21/05/2015
Les aventures d'une touffe d'ancolies
J’avais eu la surprise de trouver en juin 2011 un semis d’ancolies au milieu des Fragaria moschata. Je n’avais planté l’année précédente qu’un tout petit godet d’Aquilegia vulgaris, sans doute ‘Ruby Port’ au point que je n’avais même prêté attention à sa floraison. Mais en juin 2011 donc :
Et en mai 2012 j’avais une jolie colonie d’1m de haut car c’est la variété (et non un hybride) stellata, de grande taille :
Elle s’est encore abondamment ressemée jusque dans l’allée où passe la voiture. Au printemps 2013 je m’apprêtais à déplacer ces semis lorsque sont survenues les inondations, 40 cm d’eau pendant 6 semaines, juste au moment de leur floraison. Les ancolies n’y ont pas survécu, il n’y en avait plus aucune trace. Mais en octobre j’ai eu le plaisir de voir des semis. Elles avaient sans doute eu le temps de lâcher quelques graines avant de mourir jusqu'au pied du jeune cerisier dont on aperçoit le tronc à gauche :
En 2014 j’avais de nouveau une floraison mais les hampes florales n’atteignaient pas les dimensions de 2012 :
Mais cette année ma colonie a retrouvé toute sa beauté. L’aspect est fidèle aux plantes de départ car il n’y a pas d’autres ancolies à proximité, donc pas d’hybridation :
et c'est la preuve que c'est une variété et non un hybride.
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19/05/2015
Lilas tardifs, prestoniae et komarowii
A Romilly un seul Syringa vulgaris a survécu aux inondations prolongées de 2013 mais il avait beaucoup souffert, je le croyais mort et il en est encore à refaire son feuillage sans fleurir mais c’est bien parti.
J’ai 2 lilas à floraison plus tardive qui résistent mieux à l’humidité. Ils commencent à fleurir.
Syringa x prestoniae ‘Minuet’. Planté en 2010, sa croissance est très lente. Il a fleuri dès 2011. Il avait alors beaucoup de place, entouré seulement de consoude bleue. Le 7 mai 2011 :
A cause des inondations de 2013, la consoude bleue avait totalement disparu mais lui n’avait pas du tout souffert bien que son tronc ait été fendu. Le 25 octobre 2013 :
La consoude est réapparue, sous forme d’une grosse touffe. Mais il n’a plus autant de place et plus autant de soleil à cause de la naissance et de la croissance fulgurante d’un fusain d’Europe dont je ne me suis pas méfiée :
Sur cette photo on voit le fusain en arrière-plan et on devine qu’il est complètement couvert de fleurs discrètes mais en formations serrées. On voit bien les fleurs sur la partie droite de la photo :
Je ne sais que faire pour ce couple. Il n’est pas question de supprimer ni même d’élaguer ce superbe fusain, le plus beau de tous ceux qui se trouvent naturellement sur ce terrain, environ 3m x 3m, d’un dynamisme incroyable puisqu’il n’existait pas en 2011.
Je vais les observer tout l’été et si le lilas ne reçoit pas assez de soleil, je le déplacerai.
L’autre lilas tardif est plus jeune. C‘est Syringa komarowii ssp reflexa. Il a une croissance plus rapide et deviendra plus grand. Sa résistance au froid est exceptionnelle. L’an dernier il était en fleurs plus tôt. Le 28 avril 2014 :
Il avait une allure vraiment dégingandée mais cette année il est plus dense et en est seulement à sa première grappe florale :
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15/05/2015
Wisteria floribunda
Je vous avais déjà montré cette glycine du Japon qui fleurit un peu plus tard que la glycine de Chine en même temps que l’apparition du feuillage. L’an dernier elle atteignait déjà presque le sommet du grand chêne de l’entrée :
La nouveauté cette année, c’est qu’elle a réussi à atteindre un autre arbre situé à quelques mètres en utilisant des branches de l’un et l’autre. Sur cette photo l’arbre le premier envahi est complètement à droite, couvert de lierre, et l’autre est derrière :
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11/05/2015
Les couvre-sol
Le terrain de Romilly mesure 4800 m2. Le gros problème c’est de couvrir le sol entre mes arbres et arbustes. Pour les allées, c’est simple, je tonds et il s’installe peu à peu une herbe adaptée au terrain qui supporte les inondations et la sécheresse. A part la tonte, je n’ai pas à m’en occuper.
Le problème, c’est de couvrir le sol entre les arbustes. Ce serait trop long, trop compliqué et le plus souvent impossible d’y passer la tondeuse. Des couvre-sols sont indispensables pour empêcher les indésirables et particulièrement les orties et les ronces bleues. Les orties repoussent continuellement car il en reste toujours quelques racines. Elles se ressèment aussi car j’en garde pour les papillons dans des endroits peu fréquentés. Les ronces bleues produisent des mûres qui n’ont pas le parfum des ronces que l’on consomme habituellement et surtout elles sont peu productives, il en faudrait au moins un hectare en plantation serrée pour trouver de quoi faire une tarte. Elles envahissent continuellement elles aussi en envoyant de longues tiges qui se marcottent.
Je n’ai ni le temps ni les moyens financiers de planter des centaines de plants d’un couvre-sol. J’utilise donc 2 types de couvre-sol : ceux dont je plante peu de spécimens et qui très vite couvrent des grandes surfaces et ceux qui sont spontanés sur le terrain et qui s’étendent vite depuis que j’ai défriché. Ceux que j’utilise sont efficaces en empêchant l’implantation des ronces et en étouffant les orties. J’ai juste à nettoyer quelques orties survivantes une année et ensuite le tapis reste parfait.
Les consoudes bleues sont deux espèces proches dont j’avais planté au plus une dizaine d’exemplaires et qui se sont mélangées. Elles avaient succombé aux inondations exceptionnelles de 2013 mais ce n’était qu’apparent, dès le printemps suivant il est réapparu quelques touffes et cette années elles envahissent de nouveau :
La grande consoude officinale à fleurs blanches est spontanée sur le terrain. Elle forme de grosses touffes mais pas un couvre-sol continu. Je la garde parce qu’elle est belle et apporte, comme la bleue du potassium aux arbres fruitiers. Elle commence seulement à fleurir, donc plus tardivement que la bleue :
Le Lamium galeobdolon transplanté depuis Veneux est à Romilly encore plus exubérant :
Ajuga reptans spontané sur le terrain prend de plus en plus d’importance depuis que je défriche et se montre efficace. On ne le remarque que lorsqu’il est en fleur. En dehors de cette période de floraison il est très bas et ne se fait pas remarquer sauf par l’absence de mauvaises herbes mais il n’empêche pas l’extension des fraisiers :
Deux fraisiers se développent sur de larges surfaces. Fragaria vesca, la fraise des bois, est spontanée sur le terrain.
Fragaria moschata, la fraise capron, plantée par moi mais en petit nombre. Elle a de plus grosses fleurs et de plus grosses fraises et s’étend très vite. Comparaison des fleurs :
Dans certaines zones ces couvre-sol se suivent pour une couverture continue :
Les fleurs blanches au premier plan de cette dernière photo, c'est une branche basse d'aubépine, Crataegus monogyna, elle aussi spontanée mais apparue récemment depuis qu'il y a de la place au soleil.
06:29 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
09/05/2015
Mon bébé Parrotia persica
La croissance du Parrotia persica est extrêmement lente, encore plus lente en terrain un peu calcaire. Le mien supporte très bien le terrain de Romilly (pH8 mais j’amende). C’était un minuscule semis spontané sous un arbre dans un arboretum recueilli il y a 3 ans. Il n’est pas près de mériter le nom d’arbre mais je vous montre son ravissant feuillage de printemps. Certes, c’est en automne que le parrotia est flamboyant et remarquable mais ces jeunes feuilles bordées de rouge sont charmantes :
Ce qu’il donnera en automne dans 20 ans (arboretum de Chèvreloup) :
A moins que je le forme sur un tronc (arboretum des Grandes Bruyères) :
20:47 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
08/05/2015
Cydonia, Pseudocydonia et Chaenomeles
Une bonne nouvelle à Romilly : il n’y a pas d’inondation, la Seine n’est pas en crue. Sans doute une meilleure gestion de l’eau des lacs de retenue, la gravité des inondations de 2013 a servi de leçon. Si le niveau de la Seine est haut, c’est seulement après le confluent de l’Yonne à Montereau et le confluent du Loing à Veneux car l’Yonne et le Loing sont en crue, surtout le Loing qui inonde la région.
Je vous avais montré il y a 15 jours les jolis boutons de mon plus vieux cognassier, Cydonia oblonga ‘Krymsk’ (vieux, c’est très relatif car c’est sa première vraie floraison). Je ne me rendais pas compte alors de l’abondance de sa floraison. Hier, il a tout de suite attiré mon regard. Il est superbe :
Regardons de plus près la bordure d’un rose pâle délicat des pétales :
Assorti au rose pâle du filet des étamines :