28/11/2009
Ginkgo biloba
Cet arbre extraordinaire, ce fossile vivant hors normes, mérite qu'on parle encore de lui, en automne particulièrement lorsqu'il participe avec éclat à l'embrasement de la nature. C'est sans doute ce qui l'a fait appeler l'arbre aux 40 écus (d'or, bien sûr).
Il a survécu à toutes les ères géologiques, à tous les climats, à toutes les catastrophes planétaires, à toutes les catastrophes d'origine humaine dont Hiroshima.
Pourtant son mode de reproduction archaïque n'était pas fait pour permettre une telle survie. Je vous ai déjà parlé de ses ovules nus qui ne sont pas capables de protéger l'embryon comme un fruit, je vous les ai montrés. Mais ils ressemblent à des fruits et on ne comprend pas en les voyant sur l'arbre la dure vie imposée à un embryon sans défense. Lisez cette note sur la reproduction du Ginkgo, simple, agréable et facile à lire pour un non botaniste.
Ce mode de reproduction est un handicap. Mais il a d'autres atouts, des ressources génétiques semble-t-il, qui lui permettent de résister à tout, aux insectes et aux maladies comme aux radiations. Ces capacités, hors normes comme lui sont en cours d'étude.
Pourtant il allait s'éteindre, on ne sait s'il existe encore à l'état naturel. Il a été sauvé par l'homme, celui-là même qui fait disparaître des milliers d'espèces. Car il a un attrait incroyable. Si vous voulez tout savoir sur ses rapports avec l'homme, il y a ce très beau livre, plein de belles photos :
Excusez le cadrage, le livre est un peu trop grand pour mon scanner.
J'ai voulu planter un Ginkgo alors que j'ai beaucoup d'arbres, beaucoup trop même sur mes terrains. Parce qu'il est beau, parce qu'il ne ressemble à aucun autre, parce que sa feuille est unique, parce que ses ovules resplendissants sont d'un archaïsme rare, parce qu'il est un symbole de la volonté de survivre.
Un Ginkgo au Jardin des plantes :
Il y en a un autre près des bâtiments, un mâle avec une branche femelle greffée. Vous le trouverez dans le livre avec des explications :
Un Ginkgo très jeune dans un autre jardin :
Et mon Ginkgo, une femelle à port étroit, ce qui est rare pour une femelle, a été plantée ce printemps. Je ne verrai pas ses ovules avant de nombreuses années.
En septembre :
Cette dernière photo est prise depuis l'ouest. Il a été planté contre une colonne métallique soutenant ma vigne sauvage, pour le protéger des vents d'est, les plus froids, pendant son enfance.
Un autre Ginkgo de semis a été planté depuis. Je ne connaitrai pas son sexe avant longtemps.
13:11 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin, nature
25/11/2009
Bacciflava
Les petits fruits jaunes très lumineux que je vous ai montrés sont ceux d'un arbuste qui deviendra un arbre, Ilex aquifolium 'Bacciflava', une variété horticole de notre houx européen.
Je l'ai planté à l'automne 2007, il a donc deux ans. Il a donné quelques fruits aussitôt et seulement 3 ou 4 fruits à chaque saison. Mais c'est parce qu'il est encore trop petit, à peine 80 cm. Les houx sauvages, et je m'y connais car ils se ressèment partout sur mon terrain de Veneux, ne fleurissent pas et je ne connais pas leur sexe s'ils n'ont pas largement dépassé le mètre de haut, ce qui demande plusieurs années car leur croissance est lente..
Le voici aujourd'hui sur son lit d'Arum italicum et à côté du lierre qui envahit le grillage.
Ses feuilles sont pour la plupart lisses, sans dents épineuses, mais c'est aussi sans doute parce qu'il est si jeune.
Je l'ai acheté un jour de désespoir car je n'ai jamais eu de boules de houx à Noel, les oiseaux mangent tout. On dit que les oiseaux ne touchent pas à ses fruits jaunes et cela semble vrai, pour preuve cette photo prise le 29 février 2009 :
19:28 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Joli fruit rouge
Cet arbre à jolis fruits jaunes
est habituellement connu sous une forme à fruits rouges. Ils sont nombreux et ils ont 4 noyaux.
12:33 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Joli fruit jaune
00:55 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
24/11/2009
Pygmy
Ce mois de novembre très doux et humide est favorable aux sureaux de Veneux qui ont beaucoup souffert de l'été et en profitent maintenant pour se refaire une santé. Presque tous ont encore leur feuillage, surtout les nigra, miqueliana et canadensis.
Lorsque la pluie est revenue, Sambucus nigra 'Pygmy' a lancé en hauteur une longue branche jusqu'à 90 cm.
Il n'était pas si haut en juin :
Mais il reste un tout petit sureau, un nigra modèle réduit, très sain. Toutes ses feuilles ont 5 folioles :
Sur la première photo, dans le bac à côté, il y a l'autre 'Pygmy', le super mini, moins de 20 cm de haut, à la structure très différente avec des entre-nœuds beaucoup plus courts. Il a perdu son feuillage mais il le perd aussi en été. C'est une toute petite chose très fragile, une curiosité uniquement pour collectionneur. Je laisserai toutes les feuilles mortes pour le protéger. Il ne craint pas le froid mais j'ai peur qu'il soit abimé par le vent, par le poids de la neige.
20:21 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
22/11/2009
Monstrosa l'hiver
Sambucus nigra 'Monstrosa' n'a plus qu'une touffe de feuilles au sommet de sa plus haute branche, celle qui a beaucoup poussé cet été.
Il parait développé surtout en hauteur mais sa base est très large grâce à des branches horizontales presque au ras du sol. L'une d'elle semble même vouloir se marcotter.
Ses branches maintenant dénudées montrent leur vraie nature.
Elles sont plates et élargies,
et tourmentées.
Les bourgeons sont disposés n'importe où, au hasard, en dépit du bon sens.
Malgré ses "malformations" (fasciation) il est très beau l'été sous son feuillage dense et avec son port original :
19:04 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Cyclamen
L'hellébore sur son tapis de pervenches tente d'épanouir sa première fleur. Elle est encore bien petite et elle devra devenir rouge sombre.
Mais elle n'est pas entourée que de pervenches. Le cyclamen planté il y a deux ans a étendu son territoire. Ses grandes et belles feuilles n'ont aucun mal à surplomber la pervenche.
Vous remarquerez que le tapis de pervenches, et de cyclamens, est aussi efficace qu'un tapis de lierre pour absorber les feuilles mortes.
Admirons les délicats dessins d'une feuille de cyclamen :
Et ces feuilles au dessin encore plus compliqué :
15:31 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
21/11/2009
Jardin
Verbena bonariensis, la verveine de Buenos Aires, porte toujours toutes ses fleurs fanées. Il y en a beaucoup, une promesse de nouvelles plantes pour l'été prochain.
Mais la douceur des températures l'a incitée à émettre de nouvelles branches, reconnaissables à leur couleur, un vert très clair.
Et certaines de ces pousses osent même une floraison.
La morelle douce-amère garde son feuillage et exhibe ses fruits d'un rouge attirant mais toxiques.
Tiges et feuilles du gaura ont pris une teinte rouge vif. Il montre encore quelques fleurs devenues aussi rouges que le reste de la plante.
Et les coccinelles dont je n'avais vu le premier exemplaire qu'en fin d'été sont maintenant partout dans le jardin, sur des tiges de vivaces desséchées. Ce sont toutes des 7 points.
20:22 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
20/11/2009
Coreana persiste
Sambucus coreana s'entête à ouvrir un bourgeon floral :
C'est vrai qu'il fait entre 15 et 18° depuis de nombreux jours mais ce n'est pas une raison suffisante pour qu'il se fasse ainsi duper. Aux premiers gels cette floraison est perdue. Cela fait penser aux arbres fruitiers qui ont parfois une deuxième floraison.
Un autre Sambucus coreana :
20:51 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
19/11/2009
des p'tits trous, encore des p'tits trous
Sur mon terrain de Veneux il y a cette année des monticules de taupes, il n'y en avait pas eu depuis des années. Ce n'est pas beau sur le gazon mais je n'ai pas de gazon. Les taupes n'abiment pas les végétaux, je les laisse vivre.
Sur le terrain de Romilly il y a des monticules, il y a des trous, de plus en plus de trous, ou est-ce parce que le nettoyage me permet de mieux les voir. Il y a là une vie débordante que je ne vois pas mais dont je vois les traces.
Il y a des trous à la base des arbres, entre les racines,
des trous dans les buttes
des trous dans les berges de la mare
des trous sous les tas de branchages : le sol à l'entrée est bien propre, bien tassé, on le croirait balayé tous les jours
mais en examinant bien, on voit deux petites crottes signatures du propriétaire des lieux, un lapin.
Les trous les plus inquiétants étaient vus auprès de Sambucus nigra 'Laciniata'
et de Sambucus callicarpa
tous deux dus de façon évidente à un lapin.
Mais le plus grave de tous c'est celui qui a endommagé et failli tuer Sambucus hookeri. Un trou discret venu des profondeurs sans aucun signe en surface, avec de graves dégâts sur les racines :
Et voici mes dernières trouvailles : dans une zone couverte d'une graminée de nombreux monticules qui ont jusqu'à 30 cm de haut. Celui que j'ai photographié n'est pas le plus gros mais le plus caractéristique avec son trou au sommet.
Ce terrain semble avoir la structure du gruyère. Je ne vais pas sortir le canon, la carabine, les pesticides et la mort aux rats. Mais je vais renforcer la surveillance et la protection de mes végétaux les plus précieux, en particulier protection pour l'hiver de tous les troncs d'arbustes et jeunes arbres, plantation de narcisses, ceintures de piquets rapprochés autour des jeunes sureaux.
09:54 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, jardin, animaux
16/11/2009
Sambucus tigranii
Le sureau arménien se plait beaucoup à Romilly. Planté depuis moins de deux ans il a déjà un tronc plus fort que celui de Veneux pourtant plus âgé et bien portant.
Il a juste une petite anomalie : son tronc est couché sur quelques centimètres au départ et se divise presque aussitôt en deux troncs, l'un vertical, l'autre horizontal qui porte des branches fortes verticales. Cet apparent déséquilibre est parfaitement supporté car tous ces éléments sont très forts.
Les bourgeons sont très nombreux, même sur les branches horizontales.
Des bourgeons à fleurs :
et des bourgeons à bois :
Sur la partie couchée du tronc de départ, à l'opposé du tronc horizontal, sont apparus des bourgeons sur le vieux bois :
On a l'impression qu'il cherche à rééquilibrer sa ramure.
Il est cerné de monticules de rats taupiers probablement et de trous de lapins. Bien que je n'aie jamais vu l'écorce de sureau grignotée par les lapins, j'ai préféré la protéger pour l'hiver :
20:37 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
Charity
Je cherche toujours des fleurs pour les butineurs réveillés par la douceur de ce mois de novembre. J'explore le terrain de Veneux. Il y a encore quelques petits crocus et quelques cyclamens. Mais surtout deux beaux arbustes fleurissent à cette époque : un mahonia et le laurier-tin.
Parlons d'abord des mahonias. 'Winter Sun' montre déjà des grappes mais elles sont encore minuscules.
Mahonia x media 'Charity' est le plus précoce, dès début novembre comme tous les ans.
Le voici le 4 novembre. Seules quelques fleurs tout au bas de la grappe sont déjà ouvertes.
Aujourd'hui 16 novembre il se fait bien remarquer. Derrière le feuillage de Sambucus miqueliana les grappes les plus hautes émergent.
Et pour attirer les butineuses il se débrouille bien, l'exploration fleur par fleur est minutieuse.
Ses fleurs sont denses lumineuses et belles.
Il fleurira ainsi jusqu'en février et dès mars Mahonia aquifolium qui l'entoure de toutes parts en larges tapis prendra le relais.
15:29 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Lacrima
'Lacrima' est un beau pêcher, une création récente dont je ne regrette pas l'acquisition. Je l'ai planté en 2008 en fin d'hiver.
C'est un régal, non seulement pour le palais mais aussi pour les yeux.
Il se réveille au tout début du printemps, fin mars, en offrant de magnifiques fleurs d'un rose délicat sur les branches nues.
Ensuite son beau feuillage met en valeur son port très pleureur qui attire le regard.
Il a eu la cloque, mais très peu. J'ai aussitôt enlevé les feuilles atteintes et cela n'a pas continué. Il n'a subi aucun traitement ni préventif ni curatif.
En septembre les pêches délicieuses sont prêtes à cueillir. Il m'en a offert trois l'année de sa plantation, plus de vingt l'année suivante, toutes très saines. Et elles sont toutes à portée de la main, il n'est même pas nécessaire de lever le bras.
Et maintenant il donne son dernier spectacle avec sa coloration d'automne. Les branches au premier plan sont celles de Sambucus tigranii.
09:55 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
14/11/2009
Cae Rhos Lligwy
La plupart des sureaux noirs ont encore du feuillage, de même que les canadensis et même le racemosa botanique. Je n'y prête pas beaucoup attention, ce n'est pas leur période la plus intéressante.
Mais aujourd'hui Sambucus nigra 'Cae Rhos Lligwy' avait perdu tout son feuillage. Lorsque je suis arrivée près de lui, pour planter des petits pruniers cette fois, je me suis immobilisée, étonnée de voir ce fantôme, sa ramure éclatante de blancheur, comme des bras blancs tendus vers le ciel.
Un instant j'ai même craint qu'il ne soit mort, ce n'est pas une couleur "normale" pour un sureau. Mais non, il est bien vivant, ses tout petits bourgeons, comme il se doit pour un sureau noir à cette époque de l'année, sont vivants avec même une minuscule pointe verte que je n'ai pu mettre en évidence sur ces photos.
Il a la même écorce que Sambucus nigra 'Albovariegata', ma découverte de l'année dernière.
'Cae Rhos Lligwy' est un sureau noir à fruits clairs, celui qui a des fruits couleur de miel, et 'Albovariegata' a un feuillage taché de blanc. Pour ces deux sureaux le trouble de pigmentation concerne aussi l'écorce. Les autres sureaux noirs à fruits clairs n'ont pas cette écorce blanche.
Pour la blancheur de l'écorce ils n'ont rien à craindre de la comparaison avec les bouleaux.
00:50 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
12/11/2009
Lonicera nitida
Lorsque j'ai acheté le terrain de Romilly fin décembre 2007, j'ai tout de suite remarqué cette belle haie bien verte et très dense, d'environ 5m de long sur 2m de haut et presque 2m de large.
Elle est située en bordure du chemin communal. Lorsque j'avais visité le terrain pour la première fois en septembre 2007, on voyait parfaitement le grillage de clôture :
En 3 mois elle avait incorporé le grillage. Quelle exubérance !
Je me suis souvent demandé quel était cet arbuste. Vu de loin, sans trop chercher à comprendre, cela ressemble à un cotonéaster mais qui jamais ne fleurit ni ne fructifie.
Mais ces jours-ci j'ai dû le tailler côté portail car il débordait trop dans la zone d'ouverture du portail. Et j'ai vu les fruits ! des fruits trop rares pour être remarqués mais très jolis, violets, plus gros que ceux d'un callicarpa. J'allais enfin pouvoir trouver son nom.
C'est un Lonicera nitida. Je n'aurais jamais pensé à le chercher dans les chèvrefeuilles.
Ses branches souples, arquées, s'entremêlent. C'est ce qui lui donne cette extraordinaire densité jusqu'au sol et rend la haie absolument impénétrable.
Le feuillage est d'un beau vert, vernissé, toute l'année.
Sa vitesse de croissance est telle qu'il est souvent employé par les impatients à la place du buis, pour les haies et pour les topiaires. Evidemment, si vous voulez une haie taillée, le revers de la médaille c'est qu'il faut le tailler souvent. Mais la taille au carré, ce n'est pas mon truc. Restons naturels.
Beaucoup de sites lui donnent une hauteur de 1m à 1m20. Cela doit être vrai pour les tailleurs au carré. Le mien n'a pas peur d'atteindre 2m, ce que confirment les sites plus sérieux.
Il n'est jamais malade (peut-on en dire autant du buis ?), il accepte le calcaire, il se débrouille tout seul.
Pour la multiplication, rien de plus facile. Il se marcotte un peu tout seul et surtout le bouturage est d'une facilité déconcertante. Je crois que je vais en profiter, même pour le terrain de Veneux.
11:16 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
09/11/2009
L'hiver de Sambucus chinensis
Le sureau chinois de Romilly est entré en hibernation, exactement comme, et en même temps, que le sureau yèble local, Sambucus ebulus, toute sa partie aérienne est morte et bien sèche alors que celui de Veneux est toujours en végétation.
Je rappelle qu'il s'agit du même clone, le sureau de Romilly vient de celui de Veneux par division des rhizomes. Il est vrai qu'il fait légèrement plus froid à Romilly puisqu'il y a eu un seul matin -1°C alors qu'à Veneux on a approché du 0° sans l'atteindre. Mais le feuillage avait fané avant et l'an dernier il n'a gelé que beaucoup plus tard et il s'est comporté de la même façon. Ce n'est donc pas l'explication. D'ailleurs celui de Veneux a déjà supporté plusieurs matins jusqu'à -4°C sans perdre son feuillage.
A Romilly j'ai donc coupé les tiges mortes en en laissant un peu au-dessus du sol pour le repérer. J'ai recouvert la surface correspondant aux rhizomes, environ 1m x 1m50 avec ce sac de feuilles mortes :
J'en rajouterai un ou deux sacs. Cette protection me semble souhaitable parce que Sambucus chinensis me parait ici en limite de rusticité, que ses rhizomes sont assez superficiels, et que cette terre qui garde bien l'eau va former des blocs de glace au moindre gel.
Pendant ce temps le Sambucus chinensis de Veneux est en pleine végétation :
Il a toujours ses corymbes avec fruits et nectaires :
et même encore quelques fruits immatures
et ce curieux fruit plat.
Si l'hiver est doux (malheureusement il m'a paru bien précoce, je crains le pire), il gardera son feuillage jusqu'à la fin de l'hiver lors du démarrage de la nouvelle végétation. Je vous l'ai déjà montré sous la neige ou les feuilles pendantes et semblant cuites sous le gel mais reprenant un aspect normal après. Seul le gel à -8°C l'an dernier est venu à bout de son feuillage.
Pourquoi cette différence ? La proximité de la maison lui apporte de la douceur mais pas au point de l'empêcher de geler. Le pot n'est pas protégé, je laisse seulement les feuilles des arbres s'y accumuler.
12:47 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
07/11/2009
Arbutus unedo
J'ai un arbousier de plusieurs années à Veneux mais celui que je vous montre aujourd'hui c'est mon bébé de Romilly, à peine 75 cm de haut. C'est sa première floraison donc il n'y a pas de fruits mûrs. On dit que ses fruits n'ont pas beaucoup de goût ni de parfum mais moi je les adore, sans doute parce que c'est l'un des fruits de mon enfance.
21:08 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, jardin
Sambucus nigra 'Haschberg'
'Haschberg' est un sureau noir sélectionné pour la production fruitière.
Mais le mien, planté à Veneux il y a plusieurs années, ne se plait pas du tout dans le sable, arrosages et Or Brun n'y changent rien. Il fait partie des sureaux à déplacer vers Romilly. Il est tellement petit, malingre et peu productif que je ne pensais plus à lui. Mais lorsque le 4 novembre je suis passée près de lui je l'ai surpris à porter deux petits corymbes de fruits en pleine maturité. Au moins deux mois de retard sur les autres sureaux noirs !
Pourquoi ce retard ? Est-ce normal pour lui ou est-ce dû à sa souffrance ?
Mais ce qu'il y a de remarquable c'est la belle taille de ses fruits et surtout qu'ils sont tous au même degré de maturité, ce qui n'est pas le cas du sureau sauvage, et c'est un gros avantage.
Il va bientôt partir pour la terre riche et lourde de Romilly et on verra bientôt ce qu'il est capable de faire.
11:33 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
05/11/2009
Euonymus europaeus
Le fusain d'Europe aime bien les terrains calcaires. Lorsque j'ai pris ce terrain à Romilly je l'ai cherché car j'aime beaucoup cet arbuste, surtout pour ses fruits. J'en ai trouvé quelques exemplaires, petits et maigres, et qui n'ont pas fructifié. La raison en est qu'ils étaient étouffés et ne voyaient pas le soleil. Je les ai dégagés et cette année j'ai des fruits, ils auront sans doute récupéré toute la beauté dont ils sont capables dès l'année prochaine. Admirez ces jolies capsules rose vif qui commencent à s'entrouvrir pour laisser voir les arilles orange. Ces capsules sont pendantes. A ce stade les arilles ne dépassent pas beaucoup donc je les ai prises dans la main pour les retourner pour les photos de près.
23:58 Publié dans euonymus, flore locale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, jardin
Callicarpa bodinieri
Ses curieuses boules d'une étonnante couleur parme simili-plastique sont bien visibles depuis fin septembre. Leur couleur est tellement particulière que les oiseaux n'y ont jamais touché bien que l'arbuste soit là depuis des années. Maintenant les boules commencent à pâlir mais je vous ai déjà montré ce callicarpa et je voulais cette fois le photographier sans feuilles.
Un arbuste facile, sans taille (certains la conseillent en fin d'hiver) ni besoins d'aucune sorte, assez résistant à la sécheresse.
20:17 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
01/11/2009
L'érable de Provins
Peu avant le départ des "américains" (mon fils, sa femme, les deux petites, et un ado très gentil mais qui sur le plan de la bouffe est une caricature de ce qui se raconte sur les américains), je ne pouvais échapper à la visite de Provins.
Provins est une ville magnifique mais tout le monde connaît et les photos n'étaient pas faciles, encombrées de la foule des visiteurs. Je vous montrerai juste quelques photos du haut des bâtiments, au-dessus des gens, surtout des vues moins habituelles. Mais nous allons commencer sur ce blog de botanique par la végétation (elle n'est pas médiévale).
En sortant de la voiture sur le parking de la ville haute, nous avons été éblouis par les feuilles d'or d'un érable. Il y en avait autant sur l'arbre qu'au sol.
C'est un érable champêtre, Acer campestre. Cela se voit à la forme de ses feuilles :
et à ses samares. Elles sont encore nombreuses sur l'arbre, groupées par paquets :
Leur forme est caractéristique de cet érable : les deux ailes sont exactement dans le prolongement l'une de l'autre.
22:26 Publié dans acer | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, jardin
Pyracantha
Partout les pyracanthas brillent de l'éclat de leurs fruits rouges ou jaunes, ces fruits qui leur font mériter leur nom de buisson ardent. Mais le mien n'a plus que ces quelques fruits oubliés sur une branche.
Il était pourtant superbement fleuri en mai lorsqu'il se mêlait aux branches de Sambucus tigranii.
Et ses fruits étaient magnifiques lorsqu'ils ont commencé à rougir début septembre.
Il s'élance tout contre la maison et s'en sert d'appui (il n'est pas attaché) pour s'élever bien haut
Mais il nargue et excite la voracité de tous les oiseaux que je protège et nourris l'hiver et qui ont tant d'arbres alentour pleins de branches pour nicher…
Trop d'oiseaux pour espérer encore des fruits à Noel, les houx les perdent encore plus vite. Tant pis, les oiseaux sont si beaux, si gais, si pleins de vie.
19:18 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
31/10/2009
Les fruits de Sambucus chinensis
Les fruits de Sambucus chinensis sont maintenant bien mûrs.
C'est à peu près à la même période que les années précédentes. C'est tard et cela limite les zones climatiques où on peut obtenir un cycle complet. Mais je vous ai déjà dit que je considère que sa limite de rusticité est la zone 8, même si son feuillage supporte de courts gels et s'en remet parfaitement. Des gels plus intenses ou prolongés comme l'an dernier lui font perdre son feuillage qui normalement ne se renouvèle qu'en fin d'hiver.
Ces fruits sont beaucoup moins nombreux que ceux des autres sureaux et c'est ainsi tous les ans. Problème de pollinisation dans mes conditions de culture ou comportement habituel de ce sureau ? Il attire pourtant beaucoup de pollinisateurs et en particulier les syrphes.
Ce corymbe a de superbes bractées à sa base mais on voit aussi plus haut de minuscules bractéoles qui prouvent que ce n'est pas une ombelle.
Même de près on ne voit pas beaucoup de détails sur ce fruit qui est parfaitement lisse.
On en voit un peu plus sur un fruit moins mûr, moins tendu, le 5 octobre.
23:55 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
30/10/2009
Actinidia sauvage
J'attendais la venue de mon fils pour sévèrement élaguer un grand sureau qui dépassait chez le voisin. Mais je vous ai déjà dit que les actinidias ont tout envahi alentour et souvent bien plus haut qu'un sureau. Cet élagage a ramené 3 branches et leurs fruits, pas encore tout-à-fait mûrs ; ils mûriront dans la cave :
J'avoue qu'ils ne sont pas très calibrés et plutôt petits. Mais c'est du bon kiwi sauvage, Actinidia chinensis très proche de l'espèce botanique. A l'époque où je l'ai planté, on trouvait difficilement et uniquement des très jeunes plants d'actinidias, essentiellement Hayward et Tomuri, quand c'était précisé. Hayward, vous savez, c'est ce gros kiwi qu'on trouve partout. Il présente bien, il est très productif. Mais la qualité ? Je suis incapable de le manger frais, aucun parfum et tellement acide… Mais il est si beau, n'est-ce pas ?
Comment donc ma forêt presque vierge s'est-elle retrouvée envahie par un kiwi sauvage ? Tout simplement grâce à un sanglier.
Il y a quelques années un sanglier, sans doute traqué par une chasse à courre car la forêt domaniale est au bout de la rue, a dévasté mon terrain. J'ai su que c'était un sanglier à cause des marques de ses sabots dans le sol. Un cerf en avait fait autant l'année précédente, c'est le voisin qui l'avait vu. Le cerf n'a fait aucun dégât, le sanglier a pulvérisé toutes les arcades qui soutenaient les actinidias et arraché les jeunes plantes.
L'année suivante le pied mâle a fleuri. Mais il a fait de toutes petites fleurs… femelles !! C'est le porte-greffe seul qui a survécu. Il est vrai que seules les racines étaient en bon état. Ces fleurs ont été suivies de petits fruits de la taille d'une belle cerise, plutôt vert-jaune, à peau très lisse, à manger sans épluchage. Délicieux. Rien à voir avec Hayward qui me fait grimacer. Malheureusement j'ai tenté plusieurs fois de planter un pied mâle, ils ne survivent pas dans le sable. La fécondation par un mâle d'un terrain voisin est très aléatoire et c'est pourquoi je n'ai plus eu de fruits.
L'actinidia dont je vous montre les fruits aujourd'hui fructifie pour la première fois. De toute évidence c'est, lui aussi, la survie du porte-greffe.
Je viens de goûter le fruit qui paraissait le plus mûr. Il est très bon. Je n'ai pas fait la grimace. Il est bien sucré puis on sent une légère acidité, juste ce qu'il faut. Délicieux et rafraichissant.
19:25 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, jardin
27/10/2009
Evereste
L'automne est arrivé aussi pour le joli pommier à fleurs, Malus 'Evereste'. Ses adorables petites pommes de la taille d'une cerise et souvent groupées par deux comme elles commencent à se couvrir de stries rouges qui vont peu à peu confluer, et ses feuilles prennent une couleur jaune beurre.
'Evereste' est un beau petit arbre couvert au printemps de boutons roses puis de la neige de ses fleurs blanches. Se belles petites pommes décorent une partie de l'hiver, jusqu'à ce qu'elles aient toutes été dévorées par les merles. Elles sont comestibles mais plutôt insipides, certains les utilisent en gelées, je les laisse plutôt aux oiseaux qui en sont très friands.
'Evereste' a un pollen de champion et c'est un excellent pollinisateur pour les pommiers à fruits. Il résiste à la plupart des maladies des pommiers puisqu'il est une retombée d'un programme de résistance des pommiers. Il supporte tous les terrains, d'acide à calcaire. Le mien se débrouille seul dans le sable à l'ombre d'un grand chêne et surplombé par un rosier-liane. Il ne vous décevra pas.
Nota : il est souvent écrit Everest comme le mont mais il n'a rien à voir avec ce mont. Son nom est l'assemblage de Eve, la tentatrice à la pomme, et reste parce que ses mini-pommes restent longtemps sur l'arbre.
18:53 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
25/10/2009
Amélianchier
Pas loin de la petite mare un amélanchier illumine le fond du terrain. Un éclat d'or aussi beau que celui d'un ginkgo.
De l'autre côté de la mare il y a un camellia et des lauriers sauce. Les lauriers sont des semis spontanés et ils poussent vite. A gauche de cet ensemble il y a d'autres lauriers et un autre camélia, trop petits encore pour être visibles sur la photo mais j'aurai bientôt une belle haie bien dense et bien verte toute l'année,
avec parfois de superbes fleurs.
15:08 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
Les fruits clairs du sureau noir
La saison des fruits du sureau noir est maintenant largement passée. Je possède 6 spécimens à fruits clairs portant des noms différents mais 4 d'entre eux seulement ont déjà fructifié. J'espère la fructification de ''Alba' (ou 'Leucodermis') et de 'Fructo Luteo' pour l'année prochaine. Ils ont tous été obtenus de façon différente mais cela ne veut pas dire qu'ils sont obligatoirement différents.
Nous pouvons déjà comparer les fruits de ceux qui ont fructifié. Ils sont tous différents mais leurs différences sont trop faibles pour un amateur non collectionneur.
'Viridis' a des fruits d'un vert très pâle :
nigra var. albida a des fruits jaune d'or :
'Cae Rhos Lligwy' a des fruits couleur de miel :
Si vous n'en voulez qu'un, pourquoi ne pas choisir 'Urban Lace' ? C'est à Sambucus nigra var. albida que ses fruits ressemblent le plus. Mais son originalité tient dans son feuillage lui aussi très attrayant, lacinié comme celui de 'Laciniata'.
Certains vous vanteront leur manque d'attrait pour les oiseaux qui ne les connaissent pas. C'est faux. Les oiseaux les ont dévorés dès la première saison alors qu'ils ne les avaient jamais vus, et bien plus vite que les fruits noirs. Le premier dévoré cette année a été albida. J'avais photographié ses corymbes intacts le 7 septembre, le 11 il n'y avait plus rien, que des pédicelles sans fruit au bout. S' il a été attaqué encore plus vite que les autres, c'est probablement parce que ses fruits étaient disposés de façon plus visible et leur accès était plus facile.
Il est assez facile de se procurer tous ces sureaux.
00:47 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
19/10/2009
Viburnum tinus
Mon laurier-tin, Viburnum tinus, a un peu fleuri en septembre. Il a de nouveau des fleurs encore en boutons. C'est le début de sa grande floraison qui va durer au moins jusqu'à fin avril. Il supporte bien la sécheresse du sable même si, depuis juin il n'a plu que trois fois, 10 ou 13mm. On nous promet de la pluie pour mercredi mais seulement ce jour-là, et si ça se confirme.
J'ai repris les photos depuis un an :
20 septembre
28 octobre
1 décembre
9, 15, 20 janvier
19 février
1, 23 mars
6, 14 avril
Et il reste vert et bien touffu toute l'année.
22:58 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
17/10/2009
Sambucus nigra chez l'Ami des Jardins
Les variétés très sombres et aux étonnantes fleurs roses du sureau noir sont de plus en plus connues et appréciées. Elles sont à l'honneur dans le numéro de novembre de l'Ami des Jardins que je viens de recevoir :
J'ajouterai que leur prix est modique pour une telle présence dans le jardin. Et ils peuvent donner (mais aussi Sambucus nigra 'Laciniata', variété spontanée version verte de 'Black Lace') l'illusion d'érables du Japon là où ils ne peuvent être cultivés, c'est-à-dire en terrain calcaire, avec, en plus, une magnifique floraison et des fruits comestibles.
13:29 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
16/10/2009
Fleurs d'octobre
Ces photos ont été prises au bord du Loing le 11 octobre.
J'admire particulièrement les plantes qui assurent longtemps le décor comme les graminées géantes mais aussi celles qui fleurissent très longtemps : le volubilis et la verveine de Buenos Aires ont fleuri tout l'été et sont encore en fleurs au milieu de l'automne. Les sauges aussi sont admirables.
12:30 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin, fleurs