18/04/2012
Mes argousiers indépendants
Ce sont des femelles indépendantes du mâle, capables de fructifier sans pollinisation. J'en ai trouvé deux, chez deux producteurs, et je les ai reçues.
Hippophae rhamnoides 'Sandora' est magnifique, 70cm de haut. Je sais qu'elle produit des fruits sans graines, sa "technique" est donc la parthénocarpie. Pour satisfaire totalement ma curiosité, je vais la planter près du mâle à Romilly pour voir si elle peut aussi faire des fruits avec graine. Bien qu'elle ait déjà 4 fleurs, toutes femelles, c'est trop tard pour cette expérience, ce sera pour l'année prochaine. Je l'ai photographiée sous deux angles différents :
Ses fleurs :
Pour Hippophae rhamnoides 'Solo' je n'ai aucun renseignement. Elle est beaucoup plus petite mais je l'ai payée moins cher. Il me faudra peut-être attendre 2 ans pour le première floraison.
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14/04/2012
Ribes fasciculatum, mission accomplie
La mission : polliniser les fleurs de Ribes fasciculatum femelle. Toutes les fleurs, absolument toutes, ont un ovaire joliment rebondi, elles ont été fécondées. Mais par qui ? Est-ce que les 2 fleurs, pas une de plus, du minuscule pied mâle ont suffi pour les dizaines de fleurs des pieds femelles ? Ou bien, est-ce qu'une pollinisation croisée avec Ribes rubrum est possible ? Les cas d'hybridation entre groseilliers sont nombreux.
Les fruits en formation de Ribes fasciculatum :
Et ceux de Ribes rubrum :
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09/04/2012
Malus hupehensis
Je vous avais montré les fruits de Malus hupehensis et expliqué comment cet arbre arrive à faire des graines fertiles alors qu'il est triploïde.
Le voici en fleurs aujourd'hui à l'arborétum des Grandes Bruyères. La densité de sa floraison en fait un arbre magnifique.
Et voici les miens :
Patience, petit pommier deviendra grand.
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Arbutus 'Marina' refleurit
Je vous l'avais montré en décembre lorsque je l'ai reçu. Il avait terminé sa floraison.
J'ai eu la surprise ce matin de le voir en fleurs et ce n'est pas récent puisqu'il y a déjà un début de formation de fruits. Sur ce tout petit arbuste il y a une grappe fleurie et partiellement défleurie :
Deux grappes en boutons :
Même la promesse d'une prochaine floraison :
Et il a sans doute fleuri en février et ces fleurs ont gelé, on les voit à gauche :
C'est étonnant. Floraison continue ?
Tous les sites en français, et même en anglais, se contentent de répéter ce qu'ils savent de la floraison de Arbutus unedo. J'ai cependant trouvé un site américain qui me donne l'explication : il fleurit toute l'année avec deux pics au printemps et en automne.
Dans le détail :
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08/04/2012
Laurus nobilis, les fleurs du mâle
Le laurier mâle n'est pas plus grand et il est plus maigrichon malgré ses 35 ans. Pourtant celui du voisin, planté la même année, dépasse 6m pour presque autant de large. La raison en est que je n'y connaissais rien en plantes à l'époque et j'ai fait quelques bêtises. Je l'ai planté au pied d'un grand chêne qui lui prend tout, soleil, eau et nourriture. Mais il a tout supporté, même les pires sécheresses et un hiver hors normes digne de la zone 7 vers 1985.
Les étamines sont nombreuses et de morphologie normale avec l'anthère à l'extrémité du filet :
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Les fleurs de Laurus nobilis
Victoire ! J'ai au moins un laurier-sauce de chaque sexe sur mon terrain de Veneux. Je peux donc maintenant assurer seule la surproduction de plants de laurier-sauce. Car c'est un véritable envahisseur, au moins 10 nouveaux pieds tous les ans, cela va peut-être s'aggraver. Pour ce caractère envahissant, seul l'érable le surpasse. Si vous avez envie d'un joli laurier, n'hésitez pas à en demander. Vous aurez même droit à ma reconnaissance car cela m'ennuie de les détruire.
J'avais des fleurs sur un pied mâle de 35 ans. La nouveauté c'est la floraison d'un pied femelle.
Nous allons commencer par elle, honneur aux dames, et parce que c'est sa première floraison.
Je ne sais quel âge elle a, je n'ai pas noté cette multitude de naissances spontanées. Je l'ai surtout vu croître très vite depuis 2 ans. Elle mesure 3m de haut, elle est bien touffue. Il faut dire que, contrairement à d'autres jamais arrosés, elle profite de l'arrosage d'un camellia proche.
Il m'était difficile de mieux montrer ces fleurs minuscules situées à 2m50 de haut. Mais l'arbre est souple, j'ai attiré les fleurs vers moi et j'ai cueilli un petit bouquet pour observation plus précise à la maison. On voit qu'un petit corymbe est composé de 4 ou 5 fleurs très petites. Une fleur comporte 4 pétales, un gros ovaire très vert surmonté d'un long style qui porte le stigmate blanchâtre comme un petit drapeau, et des étamines en petit nombre, stériles et d'aspect anormal.
Une étamine normale fertile porte l'anthère à deux loges contenant le pollen à l'extrémité du filet. Ici l'anthère est à mi-hauteur du filet :
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04/04/2012
Lonicera caerulea
Le chèvrefeuille bleu, Lonicera caerulea, le bleu est la couleur de ses fruits, présente plusieurs variétés, ou espèces selon les botanistes. De ce fait on le trouve sous diverses dénominations, Lonicera caerulea, kamtchatica, edulis, ou encore baie de mai car c'est pour ses fruits qu'on plante cet arbuste pas très vaillant.
J'ai trouvé hier ses premières fleurs aux pétales délicieusement velus sur leur face externe :
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03/04/2012
La sexualité très secrète de l'argousier
Avez-vous déjà vu des fleurs de l'argousier, Hippophae rhamnoides ? Je parie que non, même si vous en avez à proximité, même si vous avez cherché sur Internet.
La plupart des plantes à fleurs prennent plaisir à exhiber leurs fleurs. Certaines sont plus discrètes. Mais je n'ai jamais rencontré de fleurs aussi difficiles à voir que celles de l'argousier. Et personne ne semble les avoir sérieusement photographiées, c'est plus facile de photographier les fruits. A vrai dire il est vraiment très difficile de les voir et pour les comprendre il faut faire ce que j'ai fait : les photographier avec un objectif macro puis recadrer pour agrandir l'image. A l'œil nu, on devine les étamines mais on ne peut comprendre les fleurs femelles et être certain qu'il s'agit des fleurs.
Ces fleurs sont vraiment minuscules et sans pétales. Le périanthe réduit à sa plus simple expression est divisé en 2 coupes entre lesquelles apparaît la partie fertile.
Faire le diagnostic de sexe est pourtant important. Comme cela arrive trop souvent avec les plantes dioïques, on vous vend des plantes de semis dont il est impossible de connaître le sexe avant floraison, une floraison qui ne survient qu'au bout de trois ans ou plus. Combien faut-il acheter de plantes à 15 € pièce pour avoir au moins un pied de chaque sexe ? Heureusement depuis peu, très peu, on trouve des gens plus sérieux qui vous vendent pour moins cher des plantes de bouture sexées.
Mes argousiers, un mâle et une femelle, sont plantés depuis 3 ans. Ils fleurissent pour la première fois. Je m'en suis rendu compte le 30 mars parce que le pied mâle qui débourrait à peine présentait sur ses tiges des zones de coloration différente. En écarquillant des yeux j'ai compris qu'il s'agissait de fleurs, j'ai deviné des étamines. Ce jour-là, il était impossible de reconnaître des fleurs sur le pied femelle. C'est normal, le pied mâle fleurit toujours un peu avant mais sa floraison dure 2 semaines.
Rameau mâle :
Fleur mâle qui s'entrouvre :
Fleurs mâles épanouies avec leurs 4 étamines :
Rameau femelle :
Fleur femelle, qui ne ressemble vraiment pas à une fleur, reconnaissable à son stigmate en languette :
On trouve depuis peu (2011) une femelle dite autofertile, c'est-à-dire capable de faire des fruits sans l'assistance d'un mâle. Elle s'appelle Sandora. On pourrait penser qu'il s'agit d'une plante bisexuée, soit monoïque, soit à fleurs hermaphrodites. Personne n'explique comment elle s'y prend. Il s'agit probablement d'une femelle car il est précisé que ses fruits n'ont pas de graine. Cela ressemble à la parthénocarpie (formation de fruit sans fécondation d'ovule) comme cela peut se voir pour le kaki, la banane, la clémentine. Ma curiosité botanique connaissant peu de limites, j'ai commandé la plante. Je verrai si elle est exclusivement femelle et aussi si elle produit des fruits à graine en présence d'un mâle.
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01/04/2012
Cerisier 'Summer Sun'
Voici mon cerisier le plus précoce photographié le 30 mars. Il a été planté cet automne.
Il est greffé sur porte-greffe nanifiant et plafonnera à 3m. J'ai planté plusieurs cerisiers, un griottier pleureur et tous les autres sur porte-greffe nanifiant. C'est ma seule chance de déguster leurs fruits. Le cerisier est un arbre trop grand et qu'il est déconseillé de tailler. S'il mesure 6 à 10 voire 15m de haut, je ne pourrai accéder aux cerises, sauf sur échelle dangereuse sur sol instable de jardin ou en faisant l'acrobate dans sa ramure.
Et la floraison la plus précoce chez les pommiers sera sans doute celle de 'Winter Banana' :
02:44 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (0)
31/03/2012
Lacrima
Maintenant le pêcher pleureur 'Lacrima' est en pleine floraison. Cela va nous permettre de comparer les fleurs avec celles d'Ingrid. Il faut préciser que Lacrima a de très grandes fleurs, plus grandes que celles de la plupart des pêchers. Les fleurs de pêchers sont généralement d'un rose plus intense que Ingrid.
Il intéresse beaucoup ce gros bourdon terrestre parfois appelé cul blanc :
Recadrage sur le tibia de la 3ème paire de pattes où se trouvent les corbeilles. Il y accumulera le pollen en lissant ses poils pour le rapporter au nid :
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30/03/2012
L'amande-pêche
Prunus dulcis et Prunus persica, deux espèces du genre Prunus. Pourquoi ne pas les marier ? Certains ont osé.
Je vous présente Prunus x persicoides 'Ingrid', un hybride de Prunus dulcis x Prunus persica. Le fruit aura l'aspect d'une petite pêche verte. C'est l'amande qui est comestible et a le goût d'une amande. Il a été planté cet automne, c'est donc sa première floraison.
Un pistil et des étamines à des stades divers :
Un problème cependant : je viens seulement d'apprendre qu'il ne faut pas le planter à proximité d'un pêcher, la pollinisation par le pêcher peut donner des amandes amères. Le pêcher à feuillage pourpre n'est pas loin. On verra bien.
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26/03/2012
Fleurs de pêchers
23:28 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (0)
25/03/2012
Ribes fasciculatum, la floraison
Nous en étions restés début janvier quand il a changé son feuillage sous la poussée du nouveau feuillage.
Le voici maintenant pourvu de tout son feuillage et en fleurs. Il est magnifique, il a atteint à peu près sa taille finale, 1m50.
Le deuxième pied à droite mesure environ 1m :
Tous les deux sont couverts de fleurs femelles épanouies et il y en a encore plus en boutons. Nous reparlerons de la jolie bête à bon Dieu et de ses mœurs la prochaine fois.
Malgré cette multitude de fleurs ces groseilliers femelles ont eu peu de fruits. Pourquoi ? Parce que le pied mâle, pourtant planté en même temps, est resté très petit. Il faut bien regarder pour le voir sur cette photo :
Il a encore peu de feuilles car il s'est bien comporté en caduc et surtout peu de fleurs. J'ai trouvé 2 fleurs entrouvertes
et moins de 20 boutons. Beaucoup de fleurs des pieds femelles sont encore en boutons et les attendent. Mais une si petite quantité de fleurs mâles suffira-t-elle ? Pourtant cette fleur femelle semble avoir reçu du pollen :
Il y a un Ribes rubrum, notre brave groseillier hermaphrodite, juste à côté mais sa floraison est moins avancée
et je ne sais s'il est compatible.
03:02 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (1)
17/03/2012
Pyrus caucasica
Les graines de Pyrus caucasica récupérées sur un fruit ramassé sous le bel arbre du Jardin des Plantes ont été semées le 3 novembre 2011 dans une barquette laissée dehors tout l'hiver. Voici où nous en sommes aujourd'hui :
Mes succès de semis de Pseudocydonia sinensis que je vous avais déjà montrés sont également restés dehors tout l'hiver et ont gardé leur feuillage vert. Ils sont prêts à planter :
Celui de Romilly, en pleine terre et un an plus vieux a, lui aussi, gardé son feuillage qui a rougi seulement en février. Le gel ne l'a pas atteint. Le 1 mars :
Ensuite les feuilles ont fané alors que les nouveaux bourgeons se développaient. Il s'est donc comporté comme un semi-persistant. Photos du 9 et du 11 mars :
Je me demande si son comportement ne dépend pas de son âge. Normalement il est caduc après avoir rougi en automne.
15:38 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
16/03/2012
Promesses de fleurs
Mes jeunes arbres sont tout émoustillés par la montée des températures et ils se mettent tous ensemble à gonfler leurs bourgeons floraux. En voici quelques uns.
Cercis chinensis est plus petit que Cercis siliquastrum, l'arbre de Judée, mais il dispose ses fleurs directement sur le tronc comme lui.
Le cognassier du Japon :
Prunus padus 'Colorata' :
Le pêcher 'Lacrima'
Le prunier 'Pêche de Nancy' :
Ribes fasciculatum, un groseillier dioïque à feuillage presque totalement persistant :
Et l'if mâle est en pleine floraison à Veneux :
et à Romilly :
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15/03/2012
Corylus avellana contorta
Quelle belle journée d'été ! Je revis. Le chauffage est coupé. Il faisait déjà 20° quand je suis arrivée à Romilly. J'avais revêtu mon costume de jardinière d'été mais j'avais oublié d'apporter de quoi attacher mes cheveux. Avez-vous déjà essayé de travailler en plein soleil avec un col de fourrure ? J'ai beaucoup transpiré mais c'était une chouette journée.
Désormais nous allons tous admirer le renouveau de la nature. Mais, avant, je voudrais encore montrer une beauté hivernale.
Le noisetier tortillard est une création de la nature. Son aspect serait dû à un virus mais je n'ai pas davantage de renseignements. Il est curieux mais il est très beau.
Je n'ai pu l'approcher parce qu'il est dans le jardin alpin fermé en hiver. Mais même de loin sa pluie de chatons attire le regard. Il est plus beau qu'un arbre de Noël. Il est plus beau qu'un lustre baroque avec ses pampilles jaunes qui bougent au vent.
A plusieurs mètres de distance je ne pouvais voir les si petites fleurs femelles. Mais sur un agrandissement d'une photo lointaine on peut voir qu'elles sont là, même si l'image est floue. Et elles sont nombreuses. J'en ai indiquées par des flèches.
Et sur un recadrage du sommet, encore flou, je m'en excuse, on voit qu'il y a des chatons qui n'ont pas encore lâché leur pollen.
Il est donc autofertile, comme mon noisetier pourpre. Je crois bien que je vais en planter un à l'ouest de mes grands noisetiers peu productifs, il va les aider à faire des noisettes. Je verrai plus facilement les écureuils.
Voici le même un 15 juillet. Sa végétation de feuilles frisottées comme les branches est très dense.
Et, en plus, il produit des noisettes !
22:59 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (5)
Goji, ses cultivars
Le goji, Lycium barbarum, commence à sortir de sa longue léthargie hivernale
Vous connaissez certainement ce petit fruitier. Il est très à la mode, vanté pour ses fruits aux propriétés anti-oxydantes, et on le trouve dans tous les catalogues. Il est largement naturalisé en France.
J'en ai déjà planté 3. Mais il existe des cultivars plus productifs, aux fruits plus gros, ou plus sucrés, qui sont très cultivés en Chine. On peut citer Big Lifeberry, Sweet Lifeberry, No. 1 Lifeberry. C'est ce dernier que je viens d'acquérir. Il semble avoir les fruits les plus gros, 2 à 3cm au lieu de 1cm. Il va être planté demain :
J'aurais aimé vous montrer ses fruits. Mais les miens sont trop jeunes, ils fleurissent à 2 ou 3 ans. J'espère une floraison pour cet été. En attendant je peux vous montrer les fruits de son cousin Lycium chinense, assez semblables mais de forme plus allongée, photographiés dans le jardin botanique de Marnay sur Seine en août.
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13/03/2012
Rau-ram, boutures à l'eau
Une généreuse donatrice m'a envoyé quelques plantes peu courantes, certaines racinées, pour d'autres des branches à bouturer;
Je devais donc bouturer Polygonum odoratum. J'ai mis les branchettes dans un pot avec de l'eau puis j'ai cherché des renseignements sur la plante.
On l'appelle rau-ram, coriandre vietnamienne, menthe vietnamienne. Elle est utilisée en cuisine asiatique.
Elle est rampante et elle adore les marécages. Puisqu'elle aime tant l'eau, j'ai décidé de laisser les branchettes dans l'eau pour voir. On ne pense pas souvent aux boutures à l'eau, elles sont plus faciles que les boutures en pleine terre pour certaines plantes (laurier rose).
Mise à l'eau le 6 janvier. Résultat le 18 janvier :
Lorsque je les ai prises pour les mettre en terre, j'ai vu qu'une branchette était tombée hors de l'eau. Elle était déjà desséchée. Je l'ai remise rageusement dans l'eau, sans espoir de la récupérer. Résultat le 14 février :
Cette plante a vraiment la vie chevillée aux tiges.
Mais elle est frileuse. Pour l'instant elle ne passe que la journée dehors.
18:04 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (1)
12/03/2012
Cornus mas
Cornus mas, le cornouiller mâle (sans rapport avec son sexe, il est hermaphrodite, plus probablement avec ses fruits groupés par deux…), en fleurs à Paris le 3 mars :
Et le mien à Romilly. Il est encore tout petit, à peine plus d'un mètre et pourtant très florifère. Mais c'est 'Jolico', un cultivar à gros fruits :
Les petites bestioles noires sont toujours là. Elles ne font aucun dégât, elles semblent s'intéresser au nectar :
Je vous avais montré la différence de taille des fruits, à gauche fruits sauvages, à droite Jolico
Je vais transplanter un des deux cornouillers sauvages de Veneux pour une meilleure fructification, ou même les deux car ils ne se plaisent pas dans le sable.
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Le mystère de la pollinisation des noisetiers
Ma curiosité concernant la pollinisation des fleurs femelles des noisetiers devait être satisfaite et j'ai passé une bonne partie de mon temps à Romilly hier à résoudre le problème. Je vous ai dit qu'il y a maintenant une multitude de fleurs femelles sur tous les noisetiers. Je vous ai montré une fleur femelle qui portait des grains de pollen sur ses stigmates. Mais tous les chatons mâles étaient déjà vidés de leur pollen.
Le pollen sur les chatons est visible à l'œil nu mais ce n'est pas facile. Mon acuité visuelle n'était peut-être pas suffisante ? J'ai fait des dizaines de photos avec l'objectif macro, je les ai agrandies. Rien. Mais j'ai pensé, enfin, au plus tardif des noisetiers, le noisetier pourpre. C'est bien lui, et apparemment lui seul qui est encore capable d'assurer la pollinisation. Ses chatons sont déjà bien vidés de leur pollen mais pas totalement.
Le pollen est transporté par le vent. Les noisetiers qui vont le mieux profiter de ce pollen sont ceux qui sont à l'est, dans le sens des vents dominants. Et c'est justement sur un jeune noisetier de semis spontané situé à l'est que j'ai photographié la fleur pollinisée.
Il n'y a aucun noisetier à l'ouest de l'allée de très grands noisetiers orientée nord-sud et c'est pourquoi ils sont peu productifs, une production pas nulle mais vraiment faible.
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10/03/2012
Fleur de noisette
Il y a maintenant beaucoup de fleurs femelles sur tous les noisetiers. Elles sont si petites, il faut prêter attention pour les repérer, d'autant plus qu'elles ressemblent aux bourgeons végétatifs. On les reconnaît à leurs languettes de stigmates d'un rouge très vif. Elles sont si mignonnes que j'ai voulu les photographier encore une fois.
J'ai vérifié un grand nombre de chatons mâles. Ils ont tous déjà perdu leur pollen. Pourtant ces coquines de fleurs femelles en ont trouvé. Ce n'est pas facile à voir à l'œil nu. Mais sur photo on voit des petits points jaunes.
20:33 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
08/03/2012
Rosmarinus officinalis
Certains le disent pas très rustique. Beaucoup disent qu'il fleurit à partir de février.
Mais il se moque de ce qu'on dit de lui et il fleurit quand ça lui plait, en fait presque toute l'année.
En voici un au Jardin des Plantes le 12 novembre :
Le même le 4 décembre :
Le 21 janvier :
Le 3 mars, il ne s'est même pas rendu compte qu'il a tellement gelé :
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06/03/2012
Prunus subcordata
20:57 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (0)
Est-ce Prunus salicina ?
Ceci est une réponse à Jennifer qui me demandait où trouver Prunus salicina, le prunier du Japon. J'ai déjà répondu, malheureusement sans pouvoir lui donner d'adresse, et mon prunier est encore beaucoup trop petit pour que je puisse offrir des greffons. Si elle a déjà vu ma réponse, il est peu probable qu'elle y retourne pour voir un nouveau commentaire et si elle regarde mon blog de temps en temps, elle verra plus sûrement cette note. J'espère aussi que quelqu'un plus compétent que moi donnera un avis.
Sur une bande de publicité qui défile en haut de ma page web, on me propose une prune sanguine 'Crimson Glo'. Cela m'a aussitôt fait penser à une prune japonaise, Prunus salicina et j'ai vite cliqué sur l'image. Mais aucun nom d'espèce n'est donné. J'ai donc cherché à partir de la photo les arguments en faveur de Prunus salicina.
Les prunes à la chair très rouge y ressemblent.
Mais les feuilles aussi. Elles sont plus étroites et longues, plus effilées au bout, que celles de Prunus domestica, notre prunier européen et aussi les dents sont plus fines, presque invisibles sur certaines photos.
Pour l'aspect d'une feuille de prunier européen, vous en trouverez une belle sur ce site.
Pour la feuille de 'Crimson Glo', j'ai fait un recadrage sur les feuilles les plus visibles de la photo de Willemse :
à comparer avec les feuilles de mon Prunus salicina :
Elles me paraissent très semblables. Qu'en pensez-vous ?
'Crimson Glo' est-il un Prunus salicina ?
00:05 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (0)
03/03/2012
L'amandier, le myrobolan et l'abeille
C'est un joli coin fleuri avec à gauche Prunus dulcis, l'amandier, à droite Prunus cerasifera, le prunier myrobolan tout blanc et plus loin derrière Viburnum fragrans.
L'amandier était déjà en fleurs le 19 février, il a augmenté le nombre des jolies corolles.
Le prunier myrobolan, aux prunes comestibles et très bonnes, l'a vite rattrapé :
Et ses fleurs si blanches ont attiré une abeille très sombre, toute excitée et qui ne sait plus où donner de la langue :
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Corylus avellana 'Purpurea'
Mon petit noisetier à feuillage rouge a sans doute été planté en même temps que ceux à feuillage vert, il fait partie du même alignement. Une de mes premières actions lorsque j'ai acquis ce terrain a été d'élaguer les noisetiers qui l'entourent pour le dégager. Il est deux fois plus petit et était complètement étouffé par ses voisins. C'est lui aussi un Corylus avellana et non un Corylus maxima, le plus vendu des noisetiers pourpres. Je l'ai déjà démontré. C'est la différence d'aspect de l'involucre autour de la noisette qui est le signe le plus facile à voir.
Il a réussi à faire un bébé. J'ai découvert ce tout petit noisetier pourpre il y a 3 ans en défrichant à environ 25m du papa. Il grandit très, très, très lentement.
J'ai des photos des fleurs femelles de cet arbre en 2010 et 2012. Elles ont toutes été prises le 1 mars. Leur apparition semble donc toujours tardive et ne varie pas selon les années. Il n'en est peut-être pas de même pour les chatons mâles.
Voici les photos du 1 mars 2012. Toutes les photos sont, encore une fois, prises le même jour sur le même arbre.
Fleurs femelles, les 2 premières photos paraissent identiques mais la mise au point n'est pas faite sur les mêmes éléments :
Voyons maintenant les chatons mâles. Là, c'est la surprise. Il y en a à tous les stades : des très mûrs vidés du pollen, des moins mûrs et des très jeunes :
Et il y a du pollen pour féconder les femelles :
Nous l'avons déjà dit, le pollen est auto compatible, c'est la date de maturité des fleurs qui empêche l'auto fécondation. Le noisetier pourpre est-il autofertile ?
J'ai cherché confirmation de cette constatation. On ne trouve rien sur Corylus avellana purpurea, juste de rares propositions de vente et une description sommaire.
J'ai repris mes photos du 1 mars 2010. Les fleurs femelles sont là :
Mais les chatons semblent tous au même stade, déjà débarrassés de leur pollen :
La situation cette année serait donc exceptionnelle, due aux difficultés climatiques ?
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02/03/2012
Corylus avellana et la protandrie
Ce n'est pas la première fois que je vous montre les fleurs de noisetier mais je voudrais approfondir le problème de la production.
Il y a sur mon terrain de Romilly un alignement de noisetiers de très grande taille qui ont été traités en arbres, sur un tronc unique. Non seulement je ne peux attraper les noisettes, à moins d'y grimper, mais les écureuils ne font sans doute pas bombance, leur production n'est pas miraculeuse. Pourquoi ? Sans doute parce que le pas doué (sa vigne produit des raisins absolument immangeables, en région viticole il faut le faire) qui les a plantés n'a planté que des arbres d'une seule variété tous achetés au même endroit, des clones parfaits. De plus l'orientation nord-sud de l'alignement ne tient pas compte des nécessités de la pollinisation.
Voyons un peu la sexualité du noisetier. Il est autostérile, pas tout-à-fait mais presque. La raison en est qu'il est adepte de la protandrie. Cela veut dire que les fleurs mâles arrivent à maturité avant les fleurs femelles. Le pollen est compatible mais, comme il est libéré avant que les fleurs femelles puissent en profiter, cela empêche l'autofécondation. Pour avoir une bonne production, il faut au moins 2 variétés compatibles, pour plus de précisions avant de les choisir, voir ce site.
Vous me direz, presque partout en France il y a des noisetiers sauvages, cela pourrait suffire. Cela suffit rarement parce qu'il y a une autre exigence, ils doivent être très près et les jardins sont rarement entourés de zones sauvages, et ils doivent se trouver dans la bonne direction. En effet le pollen est transporté non par les insectes mais par le vent. On considère qu'au-delà de 25m les chances qu'il atteigne sa cible sont nulles. De plus l'arbre pollinisateur doit être bien placé par rapport aux vents dominants, ici à l'ouest.
Nous allons illustrer par des photos prises le même jour sur le même arbre cette protandrie. D'abord le 27 janvier sur l'arbre du voisin (il ne peut polliniser les miens, il est au nord, il est trop loin, il est plus précoce). Quelques fleurs femelles commencent à peine à sortir leurs stigmates :
Les chatons mâles sont très avancés, il semble qu'il reste encore un peu de pollen mais la plus grande partie est déjà évacuée. Sur la dernière photo une flèche montre une zone où il y a encore des étamines pleines.
Prenons un autre arbre, un des miens cette fois, fin février. Il a un mois de retard, j'ai même vu des fleurs femelles un 16 janvier. En fait le développement des fleurs s'est sans doute figé pendant la période de gel mais elles sont extrêmement résistantes au gel, jusqu'à -15°, peut-être plus pour certaines variétés. On est bien sur le même arbre, le même jour.
Fleur femelle, couverte d'humidité, il n'a pourtant plu depuis plusieurs jours, elle est prête à recevoir le pollen :
Fleurs mâles, je ne vois plus de pollen :
Il faut donc noter en plus une très grande variabilité dans la maturité selon les années qui ne va pas affecter obligatoirement de la même façon toutes les variétés.
Mes noisetiers pourraient avoir une chance de bonne pollinisation : le petit noisetier pourpre planté avec eux qui est plus tardif. Malheureusement, il faudrait pour cela qu'il soit à l'ouest, mais il est à l'est, et protégé du vent par d'immenses conifères !
Ce noisetier pourpre m'a réservé une surprise, nous le verrons la prochaine fois.
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27/02/2012
Arbutus andrachne
J'avais déjà Arbutus unedo, Arbutus x andrachnoides, Arbutus 'Marina'. Voici mon petit dernier : Arbutus andrachne.
Sur la première photo, une toison rousse occupe l'arrière plan. C'est fréquent. Armel est jaloux des plantes et tient à me faire remarquer que je dois le préférer.
L'aspect des feuilles est dû au jeune âge de la plante. A maturité elles seront plus brillantes avec un bord plus lisse. Par contre, la couleur rouge du pétiole et de la nervure centrale est caractéristique. Lorsqu'il aura grandi, mais sa croissance est très lente, il aura une écorce exceptionnelle.
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20/02/2012
Prunus dulcis
Mis à part Prunus subhirtella autumnalis, hors concours, l'amandier est le premier Prunus en fleurs et le plus précoce des arbres fruitiers. Il a aussi une durée de vie exceptionnelle pour un arbre fruitier. L'amandier d'Antony dans les Hauts de Seine est listé dans les arbres remarquables de France, il a plus de 100 ans.
Le voici donc en fleurs au Jardin des Plantes de Paris le 19 février. Les premières fleurs apparaissent à l'extrémité des branches.
20:27 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (0)
18/02/2012
Allium ursinum
Ne rêvons pas, ici nous ne sommes pas les champions des floraisons précoces et l'ail des ours sort à peine de terre. Mais c'est ainsi que j'ai pu le repérer pour en transplanter à Romilly. Il se plait bien à Veneux près de la mare mais la surface qu'il peut occuper dans ce terrain ailleurs très sec est limitée. J'espère qu'à Romilly il va rapidement occuper de grandes surfaces.
Mais si je vous en parle aujourd'hui, c'est parce que c'est l'occasion de montrer ce qu'on ne voit pas habituellement, son bulbe :
L'ail des ours est une plante sauvage présente presque partout en France mais pas facile à repérer dans la nature. Je vous conseille donc de la cultiver si vous avez un endroit un peu ombragé et humide. Toutes les parties de la plante dégagent une très forte odeur d'ail et tout est comestible. Mais pour ne pas limiter sa propagation, je me contente des feuilles en n'en prélevant qu'une par plante. On peut les manger crues dans la salade ou cuites. On peut les conserver dans l'huile, séchées ou au congélateur où elles conservent leur goût.
Son goût est puissant et elle est beaucoup plus simple à cultiver que l'ail commun. Il suffit d'en planter quelques bulbes dans un terrain qui lui convient et il n'y a plus à s'en occuper.
Pour ceux qui ne voient pas très bien de quoi je parle, voici ce que cela donnera en avril :
17:10 Publié dans flore locale, fruitiers, mare | Lien permanent | Commentaires (3)