de vous montrer toutes les pièces florales.
Il y a des grappes de fleurs mâles
et des grappes de fleurs femelles :
Les fleurs mâles sont simples. Elles ont 4 tépales ovales dont deux sont plus petits et un bouquet d'étamines jaunes cachées entre les tépales :
Les fleurs femelles sont plus complexes. On les croirait faites de deux étages. La partie terminale ressemble à la fleur mâle mais les tépales, 4 ou 5, sont égaux et ce qui pourrait être pris pour des étamines à cause de la même couleur jaune, ce sont les styles. Souvent les tépales sont tombés et les styles sont apparents :
Ce qui se trouve au-dessus, toujours du même rose, c'est l'ovaire infère dont on voit les carpelles par transparence avec les trois ailes roses de ces carpelles. L'ovaire est bien infère, si on le voit au-dessus, c'est à cause de la position pendante de la fleur.
Pour mieux comprendre, j'ai fait une coupe transversale de l'ovaire :
J'ai séparé la partie corolle de la fleur, la pointe des ciseaux maintient à plat un cinquième tépale plus petit :
Et j'ai "épluché" le pistil. On voit les 3 carpelles verts, les 3 styles jaunes bifides et soudés à la base (c'est ma manipulation qui les a séparés). Les traces de rose sont des restes d'une aile de carpelle.
00:13 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
14/07/2010
Mangeons les bonnes plantes
Je me pose beaucoup de questions concernant les OGM et je ne suis sans doute pas la seule. Parmi ces questions une nécessitait une réponse immédiate parce que l'effet soupçonné est immédiat.
Je me suis toujours demandé comment une plante alimentaire qui fabrique ses propres pesticides contre ses parasites pouvait ne plus en contenir quand on la mange. Est-ce que les pesticides s'évaporent lorsque la plante touche notre assiette ?
Aujourd'hui j'ai eu la réponse officielle à ma question. Ces plantes sont enfin reconnues comme des pesticides. Lisez cet article.
23:29 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
12/07/2010
Un chardon en arbre
J'exagère, ce n'est qu'une plante bisannuelle, mais la taille de ce chardon est exceptionnelle.
Il y a toutes sortes de chardons et autre plantes piquantes sur le terrain de Romilly et j'en arrache beaucoup car il y en a beaucoup et je ne risque pas de les exterminer. Cependant j'avais soigneusement conservé ce chardon découvert en février parce qu'il m'étonnait et je voulais voir ce que cela allait donner. J'ai vu. J'en ai même eu plein la vue.
En février c'était de la taille d'un plat de 40cm de diamètre.
Des feuilles très épineuses, une forêt d'épines.
Le tout absolument plaqué au sol et à peine soulevé au centre :
Mais voilà le résultat le 10 juillet, au moins 3m de haut, derrière une haie d'eupatoires qui approchent déjà 2m :
Un chardon de cette taille ne peut être que Onopordon acanthium appelé chardon des ânes parce que les ânes l'apprécient et artichaut sauvage parce que les humains mangent ses capitules avant floraison comme ceux des artichauts.
Il est tellement remarquable que l'Ecosse et la Lorraine en ont fait leur emblème et il figure sur le blason de Nancy.
Il est en permanence couvert d'une nuée de bourdons.
Encore quelques vues de détail de cette plante d'allure très sauvage mais superbe :
13:32 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
11/07/2010
Un saule en fleurs en plein été
Un beau spectacle mais évidemment ce ne sont pas les fleurs du saule. L'exubérante et ravissante clématite des haies l'a submergé.
Ils forment un beau couple, un couple détonnant.
Lui, c'est l'un de mes deux saules pleureurs, environ 6m de haut. Le voici encore tout nu le 30 mars sans son voile de mariée :
Elle, c'est Clematis vitalba, notre clématite des haies. Elle aime le soleil, le calcaire et l'azote. Elle a tout ça sur mon terrain de Romilly mais pour le soleil elle a dû pousser d'abord dans l'ombre du saule. Mais elle l'a fait peut-être quand le feuillage du saule n'était pas encore très dense et son instinct lui a dit que cet effort serait couronné de succès. Et la hauteur n'est vraiment pas un problème pour elle, elle peut atteindre 15m voire plus.
Ses fleurs sont petites mais innombrables, en grappes serrées. Elles n'ont que 4 sépales blancs qui se prennent pour des pétales et une grosse touffe d'étamines.
12:06 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
09/07/2010
Lilium
Un lys c'est beau et les étamines sont superbes.
Mais les étamines, ça tache. Alors on vous vend des lys amputés de leurs étamines ! Les enfants des villes croient que les poissons sont carrés. Maintenant ils vont croire que les fleurs n'ont pas d'étamines. On sacrifie la beauté au confort. Pourtant un peu de pollen au bout du nez ça s'essuie et ça ne mord pas. Cela tache la nappe ? Il suffit de poser le vase sur un meuble sans nappe ou de mettre sous le vase un napperon prévu pour ça.
La nature c'est beau. Par pitié, n'essayez pas de nous faire croire que c'est sale.
13:13 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
08/07/2010
Fleurs d'été
C'est bien l'été à Romilly, toutes les jolies sauvageonnes montrent leurs fleurs.
La reine des prés, Filipendula ulmaria, a de jolies inflorescences nuageuses et odorantes qui attirent une foule de minuscules insectes sombres :
Le millepertuis, Hypericum perforatum, s'est ressemé un peu partout :
Le grand liseron des haies, Calystegia sepium, est un peu envahissant :
Les fleurs du chardon ne sont pas faciles à photographier, elles sont à plus de 2m de hauteur. Une attraction pour les bourdons :
Dans ce fouillis de sauvageonnes un pois de senteur s'est installé :
Vicia cracca aussi attire beaucoup de bestioles :
Et les premières salicaires, Lythrum salicaria, apparaissent :
00:47 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
06/07/2010
Les lysimaques
Les lysimaques ont commencé à fleurir toutes en même temps à Romilly. J'en ai 3 espèces.
La grande Lysimachia vulgaris est spontanée sur le terrain, il y a en a de plus en plus depuis que j'ai défriché. Elle est superbe :
La minuscule mais hardie Lysimachia nummularia est, elle aussi spontanée. Je l'avais repérée à ses petites feuilles rondes plaquées au sol en jardinant mais elle ne fleurissait pas. Elle ne se prive plus de fleurs là où je tonds dans les allées et entre les arbustes car elle voit enfin le soleil. On croirait des fleurs de la grande lysimaque tombées au sol :
mais si on enlève les autres plantes on la voit toute entière :
La troisième a été plantée, C'est Lysimachia punctata 'Alexander' au feuillage panaché et aux fleurs plus grandes qui attend que je la débarrasse du liseron qui l'envahit :
23:25 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, jardin
01/07/2010
Sorbaria sorbifolia, suite
Cette note est une réponse aux questions d'Antoine sur la note Sorbaria sorbifolia parce que des réponses intéressantes nécessitent des photos.
Je suis d'accord pour les inflorescences fanées. Même si elles restent sur l'arbuste et sont moins belles qu'en version très blanche, elles sont encore jolies et décoratives.
C'est vrai que les Sorbaria se ressemblent beaucoup sur les photos. Je n'ai rencontré que sorbifolia et kirilowii. Voici Sorbaria kirilowii photographié le 10 juin 2009 au Jardin des Plantes de Paris :
Il ressemble beaucoup à sorbifolia, du moins sur les photos. Mais lorsqu'on est à côté de lui on est impressionné par sa taille. Il est parfois appelé Sorbaria arborea. L'un est un arbuste, l'autre un arbre de 6 à 10m. Les anglais font bien la différence en les appelant false spirea et giant false spirea.
Je n'ai pas grand souvenir de l'arbuste situé à gauche du Sorbaria sur ma photo qui date du 4 juillet 2008 mais si cela avait été un Asimina triloba je l'aurais remarqué. Pour tenter d'y voir plus clair j'ai fait un recadrage-agrandissement de cet arbuste.
C'est vrai que les feuilles ressemblent beaucoup. Mais elles n'en ont sans doute pas la grande taille, cela m'aurait frappée. Les folioles de Sorbaria sorbifolia à côté ont au plus 10 cm de long, les feuilles de l'arbuste ne sont pas beaucoup plus grandes et celles de Asimina triloba mesurent 20cm. Je reconnais que ce n'est pas évident. Mais il a plus certain, c'est le port de ces feuilles. Asimina triloba tient ses feuilles pendantes et c'est une caractéristique de cet arbre.
Il y a un Asimina triloba dans le même jardin de Marnay sur Seine. Il est au début du circuit. Le voici avec ce port caractéristique de ses feuilles de grande taille :
Je retournerai sans doute à Marnay au cours de l'été et je ferai plus attention à l'arbuste en question.
18:18 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
Lonicera involucrata
Je viens de vous dire mon enthousiasme devant la floraison du Sorbaria remarquable et remarquée quand on se promène dans le jardin, une floraison superbe et apparue dès le premier printemps de l'arbuste.
Celui dont je vais vous parler maintenant m'a déçue. Tout m'a déçue chez lui, la discrétion de la floraison, la date de la floraison, et…les relations humaines.
Je l'ai acheté à un producteur de plantes exotiques très près de chez moi. Ce n'était pas mon premier achat chez lui. Pourtant de tous mes achats il ne me reste que deux plantes qui sont toutes deux un problème. Pourtant je suis allée chercher toutes ces plantes sur place. Elles n'ont pas subi les aléas d'un transport long. Elles ont fait moins de 20km le pot bien à plat dans mon break. Elles ont été plantées aussitôt dans de la bonne terre complétée d'Or Brun.
L'une des plantes qui ont survécu est un paulownia. Mais c'est en réalité le deuxième. Le premier est mort je ne sais pourquoi. J'ai donc beaucoup surveillé le deuxième. C'est l'un ds premiers arbustes plantés à Romilly. Le terrain lui convient. La terre est souple, riche, elle garde bien l'humidité. Son aspect à l'achat m'avait déçue on aurait dit qu'il avait été taillé pour être cultivé en touffe alors que je voulais un arbre. Mais on ne trouve pas un paulownia n'importe où et j'en rêve depuis longtemps. Il y en avait un tout près de chez moi lorsque j'habitais à Paris et maintenant je stationne sous ceux de la gare de Veneux chaque fois que je prends le train. Dès son premier été les feuilles ont fané, j'ai arrosé, sans résultat, les branches sont mortes. Au printemps suivant il a refait une pousse à partir du collet. Maintenant c'est le deuxième printemps de cette repousse et elle mesure 40cm de haut avec 5 ou 6 feuilles. Décourageant pour un arbre aux si grandes feuilles et à la croissance très rapide au début.
L'autre survivant c'est Lonicera involucrata. Lui aussi a été planté à Romilly. Son comportement est irréprochable. Il a bien démarré, il mesure maintenant 1m40, son feuillage est sain. Mais il m'a été vendu comme arbuste fleurissant l'hiver. Pas de fleurs le premier hiver. Rien d'étonnant qu'il ne fleurisse pas dès sa première année. Mais l'étonnement est venu de sa floraison en juin et il est de nouveau en fleurs en ce moment.
Il est planté pas loin de l'entrée au bord de la grande allée entre deux sureaux. Pourtant, si vous venez visiter mon terrain, vous remarquerez les sureaux, même s'ils ne sont pas en fleurs, et vous ne verrez pas le Lonicera. Ses fleurs sont belles, originales, mais peu nombreuses, seulement en bout de branches. Je savais que cet arbuste ne serait pas époustouflant mais je l'avais acheté pour sa floraison d'hiver ! J'ai fait l'erreur de ne pas vérifier.
Lorsqu'il a fleuri en juin l'an dernier, j'ai aussitôt demandé à Google de me chercher les pages le concernant. Et ce fut l'unanimité sur toutes ces pages : il commence à fleurir en mai ou juin.
J'ai aussitôt envoyé un courriel au producteur pour lui signaler l'erreur. Je l'ai fait gentiment, sans aucun reproche, une erreur peut toujours se produire. J'ai même précisé que mon terrain est grand et que ce n'est pas gênant pour moi mais que cela pourrait l'être pour un propriétaire d'un petit jardin. J'ai reçu en réponse un message presque d'insultes avec menace de m'engueuler devant tous ses visiteurs si je vais dans sa pépinière !!! Vous pensez bien qu'il est définitivement rayé de mes fournisseurs. Et plus d'un an après il le vend toujours comme arbuste fleurissant en hiver !!!!
06:07 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : jardin
30/06/2010
Sorbaria sorbifolia
19:10 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : jardin
26/06/2010
Un pennisetum très sombre
Voici un petit coin d'allure sauvage de mon jardin de Romilly. Mais dans ce jardin tous les petits coins sont d'allure sauvage. C'est mon style et c'est aussi imposé par mon désir de sauvegarder la flore indigène :
On voit une ligne d'arbustes, de gauche à droite : des branches du nashi, un saule maintenu en touffe, un sureau noir, le sureau 'Plumosa Aurea', d'autres jeunes sureaux, une très longue tige rouge du rosier 'Red Parfum' qui a poussé très vite et dont je ne sais que faire, la tailler ou la laisser s'exprimer ainsi.
Mais mon propos d'aujourd'hui c'est ce qui se passe devant.
En passant dans une jardinerie j'ai eu un coup de cœur pour cette graminée sombre.
C'est un coup de cœur sans suite car elle est annuelle. Mais elle est bien jolie et elle met en valeur les fleurs bleues de l'Iris pallida
et du géranium,
un géranium très visité :
19:32 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
24/06/2010
Ilex 'Ferox', une force de vie
Je vous avais raconté comment le 17 janvier j'avais eu la désagréable surprise de voir deux de mes arbustes préférés dévorés par les lapins.
Mon joli petit houx mâle, Ilex aquifolium 'Ferox' y avait perdu presque toutes ses feuilles
et son petit tronc était écorcé.
Le forfait était signé à l'aide de crottes.
Je n'avais pas pensé à le protéger le pensant immangeable à cause de ses feuilles très agressives pourvues d'épines acérées non seulement sur les bords mais aussi sur les faces.
Un mois plus tard les 3 feuilles qui restaient à la base avaient disparu. Je le croyais mort. Je ne l'avais pas arraché, l'emplacement était réservé à son remplaçant l'automne prochain.
Le 22 juin j'ai eu l'incroyable surprise de le retrouver comme avant le désastre :
Il a refait toutes ses feuilles sur le tronc et les branches rongées !
J'avais plus d'espoir pour l'arbousier, Arbutus unedo, tout juste planté à l'automne, parce que j'étais arrivée à temps pour sauver deux branches.
Les branches avaient été sectionnées
mais l'écorce n'était pas atteinte. Mais j'étais inquiète parce que sur les deux branches restantes la végétation ne reprenait pas. La reprise est apparue timidement le 4 juin.
L'espoir a grandi le 15 juin
et c'est magnifique de santé le 22 juin, il y a même quelques feuilles sur une branche sectionnée.
La vie reprend avec force, ces deux arbustes seront entourés d'une forteresse dès l'automne.
Sur les 3 pommiers un seul a survécu. Les deux autres ont été trop écorcés mais là aussi la vie repart : la variété greffée est perdue mais le porte-greffe repart. Je ne connais pas le porte-greffe ce sera une surprise. Peut-être le myrobolan que j'adore.
06:15 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
21/06/2010
Ornithogalum pyrenaicum
Cette note est une demande d'aide pour la détermination de cette plante que je fréquente depuis des dizaines d'années puisque je la vois tous les ans depuis 1972.
Cela ressemble à un asphodèle mais avec des particularités étonnantes :
Il aime l'ombre puisqu'il pousse dans la zone la plus sombre de mon sous-bois. Il lui suffirait de se semer 3m plus loin pour trouver davantage de soleil mais cela ne semble pas l'intéresser. D'ailleurs se ressème-t-il ? Il n'y a jamais eu 20 pieds et cette année je n'en ai trouvé que 5 au point que je me demande si je ne devrais pas tenter le semis surveillé pour ne pas le perdre. Il aime la sécheresse puisque cette zone de sable pur n'est jamais arrosée mais aussi le terrain est très pauvre, nourri seulement par la chute des feuilles des arbres..
Je le vois en juin-juillet quand il est en fleur puis il disparaît complètement.
C'est bien une liliacée avec 6 pétales et 6 étamines, la fleur ressemble à celle d'un asphodèle mais les pétales sont longs et très étroits. La fleur de 2cm de diamètre semble blanche quand on voit l'ensemble de la plante mais de près elle est bien marquée de vert pâle aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. Les fruits ressemblent bien à ceux de l'asphodèle mais ils sont un peu allongés.
Le plus étonnant est que je n'ai jamais vu de feuilles en dehors des fines bractées. La tige est entièrement vert clair. Cette tige de 1m de haut, nue sur sa moitié inférieure et non ramifiée, semble sortir seule de terre. S'il y a des feuilles, c'est à une autre époque que la floraison, et elles ne sont pas impressionnantes puisque je ne les ai jamais remarquées. La floraison a lieu du bas vers le haut.
La même avec une mise au point différente pour voir le stigmate :
PS. J'ai changé le titre de cette note parce que Jean-Pierre m'a donné son nom.
19:31 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : nature
17/06/2010
Valeriana officinalis
J'ai bien sûr planté de la valériane rouge, Centranthus ruber. Elle est tellement facile à cultiver, pourquoi s'en priver
Mais celle qui m'intéresse le plus c'est Valeriana officinalis. J'étais déçue de ne pas en trouver, il y en avait sur le terrain de Trifouilly. Mais l'anomalie est réparée. Il n'y en a qu'un pied mais j'espère qu'il va faire beaucoup de petits.
C'est une belle plante d'un bon mètre de haut. Avant la floraison je l'ai repérée à ses feuilles mais j'ai attendu la floraison pour vous la montrer. Et elle n'intéresse pas que moi, les bourdons l'apprécient aussi.
20:37 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Hémérocalle
Les premières hémérocalles ont fleuri à Romilly. Ce sont celles que j'ai ramenées de Trifouilly début avril ce qui ne les a pas traumatisées.
L'hémérocalle est une monocotylédone (les plantes les plus récentes dont font partie les orchidées). Elles sont donc trimères avec comme formule : 3 sépales, 3 pétales, 2x3 étamines, 3 carpelles. Regardez les pétales. Il y en a 3 au premier plan. Ils sont plus larges que les autres et ont un bord ondulé. Ce sont les vrais pétales. Les 3 autres situés entre eux mais insérés derrière sont les sépales.
Pour les organes sexuels j'étais trop occupée ce jour-là et je ne pas pensé à les photographier de près. J'ai donc fait un recadrage sur le cœur :
Il y a bien 6 étamines. Elles ont déjà lâché du pollen, il y en a plein le pétale à gauche.
Une autre hémérocalle a des fleurs bien doubles :
Un recadrage sur le cœur pour vérifier qu'il n'y a plus d'étamines, sauf peut-être en bas mais atrophiques, elles ont sans doute été transformées en pétales :
La grande touffe d'hémérocalles qui étaient présentes à Romilly lorsque j'ai acheté le terrain et que j'ai reconnues uniquement au feuillage car elles ne fleurissaient plus ne sont pas encore en fleurs. C'est sans doute parce qu'elles sont davantage à l'ombre. Mais je me suis bien et elles sont couvertes de boutons floraux. Je vous les montrerai bientôt.
16:22 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
16/06/2010
Lonicera periclymenum
Les chèvrefeuilles fleurissent et parfument en ce moment tous les blogues. Mais ils ne sont pas tous parfumés et je me suis toujours demandé à quoi cela sert de planter un chèvrefeuille sans parfum.
Mon chèvrefeuille est très parfumé. Il s'est installé chez moi parce qu'il aime la silice et les chênes. C'est le chèvrefeuille sauvage qui fleurit depuis le début du mois un peu partout dans la forêt. Il s'appelle Lonicera periclymenum. Ce nom d'espèce est impossible. Nous l'appelleront chèvrefeuille des bois.
A l'entrée du terrain il a trouvé son grand chêne. Pour y grimper il s'accroche au lierre et au grand rosier-liane.
Ailleurs, s'il ne trouve pas la possibilité de grimper, il s'étale.
Il est en fleurs depuis le début du mois et, si on ne l'a pas encore vu, on le repère au parfum.
Pour la grâce et l'élégance des fleurs il dépasse tous les autres :
Il continuera à fleurir jusqu'en septembre. Les fruits succèderont aux fleurs
mais ils sont appréciés et rapidement consommés.
11:44 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
14/06/2010
et le fraisier indien
Il ne fait pas partie des Fragaria bien qu'il ait porté ce nom et c'est aussi une rosacée. Le fraisier des Indes, Duchesna indica, est parfois aussi appelé faux fraisier parce qu'il imite le fraisier par son feuillage, par ses stolons et par ses fruits.
Il forme un tapis avec les mêmes méthodes que le fraisier mais il se ressème aussi beaucoup. C'est ainsi qu'il s'est naturalisé en Europe depuis plus d'un siècle. Il y a quelques années j'en avais planté un à Veneux. L'endroit ne lui a pas plu mais j'en ai maintenant aux quatre coins du jardin.
Ses feuilles ressemblent beaucoup à celles du fraisier, les dents sont plus arrondies :
Ce sont ses fleurs qui le trahissent le plus facilement :
Elles sont jaunes. La corolle est entourée d'un calice dont on voit les éléments verts remontant contre la corolle et, c'est une différence importante avec le fraisier et cela se verra encore mieux au niveau des fruits, le calice est entouré d'un épicalice aux éléments plus larges formant une large couronne presque continue.
Les fruits imitent les fraises. Ils sont plus ronds et très brillants et surtout toujours entourés de l'épicalice :
Leur ressemblance avec des fraises n'est pas grave car ils sont comestibles et on ne sera pas tenté d'en manger beaucoup car ils sont insipides. En fait je trouve qu'ils ont un goût de navet. Mais on peut en mettre un petit nombre pour décorer une salade de fruits.
23:23 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Les fraisiers
Je ne vais pas vous parler des fraisiers que vous avez plantés et que vous bichonnez sans cesse, vous les connaissez mieux que moi. Non, je veux vous parler d'autres fraisiers au tempérament plus sauvage, des fraisiers qui se débrouillent tout seuls, qui fleurissent et souvent fructifient si vous les oubliez, des fraisiers capables de se faufiler entre les herbes sauvages et, si on les aide à peine, de couvrir le sol efficacement.
Fragaria vesca, notre fraise sauvage européenne, est appelée fraise des bois mais je ne comprends pas pourquoi. J'en ai aussi bien à Veneux qu'à Romilly et je vous garantis qu'elle se plait davantage au soleil. A Veneux elle disparaît même quand le couvert est trop dense.
A Romilly je l'avais repérée dès le début, et les enfants gourmands aussi. Mais il fallait la patience des enfants pour trouver ses fruits. Depuis que j'ai défriché elle est de plus en plus abondante. Elle forme même de grands tapis :
J'ai une technique pour la transformer en couvre-sol efficace plus rapidement. Là où elle est abondante, je tonds juste au-dessus d'elle avec ma "tondeuse" spéciale, un taille-haie manuel à lames orientables que je vous ai déjà montré :
Avec cette technique les vivaces, qui sont généralement plus hautes qu'elle, abandonnent peu à peu et les annuelles ne peuvent plus germer. Depuis deux ou trois semaines les premières fraises sont mûres et tout le monde sait qu'elles sont délicieuses et très parfumées :
A Trifouilly il n'y avait pas de fraisiers. Cela me semble normal car mon terrain est un bout de nature mais une île isolée entre un champ cultivé et la Seine. J'ai donc installé des fraisiers caprons. Ils ont des grandes feuilles et des grosses fraises mais se comportent comme le fraisier des bois. Ils ont rapidement formé un tapis qui s'étend sans cesse, même entre les mauvaises herbes depuis que je n'entretiens plus le terrain :
Sur cette photo le tapis a déjà été allégé par mes prélèvements à destination de Romilly. Et à Romilly, ça stolonne, ça stolonne…
Il existe plusieurs fraisiers à fleurs roses : Pink Panda, Red Panda, Lipstick, Red Ruby…
En voici un photographié au Clos du Coudray :
Ces fleurs rose clair à 5 pétales me font penser qu'il s'agit de 'Pink Panda'. On le dit décoratif et peu fructifère. Mais bien exposé il fructifie. J'ai fait un recadrage sur le coin en bas à droite de la première photo :
Et il y a ce fraisier rose presque rouge que je viens de planter à Romilly :
Ses fleurs sont magnifiques, on les remarque. Elles sont semi-doubles :
Ce fraisier est vigoureux, bien dressé, ses fruits actuellement presque mûrs restent souvent protégés du sol par le feuillage. Dès la première semaine il a envoyé des stolons dans toutes les directions. J'ai l'intention d'en faire un couvre-sol pour un groupe de framboisiers.
19:12 Publié dans fruitiers, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
10/06/2010
Symphytum
Sur le terrain de Romilly il y a de la consoude. C'est la grande consoude officinale, Symphytum officinale. Elle fleurit dès avril avec des fleurs blanches.
Elle est trop grande pour être un bon couvre-sol et elle n'est pas très couvrante. En effet sa méthode préférée de multiplication est le semis. Elle forme ainsi surtout des grosses touffes. Je la garde partout et si elle gêne je ne la détruis pas, je la déplace. Elle est belle, une beauté un peu étrange. En fin d'été lorsqu'elle devient moins belle je la rabats jusqu'au sol et laisse son feuillage sur place. Car elle est bonne pour les autres plantes. Ses racines profondes vont récupérer les éléments nutritifs et elle concentre le potassium.
Mais je voulais pour m'aider un couvre-sol efficace. Début 2008 j'avais commandé Symphytum caucasicum au Jardin du Morvan et au même moment Mr Fred m'a offert des Symphytum azureum. Il y avait peut-être une dizaine de pieds de chaque espèce. Elles se ressemblent beaucoup et je suis incapable de les distinguer. Elles ont peut-être une date de floraison différente, azureum fleurirait d'avril à juin et caucasicum de juin à août. Cela expliquerait la longue floraison de ce vaste tapis de deux espèces imbriquées. Cette photo en est peut-être la preuve : cet hiver j'ai déplacé des plants de consoude pour protéger un jeune sureau et en avril j'avais ces deux types de plants, des fleuris et des pas encore fleuris :
Deux ans après la plantation de 20 plants cela forme fin avril 2010 un tapis incroyablement étendu et dense :
Le tapis est bien plus étendu que sur la photo. Il en émerge, de gauche à droite, Un fusain spontané, un sureau kamtchatica et un sureau 'Sutherland Gold'. Les branches sans feuilles à droite sont celles de la vigne.
L'intérêt de ce tapis, c'est qu'il n'y a plus une seule ortie à l'intérieur. Je les avais coupées, arrachées, là où j'avais planté les premiers plants mais la zone était totalement infestée et dès la fin de la saison il en repoussait. Il y a encore des orties au-delà des limites du tapis. Mais dès le printemps suivant il n'y avait plus d'orties dans la zone couverte par les consoudes. Les orties apparaissent plus tard que la consoude et sont sans doute étouffées par le tapis déjà dense. Ce n'est pas le cas du lamium blanc mais lui ne me gêne pas :
Les fleurs de cette consoude sont d'un bleu étonnant et les boutons sont roses :
Le tapis de consoude est couvert en permanence de gros bourdons :
Parfois une de ces fripouilles prend un raccourci pour ponctionner le nectar et pique au travers de la corolle. C'est avantageux pour les abeilles qui ne peuvent atteindre le nectar de certaines fleurs trop profondes, elles peuvent profiter de cet accès direct, mais ce n'est pas intéressant pour la fleur qui ne peut coller son pollen sur l'insecte.
19:19 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : nature, jardin
06/06/2010
Clematis
J'adore les clématites mais en sous-bois et dans le sable, elles ne veulent pas. Nelly Moser a tenu 3 ou 4 ans. Seules, Clematis jackmanii fleurit depuis plusieurs années en bordure du terrain au soleil et viticella un peu moins au soleil. Je ne vous les montrerai pas aujourd'hui ce sont des clématites d'été, elles sont encore en boutons.
En mars j'ai planté dans un très grand pot dont j'ai enlevé le fond et que j'ai rempli de terre consistante un forsythia alors en fleurs et deux clématites pour lui grimper dessus. Clematis alpina n'est plus en fleurs mais elle a de beaux fruits plumeux :
Clematis 'Vyvyan Pennell' est déjà très florifère. J'essaie de l'accrocher dans le forsythia mais ses fleurs nombreuses et très lourdes entrainent les tiges vers le bas :
A Romilly la petite clématite sauvage, Clematis vitalba, est omniprésente. Elle ne fleurira qu'en juillet, les photos sont de l'année dernière :
C'est en hiver qu'elle se fera le plus remarquer sur mon terrain, partout dans la forêt, ou comme ici chez un voisin :
Il y a seulement un mois j'ai planté Clematis 'Blue Light' au pied d'un saule qui lui servira de support. Un houblon a aussitôt décidé de l'accompagner et tout autour les eupatoires grandissent :
21:00 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Edgeworthia chrysantha
Je n'ai pas l'habitude de cet arbuste à la belle floraison d'hiver et il m'a fait très peur. En mai pas la moindre feuille. Mais j'ai l'habitude des débourrages tardifs avec le jujubier de Veneux. Je m'étais donc promis de ne pas l'arracher avant juillet. Heureusement. Voilà le 4 juin :
Les tuteurs autour sont là pour soutenir le grillage anti-lapins en hiver. L'arbuste n'a pas besoin de tuteurs.
12:48 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
05/06/2010
Les genêts de la forêt
23:16 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
25/05/2010
Lunaria rediviva
L'autre lunaire, c'est Lunaria rediviva, la lunaire vivace. Celle-là, je l'ai plantée. Elle n'est sans doute pas spontanée dans la région. Elle aime les pays plus nordiques et plutôt la montagne chez nous. Elle est plus sensible à la sécheresse. Elle est belle parce que je l'arrose mais ne se multiplie pas, sans doute parce que je ne vois pas les très petites plantes et elles meurent de soif.
Elle ressemble beaucoup à Lunaria annua avec des tiges et des feuilles plus fermes. Les feuilles sont plus finement dentées. Sur cette photo les deux plantes sont ensemble sur leur tapis d'aspérule odorante. La feuille de droite est celle de rediviva, à sa gauche c'est celle de annua.
Les fleurs sont d'un rose violacé beaucoup plus pâle, elles sont presque blanches quand elles sont totalement épanouies.
Les siliques sont plus allongées que celles de annua mais aussi belles :
Lorsque le terrain est plus favorable, plus lourd et plus humide, elle peut former de magnifiques tapis comme sur ces photos au Clos du Coudray en Normandie.
19:09 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, jardin
Lunaria
Il y a deux lunaires pour décorer joliment le jardin et les bouquets, l'une est bisannuelle, l'autre est vivace. Je ne saurais dire laquelle est la plus belle.
Je vais vous montrer d'abord ma lunaire bisannuelle, Lunaria annua ou biennis. On l'appelle monnaie du Pape à cause de ses siliques nacrées très décoratives dans les bouquets et qui peuvent se garder longtemps. Mais ce n'est pas son seul intérêt, le feuillage est beau et frais et les fleurs lumineuses.
Ma monnaie du Pape est spontanée sur mon terrain de Veneux, je l'ai toujours connue. Elle se ressème selon son bon plaisir, surtout dans la partie nord-est du terrain sous les arbres. Le terrain lui plait malgré sa sécheresse. Il faut dire qu'elle adore la silice, c'est peut-être ce qui lui fait accepter l'insuffisance d'humidité.
Elle fleurit dès avril et jusqu'à fin mai. Bien dressée au début, elle a tendance à se coucher facilement mais c'est probablement dû au manque d'eau sur ce terrain. En voici un joli pied, 1m de haut, le 19 avril, en compagnie du Camellia 'Paul Maymou', du Sambucus kamtchatica en fleurs, de cerisier, laurier-tin et laurier-sauce de semis spontané (ou semés par d'autres jardiniers, les oiseaux), un ensemble joyeusement sauvage comme je les aime.
Très belles feuilles :
Jolies fleurs :
Les fleurs seront suivies par les siliques encore vertes en ce moment
sous forme de grosses pièces nacrées en fin d'été :
Les fruits secs sont ternes, c'est la chute des enveloppes externes qui fera apparaître la membrane centrale blanc nacré. Mais cela peut tarder à se produire. On conseille d'enlever les parties externes à la main. A mon avis ce n'est pas la bonne solution. Il faut être vraiment très adroit pour obtenir la membrane sans la casser ou surtout casser son pétiole très fin. Je vous conseille de faire sauter les parties ternes au jet d'eau avant de cueillir la branche.
Le centre de la fleur a une particularité. Regardez cette fleur elle semble avoir 4 étamines :
Mais celle-ci plus avancée et plus ouverte semble en avoir 5 :
En fait il y a 6 étamines, 4 grandes et 2 petites. J'ai "épluché" une fleur pour vous les montrer. Autour du pistil central on voit 4 étamines aussi longues que lui et plus en dehors deux étamines plus courtes.
12:50 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, jardin
19/05/2010
Syringa microphylla et la cétoine
Ce joli petit lilas remontant, c'est rare, au feuillage délicat et aux grappes de fleurs légères et parfumées revient de loin. Après dix ans d'agonie dans le sable il reprend vie à Romilly. Je vous ai montré ses boutons rose vif photographiés le 27 avril :
Le 8 mai les fleurs s'ouvrent :
Le 17 mai l'épanouissement est complet et cela fait le bonheur des cétoines :
Cette cétoine a exploré méthodiquement toutes les fleurs avec une délicatesse incroyable pour l'aspect massif de la bestiole. Aucune fleur n'a été abimée ni même seulement déplacée. Saviez-vous qu'elle a autant de poils aux pattes ?
Le voici bien développé à Paris. Il est totalement épanoui après un hiver moins dur le 27 avril 2009 :
10:56 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
17/05/2010
Arum, fécondation croisée obligatoire
Ce que l'on voit émerger de la spathe, c'est la partie supérieure de l'axe de l'épi. Plus bas la spathe est fermée formant une ampoule :
Les fleurs sont à l'intérieur de l'ampoule. L'arum a mis au point une technique très complexe pour rendre la fécondation croisée obligatoire :
la protogynie, la maturation des fleurs femelles avant celle des fleurs mâles
le déclenchement de la maturation des fleurs mâles après fécondation des fleurs femelles
un système sophistiqué de piégeage des insectes responsables de la pollinisation avec étapes successives de libération vers la sortie
Vous trouverez une belle description ici mais je crois que mes photos sont plus parlantes.
Les insectes pollinisateurs sont attirés par l'odeur du spadice d'où l'intérêt de ce qui dépasse au-dessus de la spathe. Les insectes glissent à l'intérieur de l'ampoule et y sont piégés. J'ai ouvert une ampoule :
Les insectes vont aussitôt chercher à s'échapper :
Tout au bas de l'épi il y a les fleurs femelles fertiles à peu près réduites à l'ovaire. Elles viennent d'être fécondées par le pollen d'un autre arum apporté par les insectes :
Au-dessus se trouvent les fleurs femelles stériles. Elles portent de longs appendices dont le rôle est d'empêcher les insectes d'aller trop tôt vers les fleurs mâles et de les bousculer avant qu'elles ne puissent libérer leur pollen.
Les fleurs fertiles ayant été fécondées, ces appendices vont disparaître. Les insectes, maintenant débarrassés du pollen précédent vont pouvoir monter vers les fleurs mâles fertiles :
Vous voyez que ces fleurs sont pratiquement réduites aux anthères. Les fleurs femelles ayant maintenant été fécondées, elles commencent à libérer du pollen :
Les longs filaments disposés en couronne au dessus sont formés par les fleurs mâles stériles. Ils empêchent encore la sortie des insectes qui vont pouvoir prendre le temps de bien se couvrir de pollen pour aller féconder une autre inflorescence. Ces filaments disparaitront pour libérer les insectes.
00:22 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
16/05/2010
Arum italicum
Certaines plantes sont dioïques les fleurs mâles et les fleurs femelles sont portées par des plantes différentes. La fécondation croisée est obligatoire.
La plupart des plantes sont hermaphrodites soit parce que la même plantes porte les fleurs mâles et les fleurs femelles (monoécie) soit parce que les fleurs sont hermaphrodites, la même fleur porte pistil et étamines. Sont-elles alors autofertiles ? C'est variable selon les espèces.
Certaines plantes choisissent l'autofécondation (autogamie) et même se l'imposent en gardant par exemple la corolle bien fermée sur les organes sexuels. On a ainsi des lignées pures. Elle est parfois provoquée par l'homme, pour le maïs par exemple.
D'autres plantes s'en foutent, elles sont fécondées aussi bien par leur propre pollen que par celui d'un voisin dont le pollen est compatible. C'est le cas par exemple des arbres fruitiers dits autofertiles mais dont la production est augmentée par la présence d'un autre arbre compatible.
Enfin beaucoup de plantes choisissent la fécondation croisée (allogamie) qui permet le brassage génétique. Comment font-elles pour interdire l'autofécondation ? Il y a plusieurs méthodes, pollen non auto-compatible, disposition anatomique et maturité étalée dans le temps des organes mâles et femelles. L'arum ne veut prendre aucun risque et cumule les méthodes de façon sophistiquée.
Arum italicum est en fleurs en ce moment. Il est spontané sur mon terrain de Veneux et de plus en plus abondant, il l'a presque entièrement envahi. Ses inflorescences sont belles et grandes bien que leur couleur soit plus pâle que celles d'autres aracées.
Le spadice est formé d'un épi où les fleurs sont insérées sur l'axe central entouré d'une spathe, grande bractée qui l'enveloppe. Sur cette photo l'épi émerge de la spathe. Mais où sont les fleurs ?
Nous verrons les fleurs avec la prochaine note.
23:24 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
13/05/2010
Actinidia kolomikta
Mon Actinidia kolomikta a mis plusieurs années avant de se décider à fleurir mais voilà, c'est fait. Il est couvert de groupes de petites fleurs blanches discrètes mais très jolies.
Cet actinidia est vendu en France uniquement pour son feuillage très coloré :
Pour cette raison on ne trouve pas de pieds sexés en jardineries et en fait on y trouve uniquement des mâles parce qu'ils sont considérés comme plus colorés ce qui, semble-t-il, reste à démontrer.
Evidemment mon actinidia est un mâle :
Sur cette photo on peut voir un pistil atrophié :
L'apparition de ces fleurs me donne des envies de fruits. Dès cet automne je lui chercherai une petite femelle, certainement pas en jardinerie, probablement à l'étranger.
C'est l'un des actinidias les plus résistants au froid.
00:37 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
12/05/2010
Sécheresse
Après deux mois de danse de la pluie j'ai obtenu un petit résultat. Il est vrai que je danse très mal. Samedi dernier il est tombé 6mm d'eau et deux jours plus tard 2mm. C'est insuffisant pour que l'eau parvienne au sol sous les arbres. Mais hier le miracle a enfin eu lieu : 11mm. Il était temps, j'allais péter les plombs, mais mes plantes l'ont fait. J'ai à déplorer une troisième victime après les deux rhododendrons.
On nous dit qu'il faut favoriser les plantes locales, qu'elles n'ont pas de problèmes avec les conditions du sol et du climat. Peu de jardiniers le font autant que moi. Sur mes terrains je garde toute la flore locale, je me contente de réguler, de limiter les dominatrices, et pour ajouter une plante dont j'ai envie, je me contente d'écarter un peu les plantes présentes.
Les houx sont sur le terrain de Veneux sans doute depuis des millénaires. Je les ai toujours connus. Ils sont juste de plus en plus nombreux car ils profitent de ma bienveillance pour se ressemer allègrement. Je n'aurais jamais pensé à les arroser. Et pourtant…
Voici ce que j'ai découvert en regardant par la fenêtre de la cuisine :
A droite de l'image il y a un camellia, tout le bas est occupé par le sureau noir 'Laciniata'. Au dessus du sureau on voit des tiges verticales du sureau bien vertes (je l'arrose) et derrière elles des feuilles grillées. Voyons d'un peu plus près :
C'est un houx, Ilex aquifolium, de 3m environ, tout ce qu'il y a de plus spontané car je n'ai jamais planté de houx. Il n'est plus vertical, sans doute parce que ses racines n'arrivent plus à s'accrocher dans le sable sec, et ses feuilles sont desséchées. Désespérant.
Je l'ai arrosé bien sûr, en urgence. Je vais le tuteurer. Il va peut-être s'en sortir, il a encore des feuilles vertes. Pour la première fois aussi des très jeunes lauriers sauce sont en train de périr, les plus vieux résistent encore.
Et la nappe phréatique de Champigny, elle en est où ?
07:31 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature