14/01/2009
L'oreille résiste au gel
L'horrible période de gel est terminée. Il a fait jusqu'à – 9°C sur les deux thermomètres qui gardent les minima, je ne peux garantir qu'il n'a pas fait plus froid en d'autres points du jardin. Maintenant il ne gèle plus le matin, il a fait + 8°C cet après-midi, il va falloir faire un bilan concernant les plantes à risque. Je vous les présenterai progressivement pour donner une idée des résistances au froid. A Veneux il ne semble y avoir aucun dégât mais qu'en est-il sur les autres terrains ? J'irai sans doute à Trifouilly demain.
Voici d'abord l'oreille de Judas. Je n'ai trouvé nulle part une notion sur sa rusticité. Bien sûr, on pouvait s'attendre à ce qu'elle soit du niveau de celle de Sambucus nigra et cela semble être le cas.
Je vous ai montré ma petite colonie d'oreilles de Judas le 19 décembre mais elles devaient être là depuis un moment. Ensuite la colonie a régressé mais il y a toujours des champignons aujourd'hui. Ils ont bien résisté au gel, et même, ils semblent avoir été stimulés par le froid puisqu'il y a de tout jeunes champignons, sur la première photo en bas et à droite.




19:04 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
13/01/2009
Le mariage du fau
Les faux (fau vient de fagus) sont donc des hêtres tortillards, Fagus sylvatica var. tortuosa. Leurs anomalies sont génétiques.
Le premier que je veux vous montrer est celui qui m'a le plus étonnée. Sa particularité est qu'il s'est soudé en plusieurs endroits au tronc d'un grand arbre. Cet arbre n'est pas un hêtre, cela se voit à son écorce, celle du hêtre est lisse, c'est sans doute un chêne.




Il y a anastomose, les deux arbres sont vraiment soudés en plusieurs endroits :



Que s'est-il passé ? Voici l'explication que je vois. A l'origine un jeune fau a poussé au pied d'un grand arbre, comme celui-ci :

Les branches tortueuses du petit fau enlaçaient le tronc de l'arbre. A force de frottement sous l'effet du vent, des plaies se sont formées sur l'écorce des deux arbres et les arbres se sont soudés au niveau des plaies.
22:10 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
La forêt de Verzy
J'ai ramené de la forêt domaniale de Verzy une centaine de photos. Il y a environ 800 faux dans cette forêt mais il faut savoir se mettre des limites.
Cette forêt se trouve sur la Montagne de Reims.
D'abord un petit rappel sur les faux :




21:02 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, plantes
12/01/2009
Le cygne tuberculé
Les cygnes sont présents par ici sur tous les plans d'eau et toutes les rivières mais ils sont moins nombreux sur chaque zone parce qu'ils ont un grand territoire et savent le défendre. Eux aussi aiment bien se faire nourrir.






Mais il prennent aussi leur nourriture, des herbes, au fond de l'eau :


Gros plan sur le superbe tubercule qui leur vaut leur nom :

Mâle et femelle sont identiques mais le tubercule devient plus gros chez le mâle à la saison des amours.
21:03 Publié dans mare, Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Il a neigé à Moret sur Loing
et c'est beau.










et à Fontainebleau

ce qui n'a pas gêné les promeneurs

15:03 Publié dans Tourisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france
Les mouettes de Saint-Mammès
Evidemment, c'est une zone de restauration.









12:02 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, animaux
11/01/2009
Le Loing, le canal et l'Orvanne
C'est très joli et c'est encore plus joli sous la neige. Mais il faut faire vite, tous les après-midi les températures remontent et la neige fond un peu.
La dernière écluse sur le canal du Loing :

Les derniers mètres du canal, au fond on voit Saint-Mammès :

Le saint qui a donné son nom à cette petite ville avait le don de guérir les chiens de la rage. D'ailleurs les chiens enragés venaient d'eux-mêmes et se couchaient devant la statue du saint. Ils en repartaient guéris.
Le canal se jette dans le Loing, au fond à gauche c'est Veneux les Sablons, à droite c'est Saint-Mammès :

L'Orvanne :

L'Orvanne est à droite, elle se jette dans le Loing peu après le canal :

Le pont du chemin de fer enjambe le Loing entre Veneux et Saint-Mammès :

Le Loing à Veneux :


Veneux est baigné par le Loing et la Seine. Le confluent de la Seine et du Loing a lieu entre Veneux les Sablons, Saint-Mammès et Champagne sur Seine. Je n'ai pu le photographier à cause du grand nombre de péniches qui le masquaient.
21:00 Publié dans Tourisme | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, france
10/01/2009
Verbena bonariense
Pour vous réchauffer encore un peu, après ce petit feu dans la cheminée, je vais vous parler de mes fleurettes préférées pour l'été. Verbena bonariense, la verveine de Buenos Aires, a une longue floraison. Au bout de tiges longues et fines mais solides d'un peu plus d'un mètre et presque sans feuilles elle balance de jolies et légères grappes de petites fleurs violet pâle. Sa floraison est longue.







J'en ai à Trifouilly. Elles ont presque trois ans, leur longévité moyenne. Que sont-elles devenues par ce froid polaire ? Ce sont des vivaces mais de très courte durée de vie. Qu'elles soient mortes de froid ou de sénilité précoce, ce n'est pas grave. Ce qui importe c'est qu'elles se ressèment à profusion, uniquement si le terrain leur plaît, et persistent ainsi dans le jardin. Il suffira de repérer les petits plants et de les déplacer si nécessaire.
Elles supportent la sécheresse, elles supportent le calcaire, elles supportent le froid grâce aux semis spontanés.
16:23 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, jardin
Un bon feu
pour nous réchauffer, c'est vraiment nécessaire.


Dans mon jardin, il a fait - 9°C ce matin, il fait encore - 4°C à midi. Nous approchons des limites acceptables pour la zone 8. Qu'en pensent mes plantes ? On verra.
12:04 Publié dans Veneux les Sablons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
08/01/2009
Le pigeon des bois
Columba palumbus s'appelle ici pigeon ramier et il est sédentaire. Il est plus gros que le pigeon des villes. Il devient palombe lorsque, migrateur, il se fait tirer dans le sud-ouest. Ceux de mon bois ne risquent rien. Ils savent même qu'ils n'ont rien à craindre de ma voiture puisqu'ils m'obligent à ralentir et même à m'arrêter dans le chemin d'entrée de mon terrain, s'écartant à peine lorsque je fais vrombir le moteur.
Mais le froid exceptionnel ces jours-ci ne semble pas leur convenir, ils sont souvent somnolents en plein jour dans les arbres.




On montre le bout du bec de temps en temps en se réveillant lentement.



Ils sont parfois remplacés par des pies.


21:35 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
07/01/2009
Le rouge-gorge
Et voici mon meilleur compagnon au jardin, celui qui se tient sur une branche tout près lorsque je fais un trou de plantation et vient farfouiller près de mes pieds dès que je tourne la tête, le mignon rouge-gorge.
Aujourd'hui, il est très déçu, la coupe remplie de son mets préféré est vide. Désolée, je n'ai plus de cacahuètes, j'irai en acheter un grand sac dès que la route sera praticable. J'ai découvert très récemment l'attraction pour les plus petits oiseaux, mésanges et rouge-gorge, qu'exercent les cacahuètes. Je croyais que c'était trop gros pour eux mais je les ai vu partir avec leur moitié de cacahuète dans le bec.
Ce qui me paraît extraordinaire aussi, c'est que je n'ai jamais trouvé la moindre trace de fiente dans les récipients de graines. Il y en a plein les arbustes tout autour mais pas dans les plats, même pas dans cette très grosse coupe de cacahuètes où ils doivent entrer entièrement et qu'ils ont vidée en peu de temps.



12:42 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
06/01/2009
Le pinson
Par ce froid sibérien je reste à proximité d'un radiateur. La neige a fondu sur les arbres mais elle tient toujours au sol. Je n'ose donc prendre la voiture sans raison impérieuse. Je peux vivre quelques jours avec le contenu du congélateur et des conserves, et le chat a des bonnes réserves. Donc mon observation de la nature va se limiter à ce que je vois par la fenêtre. C'est une bonne occasion d'observer le comportement des oiseaux. Après l'étourneau, voici le pinson.
Il arrive, se pose encore à distance des mangeoires et observe :




Il se rapproche :

Un étourneau se pose près de lui :

Mais il n'arrive pas à l'impressionner :

Le pinson s'envole vers les mangeoires :


où l'étourneau le rejoint.

Impassible le pinson a pris une graine dans son bec :

19:27 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
05/01/2009
Etourneau
Le grand froid semble avoir calmé les étourneaux. Ils ne se battent plus, ils ne font plus peur aux mésanges, ils se passionnent pour la margarine, voire les boules de graisse moins accessibles pour eux, et parfois un peu de tournesol. Voici 5 minutes de la vie d'un étourneau.
On approche la margarine avec une première étape dans le grillage qui soutient le jasmin officinal. On regarde à gauche

puis à droite

La margarine encore au bec on remarque une coupe de cacahuètes


Inspection plus précise

Ce n'est pas intéressant, on laisse la mésange bleue approcher


et on s'en va.

19:36 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Noms vernaculaires
Ce site donne les noms vernaculaires du sureau noir dans 3 langues. Les noms français sont beaucoup, beaucoup plus nombreux, mais j'aurais été incapable de trouver les noms allemands. Si cela vous intéresse voici son adresse.
12:42 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
04/01/2009
Il gèle
Le réchauffement climatique fait une pause. Il fait horriblement froid. Le thermomètre est descendu jusqu'à – 5°C ce matin et il faisait encore -1°C à 11 heures. Et mon terrain est protégé par les arbres, un peu plus loin il doit faire encore plus froid. Je le sais parce que, lorsque la température est proche du 0°, il arrive que ma voiture, garée par paresse sur mon terrain mais devant le garage et non dedans, ne soit pas gelée alors que toutes celles de la rue sont couvertes de givre. La différence est apportée par mes arbres et ceux du terrain qui le prolonge au nord.
Demain il est prévu de la neige, mais, ça, c'est moins grave pour les plantes, cela signifie même un petit radoucissement. Mais après ?
Si je n'ai pas le courage de sortir pour regarder le thermomètre et si mon obligation alimentaire est remplie par suffisamment de nourriture sur les zones de nourrissage, je n'ai pas besoin de sortir pour savoir s'il gèle. J'ai un thermomètre naturel visible de loin : le rhododendron à 5m de la fenêtre de la cuisine. Lorsqu'il gèle, même très peu, ses feuilles prennent ce triste aspect et pendouillent :

Dès que le thermomètre repasse au-dessus de zéro, et de façon très précise, elles reprennent un aspect normal. Les feuilles des camélias aussi se recroquevillent un peu mais elles ne pendent pas et de loin ce n'est pas évident.


Le sureau à ras de la fenêtre de la cuisine a aussi des feuilles qui pendent mais en janvier cela n'a aucune valeur, elles devraient déjà être tombées.

Les taches blanches sur les feuilles de rhodo et de camélia, ce sont des fientes d'oiseaux parce que le centre de nourrissage est tout près.

19:35 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
La Vieille Mère du Sureau
Voici son portrait tel qu'on peut le trouver dans La Grande Encyclopédie des Fées.
D'abord une photo d'identité :

Taille : celle courbée d'une petite vieille.
Signes particuliers :
Petits yeux vifs et brillants comme les fruits du sureau.
Longues mains aux doigts creux dans lesquels elle souffle pour appeler le Peuple des Mousses. Ces doigts s'agrippent sur la poignée ouvragée d'une canne prise à une branche du sureau.
Regard très pénétrant qui sonde le visiteur jusqu'à l'âme.
Sourire empreint d'une infinie bonté mais son rictus de peine ou de colère rassemble dans ses rides toutes les entailles, coupures, blessures, brûlures portées contre les troncs des arbres.
Vêtements :
Elle est vêtue d'une très longue robe verte, d'un tablier aux couleurs noire et violine des baies de sureau, et d'un immense châle blanc parfumé dont les mailles du tricot sont tressées aux mèches de sa chevelure tombant à terre et qui ressemble aux ombelles d'écume étoilée de ses fleurs.
Elle porte un sac plein de semences qu'elle jette par poignées là où elle passe.
Nourriture :
Eau de pluie et graines que lui apportent les oiseaux qui, en échange, picorent les grappes généreuses du sureau.
Habitat :
Elle est née en Scandinavie mais la multiplication infinie de la flore l'a portée à travers l'Europe et le monde. On la trouve surtout en forêt, au bord des routes et chemins, mais aussi à proximité des maisons qui acceptent sa présence pleine d'avantages. Vieux jardins abandonnés, cours d'usines, ruines de bâtiments désaffectés ne la rebutent pas.
A tous elle tend son bras à la fois humble et royal distribuant, malgré la répulsion et la méfiance de l'ignorant à son endroit (n'a-t-on pas fait pendre Judas à ses branches !), ses bienfaits que l'ignare méprise et laisse l'enfant tailler sifflets, sarbacanes et jouets dans ses rameaux.
Activités :
Malgré tout ce qu'on a pu dire ou faire croire sur le sureau (que ses baies empoisonnaient, que ses fleurs sentaient mauvais…), la Vieille Mère est une excellente Fée. Non seulement elle protège et veille sur le bonheur de qui vient la consulter, mais les connaisseurs, les cueilleurs de simples, ceux qui possèdent encore la main verte et l'oreille à l'écoute des bois, ceux dont l'intelligence spontanée reste intacte, ne sont pas sans savoir les propriétés bénéfiques de ses humbles trésors : le sureau noir ou sambu est antinévralgique, sudorifique, émollient, diurétique, résolutif, purgatif et son efficacité contre la grippe a été récemment démontrée.
Les Fées confectionnaient en huit jours (la recette existe encore) un joyeux champagne en mélangeant 100 grammes de fleurs séchées, 400 grammes de vinaigre de vin, 1,5 kilogramme de sucre et 50 litres d'eau.
03:41 Publié dans Légendes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : légendes
03/01/2009
Palmiers
Pour un peu d'exotisme, deux massifs ont été plantés de part et d'autre de la grande entrée au Jardin des Plantes. Ils seront denses lorsque les palmiers auront grandi.


Les principales vedettes :








Des palmiers dans le jardin Albert Kahn :


18:55 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
Les bernaches du lac aux oiseaux
Hier soir, presque à la nuit, je suis passée au bord du Loing à Moret pour revoir les bernaches. Grosse déception : elles avaient disparu ! Je les ai cherchées sur la berge, dans les recoins en pensant qu'elles se protégeaient peut-être pour la nuit. Puis je les ai vues. Elles arrivaient en troupeau serré à droite sur l'eau. Elles se dirigeaient vers la rive en face où un homme et un enfant les attendaient avec un sac. Elles venaient sans doute d'un autre point d'approvisionnement maintenant épuisé pour compléter les calories pour la froide nuit qui commençait.
J'ai alors pensé aux bernaches du lac aux oiseaux à Moncourt-Fromonville. Je n'étais pas allée les voir depuis février 2008. Etaient-elles toujours là ?
Il fait très froid sur ce lac, plus froid qu'à Veneux puisqu'une partie du lac portait une couche de glace. Sans doute parce que la zone est très dégagée et qu'il n'y a plus la protection de la forêt, elle s'arrête avant Montigny sur Loing.
Mais les bernaches étaient là, sur les zones de glace surtout :





Quelques unes osaient nager avec les canards :

Gros plan sur ce bel oiseau :

Et celle-ci qui ne ressemble pas tout-à-fait à ses sœurs avec sa tête blanche :

A aucun moment les oiseaux ne sont venus vers moi, je n'étais équipée que d'un appareil photo. Alors que je partais déjà en voiture, un couple est arrivé avec un grand sac de victuailles. Aussitôt, et alors que le couple n'avait pas encore atteint la berge, tous les oiseaux, même ceux qui étaient loin, se sont dirigés vers eux. Reconnaissaient-ils des "fournisseurs" habituels ou est-ce le grand sac qui leur a fait comprendre que le repas arrivait ? Ce qui est sûr, c'est que ces oiseaux, mouettes, canards, cygnes et bernaches sont très malins et ne se déplacent pas pour rien.
00:43 Publié dans mare, Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
01/01/2009
Branta ruficollis
Encore une bernache mais rarement vue en France sauf au Jardin des Plantes. C'est la bernache à cou roux.
Elle est plus petite que la bernache du Canada et très colorée.



19:40 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Le mai et le sureau
Chaque veille du premier mai il est coutume d'aller porter pendant la nuit un "mai" à la fenêtre de celle qu'on aime. Le mai est un bouquet de fleurs variées au bout d'un bâton, le choix des essences renseigne la belle sur les sentiments qu'on lui porte.

Mais le vieux fermier n'allait plus depuis longtemps semer de tels messages. Il avait une femme et trois garçons. Sa façon d'accomplir le rituel, c'était d'embrasser la joue de sa vieille épouse endormie puis de gravir la colline. Il se rendait vers un gros sureau au sommet et déposait à son pied un bouquet de primevères. La Vieille Mère du sureau hochait doucement sa tête ridée et le vieux redescendait la colline assuré d'une année de récoltes abondantes et de bonheur pour sa famille.
Au seuil de la mort, il fit promettre à ses fils de maintenir la tradition. L'aîné et le puîné, bravaches et mécréants, décidèrent de se débarrasser une fois pour toutes de la corvée. Ils grimpèrent un soir en haut de l'arbre, armés de haches.

Lorsqu'ils revinrent, ils étaient comme deux fantômes hébétés et tout blancs. Ils s'alitèrent aussitôt pour ne plus jamais se relever.
Quand, au matin, le cadet se rendit sur les lieux, le sureau ne portait aucune entaille.

Le jeune fermier déposa ses primevères et la Vieille Mère lui sourit.
Durant des années et des années, petits-enfants, arrière-petits-enfants, n'oublièrent jamais de porter leur mai, et les oiseaux y chantent plus joyeusement qu'ailleurs.
La Vieille Mère est bonne, très bonne, et elle sait couvrir de bonheur les justes et les braves. Mais elle sait aussi punir les méchants et ceux qui détruisent sans motif valable. Et elle n'aime pas les minables voleurs de sureaux de collection.
16:51 Publié dans Légendes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : légendes
Au gui l'an neuf

Nos ancêtres les Gaulois (les miens c'étaient plutôt les méchants Romains mais pour leurs mauvaises actions il y a prescription) cueillaient le gui au solstice d'hiver qui pour eux annonçait la renaissance de la nature. Embrassez-vous sous le gui pour du bonheur toute l'année.
Je vous souhaite pour cette année le plein de joies, de rires d'enfants, de fleurs, d'oiseaux et de papillons.
13:48 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : plantes
31/12/2008
Sambucus chinensis
Pendant une dizaine de jours au moins je ne vais pas mettre le nez dehors, il va faire trop froid. Il est prévu jusqu'à – 3°C le matin, au mieux + 3°C l'après-midi. Pour l'observation de la nature il faudra aller voir dans ma réserve de photos. Certains de mes lecteurs qui vivent sous des climats plus froids l'hiver vont penser que j'exagère. Je suis née sous d'autres cieux et je n'ai jamais pu m'habituer à l'hiver européen.
Donc je ne supporte pas le froid. Mais qu'en est-il de Sambucus chinensis, ce sureau au comportement étrange en hiver.
A vrai dire, en pleine terre il se comporte "normalement", c'est-a-dire comme le sureau herbacé que nous connaissons, le sureau yèble. En pleine terre à Romilly sur Seine il a fané progressivement entre le 15 octobre et début novembre. C'était la première partie de l'automne, il n'avait pas gelé, il faisait même plutôt doux.
En pot, près de la maison mais à l'extérieur, il se comporte différemment et cela depuis plusieurs années. Il y supporte sans problème des gels modérés et reste vert tout l'hiver avec deux feuillages successifs, celui de la saison écoulée et celui de la saison prochaine.
Le voici gelé le 17 novembre 2007, photographié au flash au petit matin :

et 3 heures plus tard, après dégel, comme si rien ne s'était passé :

Cette année le gel arrive beaucoup plus tard mais il a subi la neige le 9 décembre, certes peu de temps :

Après cela j'ai dû le tuteurer car il n'est pas ligneux et n'a pu se redresser seul. Le voici le 13 décembre :

Le gel de ces jours-ci, jusqu'à – 3,5 °C il y a deux jours semble l'avoir davantage affecté, le feuillage ne reprend pas un aspect normal après dégel :

Pourquoi cette différence ? Peut-être parce que le feuillage était prêt à faner, remplacé par le nouveau. Il y a en effet déjà les nouvelles pousses :


En voyant cela j'ai remis quelques poignées de feuilles mortes pour couvrir les pousses. Il devrait s'en sortir sans problème. Le voici en effet après un gel de – 4°C sur les jeunes pousses le 29 janvier 2008 :

Et s'il est prévu un gel plus intense, je le protègerai davantage, avec la hauteur des jeunes pousses, c'est plus facile.
19:07 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
30/12/2008
La Fée du Sureau
Il est temps maintenant de vous décrire de façon plus précise la Fée qui habite le sureau, la Vieille Mère du sureau. Hylde-Moer, Elder Mother, Frau Holunder, Mère Sureau, elle est partout la même en Europe et même dans le monde. Vous avez peut-être un jour vaguement perçu sa présence en passant près d'un vieux sureau… Elle vit toujours dans notre monde moderne qui a perdu presque toute trace de merveilleux, peut-être pas tout-à-fait...
Pour les textes des prochaines notes de la rubrique Légendes, j'ai obtenu l'aide d'un très joli livre, bien documenté : La Grande Encyclopédie des Fées de Pierre Dubois, Claudine et Roland Sabatier.
Je ne parlerai que de Mère Sureau mais il y a beaucoup d'autres fées dans les arbres, les herbes, l'eau… Allez donc voir tout ce petit peuple.

22:30 Publié dans Légendes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : légendes
Apéritif
• 5 g de fleurs de sureau sèches
• 20 g d'écorce d'orange amère
• 30 g d'écorce d'orange douce
• 10 g de cannelle en bâtonnets
• 10 g de gentiane
• 5 g d'hysope
• 3 gousses de vanille
• 2 noix muscade
Faire macérer les plantes concassées dans une bonbonne contenant 5 l de vin pendant 20 jours en l'agitant 1 fois par jour. Filtrer et ajouter 20 morceaux de sucre par litre de vin. Pour améliorer la conservation on peut ajouter 1 verre d'alcool à 90°. On peut préparer un vin apéritif plus doux ou plus amer : cela dépend des proportions de chaque plante.
19:47 Publié dans cuisine des fleurs | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cuisine
Juglans nigra
Je ne sais pourquoi on a appelé nigra ce grand noyer d'Amérique mais il est certain qu'en cette froide et sombre journée d'hiver à Paris c'est le plus noir de tous les arbres du Jardin des Plantes.


Et il est grand, plus grand que la haie de platanes qui le touche presque. Il faut dire qu'il a presque 150 ans.

12:50 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
29/12/2008
La cuisson. L'eau
"N'utilisez jamais du bois de sureau pour embrocher la volaille", sait-on encore largement. Cependant les broches étaient une utilisation importante du bois très dur de cet arbre. Peut-être étaient-elles réservées aux viandes rouges, étant donné que les viandes blanches plus douces des volailles pouvaient prendre le goût déplaisant du sureau. La viande d'oie pouvait être une exception car elle est aussi sombre et forte de goût que le bœuf.
Pareillement, "ne laissez jamais les racines de sureau pousser dans l'eau du puits", suggère que le goût lui est communiqué. Cependant, au moins 5 puits sacrés en Irlande sont associés aux sureaux. Ainsi l'Eglise Chrétienne n'a pas mis complètement le sureau hors-la-loi. En effet, on favorisait la présence de l'arbre autour des surfaces d'eau, comme les abreuvoirs, peut-être à cause de son effet répulsif sur les mouches et aussi de l'épuration du sol par les racines.
21:22 Publié dans Légendes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : légendes
28/12/2008
Petits ponts
Vous trouvez qu'il n'y a pas assez d'arbustes à floraison hivernale pour égayer le jardin en cette saison ? Alors ajoutez des arbustes à feuillage persistant et des petits ponts. Ici c'est dans le jardin Albert Kahn.






21:47 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
27/12/2008
Chatons sur le ru
Le noisetier n'a pas peur de vivre tout près de l'eau (ripisylve).



22:03 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
Petites brioches au coulis de baies de sureau
Paul Bocuse
Pour 6 personnes :
• 250 g de farine
• 50 g de cerneaux de noix en poudre
• 40 g de sucre
• 120 g de beurre
• 20 cl de lait entier
• 25 g de levure de boulanger
• 2 jaunes d'œufs
• le zeste d'1 citron non traité
• 1 pincée de sel
coulis de baies de sureau :
• 650 g de baies de sureau
• 70 g de sucre gélifiant
• 4 c. à soupe d'eau
• 3 prunes (quetsches)
• le zeste d'1 citron et celui d'1 orange, non traités
• 1 petit morceau de cannelle
Préparez le coulis de baies de sureau :
Mélangez la moitié des baies avec le sucre et l'eau dans une casserole. Ajoutez les zestes taillés en fins bâtonnets, les prunes dénoyautées et coupées en deux, la cannelle. Portez doucement à ébullition. Laissez cuire à petits bouillons environ 15 mn. Passez au tamis en pressant bien, remettez à chauffer.
Faites pocher à petits frémissements les baies de sureau restantes dans ce sirop, jusqu'à ce qu'elles soient tendres. Goûtez, ajoutez éventuellement un peu de sucre, réservez au frais.
Préparez les brioches :
Emiettez la levure dans la moitié du lait tiédi, avec une cuillerée à soupe de sucre, mélangez. Dans un grand saladier, tamisez la farine, faites une fontaine et mélangez avec la farine délayée. Couvrez le saladier d'un torchon, faites lever la pâte dans un endroit tiède pendant une bonne ½ heure. Ajoutez alors en remuant bien le lait et le sucre restants, 80 g de beurre fondu tiède, les jaunes d'œufs, les noix en poudre, le zeste de citron râpé et une pincée de sel. Battez bien l'ensemble, jusqu'à ce que la pâte forme des bulles. Laissez à nouveau lever à couvert dans un endroit tiède, pendant 1 ou 2 heures.
Sur le plan de travail fariné, étalez la pâte en rouleau et coupez-le en morceaux. Formez des boules en les roulant entre les mains, trempez-les dans le reste du beurre fondu, tiède, et disposez-les côte à côte dans un plat à four beurré. Laissez lever encore un peu l'ensemble, préchauffez le four à 180°C, faites cuire environ 20 mn.
Servez ces petites brioches tièdes sur des assiettes, nappées du coulis légèrement réchauffé.
Après le réveillon vos invités ont pris l'habitude des bonnes choses. Ces petites brioches paraîtront plus festives au petit déjeuner ou au goûter que les tartines beurrées. Mais peut-être n'avez-vous plus de baies dans le congélateur. Vous pouvez remplacer la première phrase de la recette par de la gelée de sureau. Mais, si vous êtes vraiment imprévoyants au point d'en manquer aussi, je vous ai trouvé un site pour l'acheter en ligne. C'est plus cher que faite à la maison avec les baies gratuites de la nature. Mais ça vous servira de leçon, l'année prochaine vous ferez de plus grosses provisions. Pas le temps ? Les cueillir est un plaisir, une façon de rentabiliser une belle promenade dans les bois. Les mettre au congélateur sans aucune préparation ne prend pas de temps. Une fois décongelées, vous ne verrez pas de différence avec des fraîches. Et c'est si bon pour la santé, avec plein d'antioxydants.
16:52 Publié dans cuisine des fruits | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cuisine
26/12/2008
Baies roses
Le Père Noel américain m'a envoyé un joli cadeau :

Sous ce parterre de roses, il y a de jolies baies dans les mêmes tons de blanc et de rose. J'en ai extrait quelques unes pour vous les montrer :


Elles contiennent chacune une grosse graine :

Après réhydratation pendant 2 heures, ça donne ça :


Elles ont coulé toutes les deux, elles sont peut-être viables.
Je pense qu'il s'agit des baies roses de la cuisine exotique, c'est-à-dire Schinus terebinthifolius.
Je vais toutes les semer. Si ça marche, les plantes devront vivre en pot, il leur faut au moins la zone 9.
19:36 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes