13/09/2010
Crocosmia et Alstroemeria
Les crocosmias que j'avais transplantés au printemps à Romilly depuis le terrain de Veneux où ils ne fleurissaient jamais faute de soleil mais étrangement se multipliaient m'avaient fait le plaisir de fleurir tout au long du mois de Juillet. Je vous les avais montrés. J'avais alors 5 pieds dont 3 fleuris. Ces jolis épis rouges sont maintenant couverts de fruits.
Le 18 juillet :
Le 4 septembre :
Mais début septembre d'autres pieds se sont révélés à un autre emplacement par leur floraison en épis moins chargés :
S'ils se multiplient aussi bien qu'à Veneux, j'aurai deux beaux massifs.
Une autre fleur qui me plait beaucoup et fleurit aussi tout l'été, c'est l'alstroemeria que je planterai au printemps. Il faut l'enterrer profondément pour qu'elle fleurisse dès la première année. Elle s'est rappelée à mon souvenir lors de la visite des jardins du Grand Courtoiseau :
La fleur est très appréciée par les bourdons :
20:57 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
Clerodendrum bungei
Sur la dernière note, Antoine propose la réalisation d'un massif clérodendrons en associant les deux plus rustiques, trichotomum et bungei. Clerodendron bungei est plus petit et très drageonnant ce qui pour moi est un avantage, des plantes gratuites sans les efforts et les échecs du semis et du bouturage. Il a un aspect très différent car ses inflorescences sont plus resserrées et les fleurs sont d'un rose vif. Lui aussi fleurit en été jusqu'au début de l'automne. Je l'avais photographié au Prieuré d'Orchaise le 11 août 2008. C'est probablement le cultivar 'Pink Diamond' aux feuilles bordées d'un liseré crème.
Plus tard ils se ressembleront davantage grâce à leurs beaux fruits très bleus entourés d'un calice rose vif. Allez voir les fruits de Clerodendrum trichotomum. Pour ceux de bungei j'ai longtemps cherché. On trouve des centaines de photos de l'inflorescence, aucune des fruits qui sont pourtant magnifiques. Mais j'en ai trouvé une. Allez voir aussi les fruits de Clerodendrum bungei.
J'exagère, je rêve. Où trouverai-je la place pour toutes les plantes que j'admire. Mais cela peut donner des idées à d'autres jardiniers.
18:37 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
12/09/2010
Clerodendron
Toujours dans les Jardins du Grand Courtoiseau j'ai admiré ce clérodendron, Clerodendrum trichotomum. Il s'étale tellement que j'ai eu du mal à prendre suffisamment de recul pour le photographier entièrement.
Il est si étalé qu'il a besoin d'aide pour tenir ses troncs :
Des boutons roses et des fleurs blanches :
Les fleurs ont 4 étamines et un pistil :
Il faut beaucoup de place pour le cultiver. Mais il est peut-être possible de le tailler quand il est très jeune pour lui imposer un port moins étalé. Cela vaut peut-être la peine d'essayer car il sera très beau en automne et aura des fruits remarquables.
20:14 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
Vitex
Je ne savais pas qu'il y avait plusieurs espèces ou plusieurs variétés de vitex. C'est le commentaire de Donna sur la note précédente qui m'a poussée à chercher. Et je me suis trouvée devant un problème que Donna ou d'autres vont peut-être m'aider à résoudre.
Le problème c'est que l'on accorde au plus 3m de hauteur et souvent moins à cet arbuste que j'avais classé dans les arbres. S'il ne mesurait que 3m j'aurais eu moins de mal à photographier les abeilles charpentières. Et celui que je vous ai montré photographié à Marnay sur Seine le 12 août 2009 est encore plus grand, je l'estime proche de 5m. On voit sur la gauche une maison, elle est un peu plus loin mais ça donne une idée :
Il y a 2 espèces de Vitex, l'autre c'est negundo mais il n'est guère plus grand même un peu plus petit. Et celui de Marnay est bien étiqueté Vitex agnus-castus.
Il y a plusieurs variétés de Vitex agnus-castus selon la couleur des fleurs ou, ce qui nous intéresse davantage, la largeur des feuilles. La variété latifolia a des feuilles un peu plus larges et est plus vigoureuse. Mais on ne lui accorde pas pour autant une plus grande taille. J'ai fait un recadrage-agrandissement sur ce que j'ai pu trouver de feuillage sur mes photos. Au Grand Courtoiseau :
A Marnay sur Seine :
La grande taille et la densité de cet arbuste m'ont fait hésiter jusqu'à présent à le planter à Romilly. Et on me dit qu'il mesure 2m ! Ne comprenant rien j'ai continué à chercher. Et je suis arrivée sur les sites en anglais qui tous lui accordent 5 ou 6m.
Alors ? Peut-être reste-t-il petit dans sa région d'origine parce qu'il a faim et soif. Qu'il résiste à la sécheresse ne veut pas dire qu'une gorgée d'eau de temps en temps ne lui fasse pas plaisir. Ici les étés sont très secs mais le terrain de Marnay, identique à mon terrain de Romilly, garde bien l'eau, est bien aidé par la Seine très proche et la nappe phréatique encore plus proche et c'est un terrain riche et gras. Est-ce l'explication ?
Une chose est certaine, il fleurit longtemps, il plait aux bestioles. Il n'a ni maladies ni prédateurs. Je vais bien lui trouver une petite (!) place.
11:35 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
11/09/2010
Le Grand Courtoiseau
Cet après-midi je suis allée dans le Loiret visiter les jardins du Grand Courtoiseau. J'aurais pu y aller depuis longtemps, c'est à 70 km de chez moi, moins loin que Romilly. Mais je n'ai rien visité cette année, sauf Marnay sur Seine sur le chemin vers Romilly. Je me laisse déborder par les plantations de l'automne au printemps et l'été par le sauvetage des plantes mortes de soif à Veneux et rongées par les campagnols à Romilly.
L'accueil, comme à Marnay, est sympathiquement fait par un oiseau :
Cet oiseau n'est vraiment pas farouche, il est en métal. Il y a beaucoup de sculptures en métal ou en pierre dans ce jardin.
C'est un jardin très bien entretenu, haies taillées impeccables, tracteur-tondeuse qui fait du bruit pendant toute la visite, etc. Mais vous me connaissez, je suis plus sensible aux beautés végétales qu'à l'art des jardins.
Après l'oiseau il y a un carré entouré de rosiers que je n'ai pas photographiés parce que je n'en ai pas trouvé le nom. Et puis cette curieuse forêt d'arbres tous identiques et parfaitement alignés. Il y en a au moins une quinzaine. Sur la photo vous n'en voyez qu'une partie il y en a d'autres à droite.
Vous l'avez reconnu, c'est Morus alba. Pourquoi tous ces mûriers ? Font-ils l'élevage du ver à soie ?
Dans la chambre suivante des cognassiers sont curieusement élevés en pots. Cela les oblige peut-être à réduire leur croissance et ça fait un peu plante d'orangerie, sans la corvée de les rentrer l'hiver.
20:35 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
10/09/2010
Adolphe Audusson est stérile !
J'adore les camellias. Ils sont aussi beaux que les rosiers et beaux toute l'année même lorsqu'ils ne sont pas en fleurs. Ils sont en fleurs quand les rosiers ne décorent plus le jardin. Mais je ne les connais pas vraiment. Je les achète, je les plante et je les admire. C'est tout.
Dans mon jardin 'Adolphe Audusson' est le plus grand, le plus beau. Il m'est venu cette année l'idée saugrenue de tenter le semis. Juste pour m'amuser, par curiosité. Adolphe semble avoir tout ce qu'il faut pour se reproduire :
On ne voit pas le pistil caché par les étamines et je ne l'ai jamais "épluché" pour le voir. Mais il en a certainement un puisqu'il fait tous les ans un à trois fruits. Cette année il n'y en avait qu'un. Je l'ai repéré le 29 juillet :
Le 28 août il avait pris un peu de couleur :
et encore plus le 7 septembre
J'avais l'intention d'attendre qu'il commence à s'entrouvrir pour le cueillir. Il parait que cela se produit vers la mi-octobre. Mais l'insertion du pédoncule m'a paru très fragile et par précaution j'ai posé un pot dessous. Effectivement le 9 septembre il gisait dans le pot :
Il n'avait pas l'air mûr, encore vert côté pédoncule. Je me demandais s'il avait des chances de mûrir si j'attendais un peu pour l'ouvrir. Je suis partie à la recherche de renseignements. Et j'ai fini par découvrir la triste réalité. Adolphe est stérile ! Ce serait dû à sa triploïdie. Comment peut-il être triploïde alors qu'on le classe dans les japonica, pas dans les hybrides ?
J'ai ouvert le fruit : il était vide. 3 cloisons et 3 loges vides.
J'ai plus d'une dizaine de camellias, au moins 3 à fleurs qui semblent simples. Aucun autre ne produit de fruits. Faut-il faire une pollinisation manuelle ? Et où trouver la liste des camellias capables de se reproduire ?
Je continuerai à me contenter d'admirer mes camellias. Je suis bien assez occupée avec les sureaux.
11:08 Publié dans camellia | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
08/09/2010
Hamamelis
Hamamelis mollis, le plus tolérant au calcaire des hamamélis, semble supporter parfaitement le terrain de Romilly. Il a été planté dans une fosse de terre un peu acide et a droit à titre préventif à une rasade de sulfate de fer une fois par an. Fin août il est déjà couvert de ses amusants bourgeons floraux.
23:26 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : jardin
Sambucus hookeri
Pour le feuillage Sambucus hookeri ressemble à un sureau arbustif et particulièrement à S. canadensis avec des feuilles de taille moyenne, des folioles assez étroites et le plus souvent au nombre de 7, et surtout quelques feuilles bipennées au niveau des premières paires de folioles :
Mais il a aussi des caractéristiques du sureau herbacé S. chinensis : quelques feuilles à 9 folioles :
et surtout des glandes sur les dents des folioles :
Et Sambucus hookeri présente des éléments que nous n'avons vus que chez Sambucus chinensis (et formosana sans doute sous espèce de chinensis) : les nectaires
Mais ces nectaires ne sont pas au milieu des fleurs sur le corymbe, ils sont en position de stipules sur les nœuds. Je n'ai vu ces nectaires qu'en 2009, l'année où il était particulièrement vigoureux. Ces nectaires en position de stipules je les ai vus aussi sur Sambucus chinensis la même année :
Chez chinensis ils peuvent même être très colorés mais c'est rare :
Les nectaires de Sambucus hookeri sont bien sécrétants et ils sont aussi appréciés par les fourmis que ceux de Sambucus chinensis :
Sambucus hookeri semble avoir une position intermédiaire entre un sureau arbustif et un sureau herbacé et cela est bien mis en évidence par sa façon de se régénérer après l'attaque des campagnols. Il a des caractères de javanica et des caractères de chinensis. Est-ce le chainon intermédiaire ? S'il y a bien eu une évolution, est-on toujours en présence d'une seule espèce aux formes incroyablement différentes ou a-t-on abouti à 3 espèces ? Cela n'a pas été suffisamment été étudié pour que je puisse vous donner une réponse.
19:09 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
Sambucus hookeri
Sambucus hookeri est un sureau ligneux avec apparition des lenticelles sur les tiges encore vertes puis formation du bois:
Les corymbes ne comportent que des fleurs, pas de nectaires.
Ce sureau présente donc les caractéristiques essentielles de la "version" javanica de ces sureaux du sud-est asiatique. Je n'ai jamais pu obtenir javanica, je n'ai donc pas de photos personnelles. Cependant les photos vues sur le net et les descriptions y compris celle de Bolli me font penser qu'il a une forte ressemblance avec Sambucus canadensis. Sambucus hookeri a comme lui des corymbes bombés, une floraison étalée jusqu'en automne, des feuilles aux folioles de la base souvent dédoublées. La photo est du 24 septembre :
Il a une particularité sans doute liée au climat des régions où il pousse : il a un feuillage persistant. Comme Sambucus palmensis il perd son ancien feuillage quand le nouveau apparaît en plein hiver. Photo du 24 décembre :
A des températures proches de -10°C il perd son jeune feuillage et en refait aussitôt. Il est souhaitable que cela ne se reproduise pas dans le même hiver. C'est pourquoi je pense qu'il ne peut supporter plus froid que la zone 8. A moins qu'il puisse alors repartir de la base…Comme le fait le Sambucus chinensis de Romilly issu de celui de Veneux donc le même clone mais au feuillage non permanent dans ces conditions.
Comme canadensis il semble pouvoir drageonner. Ceci n'est pas décrit pour javanica. Je m'en suis rendu compte lorsqu'il a dû redémarrer de la base après la deuxième attaque de campagnols :
Mais il y a une différence importante. Si l'on fait abstraction du bois, il fait penser à un sureau herbacé. Les tiges ne sont jamais très grosses, on ne peut parler de troncs, et elles partent toutes de la base. Cet aspect n'est pas dû à la jeunesse (je l'ai depuis 2006) ou aux difficultés rencontrées par mon sureau. Voici une photo prise en novembre 2008 en Papouasie où il est cultivé près des maisons par Jean-François Giraud du Jardin de Rochevieille :
A suivre…
09:56 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
07/09/2010
Javanica, chinensis & Cie
Pour Richard Bolli, le spécialiste des sureaux et surtout de la réduction drastique du nombre d'espèces par tous les moyens plus ou moins botaniquement honnêtes (même canadensis 36 chromosomes, et peruviana, 72 chromosomes, ne seraient qu'une seule espèce !) il n'existe que 2 espèces de sureaux dans le sud-est asiatique, Sambucus adnata, toujours herbacé (voir album colonne de droite) et Sambucus javanica multiforme.
Il met dans son grand sac javanica tous les autres sureaux du sud-est asiatique : javanica, chinensis, formosana et hookeri.
Voici sa description de l'espèce (traduction libre). L'espèce consiste en plantes herbacées de 05 à 2m se propageant par gros rhizomes, arbustes de 1,5 à 3m et petits arbres jusqu'à 7m ! Les fruits sont jaunes ou orange ou rouge ou noirs ! Et il y a ou il n'y a pas des gros nectaires. Etonnante espèce.
Il reconnaît en note que
dans les régions les plus au sud, Thaïlande, Malaisie, Indonésie, Nouvelle Guinée, ce sont des arbustes ou de petits arbres à fruits noirs, c'est S. javanica ssp javanica
et plus au nord, Chine, Taiwan, Japon, ce sont des herbacés à fruits rouges, parfois avec une base ligneuse (ce sera important pour hookeri), ce serait S. javanica ssp chinensis.
Il y a une énorme différence entre les 2 extrêmes, Sambucus javanica, arbuste ou arbre avec des corymbes sans nectaires et des fruits noirs d'un aspect sans doute proche de canadensis et Sambucus chinensis (et formosana très proche différant seulement par la forme des nectaires), herbacé se propageant par rhizomes, à corymbes comportant un grand nombre de nectaires presque aussi gros que les fleurs et à fruits rouges.
Je pense que tous ces sureaux sont effectivement issus de la même espèce mais, séparés géographiquement, ils ont évolué très différemment et constituent maintenant 2 espèces très différentes, l'une arbustive, l'autre herbacée.
Et Sambucus hookeri ? Son aspect et sa façon de croître ont des éléments proches de javanica et des éléments proches de chinensis. C'est ce que je vais vous montrer avec des photos montrant des détails troublants.
20:33 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Sambucus hookeri, renaissance
Sambucus hookeri a subi une série incroyable d'ennuis. Il a failli mourir sur le terrain toxique de Trifouilly. Transplanté en urgence à Romilly il était merveilleusement reparti, avait fleuri et fructifié. Mais l'hiver suivant a été très dur. Alors qu'il est persistant, en janvier 2009 à la suite de 2 gels à -10°C et il a dû refaire 2 fois son feuillage. Mais le supplice n'était pas terminé. Fin avril ses racines ont été dévorées par les campagnols. Il n'en restait qu'une racine pivot et une racine horizontale flottant sur du vide. Et il est encore reparti, aussitôt. C'est cet été là qu'il a été le plus beau avec 2 vagues de plusieurs corymbes :
qui ont fructifié :
L'hiver suivant a encore été dur mais il n'a pas eu le temps de s'en apercevoir car il a encore été dévoré par les campagnols. Ce sureau a été le premier attaqué par les campagnols, les autres ne l'ont été qu'au printemps 2010. Je n'avais pas mesuré l'ampleur du risque je n'ai pas pensé qu'ils allaient attaquer de nouveau. Depuis j'ai mis au point ma technique des piquets rapprochés en cercle autour des racines mais apparemment trop tard. Le 30 mars il ne restait plus rien, que les anciennes tiges mortes (les narcisses font partie de la protection, ils sont toxiques pour les rongeurs) :
Le miracle a eu lieu le 28 mai. C'était tellement tard, je n'étais pas encore rassurée.
Mais ce sureau s'accroche bien à la vie. Le 17 août je découvre le premier corymbe :
Le 30 août cela n'a pas beaucoup changé :
Et enfin le 4 septembre les premières fleurs s'ouvrent avec presque un mois de retard sur l'année précédente, 6 semaines de retard sur les autres années. Il n'a pas atteint sa pleine taille, cela se voit aux anciennes tiges visibles derrière. Il n'aura peut-être pas le temps de terminer sa fructification mais il est sauvé. Encore une fois.
Avec la prochaine note j'essaierai de comprendre la nature de ce sureau étonnant.
13:37 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
06/09/2010
Couvre-sol
On m'a demandé si Sambucus chinensis pouvait convenir comme couvre-sol en sous-bois. La réponse est non. Il s'étend bien, il empêche les mauvaises herbes de pousser mais il est grand, un peu plus haut que moi, et il aime le soleil. Je ne l'ai pas expérimenté à l'ombre et il est impossible de trouver des renseignements sur sa culture. Mais je vois bien qu'il s'étale vers l'est et vers l'ouest, pas vers le nord, de sorte que les nouvelles tiges sont toujours au soleil.
Il n'y a pas de sureaux pouvant convenir comme couvre-sol à l'ombre. Racemosa aime bien un peu d'ombre et nigra et palmensis la supportent bien mais fleurissent mieux au soleil. Mais ils sont trop grands. Les petites variétés horticoles de racemosa et nigra sont trop fragiles et ne se multiplieront pas.
On ne peut penser qu'aux sureaux herbacés dont les rhizomes occuperont vite le territoire. Il y a parmi eux adnata, assez peu rustique, africana, sans doute pas rustique du tout et géant. Le seul qui fait un bon couvre-sol d'extension rapide c'est Sambucus ebulus. J'en ramène de Trifouilly et je vais lui réserver une zone du terrain de Romilly. J'adore son odeur d'amande amère. Mais cela fait un tapis d'un mètre de haut, de hauteur régulière. Mais il est exclu pour le sous-bois. Il exige soleil, calcaire et humidité. A Thomery il y a quelques années :
et à Montereau, encore là depuis plusieurs années :
Que mettre en sous-bois comme couvre-sol ? Beaucoup de plantes conviennent mais ce n'est pas ma spécialité et ce serait trop long de toutes les citer, il faut un livre pour ça.
Mais je peux vous faire profiter de mon expérience dans mon sous-bois de Veneux. Je n'ai plus du tout besoin de désherber depuis que le terrain est couvert de lierre et de petite pervenche spontanés sur ce terrain. Tous deux forment un beau tapis uniforme. Ils supportent l'ombre et l'horrible sécheresse en été du sable plein de racines d'arbres. Ils ne nécessitent absolument aucun entretien, sauf de couper ce qui déborde de la zone autorisée. Bulbes, vivaces et arbustes y poussent sans problème. Ils empêchent seulement les semis spontanés.
L'aspérule odorante se débrouille bien aussi. J'en avais planté deux pieds, j'ai maintenant un large tapis.
21:30 Publié dans Plantes, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin, nature
Sambucus chinensis
A la demande d'un lecteur qui n'a pas suivi mes nombreuses notes sur Sambucus chinensis voici quelques photos de la plante entière. Il y a aussi 2 albums qui lui sont consacrés sur la colonne de droite, un sur les nectaires et, beaucoup plus bas, le 3è à partir du bas, un album sur son aspect au fil des saisons.
Je rappelle que c'est un sureau herbacé rhizomateux un peu plus grand que ebulus et à très grandes feuilles. A Romilly en pleine terre il disparaît totalement en hiver. A Veneux en pot dehors mais près de la maison il ne perd la totalité de son feuillage qu'au départ de la nouvelle végétation en fin d'hiver. Le voici en pot et en pleine terre.
00:29 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
05/09/2010
La floraison de Sambucus chinensis
21:39 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : jardin
Un buddleia surprise
Hier à Romilly j'ai défriché une zone envahie de nouveau par les ronces. C'est le coin où se trouve le sorbaria, je l'avais bien nettoyé en juin. Mais la ronce bleue, Rubus caesius, est une vraie peste envahissante aux fruits agréables mais elle est tellement peu productive qu'il faudrait passer 3 jours dans un champ envahi pour récolter un bol de fruits.
Donc, après avoir nettoyé, j'ai découvert un tout petit arbuste avec déjà une panicule de fleurs blanches en partie fanées tout près du sorbifolia. Nota : panicule est bien féminin, j'ai vérifié dans le dictionnaire, contrairement à ce qu'on lit souvent ailleurs. Les amateurs de buddleias vous en feraient perdre votre latin. Le botanique bien sûr, l'autre je l'aimais bien aussi mais je l'ai oublié.
Mon minuscule arbuste ressemble beaucoup à un buddleia. C'est vrai que je plante beaucoup, n'importe quoi, et je finis par oublier ce que j'ai planté. Mais je n'ai vraiment pas souvenir d'avoir planté un buddleia blanc et si je l'avais fait je l'aurais mis davantage au soleil. C'est une erreur ou c'est un semis spontané.
J'ai quand même un doute. Est-ce bien Buddleja davidii ? Cette panicule n'est pas très dense et elle me paraît moins effilée que celles de davidii. Mais il est vrai que c'est la première tentative de floraison de cet arbuste. Le centre des fleurs est franchement orange :
Est-ce davidii ou est-ce albiflora ? J'espère qu'un lecteur s'y connaît mieux en buddleias que moi et me donnera son avis.
14:01 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
04/09/2010
Les fruits durables de Sambucus tigranii
Le Sambucus tigranii de Romilly était le plus beau de mes tigranii au printemps. Il était lourdement chargé de grosses grappes de fruits. J'avais photographié ces fruits début juin alors qu'ils étaient encore verts. Je n'ai pas pu photographier les fruits mûrs, ils ont été totalement dévorés par les oiseaux en une journée d'absence alors que j'attendais la parfaite maturité pour les photos.
Le Sambucus tigranii de Veneux a bien fructifié aussi. J'ai photographié ses fruits mûrs le 27 juin puis en juillet jusqu'au 25. Aujourd'hui 4 septembre les fruits sont toujours là, aussi beaux qu'il y a deux mois et demi. Un petit nombre est un un peu fripé, quelques un sont déjà secs. Sans les oiseaux on peut donc compter sur presque 3 mois de fruits décoratifs.
Pourquoi cette différence entre Romilly et Veneux ? Je ne vois qu'une explication : les oiseaux ont peur à cause de la proximité de la maison. Il y a aussi mon chat et ses congénères du voisinage.
Un conseil si vous avez envie d'un sureau arménien et de ses beaux fruits : placez-le près de la maison et adoptez un chat. Un chat libre bien sûr, comme le mien avec chatière. N'ayez aucune crainte, il n'attrapera pas les oiseaux, les souris sont plus à sa portée.
12:04 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
03/09/2010
Floraisons d'août
Après une courte pause fin juillet les rosiers n'arrêtent plus, surtout Red Parfum, Jacques Cartier et Sophia Renaissance :
La Belle Alsacienne ne s'est réveillée qu'en août mais le rosier est très jeune :
Hydrangea paniculata :
Buddleias :
Anemone hupehensis
et son cortège de bourdons
qui n'attendent même pas l'ouverture de la fleur :
Verbena bonariensis :
Hibiscus moscheutos :
Phacélie venue on ne sait d'où :
Acidanthera :
09:58 Publié dans Hibiscus, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
01/09/2010
Premiers colchiques
Je les ai trouvés dimanche dernier à Romilly. Sont-ils les plus précoces ? Ou bien les autres ont-ils été dévorés par les campagnols ? Les colchiques sont très toxiques pour nous mais pour eux ?
Ils sont un peu avachis, je ne sais pourquoi.
Ce sont bien des colchiques, on voit bien les 6 étamines, deux fois plus que les crocus.
12:34 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
31/08/2010
Les visiteurs de Sambucus chinensis
Avant de vous montrer les magnifiques corymbes en fleurs et en fruits du sureau chinois je vais vous présenter quelques uns de ses nombreux habitants, certains permanents pendant toute la belle saison. La plupart ont été repérés après coup sur les photos et ce sont des recadrages. La qualité des photos s'en ressent mais cela vaut la peine de voir à quel point ce sureau est une attraction pour les insectes.
Les fourmis y élèvent des pucerons comme sur tous les sureaux mais cela ne durera pas longtemps car dès que les nectaires seront fonctionnels, elles se passeront des pucerons et il y en aura en permanence plusieurs sur le même corymbe :
L'opilion ne se nourrit pas de sureau mais il sait qu'il peut profiter de la présence de nombreux insectes.
Il n'a que 6 pattes mais c'est banal pour un opilion. Au moindre accrochage il se débarrasse d'une patte. Sur une autre photo j'ai trouvé une patte, c'est en haut à gauche :
Tous les ans j'y trouve au moins un cloporte :
La punaise préfère les feuilles :
Syrphes :
Araignées qui ont les mêmes motivations que l'opilion :
Et même, les espèces n'ont pas peur de se côtoyer sur le même petit coin de corymbe :
07:20 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
30/08/2010
Les fruits de 'Monstrosa'
Les fruits de Sambucus nigra 'Monstrosa' commencent à mûrir.
La maturation des fruits des sureaux noirs est en retard à Romilly par rapport à Veneux. Surtout cette date de maturité est très variable d'un arbuste à l'autre. Le premier a été 'Sambu'. Sa fructification est même terminée, les oiseaux ont tout mangé. Un sureau noir est en ce moment couvert de corymbes mûrs bien lourds qui entrainent les branches vers le sol pendant que des branches de l'année se dressent deux fois plus haut. Les fruits des sureaux à fruits clairs sont encore très verts.
'Monstrosa' est en situation intermédiaire, quelques fruits sont presque mûrs. Je vous rappelle que ce sureau noir est le résultat d'une mutation génétique spontanée et transmissible qui lui impose une fasciation de tous ses éléments, des racines jusqu'aux fruits en passant par les tiges, les bourgeons, les feuilles et les fleurs.
L'an dernier je n'avais obtenu qu'un seul fruit mûr qui contenait 13 noyaux (3 à 5 pour un sureau "normal"). Cette année j'en aurai beaucoup bien que les fruits soient plus rares et espacés sur un corymbe :
Vous remarquerez que ces fruits n'ont pas un aspect habituel. Ils sont larges et plats. Voici les fruits habituels du sureau noir :
Ils sont aussi de grande taille. J'ai pris une partie d'un corymbe de sureau noir normal que j'ai posée sur un corymbe de 'Monstrosa' pour vous montrer la différence de forme et de taille :
12:07 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
27/08/2010
Rosa 'Hansa'
Aujourd'hui je suis allée faire un petit tour à Trifouilly pour faire le bilan des transplantations qui restent à faire. C'est sous une averse que j'ai photographié la haie de Rosa 'Hansa'. Il est en fleurs sans interruption depuis début mai.
Rosa 'Hansa' est un des plus beaux Rosa rugosa. Il a toutes les qualités de cette espèce. C'est un rosier très vigoureux au feuillage dense, gaufré, toujours sain. Les miens mesurent un peu plus d'1m50. Ce rosier jamais malade accepte tous les terrains, sable ou calcaire. Sur ses propres racines il peut retenir des talus. Il peut servir de haie défensive. Ses roses doubles et parfumées supportent parfaitement la pluie comme on peut le voir sur ces photos et sont suivies de gros fruits très décoratifs aussi.
21:45 Publié dans roses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
Sombres sureaux
12:51 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
26/08/2010
La rusticité des sureaux
Certains de mes sureaux sont ici sans doute en limite de rusticité pour la résistance au froid : chinensis, hookeri, mexicana, palmensis.
Mais d'autres ont le problème inverse : notre climat est "trop chaud".
Je vous ai déjà parlé de Sambucus sibirica qui vit très bien ici mais a des problèmes de floraison. Il a l'habitude d'hivers où le gel est continu en hiver. Quand il dégèle enfin, il peut démarrer ses bourgeons floraux. Mais ici le gel ne dure pas longtemps, il y a des périodes douces. Il croit alors que c'est le printemps et sa floraison trop précoce est détruite par le gel suivant.
Sambucus racemosa ne supporte pas des climats trop froids mais, poussant le plus souvent en montagne, il ne supporte pas plus l'excès de chaleur. Et il aime bien les sous-bois. J'ai fait l'erreur de planter un de mes Sambucus racemosa dans une zone insuffisamment protégé du soleil. Je l'avais pourtant mis au nord d'un rideau de grands conifères mais dès que le soleil passe suffisamment à l'ouest il n'a plus de protection l'après-midi. Voici dans quel état je l'ai trouvé il y a 10 jours :
Depuis je lui mets 10 litres d'eau chaque fois que je vais à Romilly mais la cause n'est pas le manque d'eau, il avait plu les jours précédents. On pourrait croire que c'est encore une attaque de campagnols mais je n'ai trouvé aucun tunnel. La cause probable est, je crois, l'excès d'ensoleillement. Sambucus chinensis aussi a les feuilles qui pendent quand le soleil tape mais il reprend un aspect normal le soir.
Un autre Sambucus racemosa placé sous un chêne et protégé du soleil d'après-midi par la proximité d'un bois se porte parfaitement bien sans arrosage.
Mais des sureaux noirs, surtout des variétés, ont aussi souffert du soleil. C'est moins grave, ils ont les bords des feuilles grillées.
14:47 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
25/08/2010
Asimina, Pterostyrax et Poliothyrsis
Seule une petite partie du jardin botanique de Marnay sur Seine est ombragée. Dans cette zone je vous avais montré un Sorbaria sorbifolia en fleurs le 4 juillet 2008 :
Avec Antoine nous nous étions demandé si l'arbuste sur la gauche de la photo était un Asimina triloba. Lors de la prise du cliché je n'avais pas porté attention à cet arbuste presque enseveli sous la floraison exubérante du sorbaria. Je suis donc allée étudier ça de plus près ce 21 août 2010.
Cet arbuste a de très grande feuilles, cependant pas tout-à-fait aussi grandes que celles de l'asiminier, moins pendantes, le limbe est moins épais et plus clair, les tiges sont plus fines. Il est en ce moment en fin de floraison. C'est un Pterostyrax hispida :
Vous pouvez voir de belles photos de cet arbuste en fleurs au Jardin des Plantes de Paris ici.
Il y a pourtant un asiminier tout près. Je ne l'avais pas remarqué car il n'a pas l'aspect habituel d'un asiminier. Son feuillage n'a pas la silhouette ni la somptueuse densité de cet arbre, ses feuilles sont moins pendantes, sa forme est imprécise et il atteint environ 1m50.
Il a sans doute eu un accident comme on le voit sur ce cliché du sommet du tronc déchiré. Des branches commencent à se dresser verticalement pour lui donner peut-être une flèche qui lui restituera un aspect normal :
Encore à peine plus loin se dresse un petit arbre qui a aussi de grandes feuilles pouvant aussi prêter à confusion sur une photo. C'est un Poliothyrsis sinensis. Il est en fleurs en ce moment mais ses fleurs sont perchées si haut que j'ai dû les prendre au téléobjectif.
05:00 Publié dans fruitiers, Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
24/08/2010
Asimina triloba
Pour atteindre les fruits de 'Pulverulenta' dans le jardin botanique de Marnay il faut passer devant l'asiminier
Asimina triloba, pawpaw pour les américains, est un très bel arbre à l'aspect exotique. Cet aspect est dû à son feuillage très dense aux grandes et larges feuilles pendantes. Mais il est très, très rustique. Ses fruits ont un goût aussi exotique que l'aspect de son feuillage et ils sont excellents. Mais si vous voulez y gouter il faut planter l'arbre (ou plutôt deux) dans votre jardin car ces fruits se conservent mal.
L'asiminier de Marnay est plutôt imposant mais ne semble pas avoir beaucoup grandi depuis 2 ans. Le 25 septembre 2008 :
Le 21 août 2010 :
Je ne l'ai jamais vu porter des fruits. Est-il trop jeune ? Il est vrai qu'il ne produit pas très vite. Mais la cause la plus probable est qu'il est seul. Il en faut deux pour la fécondation mais il n'est absolument pas dioïque comme on le lit trop souvent même sur des sites habituellement sérieux. Il en faut deux parce qu'il n'est pas autofertile (sauf une ou deux variétés introuvables chez nous) et il semble qu'il faut deux clones différents. Cela n'a rien d'étonnant, certains fruitiers habituels dans nos jardins sont ainsi. Mais les rares pépiniéristes qui le vendent le font à l'unité sans précision du clone et ne vendent probablement que des individus du même clone. C'est aussi futé que les plantes dioïques vendues non sexées. Seul Agroforestry Research Trust vend 2 clones bien déterminés mais il était impossible de commander avant début août et l'un des clones était aussitôt épuisé. La vie n'est pas facile. J'ai donc commandé à 3 producteurs différents. En attendant que les vendeurs de plantes deviennent intelligents, j'ai peut-être une chance…
Ce bel arbre a besoin de ses fruits pour nous régaler mais il a une autre méthode pour se reproduire. Voyons ce qui se passe au pied :
Il est entouré d'une multitude de bébés, il drageonne et si on les laisse en place on aura vite une forêt impénétrable.
La prochaine fois je vous parlerai d'un autre asiminier moins chanceux.
22:33 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
22/08/2010
Zanthoxylum piperitum
J'avais admiré ce petit arbre à l'arboretum de Segrez un 6 octobre. J'avais aimé sa belle coloration d'automne :
Mais le plus étonnant c'était qu'il portait des épines sur tous les éléments de sa ramure, du tronc jusqu'aux feuilles. Ces épines s'arrondissent sur le tronc et les grosses branches mais ailleurs elles sont acérées.
A cette époque il portait ses jolis fruits rouges. La qualité de la photo laisse à désirer mais j'étais obligée de suivre le rythme de la visite et je n'ai pu les photographier car l'arbuste n'intéressait que moi. C'est un recadrage sur une vue générale :
Il s'appelle Zanthoxylum piperitum. Si vous trouvez ce nom rébarbatif, appelez-le simplement poivrier de Sichuan. Mais si vous le cherchez sur Internet, méfiez-vous. Très peu de sites sérieux le décrivent de façon suffisamment détaillée et ailleurs il y a confusion. Commencez par ce site, c'est simple mais exact. Refusez ensuite tous les sites qui disent autre chose, qu'il est persistant, qu'il est dioïque etc. C'est une confusion avec une autre plante, le faux poivrier, qui botaniquement n'a absolument rien à voir avec lui. Cette confusion se voit surtout sur des sites consacrés aux bonsaïs.
Cet adorable poivrier de Sichuan sait se défendre contre les prédateurs : des épines partout et une écorce toxique. Mais ses fruits ne sont pas toxiques, leur enveloppe est parmi les épices les plus raffinées.
C'est ma dernière acquisition. Je l'ai trouvé hier au Jardin Botanique de Marnay sur Seine. Il se ressème si copieusement qu'ils en revendent quelques uns. Le mien mesure 60 cm de haut.
Il sera planté à la saison des pluies si elle existe encore (quoique depuis une semaine il y a eu deux jours généreux). Il est bien rustique mais je crois qu'il est préférable de le protéger le premier hiver.
Il a des épines partout. Sur les tiges :
Sur la face supérieure de la nervure centrale des feuilles :
Sur la face inférieure de la nervure :
A la face inférieure des folioles :
J'allais vous dire qu'il y en a partout sauf à la face supérieure des folioles. Mais en cherchant bien on en trouve là aussi :
Mise au point sur la gouttière de la face supérieure de la nervure centrale :
19:03 Publié dans fruitiers, zanthoxylum | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : jardin
20/08/2010
Corylus avellana 'Rode Zellernoot'
Je vous ai souvent montré mon noisetier pourpre et toutes ses beautés, particulièrement les chatons roses et les noisettes au jupon de dentelle rouge. Mais ce que l'on trouve en général lorsqu'on cherche un noisetier pourpre, c'est Corylus maxima.
Je vous ai dit que je pensais que mon noisetier pourpre était un Corylus avellana, le noisetier de nos régions. Il y a au moins 2 raisons évidentes. Il est plus petit que maxima et ses noisettes ont un aspect différent. L'involucre des noisettes de maxima est cylindrique, étroit jusqu'à son extrémité, il enferme complètement le fruit. L'involucre de la noisette de avellana s'élargit formant ce joli jupon rouge bordé de dentelle et qui permet d'entrevoir la noisette.
Aujourd'hui je cherchais des arbustes à floraison hivernale dans le catalogue du Jardin du Pic Vert, un de mes fournisseurs, surtout pour les arbustes. Son choix est très vaste. Et je suis ainsi tombée sur ce Corylus avellana 'Rode Zellernoot'. Ses jolies noisettes sont exactement celles de mon noisetier. Je vous remets ici la photo du Pic Vert agrandie pour une comparaison plus facile avec mes noisettes :
Et voici celles de mon noisetier :
12:26 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin
19/08/2010
Les fleurs du lagerstroemia
Il y a quelques jours je vous avais montré les lagerstroemias conduits en arbres dans une rue de Veneux. A cause de leur hauteur je n'avais pu photographier les fleurs qu'au téléobjectif. Je vous avais promis de meilleures photos grâce à mes bébés de Romilly qui de plus resteront petits. J'ai en effet l'intention de les conduire en buissons pour profiter au mieux de leur floraison.
Photographier des fleurs du lilas des Indes (il vient de Chine) n'est pas si facile, surtout pour un photographe amateur. Cette fleur exubérante et délirante occupe tout l'espace dans toutes ses dimensions. Je crois même qu'elle a inventé une quatrième dimension spatiale. Elle envoie ses pétales et ses étamines dans toutes les directions. Comment obtenir avec un objectif macro une image nette de toutes les parties de la fleur ? J'ai cherché sur le web comment d'autres avaient réussi. Il semble que personne n'a osé.
Au début tout est simple. C'est un bouton d'abord tout rond puis anguleux, 6 angles. Il est lisse, brillant, on croirait du cuir :
Puis il s'entrouvre et le délire commence :
Le calice qui fermait le bouton se découpe de façon précise, chirurgicale, en 6 sépales rigoureusement identiques. Ce qui apparaît au centre est incroyable. Cela ressemble à une salade de gros spaghettis rose vif, de fins spaghettis rose pâle et de pousses de soja ! A ce stade seuls des pétales ont réussi à s'échapper. Ils semblent formés d'un long tube aboutissant à un jupon froufroutant, froissé et ondulé. Les fins spaghettis rose pâle sont les filets des étamines et les germes de soja sont les anthères. Sur l'image de ce bouton ouvert on voit à 8h le filet rose qui plonge dans la face inférieure de l'anthère entre les deux loges polliniques.
Cette photo a été prise sur mon arbuste rose vif à fleurs simples :
L'autre arbuste a des fleurs d'un rose très pâle et elles sont doubles. Ces fleurs doubles ont un aspect somme toute moins compliqué. On ne voit qu'une masse confuse de pétales ondulés d'où émerge un pistil. Parfois une étamine ose montrer juste son anthère.
Au Prieuré d'Orchaise ils sont conduits en buissons comme j'ai l'intention de le faire. Je les avais photographiés en 2008 :
23:13 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jardin
18/08/2010
Stipules
Les sureaux chinois, Sambucus chinensis, ont atteint le maximum de leur taille et sont en fleurs.
Je vais d'abord montrer les particularités des tiges et du feuillage. C'est un sureau herbacé donc il ne présente jamais de lenticelles mais il a par contre une striation longitudinale des tiges. Cette striation qui correspond à un relief
se voit mais de façon discrète chez Sambucus ebulus, herbacé également, et de façon encore plus discrète chez Sambucus hookeri sur les tiges jeunes non lignifiées.
Sambucus ebulus :
Sambucus hookeri :
Les stipules sont plus petites que celles de ebulus. Mais elles sont d'une nature peu fréquemment rencontrée. Beaucoup sont de nature glandulaire. Ce sureau est vraiment un séducteur de butineurs gourmands :
Ces éléments sont plus petits que les nectaires du corymbe, au plus 2mm. Vous voyez sur la photo de hookeri que lui aussi peut présenter des stipules glandulaires.
L'élément plus grand faisant davantage penser à des feuilles est un départ de ramification qui portera souvent un corymbe. Mais ce corymbe est trop tardif pour pouvoir achever son développement sous notre climat.
Il y a aussi des stipelles de type feuillu habituel :
Et il y a des glandes sur certaines dents des folioles. Elles sont si petites que le plus souvent je les repère dans le viseur grâce au grossissement de l'objectif macro.
Les feuilles sont grandes, pouvant dépasser 40cm, et le plus souvent composées de 9 folioles.
Elles peuvent être très partiellement bipennées au niveau des folioles de la base.
19:17 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jardin
17/08/2010
Corylus
Les noisettes sont bonnes à manger. Mais les noisetiers sont beaucoup trop grands et presque toutes seront consommées par les écureuils.
Et les nouveaux chatons sont déjà là :
Mais que fait la fourmi ? C'est une fourmi noire, une gentille. Les méchantes ce sont les rouges, leur morsure est horriblement douloureuse.
Lui, c'est le petit apodère aux gros biceps, Apoderus coryli :
00:59 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin, nature