16/07/2012
Mouche-scorpion, enfin un mec
Avant de vous montrer les fruits de la reine-des-prés, j'éprouve le besoin urgent de vous montrer ma trouvaille du jour.
J'ai découvert la mouche scorpion, Panorpa communis, il y a 4 ans à Romilly où elle est sans doute attirée par la mare. Je vous l'ai déjà montrée mais c'était une femelle. Le nom de cette gentille bestiole qui ne pique pas et qui n'est ni une mouche ni un scorpion est dû au physique très particulier du mâle dont l'extrémité de l'abdomen s'enroule faisant penser à un scorpion. Je vois de temps en temps ces panorpes mais toujours des femelles et depuis 4 ans j'espérais voir un mâle. Aujourd'hui c'est fait, j'ai eu le bonheur de rencontrer un mâle.
Il est tout petit, perdu sur une feuille :
Quelques attitudes charmantes :
Son "bec" épais formant un rostre :
L'extrémité de l'abdomen forme le gonopodium, l'appareil reproducteur :
Si vous voulez voir comment il s'en sert, vous trouverez là une belle photo.
J'ai retrouvé des photos de femelles. L'abdomen se rétrécit et porte un ovipositeur :
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15/07/2012
Les visiteurs de la reine-des-prés
A Romilly il n'y a pas autant d'abeilles qu'à Paris car il n'y a pas de ruches à proximité, mon terrain est dans une zone boisée. Mais il y a d'autres petits gourmands, les bourdons sont les plus nombreux.
Mais les bourdons et les abeilles ne se contentent pas de consommer sur place. Il leur faut ramener de la nourriture au nid ou à la ruche. Pour ramener des provisions à la maison il faut un panier. Pour ces bestioles, les spécialistes appellent cela corbeille ou corbicule. Ce dispositif ne concerne que les femelles, les mâles n'ont rien à faire de l'approvisionnement des larves.
Cette belle femelle bourdon photographiée sur Filipendula montre bien sa corbeille. C'est un élargissement et aplatissement du tibia de la 3ème patte, lisse et brillant et bordé de longs poils. Le métatarse est également élargi. La dame ramène le pollen dispersé sur ses poils avec ses pattes équipées de poils et de peignes et l'entasse sur la corbeille. Arrivée au nid elle le déposera en le poussant avec ses pattes. Le pollen sur le corps sert à féconder les fleurs, quand il est amassé en boule sur la corbeille, il ne sert plus que pour le nid. Il faut bien que tout le monde trouve son compte dans cette coopération. Cette dame bourdon est très sombre, il faudra bien regarder pour voir les longs poils au bord de la corbeille, ils sont plus nets que les poils du corps à l'arrière-plan :
Je vous en ai trouvé une au pelage plus clair dans mes archives. Elle a déjà accumulé du pollen :
Celle-ci a été photographiée un 19 mars. C'est sans doute une reine. A cette époque on ne voit que les reines qui construisent leur nid et nourrissent leurs premières larves :
L'abeille a un dispositif semblable :
Ce bourdon est sans doute un mâle, ses pattes arrière sont fines et dépourvues de corbicule :
Il nous reste à voir les fruits, c'est pour la prochaine fois.
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Reine-des-prés
Filipendula ulmaria est un peu partout sur le terrain de Romilly. Lorsque je défriche, je n'utilise pas la débroussailleuse, un instrument dont j'ignore totalement l'usage car il me ferait détruire une multitude de trésors. J'élimine les envahisseuses, sans détruire totalement aucune espèce, presque plante par plante. Je conserve toutes les reines des près et elles sont de plus en plus nombreuses, elles se faufilent partout.
Fin mai on voit déjà les inflorescences en boutons :
Fin juin débute la floraison.
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14/07/2012
Filipendula ulmaria
Une touffe de la Reine-des-prés, une de nos plus belles plantes médicinales a trouvé sa place au Jardin des Plantes de Paris. Très mellifère, elle n'a pas manqué d'attirer quelques abeilles.
Bien qu'elle ne soit pas en danger, elle est en nette diminution en France parce qu'elle aime les zones humides que nous éprouvons le besoin de les éliminer, pas toujours de façon justifiée.
Ses utilisations thérapeutiques sont nombreuses et c'est à partir d'elle que Bayer a produit pour la première fois l'aspirine vers 1890. Elle a donné son nom à l'aspirine car elle s'appelait alors Spiraea ulmaria.
Anti-inflammatoire, antalgique, antirhumatismale, elle est mieux tolérée par l'estomac que l'aspirine car, en plus de l'acide salicylique (l'aspirine est l'acide acétylsalicylique) elle contient bien d'autres composants et est utilisée aussi contre les gastrites, l'hyperacidité, l'ulcère, comme protecteur des muqueuses. Et elle a encore d'autres utilisations. Elle fait partie de la pharmacopée française et est en vente libre.
La belle est copieusement présente sur mon terrain humide de Romilly et nous l'étudierons de façon plus détaillée et surtout prolongée jusqu'à la fructification.
19:34 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (2)
Agelastica alni ?
Le 30 mai à Romilly une zone du terrain est composée d'épilobes et d'eupatoires en mélange qui ont déjà bien grandi, environ 80 cm pour les eupatoires mais les épilobes sont raccourcis par une sérieuse attaque de bestioles alors que les eupatoires sont intactes :
Cela ressemble à des chenilles mais c'est petit, peu velu, très brillant, couvert de mamelons. Cela me semble être des larves de chrysomèles.
Quelques jours plus tôt j'avais aperçu une chrysomèle femelle à l'abdomen gonflé d'œufs qui lui soulevait les élytres :
Ces chrysomèles, je les vois souvent de mai à septembre. On les reconnaît bien à leurs pattes formées d'un chapelet de petits cœurs :
Larves et imago ont vraiment l'aspect de Agelastica alni, la galéruque de l'aulne. Mais elles consomment des épilobes.
00:47 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
12/07/2012
Hydrangea 'Salsa'
C'est mon petit dernier : Hydrangea macrophylla 'Salsa'.
Il n'a qu'une inflorescence parce qu'il vient d'être planté mais il est réputé très florifère. Comme c'est un macrophylla, je ne pouvais le mettre à Romilly, il ne supporterait pas le pH élevé. Il est donc à Veneux et je devrai veiller à ce qu'il n'ait jamais soif.
Gros plan sur la très petite bête :
20:33 Publié dans hydrangea | Lien permanent | Commentaires (0)
Les pruniers japonais, suite
Je viens de recevoir un courriel de Jennifer qui avait laissé un commentaire sur mon blog parce qu'elle cherchait des pruniers japonais et en particulier 'Satsuma'. Je vous transmets le lien qu'elle m'a donné pour une pépinière anglaise qui en produit plusieurs variétés : http://www.readsnursery.co.uk/categories/Plums-and-Gages/...
Si vous avez acheté 'Crimson Glo', je vous conseille de lui offrir un pollinisateur. Le créateur de cette variété le dit autostérile. Or, il ne peut être fécondé par nos pruniers cultivés qui sont tous des Prunus domestica et sont hexaploïdes.
Les Pruniers japonais, Prunus salicina, sont diploÏdes et peuvent être pollinisés par une autre variété de salicina mais aussi par tous les autres pruniers qui sont tous diploÏdes, les américains et les myrobolans dont on peut trouver des cultivars excellents.
Ils sont vendus en racines nues, il faudra attendre l'automne.
Pour ceux qui veulent mieux comprendre la compatibilité des pruniers :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Prunier
12:18 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (0)
11/07/2012
Crimson Glo est bien un Prunus salicina
Je vous avais parlé du prunier "sanguin" appelé 'Crimson Glo' qui avait tellement attiré mon attention que je l'ai acheté et planté à Veneux. Il pourra être pollinisé par mon grand prunier myrobolan. Je le soupçonnais en effet d'être un Prunus salicina, prunier japonais incompatible pour la pollinisation avec les Prunus domestica et compatible seulement avec les Prunus cerasifera, myrobolans, et les pruniers américains. Je l'avais acheté pour vérifier son espèce. Ma curiosité n'a pas de limites.
Je viens de trouver l'extrait de naissance de 'Crimson Glo' : c'est bien un Prunus salicina.
C'est dommage qu'il soit vendu en France sans précision sur son espèce alors qu'il est incompatible pour la pollinisation avec nos pruniers européens cultivés.
21:47 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (0)
Ligustrum vulgare
Nous avons beaucoup parlé de troènes asiatiques. Mais le nôtre est très beau aussi. Il est abondant dans la nature et vous l'avez sans doute rencontré. Vous avez sans doute apprécié sa grâce, sa beauté, son parfum. Peut-être sans savoir son nom. C'était mon cas il n'y a pas si longtemps. On nous a montré des troènes dans les jardins mais pas "ce troène là", plutôt un troène qui ne fleurit jamais, avec une coupe stricte au carré.
En effet il est taillable et corvéable à merci. Il supporte plusieurs tailles par an. Il a un feuillage dense, ramifié, jusqu'au sol, semi-permanent ou plus souvent permanent sauf en climat très froid (il supporte jusqu'à la zone 4). S'il est taillé, il ne fleurit pas. On en fait des haies semblables aux haies de thuyas, ce que certains appellent le béton vert. Mais pourquoi, pour le même résultat fonctionnel et esthétique, ne pas utiliser du vrai béton qu'on peindrait en vert. Cela demanderait moins d'entretien. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
Si j'ai envie de vous parler du troène d'Europe, Ligustrum vulgare, c'est parce qu'il est en fleurs un peu partout dans la campagne en ce moment et aussi parce que j'ai rencontré une merveilleuse haie de troènes, de troènes libres.
Cela se passe au Jardin Botanique de Marnay sur Seine. C'est une très longue haie impénétrable d'arbustes de 3m de haut, fleuris, parfumés, vrombissants de joyeux butineurs. Elle est difficile à photographier dans son ensemble car la haie est très longue et il y a beaucoup de plantes devant. Sur la première photo, elle est au fond et je n'ai pas pu la prendre encore dans toute sa longueur.
C'est beau, ça sent bon, c'est plein de vie, c'est mellifère, cela ne demande pas d'entretien, c'est impénétrable. Il aime un sol frais mais supporte la sécheresse. Il supporte la pollution. Il accepte, et même apprécie le calcaire.
13:43 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
Solanum crispum
Solanum crispum est une jolie liane qui peut atteindre 6m mais on peut le traiter en arbuste par la taille comme ici.
On le dit gélif mais le feuillage ne grille que vers -10°C et si cela arrive il repart du pied s'il a été protégé par un bon paillage. Il est souhaitable cependant de protéger un jeune sujet et c'est facile si on l'a traité en arbuste. Il tolère le calcaire.
Une zone d'une photo m'a parue bizarre, je l'ai recadrée et agrandie :
Cela ressemble bien à Harmonia axyridis, la coccinelle asiatique. Je l'avais trouvée à Romilly l'an dernier, elle est donc à Paris aussi.
01:09 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
10/07/2012
L'origan a du caractère
et ce n'est pas une pauvre humaine ignare qui va décider de l'endroit qui lui convient le mieux.
J'avais planté 2 pieds d'origan, Origanum vulgare, il y a plusieurs années à l'endroit qui me semblait lui convenir le mieux à Veneux : dans l'entrée, en plein soleil loin des arbres, sur une butte pour un bon drainage, au sud du Callicarpa. Et pendant des années il a végété. Il poussait peu, fleurissait à peine. Je n'en ai jamais cueilli pour la cuisine parce qu'il me faisait pitié. J'avais pensé à l'emmener à Romilly mais à Romilly il y a de l'origan spontané d'environ 80cm de haut.
L'an dernier, en coupant l'herbe près de la boite aux lettres, à 1m de l'emplacement d'origine, de l'autre côté de la dalle du compteur d'eau, j'ai cru reconnaître de minuscules pousses d'origan. Et cette année c'est l'explosion :
Il a donc choisi en se semant l'emplacement qui lui convient le mieux. A l'emplacement d'origine il y a toujours deux ou trois misérables plantes à peine fleuries. Mais quelle est la différence ? Plus de soleil ? Cela me parait identique, à moins que les lilas de l'autre côté de l'allée ne lui fassent de l'ombre par moments. Une terre plus riche ? J'ai mis un peu d'engrais dans cette zone à cause des colchiques. Une intolérance au Callicarpa ou au jasmin d'hiver proche ?
15:30 Publié dans légumes | Lien permanent | Commentaires (0)
Plumosa Aurea et Sutherland Gold
Mes Sambucus racemosa 'Plumosa Aurea' et 'Sutherland Gold' ont un aspect inhabituel. Ils ressemblent à des arbres formés sur un seul tronc. Mais ce n'est pas provoqué par la taille, c'est dû à la souffrance de la transplantation alors qu'ils étaient déjà grands.
'Plumosa Aurea' mesurait déjà 2m lorsque je l'ai récupéré à Trifouilly en décembre 2009. Comme pour Sambucus nigra 'Black Lace' que j'avais transplanté avec plus de 2m de haut, j'ai passé au moins 2h pour extraire toutes les racines. Il avait un système racinaire dense et touffu
Le printemps suivant il avait récupéré une grande partie du feuillage et même fructifié :
Le voici cette année en mai et juin :
Mais il prend son temps pour bien se réinstaller et il n'a pas encore retrouvé l'abondance de sa floraison d'avant transplantation :
'Sutherland Gold' est plus petit mais on voit qu'il ressemble beaucoup à 'Plumosa Aurea' :
Il serait préférable de choisir 'Sutherland Gold' pour le plein soleil parce que son feuillage le supporte mieux. Mais mon 'Plumosa Aurea' est planté en plein soleil et l'été dernier il n'a pas souvent vu des nuages. Je crois que la différence entre les deux est surtout le plus grand besoin en eau de 'Plumosa Aurea' et s'il est bien arrosé il supporte le soleil.
02:31 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
09/07/2012
Viburnum opulus, viorne obier
Si je vous parle de viorne obier, vous pensez aussitôt à 'Boule de Neige'. C'est le seul qu'on trouve dans les jardins. Je ne vous le montrerai pas, je ne l'ai jamais photographié parce que je ne l'aime pas. Il a quelque chose d'artificiel. Ses boules n'ont pas l'aspect plus naturel de celles d'un Hydrangea par exemple. Et il n'a que sa floraison à offrir car ses fleurs sont toutes stériles, plus rien après.
Si je voulais absolument une viorne à inflorescences en boules, je choisirais plutôt un Viburnum plicatum. Il y a plusieurs cultivars avec de telles inflorescences. Je le trouve plus gracieux :
On voit que ce n'est pas Viburnum opulus, les feuilles sont différentes.
Le Viburnum opulus, viorne obier, que j'aime, c'est la forme sauvage. La nature me l'a offert mais on le trouve maintenant en vente car il est très beau.
Fin avril et en mai, il est en fleurs :
Fin juin les fruits prennent déjà des couleurs :
Le 5 août :
Le 27 août :
Le 22 septembre :
Et ce n'est pas terminé, les feuilles vont encore rougir.
02:22 Publié dans viburnum | Lien permanent | Commentaires (2)
08/07/2012
Trichodes aparius, le clairon des abeilles
L'habit rouge et noir est très recherché chez les coléoptères. Avec ce déguisement plutôt voyant, ils font peur à leurs prédateurs et vivent plus tranquilles. Il y a, bien sûr, la coccinelle.
Je vous ai montré récemment Clytra laeviuscula, le clytre du saule, dont la larve vit dans une fourmilière et se nourrit de larves de fourmis. Voici de nouvelles photos :
Trichodes aparius, le clairon des abeilles, est ma dernière trouvaille. Sa larve aussi est carnassière, elle vit dans un nid d'hyménoptère et se nourrit des larves.
22:12 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
07/07/2012
Ruta graveolens
Je me demande pourquoi je n'avais jamais prêté attention à cette plante. Son feuillage est original, couleur et forme, ses fleurettes sont ravissantes. Elle occupe bien l'espace et cela ferait un emplacement sans nécessité de désherbage. Et elle attire les abeilles, elles s'y attroupaient par dizaines. Il est vrai que les abeilles sont de plus en plus nombreuses dans Paris et il y en avait sur toutes les plantes fleuries. Et, en prime, elle repousserait les rongeurs.
Elle est photo sensibilisante mais ce n'est pas la seule et il suffit de faire attention.
23:57 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3)
Zelkova sicula
Depuis ma dernière visite au Jardin Botanique de Marnay sur Seine en 2010 il a été créé un nouveau carré, celui des plantes en danger. Bien sûr les plantes viennent d'y être introduites et elles sont encore petites.
Zelkova sicula est un arbuste de 3m en grand danger d'extinction. Vous en trouverez les raisons ici.
05:09 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
Acer griseum
04:19 Publié dans acer, écorces | Lien permanent | Commentaires (0)
06/07/2012
Pyrausta purpuralis
La menthe sauvage, Mentha arvensis, est très abondante sur le terrain de Romilly.
Il y a de quoi nourrir des troupeaux de chenilles de Pyrausta purpuralis. C'est pourtant la première fois que je vois cet adorable petit papillon de moins de 2cm.
Avez-vous remarqué sa gracieuse façon de retrousser le bout de son abdomen ?
Il ressemble à Pyrausta aurata mais celui-ci a moins de taches jaunes sur les ailes antérieures.
20:40 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
Melia azedarach
Nous avons déjà vu Melia azedarach, son feuillage, son écorce, ses fruits, nous l'avons ensuite vu en hiver sans feuilles mais couvert de fruits. Il nous restait à voir ses fleurs.
Le 23 juin je suis arrivée un peu tard, il est déjà en fin de floraison et de nombreux fruits sont en formation.
00:59 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
05/07/2012
Acer rubrum et le gui
Caché derrière une haie de bambous, j'ai découvert Acer rubrum, tout seul, jeune et beau. Cet érable américain devient rouge vif en automne mais même en cette saison on peut remarquer les pétioles et les rameaux rouges.
Une zone du feuillage est bizarre :
Oui, c'est bien Viscum album. Le gui s'attaque rarement aux érables mais cela peut arriver. Et il n'est pas étonnant que cela soit arrivé si on observe ses plus proches voisins :
00:57 Publié dans acer, écorces | Lien permanent | Commentaires (0)
04/07/2012
Hydrangea sargentiana, une étonnante exfoliation
On ne parle jamais des écorces des Hydrangea, certaines sont pourtant belles, surtout chez les grands sujets, et c'est l'essentiel de leur beauté en hiver.
On m'a récemment fait remarquer la beauté de l'écorce de Hydrangea quercifolia.
Je vous ai déjà montré, c'était une découverte pour moi car nul n'en parle, l'écorce de mon Hydrangea bretschneideri :
Mais je viens d'en remarquer une encore plus étonnante, celle de Hydrangea aspera ssp. sargentiana. Et cela n'a jamais été remarqué ? Je n'ai trouvé qu'un seul site qui en parle.
22:10 Publié dans écorces, hydrangea | Lien permanent | Commentaires (0)
Callimorpha dominula, l'écaille marbrée
Les papillons appelés écailles, famille des Arctiidae, papillons de nuit, semblent nombreux dans la région. Elles ont toutes des couleurs voyantes pour affoler leurs prédateurs. Les ailes antérieures sont noires avec des dessins blancs qui varient selon l'espèce, les ailes postérieures, cachées en position de repos, sont orange ou rouge.
Je vous ai déjà montré l'écaille chinée, Euplagia quadripunctaria, l'écaille villageoise, Epicallia villica et la chenille très velue de l'écaille martre, Arctia caja.
Celle que j'ai vue aujourd'hui m'a d'abord paru être l'écaille villageoise car les dessins des ailes antérieurs sont très proches. Mes des détails étaient inhabituels et j'ai fait des recherches pour comprendre et découvrir l'existence de ce papillon que je ne connaissais pas.
Voici d'abord l'écaille villageoise photographiée dans mon séjour :
Les taches blanches de celle que j'ai vue aujourd'hui sont un peu différentes. Le plus frappant ce sont les taches blanches sur le corps mais aussi une coloration bleue à la racine des ailes et du noir intense sur la moitié de l'abdomen. C'est Callimorpha dominula, l'écaille marbrée :
01:38 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0)
03/07/2012
Dregea sinensis
08:00 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3)
Jolies punaises
Pour nous changer des plantes, retournons faire un tour dans le monde des joyeux insectes de mon petit paradis sauvage et sans insecticides de Romilly.
Les punaises y sont variées. Voici celles qui ont bien voulu poser devant mon objectif cette année.
Coreus marginatus, la punaise brune joue les acrobates sous une tige de graminée.
Elle pourrait être confondue avec Enoplops scapha. Mais regardez bien sa tête : elle a 2 toutes petites cornes entre les antennes alors que chez Enoplops elles sont à l'extérieur des antennes.
On ne peut pas louper Graphosoma italicum. Son déguisement est très voyant, encore plus drôle dessous.
03:06 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
02/07/2012
Annabelle, le spectacle est permanent
Connaissez-vous un arbuste rustique en fleurs 12 mois par an ? C'est pourtant le cas de l'Hydrangea arborescens 'Annabelle'.
Il a fleuri tout l'été et en hiver il n'a plus de feuillage mais ses inflorescences fanées sont encore très belles. Des fleurs de papier. Vous pouvez même les imaginer couvertes de givre ou de neige. Le 30 mars elles sont toujours là et l'annonce du printemps ne leur fait pas peur :
Le 13 avril :
Le 20 avril l'arbuste a déjà beaucoup de feuillage. Il débourre au pied et sur les tiges, laissant de ci de là un drageon.
Le 28 avril le feuillage est bien développé mais les inflorescences sont toujours là :
Ces inflorescences ne commencent à se déliter que fin mai et je les coupe le 26 mai :
Il ne restera pas longtemps sans fleurs. A peine 15 jours plus tard les inflorescences encore en boutons assurent déjà le décor. Le 13 juin :
Le 30 juin c'est la pleine floraison et tout recommence pour une année entière :
Ce même 30 juin au Jardin botanique de Marnay sur Seine :
J'ajouterai qu'il se débrouille tout seul. A part couper les vielles fleurs juste avant la nouvelle floraison, je ne m'en occupe pas du tout. Sauf pour l'admirer et le photographier.
Certains le taillent pour obtenir des inflorescences plus grosses. Est-ce nécessaire ? Elles sont suffisamment volumineuses et nombreuses et si elles sont encore plus grosses, les tiges ne peuvent plus les supporter. Et les tuteurs gâchent le spectacle quand il n'y a plus de feuillage.
02:46 Publié dans hydrangea | Lien permanent | Commentaires (2)
01/07/2012
Acer oliverianum
J'ai oublié de vous dire que le Jardin Botanique de Marnay sur Seine a aussi une partie restée sauvage en bord de noue qui héberge la flore locale.
Mais revenons aux espèces rares. Je n'ai jamais vu ailleurs ce petit érable, Acer oliverianum, Oliver's Maple.
Il ressemble à Acer palmatum mais pousse plus au sud en Asie. Il est cependant plus rustique, il est plutôt montagnard. Il ne dépassera pas 8m en culture, il est plus grand dans la nature. Il a un port plus dressé que palmatum.
Ses feuilles sont rouges au débourrement et pourpres à l'automne. Mais, comme vous le voyez ici le 30 juin, les plus jeunes feuilles en bout de branches sont également rouges en plein été et je vous assure que ces rougeurs le font remarquer de loin.
Les autres feuilles sont d'un vert soutenu mais elles restent remarquables par leur pétiole rouge-orangé.
Une belle écorce :
13:32 Publié dans acer, écorces | Lien permanent | Commentaires (0)
L'amande-pêche
Je vous avais raconté ma plantation aventureuse d'un hybride amandier-pêcher. Il avait fait deux ou trois jolies fleurs roses. Il m'avait été promis des petites pêches vertes dont l'amande est comestible et a un goût d'amande.
Le succès est là. J'ai deux petites pêches vertes :
Mais je ne sais qu'en faire. Elles ont en effet déjà largement la taille d'une amande mais les anglais parlent d'une récolte en septembre. Je suppose donc qu'il faut les laisser évoluer comme des pêches. La ressemblance avec une jeune pêche à la même époque du pêcher 'Lacrima' est frappante :
On s'amuse bien dans mon verger.
10:04 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (4)
30/06/2012
Le retour à Marnay sur Seine
Le jardin botanique de Marnay sur Seine est l'un de mes préférés parce qu'il présente des sujets rares et bien étiquetés. Il est exactement sur ma route, à 65km de Veneux et 15km de Romilly. Malheureusement je n'avais pu le visiter depuis presque 2 ans. Il était fermé en raison de difficultés financières. Mais je gardais un vague espoir et j'allais de temps en temps sur Internet à la recherche d'un avis de réouverture. Le miracle s'est produit, j'ai découvert cette semaine sa réouverture depuis le 15 mai et aujourd'hui je m'y suis précipitée.
Mon premier regard admiratif a été pour le bel Asimina triloba
ses grandes feuilles pendantes
et sa forêt de drageons :
Il y a un autre asiminier dans ce jardin. Je l'avais découvert, gravement accidenté, le 21 août 2010 :
Je l'ai retrouvé aujourd'hui :
C'est bien lui, on aperçoit sous son feuillage maintenant plus épais le tronc coupé :
Il n'a pas encore franchement une flèche mais une branche verticale domine et il a déjà pris un aspect conique.
Voici l'asiminier du Jardin des Plantes de Paris photographié le 23 juin :
L'asiminier est en général autostérile parce que les fleurs hermaphrodites sont protogynes, le pistil est mûr avant les étamines. Il faut donc planter au moins deux clones différents. Il existe cependant des cultivars autofertiles.
Je n'ai jamais vu de fruits sur l'asiminier de Paris et pourtant tous les ans je les cherche attentivement. J'ai vu de beaux fruits sur celui de Marnay le 18 septembre 2010 :
21:23 Publié dans fruitiers, Plantes | Lien permanent | Commentaires (3)
Viburnum betulifolium
09:41 Publié dans viburnum | Lien permanent | Commentaires (1)
Ligustrum chenaultii
Nous avions vu un troène asiatique à feuillage persistant, Ligustrum lucidum plébiscité par les pigeons. Voici un autre asiatique à feuillage semi-persistant, Ligustrum chenaultii.
Je ne sais ce qui lui est arrivé, il semble avoir été abattu, certainement plus que sévèrement rabattu. Il est très vigoureusement reparti du morceau de tronc restant et forme un bel arbre.
Certains le présentent comme synonyme de Ligustrum compactum. Deux espèces ou deux variétés de la même espèce, ils sont légèrement différents, chenaultii a des feuilles plus grandes, 10cm au lieu de 6cm.
08:55 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)