28/10/2013
Hovenia dulcis
C'est ma dernière acquisition fruitière. Il formera un bel arbre dont les pédoncules des fruits très sucrés seront à consommer lorsqu'ils tombent au sol en septembre. Il ne peut être planté à Veneux, il veut le plein soleil et un terrain humide. Il part donc mardi à Romilly.
Il est déjà beau bien qu'il commence à perdre ses feuilles. Il parait que son écorce aussi sera belle. On peut déjà en avoir une idée.
C'est sa couleur naturelle sur ce sujet très jeune. En surexposition on voit mieux les détails :
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27/10/2013
Ficus carica
Je ne suis pas douée pour la culture du figuier. J'en ai eu un à Veneux pendant des années :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2008/07/20/le-figui...
Il était devenu très grand, débordait de partout et ne donnait jamais le moindre fruit alors que j'en voyais dans plusieurs jardins de Veneux magnifiquement productifs. Il était devenu si encombrant que j'ai fini par l'abattre.
J'en ai un actuellement à Veneux, je l'ai rabattu récemment. C'est le même problème, il ne fructifie pas.
Alors j'ai tenté d'en planter à Romilly. Le premier a été dévoré. Le deuxième est mort probablement noyé, pas par la grande crue de cette année mais par une toute petite habituelle de moins d'une semaine. Pourtant à Marnay il y en a un à seulement quelques mètres du jardin botanique donc en zone inondable.
J'avais décidé de renoncer. Le figuier n'est pas pour moi. Mais on vient de m'en offrir un. Il est minuscule, n'a aucun nom de variété, je ne sais même pas s'il est unifère ou bifère. Je ne peux me résoudre à le jeter. Je l'ai planté dans un très grand pot
à l'abri des lapins, des chevreuils et de la montée des eaux. J'avais installé ce pot pour des plantes qui ne supportent pas l'eau. Je ne l'avais pas encore totalement rempli mais l'été dernier les petites consoudes bleues l'ont envahi. J'ai planté le figuier au milieu des consoudes qui ne peuvent lui faire que du bien.
J'ai lu qu'on peut cultiver un figuier en pot. Il sera peut-être un peu à l'étroit en largeur mais pas en hauteur, le pot est sans fond. Je crains surtout qu'il bascule le pot quand il sera grand.
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25/10/2013
Williams
Mes poiriers sont des farceurs. Ils m'ont tous fait croire qu'ils ne produiraient pas de fruits cette année et les 3 ont fructifié. Ou bien est-ce parce que je n'ai pas su regarder quand les fruits étaient tout petits. Ils font donc tous bien partie des fruitiers qui n'ont pas du tout souffert des inondations.
Ils avaient de 2 à 5 fruits. C'est bien puisqu'ils n'étaient plantés que depuis un an. Je n'ai pu goûter aux fruits de Conférence et de Doyenné du Comice parce qu'ils ont été cueillis par les sales gosses alors qu'ils étaient loin de la maturité. J'ai encore trouvé des poires juste mordues et rejetées. Ils sont non seulement voleurs mais aussi trop bêtes pour voir si un fruit est mûr. Il y a 2 ans ils m'avaient déjà fait ce coup, c'était aussi la peur que je les cueille avant eux. Pourtant à l'époque je croyais que c'étaient des gosses pauvres mais sympathiques et je leur donnais tous mes fruits, même pour emporter chez eux. Je sais maintenant que le mode de fonctionnement de la famille c'est uniquement la rapine et les allocations diverses.
Mes poiriers étaient tous en retard d'au moins un mois, comme toutes les plantes cette année (= durée de l'inondation ?). Le plus précoce c'est Williams, il aurait dû être à maturité en août-septembre et c'est maintenant que ses poires sont à point. Les gosses ne l'ont pas vu parce qu'il est planté entre la clôture et des arbustes qui le cachent, et de plus dans une zone peu fréquentable parce que je n'avais pas encore enlevé les ronces. Le pédoncule a cassé facilement, elles étaient donc mûres. J'ai cueilli ses 3 belles poires dodues. Elles sont délicieuses.
Les nashis n'ont pas aussi bien supporté l'excès d'eau. Ils ne sont pas abîmés, ils sont en pleine forme mais ils n'ont pas donné de fruits. Le plus vieux a pourtant donné jusqu'à 15 fruits il y a 2 ans, moins l'an dernier, alternance oblige. Mais pour se faire pardonner il m'offre un magnifique spectacle doré :
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23/10/2013
La feuille d'arbousier, c'est délicieux !
La plupart des arbres sont encore verts mais des feuilles s'amassent déjà au sol et la saison sans végétation va commencer pour les herbivores. Il n'y a peut-être plus à craindre des lapins, ils grouillaient l'an dernier, je n'en ai pas vu un seul cette année, je ne sais pourquoi. Mais ce que je crains le plus pour mes arbres et arbustes, ce sont les chevreuils. Il m'est facile de protéger les troncs avec un grillage. Il est plus difficile de protéger un arbre ou arbuste à feuillage permanent, surtout quand il est petit et pas encore hors d'atteinte.
Celui qui plaît le plus aux chevreuils, c'est Arbutus unedo, l'arbousier, un vrai délice. Je ne m'étais pas assez méfiée, il paraissait tellement coriace. Le voici tel que je l'ai reçu en janvier 2009, bien touffu jusqu'au sol :
Il s'était bien installé à Romilly, il avait profité de la belle saison pour grandir et même fleurir. Le 5 novembre 2009 :
Mais il a failli succomber pendant l'hiver. Les branches ont été mangées presque jusqu'au tronc, il ne restait qu'une touffe au sommet. Il n'a pas récupéré pendant l'été et le 24 octobre 2010, lorsque je le protège, il n'a toujours que sa touffe au sommet :
Le voici le 30 janvier 2013, il a bien récupéré mais les branches les plus basses ne repousseront jamais :
Il craint moins les inondations que les chevreuils. Il n'a pas encore refleuri mais il a nettement augmenté sa hauteur avec 2 belles branches verticales et j'ai dû remonter la protection :
Je crois qu'il est maintenant bien reparti et qu'il fleurira l'an prochain mais je devrai maintenir très longtemps une protection jusqu'à 1m50.
Les branches coupées sur lesquelles j'ai accroché le grillage sont celles d'un saule. L'arbousier est planté près de son tronc au sud et je dois constamment élaguer le saule pour qu'il ne fasse pas d'ombre. Mais je crois que le saule toujours assoiffé protège l'arbousier des excès d'eau.
15:57 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (6)
20/10/2013
Serait-ce un Malus ?
On m'a donné quelques idées. Le saule, je ne vois pas lequel. La bourdaine y ressemble beaucoup. Mais feuillage caduc devenant rouge en automne, je n'ai jamais vu ça mais après tout mon Pseudocydonia garanti comme tel ne joue pas à ça lui non plus. Surtout, les feuilles ne correspondent pas, celles de la bourdaine ont un bord lisse. Le cognassier, bien qu'il se soit naturalisé par endroits ne correspond pas non plus à cause des feuilles.
Et le pommier ? Voici une feuille de Malus domestica et une feuille de Malus sylvestris :
La forme, le nombre et la disposition des nervures, la double denture, tout correspond. Mais Malus sylvestris a des épines et les feuilles sont plus petites, celles de mon arbuste sont de la taille du pommier cultivé. Un semis spontané ? Mais comment expliquer les multiples troncs et les racines aériennes ?
Je me suis penchée sur le cas du pigeonnet d'Armor que je ne connaissais pas. C'est un pommier cultivé avec de bonnes pommes mais qui a la particularité de produire sur ses branches des broussins ou gales, d'où son autre nom Galeuse, qui sont des embryons de racines propices au bouturage si on les mets en terre. Je vois alors une explication à son aspect : les racines très au-dessus du sol ont été formées lors de l'inondation prolongée et haute, jusqu'à 40cm, et sont restées en l'air lorsque l'eau s'est retirée. Les multi-troncs pourraient être dus aux inondations modérées presque annuelles, près du sol donc et permettant l'enracinement dans le sol des tiges.
D'où viendrait cette galeuse ? Ce pommier est très souvent utilisé comme porte-greffe à cause de sa facilité de bouturage. Un précédent propriétaire avait planté des fruitiers puis plus personne ne s'en est occupé et je les ai trouvés en piteux état et sauvés de justesse sans doute pas pour longtemps. Le pommier greffé pourrait être mort et c'est le porte-greffe, la galeuse, qui est reparti.
Voilà une belle histoire. Seulement sortie de mon imagination ? Avouez que c'est une belle explication des racines aériennes pas souvent vues sur les plantes de notre climat. Il me reste à surveiller sérieusement sa floraison, dès mars, pour savoir qui il est vraiment. A suivre donc.
20:07 Publié dans fruitiers, Plantes | Lien permanent | Commentaires (2)
19/10/2013
Cornus mas 'Jolico'
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2010/10/01/jolico.h...
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2013/03/18/l-enfanc...
J'ai dû élaguer fortement le Cornus sanguinea proche de Cornus mas 'Jolico' car il prend des dimensions excessives, 4m x 4m, et il surplombait Jolico qu'il allait gêner dans sa croissance. Car Jolico a aussi beaucoup grandi cette année. Ses branches les plus hautes approchent 2m. Il est très beau, très sain. Il a un port beaucoup plus dressé que les Cornus mas sauvages de Veneux.
C'est à cette occasion que j'ai découvert que Jolico portait des fruits. Je ne l'avais pas vu avant car il sont peu nombreux et cachés par le feuillage dense. C'est leur couleur rouge qui a enfin attiré mon attention. Il y a 5 fruits rouges, un fruit encore jaune, et un fruit tombé au sol. Ce n'est pas beaucoup mais c'est enfin le démarrage de sa fructification.
Le fruit tombé au sol ne mesure que 2,5cm mais il n'est pas encore mûr. J'attends une coloration rouge sombre pour cueillir les autres fruits.
Les bourgeons floraux sont déjà gros et très nombreux :
23:21 Publié dans cornus, fruitiers | Lien permanent | Commentaires (1)
18/10/2013
Qui bouffe mes poires ?
Je vous avais montré le très petit nombre de poires de mes poiriers plantés il y a un an. Mais 3 jours plus tard il n'y avait plus rien. Enfin presque, il restait une poire sur Conférence. Trop sombre, trop petite, elle n'intéressait pas.
Je me suis demandé qui était l'auteur du larcin. Il ne restait aucune trace des fruits, rien sur l'arbre, même pas un pédoncule, rien au sol, même pas un bout de trognon. Je me suis précipitée vers le pêcher Lacrima. Trois jours plus tôt il portait encore au moins 30 pêches, peut-être plus, et il n'y avait plus rien et rien au sol.
Faire disparaître autant de fruits aussi complètement, ce ne pouvait être qu'un animal à 2 pattes (et pas d'ailes).
Hier, j'ai trouvé la dernière poire Conférence dans l'allée à 2m de l'arbre. Elle portait des marques de dents, d'une bouche, une petite bouche certes, mais bien une bouche humaine.
Mais qu'y a-t-il à l'intérieur ? C'est sombre mais bien trop gros pour un pépin :
J'ai ouvert :
Une limace et une fourmi. Mais regardons de plus près. Il y a 3 fourmis qui ne se gênent pas pour courir sur le corps de la limace.
Bien sûr, ces bestioles ne sont pas responsables des marques de dents, elles ont juste profité de l'occasion. La poire encore petite n'était sans doute pas mûre, c'est ce qui explique son rejet.
Je pense que vous comprenez pourquoi je ne cultive plus de tomates. Je n'en goûterais jamais une seule. Les gosses viennent du bidonville à côté.
20:48 Publié dans fruitiers, Romilly sur Seine | Lien permanent | Commentaires (2)
Zanthoxylum simulans
Mon Zanthoxylum simulans, le plus grand de mes poivriers de Sichuan, a bien supporté les inondations, comme les deux autres à Romilly, et il semble même en avoir été stimulé. Il mesure environ 3m x 3m. Au-dessus d'un tronc haut il s'évase.
Ce qui me fait dire qu'il a été stimulé, ce sont ces très longues branches au feuilles vert tendre, différentes des feuilles plus petites et jaunissantes des branches plus anciennes. Ces branches très vertes ne portent pas de fruits, ce sont les branches de l'année :
La fructification en est au même stade que l'an dernier à la même époque et elle est abondante. Il faut attendre encore un peu pour la cueillette de l'écorce des fruits.
17:45 Publié dans fruitiers, zanthoxylum | Lien permanent | Commentaires (0)
17/10/2013
Pseudocydonia sinensis, son enfance
20:10 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
16/10/2013
Pseudocydonia sinensis
En voyant l'espace occupé par celui-ci qui n'a que 12 ans, je me demande si j'ai laissé assez de place à celui que j'ai planté à Romilly. Le mien est issu d'un semis d'un autre arbre du même arboretum et il mesure déjà 1m50 de haut.
Fruit du même arbre le 10 août :
Ses fruits sont comestibles comme ceux de notre cognassier.
13:04 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (2)
13/10/2013
La réglisse
Si vous cultivez la réglisse dans votre jardin, c'est probablement Glycyrrhiza glabra. Il existe plusieurs espèces de réglisse mais ce n'est pas très clair. J'ai trouvé à Paris Glycyrrhiza echinata. C'est peut-être la même espèce ? Photos du 10 novembre 2012 :
Mais vous ne pouvez la cultiver si vous êtes dans l'est ou en montagne. Originaire du sud de l'Europe et de l'Asie, elle ne semble pas supporter plus froid que la zone 8. Je vous en ai trouvé une autre. Glycyrrhiza pallidiflora semble originaire de régions plus froides. Le seul problème, c'est de la trouver ! En septembre à Marnay :
20:03 Publié dans fruitiers, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
10/10/2013
King of Dongting
Il est arrivé aujourd'hui. C'est mon troisième ginkgo, une fille, la reine des productrices. 'King of Dongting' est celle qui donne les plus grosses amandes, celles qui sont commercialisées et très appréciées en Asie.
Elle est petite mais le tronc est déjà épais. Elle est greffée. Elle avait au départ davantage de feuilles, elles sont restées dans le colis, mais ce n'est pas grave puisqu'elle les aurait perdues bientôt. J'espère qu'elle supportera aussi bien que les deux autres les inondations mais il n'y a sans doute rien à craindre pour un arbre qui a survécu à la destruction des dinosaures et à la bombe atomique.
Elle était accompagnée de Sambucus pubens, le sureau rouge de l'est du Canada et la surprise était qu'il portait encore des fruits. Il va passer quelques jours dans la maison, jusqu'à ce qu'il perde spontanément ses fruits. Je veux les semer à maturité certaine et je n'ai pas l'intention de les partager avec les oiseaux.
J'ai eu un Sambucus pubens et je l'ai perdu. Il faudra que je le surveille davantage et que je veille à ce qu'il ne manque jamais d'eau en été même s'il est à Romilly. Il est fait pour des climats plus froids, zone 4 (ou même 3) à 6.
18:16 Publié dans fruitiers, Plantes | Lien permanent | Commentaires (7)
09/10/2013
Leycesteria formosa
Arbre aux faisans ou chèvrefeuille de l'Himalaya, c'est un arbuste rarement vu dans les jardins et pourtant très original, de 1m50 à 2m de haut, semi-persistant ou persistant selon le climat, rustique jusqu'à -20° et tolérant le calcaire. Il est dans ma liste d'achats.
Des fleurs abondantes et nombreuses le couvrent tout l'été jusqu'en octobre. Elles sont blanches en long tube, enchâssées dans des bractées pourpres, formant de longues grappes.
Le 21 septembre les premiers fruits pourpres étaient visibles. Ils deviendront presque noirs. Ils sont censés attirer les faisans. Je ne sais si c'est vrai mais ce qui est sûr c'est qu'ils sont comestibles pour nous. Ils ont un goût de cassis un peu acidulé et sont recommandés dans des salades de fruits ou avec un fromage blanc.
Il se multiplie facilement par semis, parfois spontanés, boutures, division de touffes comme une vivace.
10:26 Publié dans fruitiers, Plantes | Lien permanent | Commentaires (10)
05/10/2013
Asimina triloba
Je vous ai montré le 23 septembre mes 3 asiminiers d'un an de Veneux. Mais j'en ai deux autres à Romilly.
Celui-ci a également 1 an, ses feuilles commencent à jaunir :
L'autre est le plus vieux de mes asiminiers mais il avait eu du mal à démarrer, je ne sais pourquoi. Deux années de suite il a du refaire un tronc à partir du collet. Ces deux troncs sont encore visibles, ils n'avaient pas débourré au printemps suivant. Cette fois, je crois que c'est bien parti :
Juste après la photo je l'ai emballé dans du grillage car on entend les chasseurs et cela veut dire que les chevreuils vont arriver.
20:23 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
04/10/2013
Le pêcher pourpre
Les pêches sont les rares fruits qui ont survécu à l'inondation. Mais leur mûrissement est en retard. 'Lacrima', le seul qui avait déjà produit, a déjà 2 mois de retard. Ses pêches sont toujours en bon état, elle arriveront à maturité si la douceur persiste suffisamment.
'Pourpre de Saint Genis Laval' n'avait eu que 2 fruits tombés prématurément l'an dernier. Je ne connaît donc pas la date de cueillette. Il est couvert de jolies petites pêches à la peau rouge mais encore trop petites. Le poids de ces nombreuses pêches l'a couché. Il faut dire qu'elles sont toutes au sommet et au bout d'une branche horizontale du côté de la chute. Et après un mois de natation les racines ne sont plus aussi bien accrochées au sol. Je l'ai redressé comme j'ai pu avec les moyens du bord.
Dois-je après la cueillette raccourcir les branches pour le forcer à s'épaissir ? J'hésite, il est si gracieux dans sa forme naturelle. Je vais peut-être le maintenir plus efficacement avec des piquets à distance.
20:42 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (2)
30/09/2013
Ginkgo, mâle ou femelle ?
Comme chaque fois que je parle du ginkgo, on me pose des questions sur son sexe : comment reconnaître son sexe, quel sexe privilégier dans son jardin.
Pour connaître le sexe, la meilleure méthode c'est d'acheter des plantes sexées, donc obtenues par boutures. Mais j'ai lu que les plantes de semis sont de meilleure qualité? Alors, il ne vous reste plus qu'à attendre sa maturité sexuelle dans 10 à 30 ans ! Avant, il y a de petits signes. Les mâles sont plus étroits que les femelles. Le meilleur signe à condition de disposer de plusieurs sujets géographiquement proches : les mâles débourrent au printemps et perdent leurs feuilles en automne 15 jours avant les femelles. Un exemple frappant en est le ginkgo greffé du Jardin des Plantes de Paris. C'est un mâle qui a été greffé en partie basse avec une branche femelle. Le voici photographié le 4 décembre 2011, il est à gauche sur la deuxième photo, seule la partie basse, femelle, a encore des feuilles.
Évidemment il faut au minimum un mâle et une femelle pour la reproduction. Mais je ne pense pas que vous pensiez à cela, même les producteurs finiront sans doute par offrir des plantes de boutures car il leur sera de plus en plus demandé un sexe précis. Quel sexe choisir ?
La femelle est exclue dans les rues ou près de la maison, près d'une terrasse. En effet ses ovules vont tomber au sol et c'est gênant car source de saleté et de glissades si on est sur une surface dure, goudronnée ou pavée.
Mais au milieu d'un jardin, c'est la femelle qu'il faut préférer. Pour deux raisons très importantes : la beauté supplémentaire de ses ovules, comme des mirabelles, et pour la valeur thérapeutique et culinaire des amandes contenues dans ces ovules. Ce sont des ovules nus, pas des fruits, et donc ils seront produits qu'il y ait ou non un mâle à proximité. Pour l'utilisation culinaire ils seront de meilleure conservation s'ils ne sont pas fécondés.
Pour cet aspect décoratif, j'ai ressorti quelques vieilles photos :
Pour son côté utilitaire, je suis certaine qu'il finira par être considéré, même en France, comme un arbre fruitier à part entière. Parmi ses noms il y a abricotier d'argent. Pendant une visite à l'arboretum de Chèvreloup lors d'un cours de botanique du Muséum National nous avions rencontré des ginkgos couverts d'ovules et il y en avait de grandes quantités au sol. Tout d'abord, je vous dirai que personne n'a été gêné par l'odeur, cet aspect a été surfait. Plusieurs personnes ont rempli des sacs, pleins à craquer, avec les ovules tombés. C'était un tout petit peu pour les faire germer, surtout pour consommer l'amande. Cette amande a non seulement des propriétés thérapeutiques reconnues même en France mais aussi des qualités gustatives connues depuis des millénaires en Asie. Les français finiront bien par le savoir.
Pour connaître tous les aspects de l'amande :
http://www.socpharmbordeaux.asso.fr/pdf/pdf-144/144-301-3...
Une liste impressionnante des cultivars :
http://gardenbreizh.org/modules/gbdb/plante-780-ginkgo-bi...
Pour apprendre à cuisiner l'amande :
http://ettolrubi.meabilis.fr/naturopathie/ginkgo-biloba-l...
Pour trouver King of Dongting, le cultivar qui produit la plus grosse amande, pour ceux qui habitent le Midi car ils ne semblent pas vendre par correspondance :
http://www.pepiniere-stgeorges.fr/catalogue/article.php?a...
21:04 Publié dans fruitiers, Plantes | Lien permanent | Commentaires (0)
29/09/2013
Ribes fasciculatum
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2013/07/20/ribes-fa...
Mon étude de cet arbuste n'était pas complète, il faut la poursuivre jusque fin septembre et même en octobre. Cet arbuste femelle présentait un grand nombre de fruits et certains étaient rouges. Photo du 3 juillet :
J'avais goûté un fruit rouge, je l'avais trouvé pas désagréable, sans pépins, mais sans goût et la chair trop sèche comme cela se devine à l'aspect physique sur la photo. J'avais décidé de me contenter de la beauté de l'arbuste et je n'avais plus surveillé les fruits. Mais en réalité ces fruits n'étaient pas mûrs. Les fruits de Ribes fasciculatum sont à maturité beaucoup plus tard que ceux de Ribes rubrum. Je m'en suis rendu compte aujourd'hui lorsque mon regard a été attiré par des fruits orange ou rouge car ils ne sont pas tous au même degré de maturité, mais beaucoup plus brillants et gonflés qu'en juillet.
Ils sont moins nombreux qu'en juillet mais c'est dû à l'appétit des oiseaux. Ils ont la réputation de leur plaire et on voit sur cette photo deux groupes de pédoncules qui ont perdu leur fruit :
J'ai cueilli 2 fruits parmi les plus rouges et je les ai ouverts puis mangés. Ils contiennent de nombreux pépins et la chair est épaisse :
Mais lorsqu'on mange le fruit, les pépins ne sont pas du tout perçus car ils sont mous, la chair est moelleuse. Ce n'est pas aussi bon qu'une fraise mais c'est agréable, légèrement sucré et pas du tout acide. Je ne mange pas les groseilles comme fruits frais, c'est trop acide sauf peut-être les blanches. Je mangerai volontiers les fruits de Ribes fasciculatum cueillis sur l'arbuste. Je les vois bien aussi dans une salade de fruits.
Les descriptions que l'on trouve de ces fruits, uniquement en anglais, les disent peu intéressants car bourrés de pépins durs qui ne laissent aucune place à la chair. Ce n'est pas le cas des miens, ce qui confirme qu'ils ont été produits par parthénocarpie.
Mon petit mâle est toujours là, toujours aussi petit et je ne comprends pas pourquoi. Si un jour il se décide à pousser, je le garderai par intérêt botanique mais je le transplanterai à Veneux pour qu'il ne féconde pas la femelle. Ses services ne sont requis que pour la reproduction dans la nature. Au jardin la reproduction de la femelle par bouturage est facile.
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24/09/2013
Lycium chinense
On peut trouver en France dans la nature 3 lyciets : Lycium europeum, Lycium barbarum et Lycium chinense. Celui qui est à la mode et présent dans tous les catalogues, c'est Lycium barbarum. Ils ont tous des fruits rouge-orange. Ceux de Lycium europeum sont ronds, ceux de Lycium barbarum sont ovales et les plus allongés sont ceux de Lycium chinense.
Ce Lycium chinense a été planté il y a 14 ans au Jardin Botanique de Marnay sur Seine.
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23/09/2013
Asimina triloba
C'est le grand asiminier du Jardin Botanique de Marnay sur Seine que je surveille depuis août 2008 :
Le voici le 21 septembre 2013 :
Il porte des fruits :
Comme tous les ans ça grouille de drageons à son pied. On voit un deuxième tronc, c'est un drageon qui a été laissé en place et qui est maintenant presque aussi haut que le pied mère :
Il y a un deuxième asiminier, dans une zone assez sombre. Je l'avais découvert en août 2010 en piteux état. Il avait été cassé par la chute d'un arbre :
Il s'est bien reconstitué, de grosses charpentières verticales ont remplacé le tronc cassé
et j'y ai même trouvé 2 fruits :
Et enfin voici mes 3 bébés, tous de souche différente, à Veneux. Si l'un d'eux est mouillé, ce n'est pas à cause de la pluie mais parce que je viens de l'arroser. Je les bichonne.
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Akebia à Romilly
Au Jardin Botanique de Marnay sur Seine il y avait un Akebia trifoliata en vente. Comment résister après avoir vu tous ces gros fruits qui pendaient comme un décor d'arbre de Noël ?
Tout déroulé, il y en avait déjà 1m50. A Marnay il est dans une zone un peu surélevée derrière un muret. J'ai donc préféré l'installer hors du niveau maximum des eaux, dans le bac sans fond où se trouve déjà l'hortensia grimpant. Les feuilles plus grosses sont celles de l'hydrangea :
Dans le bac il y a aussi un Lamium galeobdolon, un envahisseur qui va vite couvrir la surface et se répandre dessous pour garnir l'environnement. A droite, en cherchant bien, on peut voir une bouture bien démarrée du rosier liane Rosa mulliganii que j'ai dirigée vers le sud. De l'autre côté, au sud, c'est un autre rosier liane dont j'ai oublié le nom et qui drageonne énergiquement :
Mais il a aussi envoyé une branche à 2m en prenant appui sur un fusain d'Europe spontané qui l'aide à atteindre la première branche horizontale de l'arbre :
Le frêne contre lequel j'ai installé le bac ne va sans doute pas vivre très longtemps car il y a un énorme trou à sa base et le bois sur les parois du trou est pourri. Ce n'est donc pas sur lui que je compte pour soutenir mes lianes que je vais aider à préférer ses deux rejets dont l'un atteint déjà 4m, et un frêne, ça pousse vite :
Rosiers, Akebia, Hydrangea, Euonymus devraient assurer le décor de juin à l'automne. Je pense à offrir un copain à l'akebia pour une meilleure pollinisation, sans doute Akebia quinata var. alba pour changer de couleur.
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22/09/2013
Akebia à Marnay sur Seine
J'avais déjà photographié le fruit de cette grande liane au Jardin Botanique de Marnay sur Seine, un fruit unique cette année-là :
Mais cette année elle a une dizaine de fruits. C'est Akebia trifoliata aux feuilles à 3 folioles comme on le voit bien sur cette photo :
On trouve plus souvent dans le commerce Akebia quinata aux feuilles à 5 folioles. Akebia trifoliata, quinata et leur hybride pentaphylla se ressemblent beaucoup. Il y a aussi une variété à fleurs blanches de quinata. Mais admirons les fruits roses de grande taille, plus décoratifs que gustativement intéressants :
Mais les Akebia ont quelques difficultés de pollinisation. Certains conseillent de les polliniser à la main. Comme elles grimpent jusqu'à 10m, de préférence dans un arbre caduc, vous voyez le travail ! Leurs difficultés de pollinisations ressemblent à celles de Asimina triloba : il faut planter deux sujets de souche différente. Cela coûte plus cher mais c'est plus facile et moins risqué que l'ascension d'un arbre.
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19/09/2013
Qui suis-je ?
Je ne connais pas la réponse, j'ai seulement des idées et j'espère avoir des avis.
Ce sont 3 petits arbres sur le parking Jardiland de la zone commerciale Chamlys à Dammarie lès Lys. La maturité des fruits du troisième est en retard sur les deux autres, sans raison évidente car ils ont les mêmes conditions de culture et la même exposition.
Ce qui est frappant c'est l'abondance des fruits, tellement serrés qu'on croirait qu'ils n'ont pas de pédicelle, ce qui est faux, vous le verrez plus loin.
Je vous montre le tronc
mais je pense que c'est celui du porte-greffe car les feuilles des rejets sur le tronc sont un peu différentes. Il serait donc greffé en tête et c'est peu visible
mais rien n'est visible à la base ou au collet. Feuille sur la ramure :
Feuilles des rejets du tronc :
J'ai pris un fruit jaune : 2,5cm et un long pédicelle. J'ai aussi enlevé les deux fruits blets, c'étaient les seuls, pour qu'ils ne pourrissent pas le reste.
J'ai goûté le fruit jaune. Il n'était pas désagréable mais pas sucré. Cependant il n'était pas mûr, chair très ferme et pédicelle impossible à détacher. La coupe montre des pépins, cela élimine les prunus (le fruit de tous les prunus est une drupe avec un gros noyau). Dans les fruits blets, ces pépins sont éclatés, indiscernables.
Je pense qu'il s'agit d'un Malus, sans doute 'Golden Hornet'
http://www.compagnieduvegetal.fr/pommier-fleurs-golden-ho...
http://www.france-vegetal-discount.com/production-de-qual...
ou 'Comtesse de Paris' mais son fruit est plus ovale.
http://www.trees-online.co.uk/Comtessa-de-Paris-Crab-Appl...
20:27 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (8)
12/09/2013
Quand l'abricotier fait des petits
Cet après-midi j'ai planté 2 Hydrangea quercifolia qui ne supportaient plus d'être à l'ombre et insuffisamment arrosés à Veneux et un tout jeune Pyrus caucasica d'un an. Puis je me suis penchée sur le cas de 'Pêche de Nancy'.
'Pêche de Nancy', un abricotier comme son nom ne l'indique pas, avait fleuri avant l'inondation mais la perte des fruits est sa seule séquelle. Il a survécu donc à l'inondation et se porte très bien et il a cicatrisé parfaitement son écorçage partiel, j'ai seulement coupé la branche qui avait fané. Mais il restait un problème : il avait 2 troncs. Est-ce sa revanche contre la perte de ses fruits, une autre façon de se multiplier ? Un arbre est-il capable de décisions conscientes ? Je me le demande.
Mais ce deuxième tronc remonte du sol, la greffe est au-dessus du sol. C'est donc un rejet du porte-greffe. C'est confirmé par l'aspect différent de l'écorce :
et des feuilles plus petites et plus étroites. Les feuilles de l'abricotier sont à gauche et aussi un peu en bas à droite :
Il fallait donc enlever ce rejet. Il était déjà puissant, j'ai pensé qu'il serait récupérable avec des racines. J'ai creusé délicatement à la main pour bien sentir les plus fines racines et ne pas les abîmer.
Le rejet part du début d'une grosse racine oblique et il est copieusement pourvu de racines.
J'ai découvert aussi un très petit rejet qui part du tronc juste sous la greffe.
J'ai coupé tout ça. Le grand rejet est magnifiquement raciné, j'ai posé le bébé dessus :
Je l'ai replanté aussitôt :
C'est déjà un beau petit arbre. Mais qui est-il ? Je parie pour un prunier myrobolan, Prunus cerasifera, cela y ressemble. Si c'est lui j'aurai encore de bons fruits. On verra.
'Pêche de Nancy' est maintenant tout seul. Je lui ai aussitôt remis son corset anti-chevreuils :
21:20 Publié dans fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (1)
09/09/2013
Mes jujubiers
A 3 mois de la fin des inondations je peux faire le bilan, très positif, du comportement de mes jujubiers.
On les dit très résistants à la sécheresse !!! J'en avais planté deux à Veneux, ils n'ont pas vécu longtemps malgré des arrosages.
Pour l'excès d'humidité mon expérience est meilleure. J'avais planté Lang et Li, tous deux greffés bien sûr, cet automne. Ils avaient déjà supporté une inondation "normale", c'est-à-dire de quelques jours, en février et ils ont vécu tous les deux, comme toutes les autres plantes, les pieds dans l'eau pendant 4 semaines. Le 5 juin ils sont encore dans l'eau :
Le niveau de l'eau n'est plus que de 15cm mais il avait atteint 40cm que j'ai constatés et probablement davantage lorsque le chemin a été submergé. Pourtant ce 5 juin, les pieds dans l'eau, ils débourrent, à une date normale selon ce que j'avais constaté sur ceux de Veneux. Lang et Li le 5 juin :
Le 7 septembre ils sont en pleine forme. Lang mesure environ 1m10
et Li 1m40 mais il est greffé plus haut
Je sais que leur croissance sera lente et que j'attendrai quelques années pour avoir des jujubes mais je sais aussi que j'ai trouvé le terrain qui leur convient. Je ne chercherai pas à les mettre sur une butte. Ils sont sans doute déjà indéplaçables car ils font vite une racine pivotante. Mais s'ils ont supporté une inondation aussi longue, il ne peuvent plus rien craindre.
Je n'oserai pas dire que ce sont des plantes aquatiques mais mon expérience m'oblige à dire que, contrairement à ce que j'ai pu lire, ils supportent mieux l'excès d'eau que la sécheresse sévère. D'ailleurs je m'inquiète car il n'a pas plu depuis longtemps. J'arrose à Veneux mais à Romilly c'est impossible sauf au coup par coup les cas visibles de détresse. C'est pourquoi j'ai couvert leur pied d'un paillis fait des feuillages coupés alentour.
11:12 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
07/09/2013
Hippophae, une lumière au bord de la route
En rentrant de Romilly la dernière fois, je l'ai aperçu, un argousier tout flamboyant, derrière le radar. Je n'en croyais pas mes yeux mais c'était trop tard pour m'arrêter. C'était sur la RN19 que je devais immédiatement quitter pour rejoindre la route de Montereau. Aujourd'hui j'étais prévenue, je me suis arrêtée.
En fait c'est un groupe de 6 ou 7 arbustes. Le plus grand est superbe.
Je n'ai vu qu'un seul arbuste sans fruits, sans doute le mâle responsable de toutes les fécondations. Sur la deuxième photo il est derrière, à droite.
Les fruits commencent à être consommés (les miens, peu nombreux, ont disparu depuis longtemps) :
18:37 Publié dans flore locale, fruitiers | Lien permanent | Commentaires (2)
29/08/2013
Diospyros kaki 'Vainiglia'
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2012/11/12/diospyro...
A la plantation en novembre 2012 :
Aujourd'hui :
Lorsque je l'ai reçu, j'étais perplexe devant son aspect : un long bâton sombre avec au sommet quelques moignons de ce qui devait être des branches. Avec des feuilles il est plus présentable mais je crois que je ne suis pas près de la production. Ces feuilles sont très grandes, au moins deux fois plus grandes que celles de 'Fuyu'. C'est peut-être dû à la taille drastique, un peu comme un paulownia que certains s'amusent à rabattre jusqu'au sol produit des feuilles géantes.
Il y a des rejets, 2 sur le tronc greffé, 4 ou 5 sur le porte-greffe, tous avec des feuilles de taille proche de celles de Fuyu. Je vais devoir les enlever mais je vais tenter de les bouturer. Les deux types de rejets sont un peu différents. Ceux du porte-greffe ont des feuilles plus étroites et plus pointues mais c'est subtile.
Je n'ai pu mettre en évidence sur les photos la différence la plus nette : les feuilles des rejets du tronc sont plus brillantes que celles des rejets du porte-greffe. Je pense que le porte-greffe est Diospyros lotus, le plus utilisé chez nous. Si c'est virginiana, je n'ai pas fini de me battre contre des drageons. Sur cette photo le kaki est à droite, le porte-greffe à gauche :
13:41 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
28/08/2013
Poiriers
J'ai planté 3 poiriers, Williams, Conférence, Doyenné du Comice, au printemps l'an dernier. Ils avaient quelques fleurs mais n'ont pas eu de fruits. Cette année ils ont bien fleuri puis l'inondation est arrivée et a duré, duré... J'ai cru qu'ils avaient perdu les premiers fruits qu'ils auraient pu avoir. Mais deux d'entre eux ont des fruits. Ils sont encore petits alors qu'on approche de la date normale maturité (il en est de même pour les pêchers) mais ils ont sans doute, comme toutes les autres plantes, interrompu leur évolution pendant un mois, une sidération qui leur a permis de survivre.
Conférence a deux poires. Elles sont proches mais portées par des branches différentes.
Doyenné du Comice a 7 poires, une isolée, la plus grosse, et deux groupes de trois. J'ai dû soutenir la branche qui porte la poire unique, le poids l’entraînait jusqu'au sol.
Je sais, les jardiniers avertis me diront qu'il ne faut pas laisser 3 poires ensemble, elles seront trop petites. Mais cette année je ne joue pas la production, j'étudie le comportement. Dans un groupe de 3 une des poires est beaucoup plus petite que les 2 autres. Je pense que le poirier va l'éliminer ou bien qu'elle va cesser de grossir. Pour l'autre groupe, je veux voir quelle sera la taille finale des poires en comparaison de la poire unique. L'éthologie appliquée aux plantes en quelque sorte. Je ne vois pas pourquoi je croirais sur paroles les jardiniers avertis, je ne suis pas toujours d'accord avec eux.
Les poires de Doyenné du Comice n'ont pas vraiment la forme de poires pour l'instant. Elles prendront la bonne forme en grossissant. C'est au point que je me suis demandé s'il n'y avait pas erreur, si ce n'était pas un nashi. Les nashis ont tous perdu leurs fruits, même celui qui a déjà produit plusieurs fois.
21:22 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
27/08/2013
Zanthoxylum simulans
C'est mon plus grand poivrier de Sichuan. Comme les deux autres plantés à Romilly, il a parfaitement supporté l'inondation prolongée. Il mesure un peu plus de 2m de haut et encore plus en largeur car il a de longues tiges horizontales. Je ne peux vous montrer toute sa largeur car il est en partie caché par d'autres plantes. Je ne sais que faire de ces branches. Dois-je les raccourcir pour qu'il garde une forme plus compacte ou dois-je le laisser s'étaler ?
Maintenant il prépare son poivre avec beaucoup de fruits. La plupart des fruits sont encore verts mais quelques uns commencent à prendre des couleurs.
Les épines sont magnifiques, dignes d'un Zanthoxylum :
22:20 Publié dans fruitiers, zanthoxylum | Lien permanent | Commentaires (7)
22/08/2013
Malus sieversii, nouveau rempotage
Lorsque j'ai rentré mes petits pommiers du Kazakhstan dans le séjour pour les protéger de la chenille qui les dévore, j'ai vu que l'un d'eux avait des racines qui sortaient du pot d'environ 12cm.
Je les avais pourtant plantés dans des pots de 18cm de profondeur, il est vrai pas complètement remplis. Ils ne grandissaient pas beaucoup, donc je ne m'inquiétais pas. Mais en fait ils ont développé juste assez de feuilles pour la photosynthèse et l'essentiel se passe dessous. Ils installent d'abord un puissant système racinaire qui se développe plus en profondeur qu'en largeur.
J'ai rempoté ce plant dans un pot de 24cm de profondeur rempli cette fois jusqu'en haut. J'espère que les autres attendront la saison des pluies ou mieux la chute du feuillage pour les mettre en pleine terre sans qu'ils soient dévorés. Ce ne sont pas des arbres à garder longtemps en pot, la pleine terre est nécessaire pour ces racines profondes style pivotantes.
14:51 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (3)
21/08/2013
Tout ce qui a des ailes n'est pas un ange
Les papillons sont si beaux qu'on leur donnerait le Bon Dieu sans confession. Et certains en profitent pour faire des tours pendables. Il y a ceux qui font des ravages dans les cultures industrielles. Je ne suis pas concernée. Il y a les piérides mais il est peut-être pas trop difficile de s'en protéger sans les massacrer, ils sont si beaux. Il y a les processionnaires. Celle du pin ne me perturbe pas pour l'instant. Je n'ai qu'un seul pin noir (leur préféré) à Romilly. Je l'ai planté récemment et il est encore trop petit pour les intéresser mais le voisin a des pins de bonne taille. Les processionnaires du pin ne sont pas encore arrivées à Romilly mais je les ai repérées sur la route entre Montereau fault Yonne et Romilly à encore 50km. Elles approchent mais elles ont une difficulté : après il n'y a que de vastes champs cultivés sans le moindre pin. Il leur faut des pins bien dégagés, orée d'une forêt ou bord de route. Mais elles trouveront bien le moyen de dévier vers une autre route ou vers la Seine. Plus inquiétantes pour moi sont les processionnaires du chêne car le chêne c'est ma spécialité. J'ai cru comprendre qu'elle ne parviennent pas à tuer un arbre en bonne santé mais elles sont bien allergisantes. Ne pas les toucher ne suffit pas, le vent disperse les poils.
Ces jours-ci, j'ai découvert un autre papillon qui met en danger un de mes trésors. A la suite de dégâts, j'ai découvert l'existence des cheimatobies qui peuvent mettre à mal des arbres fruitiers.
Voilà le point de départ de mon enquête : un matin je découvre un de mes pommiers du Jardin d'Eden, Malus sieversii, sévèrement rongé :
J'ai déjà perdu toute la dernière "couvée", tout a disparu, je ne sais pourquoi. Il ne m'en reste que 7 y compris celui-ci. Je l'examine dans tous les sens. Je ne trouve que ce minuscule escargot qui se traîne au sol et un tas d’œufs dans un coin du pot. Cet escargot à peine sorti de l’œuf ne peut avoir fait ces dégâts. L'escargot qui a pondu les œufs ? Je n'y crois pas d'autant plus qu'il y a le même tas d’œufs dans un autre pot et le petit arbre est intact.
Je pars donc à la recherche des prédateurs de pommiers. Et je découvre les cheimatobies,
http://aesgsf.free.fr/MON%20JARDIN/papillonsnuits/page47....
et cette photo d'une chenille de la phalène brumeuse :
http://www.flickr.com/photos/26138378@N03/4146566077/
Horreur ! C'est la belle arpenteuse que je vous ai montrée récemment :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2013/07/29/une-mign...
Trop belle pour être méchante ? Malheureusement non. Avec colère j'ai rentré tous mes Malus survivants dans le séjour, dans un coin bien éclairé. Ils ne reçoivent pas autant de lumière que dehors mais leur survie en dépend.
PS. Si j'avais su qui elle était lorsque je l'ai rencontrée, je ne l'aurais certainement pas tuée. Elle est trop belle et a droit à la vie. Je l'aurais déplacée, par exemple au fond du jardin sur le grand prunier myrobolan qu'elle n'arrivera jamais à défolier, à moins d'avoir des centaines de copines. Et j'aurais pris toutes les mesures pour protéger mes bébés pommiers.
14:44 Publié dans fruitiers, papillons | Lien permanent | Commentaires (2)