Sureaux

Mon néflier d'Europe avait déjà sa taille adulte il y a 40 ans. Il pousse au ras de la maison contre le tronc d'un grand chêne. L'architecte avait su les faire respecter tous les deux et avait fait gainer les racines pour qu'elles ne s'étendent pas sous la maison. Et l'entrepreneur de maçonnerie ne cessait de pester contre cette maison qui ne correspondait pas à ses normes et contre l'architecte qui était toujours sur son dos. Grognon mais sympa.

Il y avait deux autres néfliers sur le terrain. J'en ai donné un parce qu'ils avaient besoin de soleil pour fleurir. Celui qui reste fleurit mais peu.

Avez-vous remarqué comme les sépales sont longs ? Mais tout ne me paraissait pas encore très clair, surtout la couronne orange. J'ai donc enlevé les pétales d'une fleur pour y voir plus clair, ou plutôt la partie libre des pétales car pétales et étamines sont très adhérents au calice, l'ovaire est infère.

Malus 'Winter Banana', un pommier aux fruits qui ont un petit goût de banane mûrs en décembre, est le seul survivant d'un groupe de 3 pommiers plantés en automne à Romilly il y a un peu plus de deux ans. Je ne connaissais pas encore les ravages des lapins et je n'avais pas protégé les troncs. Il est donc seul pour l'instant. Je voulais lui apporter une branche de 'Evereste' mais ce pommier de Veneux a terminé sa floraison. J'ai planté un autre petit pommier à fleur 'Evereste' à proximité de 'Winter Banana' mais il n'a pas encore fleuri. Leur décalage de floraison sera moins important. Mais je pense qu'il y a des pommiers pas trop loin et avec un peu de chance j'aurai des fruits cette année.

Mon griottier pleureur 'Kelleris' a mal démarré dans la vie. Il a été planté il y a plus de 3ans en automne. Il a commencé par perdre ses branches retombantes et deux ans de suite il n'a fait que très peu de fleurs sur les moignons de branches restantes qui restaient désespérément courtes. Et ce printemps c'est le miracle. Des fleurs tellement nombreuses et serrées qu'on croirait un cerisier à grappes. Il est sauvé. Mais prendra-t-il l'aspect pleureur espéré? Son tronc est très beau, rouge et brillant, haut de 2m, sans doute un merisier.

'Kelleris' est un griottier moins acide que 'Montmorency'.

Le chalef d'automne est un excellent fruitier pourtant peu connu. Ses fruits sont considérés comme excellents s'ils sont cueillis bien mûrs, c'est-à-dire quand ils tombent dans la main.

C'est un grand arbuste de 5m de haut, très résistant au froid jusqu'à - 40°C mais moins tolérant à la chaleur. La zone 8 est sans doute sa limite. C'est pourquoi je l'ai planté en situation ensoleillée mais un peu abrité aux heures les plus chaudes sous le groupe du grand bouleau et du frêne.

Il a la particularité d'héberger des bactéries qui lui permettent de fixer l'azote et en fait profiter les plantes qui l'entourent. Il est une attraction irrésistible pour les abeilles et les bourdons. Les américains conseillent sa plantation non seulement pour ses fruits mais aussi parce qu'il augmenterait la productivité d'un verger de 10%.

Cette année mes 3 petits chalefs, le plus grand fait à peine un mètre, sont couverts de fleurs en formations serrées.

Je vous avais déjà montré sa belle écorce sombre :

et ses très gros fruits protégés par de fortes épines :

Voici maintenant ses belles fleurs rose tendre :

Cornouille, ce n'est pas une insulte, c'est le fruit décoratif et comestible du cornouiller mâle et du cornouiller officinal. J'ai eu envie de suivre l'évolution de l'ovaire de leurs fleurs minuscules. Certes, on peut voir beaucoup de choses à l'œil nu, même les petits poils sur le pédoncule de moins d'un millimètre de large mais c'est plus précis et plus confortable sur des photos.

Les fleurs de ces deux arbustes sont identiques. Ils diffèrent sur d'autres points comme l'écorce ou les couleurs d'automne mais leurs fleurs sont identiques et je serais incapable de les distinguer si elles sont isolées. J'ai donc utilisé indifféremment des photos de l'un ou de l'autre.

Voyons d'abord l'évolution du bourgeon jusqu'aux fleurs ouvertes, photos du 6 février au 18 mars :

Que voit-on sur cette dernière photo ? 4 pétales, 4 étamines, un style avec stigmate et, au bas du style une formation en couronne jaune vif qui semble composée de plusieurs boules. Est-ce l'ovaire ? Et si ce n'est pas l'ovaire, c'est quoi, et où est l'ovaire ?

Ce n'est certainement pas l'ovaire car l'ovaire est infère, situé au-dessous de l'insertion des pétales et des étamines. Une fleur en partie fanée qui a perdu des pétales permet de mieux voir tous les éléments :

Le pédoncule velu s'élargit sous la corolle, c'est là que se trouve l'ovaire et nous pourrons le vérifier par la suite. Si la fleur n'est pas fécondée, tout va sécher et disparaître, si elle est fécondée, seul l'ovaire va grossir. La couronne jaune, c'est le disque nectarifère, des glandes qui produisent le nectar, épigyne, situé au sommet de l'ovaire. La fleur est généreuse pour ses petits visiteurs pollinisateurs.

Le grossissement de l'ovaire jusqu'au 16 avril :

Les fruits du 9 au 15 août :

La suite, c'est ici et là.

Nota : pour que la gelée prenne, je pense qu'il faut ajouter pendant la cuisson des pépins de pomme enfermés dans une mousseline.

Comme le vieux pêcher l'année précédente, je l'avais repéré au printemps dernier à ses deux fleurs, il n'en avait pas une de plus, qui tentaient de se faire remarquer dans les hautes broussailles. Il n'est pas très loin du pêcher, c'était une zone de verger autrefois. Il était enfoui dans des frênes, des cornouillers, des orties très hautes, des lianes en tous genres. Je l'ai dégagé cet été, j'ai coupé les branches mortes, je l'ai nourri à l'Or Brun, je lui ai dit je t'aime, c'est important. Et voici le résultat :

A quelques mètres il y a un petit arbre beaucoup plus jeune qui tente d'émerger des cornouillers et qui me semble être aussi un cerisier :

Mais ce n'est pas tout. Avez-vous déjà vu un conifère aussi joliment fleuri ?

Etonnant, n'est-ce pas ? J'ai suivi la branche, puis le tronc :

Ce petit arbre, j'avais commencé à l'abattre l'an dernier puis j'ai arrêté car j'avais des doutes sur la mort du reste. Le tronc vertical est bien mort. L'autre tronc démarre horizontalement puis se redresse pour grimper dans le conifère. Le nettoyage du coin lui a donné envie de fleurir et de percer sur le bas du tronc :

J'ai trouvé un point de greffe enterré par un monticule probablement dû à une bestiole souterraine.

Le tronc vivant nait en dessous du point de greffe. Cela ne veut pas dire qu'il ne donnera pas des fruits comestibles et il pourra au moins égayer le conifère.

J'espère que tout ce petit monde va s'entre-féconder et avec l'aide aussi des premières fleurs du griottier pleureur qui avait mal démarré mais semble sauvé et des cerisiers plantés cet hiver. Ces cerisiers ont été achetés aux anglais pour changer un peu de variétés et surtout parce qu'ils sont greffés sur porte-greffe nanifiant. Je n'aime pas les fruitiers qui gardent leurs fruits hors de portée. En voici un :

Je vous ai déjà montré le cognassier de Chine de Marnay sur Seine et celui de Paris. Voici celui de l'Arboretum des Barres.

En cette saison il n'est pas encore très photogénique. Son feuillage est semi-persistant, il se comporte comme Sambucus palmensis, le sureau des Canaries, son feuillage tombe sous l'effet de la poussée des bourgeons et pendant quelques jours il n'a que de très petites feuilles. Mais c'est l'occasion de vous montrer sa belle écorce. Il est légèrement épineux et on aperçoit des épines sur les troncs les plus fins et les branches.

Avez-vous remarqué le fruit plutôt pourri entre deux troncs ? Il y en avait aussi au sol et j'en ai pris un qui contenait des graines et même encore une pulpe collante que j'ai dû éliminer. J'en ai obtenu 10 grosses graines et une multitude de petites. Je pense que seules les grosses sont viables mais je vais tout semer dans deux barquettes pour vérifier.

A Veneux le 29 mars Malus 'Evereste' faisait admirer ses jolis boutons d'un rose très vif :

Aujourd'hui ils sont tous ouverts en belles fleurs blanches :

Regardons de plus près le cœur pour voir une importante différence avec le genre Prunus : il y a 5 styles et stigmates (il y a 5 pépins dans la pomme).

A Romilly le pommier 'Winter Banana' va fleurir abondamment pour la première fois. Hier il était encore en boutons. Mais c'est le seul pommier qui fleurira cette année à Romilly. Je vais donc lui apporter une branche de 'Evereste' qui est un excellent pollinisateur.

J'ai deux autres pêchers à Romilly.

J'avais repéré le très vieux pêcher dans des broussailles hautes grâce à ses deux fleurs. Il n'avait vraiment que deux fleurs et beaucoup de branches mortes. Je lai dégagé, j'ai coupé les branches mortes, je l'ai nourri. Ses jours sont certainement comptés car il est très vieux mais pour l'instant il est magnifique. Et parfaitement résistant à la cloque.

Le troisième c'est 'Pourpre de Saint Genis Laval'. Il présente l'intérêt d'un feuillage pourpre pendant toute la période de végétation.

Pour comparer la taille des fleurs, je les ai photographiées avec une pièce d'un euro. Dans l'ordre 'Lacrima', le vieux pêcher, 'Pourpre de St Genis Laval' :

Et pour s'amuser, une coquine araignée sur une fleur de 'Lacrima'. Elle me fait penser à celle qui était restée tout l'été sur un corymbe de Sambucus chinensis. C'est pour tenter de capturer les petits insectes butineurs.

Le 31 mars les fleurs de mon nashi, Pyrus pyrifolia 'Hosui', à Romilly sont bien épanouies. Sur la première photo on voit à droite des branches de Sambucus racemosa 'Plumosa Aurea'. Sur la deuxième photo on voit au fond à gauche mon saule pleureur.

Ce jour-là je lui ai amené 3 copains. De gauche à droite : Pyrus communis 'Doyenné du Comice', Pyrus pyrifolia 'Shinko', Pyrus communis 'Conférence'. Ils ont tous été plantés à moins de 15m.

Dans mes archives j'ai retrouvé des photos de deux autres Pyrus. Ils ont aussi des fruits comestibles mais petits et peu agréables. Ils sont utilisés comme arbres d'ornement et ce sont de bons pollinisateurs des autres poiriers.

Pyrus calleryana est devenu invasif en Amérique du Nord :

Pyrus caucasica :

Ce chèvrefeuille arbustif produit des fruits comestibles et agréables appelés baies de mai. Il est proposé pour cela dans ses variétés edulis et kamtschatica.

Le 31 mars mes arbustes, encore très petits commencent à fleurir. Les fleurs blanches sont groupées par deux.

Le pêcher 'Lacrima' n'a pas des fruits originaux, seulement des pêches, très bonnes. Mais ce que j'admire chez lui c'est sa beauté et sa facilité de cueillette. Il ne sera jamais plus haut que moi.

Cette année, comme le nashi, il fleurit un peu en avance. Son port pleureur est superbe.

Ses fleurs sont très belles et grandes. Elles sont d'un beau rose comme toutes les fleurs de pêcher. Une fleur de pêcher fait le plus souvent 3cm, celles de 'Lacrima' atteignent 4cm.

Parfois une fleur un peu brouillonne s'offre un sixième pétale.

Elles ont beaucoup d'étamines mais un seul carpelle.

Les fleurs de pêcher sont généralement autofertiles et elles ont de quoi secouer le pollen.

Cette année mon petit 'Hosui' a une floraison superbe en gros bouquets tout le long des branches. Le 29 mars il entrouvre une ou deux fleurs, avec 15 jours d'avance sur les deux années précédentes :

Ce serait dommage que toutes ces belles fleurs ne soient pas pollinisées. Cet automne j'ai planté un poirier 'Williams' mais il est trop jeune, il ne fleurira pas cette année. Aujourd'hui je suis allée acheter un autre nashi, je n'aurai jamais trop de ces poires croquantes. Il s'appelle 'Shinko' et il est en fleurs. Je le poserai dès demain à côté de 'Hosui'.

Passons maintenant au niveau botanique. Les feuilles du nashi sont légèrement plus grandes que celles du poirier, les fleurs également.

Les fleurs se ressemblent beaucoup, pétales blancs, anthères rouges quand elles sont pleines, noires quand elles n'ont plus de pollen. La différence est dans la forme et la position des pétales. Le bord externe des pétales du poirier est une ligne doucement et régulièrement arrondie. Le bord externe du pétale du nashi présente quelques dents larges lui donnant un aspect légèrement froufroutant. Les pétales du poirier sont très écartés découvrant totalement le pistil. Ceux du nashi restent plus rapprochés à la base et on ne voit que les 2/3 des styles et les stigmates.

Le poirier est un 'Doyenné du Comice' :

Le nashi est 'Shinko' :

On nous serine à longueur de télé qu'il faut manger beaucoup de fruits. N'en avez-vous pas marre de manger toujours les mêmes fruits ? J'essaie de varier ma production en misant surtout sur ceux qu'on ne trouve pas au supermarché et je vais vous montrer ceux que j'ai réussis et qui commencent à produire.

Le nashi est un poirier mais c'est une autre espèce que notre poirier. Je l'ai vu pour la première fois en arbre d'alignement à Bruxelles. Planter dans les rues des arbres fruitiers aussi beaux que des arbres à fleurs et qui régalent les passants, ce n'est pas souvent pratiqué en France.

Le nashi est tout-à-fait adapté à notre climat : il a besoin de froid hivernal mais pas au-delà de -15°C. C'est exactement ce que la plupart de nos régions peuvent lui procurer. Il n'est vraiment pas difficile. Il se contente d'un peu de fumier au pied une fois par an. Comme toujours avec une plante peu connue, on lit trop souvent qu'il n'aime pas le calcaire. C'est faux, un pépiniériste sérieux comme Delbard précise qu'il est tolérant au calcaire. Le mien en est à sa troisième floraison dans mon sol de Romilly à pH 8 et il ne s'en plaint pas. Seul défaut : il est rarement totalement autofertile et il vaut mieux lui adjoindre un copain qui peut aussi bien être un poirier commun, beaucoup recommandent Williams mais s'ils ont la même période de floraison n'importe lequel, ou bien un autre poirier japonais.

Voici ce que j'ai pu constater de ses problèmes de fertilité. Le mien, il s'appelle 'Hosui' a fait ses premières fleurs dès sa première saison mi-avril 2009 (cette année il a au moins 15 jours d'avance) :

Et au mois d'août j'ai récolté 6 belles poires en forme de pomme, délicieuses, croquantes, juteuses, rafraichissantes.

L'année suivante, en avril 2010 il a fait à peu près autant de fleurs

mais il n'a pas eu de fruits. Que s'est-il donc passé. Je pense que la première année un valeureux insecte lui a apporté du pollen d'un jardin de la ville toute proche mais il n'a rien reçu l'année suivante. Certains me diront qu'il a peut-être gelé. C'est très peu probable mais pas totalement impossible. Mais le pêcher 'Lacrima' qui fleurit à la même époque, 3 ou 4 jours avant, m'a donné une magnifique récolte.

A suivre…

Ce matin, en montant sur la mezzanine où se trouve l'ordinateur, j'ai aperçu la floraison tant attendue du myrobolan.

Quel fruitier merveilleux que le myrobolan ! S'il s'installe chez vous, car il s'est naturalisé par ici, laissez –le faire. Si vous avez un petit bout de terrain et pas du tout le temps de jardiner, prenez juste le temps de le planter. Si vous êtes un jardinier averti mais que vous en avez ras-le-bol de traiter les fruitiers, plantez-en un. J'ai vu une page web où il est conseillé aux communes de planter des myrobolans à la place d'arbres non productifs, ils auront l'avantage de nourrir les pauvres. Car un myrobolan produit des kilos de prunes, non seulement comestibles mais délicieuses. Photo du 1 août :

Le mien est là depuis au moins 15 ans, dans le sable pur, et il se débrouille tout seul : ni eau, ni engrais, aucun traitement. Toujours content, toujours sain. Certes il est soumis à l'alternance car, vu ses dimensions, je ne peux ôter les fruits excédentaires les bonnes années. Mais il les amène tous à maturité, tous de la même taille, et, si l'année suivante il y en a moins, il m'en donne quand même quelques kilos. Et il supporte tous les terrains, même calcaires.

Le tronc mesure environ 3m. L'ensemble ne fait pas plus de 4m de haut parce que ses branches se couchent mais il envoie ses branches à au moins 4m du tronc dans 3 directions. Seul le nord ne l'intéresse pas. Sa largeur approche les 10m et il se faufile entre les arbres. C'est pourquoi il m'est impossible de le photographier dans son ensemble. Mais ce comportement est certainement dû au terrain et à la présence de nombreux arbres.

Ses fleurs ressemblent beaucoup à celles du prunus de Romilly. Elles sont à peine plus petites, 2,5cm au lieu de 2,8cm et leur pédoncule est long :

Son écorce est différente. Elle desquame par petites zones qui s'enroulent :

J'étais de nouveau à Romilly aujourd'hui et j'y serai sans doute encore demain, il y a du travail.

J'ai découvert un 3è petit prunus, identique aux précédents, grâce à sa floraison. Je vais devoir élaguer un peu autour pour le dégager. Il y a donc le grand, environ 3m50, un autre à 2m au nord qui mesure 2m et un 3è à 3m à l'ouest qui mesure aussi 2m.

J'ai fait de nouvelles photos :

Et, après avoir lu le commentaire d'Antoine, j'ai fait un recadrage-agrandissement sur une photo d'hier : les petites feuilles semblent bien décidées à avoir des dents. Le feuillage avait déjà beaucoup évolué aujourd'hui, la floraison aussi. Il aura droit à des photos d'ensemble et de détail dans 3 jours au plus tard.

L'an dernier nous nous étions demandé quel était l'arbre sauvage visible avec quelques fleurs blanches le 2 avril sur une photo de la transplantation de Sambucus nigra 'Black Lace' à Romilly.

Mais nous étions déjà en juin, il n'avait plus de fleurs. Je n'avais pas prêté attention à lui lors de sa floraison car il avait fleuri très peu, seulement au sommet. La raison en était qu'il était alors totalement enfoui sous des broussailles et envahi de lianes. Avec son nettoyage je m'étais assuré une magnifique floraison et c'est ce qui va se produire.

En fait si on regarde bien la photo du 2 avril, il y a un deuxième arbre plus petit en arrière et à droite, identique au grand. Aujourd'hui ils commencent à peine à fleurir.

Cette floraison a donc lieu avant l'apparition du feuillage. Ses fleurs sont plus grandes que celles d'un prunellier, elles font presque 3cm. L'écorce est belle, rouge, parcourue de stries horizontales faites de lenticelles.

Je suis persuadée que c'est Prunus avium, le merisier. A confirmer à l'apparition du feuillage.

Le même jour que le pêcher en fleurs dont je vous ai montré des photos un autre Prunus fruitier était en fleurs. Mais c'est un fruitier sauvage d'Amérique du Nord dont les fruits comestibles ne sont sans doute pas pas aussi bons.

Voici un exemplaire de belle taille, bien plus grand que le mien.

Le 30 octobre son beau feuillage rougeoie en commençant par le sommet :

Le même le 27 février :

Parmi nos grands fruitiers, le pêcher est souvent le plus précoce. Ces trois-là, photographiés le 27 février, sont plantés au même endroit, en ligne :

Le petit cognassier que je viens d'acheter est garanti Chaenomeles speciosa. Il est même précisé sa variété : 'Semperflorens'.

Il a encore des fruits. L'un d'eux est tombé dans le pot. Les 3 autres sont toujours bien accrochés. Ils sont très bas sur l'arbuste parce que l'an dernier quand ils ont été formés l'arbuste était sans doute très petit :

Il y a très longtemps j'ai eu un cognassier à fleurs. Il a vécu quelques années avant de renoncer à vivre dans le sable. Il portait des petits fruits bien ronds en forme de petite pomme et qui se coloraient. Donc bien différents de ceux de ce speciosa qui ont des "tétons" et restent verts. Cet arbuste était très petit et plus large que haut. Etait-ce Chaenomeles japonica ?

Sur Wikipedia on lit que les fruits de Chaenomeles speciosa et de Chaenomeles japonica sont petits. Les très gros fruits sont l'apanage de Chaenomeles cathayensis. Alors je me pose des questions sur la véritable identité du Chaenomeles japonica de Marnay sur Seine





dont les fruits très gros et très ronds accompagnés d'épines de grande taille ressemblent étrangement à ceux du Chaenomeles cathayensis du Jardin des Plantes :



Certes, notre cognassier, Cydonia oblonga, peut avoir des fruits de toutes tailles et toutes formes. J'ai un petit cognassier qui malheureusement n'a pas encore produit. Je l'ai obtenu par bouture d'un petit arbre dans un vieux jardin qui produisait des fruits ressemblant à des pommes.



Le noisetier de Byzance est bien un noisetier, il produit des noisettes, mais ce n'est pas un gros arbuste se développant en buissons. C'est un véritable arbre qui peut atteindre 35m dans sa région d'origine et atteindra au moins 15m dans votre jardin. Et il ne drageonne pas. Pour cette raison il est parfois utilisé comme porte-greffe pour Corylus avellana, pour le transformer en petit arbre.

En voici un beau au Jardin des Plantes :





Il est grand et ses fleurs sont situées bien haut. Elles sont photographiées au téléobjectif. Les chatons sont plus longs que ceux de avellana et ce jour ils sont vert très pâle, un beau vert d'eau, ce que la photo ne rend pas.







Et là, admirez l'artiste. J'ai longtemps cherché et mon œil de lynx a fini par repérer une minuscule fleur femelle à plus de 3m de haut :







Gros plan sur le tronc :



Juglans nigra, le noyer d'Amérique, noyer noir à cause de la couleur de son écorce :

Juglans regia, noyer royal, à la croissance lente mais aux meilleures noix :

Jeune arbre qui produit à peine pour la première fois, donc environ 15 ans :

Un peu plus âgé :

Noyer de semis spontané de 35 ans :

Juglans microcarpa aux noix minuscules de la taille d'un petit pois :

Mon néflier du Japon, Eriobotrya japonica au pied du grand chêne a une bonne vingtaine d'années. Il n'a fleuri qu'une fois, l'an dernier. La raison en est l'expansion imprévue (mais sans doute prévisible par quelqu'un de plus compétent que moi) du chêne qui lui a coupé tout accès à la lumière. L'an dernier il a fleuri parce qu'il avait réussi à dépasser en hauteur la maisonnette du voisin et voyait enfin le soleil. Je l'avais photographié au téléobjectif car les fleurs culminaient à plus de 4m :



Cette année il n'a pas fleuri. Explication probable : le laurier-sauce, Laurus nobilis, qui souffrait autant que lui de la présence du chêne et qui cette année a poussé tout à coup. Une branche importante s'est placée entre la maisonnette et le néflier. Je vais la couper car j'ai beaucoup de lauriers, ils sont même envahissants. Le néflier est trop grand pour être déplacé.

J'ai aussi des néfliers de semis : ils proviennent de noyaux jetés négligemment par la porte-fenêtre lors d'une consommation familiale. Sur cette photo on voit les 3 bébés en 2008, deux sont bien visibles.



Mais un néflier de semis peut mettre 10 ans pour fleurir. J'ai donc acheté aux anglais (Agroforestry Research)  un néflier greffé. Il s'appelle 'Oliver' et a des fruits très sucrés que probablement je ne goûterai jamais, à moins d'un hiver doux et une protection… On peut rêver. Mais même sans fruits, c'est un superbe arbre d'ornement au feuillage persistant de grandes feuilles d'aspect exotique :







Corylus avellana, noisetier, et évolution

Prunus cerasifera, prunier myrobolan

Le 30 septembre j'ai cueilli les dernières pêches du pêcher 'Lacrima'. Celle-ci déjà bien rongée portait un indice sérieux : une crotte.

Cette crotte est de toute évidence celle d'un escargot comme on le voit sur cette photo : crotte fraichement émise et son auteur.



C'est encore un très joli pommier d'ornement dont je n'ai photographié pour l'instant que les fruits.

Le 26 septembre :

Le 6 octobre :





Le 27 novembre, contrairement aux précédents, il a encore son feuillage :





C'est un autre pommier à fleurs, lui aussi bien chargé de fruits le 27 novembre :









Je lui avais tiré le portrait le 6 avril. Il était alors en tout début de floraison :





Le 27 novembre Malus 'Evereste' est le plus joli pommier à fleurs du Jardin des Plantes. Il a encore beaucoup de fruits alors que ceux de mon 'Evereste' ont tous été dévorés. Mais dans ce jardin il y a une grande quantité et une grande variété de fruits et le petit arbre a eu beaucoup plus de fruits parce qu'il a beaucoup plus de place. Le mien doit supporter de grands arbres et un rosier liane très vigoureux qui l'étouffe, mais il s'en tire pas mal.







Pour vous montrer tous les aspects de ce petit pommier je reprends des photos du mien. En boutons rose vif le 7 avril :





Les photos des fleurs, roses puis blanches, sont du 11, 13 et 16 avril :









Ses derniers fruits le 13 novembre :





Les pommiers à fleurs sont très beaux au printemps, très beaux en automne. Leurs petits fruits sont comestibles mais il faut bien que les oiseaux se nourrissent aussi. Ils sont d'excellents pollinisateurs pour les pommiers à fruits.

Il s'appelle Evereste et non Everest comme le mont et comme on le lit trop souvent. Il porte le nom de la femme à la pomme, EVE, et RESTE, du verbe rester, parce que ses pommes restent longtemps sur l'arbre.

J'ai oublié la photo du 16 avril, lorsqu'il semble couvert de neige. Il est impossible de la placer au bon endroit apès coup, donc la voici :