08/12/2008
Eucalyptus
Veut-on reboiser Paris ?
Lors de mon dernier passage au Jardin des Plantes j'ai eu la surprise d'une plantation "intensive" de jeunes Eucalyptus gunnii.
Sur cette photo, tout ce qui dépasse des grosses touffes d'herbe ce sont des eucalyptus. Jusqu'à 5 ou 6 par rangée et il y a plusieurs rangées.

Pour preuve que je n'ai pas rêvé, un exemplaire vu de près :

11:14 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
07/12/2008
Visions sous narcose
Dans plusieurs pays d'Europe on dit qu'en se couchant dans un bosquet de sureaux la nuit du solstice d'été, avec un cœur pur et après une préparation et un jeûne adéquats, on peut apercevoir le Roi des Fées et tout son équipage.
Voir le Roi Fée et sa suite passer à cheval n'est peut-être pas aussi fantaisiste qu'il y paraît à première vue. Il y a tant de récits de visions et d'expériences singulières sous des sureaux qu'on se demande maintenant si la forte odeur du feuillage ne contiendrait pas des composants narcotiques qui provoqueraient des sortes d'hallucinations chez les personnes prédisposées (comme pour l'if). Dès 1776 l'un des principaux médecins du pays, William Withering, observait :
"The whole plant hath a narcotic smell ;
it is not well to sleep under its shade."
Toute la plante a des effluves narcotiques, il n'est pas bon de dormir à son ombre. On vous prévenait que vous ne vous réveilleriez jamais si vous dormiez sous un sureau.
21:18 Publié dans Légendes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : légendes
Il se prend pour un fau
Mais ce n'est pas un hêtre, c'est un bouleau. C'est Betula pendula 'Youngii', photographié au Jardin des Plantes de Paris le 1 décembre.


Pour comparaison, voici un jeune hêtre tortueux, de développement à peu près identique, photographié au Prieuré d'Orchaise en été.

Il existe de nombreux bouleaux pleureurs d'aspects très différents. Même 'Youngii' n'a pas toujours cet aspect car il est souvent vendu greffé sur un tronc plus haut.
Une différence avec le hêtre, c'est qu'il est moins fourni en branches à son sommet mais peut-être est-il greffé sur un tronc. J'ai trouvé une photo d'un beau 'Youngii' très dense jusqu'au sommet.
11:01 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
06/12/2008
Dessert au sureau
Il est passé beaucoup de temps depuis ma dernière recette. J'espère que vous avez fait des réserves de baies dans le congélateur, elles y gardent parfaitement leur aspect. Nos voisins européens sont bien plus doués que nous pour se régaler avec le sureau. Voici donc une recette allemande.
Griesspudding mit Holunderkompott. Pudding de semoule et compote de sureau
UNIX-AG
Compote de sureau :
• 500 g de baies de sureau, égrenées
• 8 dl d'eau
• 120 g de miel
• 1 citron
• 2 c. à soupe de fécule pour lier
Pudding de semoule :
• 1 l de lait
• sucre roux, quantité selon le goût
• 1 gousse de vanille, fendue
• 1 pincée de sel
• 40 g de beurre
• 220 g de semoule de blé complète
• 3 jaunes d'œufs
• + beurre pour frire
Compote de sureau : cuire les baies avec l'eau et le miel à petit feu 15 mn. Ajouter le jus de citron. Mélanger la fécule à un peu d'eau, la verser dans la compote et continuer à cuire doucement jusqu'à liaison. Cette compote peut être servie chaude ou froide.
Pudding de semoule : Faire bouillir le lait avec le sucre , la gousse de vanille, le sel et le beurre. Verser la semoule en pluie et cuire environ 15 mn à très petit feu. Enlever la gousse de vanille. Incorporer les jaunes d'œufs. Verser sur un plat et laisser refroidir.
Couper le pudding en tranches ou bien former des boulettes avec une cuillère à soupe. Les faire dorer dans un peu de beurre.
Répartir la compote sur les assiettes, y déposer du pudding. Saupoudrez d'un peu de sucre roux.
19:49 Publié dans cuisine des fruits | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cuisine
Les bernaches de Moret sur Loing
Vous l'aurez compris, j'adore les bernaches. Elles donnent une impression de puissance et de calme. Elles sont familières tout en gardant une distance, précise il me semble. Elles ne sont pas du tout dérangées par ma présence mais si je vais au-delà de cette limite, elles s'éloignent, lentement, aussi lentement que mon approche, et sans le moindre affolement. Elles sont le plus souvent sur la rive, rarement dans l'eau, et elles broutent l'herbe car elles sont végétariennes. Parfaites pour l'entretien d'une pelouse. Regardez celle-ci, le bec barbouillé d'herbe :

Je suis retournée les voir aujourd'hui. Il y avait un groupe de onze, mêlées à des canards colverts

et un groupe de quatre nettement séparé des autres, sans doute les nouvelles arrivées.

Mais elles sont loin d'être aussi nombreuses que l'an dernier. Cependant l'an dernier je les ai observées plus tard, le 15 décembre :

J'y retournerai à la fin du mois, elles seront peut-être plus nombreuses.
Les canards du grand groupe semblent vraiment vivre avec les oies, ils se déplacent avec elles. J'ai tiré le portait d'une femelle. Quand on parle de colverts, on montre toujours un mâle. C'est vrai qu'il a un beau costume, un peu voyant tout de même. La femelle est très belle, sa robe est délicate et élégante, dans des jolis tons de roux :

Encore quelques attitudes de bernaches :



Il semble qu'elles aient tendance à se sédentariser dans la région. Je vous en ai montré à Chamarande le 20 mai, avec oisons. Mais à Moret sur Loing c'est impossible, en été leur prairie est occupée par le spectacle son et lumière.
00:32 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
05/12/2008
Décor
Pour un peu de couleurs au jardin, il y a encore les arbustes à floraison tardive.
Mahonia x media 'Charity' à coté d'un Edgeworthia chrysantha qui se prépare à fleurir

Callicarpa x shirasawana


Viburnum farreri

Lonicera fragrantissima

des chrysanthèmes

et aussi des arbres :
le mûrier à feuilles de platane, Morus bombycis (kagayame)

les houx à feuillage panaché dont les jeunes pousses très claires font comme des fleurs


21:39 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, jardin
Epiphanie
La fin de l'année est l'un des moments de première importance pour craindre les forces du mal à l'œuvre, comme Hallowe'en le 31 octobre et Twelth Night le 6 janvier. Alors on craignait que les forces donnent leur ruade finale.
Twelth Night dut être acceptée dans le calendrier chrétien et devint ainsi l'Epiphanie, le jour où l'Eglise se souvient de l'enfant Christ montré aux Mages (représentant les Gentils). Le mot Epiphanie est du grec ancien signifiant montrer ou rendre manifeste. Il était important que rien de moins que sacré puisse imposer sa présence et ainsi dans ce but il y eut un rituel incluant des baies de sureau. Elles étaient placées en cercle sur le sol. Cette pratique semble avoir survécu plus longtemps dans des régions d'Allemagne et d'Autriche où c'est la "Bertha Night", Bertha étant une personnification de la notion d'Epiphanie, et elle se présente comme une dame blême dans les crèches pour endormir doucement les bébés. Certains informateurs relatant leurs souvenirs de cela pensaient que c'était un acte de compassion en compensation de l'absence de mère pour réconforter le bébé. Cependant, qu'ils se comportent mal, et Bertha montrait aux enfants leurs erreurs, exactement comme Mère Sureau le faisait, croyait-on. Au 19e siècle on racontait aux enfants qu'elle avait de grands pieds et un long nez de fer.
La version italienne de ceci présente non Bertha, mais Befana qui était la bonne fée qui remet des cadeaux de Noël aux enfants. Cet aspect est plus près de celui de Saint Nicolas ou du Père Noël dans les rituels d'autres cultures. Quelqu'un, jouant Befana, doit se glisser furtivement dans la chambre des enfants la nuit de Twelth Night pour y laisser des cadeaux.
Bien sûr, pour permettre ces événements avec les baies de sureau, il faut en sécher quelques unes cueillies l'année précédente en prévision de cet usage. Il y a un os. Elles doivent avoir été cueillies la nuit de la Saint Jean. C'est le 24 juin et c'est impossible car les arbres sont en fleur, il n'y a pas de fruits à cette époque. C'est l'un des éléments impossibles de la tradition et cette impossibilité semble être significative. Par exemple, la Saint Jean est le moment pour ramasser les graines de fougère (fougère arborescente) et tout un chacun voudrait avoir des graines de fougère car elles ont le pouvoir de vous rendre invisible ! H.G. Wells ne fut pas la première personne pour laquelle cela avait de l'attrait.
Malheureusement, les fougères ne fleurissent jamais pour faire des graines. Même les spores ne sont pas prêtes à cette époque, et ainsi il n'est pas utile de sortir avec votre baguette de coudrier pour frapper les graines sur le cuir noir de votre Bible, quoique dise le savoir. Ce n'est pas tout à fait vrai. Vous POUVEZ obtenir des graines de fougères. Pour pouvoir le faire, vous devez simplement réaliser le cercle rituel avec des baies de sureau à l'Epiphanie !
11:38 Publié dans Légendes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : légendes
03/12/2008
Floraisons
D'autres plantes ont une floraison très longue ou remontante et nous régalent de leurs fleurs en décembre :
le rosier 'Opalia' déjà couvert de sa protection de paille et de feuilles laisse émerger ses jolies roses banches

l'acanthe, Acanthus mollis, en fleurs depuis juin,


est plus intéressante que spinosus pour le jardin car elle fleurit plus longtemps et garde son superbe feuillage si l'hiver est doux. La voici le 9 janvier 2008, également au Jardin des Pantes de Paris avec, juste derrière elle Acanthus spinosus bien misérable en hiver

les alstroemères


la remontée de Viburnum tinus

et celle de Choysia ternata

22:13 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, jardin
02/12/2008
Les sauges
Le triste hiver s'installe, il faut fleurir le jardin pour garder le moral. Je vais vous parler de plantes en fleurs en ce moment. Non pas des plantes à floraison tardive mais des plantes qui ont fleuri tout l'été, voire depuis le printemps, donc depuis des mois. Un rapport qualité-prix imbattable.
Nous allons commencer par les sauges. Je vous les ai montrées il y a 15 jours, elles sont toujours fleuries le 1er décembre et le resteront jusqu'aux premières gelées. J'ai sélectionné celles qui ont encore beaucoup de fleurs et je les ai classées par ordre de rusticité.














La plus résistante est Salvia greggii qui supporte jusqu'à – 15°C. Microphylla résiste jusqu'à – 12°C. Les autres sont en limite de rusticité à Paris, il faut les protéger par une bonne couche de paille ou de feuilles mortes, elles repartiront de la souche au printemps.
19:51 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, jardin
Le solstice d'été
Des précautions sont à prendre au sujet des références au solstice d'été car beaucoup de notions modernes lui ont été attribuées rétroactivement. Autrefois il a été une fête importante, annonçant une nouvelle saison, que les premiers missionnaires ne parvinrent pas à supprimer. Alors, ils lui superposèrent la fête de Saint Jean Baptiste parce qu'il annonça la venue du Christ. Durant le processus quelques uns des événements de l'année païenne furent transposés et ainsi les rituels du feu pour la veille de la Saint Jean (23 juin) proviennent des célébrations Lammas, à échéance plus tard dans l'année (1er août). Des plantes significatives, qui furent connues comme "Herbes de Saint Jean", étaient cueillies pour l'usage rituel et elles incluaient l'inflorescence de sureau. Toutes les herbes étaient attachées en bouquets, accrochées à des bâtons et balancées au-dessus d'un des feux sacrés. Ceux-ci n'étaient pas des feux vifs mais des feux de fumée pour produire "holy smoke", la fumée sacrée, pour chasser le mal et faire place à la bénédiction de Dieu. Une fois que les herbes avaient été fumées (fumées comme du bacon dans la cheminée), elles devaient rester dans cet état de conservation jusqu'à ce que le rituel soit répété l'année suivante. Elles étaient conservées comme amulettes protectrices, particulièrement pour tous les aspects des activités laitières. Elles étaient suspendues dans les étables et la laiterie pour tenir éloignée toute mauvaise influence.
Le solstice d'été est, bien sûr, l'un des grands jours de féerie dans l'année, bien popularisé par les auteurs de contes de fées pour enfants. Dans toute l'Angleterre, et sur le continent, on croit que d'être en compagnie d'un sureau à ce moment vous garantit de voir le Roi Fée et sa suite passer à cheval. La littérature d'autrefois nous assure que nous ne manquerons pas cet événement pittoresque, soit dans la Seelie Court of Scotland, soit avec l'Ireland's Daoine Sidhe, ou n'importe où.
17:39 Publié dans Légendes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : légendes
01/12/2008
Le héron de Paris
Au Jardin des Plantes de Paris, j'ai retrouvé aujourd'hui mon héron favori. Il avait daigné descendre de son grand pin observatoire. Il faut dire qu'il a trouvé un territoire tout-à-fait satisfaisant : une zone de travaux fermée au public et agrémentée de quelques petits bassins. Il ne partage ce territoire qu'avec des canards tranquilles.
Il était cependant assez loin, j'ai dû utiliser un téléobjectif que j'avais pensé à prendre pour lui. Voici donc quelques photos de Ardea cinerea, le héron cendré, variété parisienne, qui a bien voulu poser pour moi et faire une démonstration de sa marche élégante.









20:19 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux, france
30/11/2008
L'église
A Montereau fault Yonne, au confluent de la Seine et de l'Yonne et au bord de l'Yonne, se dresse la belle église Notre-Dame et Saint-Loup (13è-15è siècles).





20:15 Publié dans Tourisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france
Couleurs
En cette fin de novembre il y a encore des fleurs et des fruits colorés.
Quelques belles petites fleurs sauvages :




Les dernières roses :


sur fond de gui envahissant :

Les cynorrhodons de Rosa canina très haut dans les arbres :

A Trifouilly j'ai trouvé ce superbe fusain de trois mètres de haut. Ses fruits ont éclaté et perdu leurs graines :


17:25 Publié dans Plantes, roses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
29/11/2008
Nova attaqué
Je vous ai dit que les sureaux noirs ne sont pas attaqués par les lapins. On ne peut en dire autant des sureaux canadiens. Sans doute n'ont-ils pas l'odeur forte qui rebute les lapins.
J'ai vu, j'espère à temps, cette attaque sur l'écorce de Sambucus canadensis 'Nova', vous savez, ces sureaux importés des USA qui m'ont coûté une petite fortune en frais de douane (3 fois leur prix en plus du prix de vente).

Ce sureau comme beaucoup d'autres ne se plaisait pas à Trifouilly, il est vivant mais il n'a pas grandi. Il est photographié près de la voiture pour apprécier sa taille.

Je l'ai donc déplanté en urgence et cela permet de voir son système racinaire. Comme tous les sureaux de ce terrain lourd ses racines sont surtout verticales avec une racine pivotante, contrairement à ceux du sable de Veneux qui ont des racines horizontales.

Sur une autre face on voit un beau drageon (tige souterraine donc sans chlorophylle qui donnera naissance à une ou plusieurs plantes) :

20:38 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
La veille de mai
Le 30 avril, veille du Jour de Mai, était l’un des jours du calendrier où les forces du mal étaient les plus craintes car particulièrement actives. Le sureau est l’une des plantes qui figuraient aux célébrations du Jour de Mai et comme Rameau de Mai en Irlande. Ce grand moment du calendrier ne pouvait être souillé par les forces du mal, et ainsi on peut lire que "dans le but d’empêcher les sorciers de pénétrer dans les maisons, les gens du peuple ramassaient des feuilles de sureau le dernier jour d’avril et les fixaient sur leurs portes et fenêtres." (dans William Coles, The Art of Simpling, 1656).
D’une manière intéressante Coles utilise un temps passé, mais dans quelques régions cette pratique persista jusqu’à des temps récents. C’est certainement ancien et c’était apparemment largement répandu. Sûrement, cette connaissance des anciens Saxons provenait de leur pays germain d’origine où cela s’appelait la Nuit de Walpurgis.
Walpurgis (probablement de Walburga) était une nonne anglaise du 8e siècle qui devint missionnaire et finalement abbesse. Elle donna son nom à cette date parce que c'est le jour où ses restes furent déplacés de Heidenheim à Eichstatt. Là, une huile dont on prétendait qu'elle avait des vertus curatives suinta de la roche, et ainsi l'endroit devint un important centre de pèlerinage pour les malades, et un endroit où beaucoup des vieux remèdes païens durent être maintenus. Ceci s'appliquait aussi à l'Angleterre, car en 1655 Sir Thomas Browne observa : "Le peuple garde comme un bon secret la guérison des blessures par les feuilles de sureau qu'ils ont cueillies le dernier jour d'avril." Cela devint un remède important sous le nom de "Green Elder Ointment" ou "Unguentum Viride", onguent vert de sureau. De plus, l'huile de feuilles de sureau, connue sous le nom de "Green Oil" ou "Oil of Swallows" fut utilisée comme liniment. Elle était faite en faisant macérer des feuilles broyées dans de l'huile de lin ou de colza.
Remarque : le 1er mai est parfois catalogué comme Jour de Fête de Walpurgis mais cette fête tombe officiellement le 25 février, le jour de sa mort en l'an 779.
11:51 Publié dans Légendes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : légendes
28/11/2008
Edgeworthia chrysantha
Les deux Edgeworthia chrysantha sont arrivés en bon état. Ils ont chacun un bourgeon floral encore à peine visible donc en retard sur ceux de Paris.



Voilà ce que ça donnera de décembre à mars, quand ils seront plus vieux :




19:41 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature, plantes, jardin
27/11/2008
... et Sambucus mexicana
C'est presque le sosie de Sambucus caerulea mais il est beaucoup, beaucoup moins rustique que lui. Certains disent qu'il peut survivre en zone 7b à condition de choisir un emplacement bien abrité et un terrain drainé.
Sambucus mexicana est arrivé ce matin en provenance de Hollande. C'est le seul sureau du colis qui avait des feuilles et pourtant il en a perdu plusieurs dans le colis.

Il faut dire que le colis a du être secoué et il n'était pas assez bien calé. Ainsi Sambucus nigra 'Riese aus Vossloch' a été cassé.
Si mon tout petit Sambucus mexicana a encore des feuilles, c'est parce qu'il est semi-caduque. Il semble d'ailleurs que les feuilles qui lui restent après les secousses sont des très jeunes feuilles.

Ses bourgeons sont déjà bien développés,

et encore plus le bourgeon terminal.

Foliole

Feuille

Il devrait vivre sans problème ici en zone 8 mais pour l'instant il est trop petit pour affronter toutes les rigueurs de l'hiver. Il restera en pot pour être rentré en cas de gel et sera planté au printemps à Veneux les Sablons car d'après les renseignements que je possède c'est le terrain qui lui convient le mieux.
19:30 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
Sureau bleu
Voici une superbe photo de Sambucus caerulea prise en août au jardin botanique de Montréal. Elle m'a été envoyée du Québec par mon ami Christian Fontaine qui s'est émerveillé de la couleur étonnante de ses fruits.
![caerulea christian IMG_4290[1].jpg](http://sureaux.blogspirit.com/media/01/00/1840265507.jpg)
10:52 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, canada
26/11/2008
L'Yonne et la Seine
Les deux rivières ne feront plus qu'une au passage de ce pont. Je vous montre d'abord le pont côté amont. Après le passage de ses piliers il n'y aura plus qu'un seul fleuve.
Le passage de l'Yonne nécessite 3 arches :

Mais 2 arches suffisent pour la Seine :

Vues de l'autre côté du pont, l'Yonne :

la Seine :

Et voici le confluent vu du côté Montereau :

vu depuis La Grande Paroisse, la Seine à gauche, l'Yonne à droite :

et vu du ciel grâce à Google Earth :

Vous allez dire, c'est simplement visuel, en réalité la Seine est plus profonde et son débit est plus important. Mais non, le débit de l'Yonne est nettement plus important que celui de la Seine. Si vous voulez des chiffres précis, voyez cet article de Wikipedia.
Eh oui, la Seine a usurpé son titre de fleuve, mais on ne peut plus changer le nom du fleuve qui traverse Paris.
22:35 Publié dans Tourisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Paris sur Yonne
Vous croyez que la Seine arrose Paris ? Est-ce bien certain ? Je vais essayer de vous démontrer que c'est une erreur. Le fleuve qui va se jeter dans la Manche en passant par Paris, ce n'est pas la Seine, c'est l'Yonne.
Pour y voir plus clair, remontons à la source, ou plutôt au confluent de la Seine et de l'Yonne. Elles se réunissent à Montereau fault Yonne. Mais que veut dire fault ?
C'est, bien sûr, de l'ancien français. Fault et plus tard faut, c'est le verbe faillir quand on le conjuguait encore, au sens ancien de choir, tomber (comme défaillir). A l'origine le nom complet est Montereau où fault Yonne :

c'est-à-dire Montereau où l'Yonne tombe, se jette, dans la Seine.
Mais savait-on en 1419 évaluer correctement le débit d'un cours d'eau ? Est-ce l'Yonne qui se jette dans la Seine ou plutôt l'inverse. Lequel des deux cours d'eau a le plus gros débit au lieu de leur rencontre? Ne serait-ce pas Montereau fault Seine ?
Voici d'abord des photos des deux rivières à leur entrée dans Montereau, environ 1 km avant le confluent.
L'Yonne :

La Seine :

20:11 Publié dans Tourisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Les sureaux de Nemours
Il n'y a plus qu'eux sur le terrain en fiche de la zone commerciale. Toute la végétation autour d'eux est entrée en repos hivernal. Je vous les avais montrés en fleurs au mois de mai. Ils ont encore tout leur feuillage le 24 novembre :

10:05 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
25/11/2008
Arrivage
Je viens de recevoir l'avis d'expédition par la poste d'un colis dont le contenu me réjouit :
2 variétés de Edgeworthia chrysantha à la belle floraison de plein hiver. Beaucoup de plantes sont dites à floraison d'hiver mais c'est souvent à partir de mars. L'edgeworthia a commencé sa floraison à Paris et elle va durer tout l'hiver.
des Hibiscus mutabilis
Ginkgo biloba 'Tremonia' au port étroit
Sambucus mexicana. Il sera planté à Veneux parce qu'il est plutôt adepte de la sécheresse et il est en limite de rusticité. Je dois me tenir prête à le protéger en cas d'hiver exceptionnel.
Sambucus nigra 'Dart's Greenlace' qui semble être un 'Laciniata' à feuillage très sombre.
Sambucus nigra 'Riese aus Vossloch', un sureau sélectionné pour la production fruitière.
J'espère que j'aurai plus de chance qu'avec le précédent colis reçu de GB. Le Sambucus nigra 'Cae Rhos Lligwy', à fruits clairs, avait un chevelu racinaire superbe mais malheureusement le tronc fendu en deux à sa base :

En le plantant j'ai encore trouvé une chenille de Hepialus humili, l'hépiale du houblon. Il y en a vraiment beaucoup et partout sur ce terrain de Romilly sur Seine mais je n'ai jamais vu l'imago qui vole plutôt la nuit. Il est vrai qu'il y a beaucoup de houblon et des fraisiers sauvages qui l'intéressent aussi.


13:51 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, jardin
Sorciers
A la fin du Moyen Age il était surtout un arbre de superstition, associé aux sorciers (les esprits mauvais) et aux "faeries" (esprits pas assez bons pour le Paradis et pas assez mauvais pour l’Enfer, et non les "fairies", les fées des livres d’enfants plus tard). Quand les branches des sureaux près des portes des cottages battaient sous le vent, on disait maintenant que les sorciers les chevauchaient comme des coursiers.
Lors des chasses aux sorciers du 17e siècle en Angleterre, le sureau ne refait pas surface d’une façon aussi significative qu’on pourrait l’imaginer. En général il semble avoir été sans danger de posséder un sureau devant la porte, sans risque d’être suspecté de sorcellerie, tandis que d’autres plantes étaient franchement suspectes, comme la stramoine, Datura stramonium, qui était incluse dans des onguents pour voler que les sorciers se frottaient à l’intérieur des cuisses chaque fois qu’ils voulaient voler. A cette époque la notion de sorcier était changeante. Maintenant que la chasse aux sorciers purgeait village après village, ils devenaient des personnes réelles, votre famille et vos voisins. Les "faeries" devinrent des forces inférieures, invisibles, répertoriées comme sorciers chaque fois qu’il était nécessaire.
Des bosquets sacrés devinrent des lieux de faerie et on disait que les esprits des bois favorisaient les groupes de sureaux. Tout lieu où deux aubépines et un sureau poussaient ensemble était un endroit très spécial et à traiter avec respect. Les esprits des bois, comme tout le "Petit Peuple", aiment la musique et le divertissement. Ils réagissent plus favorablement à la musique provenant d’instruments en bois de sureau qui est déjà creux, ne nécessitant qu’un polissage du conduit, d’où des noms comme Bour Tree, Boon Tree (arbre joyeux), Bore Tree (arbre creux), Borral, Boun Tree, Bountry, et Pipe Tree (arbre tuyau, arbre pipeau). Au 1er siècle, Pline rapporta qu’il était utilisé pour les pipeaux les plus aigus et les cornes les plus sonores, le bois étant recueilli de par delà le chant des coqs. Fifres, trompettes, flûtes, sifflets, chalumeaux de cornemuse ont tous été faits ainsi. Sur cette liste, il y a habituellement aussi un ancien instrument grec appelé sambuke, selon lequel Linné nomma le genre Sambucus, mais ce à quoi les anciens écrivains se référaient a été perdu. Ce n'était pas le sambuke des romains auquel on pense si souvent, car c’était un instrument triangulaire. Il ne dérive pas non plus du sackbut, car, bien que ce soit un instrument à vent, son nom dérive d’un vieux verbe français signifiant pousser, il a en effet une coulisse comme un trombone.
11:41 Publié dans Légendes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : légendes
24/11/2008
Beaux fruits rouges
Les fruits de l'if, Taxus baccata, une femelle puisque l'espèce est dioïque :


Ils ont la réputation d'être très toxiques et c'est vrai. Mais ce qui est toxique, c'est la graine. La partie rouge, l'arille, est comestible, elle est consommée par les oiseaux. Du feuillage on a isolé une molécule active sur certains cancers. Mais il faut des quantités énormes de feuilles et l'arbre est de croissance très lente, si on les abattait pour obtenir ces feuilles on viendrait vite à bout des arbres qui existent. C'est pourquoi on récupère les produits de la taille comme à l'arboretum de Chèvreloup (celui de ces photos est à Paris).
Les fruits de Cotoneaster lacteus :




Il est apprécié, comme l'if, pour son feuillage persistant.
20:18 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, jardin
23/11/2008
Les bernaches de Moret sur Loing
Je vous les avais montrées l'an dernier au bord du Loing, ces magnifiques bernaches du Canada, Branta canadensis. Cette année je surveillais leur arrivée. Et voici le scoop du jour : les premières sont arrivées à Moret sur Loing aujourd'hui en fin de matinée.
Ce matin, alors que je partais vers Romilly, je les ai croisées à hauteur de Varennes. C'était un groupe d'une dizaine d'individus. Elles sont faciles à reconnaître en vol : elles ressemblent à des oies, normal, ce sont des oies, mais elles ont beaucoup de noir. Je n'ai pu les compter exactement puisque je conduisais. Elles venaient de l'est et se dirigeaient vers Moret sur Loing. Cela n'a rien d'étonnant, c'était aujourd'hui le premier jour de vrai froid. Juste un petit froid, -1°C, et à 9 h il n'y avait plus trace de gel. Mais plus à l'est il devait faire très froid. Quand je dis plus à l'est, c'est beaucoup plus à l'est. Sur mon terrain de Romilly sur Seine, les températures sont identiques à celles de mon terrain de Veneux.
En rentrant en fin d'après-midi, chassée un peu tôt par la pluie, je suis passée par les bords du Loing, pour voir. Et j'ai vu : elles étaient là. J'en ai compté douze, toutes sur la berge.
Les photos sont un peu sombres, à 16h30, avec la pluie, il faisait presque nuit.






17:43 Publié dans Oiseaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Le voleur
J'ai classé cette note dans le tag nature car il s'agit de la nature humaine, pas toujours reluisante.
Un vol de plantes a eu lieu sur mon terrain de Romilly sur Seine et l'identité du voleur est pour moi évidente.
En effet, à part une glycine que je devais conduire en arbre, une petite gâterie supplémentaire au passage, et des sacs de terreau à 3 €, premier prix à Bricomarché, il n'a été volé que des sureaux alors que j'ai beaucoup de plantes plus intéressantes pour un jardin que des sureaux de collection pour qui n'y connaît rien. Sauf si on a toutes les explications nécessaires sur mon blog.
La seule et unique personne qui connaît à la fois mon blog et l'emplacement exact de mon terrain, est un entrepreneur paysagiste dans un petit village près de Romilly sur Seine à qui j'avais demandé des travaux pour l'installation d'un portail. Il m'avait promis un devis, je l'attends depuis deux mois.
Le vol est financièrement parlant minable. Les sureaux, même très rares, ne coûtent pas très cher, le plus souvent aux environs de 10 €. S'ils ne coûtent pas cher, c'est parce qu'ils sont faciles à produire. S'il en avait souhaité, il suffisait de demander, je lui aurais fait, gratuitement car je ne vends rien, des boutures et elles étaient bonnes à planter au printemps ou au pire en automne. De plus il n'a pas pris ceux qui étaient en bonne santé, l'un d'eux est même, je crois, déjà mort. Ce qui probablement l'intéressait, c'étaient ceux qui portaient une étiquette du producteur. Comme ça il peut les revendre, cher bien sûr, à des clients qui n'y connaissent rien en sureaux. J'ai évidemment enlevé toutes les étiquettes depuis.
Il a pris pour environ 70 €. Est-ce rentable ? S'il avait installé mon portail, ça lui aurait rapporté bien plus. Et surtout, il avait une cliente à vie. Il a vu le terrain, il est évident que j'ai besoin d'aide. Si tout s'était bien passé, j'aurais demandé aussitôt des élagages, une bonne dizaine de noisetiers trop grands, l'arrachage d'une haie de thuyas de 20 m et l'aplatissement de la butte qui les porte. Plus tard sans doute d'autres élagages et la tonte des allées enherbées, certaines jusqu'à 3 m de large, deux fois par an.
Croyez-vous que cette personne soit intelligente ? Et sa réputation ? Pensez-vous que son entreprise va durer longtemps s'il traite ses clients de façon douteuse ?
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11:17 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
22/11/2008
Euonymus myrianthus
Je l'ai remarqué au Jardin des Plantes, c'est un fusain que je ne connaissais pas. Le 17 novembre il a encore tout son feuillage et il est vert. Celui du fusain ailé, Euonymus alatus devient rouge en automne, celui du fusain d'Europe, Euonymus europaeus reste vert mais à cette époque de l'année il lui en reste très peu.
Sa fructification n'est pas très différente mais la "coque" qui entoure les graines rouge vif est plus claire, d'un orange pâle délicat.



Pour comparer, les fruits de Euonymus alatus le 16 septembre :

et Euonymus europaeus le 15 octobre. Aujourd'hui ils étaient très rares et les deux ou trois encore visibles sur l'ensemble du terrain de Romilly avaient perdu leurs graines.

23:22 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
La malédiction
Il fut dit que Dieu a répondu à ces faits en maudissant le sureau, le dotant d’une odeur fétide en rappel de l’action immonde de Judas. La Légende Dorée informa les lecteurs qu’il puait par les corps des criminels qui y avaient été exécutés et parce qu'il croit dans leurs cadavres pourrissants. Une autre facette de la malédiction fut de flétrir les gros et savoureux fruits en petites baies, tout comme la belle stature de cet arbre de forêt fut réduite à celle du nain noueux et tortueux d’aujourd’hui. Regardez comme il incline la tête de honte. Regardez comme les branches plient encore sous le poids de Judas.
Bour-tree, bour-tree, cookit rung,
Never straight, and never strong,
Ever bush, and never tree
Since our Lord was nailed t’ye.
(Robert Chambers ; Popular Rhymes of Scotland ; 1847. Bour-tree is Elder)
21:15 Publié dans Légendes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : légendes
21/11/2008
Nouvelles de Veneux
La surprise du jour, c'est le début de floraison du jasmin d'hiver, Jasminum nudiflorum, une promesse de gaieté jusqu'en mars. On devine ses petites fleurs jaunes derrière les fruits du Callicarpa bodinieri. Vous remarquerez que les fruits du callicarpa n'ont pas été consommés, une couleur sans doute déroutante pour les oiseaux bien qu'ils la voient depuis plusieurs années. Les feuilles en haut à gauche sont celles de Kerria japonica qui fleurira à la fin de l'hiver.


La fleur, face et profil :



Viburnum bodnantense qui ressemble beaucoup à V. farreri que je vous ai montré à Paris :

Camellia sasanqua 'Yuletide' :


La gracieuse Clematis viticella commence à jaunir. Elle a pris dans ses vrilles des feuilles de l'érable dans lequel elle grimpe.

Les fruits du lierre ne sont pas encore mûrs pour les oiseaux. Ils ont la goutte au nez.

14:32 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, jardin
Diospyros kaki
Pour le décor il vaut bien une gerbe de fleurs. Mais les fruits, bien colorés, ne sont sans doute pas encore assez sucrés, aucun oiseau ne s'en occupe.




Dans deux ou trois semaines les fruits seront à point et il sera couvert de nuées d'étourneaux comme l'an dernier le 11 décembre :

Si vous voulez, vous aussi, y goûter, ne plantez surtout pas 'Muscat' que l'on trouve dans tous les catalogues. Trop astringent, il doit geler pour être consommable. Plantez une variété non astringente comme 'Fuyu' ou 'Sharon', consommables et sucrés dès qu'ils sont colorés.
11:59 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, jardin