02/04/2015
Fleurs d'ifs
Les fleurs mâles de Taxus baccata se forment très tôt. Fin décembre les boutons floraux sont encore fermés mais très reconnaissables :
En février les groupes d’anthères sortent d’une sorte de cône fait d’écailles :
Le 5 mars les anthères sont encore bourrées de pollen :
Aujourd’hui les loges sont totalement vidées de leur pollen :
Les fleurs femelles sont très discrètes. Le 5 mars elles sont difficiles à voir, petites et vertes, totalement enfermées dans le cône que le pollen devra pénétrer par l’écartement des écailles au sommet :
Seul l’ovaire fécondé sortira du cône lorsqu’il sera assez gros comme aujourd’hui :
Ces fleurs n’ont rien pour attirer les insectes, la pollinisation d’un arbre mâle à un arbre femelle est faite par le vent.
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31/03/2015
D'autres fruitiers
Si les fruitiers précoces sont en fleurs, d’autres fruitiers que je vous ai montrés en automne en sont à la formation des fruits.
Je vous avais montré l’arbousier, Arbutus unedo, en fleurs et en fruits (puisque les fruits mettent un an à mûrir) en novembre et décembre :
Mais il a continué à fleurir en hiver et je vous l’ai montré encore en fleurs le 31 janvier. Les fleurs sont au-dessus des jeunes fruits en formation issus des fleurs de novembre :
Le 18 mars la floraison est terminée, mais depuis peu puisqu’on voit sur la première photo une fleur fanée. Les fruits sont de taille variable puisque issus d’une floraison étalée sur au moins 3 mois :
Le néflier du Japon, Eriobotrya japonica, était en fleurs début décembre :
Formation des fruits le 31 janvier :
Les voici le 18 mars :
Voici encore d’autres fruits le 6 mars. Ils ne sont guère comestibles mais très nombreux. Ce sont les fruits de Melia azedarach :
C’est la suite de ces curieuses fleurs du mois de juin :
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28/03/2015
Les fruits de Clematis napaulensis
J’avais photographié fin janvier la floraison de cette élégante clématite d’hiver aux fleurs vraiment gracieuses, raffinées :
Mais voici maintenant ses fruits, eux aussi très élégants. Contrairement aux autres clématites, les très longs filaments soyeux qui prolongent les akènes sont soigneusement rangés, tous sans la même direction, formant un plumeau :
Leur aspect est très différent des autres clématites dont les fruits forment une boule cotonneuse. Par exemple Clematis vitalba :
Une clématite à grandes fleurs :
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21/03/2015
Buddleia officinalis
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19/03/2015
Les fruits du laurier-rose
Tout le monde connait les fleurs de Nerium oleander. Mais qui a pensé à regarder ses fruits, en hiver bien sûr ? Ils en valent la peine.
Voici un de ces arbustes au Jardin des Plantes de Paris le 18 mars. Le fruit est une grande gousse dont les deux parois s’écartent en s’enroulant pour libérer les graines très velues. Le spectacle est étonnant et les graines sont bien équipées pour le vol plané.
On voit de plus en plus souvent des lauriers-roses en région parisienne. Alors, évidemment, j’ai tenté l’expérience. Mais j’ai choisi ‘Villa Romaine’, le plus résistant au froid, jusqu’à -15°C. Il n’a pas un an, je l’ai planté le 13 avril 2014 :
Pour sa première année j’ai protégé ses racines avec des feuilles mortes et ses feuilles par un grillage contre les chevreuils car ils ne savent peut-être pas à quel point il est toxique. Il a subi jusqu’à -5° mais j’ai déjà vu -11° à Romilly. Plus tard il se débrouillera tout seul contre le froid mais il aura toujours son corset de grillage en hiver. Le voici le 9 janvier 2015 :
Il est inutile de s'embêter à semer ces graines qui ne reproduiront pas le pied-mère. Pour la reproduction, la bouture à l'eau est d'une facilité déconcertante.
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18/03/2015
Acacia decurrens
J’ai fait un rapide déplacement à Paris uniquement pour lui, mon mimosa préféré. Ses grappes étaient en boutons depuis janvier, en février il avait des fleurs ouvertes mais pas assez pour la photo. Il a pris son temps cette année pour donner son spectacle parfum et lumière (pour le son, il y avait une incroyable polyphonie des corneilles). Il était impossible de le photographier sans ses admirateurs agglutinés devant et enivrés de son parfum.
J’avais découvert cet arbre le 20 février 2008. C’était alors un véritable arbre d’environ 6m de haut avec un tronc unique :
Vous remarquerez sur cette photo qu’il a un port asymétrique parce qu’il est trop près d’un mur qui l’empêche de se développer normalement. Je pense que c’est pour cela qu’on l’a laissé drageonner. Il drageonne énormément. La masse actuelle, moins haute que l’arbre d’origine et beaucoup plus large, est composée de dizaines de drageons. Ensuite l’arbre a été scié. Le reste du tronc est toujours là, tout près du mur, il mesure près de 30cm de diamètre :
L’étiquette est toujours à son pied mais elle n’est plus visible pour les visiteurs :
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Ulex europaeus
Vert toute l’année, en fleurs toute l’année, même au cœur de l’hiver, que demander de plus. Certes, il fait un peu sauvage et il faut se contenter de l’admirer avec les yeux, surtout ne pas y toucher. Il est hérissé d’épines vertes. Il pousse très vite. Il tolère presque tous les sols, amis avec toutes les plantes.
C’est pour ces qualités, et son caractère défensif en bordure du terrain que j’ai voulu le planter. Il a cependant une faiblesse : les lapins aiment ses jeunes pousses. Mais pourquoi pas une petite taille de temps en temps pour le discipliner ?
C’est de mars à mai que sa floraison est la plus abondante mais il peut commencer en décembre et ensuite ne sait plus arrêter. En voici un, sans doute encore très jeune, le 6 mars au Jardin des Plantes de Paris. Je l’ai photographié de loin car il est dans un jardin clôturé.
Le mien est encore plus petit, il a été planté le 22 novembre :
Il a repris sans difficulté et, encore tout maigre, il se dresse fièrement près de la clôture qu’il doit défendre. Il n’a pas encore de fleurs, il devait d’abord s’installer, mais il est déjà couvert de boutons floraux :
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17/03/2015
Bignonia capreolata
J’avais été séduite par la densité de cette superbe liane qui avait complètement couvert un grillage installé pour elle dans le jardin botanique de Marnay sur Seine :
Je l’ai plantée à Romilly le 21 octobre 2013 :
Après l’hiver elle n’est pas réapparue. Morte de froid ? Certains la disent frileuse mais d’autres la disent très résistante au froid et la donnent pour rustique jusqu’à -10°C et d’autres encore jusqu’à -15 voire -18°. Elle n’a jamais subi de telles températures ici et d’ailleurs à Marnay, à 10 km seulement de Romilly elle a survécu.
Mon esprit magique (j’ai déjà vu une clématite ressusciter 2 ans après sa disparition) m’a fait laisser en terre le bout de bois qui dépassait encore du sol. J’ai bien fait car elle est magique et aujourd’hui, après un an de mort apparente, alors qu’on est encore en hiver, elle est là, juste un peu plus longue qu’à la plantation. Elle est donc repartie en plein hiver.
Elle s’accroche par des vrilles puissantes à tout ce qu’elle rencontre mais faute d’élément en hauteur cela la fait ramper pour l’instant. Je vais m’empresser de lui installer un large mur de grillage. Longue vie à cette exubérante liane.
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14/03/2015
Festival de jaune
A Romilly toutes les floraisons sont jaunes aujourd’hui.
Hamamelis’ Arnold Promise’ poursuit sa floraison :
Hamamelis mollis, à croissance beaucoup plus lente mais plein de bonne volonté :
Cornus mas ‘Jolico’ :
Cornus officinalis :
Premier narcisse :
Premières fleurs de forsythia :
Primevères sauvages déjà photographiées en fleurs le 22 novembre et c’est ininterrompu depuis :
L’hellébore oriental, moins jaune et taché de rouge :
Le Ligustrum ‘Lemon and Lime’, totalement persistant quoiqu’on en dise (vérifié depuis sa plantation en 2012), n’est pas en fleurs mais ajoute sa touche de jaune :
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12/03/2015
Que manque-t-il à mon iris fétide ?
Au Jardin des Plantes, les Iris foetidus du jardin sauvage sont joliment chargés de fruits :
Mais le mien, à Veneux, a fleuri et fructifié l’année qui a suivi sa plantation en 2009 :
Et depuis, plus rien, pas de fleurs donc pas de fruits. La touffe de feuilles est saine mais maigrichonne :
Il est planté dans la zone ombragée, c’est ce qu’il aime, mais reçoit du soleil l’après-midi. Il est dans le sable mais je lui laisse toujours les feuilles mortes des arbres pour l’humus et je lui donne des granulés de fumier décomposé. Il est arrosé en même temps que les camellias qui l’entourent. Que lui manque-t-il ? Davantage de nourriture ? C’est vrai que le sable ne garde rien, il faudrait peut-être en mettre plus souvent. Ajouter de l’argile ? Un peu de calcaire ?
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11/03/2015
Mais c'est Buddleia officinalis
Le Buddleia que je viens de vous montrer n’est pas Buddleia davidii. Certes, celui-ci a un feuillage persistant à Paris (et chez moi à Romilly avant qu’il ne soit décimé par les inondations).
Ce Buddleia en fleurs en plein hiver, de janvier à avril-mai, c’est Buddleia officinalis. Je vous l’avais montré en boutons en janvier 2012 (photos du 31 décembre 2011) :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2012/01/15/buddleja...
En plantant Buddleia glomerata, Buddleia davidii et Buddleia officinalis, vous pouvez avoir une floraison continue toute l’année et de quoi attirer les premiers papillons qui ne vont pas tarder à se réveiller si ce n’est déjà fait, comme ce citron le 8 mars 2014 à Romilly :
09:42 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Le buddleia attend les papillons
C’est encore une floraison à contre saison ? Chacun sait que le buddleia a un feuillage caduc, parfois semi-caduc, et une floraison estivale.
Au Jardin des Plantes de Paris il a oublié de perdre son feuillage et il continue à fleurir abondamment en plein hiver.
Photos du 10 février :
Photos du 25 février :
Mais est-ce Buddleia davidii ?
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05/03/2015
La floraison des ifs
J’ai 3 Taxus baccata à Romilly et 2 à Veneux, soit 2 mâles et 3 femelles. Tous, sauf une, sont en pleine forme. Les mâles sont d’une variété fastigiée, les femelles ont un port plus classique un peu évasé et irrégulier. Je me rends compte que j’ai fait une petite erreur : j’ai planté les mâles à l’est, les femelles à l’ouest. J’aurais dû faire l’inverse étant donné que le pollen est transporté par le vent. Mais ils sont proches et la quantité de pollen qu’émet un mâle est énorme, aucune fleur femelle n’en manquera. J’avais transporté un mâle en fleurs pour le planter et j’en étais sortie complètement jaune des pieds à la tête.
Il y avait un if spontané sur le terrain au nord qui a été complètement déboisé, l’if a subi le même sort que les autres arbres.
A Romilly, il y a ce mâle dont je suis très fière :
En fait, il montrait ses boutons floraux depuis un mois et la reprise du froid l’avait calmé.
Une des femelles :
L’autre femelle a eu des problèmes de reprise :
Mais elle a encore des branches vertes en bas :
Et un peu plus haut :
Pour l’instant je n’y touche pas, je ne taille pas. L’hiver ne l’a pas aggravée et elle semble vouloir vivre. Un if est capable de refaire des pousses vivantes sur les branches et sur le tronc. J’en ai vu des exemples saisissants à l’arboretum des Barres :
A Veneux, mes ifs sont très jeunes. Le mâle :
La femelle :
Voyons les fleurs. Elles sont petites et réduites à leur plus simple expression, Juste les organes de reproduction sous quelques écailles.
Les fleurs mâles sont une boule d’étamines qui sort d’une sorte de cône rudimentaire fait de quelques écailles. On ne voit que des loges polliniques les unes contre les autres et bien rangées en petits cercles :
Les fleurs femelles sont vertes, vite jaunes, et tellement petites, tellement discrètes qu’il faut vraiment les chercher. On ne voit qu’une sorte de minuscule cône pointu fait d’écailles qui protègent et cachent le pistil. Elles sont en général solitaires mais mon petit if est si plein de vie qu’il en a de très rapprochées par trois et même cinq :
Lorsque l’ovule sera fécondé, il grossira et sortira du cône mais il y a déjà une ouverture pour le passage du pollen :
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02/03/2015
Nandina domestica
Je l’avais planté le 28 novembre, en zone surélevée car le précédent avait péri dans les inondations et cerné de grillage pour le protéger des chevreuils. Il avait 3 superbes grappes de fruits :
Le 27 février, les fruits sont toujours aussi beaux. C’est vraiment un décor de longue durée.
A Paris il a perdu beaucoup de fruits :
Il en a encore :
Mais certaines grappes ont été presque totalement dévorées :
La différence, c’est le grillage qui, à Romilly, le protège aussi de la voracité des oiseaux.
Est-ce la perte de ses fruits qui à Paris l’incite à fleurir en hiver ?
Sa période normale de floraison, c’est l’été. Il a pourtant pris pour habitude à Paris de fleurir aussi en hiver. Le 4 décembre 2012 :
Le 12 janvier 2013 :
Bien sûr, la floraison d’été est plus abondante :
19:41 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
28/02/2015
Un air de printemps
C’est demain le printemps météorologique mais on en avait un avant-goût aujourd’hui. Ce n’est pas le cas à Romilly mais à Veneux le terrain est couvert de fleurs, en plus, bien sûr, des camellias. Ce qui se voit le plus, ce sont les perce-neige. Les fleurs des géants apparues en décembre commencent à faner mais les petits Galanthus nivalis, chaque année plus nombreux, forment un immense tapis blanc sur tout le terrain. Il n’en avait été planté qu’une poignée il y a quelques années.
Le Lonicera fragrantissima est toujours en fleurs :
La première toute petite Scilla bifolia, scille à 2 feuilles sauvage, était sortie le 18 février, encore toute chargée du sable dans lequel elle pousse :
Les crocus botaniques jaunes étaient sortis depuis plusieurs jours, maintenant toutes les couleurs sont là :
Il y a même des petits nouveaux, là où ils n’ont jamais été plantés, comme celui-ci :
Les iris nains sont là eux aussi :
Surtout, les premiers insectes sont là. Des syrphes trop vifs pour que je puisse les photographier, des abeilles, jusqu’à 5 en même temps au même endroit, elles aussi pas faciles à photographier parce qu’elles s’enfonçaient complètement dans les corolles des perce-neige, pourtant déjà lourdement chargées de pollen :
Ma petite-fille a eu la joie de cueillir sa première ladybird et de la reposer délicatement sur un perce-neige.
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27/02/2015
Fraxinus excelsior
Je vous ai montré récemment la floraison du frêne du Midi, Fraxinus angustifolia, le 31 janvier 2015.
Pour continuer ma démonstration de la différence de date de floraison, j’ai photographié aujourd’hui un de mes frênes, Fraxinus excelsior, à Romilly, soit un mois plus tard. Il est encore en bourgeons. Certes, de gros bourgeons, mais il ne commence à fleurir habituellement que fin mars.
Lui aussi n’est pas facile à photographier car tout se passe très haut et je dois utiliser le zoom au maximum. Il y a 3 ou 4 ans, c’était plus facile car il avait encore des branches basses horizontales. Mais ce n’était pas normal, cette disposition lui avait été imposée par le très grand peuplier grisard contre lequel il s’était semé et qui l’empêchait de voir la lumière. Maintenant il est presque aussi grand que le peuplier et il peut prendre son port naturel vertical. Il élimine donc peu à peu ses branches basses.
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Hellébore de Corse, lividus ou argutifolius ?
Voici l’hellébore appelé de Corse au Jardin des Plantes le 25 février. Il est très étalé mais ne dépasse pas 60 cm de haut :
Et voici son étiquette et je précise déjà que je ne suis pas d’accord :
Et le voici 3 semaines plus tôt, le 31 janvier :
Il est encore en boutons alors que « mon » hellébore de corse, très jeune, planté au printemps 2014, était déjà en fleurs le 5 décembre. Il est d’ailleurs toujours en fleurs mais c’est la même grappe de fleurs qu’au début, les fleurs sont maintenant plus verdâtres. Le 5 décembre :
La comparaison n’est pas facile parce que le mien est encore très jeune. Les fleurs se ressemblent quoique celles du mien soient plus ouvertes, avec des pétales moins ronds et sans doute moins d’étamines. Mais j’ai déjà eu pendant quelques années un hellébore de Corse et sa taille n’avait rien à voir avec celui de Paris qui ne dépasse pas 60 cm alors que le véritable hellébore de Corse atteint 1m20, voire même 1m50 dans d’excellentes conditions. Et la petite taille de celui de Paris n’est pas due à sa jeunesse, il a déjà plusieurs années puisque le voici en 2012 :
Explications. La section Chenopus des hellébores ne comporte que deux espèces :
Helleborus lividus qui reste bas, 60cm, port étalé, ne fleurissant qu’au milieu de l’hiver, sans doute rustique qu’à partir de la zone 8. Il pousse spontanément à Majorque. C’est lui que j’ai photographié à Paris.
Helleborus argutifolius dont la hampe florale est plus dressée, pouvant dépasser le mètre, à floraison plus précoce, plus rustique. C’est le véritable hellébore de Corse car il pousse spontanément en Corse et en Sardaigne. Certains le considèrent comme une sous-espèce de Helleborus lividus et l’appellent Helleborus lividus ssp corsicus. Ces deux hellébores s’hybrident facilement pour donner Helleborus x sternii qui lui-même peut s’hybrider avec ses deux parents pour donner toutes sortes de variations. Il est bien rustique :
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25/02/2015
Le Colletia fleurit
Je n’avais pas rêvé, le Colletia paradoxa commence une petite floraison. Les quelques fleurs sont isolées parce que ce n’est pas sa véritable période de floraison. En automne elles sont nombreuses et groupées. Mais cela nous permet de faire leur connaissance dès maintenant, 5 lobes pointus et retroussés et 5 étamines :
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23/02/2015
Fraxinus angustifolia
J’ai pris conscience cette année que la différence de date de floraison du frêne du sud, Fraxinus angustifolia et du frêne d’ici, Fraxinus excelsior n’est pas un incident d’une année mais est constante. J’ai des frênes spontanés à Veneux et à Romilly et ils ne commencent à fleurir que fin mars. Le grand Fraxinus angustifolia du Jardin des Plantes était en fleurs lorsque je l’ai vu le 31 janvier. J’ai retrouvé dans mes archives des photos de sa floraison le 21 janvier 2012. Il fleurit donc bien 2 mois avant nos grands frênes. J’ai cherché confirmation sur Internet. Tous les sites donnent comme date de floraison pour les 2 espèces d’avril à mai. Même Wikipedia ! Le frêne oxyphylle de Paris n’est tout de même pas un extra-terrestre ! C’est plutôt que tous lui ont attribué la date de floraison de l’autre espèce sans se poser de question. Car j’ai trouvé un site qui compare sérieusement les deux espèces et donne les bonnes dates de floraison :
http://www.florealpes.com/comparaison.php?compar_code_1=f...
Fraxinus angustifolia : janvier à avril
Fraxinus excelsior : avril à mai
Voici ce superbe Fraxinus angustifolia (sans doute un des plus grands de son espèce) le 31 janvier 2015 à Paris :
Les photos des fleurs ne sont pas parfaites car cela se passe très haut, j’étais au maximum du zoom et les 2 dernières images sont des recadrages.
21:44 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
21/02/2015
Colletia paradoxa, une beauté étrange et démoniaque
Quel étrange arbuste. Il n’est qu’épines sans feuilles. Il est très ramifié et son étonnante architecture est due à la disposition de ces épines. Les épines sont en réalité des tiges aplaties en forme de triangle terminées par une pointe acérée. Ces « épines » triangulaires sont disposées par paires et chaque paire est perpendiculaire à la paire sous-jacente. Ce sont elles qui assurent la photosynthèse. Des feuilles existent mais elles sont minuscules, seulement sur les très jeunes pousses, et tombent très vite. Il est donc rare qu’on les voie.
L’intérêt de cet arbuste, c’est sa beauté étrange et son caractère défensif. Mais il a aussi des fleurs en automne, parfois plus tard. Elles sont petites, en groupes, en forme de clochettes très jolies et surtout elles embaument très loin. Ce n’est que sur une photo que j’ai remarqué un élément blanc qui semble être un bouton floral et je n’ai qu’un recadrage de cette photo à vous montrer :
Pour comparaison et pour admirer des fleurs :
https://www.flickr.com/photos/chilebosque/5550379226/
Si vous êtes sensible à la beauté du diable et si ses épines ne vous font pas peur, sachez qu’il peut vivre en zone 8. Il supporte -10°C, voire -12° s’il est planté dans un sol très drainé.
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Iberis sempervirens
Sempervirens, cela veut dire toujours vert. Mais il mériterait aussi de s’appeler semperflorens. A Paris le 10 février il est déjà (ou encore ?) en fleurs. Évidemment, ce sera pire au printemps.
Il n’y a plus de vraies saisons. La météo ne prévoit que des températures assez douces jusqu’au 2 mars et début mars commence le printemps météorologique.
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20/02/2015
Tendres feuillages
De très grandes feuilles vertes et bien tendres en plein hiver, cela surprend. Pourtant certaines vivaces de grande taille sont capables de conserver leur magnifique feuillage si les gels restent légers.
Le cardon et l’artichaut, qui n’en serait qu’une variété, en font partie. Ils sont maintenant de plus en plus cultivés au jardin d’ornement pour leur feuillage très graphique et leurs superbes inflorescences. Vous connaissez les magnifiques fleurs de l’artichaut, celles du cardon sont aussi belles, à peine moins grandes mais nombreuses. Fleurs de cardon un 9 août :
Si l’hiver n’est pas trop dur, le feuillage persiste, une belle présence au jardin. C’était le cas le 31 janvier au Jardin des Plantes. Une belle et grande touffe de cardon :
Dans une autre partie du jardin, il y a une autre grosse touffe dont les fleurs fanées ont été conservées :
La touffe d’artichaut est encore plus imposante :
Car on la laisse libre de s’étoffer et de s’élargir à son gré. Voici la même touffe en décembre 2013 :
Quelle superbe plante que Melianthus major !
Dès qu’on sort de Paris, on retombe en zone 8 et elle perdra sans doute son feuillage, se comportant alors en vivace qu’il suffira de protéger l’hiver.
Les acanthes résistent bien à de petits gels. Acanthus mollis :
Acanthus spinosus semble souffrir un peu plus :
Vous aurez peut-être envie d’équilibrer toutes ces ampleurs vertes par le feuillage plus fin et plus gris d’Artemisia arborescens :
Ou la grosse touffe ronde de tiges sans feuilles de Ephedra chilensis (très rustique, -15°C, genre qui produit des alcaloïdes du type éphédrine, adrénaline)
Ou encore la verticalité très graphique d’une belle prêle :
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18/02/2015
Garrya elliptica
Il ne triche pas avec les dates, c’est bien une floraison d’hiver, une floraison qu’il maintiendra pour notre plaisir jusqu’au printemps. Chaque année je suis fascinée par ses pendeloques de passementerie et je l’ai tellement photographié de novembre à janvier que je peux vous montrer tous les stades de la floraison.
Sur fond de feuillage permanent, les longs chatons sont visibles en boutons dès novembre :
A la floraison en janvier, les longs chatons prennent un aspect en chaines avec des pointes de rose :
Et quand les fleurs s’ouvrent assez pour montrer leurs étamines jaunes, ce sont des guirlandes légères de couleurs pastel, vert pâle, gris, argent, rose, jaune doux, bordées de poils soyeux :
Inutile de chercher les pistils. Mon bel américain est un mec. Chez cet arbuste dioïque, c’est ce sexe qui fait l’admiration de tous. Les chatons des plantes femelles sont courts et dressés.
J’en ai planté un en novembre :
Bien protégé par du grillage, petit Garrya deviendra grand.
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17/02/2015
Hebe traversii
Je vous ai déjà montré plusieurs plantes en fleurs en plein hiver alors que ce n’est pas leur date de floraison habituelle, aussi bien chez moi qu’au Jardin des Plantes. Justement, au Jardin des Plantes le 31 janvier, j’ai fait une belle récolte de telles floraisons hors du temps. Certains vont peut-être imaginer que je passe la plus grande partie de mon temps à traquer ces anomalies pour vous épater. Je vous assure que ce n’est pas le cas, je les vois au hasard de mes visites. Et, si peu d’amateurs de plantes s’en étonnent en France, nos amis anglais sont bien plus attentifs à cet étonnant phénomène au point qu’une société botanique organise depuis 4 ans The New Year’s Hunt of plants. C’est ce que je viens de lire dans Rustica. Les botanistes anglais ont ainsi compté 368 végétaux en fleurs le 1er Janvier au lieu de 20 à 30 espèces habituelles.
Les plantes n’ont plus que la longueur des jours pour se repérer dans le passage des saisons. Je vais vous donner l’exemple de mon jardin au climat très adouci par la forêt. L’hiver précédent, il n’a pas gelé une seule fois. Cet hiver, il y a eu de petits gels en fin de nuit, pas au-delà de -3° (-5°à Romilly sur le thermomètre qui garde les minima). Pas plus de 3mm de neige pendant à peine une heure.
Décomplexée par les constatations anglaises, je vais continuer à vous montrer des plantes anormalement en fleurs en janvier. En voici une superbe, une véronique arbustive d’environ 1m40 de hauteur au Jardin des Plantes de Paris. Elle est persistante et sa date de floraison habituelle est juin-juillet. C’est Hebe traversii :
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16/02/2015
Ligustrum lucidum ou japonicum ?
Il y a de nombreux troènes et notre troène commun, Ligustrum vulgare et le plus rustique, le plus facile à cultiver. Il a toutes les qualités pour former ma haie opaque, hauteur jusqu’à 5m, densité, floraison, parfum.
Son seul défaut : il n’est que semi-persistant. Mais j’ai un troène dont j’ignorais le nom jusqu’à ce qu’il fleurisse pour s’appeler Ligustrum et avec un feuillage brillant et rigoureusement persistant et je lui ai attribué le petit nom de japonicum. Mais j’en ai encore un autre qui lui, a été volontairement planté et a son étiquette : Ligustrum japonicum texanum ! Là j’y perds mon latin et ma géographie. Il ressemble beaucoup au précédent et est tout aussi persistant. C’est en fait une variété horticole obtenue au Texas, on devrait écrire ‘Texanum’.
Insistant lourdement dans mes recherches je découvre que Ligustrum ovalifolium dont on trouve facilement des variétés à feuillage panaché est lui aussi originaire du Japon, même si on l’appelle troène de Californie.
Mais que faire de Ligustrum lucidum, un arbre, et non un arbuste, à la floraison époustouflante :
Me laissant entrainer dans l’erreur de l’étiquette du Jardin des Plantes,
je vous l’avais présenté comme troène du Japon. C’est une erreur, c’est le troène de Chine, même s’il pousse un peu au Japon. Ligustrum japonicum est davantage limité au Japon et il est plus sérieux de suivre son nom latin.
Méfiez-vous cependant, certains vendeurs proposent Ligustrum lucidum comme troène du Japon et vous serez surpris lorsqu’il s’entêtera à former un tronc et dépassera 10m. Alors, si vous avez un doute à l’achat, je vous donne un truc : prenez une feuille, pliez-la en deux. Si elle casse comme du verre, c’est japonicum, l’arbuste.
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Anthemis maritima
Je la vois depuis des années et, si je l’ai remarquée, c’est à cause de sa floraison inattendue en plein hiver. Sa grande période de floraison, c’est la fin du printemps et l’été. Elle a moins de fleurs en hiver mais elle en a et je l’ai photographiée fleurie tous les ans en janvier. Cette année :
Il faut dire qu’on s’occupe bien d’elle à Paris. C’est une plante des sables en bord de mer. On lui a donc aménagé une butte de sable et de gravillons. Cela se voit bien sur cette photo du 21 janvier 2012 :
Elle forme un joli tapis très bas en sol sec et drainé et est parfois utilisée pour fixer des dunes.
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13/02/2015
Medicago arborea
Une fabacée, donc captant l’azote, appréciée comme plante fourragère dans certains pays méditerranéens mais limitée au début de l’année. En effet, si elle fleurit dès la fin janvier, parfois même décembre, sa croissance s’arrêtera en juin avec la chute des feuilles. Elle est plus rustique qu’on ne le croit, jusqu’à-10° en hiver mais supportera moins bien les gels tardifs. Une jolie fleur d’hiver pour un jardin d’allure sauvage.
Fin janvier à Paris, la floraison commence :
Encore une plante à suivre, ne serait-ce que pour les fruits amusants, des gousses enroulées.
Je l’ai retrouvée dans mes archives. Il lui arrive d’être plus précoce. Le 21 janvier 2012 :
Et même le 28 novembre 2007 :
En recadrant sur cette photo, j’ai pu trouver les gousses, sans doute les fruits de la saison précédente :
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12/02/2015
Phymosia umbellata
J’ai rencontré un arbuste extraordinaire couvert de grandes feuilles de Malvacée.
Mais le plus étonnant, c’est qu’au plus dur de l’hiver il est aussi couvert de gros boutons floraux qui semblent prêts à s’ouvrir :
Il semble qu’en effet Phymosia umbellata, Mexican Bush Mallow, soit capable de fleurir presque toute l’année, des fleurs d’un magnifique rouge. Il ne me reste plus qu’à surveiller sa floraison. A noter cependant, pour tempérer les ardeurs jardinières, sa rusticité est limitée à la zone 9.
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11/02/2015
Aster sedifolius, en décor d'hiver
Les asters ne sont pas réputés pour leur persistance en hiver. J’ai rabattu les miens depuis longtemps. Si on ne le fait pas ils s’effondrent et pourrissent. En ce moment, même pour les plus tardifs, il n’y a plus rien à voir.
La situation est la même dans cette zone du Jardin des Plantes où sont groupés tous les asters. Pourtant un aster, un seul, montre les restes de sa floraison et exhibe joliment ses fleurs fanées. Il fait pense aux hydrangeas. C’est Aster sedifolium, aster à feuilles de sedum, aster à feuilles d’orpin. On l’appelle aussi Galatella sedifolia. C’est plutôt un sauvageon et il fleurit jusqu’en octobre. Mais nous sommes en février et il brille encore de toutes ses fleurs :
Pour l’étiquette, la mise au point n’est pas une réussite mais on put lire qu’il s’agit de la sous-espèce canus.
Il y avait tellement d’espèces en octobre qu’il a échappé à la photo. Mais le voici photographié au Jardin Botanique de Marnay sur Seine. Ses très longues tiges se couchent mais les fleurs sont très belles :
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10/02/2015
Luma apiculata
Ou Myrtus luma aux fruits comestibles. Je vous l’avais montré en 2012 mais sa croissance est très lente, il ne me semble pas beaucoup plus haut. Les arbres et arbustes autour ont beaucoup grandi et l’enserrent complètement. C’est au point que, lorsque j’ai pensé à lui en venant dans cette partie du jardin, j’ai cru qu’il avait disparu. Mais non, il est toujours là, toujours aussi beau et son écorce est magnifique.
Il faudrait que je pense à venir voir ses fleurs en été.
19:33 Publié dans écorces, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)