10/02/2015
Clematis napaulensis
Vous n’en avez sans doute jamais entendu parler. Elle est inconnue en France au point que je n’ai pas trouvé un seul site qui en parle en français.
Pourtant elle est rustique chez nous et elle fleurit tout l’hiver et il y a peu de clématites qui fleurissent même en début d’hiver. D’ailleurs ses mœurs sont exclusivement hivernales. L’été, elle dort, même son feuillage disparait.
Elle est beaucoup plus fournie qu’il n’y parait sur ces images. En fait elle a un nombre de tiges important mais la plupart ont été laissées effondrées sous les armatures
elles auraient pu recouvrir complètement le support. Comme toutes les clématites, elle a besoin d’être guidée au départ.
Pour ceux qui seraient tentés par cette délicate beauté d’hiver, voici 2 sites qui peuvent aider à la comprendre :
http://www.thorncroftclematis.co.uk/napaulensis.html
http://www.thompson-morgan.com/all-other-seeds-and-plants...
09:19 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
08/02/2015
Euonymus, Ceanothus et Viburnum pour la haie
Je continue mes recherches pour la constitution d’une haie opaque à la limite nord (mais assez ensoleillée) du terrain de Veneux. Je viens de recevoir ces trois arbustes :
Au centre, c’est Euonymus myrianthus. Il est encadré par 2 céanothes persistants. Ils sont encore très petits et vont sans doute faire un premier stage en pot, le temps de prendre des forces. Le céanothe qui a les plus grandes feuilles est un Ceanothus arboreus, l’autre est un Ceanothus impressus. Pour le fusain, j’en rêvais depuis longtemps. Il va mettre du temps à grandir et pour le compléter au début, je l’encadrerai de laurier-sauce dont la croissance est rapide et qui plus tard seront sacrifiés pour ne pas le gêner (j’en ai à profusion). J’ai encore photographié Euonymus myrianthus à Paris le 31 janvier, il est bien fait pour assumer son rôle d’écran visuel :
Complètement à gauche, on aperçoit un Quercus myrsinifolia dit chêne à feuilles de bambou. Il est lui aussi très dense mais trop encombrant pour mon terrain.
Euonymus myrianthus photographié en octobre :
Un autre fusain, Euonymus japonicus va l’accompagner. Il est pour l’instant mal à l’aise au ras d’un grand arbre, il pourra s’épanouir dans la haie :
Pour les Viburnum à feuillage persistant, seuls Viburnum tinus, mais j’en ai déjà plusieurs, et Viburnum rhitidophyllum semblent correspondre à mes critères. Il y a aussi Viburnum foetidum qui n’a encore qu’un an et est totalement persistant quoiqu’on en dise. Aujourd’hui :
Ses premières fleurs en juillet :
Sa belle écorce :
Son premier fruit en novembre :
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06/02/2015
Wollemia et Stegosaurus en direct du Jurassique
Dans les commentaires concernant le néflier du Japon,
on m’a parlé de son aspect exotique et même préhistorique. Mais il y a tout au Jardin des Plantes, même des arbres du Jurassique comme le pin de Wollemi et l’araucaria :
Wollemia nobilis :
Araucaria araucana, peut-être pas tout-à-fait aussi jurassique mais c'est bien imité :
Ils sont accompagnés, juste à côté du Wollemia, par un stégosaure, sans doute plus rustique que les autres dinosaures puisqu’il a pu s’échapper à l’extérieur en plein hiver :
11:27 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
05/02/2015
Euphorbia characias
Voilà encore des belles fleurs d’hiver. Je n’ai pu en voir de près qu’une touffe, un plus grand nombre se trouve dans le petit jardin derrière le manège mais il était fermé. C’est dommage parce que c’est le coin spécialisé dans les fleurs de jardin.
Cette si belle plante c’est Euphorbia characias ssp wulfenii. On dit quelle fleurit à partir de mars mais dès janvier les épaisses grappes de fleurs sont très décoratives, même si elles sont encore en boutons. Le 31 janvier :
Elle est donc bien fleurie, même en hiver. D’ailleurs la voici photographiée plus tôt en janvier une autre année :
Début mars les fleurs s’ouvrent :
Et elles sont encore plus amusantes fin avril :
Sa croissance est rapide, les fleurs visibles 4 à 5 mois, et même jusqu'en juin, et elle assure le décor en vert avec un port original tout le reste de l’année. Et elle se ressème grâce aux fourmis.
10:15 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
03/02/2015
Sycopsis sinensis et son hybride
A Paris j’ai particulièrement prêté attention aux arbres pas trop grands et aux arbustes à feuillage permanent car j’en ai besoin à Veneux pour former une haie opaque. Cette haie comprend déjà des camellias, du laurier sauce et du laurier palme de semis spontané, je vais y déplacer un fusain du Japon mais je veux en trouver d’autres.
En voici un très intéressant : Sycopsis chinensis. Il semble avoir atteint sa taille maximale puisqu’il ne me semble pas changer depuis quelques années, 4m de haut et plutôt étroit, pas trop encombrant.
Il fait partie de la même famille que les Hamamelis mais il en diffère nettement par son feuillage persistant et par ses fleurs. D’abord c’est une plante dioïque. Les fleurs ne sont donc pas hermaphrodites. De plus, elles sont apétales et les "languettes" colorées qui en font le charme ne sont pas des pétales mais des étamines. C’est pourquoi elles sont roses d’abord puis, lorsque le pollen s’extériorise elles sont jaunes. Je ne vous montrerai pas de fleurs femelles, on ne cultive généralement que les mâles car les fleurs femelles sont insignifiantes. On le décrit partout comme fleurissant au début du printemps mais à Paris il fleurit en plein hiver. Les fleurs roses de ces photos sont du 31 janvier cette année, les fleurs jaunes, donc un peu plus tardives, sont du 3 février 2013.
Il a été marié à un Parrotia persica, toujours de la même famille, dont tout le monde connait le superbe feuillage rouge en automne :
Cela a donné le Sycoparrotia semidecidua. De même taille que le Sycopsis, Il a le feuillage du Sycopsis qu’il garde lors d’hivers doux ou dont quelques feuilles seulement jaunissent et tombent. Ici les branches dénudées semblent être celles qui ont porté beaucoup de fleurs. Ces fleurs ressemblent à celles du Sycopsis avec des étamines roses puis jaunes et des bractées très sombres mais qui enferment davantage la fleur au point que j’avais cru que les fleurs étaient fanées, desséchées :
Cet arbuste est une pure curiosité botanique. Il n’a ni la belle floraison des Hamamelis, ni le feuillage vert totalement persistant du Sycopsis, ni le feuillage rutilant du Parrotia, sauf peut-être la variété ‘Purple Haze’.
17:51 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (4)
01/02/2015
Edgeworthia chrysantha
Edgeworthia chrysantha à la floraison si originale et parfumée commence sa floraison en région parisienne. La date d’ouverture de la première fleur varie selon les années. Je l’ai constatée entre le 11 décembre et le 19 février sur le même arbuste à Paris. Mais les gros boutons floraux blancs se font remarquer dès novembre. C’est cet arbuste parisien que j’ai photographié hier :
Il en est exactement au même stade que mon Edgeworthia à Veneux, quelques fleurs se sont ouvertes à la périphérie de l’inflorescence. Le voici photographié à l’instant au flash car il fait déjà sombre :
Vous remarquerez sur la première photo de l’arbuste parisien de nombreuses tiges plus courtes sans fleurs. Ce sont les drageons dont il n’est pas avare quand il est bien installé. C’est ce qui explique que j’en ai trouvé un nouveau très loin du premier. Il a été planté au milieu du jardin appelé Ecole de Botanique. Il est dans un espace large, bien éclairé, sans l’ombre d’un arbre pour le gêner et c’est sans doute pourquoi sa floraison est plus avancée. Certaines inflorescences ont déjà 2 rangées de fleurs ouvertes :
Les fleurs centrales vont progressivement s’ouvrir par cercles concentriques jusqu’à la dernière pour former un gros pompon.
19:47 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
31/01/2015
Acacia decurrens
Je me suis décidée à aller au Jardin des Plantes, négligé depuis longtemps, pour voir ma plante préférée, le magnifique Acacia decurrens mais il est encore en boutons. J’y retournerai dans 15 jours.
Même en hiver ce jardin est passionnant et j’y ai fait 213 photos.
Je vous ai déjà montré les fleurs et les fruits de cet acacia. Je l’ai découvert en 2008 et il m’a éblouie, pas seulement par ses fleurs semblables à celles de beaucoup d’acacias mais surtout par son feuillage très découpé, ses feuilles aux folioles si nombreuses, l’aspect léger, aérien. Il est de plus en plus dense et large car il drageonne beaucoup.
21:24 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Crocus
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29/01/2015
Fleurs en janvier
Les jardins ne sont pas bien gais en janvier. Il y a pourtant à cette époque de l’année des feuillages persistants unis ou panachés et il y a des fleurs.
Voici d’abord celles que j’ai pu photographier en janvier chez moi.
Camellia :
Cornus officinalis commençait à ouvrir des fleurs le 17 janvier puis il s'est calmé :
Edgeworthia chrysantha montrait ses bourgeons floraux très blancs depuis des semaines, ce matin il a ouvert ses premières fleurs :
Des Galanthus elwesii étaient en fleurs depuis fin décembre. Ils sont maintenant accompagnés par les premières fleurs des Galanthus nivalis, en bas à droite sur la photo :
Je vous avais montré l’hellébore de Corse en fleurs dès le 5 décembre, elle est toujours en fleurs mais ses fleurs ont pris une teinte plus verte :
Elle a été suivie par l’hellébore noir :
Hamamelis ‘Diane’, le plus précoce, ouvrait nettement ses fleurs le 27 janvier :
Le jasmin d’hiver est toujours en fleurs depuis la fin de l’automne :
Le chèvrefeuille très parfumé, Lonicera fragrantissima :
Les mahonias d’hiver : ‘Charity’, le plus précoce est en fin de floraison suivi de ‘Winter Sun’ et enfin de Mahonia japonica qui montre à peine ses premières fleurs mais mettait déjà de la joie avec son feuillage rouge :
Viburnum bodnantense :
Viburnum tinus :
Et voici d’autres fleurs, photographiées ailleurs mais pour plusieurs récemment plantées chez moi ou en passe de l’être.
Au bord de la Seine, Alnus glutinosa n’a pas encore vraiment épanoui ses fleurs, longs chatons mâles et petits strobiles femelles :
Bidens ferulifolia :
Chimonanthus praecox :
Choisya ternata :
Cornus mas, parfois en fleurs dès janvier :
Coronilla valentina :
Drimys winteri (rusticité limite) :
Garrya elliptica :
Helleborus atrorubens :
Helleborus foetidus :
Viburnum farreri :
19:10 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (5)
21/01/2015
Lonicera fragrantissima
Mon chèvrefeuille odorant, Lonicera fragrantissima a commencé sa floraison il y a une semaine. Ses petites fleurs odorantes très blanches et parfumées sont très gracieuses, toujours groupées par deux :
Ceux qui disent que seul le jaune des étamines
Apporte une autre couleur que ce blanc immaculé ne les ont pas bien observées. Elles sont tout en finesse jusqu’à ce délicat liseré rose :
On peut aussi remarquer les fins poils qui bordent les longs éléments effilés du calice.
Mais j’ai un problème avec mon Lonicera de Veneux : il ne perd pas son feuillage pendant la floraison et cela gêne la vision des si charmantes fleurs. On le dit semi-caduc en climat doux mais si le mien renouvelle son feuillage, c’est seulement après la floraison et les anciennes feuilles sont aussitôt remplacées par les nouvelles. Le voici aujourd’hui :
Certes, il n’est qu’en début de floraison, mais mon expérience des années précédentes me laisse peu d’espoir de lui voir perdre ses feuilles. Le 7 mars 2014 :
Le 17 avril 2013 :
Les feuilles jaunes sont l'ancien feuillage, les feuilles vertes, encore bien plus petites, sont les nouvelles
Pourtant à Paris il perd un peu plus ses feuilles. Un 30 janvier :
Et sur mon terrain de Trifouilly au bord de la Seine en janvier :
Peut-être, celui de Veneux est-il trop bien protégé du froid par la forêt. Je pense lui adjoindre un copain, un Lonicera x purpusii, d’aspect absolument identique mais plus franchement caduc.
23:15 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
17/01/2015
Dentelles et froufrous
C’était encore une merveille inattendue à Romilly aujourd’hui.
Cela se passe sur le tronc et les rejets d’un frêne qui avait été cassé par une tempête en 2009. Le peu de tronc restant, fendu en 2 jusqu’au sol, avait refait des branche au sommet et sur la face étroite qui portait encore de l’écorce, et des rejets au pied. Il a ainsi survécu 5 ans pour renoncer cette année. Tout est mort, même les rejets. Les petits troncs vivants qu’on voit autour sont ceux de fusains qui se sont installés dans ses racines au ras du tronc.
Je vous laisse admirer :
La face inférieure :
20:33 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
15/01/2015
Mahonia japonica
Un colis est arrivé ce matin. Il contenait 3 heuchères ‘Rachel’ au feuillage pourpre persistant et un hydrangea ‘Pink Annabelle’ (Invincibelle).Ils ne sont pas au mieux de leur beauté en cette saison, je ne vous les montre pas.
Il y a 2 mahonias commandés pour égayer l’hiver à Romilly. Ils se ressemblent mais ont aussi d’importantes différences.
Le tapis de perce-neige leur va bien :
Mahonia x media ‘Charity’ est un hybride de grande taille, il peut même atteindre 5m. J’en ai déjà un à Veneux qui atteint au moins 3m. Il est encore en fleurs avec à la base des épis des fruits en formation :
‘Hivernant’ est un pur japonica, une variété sélectionnée. Il ne dépassera sans doute pas 2m et sa floraison semble un peu plus tardive, il est encore en boutons. Je n’avais encore jamais vu de japonica et il me plait vraiment. Il a en hiver un magnifique feuillage rouge vif.
Je vais le garder à Veneux où j’aurai successivement la floraison de Charity puis Winter Sun puis Hivernant puis aquifolium. Et le feuillage rouge de Hivernant est un plus.
21:19 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
14/01/2015
Heptacodium miconioides
Heptacodium miconioides (= jasminoides) n’a été planté hors de Chine qu’en 1980, en France en 1990, et pourtant il est déjà proposé par tous les producteurs de plantes car il le mérite. Et on ne vous vante que son port et ses deux floraisons blanche et rose successives. Mais il recèle bien d’autres beautés et beaucoup de détails originaux.
Je l’ai depuis 2012, il a vite grandi mais, s’il est déjà bien fleuri, il n’est pas encore au maximum de sa floraison, une floraison qui, chez un sujet mature, peut être époustouflante, comme sur celui-ci à Paris un 26 septembre :
Son feuillage est beau et léger, avec d’assez grandes feuilles un peu pendantes :
Ce feuillage est caduc mais dure longtemps. Le voici à Romilly, encore bien présent mais commençant à se colorer le 29 novembre :
Et voici sa première originalité : les feuilles présentent 3 nervures principales centrales, presque parallèles, qui font penser aux monocotylédones mais c’est bien une dicotylédone capable de faire du bois :
Deuxième originalité : sa double floraison, d’abord une floraison blanche, les corolles, puis une « floraison » rose, les calices. On peut même y voir une troisième floraison brune, les calices fanés qui persistent longtemps sur les fruits.
La floraison blanche commence les derniers jours d’août. Elle est parfumée et très mellifère. L’étude détaillée que je vais vous montrer maintenant est faite sur mon arbuste de Romilly.
Photos du 30 août et 1 septembre :
Cela sera moins évident lorsque toutes les fleurs seront épanouies mais sur cette dernière photo, des capitules en bout de branches encore en boutons montrent absolument tous 7 fleurs disposées en spirale. C’est ce qui lui vaut son nom. Heptacodium = 7 têtes. Regardez comme les tubes des corolles sont réunis sur une même formation sous-jacente qui contient les ovaires. Nous en reparlerons pour les fruits :
La corolle forme donc un tube qui s’ouvre en 5, il y a 1 pistil, 5 sépales, verts pour l’instant, et 5 étamines :
Cette floraison blanche va durer jusqu’à début octobre, donc plus d’un mois. Le 28 septembre, il y a encore des fleurs en boutons :
Ces fleurs sont très attractives pour les insectes :
Dès la fin septembre quelques corolles sont tombées laissant voir le calice dont les sépales sont maintenant roses :
Cette floraison rose due aux calices qui ont changé de couleur va durer jusqu’en novembre.
A Romilly le 7 novembre :
Fin novembre les calices sont à leur tour fanés mais persistent. Le 25 et le 29 novembre :
Maintenant tout le feuillage va tomber mais les sépales sont encore là le 2 janvier :
On voit bien maintenant les fruits. Ils ont un aspect irrégulier, boursouflé :
C’est normal. Nous avons vu que la base des 7 fleurs est réunie dans une formation globuleuse qui contient les ovaires des 7 fleurs :
La floraison blanche puis rose a duré presque 3 mois. Maintenant tout est terminé, le feuillage est tombé. Mais ce n’est pas la fin du spectacle, il y a encore la belle écorce qui desquame en longues lanières :
Mon très long discours est à la hauteur de mon enthousiasme. Cet arbuste a quelque chose de beau à montrer toute l’année. Il est invincible. Il croit vite, fleurit vite. Il n’a aucun ennemi et n’est jamais malade. Il est très rustique, au moins jusqu’à la zone 5 donc cultivable partout en France. Il accepte tous les terrains. Il a supporté sans broncher des inondations de 6 semaines et je ne l’arrose pas en été.
14:38 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
13/01/2015
Cardère des villes et cardère des champs
La cardère, c’est l’un des trésors naturels du terrain de Romilly. Les rosettes sont déjà là :
La mienne c’est la cardère sauvage, Dipsacus fullonum, traduit en français, cardère à foulon. C’est la cardère cultivée qui devrait porter ce nom mais il y a eu un imbroglio dans les noms et la cardère cultivée, celle qui servait pour « gratter » les tissus de laine est désormais appelée Dipsacus sativus. Elles sont toutes deux bisannuelles et se ressemblent beaucoup. La sauvage a des fleurs rose violacé et la cultivée des fleurs blanches et une inflorescence plus haute. Cette cardère cultivée a presque disparu lorsqu’elle a été remplacée par des machines. C’est La Hulotte qui a récupéré des graines et l’a multipliée pour la distribuer gratuitement et ainsi la sauver (tiens, Baumaux ne leur a pas fait un procès ?)Je veux moi aussi aider à la sauver. Des sites proposent des graines mais la photo ou la description qu’ils en donnent ne correspond pas, je l’ai donc commandée à La Hulotte.
Vous trouverez une très belle photo de la cardère cultivée sur ce site avec description de son emploi et des photos des instruments et machines sur lesquels l’inflorescence séchée était fixée.
Pour la cardère sauvage, je peux reprendre la description de tout son cycle, identique à celui de la cardère cultivée.
C’est donc une bisannuelle. Tout commence par la rosette et tout finit par les graines lorsque les fleurs sont fanées. Sur cette photo, le début et la fin :
Elle se ressème et j’en ai toujours mais sans excès, j’en ai à peu près le même nombre qu’il y a 7 ans, sauf un nouveau pied à plusieurs mètres à l’entrée du terrain.
La deuxième année, de cette rosette part une longue tige anguleuse et épineuse de près de 2m de haut qui se terminera par une inflorescence en forme de capitule.
La rosette basale disparait lors de la floraison. Les feuilles qui accompagnent cette tige sont très différentes. Elles engainent la tige en formant une coupe qui retient l’eau de pluie, parfois en quantité, presque 1 litre. C’est ce qui vaut à la cardère le nom de cabaret des oiseaux :
La floraison a lieu de juillet à septembre. Les petites fleurs sont bien rangées sur le capitule. Elles sont presque bleues puis roses puis presque blanches. Elles sont séparées par des bractées piquantes. Leur nectar attire toutes sortes d’insectes dont nos plus beaux papillons.
Cette cardère abreuve et nourrit les oiseaux par ses graines riches en graisses, dont bien sûr le chardonneret, fournit du nectar aux insectes, les abrite l’hiver dans ses tiges creuses, même la chenille d’un sphinx se nourrit de ses feuilles.
08:30 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
12/01/2015
Hypericum androsaemum
Je vous l’ai déjà montré. L’androsème officinal, un millepertuis, m’avait surprise par son imposante présence au jardin et je voulais en faire une plante de bordure. J’en ai planté 2 pieds en espérant qu’il se reproduise et je crois qu’il ne se fera pas prier pour ça. Originaire d’Europe et d’Afrique du Nord, il s’est naturalisé en Australie et Tasmanie où il est considéré comme invasif. Il se multiplie par extension des rhizomes et semis spontanés.
J’avais un seul doute : la possibilité de sa présence permanente. On le dit persistant ou semi-persistant. Je suis totalement rassurée, sa présence sera permanente. Début janvier le feuillage est encore aussi frais que lors de sa plantation :
Et quelques jours plus tard, alors qu’il a encore tout son feuillage de la saison précédente, il forme déjà le nouveau feuillage :
09:37 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
10/01/2015
Hamamelis
Les Hamamelis ne sont pas encore en fleurs mais c’est pour bientôt et c’est ‘Diane’, le plus jeune, qui comme l’an dernier donne le départ du grand show. L’an dernier, il était entièrement fleuri le 18 janvier et il s’y prépare. Quelques fleurs déroulent lentement leurs pétales :
Ces merveilleux arbustes qui nous offrent leur floraison en hiver sont d’une facilité de culture incroyable. Ils ont survécu sans le moindre dégât à 6 semaine les pieds dans l’eau, ils supportent sans aucun signe de souffrance le pH8 du terrain depuis maintenant 7 ans pour les plus vieux, et je ne m’en occupe jamais, ils n’ont besoin d’aucun soin.
21:37 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
06/01/2015
Les frileuses
Sambucus hookeri, le seul sureau à feuillage totalement persistant (d’autres sureaux gardent leur feuillage longtemps en hiver mais finissent par le perdre, au moins à la poussée des jeunes feuilles), a repris un aspect normal. Celui-ci est en face de la cuisine et je peux l’observer tous les jours, même plusieurs fois par jour. Il se comporte au gel exactement comme les rhododendrons, le feuillage pend à faire pitié mais reprend ensuite un aspect normal, pas instantanément comme les rhodos, mais en 1heure ou deux. Le voici aujourd’hui :
Le jasmin parfumé, Jasminum officinale a plus de 10 ans et il en a vu d’autres et des pires (jusqu’à -9° il y a 2 ans). On le dit semi-persistant mais il a toujours du feuillage :
Et puis, il y a ce truc étonnant sur le terrain du voisin. Je ne peux m’en approcher car le voisin n’est jamais là, ou peut-être une fois par an pour passer la tondeuse, ou plutôt la débroussailleuse. Je n’avais pas remarqué ces plantes, sans doute parce qu’en version verte elles ne se détachaient pas sur le vert de l’herbe. Je me demande ce que c’est. J’espère qu’elles me le diront en reprenant un aspect plus vivant. Elles vont sans doute survivre puisqu’il persiste une touffe de feuilles au sommet.
13:56 Publié dans Plantes, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
03/01/2015
Bilan à Romilly
J’ai profité de l’annonce de quelques heures sans pluie pour aller inspecter mes troupes à Romilly. Il y a fait plus froid qu’à Veneux, même avec un plus grand écart qu’habituellement. Le thermomètre a indiqué des extrêmes de -7° et +12°. Aucune plante n’a souffert de ce passage sans doute très court à -7°. Seule Crataegus pedicellata y a laissé ses feuilles. J’ai loupé le court passage au feuillage rouge (les américains l’appellent Scarlet Hawthorn), il n’en reste que 3 ou 4 feuilles :
Mais ce « petit gel » n’a pas impressionné Pseudocydonia sinensis dont le feuillage est resté inchangé et les gros bourgeons intacts, aussi bien pour le grand :
Que pour le petit :
Par contre, les Cydonia oblonga qui en étaient au même stade avant le gel ont perdu leur feuillage.
La pluie récente allume une multitude d’étoiles dans le pêcher pleureur :
Le petit arbre tout vert derrière, c’est le pomelo ‘Enzo’, donné pour résistant jusqu’à -12°. Au printemps il aura droit à une petite rasade de fer :
Le laurier rose est intact. J’en ai eu envie après avoir admiré ceux du Jardin des Plantes. Mais ce n’est pas n’importe quel Nerium oleander, c’est ‘Villa Romaine’, le plus résistant au froid, garanti jusqu’à -15°. J’ai seulement protégé son pied parce qu’il vient d’être planté :
Il est protégé des vents d’est, ceux qui nous apportent le froid sibérien, par la haie de grands conifères, de ceux du nord par des noisetiers et divers arbustes, de l’ouest aux vents moins froids mais parfois violents par la haie de noisetiers que je dois rabattre sans cesse pour qu’ils ne lui mangent pas le soleil. Butia capitata m’a bien montré qu’il faut surveiller une jeune plante. Il avait eu des feuilles grillées le premier hiver alors que l’hiver suivant il avait totalement résisté à -11°, la pire température observée à Romilly.
Nandina domestica est toujours aussi beau. Il n’est protégé que contre les chevreuils :
L’olivier encore tout petit est lui aussi intact. Il est planté dans un ensemble de casiers sans fond et avec des fentes latérales pour lui permettre de sortir ses racines. Cette installation, c’est pour le protéger des inondations. Plus tard, quand il sera grand, le bois sera pourri et je façonnerai une grosse butte tout autour de lui. Comme le laurier rose, il est installé plein sud, protégé des vents d’est par les conifères et la haie de noisetiers :
L’Hydrangea quercifolia sur son tapis de fraisiers sauvages commence à peine à rougir ses feuilles :
Le feuillage de l’androsème officinal est bien persistant. Quand il se sera suffisamment reproduit, ce pour quoi il est doué, il fera de belles bordures :
Viburnum farreri s’est décidé à ouvrir son unique grappe de fleurs :
Mais certains bourgeons semblent pleins de promesses :
Quelques sureaux du Canada ont encore leur feuillage, essentiellement 'Nova' et ses descendants :
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02/01/2015
Un si beau Nandina
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30/12/2014
Les aulnes de Sorques
J’avais montré en 2010 la floraison des aulnes de la plaine de Sorques qui vivent au bord de l’eau mais pas autant complètement dans l’eau que ceux que j’ai photographiés au bord de la Seine. Ils sont en retrait de 2 à 3m et environ 1m au-dessus.
Ce qui nous avait étonnés alors, c’était la couleur des inflorescences, aussi bien mâles que femelles, d’un rouge sombre alors que celles de Alnus glutinosa sont plutôt vertes. Nous nous sommes demandé s’il ne s’agissait pas de Alnus rubra. C’est un américain mais je ne sais pas si ces aulnes sont spontanés ou s’ils ont été plantés. Ils se sont bien multipliés depuis, ils sont nombreux et de toutes les tailles. Par ailleurs il a été introduit en France, dans un but de production, au moins dans les départements 56, 54, 76 et en Corse. Dans son aire d’origine il se multiplie beaucoup, il est même souvent envahissant.
Ce qui plaide en faveur de l’aulne glutineux, ce sont les bourgeons végétatifs, d’une couleur unique en Europe, violet. Voici ceux de Sorques photographiés aujourd’hui. Ils sont en avance, plus développés que ceux de mon aulne spontané à Romilly, de la taille de ceux photographiés sur cet aulne le 6 février 2014.
Certains bourgeons semblent présenter la couleur violette. Mais est-ce sûr ? Les photos sont prises tôt le matin, l’éclairage naturel n’est pas encore très bon. En voici d’autres mieux éclairés. Ne sont-ils pas plutôt rouge sombre comme sur ce site montrant Alnus rubra ? A Sorques :
En voici un de mon Alnus glutinosa photographié le 6 février 2014. Il n’y a pas trace de rouge, c’est gris-violet :
Il y a un autre argument en faveur de Alnus rubra : le caractère anguleux des jeunes tiges. La photo n’est pas parfaite car je ne connaissais pas ce détail, j’ai fait un recadrage sur une photo et il me semble que c’est net :
Ses feuilles d’automne peuvent elles aussi présenter des pétioles rouges.
Je n’avais pas un accès direct à ces aulnes, ils sont derrière un grillage. Leur pied est envahi d’herbes. Je crois que j’ai cependant réussi à photographier une racine aérienne ressemblant à une racine de mon arbre inconnu, bien rouge. J’ai dû prendre cette photo à travers broussailles et herbes folles :
Je vais finir par connaitre tous les détails les plus intimes de tous ces aulnes et je suis toujours aussi perplexe.
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Alnus
J’ai décidément beaucoup de mal avec les aulnes. J’ai évoqué cette possibilité pour mon arbre inconnu à Romilly et on a reproché aux quelques feuilles restantes en décembre leur couleur jaune et leur pétiole rouge. Je viens de trouver une photo de feuilles d’automne de Alnus glutinosa et c’est très ressemblant, avec pétiole et nervures rouges :
Pour rappel ma photo :
Vendredi ou samedi j’irai à Romilly et j’irai au bord de la Seine photographier de façon plus précise les aulnes qui retiennent ses berges.
A suivre : le mystère des aulnes de Sorques
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26/12/2014
Fleurs de Noël
A Veneux, en dehors des perce-neige, les floraisons n’ont pas changé.
Les Camellia japonica :
Les mahonias Winter Sun en pleine floraison
Et Charity en fleurs et fruits :
Les boutons de l’Edgeworthia qui n’évoluent pas pour l’instant, sur feuillage rouge de Hydrangea quercifolia :
Le laurier-tin :
Le jasmin d’hiver :
Les boules jaunes du houx Amber résistent mieux que les rouges mais sont un peu dévorées :
L’hellébore de Corse :
Dans la maison, le bégonia bambusiforme, sévèrement taillé lors de son retour dans la maison, dépasse de nouveau 2m et fleurit :
18:17 Publié dans camellia, hydrangea, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
25/12/2014
Perce-neige de Noël
Le perce-neige géant, Galanthus elwesii, a presque tenu parole. Les fleurs sont là mais pas encore ouvertes. Certaines ont percé et traversé des feuilles mortes avant que je les dégage. Vous pensez que dans ces conditions, la neige n’est pas un obstacle. A terme le feuillage à 2 feuilles sera 2 fois plus haut et bien plus large.
En février :
Si l’on lit un peu partout que ce perce-neige ne fleurit qu’à partir de février, ce n’est pas tout-à fait faux. Il y a au moins 2 variétés naturelles de ce perce-neige. Bien que je n’en aie planté qu’une seule fois, je possède les 2 variétés. La variété « classique », la plus vendue, possède sur les tépales internes 2 taches, l’une apicale, l’autre basale, parfois réunies en X. Elle ne fleurit qu’à partir de février jusqu’en avril. La voici, photographiée le 15 février 2013 et le 10 février 2011 :
L’autre variété, Galanthus elwesii var. monostictus, one-spotted Elwess’s snowdrop, ne possède qu’une seule tache comme son nom l’indique, la faisant ressembler à Galanthus nivalis mais la fleur est plus grande. C’est cette variété qui peut fleurir dès décembre et chez moi ne s’en prive pas. Le 18 décembre 2011 :
J’ai donc des perce-neige géants en continu de décembre à avril auxquels vont s’ajouter dès janvier la foule serrée du perce-neige le plus répandu, Galanthus nivalis.
12:08 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
23/12/2014
L'arbre inconnu, suite
J’ai revu mon inconnu dans l’espoir d’y trouver des bourgeons caractéristiques mais ils ne sont pas encore assez développés.
Et, ce même 22 décembre celui de l’Alnus glutinosa vérifié situé à quelques mètres de l’inconnu :
Rappel d’un bourgeon de Alnus glutinosa un 26 février dans la Plaine de Sorques :
Cela ne ressemble pas vraiment, sauf la couleur et, semble-t-il, le début de formation d’un pédoncule.
Mais j’y ai fait d’autres découvertes.
D’abord, il a encore des feuilles au sommet :
C’est toujours un mélange de feuilles à l’extrémité en pointe et de feuilles à l’extrémité tronquée, voire échancrée. Il n’y a rien de nouveau.
Ce qui est nouveau, ce sont ces formations sur les troncs, des sortes de tumeurs ou de verrues, beaucoup plus haut que les racines aériennes, à au moins 1m de haut :
Je vous rappelle l’autre curiosité de cet arbre, les racines aériennes sur les troncs, jusqu’à au moins 60cm de hauteur
Ces anomalies étonnantes, je viens de les trouver sur un site qui décrit Alnus glutinosa. J’en extrais ces 2 phrases :
« La base du tronc produit des racines adventives qui poussent vers le sol «
« Les branches sont lisses et un peu collante, étant parsemé de verrues »
La suite en février…
16:48 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
21/12/2014
Mon inconnu serait-il un aulne ?
Je vous l’avais montré en octobre 2013 dans l’espoir que quelqu’un le reconnaitrait :
Le plus remarquable, c’était ces racines caulinaires :
Mais elles auraient pu être provoquées chez plusieurs plantes hygrophiles par les inondations prolongées durant 6 semaines. On avait surtout évoqué les saules mais ils ont des feuilles étroites et même celui qui a les feuilles les plus larges, Salix caprea ne les a pas aussi « rondes ». Ce qui nous a éloignés de la solution, c’est le bout pointu de quelques feuilles, peut-être dû au jeune âge de l’arbuste, ou de l’arbre. J’espérais trouver la solution par ses fleurs ou fruits mais il n’a toujours pas fleuri. Il a au moins 6 ans mais c’est obligatoirement une plante de semis.
Le 20 décembre 2014, plus d’un an après les inondations, il a toujours des racines adventives caulinaires, certaines à au moins 60cm au-dessus du sol et encore plus nombreuses qu’après les inondations :
Je crois que seuls les aulnes sont capables d’en produire autant et en dehors des périodes d’inondations. Il y a beaucoup d’aulnes glutineux à quelques centaines de mètres au bord de la Seine et j’ai déjà eu un semis qui a pris plus rapidement la forme d’un arbre. J’ai repris les photos. Tout y est : la croissance lente, les lenticelles, les feuilles alternes, la forme des feuilles aussi larges que longues et surtout, par recadrage, j’ai pu trouver des feuilles au bout tronqué, typiques de cet arbre :
De telles feuilles ne peuvent être que celles de Alnus glutinosa. Mais tout n’est pas clair. Pourquoi a-t-il aussi des feuilles avec une pointe ? Pourquoi a-t-il autant de troncs ? Est-ce vraiment dû à son jeune âge ou il y a-t-il une autre explication ? On parle beaucoup de son hybridation facile avec l’aulne blanc, Alnus incana qui a une grande capacité à produire des rejetons comme le mien. On parle beaucoup de leur hybride, pubescens ou badensis ou hybrida mais je n’en ai trouvé aucune description.
Alnus glutinosa un 26 février en bord de Seine :
Alnus glutinosa, bourgeon végétatif et lenticelles un 6 février :
La couleur violacée de ce bourgeon est unique parmi les plantes d'ici. Dès que j'aurai vu un bourgeon suffisamment développé, je saurai si c'est lui ou pas.
11:24 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
Les derniers feux de l'automne
C’est le 20 décembre, la veille du solstice d’hiver mais il fait beau et doux, les plantes n’y croient pas.
On nous dit qu’il ne faut pas laisser les rosiers fructifier, cela les épuise et diminue la floraison. Ceux qui disent cela ne connaissent pas ‘Red Parfum’. Non seulement il a de nombreux cynorrhodons mais le 20 décembre il arbore encore 2 roses et un gros bouton qui va bientôt s’ouvrir. C’est un rosier à la fois très dense et très haut. Sa plus grosse rose est à au moins 3m de hauteur. Elle était à contre-jour et malgré le ciel bleu, elle aurait eu besoin du flash qui n’a pu l’atteindre. Comme elle est d’un rouge très sombre, j’ai dû éclaircir la photo pour bien la voir :
Sur cette photo de l’autre rose, les feuilles jaunes derrière, ce sont les dernières feuilles d’un Rosa rugosa car ce rosier a un magnifique feuillage jaune en automne :
A quelques mètres, Cornus alba, toujours en rouge, lui répond :
Derrière, sur sa gauche, on aperçoit une touffe claire. C’est un Miscanthus dont le feuillage a déjà fané mais qui exhibe fièrement sa floraison :
09:21 Publié dans Plantes, roses | Lien permanent | Commentaires (0)
16/12/2014
Décor de décembre
Je m’efforce de vous montrer de belles floraisons mais c’est à Veneux et les camellias ne supporteraient pas le terrain de Romilly. Malgré mes efforts le terrain de Romilly n’est pas fleuri. J’ai pourtant transplanté du jasmin d’hiver mais il tarde à démarrer. J’ai planté un Viburnum farreri (fragrans). Il a 1 an, il est beau, il approche 2m mais son feuillage est toujours là, bien vert, et il ne fleurit pas. Un espoir cependant à la mi-décembre : une floraison se dessine, une seule, tout en bas de l’arbuste.
L’Alcea Park Rondell continue à fleurir, il est même encore chargé de boutons, et il a tout son feuillage, mais on ne le remarque pas car il s’est maintenant complètement couché. J’espère que l’an prochain il repartira plus dru et se tiendra mieux.
Cornus alba met un peu de gaieté rouge dans ce triste jardin. Sur la première photo on voit sur la gauche comme il se marcotte, en fait dans toutes les directions. Je vais transplanter ces marcottes un peu partout.
Le Nandina domestica est encore plus beau que lorsque je l’ai planté il y a un mois :
Mais le roi du terrain en ce moment, c’est le fusain d’Europe qui s’est multiplié à profusion. Tous les fusains ont maintenant perdu leur feuillage (sauf americanus) mais aussi leurs fruits. Lui en profite pour mieux les montrer et il y en a tellement que les oiseaux ne sont pas sur le point d’en venir à bout. Il y a même sous les grands chênes une très belle scène, les fruits se projettent sur le feuillage sombre d’un if femelle. L’artiste qui a réalisé ce ravissant spectacle, ce n’est pas moi, c’est le fusain qui s’est semé tout autour de l’if et ils ont vite grandi car l’if n’a que 2 ans :
Les oiseaux n’ont laissé que de rares fruits de Viburnum opulus :
Les fruits des rosiers botaniques sont nombreux mais vraiment trop petits pour être remarqués. Seul Rosa rugosa apporte leur couleur :
J’ai l’intention de ramener de Veneux des Viburnum tinus (semis et marcottes spontanés). Ils devraient davantage fleurir qu’à Veneux en situation plus ensoleillée. Je voudrais faire aussi des boutures du Lonicera fragrantissima. Pour les fruits, je vais tenter des boutures de mon Callicarpa bodinieri, le Callicarpa dichotoma à fruits blancs que j’ai planté pousse vraiment trop lentement.
Pour la suite de l’hiver, j’ai d’autres floraisons mais décembre est le mois le plus pauvre en fleurs pour l’instant.
08:49 Publié dans cornus, euonymus, Plantes, roses, viburnum | Lien permanent | Commentaires (2)
11/12/2014
Galanthus elwesii se prépare pour accueillir le Père Noël
Le grand et précoce perce-neige Galanthus elwesii sera sans doute prêt, comme tous les ans, pour Noël. Il n’a pas encore sa taille normale mais il montre déjà le bout de ses fleurs :
L’autre, Galanthus nivalis, ne fleurira qu’en janvier, il sort depuis peu de terre :
Là, il a envahi un joint entre deux marches, les autres marches sont envahies depuis longtemps. Il se ressème de façon impressionnante, même le long des routes à Fontainebleau et dans la forêt. G. elwesii aussi se ressème et j’en ai déjà déplacés à Romilly mais il reste plus près des pieds d’origine, du moins pour l’instant.
On lit partout que Galanthus elwesii fleurit en fin d’hiver et Galanthus nivalis au milieu de l’hiver, donc le perce-neige géant fleurirait après le perce-neige le plus répandu dans les jardins. Ce n’est pas ce que je constate et Wikipedia reconnait que Galanthus elwesii peut fleurir dès décembre et jusqu’en avril, ce qui se passe chez moi. Il en impose dans le jardin, c'est le plus beau des perce-neige.
10:16 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
10/12/2014
Les plantes qui parasitent les autres
La découverte du gui sur mon peuplier grisard m’a fait penser aux plantes parasites des plantes. J’ai déjà vu et photographié dans la région les 3 parasites de plantes supérieures qu’on peut trouver sous notre climat : la cuscute, l’orobanche et le gui.
Ma première rencontre a été avec l’orobanche, au bord de la Seine sur mon terrain de Trifouilly. C’est vraiment une très jolie plante. Le 29 mai 2007 :
Le 12 juin :
Une fleur est déchirée (je n’y suis pour rien). Cela permet de bien voir le pistil avec stigma violacé et deux étamines, surtout les 2 filets et les anthères au bout de l’un d’eux, celles de l’autre étant cachées par le pistil.
Le 11 juillet les fleurs sont fanées :
La détermination des orobanches n’est pas facile. Je pense qu’il s’agit de Orobanche minor qui n’a rien de mineur, elle est aussi grande qu’une autre, elle a plus de 15 fleurs. Elle ne possède aucune trace de chlorophylle, c’est donc un parasite total. On l’appelle aussi orobanche du trèfle mais elle n’est pas difficile, elle ne parasite pas que lui et n’a donc aucun mal à trouver une victime.
J’ai découvert la cuscute, Cuscuta europaea, au Jardin des Plantes de Paris en 2009. La plante qu’elle parasite avec le plus de plaisir, c’est l’ortie dioïque. Le 18 mai, ce sont ces fines tiges rouge vif qui s’entortillent dans les orties :
Elle fleurit en été et parfois plus tard. Je pense que ce que j’ai photographié le 21 janvier, ce ne sont plus les fleurs, on ne voit pas les pétales, mais les fruits et les graines :
Tout le monde connait le gui, Viscum album. C’est un hémi-parasite car il fabrique de la chlorophylle, tiges et feuilles sont bien vertes :
Je veux surtout vous montrer de nouveau ces jolis embryons entourés d’une substance collante. S’ils ne sont pas transportés par une grive, ils tomberont et iront se coller sur une branche au-dessous :
Ces photos ont été prises un 1 janvier.
23:38 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3)
07/12/2014
L'hiver aussi, ça bouge
Encore des floraisons inattendues, cet automne est délirant. Je viens juste de vous faire faire le tour du jardin et, déjà, mon regard est attiré depuis l’intérieur de la maison par une nouvelle grosse fleur. Hé oui, un nouveau camellia fleurit. C’est Camellia japonica ‘Contessa Lavinia Maggi’ qui ne devrait pas fleurir avant février, avec des fleurs aussi grosses, ou plus, que celles d’Adolphe Audusson mais doubles et striées :
Un gros bouton sous la fleur montre déjà les pétales. Et, à 4m de lui, un autre camellia s’apprête à fleurir. C’est Camellia japonica ‘Dr King’ :
Pour l’instant seuls les Camellia japonica sont concernés. Mais que va-t-il se passer lorsque le froid va s’accentuer ? Ils vont simplement se calmer pour reprendre leur floraison à une date plus normale. Les fleurs résistent bien au froid. J’ai déjà vu les fleurs de ‘Adolphe Audusson’ sous la neige et elles n’en avaient pas souffert restant épanouies et belles après la neige :
J’ai alors examiné toutes les plantes. Le laurier tin, Viburnum tinus, continue à fleurir mais pour lui c’est une date normale :
L’arbousier, Arbutus unedo, fleurit encore. Pour lui aussi cela doit être normal. J’ai vu celui du Jardin des Plantes de Paris en fleurs un 21 janvier alors que je l’avais photographié couvert de fruits et de fleurs en novembre. Là encore, c'est l'université de Besançon qui confirme mes constatations : floraison de octobre à janvier. Le mien a, en plus, du retard à rattraper car l’an dernier il a très peu fleuri à cause de l’ombre dense que lui faisait une branche d’un hêtre proche. Cette année j’avais supprimé tout ce qui était à ma portée. L’an prochain il verra complètement le soleil, un élagueur professionnel va lui porter secours.
Les arbres fruitiers ont toujours leur feuillage vert :
Cydonia ‘Krymsk’ (coings non astringents)
Diospyros kaki ‘Jiro’ (variété PCNA non astringent)
Malus sieversii
Il est à remarquer qu’à Romilly, Cydonia, Pseudocydonia, Malus sieversii et Malus sylvestris en sont au même point. Mais Diospyros kaki ‘Fuyu’ a depuis longtemps rougi puis perdu ses feuilles de même que Malus ‘Winter Banana’.
17:49 Publié dans camellia, fruitiers, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)