31/08/2010
Le sexe des orties, la femelle
Alors que je m'épuise à confiner encore une fois la grande ortie aux zones autorisées, j'ai envie d'en reparler. Cette envahisseuse pas très jolie et particulièrement pénible a pourtant beaucoup d'intérêt et beaucoup d'usages pour l'homme et pour les insectes, particulièrement certains de nos plus beaux papillons.
Pour envahir elle utilise tous les moyens connus, rhizomes, stolons, multiplication sexuée. Pour le sexe, son nom botanique précise sa technique. Urtica dioica est une plante dioïque, il y a donc des plantes qui portent des fleurs femelles et des plantes qui portent des fleurs mâles. J'en ai déjà parlé en 2008 mais j'ai fait de nouvelles photos et, si vous avez la patience de me suivre jusqu'au bout, vous aurez la surprise de découvrir un troisième sexe. Ce n'est pas une invention ni une blague; c'est connu mais très rare, augmentant l'intérêt de cette plante pour les botanistes qui étudient les mécanismes génétiques de la sexualité des plantes. Les photos de ce troisième sexe sont sans doute très rares, je n'en ai pas trouvé sur Internet.
Commençons par les plantes femelles. Les fleurs de ces femelles sont en grappes pendantes de couleur nettement verte.
Les fleurs sont minuscules, environ 1mm, insignifiantes et sans aucun intérêt décoratif. C'est sans importance, l'ortie n'a pas besoin des insectes pour la pollinisation. Elle utilise le vent et aussi une technique spéciale des fleurs mâles. Cette fleur minuscule et très simple comprend 4 tépales et un ovaire. Deux tépales internes sont grands et recouvrent et enferment l'ovaire puis le fruit. Deux tépales externes sont plus petits.
Ici, sur la fleur en bas à droite on voit bien les petits tépales externes :
et là que les grands poils urticants se trouvent même parmi les fleurs (les petits fins et mous ne piquent pas) :
Sur cette photo où les fleurs commencent à se dessécher on voit bien les deux tépales internes qui se séparent pour lâcher enfin le fruit que l'on voit encore par endroits :
20:05 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Petits cadeaux entre amis
Vous connaissez déjà Armel, mon petit compagnon affectueux et même très collant.
Il aime me faire des cadeaux qu'il dépose dans l'entrée puis il couine pour prévenir. Le plus souvent ce sont des souris. La souris est soit à moitié dévorée laissant des traces sanguinolentes, soit vivante et il ne reste plus qu'à l'attraper, ce que je réussis assez bien à la main quand elle est encore un peu KO.
Aujourd'hui il s'est surpassé. Il s'est attaqué à un gros morceau, un magnifique rat. Heureusement il était mort mais intact.
19:16 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, animaux
Les visiteurs de Sambucus chinensis
Avant de vous montrer les magnifiques corymbes en fleurs et en fruits du sureau chinois je vais vous présenter quelques uns de ses nombreux habitants, certains permanents pendant toute la belle saison. La plupart ont été repérés après coup sur les photos et ce sont des recadrages. La qualité des photos s'en ressent mais cela vaut la peine de voir à quel point ce sureau est une attraction pour les insectes.
Les fourmis y élèvent des pucerons comme sur tous les sureaux mais cela ne durera pas longtemps car dès que les nectaires seront fonctionnels, elles se passeront des pucerons et il y en aura en permanence plusieurs sur le même corymbe :
L'opilion ne se nourrit pas de sureau mais il sait qu'il peut profiter de la présence de nombreux insectes.
Il n'a que 6 pattes mais c'est banal pour un opilion. Au moindre accrochage il se débarrasse d'une patte. Sur une autre photo j'ai trouvé une patte, c'est en haut à gauche :
Tous les ans j'y trouve au moins un cloporte :
La punaise préfère les feuilles :
Syrphes :
Araignées qui ont les mêmes motivations que l'opilion :
Et même, les espèces n'ont pas peur de se côtoyer sur le même petit coin de corymbe :
07:20 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
30/08/2010
Les fruits de 'Monstrosa'
Les fruits de Sambucus nigra 'Monstrosa' commencent à mûrir.
La maturation des fruits des sureaux noirs est en retard à Romilly par rapport à Veneux. Surtout cette date de maturité est très variable d'un arbuste à l'autre. Le premier a été 'Sambu'. Sa fructification est même terminée, les oiseaux ont tout mangé. Un sureau noir est en ce moment couvert de corymbes mûrs bien lourds qui entrainent les branches vers le sol pendant que des branches de l'année se dressent deux fois plus haut. Les fruits des sureaux à fruits clairs sont encore très verts.
'Monstrosa' est en situation intermédiaire, quelques fruits sont presque mûrs. Je vous rappelle que ce sureau noir est le résultat d'une mutation génétique spontanée et transmissible qui lui impose une fasciation de tous ses éléments, des racines jusqu'aux fruits en passant par les tiges, les bourgeons, les feuilles et les fleurs.
L'an dernier je n'avais obtenu qu'un seul fruit mûr qui contenait 13 noyaux (3 à 5 pour un sureau "normal"). Cette année j'en aurai beaucoup bien que les fruits soient plus rares et espacés sur un corymbe :
Vous remarquerez que ces fruits n'ont pas un aspect habituel. Ils sont larges et plats. Voici les fruits habituels du sureau noir :
Ils sont aussi de grande taille. J'ai pris une partie d'un corymbe de sureau noir normal que j'ai posée sur un corymbe de 'Monstrosa' pour vous montrer la différence de forme et de taille :
12:07 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
29/08/2010
Il pleut des musaraignes
Je rentre tout juste de Romilly. Je n'y étais pas allée depuis le 21 août et pour 8 jours j'ai trouvé dans le pluviomètre 32mm d'eau et…une musaraigne, noyée bien sûr :
Pauvre bestiole. Comment a-t-elle pu y tomber ? A-t-elle grimpé sur le sureau à côté ?
J'adore les musaraignes. Elles sont si petites. Elles sont sans danger pour nos plantes et même bénéfiques. Elles se font trop facilement attraper par les chats. Il faut dire qu'à Veneux elles se cachent sous les feuilles mortes et on entend crisser les feuilles de loin.
J'aurais préféré trouver un campagnol noyé mais cela n'a aucune chance d'arriver, ils sont trop gros et trop malins.
Je pense soudain que ne n'ai pas pensé à vérifier le niveau d'eau après extraction de la musaraigne, il faut peut-être enlever son volume. Je n'ai pas réfléchi, je n'ai pas l'habitude, je pensais surtout à vérifier si elle n'avait pas encore un souffle de vie.
23:16 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
28/08/2010
Mes papillons
Sur mon terrain très boisé de Veneux il n'y a pas une grande variété de papillons. Mais il y a des habitués. Je vois des piérides de toutes tailles tous les jours
de même que les tircis, Pararge aegeria qui se posent souvent sur les sureaux même non fleuris comme celui-ci qui se prélasse sur les feuilles de Sambucus chinensis :
Mais le tircis n'a pas peur de la maison :
La maison a deux grands envahisseurs. Le paon du jour, Inachis io, s'était réfugié l'an dernier dans la maison les jours de canicule :
et surtout il adore hiberner dans un garage, ici un 8 février :
En ce moment l'envahisseur c'est la maure, Mormo maura. Il y en a partout, dans la maison, dans les garages, dans la buanderie même au plafond dans l'isolation des tuyaux. Hier lorsque j'ai voulu prendre du linge sale une maure s'est échappée et lorsque j'ai voulu dépendre du linge deux autres papillons se sont envolés.
Aujourd'hui j'ai vu un petit nouveau. Pas si petit, c'est un papillon de belle taille. C'est le tabac d' Espagne, Argynnis paphia. Il a enfin découvert qu'il y a chez moi tout ce dont il a besoin : orée de forêt, sous-bois clair, violettes d'au moins deux variétés pour ses chenilles avec du bois mort à proximité pour la ponte, et nectar d'origan dont il raffole dans l'entrée. Il est très farouche et ne m'a laissé faire que cette photo de très loin (c'est un recadrage). Dès que j'ai voulu approcher, avec d'infinies précautions, il s'est envolé. Mais j'espère le revoir.
20:19 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
27/08/2010
Rosa 'Hansa'
Aujourd'hui je suis allée faire un petit tour à Trifouilly pour faire le bilan des transplantations qui restent à faire. C'est sous une averse que j'ai photographié la haie de Rosa 'Hansa'. Il est en fleurs sans interruption depuis début mai.
Rosa 'Hansa' est un des plus beaux Rosa rugosa. Il a toutes les qualités de cette espèce. C'est un rosier très vigoureux au feuillage dense, gaufré, toujours sain. Les miens mesurent un peu plus d'1m50. Ce rosier jamais malade accepte tous les terrains, sable ou calcaire. Sur ses propres racines il peut retenir des talus. Il peut servir de haie défensive. Ses roses doubles et parfumées supportent parfaitement la pluie comme on peut le voir sur ces photos et sont suivies de gros fruits très décoratifs aussi.
21:45 Publié dans roses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Sombres sureaux
12:51 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
26/08/2010
La rusticité des sureaux
Certains de mes sureaux sont ici sans doute en limite de rusticité pour la résistance au froid : chinensis, hookeri, mexicana, palmensis.
Mais d'autres ont le problème inverse : notre climat est "trop chaud".
Je vous ai déjà parlé de Sambucus sibirica qui vit très bien ici mais a des problèmes de floraison. Il a l'habitude d'hivers où le gel est continu en hiver. Quand il dégèle enfin, il peut démarrer ses bourgeons floraux. Mais ici le gel ne dure pas longtemps, il y a des périodes douces. Il croit alors que c'est le printemps et sa floraison trop précoce est détruite par le gel suivant.
Sambucus racemosa ne supporte pas des climats trop froids mais, poussant le plus souvent en montagne, il ne supporte pas plus l'excès de chaleur. Et il aime bien les sous-bois. J'ai fait l'erreur de planter un de mes Sambucus racemosa dans une zone insuffisamment protégé du soleil. Je l'avais pourtant mis au nord d'un rideau de grands conifères mais dès que le soleil passe suffisamment à l'ouest il n'a plus de protection l'après-midi. Voici dans quel état je l'ai trouvé il y a 10 jours :
Depuis je lui mets 10 litres d'eau chaque fois que je vais à Romilly mais la cause n'est pas le manque d'eau, il avait plu les jours précédents. On pourrait croire que c'est encore une attaque de campagnols mais je n'ai trouvé aucun tunnel. La cause probable est, je crois, l'excès d'ensoleillement. Sambucus chinensis aussi a les feuilles qui pendent quand le soleil tape mais il reprend un aspect normal le soir.
Un autre Sambucus racemosa placé sous un chêne et protégé du soleil d'après-midi par la proximité d'un bois se porte parfaitement bien sans arrosage.
Mais des sureaux noirs, surtout des variétés, ont aussi souffert du soleil. C'est moins grave, ils ont les bords des feuilles grillées.
14:47 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
25/08/2010
La Sylvine sur l'ordinateur
Quel jardin n'a pas son hépiale ? Les hépiales sont des petits papillons à l'activité nocturne. Ils sont très primitifs et n'ont pas de trompe. Leurs chenilles, le plus souvent blanches, vivent sous terre et se nourrissent de racines parfois même de celles de vos légumes. Il y a beaucoup d'hépiales sur le terrain de Romilly, j'y trouve souvent des chenilles. Je vous ai même montré l'imago de l'hépiale du houblon, la plus répandue car il y a beaucoup de houblon sur ce terrain.
Je n'avais jamais vu d'hépiale à Veneux, le terrain trop boisé ne s'y prête pas. Ce n'était pas sans espoir car il y a quelques plantes aux racines bien tendres, fraisiers sauvages, pissenlit dans l'entrée, etc. Mais je n'y ai jamais trouvé de petites chenilles blanches en creusant mes trous de plantation.
Aujourd'hui la première hépiale s'est montrée à Veneux, à un endroit inattendu :
C'est la sylvine, Triodia sylvina. Il faisait la sieste au bord de l'écran de l'ordinateur portable. Je dis "il" parce que c'est un petit mec. Sa femelle a les mêmes taches, les mêmes bandes, mais elles sont plus larges, plus floues, plus pâles.
J'ai glissé sous le papillon une feuille de papier. Il s'y est accroché sans le moindre mouvement apparent. J'ai mis la feuille dehors, il y sera mieux quand il se réveillera.
Ce beau rouquin est incroyablement velu depuis la tête
jusqu'à l'arrière, sur les ailes et l'abdomen,
et les pattes :
Les antennes sont superbes :
Mais les yeux sont bien cachés sous d'épais sourcils et derrière les antennes :
A 20h30 il n'avait toujours pas bougé. Je l'ai touché du bout du doigt. Il est toujours vivant mais il n'a pas fini sa sieste.
20:55 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Asimina, Pterostyrax et Poliothyrsis
Seule une petite partie du jardin botanique de Marnay sur Seine est ombragée. Dans cette zone je vous avais montré un Sorbaria sorbifolia en fleurs le 4 juillet 2008 :
Avec Antoine nous nous étions demandé si l'arbuste sur la gauche de la photo était un Asimina triloba. Lors de la prise du cliché je n'avais pas porté attention à cet arbuste presque enseveli sous la floraison exubérante du sorbaria. Je suis donc allée étudier ça de plus près ce 21 août 2010.
Cet arbuste a de très grande feuilles, cependant pas tout-à-fait aussi grandes que celles de l'asiminier, moins pendantes, le limbe est moins épais et plus clair, les tiges sont plus fines. Il est en ce moment en fin de floraison. C'est un Pterostyrax hispida :
Vous pouvez voir de belles photos de cet arbuste en fleurs au Jardin des Plantes de Paris ici.
Il y a pourtant un asiminier tout près. Je ne l'avais pas remarqué car il n'a pas l'aspect habituel d'un asiminier. Son feuillage n'a pas la silhouette ni la somptueuse densité de cet arbre, ses feuilles sont moins pendantes, sa forme est imprécise et il atteint environ 1m50.
Il a sans doute eu un accident comme on le voit sur ce cliché du sommet du tronc déchiré. Des branches commencent à se dresser verticalement pour lui donner peut-être une flèche qui lui restituera un aspect normal :
Encore à peine plus loin se dresse un petit arbre qui a aussi de grandes feuilles pouvant aussi prêter à confusion sur une photo. C'est un Poliothyrsis sinensis. Il est en fleurs en ce moment mais ses fleurs sont perchées si haut que j'ai dû les prendre au téléobjectif.
05:00 Publié dans fruitiers, Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
24/08/2010
Asimina triloba
Pour atteindre les fruits de 'Pulverulenta' dans le jardin botanique de Marnay il faut passer devant l'asiminier
Asimina triloba, pawpaw pour les américains, est un très bel arbre à l'aspect exotique. Cet aspect est dû à son feuillage très dense aux grandes et larges feuilles pendantes. Mais il est très, très rustique. Ses fruits ont un goût aussi exotique que l'aspect de son feuillage et ils sont excellents. Mais si vous voulez y gouter il faut planter l'arbre (ou plutôt deux) dans votre jardin car ces fruits se conservent mal.
L'asiminier de Marnay est plutôt imposant mais ne semble pas avoir beaucoup grandi depuis 2 ans. Le 25 septembre 2008 :
Le 21 août 2010 :
Je ne l'ai jamais vu porter des fruits. Est-il trop jeune ? Il est vrai qu'il ne produit pas très vite. Mais la cause la plus probable est qu'il est seul. Il en faut deux pour la fécondation mais il n'est absolument pas dioïque comme on le lit trop souvent même sur des sites habituellement sérieux. Il en faut deux parce qu'il n'est pas autofertile (sauf une ou deux variétés introuvables chez nous) et il semble qu'il faut deux clones différents. Cela n'a rien d'étonnant, certains fruitiers habituels dans nos jardins sont ainsi. Mais les rares pépiniéristes qui le vendent le font à l'unité sans précision du clone et ne vendent probablement que des individus du même clone. C'est aussi futé que les plantes dioïques vendues non sexées. Seul Agroforestry Research Trust vend 2 clones bien déterminés mais il était impossible de commander avant début août et l'un des clones était aussitôt épuisé. La vie n'est pas facile. J'ai donc commandé à 3 producteurs différents. En attendant que les vendeurs de plantes deviennent intelligents, j'ai peut-être une chance…
Ce bel arbre a besoin de ses fruits pour nous régaler mais il a une autre méthode pour se reproduire. Voyons ce qui se passe au pied :
Il est entouré d'une multitude de bébés, il drageonne et si on les laisse en place on aura vite une forêt impénétrable.
La prochaine fois je vous parlerai d'un autre asiminier moins chanceux.
22:33 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
La détresse des canards
Je suis donc allée au jardin botanique de Marnay sur Seine samedi. J'espérais y être accueillie par le gentil couple de canards blancs. Jusqu'à présent, et depuis plusieurs années, ils étaient toujours là au bord de l'étang pour saluer le visiteur :
Pourquoi ne sont-ils pas là ? La raison est évidente. Ils n'ont plus accès à cette partie de l'étang, les myriophylles ont tout envahi :
Ils n'ont plus qu'une toute petite zone pour s'ébattre
et deux rochers pour se reposer :
Pauvres canards ! Les années précédentes, même en août et septembre la surface de l'étang était libre :
Je ne vous montrerai pas grand-chose de cette visite. En comparaison des autres années il y avait peu de fleurs. Le jardin était écrasé de chaleur. Je n'avais pas autant transpiré depuis longtemps, même pas sur mon terrain de Romilly à peine à 10 km et où je suis plus active. Mais j'étais venue surtout pour les fruits de Sambucus nigra 'Pulverulenta'.
05:07 Publié dans mare, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
22/08/2010
Zanthoxylum piperitum
J'avais admiré ce petit arbre à l'arboretum de Segrez un 6 octobre. J'avais aimé sa belle coloration d'automne :
Mais le plus étonnant c'était qu'il portait des épines sur tous les éléments de sa ramure, du tronc jusqu'aux feuilles. Ces épines s'arrondissent sur le tronc et les grosses branches mais ailleurs elles sont acérées.
A cette époque il portait ses jolis fruits rouges. La qualité de la photo laisse à désirer mais j'étais obligée de suivre le rythme de la visite et je n'ai pu les photographier car l'arbuste n'intéressait que moi. C'est un recadrage sur une vue générale :
Il s'appelle Zanthoxylum piperitum. Si vous trouvez ce nom rébarbatif, appelez-le simplement poivrier de Sichuan. Mais si vous le cherchez sur Internet, méfiez-vous. Très peu de sites sérieux le décrivent de façon suffisamment détaillée et ailleurs il y a confusion. Commencez par ce site, c'est simple mais exact. Refusez ensuite tous les sites qui disent autre chose, qu'il est persistant, qu'il est dioïque etc. C'est une confusion avec une autre plante, le faux poivrier, qui botaniquement n'a absolument rien à voir avec lui. Cette confusion se voit surtout sur des sites consacrés aux bonsaïs.
Cet adorable poivrier de Sichuan sait se défendre contre les prédateurs : des épines partout et une écorce toxique. Mais ses fruits ne sont pas toxiques, leur enveloppe est parmi les épices les plus raffinées.
C'est ma dernière acquisition. Je l'ai trouvé hier au Jardin Botanique de Marnay sur Seine. Il se ressème si copieusement qu'ils en revendent quelques uns. Le mien mesure 60 cm de haut.
Il sera planté à la saison des pluies si elle existe encore (quoique depuis une semaine il y a eu deux jours généreux). Il est bien rustique mais je crois qu'il est préférable de le protéger le premier hiver.
Il a des épines partout. Sur les tiges :
Sur la face supérieure de la nervure centrale des feuilles :
Sur la face inférieure de la nervure :
A la face inférieure des folioles :
J'allais vous dire qu'il y en a partout sauf à la face supérieure des folioles. Mais en cherchant bien on en trouve là aussi :
Mise au point sur la gouttière de la face supérieure de la nervure centrale :
19:03 Publié dans fruitiers, zanthoxylum | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : jardin
20/08/2010
Pieris brassicae
Les Pieris sont très nombreux cette année, particulièrement les plus grands, les piérides du chou. C'est au point qu'il ne se passe pas de journée sans que j'en voie plusieurs. Cela m'a donné envie de mieux faire connaissance, de les étudier de plus près.
Je suis incapable de convaincre un papillon de se laisser approcher par l'objectif macro et je n'ai pas l'intention de les capturer, encore moins de les tuer. J'ai donc fait des recadrages de photos prises au téléobjectif.
J'espère que vous aimerez comme moi leur coiffure à l'iroquoise qui remonte entre les yeux et le magnifique col de fourrure blanche. Sur la première photo on voit bien sur la trompe une rainure qui correspond à la soudure des deux gouttières qui forment le tube de la trompe.
21:44 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Corylus avellana 'Rode Zellernoot'
Je vous ai souvent montré mon noisetier pourpre et toutes ses beautés, particulièrement les chatons roses et les noisettes au jupon de dentelle rouge. Mais ce que l'on trouve en général lorsqu'on cherche un noisetier pourpre, c'est Corylus maxima.
Je vous ai dit que je pensais que mon noisetier pourpre était un Corylus avellana, le noisetier de nos régions. Il y a au moins 2 raisons évidentes. Il est plus petit que maxima et ses noisettes ont un aspect différent. L'involucre des noisettes de maxima est cylindrique, étroit jusqu'à son extrémité, il enferme complètement le fruit. L'involucre de la noisette de avellana s'élargit formant ce joli jupon rouge bordé de dentelle et qui permet d'entrevoir la noisette.
Aujourd'hui je cherchais des arbustes à floraison hivernale dans le catalogue du Jardin du Pic Vert, un de mes fournisseurs, surtout pour les arbustes. Son choix est très vaste. Et je suis ainsi tombée sur ce Corylus avellana 'Rode Zellernoot'. Ses jolies noisettes sont exactement celles de mon noisetier. Je vous remets ici la photo du Pic Vert agrandie pour une comparaison plus facile avec mes noisettes :
Et voici celles de mon noisetier :
12:26 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
19/08/2010
Les fleurs du lagerstroemia
Il y a quelques jours je vous avais montré les lagerstroemias conduits en arbres dans une rue de Veneux. A cause de leur hauteur je n'avais pu photographier les fleurs qu'au téléobjectif. Je vous avais promis de meilleures photos grâce à mes bébés de Romilly qui de plus resteront petits. J'ai en effet l'intention de les conduire en buissons pour profiter au mieux de leur floraison.
Photographier des fleurs du lilas des Indes (il vient de Chine) n'est pas si facile, surtout pour un photographe amateur. Cette fleur exubérante et délirante occupe tout l'espace dans toutes ses dimensions. Je crois même qu'elle a inventé une quatrième dimension spatiale. Elle envoie ses pétales et ses étamines dans toutes les directions. Comment obtenir avec un objectif macro une image nette de toutes les parties de la fleur ? J'ai cherché sur le web comment d'autres avaient réussi. Il semble que personne n'a osé.
Au début tout est simple. C'est un bouton d'abord tout rond puis anguleux, 6 angles. Il est lisse, brillant, on croirait du cuir :
Puis il s'entrouvre et le délire commence :
Le calice qui fermait le bouton se découpe de façon précise, chirurgicale, en 6 sépales rigoureusement identiques. Ce qui apparaît au centre est incroyable. Cela ressemble à une salade de gros spaghettis rose vif, de fins spaghettis rose pâle et de pousses de soja ! A ce stade seuls des pétales ont réussi à s'échapper. Ils semblent formés d'un long tube aboutissant à un jupon froufroutant, froissé et ondulé. Les fins spaghettis rose pâle sont les filets des étamines et les germes de soja sont les anthères. Sur l'image de ce bouton ouvert on voit à 8h le filet rose qui plonge dans la face inférieure de l'anthère entre les deux loges polliniques.
Cette photo a été prise sur mon arbuste rose vif à fleurs simples :
L'autre arbuste a des fleurs d'un rose très pâle et elles sont doubles. Ces fleurs doubles ont un aspect somme toute moins compliqué. On ne voit qu'une masse confuse de pétales ondulés d'où émerge un pistil. Parfois une étamine ose montrer juste son anthère.
Au Prieuré d'Orchaise ils sont conduits en buissons comme j'ai l'intention de le faire. Je les avais photographiés en 2008 :
23:13 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
La cueillette
Un commentaire sur ma précédente note me donne envie de refaire le point sur les sureaux pour éviter toute erreur dans la cueillette des fruits.
Dans la nature en France on ne trouve que 3 sureaux.. Deux sont arbustifs donc ils ont du bois, c'est dur, c'est brun, ça persiste en hiver. Il s'agit du sureau noir et du sureau rouge (ou à grappes ou rameux). Le troisième, le sureau yèble, est une plante herbacée, à tiges molles, qui disparaît en hiver, qui ne peut dépasser 2m et le plus souvent ne mesure qu'un mètre.
Le gros risque est de confondre le sureau noir et le sureau yèble parce que tous deux ont des fruits noirs portés par un corymbe.
Le sureau noir est donc grand, avec des tiges dures et ses fruits mûrs pendent vers le sol :
Ces fruits ne sont pas tous rigoureusement au même stade de maturation sur un corymbe :
Le sureau yèble est plus petit, ses tiges sont molles, ses feuilles ont un grand nombre de folioles : 5 à 7 folioles pour le sureau noir, 9 ou 11 voire 13 pour le sureau yèble. Surtout le plus évident c'est que ses fruits mûrs sont dressés vers le ciel et ils sont tous mûrs en même temps sur un corymbe :
Le sureau rouge est un arbuste comme le sureau noir quoique plus petit. Ses fruits sont rouges et groupés en grappe :
Les fruits du sureau noir peuvent être mangés crus mais en petites quantité. Ils sont surtout consommés cuits.
Les fruits du sureau yèble ne doivent pas être consommés, ni crus ni cuits.
Les fruits du sureau rouge ne doivent pas être consommés crus. Ils peuvent être consommés en gelées ou alcools.
00:50 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
18/08/2010
Stipules
Les sureaux chinois, Sambucus chinensis, ont atteint le maximum de leur taille et sont en fleurs.
Je vais d'abord montrer les particularités des tiges et du feuillage. C'est un sureau herbacé donc il ne présente jamais de lenticelles mais il a par contre une striation longitudinale des tiges. Cette striation qui correspond à un relief
se voit mais de façon discrète chez Sambucus ebulus, herbacé également, et de façon encore plus discrète chez Sambucus hookeri sur les tiges jeunes non lignifiées.
Sambucus ebulus :
Sambucus hookeri :
Les stipules sont plus petites que celles de ebulus. Mais elles sont d'une nature peu fréquemment rencontrée. Beaucoup sont de nature glandulaire. Ce sureau est vraiment un séducteur de butineurs gourmands :
Ces éléments sont plus petits que les nectaires du corymbe, au plus 2mm. Vous voyez sur la photo de hookeri que lui aussi peut présenter des stipules glandulaires.
L'élément plus grand faisant davantage penser à des feuilles est un départ de ramification qui portera souvent un corymbe. Mais ce corymbe est trop tardif pour pouvoir achever son développement sous notre climat.
Il y a aussi des stipelles de type feuillu habituel :
Et il y a des glandes sur certaines dents des folioles. Elles sont si petites que le plus souvent je les repère dans le viseur grâce au grossissement de l'objectif macro.
Les feuilles sont grandes, pouvant dépasser 40cm, et le plus souvent composées de 9 folioles.
Elles peuvent être très partiellement bipennées au niveau des folioles de la base.
19:17 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
17/08/2010
Corylus
Les noisettes sont bonnes à manger. Mais les noisetiers sont beaucoup trop grands et presque toutes seront consommées par les écureuils.
Et les nouveaux chatons sont déjà là :
Mais que fait la fourmi ? C'est une fourmi noire, une gentille. Les méchantes ce sont les rouges, leur morsure est horriblement douloureuse.
Lui, c'est le petit apodère aux gros biceps, Apoderus coryli :
00:59 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin, nature
16/08/2010
Belles sauvageonnes
Le défrichage du terrain de Romilly permet à des sauvageonnes de plus en plus nombreuses de se montrer. J'ai sélectionné les plus jolies.
Cet aster très fin qui dépasse un peu le mètre de haut et ressemble beaucoup à Aster ericoides fleurit à partir de Juillet. Je l'ai vu en fleurs à Trifouilly jusqu'en novembre. Lorsqu'il sera défleuri j'essaierai de regrouper les pieds près des asters plantés.
La morelle douce-amère, Solanum dulcamara, est très toxique mais bien mignonne. J'ai prévenu mes jeunes visiteurs qu'ils ne doivent pas toucher à ses fruits.
La salicaire, Lythrum salicaria, est aussi belle que bien des plantes proposées en jardinerie :
Chardon :
La pulicaire, Pulicaria dysenterica :
La linaire, Linaria vulgaris, prend ses aises et s'étale :
La reine du terrain, celle qui attire le plus d'insectes, c'est l'eupatoire chanvrine, Eupatorium cannabinum :
Le grand liseron des haies, Calystegia sepium, est aussi beau que les volubilis et autres ipomées peu rustiques surtout lorsqu'il a trouvé l'arbuste dont le feuillage le met en valeur :
19:43 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
15/08/2010
Un frêne s'accroche à la vie
A Romilly le 23 février 2009 j'ai trouvé un frêne jusque là en bonne santé coupé en deux et abattu par un coup de vent localisé car il n'y avait pas de tempête à cette époque :
J'ai fait débiter le tronc et les branches au sol mais j'ai conservé la partie du tronc restée en place. Pour cela j'ai dû donner des explications au professionnel, j'ai raconté la détresse de toutes ces bestioles xylophages en voie de disparition faute de bois mort. Je n'ai pas convaincu mais il était bien obligé d'obéir.
Le tronc restant était coupé en deux jusqu'au sol. J'étais persuadée que ce frêne était mort. Et pourtant regardez la repousse le 17 août de la même année :
Il a percé à travers l'écorce d'un tronc épais. Et le voici cette année le 10 août :
L'arc sur la gauche est formé par une grande branche. Le reste du tronc est entièrement recouvert de feuillage et il repart du collet !
Le tout est un peu recouvert d'une vigne grimpante que j'avais installée pour garnir ce tronc que je croyais mort. Les branches au feuillage clair entre le tronc et les eupatoires, c'est Sambucus coreana planté sans doute trop près car je ne pensais pas à la possibilité d'une concurrence avec le frêne. Mais il n'est pas gêné, c'est le plus beau coreana.
23:06 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
Epipactis
Je nettoyais de nouveau une zone en bordure du terrain à Romilly, encore une fois envahie par la ronce bleue lorsque j'ai aperçu cette petite orchidée. Elle a échappé de justesse à la destruction et cela justifie mon refus d'utiliser des moyens plus efficaces et rapides mais brutaux et non sélectifs de débroussaillage.
Elle était petite et ses fleurs étaient déjà fanées mais je l'ai aussitôt reconnue par sa ressemblance avec celle, beaucoup plus belle, que j'avais eu le bonheur de découvrir en 2008. C'est elle que je vais d'abord vous montrer pour la deuxième fois parce qu'elle est caractéristique de l'espèce et nous pourrons reconnaître ensuite celle de cette année.
En 2008 j'avais nettoyé la grande allée d'entrée, environ 3m de large, et c'est sans doute ce qui avait permis à l'orchidée de se développer. Elle trônait en plein milieu de l'allée et pour elle j'avais dévié l'allée de plus d'un mètre et mis un piquet pour repérer son emplacement l'hiver. Malheureusement, malgré tous ces efforts, elle n'était pas réapparue en 2009.
C'est de façon certaine un épipactis mais est-ce Epipactis helleborine ou Epipactis muelleri ? Ces deux orchidées se ressemblent énormément et je ne suis pas assez compétente pour les différencier. La voici le 23 juillet 2008 :
Le 6 septembre :
Voici celui de cette année tel qu'il se présentait parmi les ronces le 8 août :
Il est beaucoup moins haut, et en août les fleurs sont déjà en grande partie fanées mais attirent encore une bestiole. C'est bien le même. J'avais récupéré quelques fruits mûrs en octobre pour les semer plus loin de l'allée, il en est peut-être issu. Sa petite taille s'explique par les ronces qui l'ont étouffé, la sécheresse et l'action de quelques rongeurs de feuilles bien à l'abri sous les broussailles. J'espère qu'aujourd'hui il pleut autant qu'à Veneux, déjà 20mm, du jamais vu depuis des mois. Il pourra se refaire une santé pour mûrir ses fruits.
19:40 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature
14/08/2010
Le figuier et les lapins
C'était un tout petit figuier, un bébé planté à l'automne. Je vous avais montré dans quel état je l'avais trouvé le 11 décembre : complètement rongé
Je l'avais alors protégé mais sans grand espoir, il ne lui restait que les racines, le reste avait disparu ou était profondément rongé.
En mai il avait tenté de repartir :
En juin c'était l'espoir :
Ensuite je ne m'en suis plus occupée, j'avais fort à faire avec les campagnols destructeurs de sureaux. Je l'ai cependant arrosé une ou deux fois car juillet a été très sec. Lorsque j'ai voulu l'arroser le 8 août je l'ai trouvé cerné de trous, 5 trous régulièrement espacés en cercle :
Ces trous ne sont pas des trous de campagnols, ils sont fait à partir de la surface, ce sont des trous de lapins. Il semble que ce qu'ils cherchent, c'est l'écorce. Seules deux feuilles étaient découpées. Mais ces parties vertes partent du sol, c'est sans doute pour cela qu'ils ont cherché à passer dessous. J'ai dressé une forteresse autour du malheureux figuier avec des gros rondins de bois :
Toutes les feuilles ne recevront pas un maximum de lumière mais cela lui permettra de survivre jusqu'à ce que son feuillage émerge bien au-dessus de ces barricades. Et cela veut dire aussi que je ne peux attendre l'automne pour protéger de nouveau mes troncs de fruitiers et entourer l'arbousier et le houx de barricades.
J'ai continué à protéger des sureaux avec un cercle de piquets rapprochés. Il me faut pour cela des centaines de ces piquets. Tout peut servir : tuteurs, branches fines et dures, piquets de tente, piquets de matériel de jardin et même …brochettes et aiguilles à tricoter. Ce n'est plus un jardin mais un champ de bataille miné et un combat de tous les jours. Le découragement gagne.
Certains, ceux qui vivent en zone 7, voire même 6 en montagne, m'envient peut-être de pouvoir cultiver un figuier. Mais savez-vous qu'il existe des figuiers très rustiques. En voici quelques uns :
Ficus carica 'Brown Turkey' supporte la zone 7. Il serait cultivé dans l'est de la France.
Ficus afghanistanica supporte jusqu'à -23°C. Ses fruits sont petits mais auraient le goût et seraient aussi bons que ceux de Ficus carica.
Surtout Ficus carica 'Hardy Chicago' est vendu couramment aux USA et supporte jusqu'à la zone 5 !
20:55 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
13/08/2010
Lagerstroemia
La mode du lilas des Indes, Lagerstroemia indica, n'a pas encore beaucoup atteint la région. C'est pourtant un arbre superbe qui fleurit quand beaucoup d'autres ont terminé leur floraison. Il y en a dans quelques jardins. J'en ai vu un magnifique dans un petit jardin à Montereau ou il occupe la moitié du jardin. Mais je ne savais pas que sa beauté avait aussi séduit les services municipaux. Ces deux là sont à Veneux. Je ne passais pas souvent dans cette rue mais depuis peu j'utilise ce trajet pour rejoindre la N6 et c'est ainsi que je les ai découverts.
Les fleurs sont belles et drôles avec leurs nombreuses étamines et leurs pétales froissés et frisottés. Je n'avais pas l'objectif macro et je n'aurais pu l'utiliser car la floraison se passe bien au-dessus de ma petite personne. Ce ne sont que des recadrages. Je vous ferai de plus belles photo sur mes jeunes arbustes de Romilly prochainement, leur taille met les fleurs à ma portée.
22:16 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Le Zigzag
Ma photo de ce Lymantria dispar n'est pas bonne parce qu'il est arrivé le soir dans la maison. Le temps que je prenne l'appareil photo il était déjà sur la vitre à plus de 4m de haut à contrejour et il a aussitôt disparu quelque part dans la maison.
Mais je vous propose de plus belles photos sur le site des papillons de Charente-Poitou. Il y a en particulier de belles photos du couple. Il y a surtout une description de leur vie.
Car, si j'ai envie de vous montrer cette mauvaise photo, c'est pour prouver qu'il vit bien chez moi. Il y trouve ce qui lui plait : des bois avec des chênes. Le couple a inventé un mode de vie qui évite les disputes. Monsieur a une vie diurne, Madame est active la nuit. De plus Madame, sans doute trop lourde, a du mal à voler et ne peut donc suivre Monsieur dans ses escapades.
La ponte aussi est originale de même que l'hibernation de la chenille dans son œuf.
12:03 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, animaux
12/08/2010
Fourmi gourmande
Je vais bientôt vous montrer la floraison de Sambucus chinensis. Mais je ne suis pas la seule à m'y intéresser.
Ces corymbes en fleurs ont un attrait évident pour certaines bestioles : ils ont un grand nombre de nectaires.
Et qui dit nectaire dit nectar. Un délice. Ils en fabriquent tellement que parfois ça déborde :
Pendant que je photographiais une fourmi est arrivée.
Elle ne s'est intéressée qu'aux nectaires, elle plongeait avec délices son nez dans leur coupe.
Avec ça, pas besoin de pucerons. La source sucrée est abondante et intarissable.
21:00 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin, animaux
Mahonia eurybracteata
Je vous avais montré les mahonias à floraison hivernale aux inflorescences en longs racèmes
et je viens de vous montrer quelques mahonias à floraison printanière dont les racèmes plus courts donnent l'impression d'inflorescences en boules.
Je voudrais vous en montrer encore un au look vraiment particulier. Il fait partie du premier groupe mais il a un air vraiment sauvage, hirsute, mal coiffé. C'est Mahonia eurybracteata subsp. ganpinensis. Vous ne le rencontrerez pas souvent à moins d'être un fanatique du Jardin des Plantes de Paris.
En mai son feuillage avait pris des couleurs ravissantes :
06:30 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
Mahonia aquifolium
J'ai 2 variétés de Mahonia aquifolium sur mon terrain de Veneux.
L'une des variétés est en exemplaire unique à l'entrée du terrain où il s'est semé tout seul il y a 3 ou 4 ans sans demander mon avis. C'est un cadeau d'un jardin voisin par l'intermédiaire d'un oiseau et il ressemble aux mahonias à floraison printanière que l'on voit partout. Il est en plein soleil dans une terre rapportée qui recouvre le sable. C'est une terre un peu caillouteuse, pâle, peut-être calcaire mais Mahonia aquifolium accepte le calcaire. Le voici en avril. Les branches dénudées devant lui sont des branches de lilas. Il mesure environ 1m30 :
L'autre variété est un mahonia que je qualifierai de sauvage. Il était déjà sur ce terrain il y a quarante ans et il y en avait déjà beaucoup sur toute la partie nord-est du terrain sous les arbres. Il vit dans le sable à l'ombre ou à mi-ombre. Le voici dans la zone où il est le plus beau et le plus grand car il profite de l'arrosage de sureaux (plantés, les nigra se débrouillent sans eau) et de camellias. Là ils atteignent 1m40, ailleurs pas plus de 50cm.
Et puis il y en a un qui s'est ressemé à la limite sud du terrain. Je l'ai découvert lors de sa floraison cette année. Il a trouvé un appui qui lui permet de dépasser 1m50 :
Le mahonia de l'entrée tient bien ses branches, le sauvage s'affale, ses branches se couchent d'autant plus qu'il n'est pas arrosé l'été, et il en profite pour se marcotter.
Le mahonia de l'entrée a un feuillage rouge en hiver,
le sauvage a exceptionnellement une feuille un peu rouge, il est vert toute l'année.
Les feuilles des deux ont 5 à 9 folioles. Les folioles ont visuellement la même forme, les mêmes épines, mais celles du sauvage sont moins fermes et les épines non ou à peine piquantes. Les voici photographiées le même jour, un 19 février :
La floraison est la même :
les fleurs de celui de l'entrée sont d'un jaune un peu plus sombre :
Les différences entre ces deux mahonias sont certainement dues à la variété mais aussi à leurs conditions de vie
00:28 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
11/08/2010
Le temps des gelées
Je vous avais promis les premières récoltes de sureau noir sauvage pour ce week-end et je ne m'étais pas trompée. Voici dimanche de beaux corymbes bien mûrs :
Mais ils sont nombreux :
Ceux-ci sont à contrejour parce qu'ils sont à plus de 4m de hauteur, il faudra donc aller les chercher :
Les sureaux noirs de mon terrain ne sont pas une exception. Les nombreux sureaux plantés le long de la (ex) N6 entre Moret et Montereau sont également couverts de fruits mûrs. Mais ce n'est pas le cas à Romilly où les fruits sont encore verts. Seul 'Sambu' a quelques fruits mûrs.
19:46 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature