28/02/2013
Sambucus peruviana, boutures à l'eau
Sambucus peruviana, le sureau du Pérou, a des tiges très cassantes, ou bien je suis très maladroite. Le 10 octobre j'avais bouturé une tige cassée :
La tige est morte mais la bouture est réussie. Regardez ce qui apparaît à quelques centimètres de la tige morte :
C'est un nœud enterré qui a donné cette pousse.
Cette fois-ci j'ai tenté une bouture à l'eau comme je l'avais fait, et réussi, pour Sambucus callicarpa que je n'arrivais pas à bouturer de façon classique. J'ai mis 2 tiges dont les bourgeons étaient dormants dans l'eau il y a environ un mois. Voici le résultat :
Les bourgeons du haut ont débourré, des racines blanches apparaissent sur le bas des tiges. Il ne reste plus qu'à planter.
Le pied mère en pleine terre a parfaitement supporté l'hiver. Il n'a pas encore débourré mais ses bourgeons sont bien verts.
20:39 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
27/02/2013
Malus sieversii, suite
J'ai de plus en plus d'espoir d'obtenir un ou plusieurs Malus sieversii. La terrine qui a le meilleur rendement, et de loin, est celle qui a passé l'hiver dehors. Elle a été rentrée dans le séjour, ce qui a provoqué la germination précoce, de peur que les jeunes plantes ne soient étêtées par les oiseaux. Aujourd'hui dans cette terrine j'ai 7 plantules pour 10 pépins semés. Le 24 et le 27 février :
Voici la plantule la plus avancée le 24 février :
Le 27 février :
Je crois qu'il faut que je la mette en pot, la terrine n'est pas assez profonde pour bien loger ses racines désormais. Il va me falloir beaucoup de délicatesse.
20:24 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (13)
26/02/2013
Qui suis-je ?
Au printemps dernier j'avais installé à Romilly une grosse jardinière, environ 70 x 50 x 50cm pour cultiver quelques petites plantes aromatiques. Je ne m'en suis pas beaucoup occupée, mes plantes ont disparu, étouffées par des plantes sauvages. Mais il en a émergé rapidement un arbuste, jusqu'à 80cm de haut, belles feuilles vertes épaisses et des bourgeons floraux en octobre :
J'attendais l'épanouissement de ces bourgeons floraux pour savoir ce que c'est. Mais 4 mois plus tard, le 16 février, nous en sommes toujours au même point :
J'ai l'impression que ce bourgeon cache un corymbe. Serait-ce la viorne lantane ? Elle existe peut-être dans la région, le terrain lui conviendrait parfaitement. Si c'est elle, il faudra attendre jusqu'en avril l'apparition des fleurs. Il me tarde de savoir qui elle est. Si vous avez une idée…
PS. J'ai fait des recadrages avec très fort agrandissement (on était passé de 53 Mo à 286 Ko) dans des zones où on aperçoit des poils. Ils semblent disposés en groupes en étoile.
21:17 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (8)
Après la neige
La neige a maintenant fondu et l'épisode neigeux s'est accompagné de températures assez douces, -2°C. Le gel abime les fleurs mais pas la neige. Je l'avais dit pour la fleur de camellia, en voici la preuve. C'est la fleur de Camellia 'Gloire de Nantes' que je vous avais montrée. C'est la même fleur sur toutes les photos.
Le 23 février avant la neige, la fleur vient juste de s'ouvrir :
Le 24 février sous la neige :
Le 25 février en fin de journée, la neige a fondu. La fleur a continué à s'épanouir, elle est plus grosse que sur la première photo :
Un bourgeon floral de Sambucus kamtschatica en cours d'épanouissement le 21 février avant la neige :
Le même le 25 février :
On peut remarquer la pilosité sur la tige pourtant déjà bien lignifiée. C'est une particularité de ce sureau à grappe. Voici une photo d'une tige et d'un bourgeon semblables de Sambucus racemosa, notre sureau à grappes, à Romilly le 16 février : il n'y a pas de poils :
Fleurs de Viburnum tinus, le laurier-tin, le 25 février après la neige :
Crocus et perce-neige n'ont subi aucun dégât, c'est connu.
03:40 Publié dans camellia, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
24/02/2013
Il a neigé
L'hiver est toujours là, il s'accroche. Il a neigé cette nuit, une neige très fine. Le camellia 'Gloire de Nantes' semble regretter d'avoir ouvert des fleurs. Je le rassure. J'ai déjà vu des fleurs de camellia sous la neige. Si la température reste proche de 0°, et c'est le cas lorsqu'il neige, elles n'en souffrent pas, la neige ne leur fait aucun mal.
Le Mahonia 'Charity' porte avec élégance son manteau de neige :
A proximité, une grande zone de Mahonia aquifolium sauvage
dont la floraison est proche :
Les grosses touffes de fragon ont des feuilles si serrées que la neige y tient bien :
Les perce-neige font ce qu'ils peuvent pour mériter leur nom :
La mare est maintenant bordée d'une jeune forêt de laurier-sauce, il y en a plus de dix :
Et le clivia se moque de la neige, il est à l'abri :
15:19 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
23/02/2013
Camellia
La floraison des camellias est très en retard cette année. Cela ne semble pas lié à la dureté de l'hiver. 'Adolphe Audusson' avait ouvert sa première fleur le 4 janvier l'an dernier et l'hiver était plus sévère. Son record, c'est 2 fois le 25 décembre.
Cette année c'est 'Gloire de Nantes' qui gagne la course. Son record c'est le 29 décembre 2011. Depuis quelques jours on voyait le bout rose des boutons, aujourd'hui il ose entrouvrir quelques fleurs entre deux flocons de neige qui ne tiendront pas.
Je me demande si ces variations de la date de floraison ne sont pas liées à l'arrosage en été. En effet sous notre climat la sécheresse en fin d'été est la seule cause possible de perte des boutons. Cela n'est jamais arrivé parce que je les arrose mais ma fréquence d'arrosage varie et cet été j'ai tenté d'économiser un peu l'eau.
18:10 Publié dans camellia | Lien permanent | Commentaires (0)
Malus sieversii, d'autres naissances
Une deuxième germination se produit dans la même barquette le 11 février :
Le 16 février :
Le 22 février :
Le 2 février j'ai rentré la barquette qui a passé l'hiver dehors de crainte que les germinations commencent et subissent le même sort que la première plantule. Les 2 premières germinations ont eu lieu le 18 février :
Le 22 février ils sont 5 :
La largeur d'un cotylédon est de 7mm.
Bien sûr, ils ne sont pas encore dans le Jardin d'Eden, ils le rejoindront quand ils seront assez forts pour supporter la pleine terre. Mais ils seront plantés avec un maximum de protections contre les campagnols, les lapins, les chevreuils et les limaces : cercle de piquets rapprochés pour interdire l'approche des racines aux campagnols, grillage autour et dessus contre les grignoteurs, cendres et gravillons pointus contre les limaces.
00:23 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
22/02/2013
Naissances au Jardin d'Eden
Les études génétiques ont démontré que Malus sieversii est le pommier originel, le pommier du Jardin d'Eden, celui qui a donné naissance par sélection à tous nos pommiers cultivés. Contrairement aux autres pommiers sauvages il a de grosses pommes souvent sucrées et délicieuses. Son patrimoine génétique est énorme et il est impossible de prévoir la taille, la forme, le goût des pommes qu'il donnera à partir d'un pépin. Il forme au Kazakhstan de vastes forêts fruitières dont l'origine remonte à des millions d'années.
Nos pommiers cultivés nécessitent 25 à 36 traitements !!! pour donner les si belles pommes que nous achetons pour notre consommation. Est-ce inoffensif pour notre santé ? C'est parce que les sélections leur ont fait perdre les gènes de résistance aux maladies que possède sieversii. J'ai acheté le pommier 'Ariane' à qui les scientifiques de l'INRA ont redonné un gène de résistance à la tavelure à partir de croisements avec Malus floribunda. Mais j'avais très envie de Malus sieversii par curiosité botanique.
Il semble impossible d'obtenir en France des Malus sieversii. Seuls un très petit nombre d'arboretums en ont planté un seul exemplaire (il en faut 2 pour la reproduction).
J'ai pu obtenir quelques pépins des américains. Il faut dire qu'eux aussi possèdent des forêts de pommiers originels, de vastes vergers obtenus par semis et greffons au Cornell Institute.
Mes pépins commencent seulement à germer et le début du développement est lent. Je ne voulais pas vous les montrer encore de crainte d'un arrêt du développement et donc d'un échec. Je me suis décidée à vous les montrer dès le début, au stade des cotylédons, parce que la première plantule germée est en train de me montrer son incroyable énergie vitale et je ne crains plus l'échec.
Nous allons donc voir d'abord l'épopée de cette première plantule.
J'avais fait 3 lots de 10 graines. Un lot a été mis au réfrigérateur, à sec dans un sachet plastique étanche. Un lot a été semé dans une terrine à l'extérieur. Un lot a été semé dans du terreau humide et mis au réfrigérateur. C'est dans ce lot, sorti au bout de 2 mois et mis dans le séjour (17 à 18°) qu'a eu lieu la première germination.
La barquette a été sortie début janvier. Le 18 janvier j'ai vu la première germination, une tige verte surmontée d'un capuchon, l'enveloppe du pépin :
Le 25 janvier, cela n'avait pas beaucoup évolué, juste un allongement de la jeune tige et un redressement de la tête :
Le 26 janvier les cotylédons ont grandi et se dégagent du capuchon :
C'est alors que j'ai fait une énorme bêtise. Le temps était très doux, j'ai voulu lui faire prendre l'air un moment. Je l'ai placé dehors sur la table des semis, très discrètement au milieu des autres pots. Une heure plus tard je n'ai pu que constater l'horreur : un oiseau avait mangé l'extrémité, il ne restait que la tige.
A partir de là, les photos ne sont pas faciles, cela ne fait qu'1 mm de large et ce que j'y montre n'est pas nettement visible à l'œil nu.
Je n'ai pas eu le courage de détruire cette tige mais je n'avais aucun espoir pour la survie. Pourtant 15 jours plus tard, le 11 février, j'ai l'impression qu'il se passe quelque chose :
Le 18 février :
Aujourd'hui :
A partir de l'insertion des cotylédons sur la tige du tissu cotylédonaire s'est reformé pour nourrir la plantule. Sur la première photo on voit nettement une petite vraie feuille qui pend devant.
Quelle puissance de vie !
19:50 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (1)
20/02/2013
Cornus mas et Cornus officinalis
Le 16 février les fleurs de Cornus mas 'Jolico' sont encore fermées. Celles des cornouillers sauvages de Veneux sont au même stade. J'ai planté 3 petites branches fleuries de cornouiller sauvage au pied de Jolico car il est autostérile. Il ne reste plus qu'à espérer que quelques butineurs seront actifs.
A 20m de lui Cornus officinalis a déjà ouvert ses fleurs :
21:04 Publié dans cornus, fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
L'argousier prépare ses fleurs
Hippophae rhamnoides fleurit en mars. Mais il est déjà prêt, les bourgeons floraux sont bien gonflés. Ses fleurs insignifiantes, minuscules, s'ouvriront avant l'apparition des feuilles ou en même temps.
Le mâle, pourtant planté en même temps que la femelle, est bien plus vigoureux. Les bourgeons floraux sont en groupes nombreux.
La femelle s'est décidée à reprendre sa croissance cet été. Ses bourgeons sont en groupes moins nombreux et ses fleurs sont plus étroites.
L'argousier autofertile 'Sandora', plus jeune car planté en 2012, a des bourgeons d'aspect intermédiaire mais proche de l'aspect femelle. Il me tarde de voir ses fleurs ouvertes pour comprendre s'il s'agit d'un individu monoïque (Wikipedia) ou d'une femelle parthénocarpique (fruits sans graine sur un autre site).
00:05 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
18/02/2013
Fleurs
A Veneux, près de la boite aux lettres, des petits iris :
Juste à côté ces feuillages qui sortent peuvent faire penser à des tulipes mais ce sont les colchiques :
Dans l'allée d'entrée les crocus botaniques sont très visibles :
Et les butineurs sont là :
Les perce-neige ont envahi tout le sud de la maison :
En fait ils sont sur tout le terrain et forment aussi des touffes denses :
Les plus nombreux sont les Galanthus nivalis dont j'avais planté seulement une dizaine de bulbes il y a 20 ans :
Galanthus elwesii, un peu plus grand :
Mais à Romilly il y a moins de fleurs. Les perce-neige ne se sont pas encore multipliés. Les crocus disparaissent sans doute consommés par des bestioles. La seule floraison remarquable est Hamamelis 'Arnold Promise' :
22:58 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
Les bourgeons floraux des Prunus fruitiers
Les bourgeons de Prunus x persicoides 'Ingrid' sont les plus avancés sur mes Prunus fruitiers. Ils montrent déjà le rose des pétales mais ne seront pas ouverts avant un mois. L'arbre est encore dans ses protections d'hiver anti-chevreuils.
Le pêcher le plus précoce le suit de près. C'est 'Pourpre de Saint Genis Laval' au beau feuillage pourpre toute la belle saison.
L'an dernier Ingrid avait fleuri fin mars et les pêchers début avril. La floraison de 'Ingrid' est donc plus proche dans le temps de celle des pêchers que de celle de son autre parent l'amandier. Elle permet donc d'obtenir des amandes sans risque de gel des fleurs dans beaucoup de régions.
C'est la première fois que je vois ces bourgeons, en grand nombre, sur Prunus tomentosa, le ragouminier. Planté à l'automne 2010, il aura cette année sa première floraison.
04:03 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (0)
17/02/2013
Avoir la Seine chez soi
Tout le monde le sait, la Seine déborde. Pas seulement à Paris. J'ai trouvé à Romilly ce que je craignais, mon terrain inondable était inondé.
L'eau n'était pas loin
ou même dessus :
Le fossé qui cerne mon terrain y débordait :
La mare aussi déborde
et on ne voit plus les marches d'accès :
Le chêne couché depuis 3 ans mais toujours vivant commence à faire trempette :
J'ai voulu planter Cydonia oblonga 'Krymsk' dont les coings non âpres peuvent être mangés comme des pommes dans une zone qui me paraissait moins inondable. Mais j'ai vite trouvé l'eau :
J'ai cessé de creuser, rebouché un peu, et je lui ai aménagé une légère butte :
12:08 Publié dans fruitiers, inondations, Romilly sur Seine | Lien permanent | Commentaires (0)
16/02/2013
Callimorpha dominula, les premières chenilles
L'hiver météorologique (les 3 mois les plus froids, décembre, janvier, février) approche de sa fin et la nature se réveille doucement. Après la grosse tégénaire à Veneux, voici deux adorables chenilles à Romilly. Elles ont sans doute passé l'hiver enroulées sous les feuilles mortes.
Je vous avais montré l'imago de l'écaille marbrée ou écaille rouge cet été. Ces chenilles prouvent qu'elle est maintenant bien installée sur mon terrain.
Sur la première photo, elles ne sont pas faciles à voir, je les ai indiquées par des flèches. Deux heures plus tard elles n'avaient pas bougé et n'avaient fait aucun dégât.
Elles ont sur mon terrain toutes les plantes qu'elles aiment et le petit arbre où elles ont grimpé repose sur un lit dense de consoude, à en faire une indigestion.
21:15 Publié dans papillons | Lien permanent | Commentaires (2)
15/02/2013
Coronilles d'hiver
La floraison permanente toute l'année de certains arbustes qui devraient fleurir au printemps ou en été est un phénomène que je ne comprends pas. Je vous ai déjà parlé du Choysia ternata du Jardin des Plantes et de celui de Montereau fleuri lui aussi en janvier. Le 2 février il y avait encore des fleurs :
Ne me dites pas que c'est à cause du réchauffement climatique qui perturbe les plantes car voici des plantes méditerranéennes, habituées à des hivers doux, qui en font autant.
Anthemis maritima, photographiée en fleurs en décembre et janvier a toujours des fleurs en février :
Les coronilles sont sensées fleurir au printemps avec remontée parfois en automne. Pourtant à Paris elles fleurissent aussi, certes moins abondamment, en hiver. Je ne les ai photographiées qu'occasionnellement, surprise par ces fleurs d'hiver.
La plus remarquable pour cela, c'est la coronille glauque. Ce n'est pas un accident, ces photos sont prises entre 2007 et 2013. Un 28 novembre :
9 janvier :
21 janvier :
2 février :
Mais ce n'est pas la seule. Voici par exemple Coronilla juncea le 21 janvier 2012 :
21:15 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
14/02/2013
Amour
Aujourd'hui c'est la fête des amoureux. Quoi de plus charmant pour fêter Saint Valentin que ce baiser d'éléphant. Ce n'est pas facile avec les défenses et c'est pourtant très tendre.
Cette photo n'est pas mon œuvre. C'est une carte qui m'a été envoyée par l'IFAW.
11:02 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0)
13/02/2013
Clivia miniata
Mes clivias sont dans 3 très gros pots qu'ils occupent entièrement. Tous sont issus par division et par semis du même pied qui a maintenant 45 ans.
Cette multitude de pieds m'a permis d'avoir des floraisons étalées de mars à juillet. Cette année j'ai pour la première fois une floraison en février. J'ai repris les arrosages dès que j'ai aperçu la jeune hampe florale.
Les fleurs du clivia sont vraiment magnifiques. C'est une monocotylédone, les pièces florales sont donc par multiples de 3 : 6 tépales, 6 étamines et pistil trifide :
L'ovaire est infère :
C'est une plante qui pousse à l'ombre d'autres plantes. Il lui faut une bonne luminosité mais jamais de soleil direct. A partir de mai ils seront dehors mais sous les arbres.
21:49 Publié dans clivia | Lien permanent | Commentaires (2)
12/02/2013
Laurus nobilis, l'envahisseur
Dans le tapis dense de lierre qui couvre une grande partie du terrain peu de plantes arrivent à se semer, seules les graines d'arbres parviennent à y germer. Parmi eux le laurier-sauce est le plus grand envahisseur, plus que les érables. Ou peut-être seulement autant mais je n'ai pas de remords à arracher les érables, j'hésite davantage pour le laurier. Il se ressème ainsi une dizaine d'arbres tous les ans.
En voici par exemple des déjà grands : derrière la table il y a une mare avec au fond un alignement de 5 lauriers dont un de 3m au moins et à droite et à gauche de la mare deux autres. Il en pousse même un à ras de la table, il s'est semé entre deux dalles.
Voici des petits jeunes de l'année : dans cette touffe d'arums il y en a quatre :
Et là c'est le QG de l'envahisseur, la grande femelle du voisin, 40 ans et 6m de haut :
Ils l'ont méchamment élaguée. Avant elle était aussi large que haute, touffue jusqu'au sol et débordait sur mon terrain :
Que faire de cette multitude de lauriers ? Ceux qui sont en bordure de terrain vont rester pour participer aux haies, surtout à l'est d'où viennent les vents les plus froids l'hiver. C'est d'autant plus important qu'à l'est il y a des murs de 2m de haut. Les murs protègent mal du vent qui passe dessus pour se rabattre violemment sur le terrain, la filtration par une haie est souhaitable. Beaucoup partiront à Romilly où le terrain manque de feuillages persistants.
23:22 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (6)
11/02/2013
Gulf Stream
Il y a eu de la neige cet hiver mais pas de grand froid. Les températures à Veneux et sur mon terrain de Romilly, tous deux protégés par des bois, n'ont pas dépassé -5°C. Les risques de froids sévères concernent janvier et février et la météo n'annonce rien de grave pour la fin février. J'ai des doutes sur les prévisions météo qui m'ont privée de visite à Romilly pour cause de tempête de neige alors qu'il n'est pas tombé un seul flocon comme le montre cette photo de mon jardin prise aujourd'hui mais qui aurait pu l'être les 2 jours précédents : ciel assez clair, température 7°C l'après-midi, même 8° aujourd'hui :
Mais lorsque mon fils a décidé de suivre sa dulcinée dans le Connecticut, avait-il prévu qu'il aurait des travaux comme créer une issue de secours dans 1m de neige :
Ici, c'est la panique quand il y a 3cm de neige. La neige, pour un jardinier, ce n'est pas grave. Bien qu'une telle quantité mettrait à mal par son poids les branches de mes camellias. Le plus grave là-bas, ce sont les températures qui peuvent être atteintes l'hiver au point qu'ils sont classés en zone 6, l'équivalent chez nous de très rares zones de très haute montagne. C'est étonnant car ils sont à la latitude de Marseille.
Pourquoi cette différence entre l'Europe et l'Amérique ? On a longtemps pensé que c'était dû au Gulf Stream. Certains nous ont même fait peur en nous disant que le réchauffement climatique allait faire disparaître ce courant chaud. J'ai même vu des modèles où Paris serait pris dans les glaces !
Rassurez-vous. Le réchauffement climatique est une catastrophe planétaire mais pour d'autres raisons. D'abord les mécanismes de formation du Gulf Stream sont complexes et tels que le réchauffement climatique n'est pas près de le perturber. Surtout ce courant chaud n'est pas la principale raison de la douceur du climat en Europe. Il a certainement une influence sur les côtes, sur des iles. Mais la cause principale de la douceur dont nous bénéficions, c'est l'influence océanique.
En hiver les océans refroidissent moins vite que les terres. La rotation de la Terre fait que les principaux vents viennent de l'ouest donc de l'Atlantique et apportent cette douceur océanique.
Pour un effet équivalent en Amérique il faut compter sur l'Océan Pacifique. Il influence certainement le climat des côtes ouest. Mais ensuite les vents d'ouest se heurtent à une barrière continue de montagnes. Ainsi sur la côte est les vents prédominants viennent du nord.
Vous pouvez lire une page intéressante de Wikipedia sur le sujet.
20:22 Publié dans Veneux les Sablons | Lien permanent | Commentaires (2)
10/02/2013
Aulne et saules
Dans la plaine de Sorques, devant un grand plan d'eau où des foulques se prélassent sans encore former des couples
les saules et les aulnes me semblent de plus en plus nombreux. Certains, surtout les aulnes sont à peine à un mètre de l'eau. Tous sont en début de floraison.
Les aulnes :
Inflorescences mâles en chatons :
Inflorescences femelles, strobiles :
Strobiles secs de la saison précédente :
Bourgeon végétatif violet :
Les bourgeons des saules se réveillent à peine :
Hier et aujourd'hui le temps était agréable, assez lumineux pour une journée d'hiver. Nous étions en alerte orange pour des tempêtes de neige, les aéroports ont fonctionné au ralenti. Mais je n'ai encore pas vu le moindre flocon.
22:25 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (4)
Viscum album, les embryons
Sur la route entre Moret et Montigny, dans la plaine de Sorques, les barrières à crapauds sur les crapauducs sont en place depuis plusieurs jours. C'est tôt, mais il vaut mieux se méfier des variations annuelles difficilement prévisibles.
C'est dans la plaine de Sorques que j'avais repéré des boules de gui faciles à observer sur un arbre pas trop haut et avec des branches basses envahies. Cette fois encore j'ai eu la chance de voir la migration des embryons d'un fruit qui n'avait pas pu aller plus loin dans le bec d'un oiseau. Les embryons pendent soutenus par la pulpe. Dès qu'ils toucheront une branche, ils s'y colleront grâce à la viscine, substance collante, et plus tard enverront leur suçoir à travers l'écorce.
05:28 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (1)
08/02/2013
La poire Rocha
J'achète le plus souvent des fruits cultivés en France pour diverses raisons dont le coût écologique du transport et les pratiques agricoles peu respectueuses de l'environnement, le pire pour moi étant les fraises espagnoles insipides et inodores et bourrées de chimie.
Mais mon attention a été attirée par ces poires d'aspect inhabituel. Origine Portugal. Je n'ai jamais entendu parler de mauvaises pratiques au Portugal. Ma curiosité m'a donc incitée à acheter ces poires pour les étudier, et les consommer accessoirement.
La poire Rocha, ou Rochas, est bien portugaise. Elle est née il y a presque deux siècles d'une mutation spontanée dans le jardin d'un certain Monsieur Rocha. Elle bénéficie d'une DOP, l'équivalent de notre AOC. Elle est cultivée selon des pratiques agricoles respectueuses de l'environnement et avec un minimum de traitements.
C'est une poire de petite taille, presque ronde, très ferme, très douce, sans aucune acidité. Ce qui est frappant, c'est la coloration brune près du pédoncule.
Son petit cul aussi est particulier : autour des restes floraux il y a des boursouflures :
En la mangeant je n'ai presque pas trouvé de pépins, parfois un seul de petite taille et, en cherchant bien ce qui pourrait être un ou deux pépins atrophiques et mous. J'ai coupé une poire en deux pour voir. La partie centrale est très réduite et tendre. La peau est très fine. C'est au point que, si on enlève le pédoncule et les restes de calice, on peut la manger entièrement.
Cette poire mûrit en août-septembre mais ses capacités de conservation sont telles qu'on peut la trouver en vente jusqu'en mai, soit les ¾ de l'année. C'est sans doute en rapport avec la fermeté particulière de cette poire.
J'aimerais bien cultiver cette petite poire à l'excellente conservation et au goût agréable mais je n'ai pas trouvé ce poirier en vente. Si quelqu'un a une adresse…
19:14 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (1)
Abeliophyllum distichum
On l'appelle forsythia blanc, ou rose. Ils font partie de la même famille. Leurs fleurs se ressemblent, sauf la couleur.
Mais l'Abeliophyllum est plus petit, plus gracile, aussi couvert de fleurs mais moins "voyant". Il est très rustique et accepte à peu près tous les sols
Il fleurit environ un mois plus tôt que le forsythia. A Paris le 2 février quelques fleurs apparaissent sur le bois nu, la plupart sont encore en boutons.
Le voici photographié un peu plus tard mais toujours en février une autre année à Veneux, en version blanche et en version rose :
Débourrage le 28 mars :
Fleur :
Pour comparer, fleur de Forsythia :
00:22 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (4)
06/02/2013
Lonicera fragrantissima
Le 2 février il est sans doute à son maximum de floraison :
On le dit caduc. Mais il a encore beaucoup de feuillage, vers le haut, dans la zone très fleurie
et encore plus à la base :
Il est sans doute caduc dans des zones plus froides. Mais il est rustique jusqu'en zone 4, ici il doit se croire sous les tropiques. En fait il est semi-persistant et en février il renouvelle son feuillage mais de façon progressive et à aucun moment il n'est sans feuilles. Regardez comment cela se passe :
Sur cette photo on voit à gauche des feuilles anciennes de grande taille et derrière les fleurs des jeunes feuilles :
Dans cette zone il n'y a que des jeunes feuilles :
A Veneux mon petit chèvrefeuille a lui aussi tout son feuillage le 5 février mais il est moins fleuri. Il n'a vraiment démarré que cette année parce que je me suis décidée à le nourrir. Il a envoyé une longue tige dans un sureau et, si je le nourris encore un peu, il sera beau l'an prochain.
18:28 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
05/02/2013
Nandina, le spectacle continue
On m'a dit que les jolies "boules" rouges du nandina ne durent pas longtemps. Cela ne semble pas le cas à Paris où elles sont présentes depuis 3 mois, et cela ne semble pas terminé. Ce n'est pas par manque d'oiseaux, le Jardin des Plantes est envahi de hordes de pigeons et de corneilles, sans parler des autres. Ces photos concernent la même grappe de fruits.
Le 10 novembre :
Le 24 décembre :
Le 12 janvier :
Le 2 février :
19:34 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
04/02/2013
Nerium oleander
Il fait partie de mes essais d'acclimatation. Pas n'importe quel laurier rose, ils n'ont pas tous la même résistance au froid.
'Villa Romaine' est considéré comme le plus rustique. Il est donné pour -15°C voire -18, des températures jamais atteintes ici.
J'ai d'abord observé leur comportement à Paris. Il n'est pas précisé si c'est une sélection horticole :
C'est le 3è hiver du plus grand que j'observe. Il était un peu protégé par des feuilles mortes au pied mais ne l'était plus cet hiver :
Je vois le plus jeune depuis 2 hivers. Il n'a jamais été protégé.
Il pourrait être 'Villa Romaine', ses fleurs y ressemblent :
Mon petit 'Villa Romaine' est à l'essai. Il est dans son pot, donc racines peu protégées, près de la maison mais sans aucune protection. S'il passe l'hiver sans problème, il sera planté à Romilly. Pour l'instant tout se passe bien :
La question qui se pose : dois-je l'installer sur une butte pour lui éviter l'humidité l'hiver ? Je ne crois pas. C'est un arbuste qui dans la nature pousse près des rivières et aime l'humidité. Quand le froid est intense ici, il s'agit d'un anticyclone et donc un temps sec. D'autre part, s'il est sur une butte, il risque d'avoir soif l'été et je ne pourrai lui assurer un arrosage régulier.
18:49 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
Autres Prunus d'hiver
Prunus subhirtella autumnalis est encore en fleurs.
C'est une très longue floraison. J'avais photographié ses fleurs à Veneux le 30 octobre :
L'aspect curieux de la zone de greffe ne semble pas le gêner :
Sa floraison va bientôt se terminer, elle a déjà diminué dans la partie basse. Mais Prunus subcordata semble décidé à prendre la suite
à condition que ces coquins de pigeons, très occupés à consommer ses bourgeons, le lui permettent :
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03/02/2013
Sycopsis sinensis
Proche des hamamélis cet arbuste fleurit comme eux en hiver mais son beau feuillage luisant est persistant. Il atteindra 4 à 6m de haut (c'est un arbre de 14m son pays d'origine) mais son port étroit est apprécié dans un petit jardin où il occupe peu de place et fait peu d'ombre. Il apprécie un sol frais, pauvre, acide mais il tolère un peu de calcaire. Sa tolérance au froid est de -12 à -15°C.
Il est dioïque mais seuls les plants mâles sont proposés car les fleurs femelles sont insignifiantes et les fruits sans intérêt. Les fleurs mâles sont apétales, formées d'un bouquet d'étamines jaunes ou jaune-orangé avec une petite pointe rouge, entourées de grandes bractées brunes. En zone 8 il fleurit en hiver comme le prouvent ces photos du 2 février. Certains indiquent une floraison en avril et cela semble aussi le cas dans ses montagnes de Chine. C'est sans doute une question de climat.
Dans la famille des Hamamelidaceae, revoici Hamamelis vernalis que j'étudie car je ne le connaissais pas. Je vous l'ai déjà montré. Il n'a pas changé depuis : il est vraiment marcescent et il est toujours en boutons :
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et la tégénaire nouvelle aussi
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02/02/2013
L'amandier nouveau est arrivé
Le 12 janvier Prunus dulcis avait déjà quelques boutons :
Aujourd'hui j'espérais le trouver en fleurs. Grosse déception, il n'était plus là.
Mais je l'ai vite retrouvé. Tous les Prunus fruitiers avaient été déplacés. Ils avaient beaucoup grandi et leurs branches étaient emmêlées. Ils ont tous été replantés ensemble mais plus espacés.
Cependant dans les secousses du déménagement l'amandier a perdu une bonne partie se ses fleurs et j'ai dû traquer celles qui restaient entre 3 et 4m de haut au téléobjectif :
Mais en bas il refait des boutons :
L'écorce maintenant dégagée de l'enchevêtrement précédent et de vivaces qui la cachaient apparaît très belle :
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