03/08/2012
Les lysimaques
Je voudrais maintenant parler des lysimaques, de bien jolies fleurs, le plus souvent jaunes mais pas toujours, des fleurs de plein été, lorsque beaucoup de vivaces et de rosiers s'assoupissent sous la chaleur.
J'ai plusieurs espèces de lysimaques. Je vais parler d'abord de celles que je n'ai pas plantées, de belles sauvageonnes chez elles sur le terrain de Romilly. L'une est la plus grande des lysimaques, l'autre la plus petite, même minuscule mais ravissante.
Lysimachia vulgaris, la grande lysimaque aime l'humidité et le plein soleil. Elle peut devenir envahissante si elle se plait mais c'est le genre d'envahissement que j'apprécie. Il est plus facile de supprimer les excédents que d'essayer de faire survivre une plante qui n'en a aucune envie. Elle est apparue lorsque j'ai éliminé les orties d'un fossé le long du grillage de clôture en plein soleil.
Le 5 juillet :
Le 11 juillet :
Le 29 juillet :
Le 17 septembre :
Le 30 septembre :
Voyons les fleurs de plus près :
Lysimachia nummularia rampe au sol. Tiges et feuilles y sont plaquées. Lorsque la végétation est très basse on voit les fleurs d'un jaune lumineux :
On ne voit ses feuilles que lorsque la plante occupe seule le sol :
Elle gagne du terrain, surtout dans les zones de végétation basse. Elle occupe de plus en plus de cuvettes de plantation. Lorsque je l'aperçois dans une cuvette, j'élimine régulièrement toutes les autres plantes et elle peut former son joli tapis, c'est ravissant et délicat même lorsqu'elle n'est pas fleurie.
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30/07/2012
Dipsacus fullonum, la cardère
C'est encore une bisannuelle qui se ressème abondamment. Elle est bien sauvage, arrivée toute seule lorsque j'ai nettoyé une zone d'orties.
Je ne la trouve pas vraiment belle mais il faut reconnaître qu'elle est impressionnante avec ses 2 m. Au début c'est une rosette plaquée au sol, ici le 5 février :
La tige florale se développe rapidement au printemps :
Depuis quelques jours elle fleurit :
Je commence à en trouver partout sur le terrain. J'en garde une dizaine de pieds chaque année parce que je ne veux éliminer aucune plante spontanée. Mais aussi parce qu'elle est très utile pour la petite faune.
Ses feuilles caulinaires opposées 2 par 2 sont soudées et forment une cuvette qui garde l'eau de pluie. Cela lui a valu le nom de cabaret des oiseaux :
Elle est consommée par la chenille du sphinx-bourdon.
Ses fleurs attirent les plus beaux papillons : paon du jour, belle dame, vulcain; tabac d'Espagne…
Ses graines sont appréciées des oiseaux : chardonneret, tarin, linotte, tarier des prés. C'est important car je ne vais pas assez souvent à Romilly pour nourrir les oiseaux en hiver.
Ses tiges creuses desséchées servent de lieu d'hivernage pour de nombreux insectes.
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27/07/2012
Marguerites
Pour continuer l'exploration de mes belles sauvageonnes de Romilly, nous allons voir les marguerites.
D'abord une belle touffe à Paris :
Mes touffes ne sont pas encore aussi denses parce que je les laisse se développer où elles veulent sans chercher à les rassembler et que je les ai dégagées depuis peu. Mais je fais très attention à les respecter et j'espère une telle densité pour l'an prochain.
Elles aiment se réfugier entre les grandes touffes d'eupatoires fleuries plus tard
ou au pied d'arbustes comme ici un jeune noisetier pourpre de semis spontané :
Elles plaisent beaucoup aux butineurs :
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Ruscus hypoglossum, un autre fragon
Le fragon petit houx, Ruscus aculeatus, envahit la forêt de Fontainebleau et mon jardin de Veneux à partir de celui du voisin.
J'en ai découvert un autre à Marnay. Il a de plus grandes feuilles et son contact est plus doux. C'est Ruscus hypoglossum :
Les deux fragons sont plantés l'un à côté de l'autre, cela permet de les comparer :
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26/07/2012
Orion, un Geranium grimpant !
Le Geranium 'Orion' est un géranium particulièrement vigoureux. Je l'avais déjà constaté l'an dernier, un an après sa plantation, alors qu'il s'étalait largement en n'hésitant pas à recouvrir des plantes. Cette année il se permet d'escalader un poirier nashi jusqu'à 1m 10 de hauteur.
Il a un beau feuillage très découpé.
Un autre géranium semble bien décidé à se faire une place dans le jardin de Romilly. Je l'avais découvert l'an dernier à l'entrée du terrain. Je le retrouve dans une autre partie du terrain, sans doute parce qu'en "nettoyant" cette zone je lui ai permis de se montrer. Ce nettoyage est lent, presque plante par plante car je ne veux pas risquer de détruire les beautés naturelles. Ce géranium, je ne l'ai jamais planté. Je pense qu'il s'agit de Geranium nodosum. J'ai vérifié dans Tela Botanica, il est effectivement observé dans l'Aube.
19:10 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
23/07/2012
La grande aunée
Un coup de vent l'avait semée dans la cuvette d'un sureau, Sambucus nigra 'Aurea', il y a 2 ans. Elle avait fleuri pour la première fois l'an dernier. Je vous avais alors montré cette puissante vivace de 2m, Inula helenium, ainsi que celle de Paris.
Craignant pour le sureau, je voulais la déplacer mais ses rhizomes sont massifs qu'il m'aurait fallu la sacrifier pour libérer le sureau. Mais elle est belle et même impressionnante pour une vivace. J'ai préféré attendre pour voir si le sureau la supportait. Ils s'entendent à merveille, la hauteur du sureau a doublé. Ils sont accompagnés de salicaires et de marguerites sauvages :
Nouvelle surprise cette année : un groupe de jeunes plantes près d'un autre sureau, Sambucus miqueliana. Cette aunée aime les sureaux :
Et voici celle du Jardin Botanique de Marnay sur Seine :
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20/07/2012
Origanum vulgare
La route entre Veneux et Romilly ne traverse que de vastes champs, en monoculture évidemment. Heureusement, pour la survie de la mini-faune il y a les fossés, là où les grosses machines à tondre ne peuvent rien. Au bout de la haie de sureau yèble et dans le fossé de l'autre côté de la route, il y a toutes sortes de fleurs mais surtout des grosses touffes d'origan :
Il y a des amateurs :
Ce paon du jour a faim, il est un peu perdu mais il va vite trouver le fossé :
00:42 Publié dans flore locale, légumes | Lien permanent | Commentaires (0)
17/07/2012
Les fruits de la reine-des-prés
La floraison de Filipendula ulmaria est très étalée et couvre une grande partie de l'été.
Le 23 juin il n'y a que des fleurs et des boutons mais les premières fleurs commencent à faner
Le 16 juillet il y a toujours beaucoup de fleurs
des boutons en haut à droite et en bas à gauche, le reste ce sont des fruits encore verts :
Les fruits verts en cours de formation :
C'est la forme spiralée des fruits qui lui a valu le nom de spirée. La bestiole semble être une punaise, peut-être un réduve. Il ne s'intéresse pas à la plante mais aux petits insectes qui s'y promènent.
Le 10 septembre il n'y a plus que des fruits : des fruits récents encore verts et des fruits mûrs bruns :
23:24 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (1)
15/07/2012
Les visiteurs de la reine-des-prés
A Romilly il n'y a pas autant d'abeilles qu'à Paris car il n'y a pas de ruches à proximité, mon terrain est dans une zone boisée. Mais il y a d'autres petits gourmands, les bourdons sont les plus nombreux.
Mais les bourdons et les abeilles ne se contentent pas de consommer sur place. Il leur faut ramener de la nourriture au nid ou à la ruche. Pour ramener des provisions à la maison il faut un panier. Pour ces bestioles, les spécialistes appellent cela corbeille ou corbicule. Ce dispositif ne concerne que les femelles, les mâles n'ont rien à faire de l'approvisionnement des larves.
Cette belle femelle bourdon photographiée sur Filipendula montre bien sa corbeille. C'est un élargissement et aplatissement du tibia de la 3ème patte, lisse et brillant et bordé de longs poils. Le métatarse est également élargi. La dame ramène le pollen dispersé sur ses poils avec ses pattes équipées de poils et de peignes et l'entasse sur la corbeille. Arrivée au nid elle le déposera en le poussant avec ses pattes. Le pollen sur le corps sert à féconder les fleurs, quand il est amassé en boule sur la corbeille, il ne sert plus que pour le nid. Il faut bien que tout le monde trouve son compte dans cette coopération. Cette dame bourdon est très sombre, il faudra bien regarder pour voir les longs poils au bord de la corbeille, ils sont plus nets que les poils du corps à l'arrière-plan :
Je vous en ai trouvé une au pelage plus clair dans mes archives. Elle a déjà accumulé du pollen :
Celle-ci a été photographiée un 19 mars. C'est sans doute une reine. A cette époque on ne voit que les reines qui construisent leur nid et nourrissent leurs premières larves :
L'abeille a un dispositif semblable :
Ce bourdon est sans doute un mâle, ses pattes arrière sont fines et dépourvues de corbicule :
Il nous reste à voir les fruits, c'est pour la prochaine fois.
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Reine-des-prés
Filipendula ulmaria est un peu partout sur le terrain de Romilly. Lorsque je défriche, je n'utilise pas la débroussailleuse, un instrument dont j'ignore totalement l'usage car il me ferait détruire une multitude de trésors. J'élimine les envahisseuses, sans détruire totalement aucune espèce, presque plante par plante. Je conserve toutes les reines des près et elles sont de plus en plus nombreuses, elles se faufilent partout.
Fin mai on voit déjà les inflorescences en boutons :
Fin juin débute la floraison.
01:48 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (1)
14/07/2012
Filipendula ulmaria
Une touffe de la Reine-des-prés, une de nos plus belles plantes médicinales a trouvé sa place au Jardin des Plantes de Paris. Très mellifère, elle n'a pas manqué d'attirer quelques abeilles.
Bien qu'elle ne soit pas en danger, elle est en nette diminution en France parce qu'elle aime les zones humides que nous éprouvons le besoin de les éliminer, pas toujours de façon justifiée.
Ses utilisations thérapeutiques sont nombreuses et c'est à partir d'elle que Bayer a produit pour la première fois l'aspirine vers 1890. Elle a donné son nom à l'aspirine car elle s'appelait alors Spiraea ulmaria.
Anti-inflammatoire, antalgique, antirhumatismale, elle est mieux tolérée par l'estomac que l'aspirine car, en plus de l'acide salicylique (l'aspirine est l'acide acétylsalicylique) elle contient bien d'autres composants et est utilisée aussi contre les gastrites, l'hyperacidité, l'ulcère, comme protecteur des muqueuses. Et elle a encore d'autres utilisations. Elle fait partie de la pharmacopée française et est en vente libre.
La belle est copieusement présente sur mon terrain humide de Romilly et nous l'étudierons de façon plus détaillée et surtout prolongée jusqu'à la fructification.
19:34 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (2)
11/07/2012
Ligustrum vulgare
Nous avons beaucoup parlé de troènes asiatiques. Mais le nôtre est très beau aussi. Il est abondant dans la nature et vous l'avez sans doute rencontré. Vous avez sans doute apprécié sa grâce, sa beauté, son parfum. Peut-être sans savoir son nom. C'était mon cas il n'y a pas si longtemps. On nous a montré des troènes dans les jardins mais pas "ce troène là", plutôt un troène qui ne fleurit jamais, avec une coupe stricte au carré.
En effet il est taillable et corvéable à merci. Il supporte plusieurs tailles par an. Il a un feuillage dense, ramifié, jusqu'au sol, semi-permanent ou plus souvent permanent sauf en climat très froid (il supporte jusqu'à la zone 4). S'il est taillé, il ne fleurit pas. On en fait des haies semblables aux haies de thuyas, ce que certains appellent le béton vert. Mais pourquoi, pour le même résultat fonctionnel et esthétique, ne pas utiliser du vrai béton qu'on peindrait en vert. Cela demanderait moins d'entretien. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
Si j'ai envie de vous parler du troène d'Europe, Ligustrum vulgare, c'est parce qu'il est en fleurs un peu partout dans la campagne en ce moment et aussi parce que j'ai rencontré une merveilleuse haie de troènes, de troènes libres.
Cela se passe au Jardin Botanique de Marnay sur Seine. C'est une très longue haie impénétrable d'arbustes de 3m de haut, fleuris, parfumés, vrombissants de joyeux butineurs. Elle est difficile à photographier dans son ensemble car la haie est très longue et il y a beaucoup de plantes devant. Sur la première photo, elle est au fond et je n'ai pas pu la prendre encore dans toute sa longueur.
C'est beau, ça sent bon, c'est plein de vie, c'est mellifère, cela ne demande pas d'entretien, c'est impénétrable. Il aime un sol frais mais supporte la sécheresse. Il supporte la pollution. Il accepte, et même apprécie le calcaire.
13:43 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
28/06/2012
La nature à Paris
Une autre jolie sauvageonne se fait remarquer parce qu'elle a installé ses touffes tout autour du jardin appelé école de botanique.
La campanule raiponce est une bien jolie bisannuelle qui daigne parfois s'installer dans la zone ensoleillée de mon terrain de Veneux.
Elle a même osé s'installer en face d'un groupe de campanules cultivées
et il est vrai qu'elle est aussi belle.
La bryone dioïque aussi est fréquente dans la région
Je l'avais photographiée sur une parcelle non attribuée d'une zone commerciale à Nemours :
Mais à Paris les jardiniers ont profité de son exubérance pour l'installer sur un grillage. C'est voulu puisqu'ils lui ont même attribué une étiquette :
Une vigne vierge est encore plus exubérante :
Sur le terrain maintenu sauvage, il y a de belles prairies fleuries :
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27/06/2012
Aster sauvage
Au Jardin des Pantes de Paris des espaces ont été volontairement laissés à la flore sauvage et elle ne se fait pas prier pour en profiter. Parmi ces plantes spontanées j'ai revu avec plaisir l'aster qui s'installe sur mon terrain de Romilly partout où j'ai défriché. Ses petites fleurs blanches égaient tout l'été. Il est étroit mais mesure un peu plus d'1m de haut. C'est une jolie plante vivace qui aime les sols un peu frais.
A Paris :
A Romilly :
Je pense qu'il s'agit d'Aster lanceolatus devenu Symphiotrichum lanceolatum, un américain qui s'est bien installé en Europe.
20:30 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (3)
27/05/2012
L'iris des marais
Iris pseudacorus. C'est l'une des plus belles plantes sauvages du terrain de Romilly et la fleur la plus éclatante. Ses belles feuilles dressées sont visibles dès mars :
Ses rhizomes ont envahi les bords de la mare sur la moitié de la circonférence. La mare reçoit très peu de soleil mais cela ne les empêche pas de fleurir :
Il se sont semés sur le reste du terrain, bien au-dessus de la mare. Je ne les y arrose jamais et la touffe photographiée ici a parfaitement supporté l'énorme sécheresse de l'an dernier. Là ils sont en plein soleil et c'est sans doute la raison du coloris un peu différent, un jaune plus soutenu :
C'est la fleur de lys de la royauté :
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12/05/2012
Fragaria
Il existe 2 fraisiers sauvages fréquents dans la nature en France, Fragaria vesca et Fragaria moschata. Leurs fraises sont délicieuses, très parfumées mais non commercialisables car trop petites et trop fragiles. Mais quel goût et quel parfum ! Et tous deux forment d’excellents couvre-sol denses et efficaces.
L’espèce la plus fréquente dans la nature est Fragaria vesca, la fraise des bois. A Veneux et à Romilly elle est spontanée. A Romilly je favorise son installation comme couvre-sol en désherbant à la main puis quand le tapis est bien installé je me contente d’un fauchage au-dessus en laissant sur place les produits de coupe comme engrais. La production est importante au printemps mais continue plus faiblement jusqu’en septembre.
Je n’ai pas trouvé Fragaria moschata, le fraisier musqué, sur mon terrain mais il existe dans la région. J’ai planté une variété améliorée connue depuis des siècles, le fraisier ‘Capron Royal’. Dans la zone que je vous montre ici j’avais planté 3 pieds il y a 2 ans. Ils occupent maintenant de façon bien serrée environ 4m x 4m avec quelques échappés. Il n’est pas remontant et produit peu mais ses fraises ont un parfum exceptionnel et c’est un couvre-sol de premier choix qui s’étend tout seul. Une particularité de ce fraisier : il est hexaploïde, 42 chromosomes au lieu de 14 pour les autres fraisiers.
Il faut mentionner encore parmi les plantes indigènes le faux fraisier, Potentilla sterilis. Son feuillage ressemble beaucoup à celui du fraisier mais il est facile de dépister la fraude : la dent terminale d’un lobe est plus courte que les dents qui l’entoure ce qui donne une coupe carrée alors que chez Fragaria elle est plus longue. La floraison est plus précoce, dès février. Les fleurs sont petites, blanches, les pétales sont échancrés en forme de cœur. Le fruit est très petit, sec, non comestible.
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11/05/2012
Duchesnea indica
J’ai vu aujourd’hui les premières fleurs du fraisier des Indes, Duchesnea indica, que l’on peut confondre avec le fraisier des bois, Fragaria vesca, avant la floraison.
J’en avais planté 2 ou 3 pieds il y a très longtemps près de la mare parce qu’on m’avait fait croire qu’il aimait l’humidité. L’endroit ne lui a pas plu car il a presque aussitôt disparu. Plusieurs années plus tard je l’ai retrouvé au pied du mur ouest de la maison. Il y a vécu quelques années mais sans beaucoup proliférer. Cette année il en reste un peu mais vers la partie sud du mur. Et, pour la première fois, je le retrouve dans la zone la plus ensoleillée de ce terrain très boisé, en plein soleil près de la clôture sud. De toute évidence il est à la recherche du meilleur coin pour lui, de préférence ensoleillé.
Le feuillage est semblable à celui du fraisier. Il y a des petites différences dans la forme des lobes, l’intensité du vert, le nombre de poils… Mais si on n’a pas les deux ensemble ce n’est pas évident.
Feuilles de Duchesnea indica :
Feuilles de Fragaria vesca, on voit bien la pilosité du pétiole :
Avec la floraison, la confusion n’est plus possible. Les fleurs de Duchesnea sont jaunes
Celles de Fragaria sont blanches
Parfois roses chez des cultivars.
Mais la couleur de la fleur n’est pas sa seule différence. Elle a une particularité qui permettra aussi de la distinguer d’une potentille dont nous parlerons plus tard et dont la fleur jaune est semblable à une différence près. La fleur de Duchesnea indica présente en dehors du calice un épicalice de grande taille débordant la corolle.
Sur le bouton l’épicalice est le premier à se déployer, le calice est encore plaqué sur la corolle :
Epicalice, calice et corolle comportent tous 5 éléments. Sur la fleur ouverte les éléments du calice triangulaires s’intercalent entre les pétales, les éléments de l’épicalice, très larges, sont au même niveau que les pétales et les débordent largement :
04:44 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (1)
27/03/2012
Anemone nemorosa
11:10 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
14/03/2012
Scilla bifolia
Le terrain de Veneux se remplit de petites étoiles bleues. C'est l'adorable Scilla bifolia, la toute petite scille à deux feuilles. Elle est spontanée sur ce terrain. Comme les perce-neige, comme les jonquilles, elle se ressème partout et elle a commencé à escalader la butte devant la maison en suivant le bord de l'escalier. Elle est adorable.
01:24 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
13/03/2012
Primula vulgaris
Les primevères du voisin sont en fleurs depuis novembre mais c'est maintenant qu'elles sont les plus nombreuses, pas plus que les années précédentes cependant, peut-être moins.
Elles sont de plusieurs couleurs. Ce sont donc des cultivars issus de Primula vulgaris subsp. sibthorpii ou des hybrides des 3 sous-espèces.
Les miennes fleurissent depuis peu. Elles sont toutes absolument identiques, d'un jaune très pâle presque blanc avec un cœur jaune vif. C'est probablement l'espèce sauvage de l'ouest et du sud de l'Europe, Primula vulgaris subsp. vulgaris. Elles sont toutes proches de la mare et un peu plus nombreuses chaque année. Trois touffes viennent de s'installer sur les marches qui mènent au bord de l'eau au point que je dois regarder où je mets les pieds pour y aller.
10:07 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
09/03/2012
Plus parasité que moi, tu meurs
et ce n'est pas une plaisanterie.
Pourtant le gui, Viscum album, n'est qu'un hémiparasite. Pourvu de chlorophylle, il subvient à la plus grande partie de ses besoins. Mais il prend à l'arbre l'eau et les sels minéraux, comme les racines d'une plante "normale" les prennent à la terre. Cependant cet arbre n'aura bientôt plus une place où mettre ses feuilles.
Pour la biographie du gui, voyez ici.
21:40 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
25/02/2012
La première jonquille
La première touffe de jonquilles, Narcissus pseudonarcissus, est en fleurs. Celle-ci a réussi à grimper l'escalier à l'assaut de la maison. Comme les perce-neige elles sont de plus en plus nombreuses et couvrent presque tout le terrain. Hier les fleurs étaient encore fermées
et aujourd'hui :
Les perce-neige, en fleurs depuis décembre, sont toujours là :
Sur cette photo on voit bien la différence de taille du feuillage entre le grand Galanthus elwesii à gauche et le petit Galanthus nivalis à droite :
C'est aussi le jour de la première petite fleur de la scille à 2 feuilles, Scilla bifolia, qui s'est semée dans le tapis de pervenche :
A Romilly c'est l'Hamamelis 'Arnold Promise' qui se fait remarquer :
21:31 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
18/02/2012
Allium ursinum
Ne rêvons pas, ici nous ne sommes pas les champions des floraisons précoces et l'ail des ours sort à peine de terre. Mais c'est ainsi que j'ai pu le repérer pour en transplanter à Romilly. Il se plait bien à Veneux près de la mare mais la surface qu'il peut occuper dans ce terrain ailleurs très sec est limitée. J'espère qu'à Romilly il va rapidement occuper de grandes surfaces.
Mais si je vous en parle aujourd'hui, c'est parce que c'est l'occasion de montrer ce qu'on ne voit pas habituellement, son bulbe :
L'ail des ours est une plante sauvage présente presque partout en France mais pas facile à repérer dans la nature. Je vous conseille donc de la cultiver si vous avez un endroit un peu ombragé et humide. Toutes les parties de la plante dégagent une très forte odeur d'ail et tout est comestible. Mais pour ne pas limiter sa propagation, je me contente des feuilles en n'en prélevant qu'une par plante. On peut les manger crues dans la salade ou cuites. On peut les conserver dans l'huile, séchées ou au congélateur où elles conservent leur goût.
Son goût est puissant et elle est beaucoup plus simple à cultiver que l'ail commun. Il suffit d'en planter quelques bulbes dans un terrain qui lui convient et il n'y a plus à s'en occuper.
Pour ceux qui ne voient pas très bien de quoi je parle, voici ce que cela donnera en avril :
17:10 Publié dans flore locale, fruitiers, mare | Lien permanent | Commentaires (3)
20/12/2011
Oreilles de Judas, le retour
Depuis 15 jours il pleut davantage. Ce n'est pas le déluge mais l'humidité est plus constante. Ma colonie d'oreilles de Judas, Auricularia (Hirneola) auricula-judae, sur le tronc de sureau mort au fond du jardin en a profité pour se réveiller. Si vous en trouvez dans une zone non polluée vous pouvez le cuisiner comme champignon noir dans la cuisine chinoise ou avec les recettes moins orientales que j'ai données (colonne de droite).
Ils sont encore peu nombreux et de couleur claire car très jeunes.
Le plus grand mesure 15 centimètres de large :
Une face inférieure :
D'autres champignons apparaissent :
Lorsque j'ai fait intervenir une entreprise récemment, j'ai lourdement insisté sur le respect de ce tronc mort et même, pour plus de sécurité, je suis restée à proximité. A coup de Kärcher, de tronçonneuse, d'herbicides et autres cides, ils ont un sens de la propreté qui n'est pas le mien, une propreté où le végétal est un meuble et les insectes des ennemis.
13:27 Publié dans flore locale, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
02/12/2011
Geranium
Ceux qui me connaissent se doutent bien que je ne vais pas parler des faux géraniums de balcon. D'ailleurs je les déteste. Certes, vus de loin ils peuvent donner un bel effet de masse. Mais une plante isolée vue de près est vraiment moche en comparaison de la plupart de nos vivaces. Ils ne sont faits ni pour l'extérieur puisqu'ils ne supportent pas notre hiver, ni pour la maison.
Nous allons donc parler du genre botanique Geranium. Je vais faire part de mes premières expériences puisque je les étudie depuis peu.
Il y a les sauvageons. Geranum phaeum s'est installé à Veneux en plein milieu d'un tapis de lierre prouvant ainsi son courage. Il est vivace. Il est très beau, très original. S'il réapparait l'an prochain, je penserai à prendre des graines pour le terrain de Romilly.
L'herbe à Robert, Geranium robertianum, est annuel ou bisannuel mais il se ressème copieusement. Aucun terrain ne le dissuade de s'installer. Il pousse aussi bien à l'ombre très sèche de Veneux qu'en plein soleil dans le terrain plus consistant de Romilly. Il n'est pas très beau mais pas gênant. Je lui reprocherai seulement les mains qui puent quand on le touche. Il arrive parfois à s'installer en masse dans un coin libre :
A Romilly un autre géranium sauvage occupe le terrain près de l'entrée. Ses fleurs sont petites mais jolies, son feuillage est beau. Je le respecte lorsque je désherbe. C'est peut-être Geranium nodosum :
J'ai planté 3 géraniums horticoles, Patricia, Orion et Rozanne.
Je ne vous montrerai pas Patricia. Dès qu'il a ouvert sa première fleur, j'ai su que ce n'était pas lui. La fleur est d'un joli rose, le feuillage bien découpé. La floraison n'a pas battu des records de durée mais j'aurais peut-être dû le tailler si c'est bien comme je le pense Geranium sanguineum :
Le Geranium 'Orion' est le plus beau. Ses fleurs d'un bleu intense sont grandes, 5cm au moins. Il est exubérant et recouvre toutes les herbes sauvages qui tentent de repousser. Il a fleuri de mai à octobre :
Le Geranium 'Rozanne' est aussi très beau et aussi exubérant. Ses fleurs sont légèrement plus petites, d'un bleu un peu plus pâle avec un centre blanc plus important. Sa durée de floraison est exceptionnelle. Le 30 novembre il avait encore 3 fleurs et de nombreux boutons. S'il ne gèle pas, et rien de tel n'est prévu pour les 10 prochains jours, il fleurira encore en décembre. Le 29 mai :
Le 30 novembre :
Le feuillage de Orion et Rozanne commence à rougir le 30 novembre. Les feuilles d'Orion sont un peu plus grandes et plus découpées que celles de Rozanne.
Orion:
Rozanne :
23:24 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
01/12/2011
Fougère femelle ou fougère mâle
J'ai reçu des photos faites par Kusuma L; qui doivent m'aider à distinguer la fougère femelle de la fougère mâle.
Athyrium filix-femina, la fougère femelle :
Dryopteris filix-mas, la fougère mâle :
Classiquement la différence repose sur l'aspect plus pointu et plus finement divisé de la fronde de la fougère femelle.
Mais si on reprend mes photos de la même fougère, elle a des aspects très différents et sur la deuxième photo on pourrait la prendre pour une fougère femelle sur ces seuls critères :
A mon avis le plus sûr pour les différencier c'est le bord plus finement découpé du limbe des folioles. Pour mieux voir, j'ai fait des recadrages sur les 2 photos qui m'ont été envoyées :
Fougère femelle :
Fougère mâle :
Ma fougère est la fougère mâle :
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Primevères de novembre
Ce sont des primevères de jardin banales, de celles qui fleurissent à partir de février, les mêmes que celles de mon terrain situées quelques mètres plus loin. Les miennes ont un feuillage totalement développé mais ne fleuriront sans doute qu'en fin d'hiver. Mais celles-ci, situées sur le terrain du voisin, fleurissent dès novembre et continueront à fleurir jusqu'au printemps. Je ne sais pourquoi elles se comportent ainsi. Ce n'est pas un accident dû à une variation climatique cette année. Elles se comportent ainsi tous les ans.
Elles ne sont pas très faciles à photographier car le jardin est clôturé et je ne vois jamais ce voisin. Les photos sont prises en glissant l'objectif entre les mailles du grillage. Le 27 novembre :
L'an dernier je les ai photographiées le 19 novembre :
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29/11/2011
Fougère mâle ou fougère femelle ?
La question parait idiote quand on connaît au moins vaguement le mode de reproduction des fougères. C'est pourtant le nom vernaculaire de deux fougères et ce nom botaniquement absurde a été repris en latin par les botanistes. La fougère mâle c'est Dryopteris filix-mas, la fougère femelle c'est Athyrium filix-femina.
On me conseille de mettre des fougères au pied de mon Acer griseum. Cela sera sans doute fait mais plus tard, quand il sera assez grand pour en émerger. Mais cela m'a rappelé l'existence d'une fougère sur mon terrain de Romilly.
Je ne connais rien aux fougères, ce qui m'intéresse vraiment ce sont les plantes à fleurs. Pendant les cours de botanique j'écoutais bien sûr mais sans trop faire d'efforts pour retenir. De plus les grandes fougères de la forêt de Fontainebleau, sans doute des fougères aigles, qui deviennent brunes en hiver ne me plaisent pas beaucoup.
Il faudrait pourtant que je m'intéresse à ma petite fougère, bien jolie, jamais brune. Son feuillage est semi-persistant, plus exactement elle est moins touffue l'hiver. D'où vient-elle ? Sans doute des bois proches, elle semble être une espèce locale adaptée au terrain malgré son pH élevé. J'ai planté l'arbousier en janvier 2009 et pour cela j'ai nettoyé cette zone encombrée de plantes diverses. J'ai remarqué cette fougère en mai 2009. Elle semble avoir profité du nettoyage du terrain pour s'installer au pied de l'arbousier. Elle est trop au soleil mais en est protégée par un saule que j'empêche de grandir et donc s'épaissit à son niveau.
Toutes les photos ont été prises en mai 2009 mais elle est toujours aussi belle, un peu plus étendue. Elle mesure environ 80cm de haut. Est-ce la fougère mâle ou la fougère femelle ? Elles se ressemblent beaucoup, la différence entre les deux est la finesse du feuillage. Mais si vous regardez bien les frondes sur les deux premières photos sont moins fines que sur les deux photos suivantes.
Jolies fructifications à la face inférieure d'une fronde :
Sur certains sores (encore un nom souvent mis au féminin mais c'est bien masculin) on voit nettement l'indusie qui les recouvre :
19:18 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (3)
29/10/2011
Champignons de Paris
23:54 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature
26/10/2011
L'if femelle
Voyons maintenant les organes sexuels de l'if femelle. L'if a-t-il des cônes ? Comment est-il passé du cône à l'arille ? Je ne me permettrai pas de répondre à cette question, mes compétences ne sont pas suffisantes. Je me contenterai de vous montrer ce que j'ai observé, les photos ne mentent pas.
Fin février les fleurs femelles sont très petites, verdâtres ou roussâtres, difficiles à distinguer des bourgeons à bois.
Cela ressemble à de minuscules cônes dont on voit bien les écailles. Mais il y a une grosse différence avec les autres conifères : chez ceux qui ont des cônes plus évidents chaque écaille porte à sa face inférieure un ou deux ovules. Ici il n'y a qu'un seul ovule situé au centre de l'élément et il est entouré par les écailles. Si c'est un cône il est donc particulier.
Début juillet l'ovule fécondé est maintenant une graine immature qui a beaucoup grossi et écarte les écailles pour sortir :
Rapidement du fond de la cupule d'écailles va apparaître un anneau charnu qui remonte progressivement le long de la graine. Il est d'abord vert :
Puis devient rouge vif alors qu'il ne couvre pas encore totalement la graine :
En septembre-octobre beaucoup d'arilles sont complets, couvrant totalement la graine :
Cela ressemble à un fruit mais c'est un faux-fruit : l'anneau n'est pas refermé sur la graine, on la voit par l'orifice de l'anneau.
Fin février de l'année suivante vous voyez sur cette photo de gauche à droite : l'arille décoloré et rétracté, l'arille fripé, desséché, la cupule d'écaille restée en place après la chute de la graine
Il faut au moins un an pour que la graine soit mûre. Mais les oiseaux consomment l'arille et sèment la graine avant. Et si vous souhaitez faire des semis vous les cueillerez aussi à ce stade car ils tombent souvent avant maturité et vous ne trouveriez plus rien. Il faut seulement savoir que quelques mois de conservation sont encore nécessaires pour que la graine soit mûre et germe.
20:39 Publié dans flore locale, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature