02/10/2013
Nourritures d'automne
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11/09/2013
Humulus lupulus, les fleurs femelles
Nous avons vu les fleurs mâles du houblon :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2013/09/02/humulus-...
et les cônes femelles :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2013/09/03/le-houbl...
Cela est suffisant pour la culture et la récolte. Mais cela ne peut satisfaire le botaniste amateur passionné. Il manque les fleurs femelles, ces fleurs minuscules, réduites à leur plus simple expression, complètement cachées sous les écailles des cônes. J'ai tardé à vous montrer ces fleurs car il me fallait d'abord comprendre ce que je voyais et ce que je voyais est presque de l'ordre du microscopique. Je n'ai nulle part trouvé une description précise ou des photos de ces fleurs. Ce que j'ai trouvé d'intéressant, ce sont des dessins. J'espère qu'ils vous aideront, comme moi, à comprendre ce que montrent les photos.
http://delta-intkey.com/angio/images/canna675.gif
Je pense avoir bien classé ces photos dans l'ordre d'évolution de ces fleurs. Pour cela, j'ai pris, comme pour les fleurs mâles, l'extrémité de la tige où les cônes sont à peine ébauchés pour remonter le long de la tige où les fleurs sont de plus en plus complètes puis fécondées. Si vous apercevez parfois mes ongles qui maintiennent l'écaille retournée, j'espère que vous excuserez l'état de ces ongles. Je creuse avec les mains.
Ce qui est le plus remarquable, c'est le grand nombre de grains de pollen. Ils sont uniquement transportés par le vent et arrivent à se glisser sous les écailles et jusqu'à la fleur.
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08/09/2013
Mentha aquatica
Heureusement, beaucoup de plantes ont résisté à l'inondation qui a duré 4 semaines. Mais il y en a une qui a particulièrement apprécié et l'a montré par son expansion. C'est la menthe sauvage. Je tentais depuis longtemps de la favoriser en coupant orties et ronces qui la gênaient. Il semble qu'elle prend vraiment le pas sur les orties si on l'aide en coupant les orties. Elle est bien plus agréable à fréquenter. Toute douce, elle dégage un parfum agréable au moindre frôlement. C'est peut-être la solution à mes problèmes d'orties, les petites consoudes bleues ayant démontré leur incapacité à résister à une inondation prolongée. Ces consoudes réapparaissent par endroits mais trop tard, les orties ont pris le dessus.
Le seul défaut de la menthe est que son feuillage est caduc. Mais son feuillage réapparaît à la fin de l'hiver avant les orties et elle ne se laisse pas envahir dès qu'elle forme des touffes denses. La voici en début de végétation, photographiée en mai à Paris car ici je n'ai pu la photographier, tout était dans l'eau :
Les tiges montent jusqu'à 40-60cm puis elles se couchent. La voici en juillet mais en ce moment elle est encore en fleurs :
Les jeunes tiges sont rouges :
puis nettement carrées (Lamiaceae) :
Cette menthe ne plaît pas qu'à moi. Le papillon est la Carte Géographique, version été, la plus petite des vanesses. C'est le papillon que je vois le plus souvent sur la menthe tous les ans.
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07/09/2013
Hippophae, une lumière au bord de la route
En rentrant de Romilly la dernière fois, je l'ai aperçu, un argousier tout flamboyant, derrière le radar. Je n'en croyais pas mes yeux mais c'était trop tard pour m'arrêter. C'était sur la RN19 que je devais immédiatement quitter pour rejoindre la route de Montereau. Aujourd'hui j'étais prévenue, je me suis arrêtée.
En fait c'est un groupe de 6 ou 7 arbustes. Le plus grand est superbe.
Je n'ai vu qu'un seul arbuste sans fruits, sans doute le mâle responsable de toutes les fécondations. Sur la deuxième photo il est derrière, à droite.
Les fruits commencent à être consommés (les miens, peu nombreux, ont disparu depuis longtemps) :
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03/09/2013
Le houblon femelle
Les pieds de houblon femelles sont plus nombreux que les pieds mâles (j'ai lu quelque part 2 fois plus de femelles que de mâles) et ils grimpent sur n'importe quoi :
Les fleurs femelles sont portées par des cônes, ces cônes qui servent dans la fabrication de la bière :
Mais où sont les fleurs ? Elles sont très petites et entièrement cachées par les écailles foliacées du cône. Tout au plus aperçoit-on en cherchant bien un long stigmate rose qui dépasse, cherchant le pollen qui vole au vent :
Minuscules, bien cachées, elles n'attirent pas les insectes. La pollinisation est anémogame. On va mieux voir qu'elles existaient quand l'ovaire fécondé va grossir. Le jeune fruit en formation écarte et dépasse l'écaille. Il y a 2 fleurs à la base de chaque écaille, donc 2 fruits :
L'image n'est pas parfaite car cela se passe très haut, je n'ai jamais vu de cône en partie basse, et les premières infrutescences sont tout au sommet. Les photos sont faites au zoom + agrandissement.
Évidemment, ces fleurs fécondées gâcheraient la qualité des cônes en culture et c'est pourquoi les pieds mâles sont éliminés dès qu'ils sont reconnaissables. Je suppose qu'il y a des zones de reproduction où les deux sexes sont conservés mais suffisamment loin pour que le pollen ne puisse atteindre la culture productive.
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02/09/2013
Humulus lupulus
Le houblon est donc cultivé dans l'est et le nord, jusqu'en Belgique, pour aromatiser la bière et assurer sa bonne conservation. La bière a remplacé la cervoise lorsqu'on a découvert les propriétés du houblon. On peut aussi consommer les jeunes pousses comme des asperges. Mais attention, le houblon est suspecté de calmer les ardeurs amoureuses des messieurs.
Il est cultivé à grande échelle sur des perches de plusieurs mètres de haut, dans ce style :
http://www.biopix.eu/houblon-humulus-lupulus_photo-36473....
Car il est capable de grimper jusqu'à 10m. Le mien, une brute sauvage, n'a pas besoin de structures artificielles. Il grimpe sur tout ce qu'il trouve. Je le laisse faire là où il ne gêne pas, je coupe là où il ne doit pas aller. Il disparaît en hiver mais ses épaisses racines sont toujours là, pour les hépiales et pour repartir de plus belle au printemps.
C'est une plante dioïque. Elle est très volubile, s'enroule sur son support. Elle a des feuilles opposées de 3 à 5 lobes.
Nous allons d'abord voir le mâle, celui que les cultivateurs suppriment car il ne leur sert à rien, seuls les cônes femelles sont utilisés. Il est pourtant indispensable pour assurer la relève.
Curieusement, les femelles grimpent partout mais je n'ai trouvé les mâles que dans les noisetiers.
Les fleurs mâles sont groupées en grandes panicules lâches. Nous allons suivre l'évolution des fleurs depuis l'inflorescence en boutons à l’extrémité d'une tige jusqu'aux fleurs épanouies sur les inflorescences vers la base de la tige.
Les fleurs ont 5 étamines aux anthères larges qui lâchent le pollen :
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30/08/2013
Digitalis lutea
C'est la toute petite digitale dont il s'était semé une dizaine de pieds dans une zone totalement inculte, un parking. Elle poussait dans les gravillons de surface, sans la moindre trace de terre, et ne pouvait s'enfoncer dans le bitume trop dur. J'ai récupéré un pied en tirant sur la tige. La racine est venue facilement, elle courait sous les graviers sans pouvoir s'accrocher.
Je l'ai plantée le 23 juin dans un pot de bonne terre, n'espérant rien de plus que la formation de semences et leur dissémination. J'ai placé le pot à un endroit qui me paraissait convenir, au soleil un peu filtré :
Le 9 août elle est toujours en vie et commence à former les fruits :
Le 28 août les fruits sont mûrs mais il y a aussi une surprise, 3 nouveaux petits pieds :
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29/08/2013
Pulicaria dysenterica
Je garde toujours deux ou trois touffes de cette belle Astéracée qui met de la gaieté. La coquine en a profité pour augmenter son territoire, dopée par l'inondation.
Elle a à Romilly tout ce qui lui plaît : sol riche, calcaire, humide, soleil. Elle a des amateurs ailés. Le plus beau ce jour était ce très petit mais ravissant papillon, une pyrale. Je pense que c'est la pyrale pourpre, Pyrausta purpuralis :
Puis elle est partie à l'ombre. Ses belles couleurs sont moins visibles mais on peut voir son abdomen rayé de bandes transversales :
Ces pyrales étaient nombreuses. Elles aussi ont profité de l'inondation car la menthe aquatique indispensable à leurs chenilles s'est beaucoup étendue.
21:42 Publié dans flore locale, papillons | Lien permanent | Commentaires (1)
24/08/2013
Floraisons
Ma fréquentation de Romilly continue, il faut bien défricher mais c'est assez décevant. Si les ronces et les orties ont tiré profit de l'inondation, il n'en est pas de même des belles plantes. A cette époque d'habitude tout le terrain est couvert par la floraison des eupatoires surmontées de papillons. Mais les eupatoires ont souffert. Il y en a moins, la floraison a commencé avec un mois de retard et les inflorescences sont maigres :
On peut comparer avec une autre année :
Elles n'attirent même plus les papillons qui préfèrent les salicaires.
Heureusement il y a les hydrangeas que je vous ai montrés récemment, les sureaux canadiens toujours en fleurs alors que les premiers corymbes sont pleins de fruits verts,
les rosiers, tous en fleurs comme 'Red Parfum'
et 'Hansa'
Les premiers fruits bien colorés de Viburnum opulus :
Et les premières fleurs des asters d'automne aussi hauts que moi et pleins de boutons prometteurs :
Cette journée m'a fatiguée mais je dois y retourner demain. Je ne peux plus retarder l'arrosage de certaines plantes. Il n'y a plus le moindre espoir de voir la pluie annoncée par la météo. Seule la légère baisse des températures m'aidera à mieux supporter mes vêtements anti-moustiques.
21:28 Publié dans flore locale, Plantes, roses, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0)
20/08/2013
Ah, les orties !
Les orties si désagréables à fréquenter sont indispensables à la reproduction de certains papillons. J'en ai conscience et j'en garde beaucoup mais dans des zones où elles ne gênent pas, où on ne peut être piqué. Mais les inondations les ont favorisées et m'ont gênée, empêchant tout contrôle pendant un mois. Les coquines en ont profité pour s'étendre par leur incroyable réseau racinaire et en se ressemant. Elles obstruaient une allée. Je suis arrivée avec rage et un sécateur. Je me suis arrêtée à temps. Il y avait des sortes de petits bâtons noirs un peu partout sur les tiges, sur les feuilles. Un délire de reproduction lépidoptérienne.
Ce sont les chenilles de Inachis io, le Paon du Jour, encore lui, cette fois à Romilly. Les chenilles semblent hérissées d'épines mais elles ne sont pas urticantes et ne piquent pas. Elles sont nombreuses parce que ce sont des chenilles grégaires. Habituellement elles sont même davantage groupées mais c'est ici le dernier stade, elles vont devoir se séparer pour la suite de leur évolution.
Les jolies pattes orange sont des fausses pattes abdominales. Il y en a 4 paires alignées et une paire tout-à-fait à l'arrière. Les vraies pattes sont plutôt atrophiées. Sur cette première photo la tête est à gauche, sur la suivante elle est en bas. La tête, petite, est totalement noire. Elle est difficile à photographier car elle est toujours enfouie dans le végétal, très occupée à grignoter.
C'est la deuxième génération, la génération d'été, celle dont l'imago va hiverner. Elle va donner ce splendide papillon :
Pour vous montrer la "technique" de reproduction, j'ai dû aller chercher une photo d'une autre année. Je n'aurais pu prendre cette photo cette année, ce papillon adore le buddleja mais ils ont tous péri dans l'inondation.
Le nettoyage de l'allée est reporté à plus tard.
20:53 Publié dans flore locale, papillons | Lien permanent | Commentaires (1)
19/08/2013
Viburnum lantana
Voici les dernières photos de l'arbuste qui s'était installé dans un bac à Romilly sans autorisation et que nous avions reconnu comme Viburnum lantana.
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2013/06/19/viburnum...
Le 9 août les rares fruits qui ont résisté à l'inondation ont pris des couleurs :
Le 13 août ce fruit noir est sans doute le seul que j'aurai l'occasion de photographier car les fruits sont dévorés dès qu'ils sont mûrs :
10:25 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
24/07/2013
Ravissante chicorée
Cichorium intybus, la chicorée sauvage, celle dont la racine torréfiée servait à faire un succédané de café en des temps difficiles. Tous les ans elle fait mon bonheur lorsqu'elle illumine les bords des routes de ses jolies fleurs d'un bleu céleste. Du moins les bords de route qui ne sont pas tondus frénétiquement.
Elle fait aussi le bonheur des syrphes :
17:21 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
17/07/2013
Geranium et Inula, jolies sauvageonnes
J'avais déjà trouvé le mignon Geranium nodosum dans l'entrée du terrain, dans une zone ensoleillée. Mais cette fois il était en bordure de bois, une zone ensoleillée uniquement le matin, et de plus complètement enfoui sous un épais réseau de ronce bleue. Je pense qu'il va apprécier de voir le jour.
Je voudrais rassurer les fans de l’Écaille marbrée, je n'ai pas l'intention d'exterminer la ronce bleue, Rubus caesius,
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2008/11/05/la-ronce...
ni aucune autre plante indigène, mais il faut bien limiter les envahisseuses qui ne laissent aucune chance aux autres.
J'ai découvert la magnifique aunée, Inula helenium, il y a 2 ans :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2011/07/03/inula-he...
Elle s'était installée dans la cuvette de Sambucus nigra 'Aurea'. Je pensais les séparer mais j'ai eu peur de détruire l'une et de blesser l'autre. Je ne regrette pas de les avoir laissés ensemble, ils ne se gênent pas et grandissent harmonieusement.
Fin avril elle démarrait magnifiquement :
Mais c'était avant les inondations. Le sureau est celui des sureaux noirs qui a le mieux supporté ces inondations prolongées. Mais la belle Inula a souffert. J'ai dû couper sa tige principale qui avait pourri. Elle a pu fleurir sur une tige basse mais elle n'a pas l'ampleur des années précédentes :
20:26 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (1)
15/07/2013
La salicaire et ses fans
Les fleurs de salicaire, Lythrum salicaria, sont chaque jour plus nombreuses et les insectes affluent. Les piérides sont de loin les plus nombreuses, et surtout des femelles.
Une femelle se reconnaît aux deux taches noires sur l'aile antérieure :
Citron :
Bourdon :
Mon côté voyeur me donne envie de ressortir les ébats d'un couple de piérides :
Quelques acrobaties, la femelle est en bas :
Là, ils sont si emmêlés qu'on ne comprend qu'ils sont deux qu'aux paires d'antennes aux deux extrémités :
23:09 Publié dans Animaux, flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
08/07/2013
Lythrum salicaria
D'habitude la salicaire fleurit dès le mois de juin mais elle a dû, comme les autres, s'adapter à l'absence de printemps et aux inondations. Les premières fleurs apparaissent, en même temps que celles de la reine des prés, et je crois qu'il y en aura beaucoup si je fais bien attention à la respecter lorsque je défriche.
Et c'est aussitôt la ruée : mouches, syrphes, abeilles, bourdons...
Et même, on se bouscule :
Ce qui m'a étonnée, c'est d'y voir un beau papillon Citron, en plein soleil, en pleine chaleur. Pour comprendre mon étonnement, il faut parler un peu du comportement de ce papillon différent des autres. C'est un papillon fréquent ici, c'était même le premier sorti en fin d'hiver. Univoltin, il naît vers juillet et vit 12 mois. Il subit donc les horreurs du gel en hiver. Ce n'est pas le seul, le Morio (devenu rare et donc protégé en Île de France) et le Paon du Jour en font autant mais en se mettant à l'abri pour ne pas geler. Le Paon du Jour ne se gêne pas pour passer l'hiver dans mon garage. Mais le Citron hiverne en plein air. Il ne cherche pas d'abri, à peine 3 feuilles mortes, 3 feuilles de lierre, totalement soumis au gel. Comment résiste-t-il ? Tout simplement en se fabriquant un antigel !
En pleine canicule d'été, il s'installe dans un endroit frais à l'ombre, et se met en diapause. C'est pourquoi j'étais étonnée de le voir en plein soleil alors qu'il faisait 30° à l'ombre.
20:07 Publié dans Animaux, flore locale, papillons | Lien permanent | Commentaires (1)
Symphyotrichum lanceolatum
ex Aster lanceolatus. Cet aster sauvage est très beau, toujours sain et dépasse le mètre en hauteur. Il peut former de beaux massifs si on le dégage des autres plantes sauvages. Originaire d'Amérique du Nord, il s'est naturalisé en Europe. Il est invasif dans certains départements et surtout en Belgique. Il est maintenant interdit de le planter en Wallonie. Mais il n'attend pas qu'on le plante.
A Romilly il commence à montrer son caractère envahissant, pour mon plus grand plaisir.
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26/06/2013
Les curieux fruits de Orlaya grandiflora
11:54 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (0)
25/06/2013
Digitalis purpurea alba ? Non lutea
J'ai cherché pendant des heures pour lui donner un nom. Et je ne vois pas d'autre nom que Digitalis purpurea alba. Ce qui la rend difficile à reconnaître, c'est sa très petite taille. Si c'est bien elle, je vois deux explications : c'est un semis récent, la plante considérée comme bisannuelle vit 2 à 3 ans et peut mettre un an à atteindre sa taille maximale et d'autre part elle s'est semée dans un sol totalement inculte fait de graviers sans la moindre trace de terre ou d'humus.
J'en ai trouvé une colonie tout au fond du parking du jardin botanique de Marnay sur Seine, à 1m de la terre normale du jardin, dans une zone faite pour le stationnement des voitures et où presque rien n'arrive à pousser.
J'ai pris une plantule, très petite mais déjà fleurie, dans le but de la planter à Romilly. Il m'était impossible de creuser ce sol de graviers très tassés. J'ai tiré doucement et elle est venue facilement car elle n'avait pu accrocher efficacement ses racines. Une très longue racine principale courait horizontalement puis avait pu s'enfoncer un peu. Cette extrémité verticale est venue couverte de craie, toujours pas de terre. Je lui ai fait faire 70 km seulement protégée par des feuilles mortes humides. Je l'ai plantée aussitôt dans un pot de bonne terre. Deux jours plus tard elle est en pleine forme. C'est ici que j'ai pu faire des photos plus précises.
Le 23 juin, fleurs encore fermées :
Le 25 juin :
J'ai emmené le pot à l'ombre. La première fleur en bas est restée ouverte, la deuxième s'est refermée en rabattant le bas de sa corolle :
Je vais amener le pot à Romilly mais sans lui faire subir le traumatisme d'une nouvelle transplantation. J'espère qu'elle va se semer abondamment comme elle semble savoir le faire.
P.S. François a raison, c'est la petite Digitalis lutea dont les fleurs sont plus près du blanc que du jaune. Cela explique sa petite taille, aggravée ici par le sol qui ne peut la nourrir, et l'aspect étonnamment velu de ses fleurs. C'est tout bon : elle vit plus longtemps et se ressème beaucoup.
http://www.florealpes.com/fiche_digitalejaune.php
16:06 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (2)
19/06/2013
Viburnum lantana, la suite
Ceux qui suivent régulièrement ce blog se souviennent sans doute de cet arbuste qui s'était installé à Romilly. Nous en avions discuté pour conclure que c'était probablement Viburnum lantana. Il ne restait plus qu'à attendre la floraison pour le vérifier.
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2013/02/26/qui-suis...
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2013/03/03/les-poil...
Mais il y a eu les inondations et il en a souffert comme bien d'autres. L'arbuste est aujourd'hui en bonne santé mais je ne peux vous montrer que le début de la floraison et ce qu'il reste des fruits qui ont réussi à se former. Je crois que cela suffit à confirmer qu'il s'agit de Viburnum latana.
Le 20 avril :
Le 29 avril :
Le 5 juin :
Le 17 juin, après 1 mois d'inondations, il reste peu de fruits :
En voici un autre, pas inondé, le l6 avril 2007 à Trifouilly :
20:59 Publié dans flore locale, viburnum | Lien permanent | Commentaires (0)
Stachys sylvatica, une petite nouvelle
Depuis deux mois je suis souvent absente et je n'entretiens pas le terrain de Romilly à cause de l'inondation et maintenant des moustiques. Des zones à peu près nettoyées sont redevenues très sauvages. Quand il y a trop d'ombre pour les orties, c'est la ronce bleue qui prolifère comme dans cette zone :
Au milieu de ces ronces trône un joli épi rose, une plante que je ne connaissais pas. Gênée par les ronces, fatiguée par la chaleur sous mes vêtements imperméables et harcelée malgré ces vêtements difficilement supportables par les moustiques, je me suis contentée de la photographier de loin dans le but de lui donner un nom.
Pour reconnaître une plante sauvage, il y a un site très pratique :
http://plantes.sauvages.free.fr/user/tx_especes/index_mot...
Je l'ai trouvée tout de suite. C'est Stachys sylvatica, l'épiaire des bois. On l'appelle aussi ortie puante parce qu'il parait qu'elle pue. Mais pour l'odeur j'ai trouvé des contradictions. Elle aurait une odeur de cèpe et est utilisée pour cela en cuisine par les amateurs de plantes sauvages comestibles.
Elle aime les bois frais, les lieux ombragés, la proximité de l'eau, en terrain riche et basique. Il y a tout ce qui lui plaît à Romilly.
Elle fait partie de la famille des Lamiacées et sa fleur est typique. Ses feuilles opposées sont en forme de cœur. Elle est bien poilue. J'aurai l'occasion de faire de meilleures photos, d'autant plus qu'il y aura bientôt de plus beaux épis car la coquine a une souche rampante et va vite s'étaler.
19:20 Publié dans flore locale | Lien permanent | Commentaires (2)
16/06/2013
Orlaya grandiflora
C'est une carotte très améliorée sur le plan esthétique grâce à de grands pétales externes. Je l'avais photographiée à Marnay sur Seine le 4 juillet 2008 :
A cette époque elle commence à former ses fruits :
Elle est toujours là le 16 juin 2013 :
Orlaya est une annuelle ou bisannuelle, une jolie sauvageonne de nos régions qui aime l'argile et le calcaire. Mais par sa beauté elle mérite une place dans nos jardins. Il suffit de la semer une seule fois. Elle fait ses fruits et elle meure. Mais ces fruits gros et lourds tombent au pied de la plante-mère et l'année suivante il y a une nouvelle plante au même endroit. A Marnay elle a été semée en 2000, la date est en bas à gauche :
Un joli coléoptère se délecte du pollen et en est tout saupoudré. C'est Trichodes alvearius, le trichode des ruches :
Il est plus rare que son cousin Trichodes apiarius le clairon des abeilles :
Pour les distinguer : alvearius a une bande noire un peu en relief tout le long de la jonction des élytres et sa première bande noire transversale est en V. Il est très velu. L'extrémité de ses élytres est rouge alors qu'elle est noire chez apiarius.
Les deux espèces se voient à l'état adulte sur les fleurs d'ombellifères où elles se gavent de pollen. Mais les larves se développent dans les nids d'hyménoptères sauvages où elles se nourrissent des larves.
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01/06/2013
Une stellaire
C'est encore une jolie plante sauvage que je ne connaissais pas. Je l'ai vue aux Grandes Bruyères le 18 mai.
Les jolis tapis d'épimedium ne sont plus en fleurs mais ils sont un peu colonisés sur les bords par de jolies fleurettes, un géranium
et ces jolies fleurs blanches
C'est ensuite que j'ai vu que ces fleurs blanches étaient un peu partout, sans doute installées toutes seules car elles avaient une prédilection pour les bruyères, les pervenches, toujours une plante déjà installée. Elles formaient de belles touffes :
Les pétales très incisés de ses fleurs m'ont aussitôt fait penser à une stellaire :
Son feuillage fin ressemble à celui d'une graminée :
Je crois qu'il s'agit de Stellaria holostea qui aime les régions boisées pas trop sèches :
http://www.luontoportti.com/suomi/fr/kukkakasvit/stellair...
La nature est pleine de ravissants trésors, souvent aussi beaux que les plantes cultivées.
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25/05/2013
Mespilus germanica
Le néflier est en fleurs, prêt pour la production fruitière mais j'ai malheureusement été obligée de le tailler il y a un mois parce qu'on ne pouvait plus passer. Il sera plus dense et plus beau l'an prochain.
Il a des amateurs :
Mespilus germanica n'est pas originaire d'Allemagne mais d'Asie et il s'est bien naturalisé en Europe. D'ailleurs celui-ci est bien sauvage. Il suffit de le regarder pour s'en persuader. Qui aurait osé le planter si près de la maison et surtout complètement accolé à un très grand chêne ? Ses multiples troncs enserrent le gros tronc du chêne :
Le grillage qu'il repousse maintenant avait servi à transformer la moitié du terrain en enclos pour un chien complètement fou nommé Zorro. Son exubérance, sans jamais la moindre agressivité, aurait affolé même Zorro.
On peut s'étonner que le chêne soit si près de la maison. Avant la construction nous étions venus sur le terrain avec les plans et l'architecte, un spécialiste du respect des arbres, pour orienter la maison au degré près afin de garder le chêne. L'architecte avait fait ce qu'il faut, il appelait cela gaîner, pour que les racines ne passent jamais sous la maison. La terrible tempête de 1999 avait fortement bousculé le chêne, sans conséquences pour la maison.
Il y a un deuxième néflier en sous-bois. Trop à l'ombre, il fleurit peu. Il y en avait même un troisième, lui aussi trop à l'ombre, je l'ai donné.
13:05 Publié dans flore locale, fruitiers | Lien permanent | Commentaires (1)
23/05/2013
La floraison du houx
Le houx, Ilex aquifolium, est en fleurs, avec 20 jours de retard comme les autres arbres et arbustes.
Aux Grandes Bruyères le 18 mai, c'est un mâle :
Nous pouvons étudier cette floraison plus en détail avec mes houx sauvages de Veneux. Le 2 mai les fleurs sont encore en boutons :
Comme pour toutes les plantes dioïques il faut savoir distinguer les sexes.
Les fleurs mâles ont 4 belles étamines avec des filets longs et des anthères à 2 loges bien développées. Le pistil est à peu près inexistant ou réduit à une tache rose :
Les fleurs femelles sont remarquable par la taille du pistil formé d'un très gros ovaire avec le stigmate directement posé dessus, sans style. Cet ovaire est si gros qu'on ne voit d'abord que lui quand le bouton s'ouvre. Les 4 étamines stériles sont à peu près réduites au filet avec au bout quelque chose de petit et informe, sans pollen.
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18/05/2013
Retour à Ingrannes
Je n'étais pas retournée à l'arboretum des Grandes Bruyères depuis 6 mois. Il était temps que j'aille de nouveau admirer les superbes plantes de cet arboretum.
Le trajet fut un enchantement. Les genêts étaient en fleurs. Dans la forêt ils étaient tout le long des routes du côté le mieux exposé et dans la moindre trouée parmi les arbres. Cytisus scoparius, le genêt à balai, ainsi appelé parce qu'on en faisait des balais mais il servait aussi de monture aux sorcières, est un superbe envahisseur. Il faut dire qu'il a une façon très efficace de faire exploser ses fruits pour envoyer les graines au loin.
Arrivée dans le Loiret, j'en voyais de plus en plus, le long des routes mais aussi dans les champs non cultivés, dans les jardins. Le long du chemin d'accès à l'arboretum ils formaient une ligne continue :
Il n'est donc pas étonnant qu'il se soit introduit dans cet arboretum où on respecte la flore sauvage. Il y en avait un peu partout et c'était l'une des plus belles plantes de l'arboretum :
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16/05/2013
Galium, les gaillets
Le genre Galium comprend de nombreuses espèces. Je ne vous parlerai que des deux les plus communes en France et présentes sur mon terrain.
Vous avez peut-être remarqué que la lunaire vivace dominait un joli tapis aux fleurettes blanches. C'est Galium odoratum ou Asperula odorata, l'aspérule ou gaillet odorant. Elle ne sent rien, l'odeur apparaît quand on la coupe, la froisse ou lorsqu'elle est séchée. Elle n'est pas spontanée car le terrain ne lui convient pas. Il y a bien le sous-bois qu'elle aime mais pas l'humidité qui lui est nécessaire. Je l'ai plantée il y a longtemps, quand je n'y connaissais rien et ne tenais pas compte des besoins des plantes. Pourtant elle a survécu et devant tant d'entêtement à vivre, j'ai décidé de l'arroser de temps en temps l'été. Et ce fut l'explosion, j'en ai maintenant 10m2 et aucune plante ne lui fait peur, même pas le lierre qu'elle semble éliminer.
L'aspérule a un joli feuillage, des feuilles disposées en verticilles. Les tiges fines sont carrées. Les fleurs sont groupées. Une fleur a 4 pétales disposés en étoile, 4 étamines, 2 pistils qui donneront 2 fruits. Ces fruits sont couverts de minuscules crochets qui forment comme du velcro qui s'accroche aux vêtements et aux poils des animaux pour se disséminer alentour.
L'autre gaillet, c'est le gaillet-gratteron, Galium aperine. Il n'est pas très beau et il est casse-pieds. Il est annuel, il grimpe en s'accrochant à tout ce qu'il trouve. Ses fleurs sont semblables à celles de l'aspérule mais plus petites et dispersées, on ne les remarque pas. Il a les mêmes tiges carrées et les feuilles disposées en verticilles mais elles sont couvertes de petits poils en crochet style velcro comme les fruits et c'est pourquoi il se colle à vous quand vous passez. Les fruits ressemblent à ceux de l'aspérule, groupés par deux. Il y en a à Veneux mais pas trop car lui aussi a besoin d'un peu d'humidité. A Romilly il se plait, je l'arrache par poignées.
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10/05/2013
Ajuga reptans
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09/05/2013
Cardamine pratensis
La crue de la Seine passe maintenant à Romilly mais la ville est assez loin de la Seine. Ce qui est à craindre sur mon terrain, c'est la montée de la nappe phréatique. Pour des montées banales de printemps (fonte des neiges) la nappe phréatique arrive en surface de mon sol et pour peu de temps, ce qui n'est pas le cas en ce moment. Beaucoup de plantes sont en zone non inondée d'habitude mais qu'en est-il en ce moment ?
Le 20 avril j'ai planté un frémontodendron mais j'avais pris la précaution de le planter sur un bac sans fond pour le relever au dessus du risque. J'espère que cela suffira, il n'aime pas nager, surtout à la belle saison.
Une nouvelle plante s'est installée sans autorisation mais elle est acceptée avec plaisir car elle est très mignonne et égaie les zones herbeuses. C'est la cardamine des prés. Il est possible que le l'aie ramenée de Veneux où elle est beaucoup plus petite à cause de la sécheresse du terrain mais s'entête à y vivre depuis des années.
Les feuilles basses peuvent être consommées en salade mais je vous le déconseille sauf si elle est prélevée dans un jardin de ville. Elle peut en effet être infestée par la douve du foie, comme le cresson sauvage ou le pissenlit. Ce parasite est transmis par les ovins, les bovins et le ragondin. Un lavage soigneux et prolongé ne suffit pas à l'éliminer, seule la cuisson la détruit de façon certaine.
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07/05/2013
Ail et fines herbes
Sur mon terrain de Veneux, j'ai deux plantes qui remplacent l'ail tout en fournissant de la verdure, l'ail des ours et l'alliaire. Leurs avantages : aucun effort à faire pour les cultiver, un goût d'ail avec fraîcheur, une meilleure digestibilité que l'ail, pas d'effet sur l'haleine.
Je vous ai déjà présenté l'ail des ours, Allium ursinum. Il est en ce moment au maximum de sa floraison ce qui ajoute l'esthétique à son intérêt culinaire :
J'en ai planté 3 pieds et depuis je ne m'en occupe pas. Il s'étend un peu plus chaque année.
Tout est comestible dans l'ail des ours mais je n'utilise que les feuilles. Il est évident que prendre le bulbe détruit la plante. Utiliser les boutons floraux, les fleurs, les graines empêche la propagation de cette plante merveilleuse.
Il n'est présent que quelques mois dans l'année mais on peut le conserver : en poudre (sécher puis moudre les feuilles, c'est sous cette forme qu'on le vend en épicerie fine), les feuilles au congélateur, en pesto conservé au mieux en congélateur.
Nombreuses recettes : http://www.la.cuisine-sauvage.org/les-plants/lail-des-our...
L'alliaire, Alliaria petiolata, est une petite sauvage qui a toujours vécu sur mon terrain mais en petite quantité sans doute parce qu'il ne lui convient pas mais elle reste fidèle.
Les feuilles sont utilisées finement ciselées dans les salades mais ne supportent pas la cuisson. Les graines ont un goût très fort et servent de condiment.
Elle est bisannuelle et se ressème n'importe où. Il faut donc accepter son humeur vagabonde.
Pour voir tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l'anatomie de l'ail des ours :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2012/02/18/allium-u...
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2012/05/02/allium-u...
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2012/06/15/allium-u...
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2012/06/16/les-habi...
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06/05/2013
De la taille des orties
Il est certain que pour beaucoup de plantes la taille va dépendre de la richesse du terrain. Marie me parle d'orties de 2m de haut. C'est bien celles contre lesquelles je me bats, au point qu'elles arrivaient à me cacher l'existence d'un vieux pêcher et d'un vieux cerisier.
Le terrain de Romilly est riche car nous sommes dans une zone d'alluvions de la Seine toute proche et que ce terrain n'a jamais été cultivé selon les méthodes "modernes" qui détruisent les sols. Pour vous montrer à quoi j'étais affrontée, je vous ai retrouvé une photo de 2008. C'est moi sur la photo et je mesure 1m56 + l'épaisseur des talons car je porte des après-ski en plein mois de juillet et un pantalon épais pour ne pas être piquée :
C'est pris de loin, on ne voit pas bien de quoi est composée cette énorme masse végétale. Pour prouver qu'il s'agit bien d'orties, j'ai fait des recadrages-agrandissements dans des zones où on peut deviner la silhouette des plantes. En fait c'est un mélange à parts égales d'orties en fleurs et d'épilobes à petites fleurs qui, eux aussi, dépassent la taille habituelle. Sur la deuxième photo deux orties sont bien reconnaissable au centre où elles dépassent et les épilobes sur les côtés :
A Veneux je leur ai réservé une zone peu accessible au bord d'une mare. Le terrain est très sec et très pauvre et elles ont du mal à atteindre le mètre même en plein été :
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