06/10/2015
Un Actinidia à petits fruits
Ma découverte des actinidias à petits fruits date d’environ 30 ans. A l’époque on connaissait à peine les actinidias et on commençait tout juste à en trouver en jardineries. On y trouvait uniquement la femelle ‘Hayward’ et le mâle ‘Tomuri’. J’avais planté 2 femelles et un mâle sur des arcades, des très jeunes plants, bien plus petits que ceux qu’on trouve maintenant.
A la même époque les chasses à courre n’avaient aucun respect pour les villes et les habitants. J’ai appris qu’ils avaient chassé un cerf jusque dans le hall d’une grande école internationale à Fontainebleau. Je me suis trouvé un jour à ras d’un grand cerf que j’ai évité de quelques cm au détour d’un virage sur la Route Ronde. A l’époque les accidents étaient nombreux. Mon voisin avait vu un cerf traverser mon terrain. Il n’avait pas fait de dégâts. Mais un week-end, j’ai découvert un carnage qui avait sans doute eu lieu en semaine. C’était l’hiver et je partais et rentrais à la nuit. L’auteur du carnage avait signé son œuvre par des marques de ses sabots partout sur le terrain, c'était un sanglier. Il n’avait pu arriver que par la rue et j’ai frémi à l’idée qu’il aurait pu, complètement paniqué, rencontrer des enfants. Il a pulvérisé toutes les arches et les kiwis qui s’y trouvaient. Je n’ai pu en récupérer qu’un seul très déraciné mais qui avait gardé une racine encore un peu accrochée au sol. C’était le mâle.
Je l’ai replanté. Ce fut une surprise lorsqu’il a fleuri pour la première fois : les fleurs étaient petites et femelles ! C’était donc le porte-greffe. La culture des actinidias était alors rare et ce sujet avait sans doute été importé d’Asie greffé sur une plante locale mais laquelle ? Il a aussitôt fait quelques fruits, sans doute fécondé par un mâle deliciosa d’un jardin un peu lointain (je n’ai pas de fruits tous les ans puisque je n’ai pas de mâle). Et j’ai découvert le goût délicieux, sucré, des petits fruits d’actinidia. J’en ai fait 2 boutures que j’ai installées sur une série d'arcades :
Les fruits sont de la taille d’une cerise ou un peu plus gros. Ils restent verts. Le 5 juillet :
Le 5 octobre, avec un joli piqueté clair :
Je n’ai trouvé ce piqueté clair sur aucun autre kiwi à petits fruits :
Ces fruits sont juteux et j’ai dû essuyer la coupe pour bien montrer les graines :
J’y ai aussitôt gouté et je le connaissais déjà. Il est bien sucré, absolument pas acide. Un seul reproche : la peau est un peu épaisse.
Le seul actinidia à petits fruits lisses connu en France est Actinidia arguta. Mais ce ne peut être lui, il y a trop de différences.
Les feuilles de mon kiwi sont plus grandes, plus larges, presque cordiformes, une forme proche de celle des actinidias à gros fruits. A gauche une feuille de A. arguta :
Deux autres feuilles, arguta est à droite :
La superbe coloration d’automne du feuillage, des feuilles jaune d’or qui durent longtemps, n’a jamais été décrite pour un autre actinidia :
Les fruits sont plus ronds, même légèrement aplatis. Je n’ai vu sur aucune photo d’arguta le joli piqueté clair de la peau.
Je pense qu’il s’agit de Actinidia melanandra mikros :
http://www.pixaterra.eu/gallery/verger/image/206/verger
http://www.fruitiers.net/fiche.php?NumFiche=871
Certains décrivent les fruits de melanandra comme des fruits rouges mais il y a une grande confusion dans les actinidia à petits fruits. Les fruits rouges sont ceux de variétés d’arguta comme ‘Ken’s Red’
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05/10/2015
Actinidia
J’ai divers actinidias à Veneux et il plane un mystère sur certains. Voici leurs feuilles. J’ai choisi pour chaque plante une feuille de taille moyenne. La largeur de la petite table est 40cm.
De gauche à droite :
Rejet de l’actinidia mâle mort de soif sans doute
2 feuilles d’Actinidia deliciosa dont la première est celle de ‘Jenny’ autofertile
Feuille de kiwi à déterminer, bouture
Feuille de kiwi à déterminer, pied mère
Actinidia arguta
Actinidia kolomikta déjà en couleur d’automne.
Je n’ai jamais pu faire survivre un Actinidia mâle. Je ne vois qu’une explication : ils sont plus fragiles que les femelles et ne supportent pas la sécheresse du sable malgré des arrosages sans doute pas assez fréquents. J’ai cependant des fécondations grâce à une haie d’actinidias située à environ 300m du terrain pour tous les actinidias en fleurs quelle que soit l’espèce. Mais, à cause de la distance, c’est très aléatoire. J’ai eu une belle récolte l’an dernier mais les butineurs ont été très paresseux cette année.
J’ai planté au printemps un dixième ( ?) plant mâle. Je ne me suis pas assez méfiée car ce n’était pas encore la grande sécheresse de l’été. Il est rapidement mort. La sécheresse est arrivée et j’ai arrosé copieusement ce coin du terrain très planté. Et il a ressuscité et j’ai arrosé tous les jours. Mais est-ce lui ou le porte greffe ? Nous verrons à la première floraison. Mais la repousse a été étonnante : une dizaine de pieds partent du sol, tous identiques, tous avec des feuilles typiques d’Actinidia mais très grandes, surtout pour la tige qui pousse le plus vite et atteint déjà 2m en suivant la grille.
Le 28 juillet, découverte des jeunes pousses :
Le 30 septembre :
Les actinidias à gros fruits sont des deliciosa. Il y a une énorme confusion entre chinensis et deliciosa qui sont maintenant considérés comme 2 espèces. Actinidia chinensis a des fruits lisses, Actinidia deliciosa des fruits velus. Les miens sont des deliciosa. Ils ne sont cependant pas aussi gros que ceux que l’on trouve dans le commerce et que je n’achète jamais parce qu’ils sont de la variété ‘Hayward’ très productive et à très gros fruits mais pour moi immangeables car trop acides, tout juste bons pour garnir des pâtisseries à condition de bien les cuire et les sucrer. Voici mes fruits :
Jenny, peu productif mais c’est connu :
Nous parlerons des actinidias à petits fruit la prochaine fois.
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27/09/2015
Eriobotrya japonica prépare sa floraison
Il est en avance et il va fleurir mieux que jamais. Ce néflier du Japon d’au moins 15 ans n’avait jamais donné jusqu’à présent plus de 2 grappes de fleurs, sur les branches les plus hautes, à plus de 4m, là où il arrivait à dépasser le toit de la maisonnette des voisins pour apercevoir le soleil. Aujourd’hui j’ai déjà compté 7 grappes de boutons et je ne peux voir que celles qui sont placées le plus bas. J’en verrai sans doute d’autres quand elles seront plus grosses car elles me sont cachées par les très grandes feuilles. Pourquoi soudain cette intense floraison ? Comme le dit une publicité, ce n’est pas miraculeux, c’est scientifique. Je lui ai mis une grosse rasade d’Or Brun, je l’ai arrosé tout l’été et il revoit un peu de soleil grâce à la suppression d’une branche du grand chêne et grâce à de nouvelles branches basses qu’il envoie vers le sud.
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15/09/2015
Malus sieversii
J’avais reçu 2 Malus sieversii en mars 2014, cassés dans le transport en même temps que les tuteurs qui devaient les protéger d’un tel incident :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2014/10/28/malus-si...
L’un d’eux a été aussitôt planté à Veneux. Il est arrosé tout l’été.
L’autre n’a été planté qu’en octobre 2014 à Romilly après avoir passé le premier été en pot car je craignais de ne pouvoir l’arroser suffisamment. Il avait bien supporté ce passage en pot et avait rempli son grand pot de ses racines. L’été 2015 s’est passé sans problème sans aucun arrosage malgré la sécheresse mais le terrain de Romilly n’assoiffe pas souvent ses plantes.
Ils n’ont pas encore fleuri. Ils mesurent tous les deux environ 1m70, celui de Romilly est plus dense.
A Romilly il est planté dans ma pommeraie, partie la plus au sud du terrain, en compagnie de :
3 Malus sylvestris
Malus niedzwetzkyana, un des parents de ‘Coccinella’ à feuillage rouge, photographié en mars et septembre :
Un très jeune Malus hupehensis de semis de petites pommes pourries d’un arbre du Jardin des Plantes :
Malus ‘Red Sentinel’, pommier d’ornement :
Et le plus vieux, le pommier fruitier ‘Winter Banana’ qui a déjà produit 3 fois :
23:26 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
12/09/2015
Fruits de fin d'été
A Romilly, les cornouilles du Cornus mas ‘Jolico’ sont encore sur l’arbre
alors que les fruits du cornouiller sauvage à Veneux sont déjà tombés. Je constate cette différence de date tous les ans. Ces cornouilles de Jolico sont plus gosses et l’arbuste est beaucoup plus dense :
Les reines des prés, Filipendula ulmaria produisent à profusion des fruits qu’elles comptent bien semer partout. Elles savent qu’elles sont belles et que je n’oserai pas trop les arracher.
L’aubépine, Crataegus monogyna :
Poirier :
Rosiers :
Viorne obier :
Fuchsia reitzii :
Cydonia ‘Krymsk’ :
Mais pour le sureau blanc, c’est une course de vitesse avec les oiseaux. Ils mangent ses fruits plus rapidement que ceux du sureau noir. Les oiseaux sont des gourmets qui ont vite remarqué que ces grains sont plus sucrés. Heureusement, pour l’instant ils les ont surtout attaqués au sommet, au-dessus de 3m, là où je ne les aurais peut-être pas pris. Un partage équitable. Sur les corymbes du sommet, ils ont vraiment tout mangé, il ne reste que les pédoncules :
20:29 Publié dans cornus, flore locale, fruitiers, roses, Sureaux | Lien permanent | Commentaires (2)
05/09/2015
Une courge récalcitrante
Je n’ai jamais cultivé un potager. A Veneux la zone suffisamment ensoleillée est très peu importante et le sol de sable pur n’est pas favorable, sauf pour les carottes. A Romilly, ne n’y suis pas assez souvent, en particulier pour assurer l’arrosage, et très peu de légumes peuvent y être cultivés à cause… des lapins. Je me souviens d’avoir laissé un soir une barquette de mini plants de choux pour revenir les planter le lendemain matin mais tout avait été mangé, il ne restait que la terre.
Cette année j’ai installé des cadres surélevés remplis de bonne terre et j’ai planté à Veneux dans la mince zone au soleil au sud des plantes aromatiques. Tout a bien marché, en particulier romarin et persil sont exubérants. Un pied de tomates cerise a beaucoup produit et continue. Mon installation semble donc bonne.
J’ai planté aussi, toujours dans de la bonne terre enrichie d’engrais, très au-dessus du sable, une courge-spaghetti. J’aime beaucoup le goût de cette courge (c’est la seule) et elle m’amuse. Je l’avais achetée dans un petit pot. Elle aussi est exubérante. Elle n’a pas trouvé suffisant le support que je lui proposais pour grimper. Elle a donc continué au sol, jusqu’à atteindre l’arche qui supporte la vigne américaine (Vitis labrusca) tout aussi exubérante. Elle a complètement envahi la vigne jusqu’à la surmonter au sommet de l’arche puis est redescendue sur l’autre pied de l’arche jusqu’au sol. Elle a parcouru donc au moins 6m en longueur. Depuis 2 mois elle fleurit sans cesse. Il n’y a pas eu un jour sans au moins dix fleurs, aussi bien en bas qu’au sommet.
Alors, pourquoi cette courge caractérielle refuse-t-elle de produire des fruits ? Manque de pollinisateurs ? Pourtant en 2012 j’en avais planté une qui m’avait donné un fruit :
Les fleurs mâles étaient pleines d’insectes :
C’est vrai que ces minuscules coléoptères noirs qui apparaissaient dès le printemps sur diverses fleurs étaient peu nombreux cette année. Et, sont-ils capables de voler jusqu'à 3m de hauteur ?
Que faire ? La pollinisation manuelle avec un pinceau ? Ce serait trop dangereux car c’est trop haut et au-dessus d’un escalier. Je crois que je vais devoir renoncer aux délicieux spaghettis de ma courge. J’ai eu au moins le plaisir visuel de cette liane exubérante aux grandes fleurs couleur de soleil.
P.S. Cet après-midi des fleurs se sont ouvertes suffisamment bas pour que je puisse les photographier. Les taches blanches sur les feuilles sont du calcaire, très abondant dans l’eau de Veneux.
Le cœur d’une fleur femelle montre qu’il est rempli de pollen. Sous le pollen on devine les 3 stigmates bilobés :
Lorsqu’on frôle une fleur fanée, elle tombe aussitôt, le pédoncule casse au ras de la fleur :
Reste à voir ce que va devenir la fleur que j’ai pu constater pollinisée.
10:31 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
01/09/2015
Hourra, Elaeagnus umbellata fructifie !
J’ai planté un Elaeagnus umbellata après avoir admiré tous les ans en octobre sa superbe fructification à l’Arboretum des Barres, ses fruits couverts de poussière d’argent :
Mais j’avais un énorme problème de fructification de mon Elaeagnus umbellata. Il était magnifique, 3m x 2,5m, couvert de fleurs tous les ans depuis 2010, soit 6 floraisons, sans aucune fructification. J’ai soupçonné un problème d’auto fertilité qui m’a été confirmé par Agroforestry Research Trust. Je lui ai ajouté un copain, un goumi, Elaeagnus multiflora, qui a fleuri dès son premier printemps en 2014. Malheureusement, sans doute parce qu’il venait d’être planté, sa floraison a été un peu plus tardive, probablement trop tard pour une pollinisation croisée.
L’automne dernier, j’ai trouvé et planté 3 cultivars dénommés, donc obligatoirement des clones différents, d’Elaeagnus umbellata et un goumi. En avril tout le monde a fleuri en même temps, en avril, sauf le jeune goumi vraiment minuscule.
Mais ce fut la déception. Toutes les fleurs ont fané, sont tombées, et rien n’a suivi. J’ai surveillé pendant 1 mois, aucune trace de fructification. Ensuite, je ne m’en suis plus occupée.
Hier, en passant près du grand goumi, ce fut la surprise :
Je me suis alors tournée vers le grand umbellata juste à côté. Oh, merveille, il est couvert de jeunes fruits. Ces fruits sont encore minuscules, à peine un petit pois, et encore un petit pois ultra fin, mais ils ont déjà l’aspect des fruits mûrs en octobre :
J’ai 2 autres Elaeagnus umbellata plantés en même temps que le grand, sans doute à un endroit qui leur convient moins, ils ne font que 2m. Ils sont à environ 15m des précédents et plus près des très jeunes de moins d’un an. J’ai vu quelques fruits sur l’un des deux, celui qui est le plus proche des jeunes.
12:59 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
27/08/2015
Des fruits
Les photos sont du 16 août. Poirier Williams :
Là, un vrai jardinier me dirait que j’aurais dû réduire le nombre de fruits. Mais ils sont tous de même taille et aussi gros que le fruit isolé :
La maturité de certains nashis est sans doute plus avancée, celui du bas est déjà grignoté :
Mais il y a pire : les poires Doyenné du Comice :
Voici le prédateur, une guêpe. La fleur est celle d’un hydrangea proche. Je ne pense pas que la guêpe soit responsable de tous les dégâts, elle a dû passer après un oiseau.
L’unique fruit de Crataegus pedicellata prend vraiment son temps pour mûrir :
Actinidia melanandra :
Chaenomeles cathayensis :
Cornus mas :
Argousier :
Prunellier :
Début de maturité des fruits du sureau noir :
Alors que les fruits les plus avancés du sureau blanc sont encore verts. Les corymbes de fruits sont mélangés à des corymbes de fleurs car il est très remontant :
Rubus phoenicolasius :
Tomates cerise :
Des fruits non comestibles. Hamamelis :
Viorne obier :
Lonicera involucrata :
Cornouiller sanguin :
22:51 Publié dans flore locale, fruitiers | Lien permanent | Commentaires (1)
20/08/2015
Fuchsia regia ssp reitzii
Ce beau fuchsia à fruits comestibles avait été planté en avril 2014. Il avait d’abord pris son temps pour beaucoup grandir et avait montré ses premières fleurs en août et ses premiers fruits en octobre.
Mais maintenant il est bien installé et se permet d’être plus précoce. Il avait gardé son feuillage tout l’hiver (il est caduc en région plus froide) et son exubérance l’a poussé à traverser le grillage tout en grimpant sur le grillage jusqu’à 2m. Je vous avais montré son premier bouton floral en juin et sa première fleur s’est épanouie début juillet. Le 16 août il portait son premier fruit.
Vous remarquerez les sépales récurvés, contrairement à magellanica.
11:22 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
07/08/2015
Prunier myrobolan
C’est à Veneux, un Prunus cerasifera forme sauvage sans aucune sélection que j’ai planté il y a de nombreuses années. Il y prospère, plutôt à l’ombre, sans aucun soin, sans aucun arrosage même par les pires sécheresses d’été (il a survécu à l’été 2003) dans le sable pur, pauvre et sec.
Ses fruits commencent à mûrir, de petites prunes très agréables, rouges à maturité :
Mais vais-je y goûter ? Regardez, celle qui est presque mûre est déjà sérieusement grignotée :
Il est impossible d’y mettre un filet, l’arbre est trop haut et trop étendu. J’aurai sans doute plus de chance avec les fruits du Cornus mas. Certains sont à maturité, d’un rouge presque noir, et aucun merle n’y touche. Ils sont sans doute trop occupés avec les prunes du myrobolan. Il est vrai que les cornouilles ne sont pas sucrées, même plutôt acides. Peut-être faut-il attendre encore plus de maturité, presque blettes.
Je vous quitte pour aller capturer ma quatrième libellule affolée contre la grande vitre du séjour. Je ne comprends pas pourquoi ni comment elles entrent. Je ne laisse qu’une porte ouverte, occultée par un rideau de perles où la largeur de leurs ailes ne devrait pas leur permettre le passage. Je ne peux pas vivre enfermée comme en hiver. A l’instant, ça s’aggrave : j’entends des cris d’oiseau et des chocs sur les vitres.
10:07 Publié dans cornus, fruitiers, Prunus | Lien permanent | Commentaires (2)
06/08/2015
Hippophae rhamnoides, la pollinisation
J’ai de sérieux problèmes avec la pollinisation de l’argousier femelle et je veux donner ici mon expérience et mes conclusions.
J’ai planté il y a plusieurs années un argousier mâle et un argousier femelle. Le mâle a aussitôt démarré et il mesure plus de 2m de haut. La femelle a végété puis d’est décidée à démarrer et depuis 3 étés elle porte quelques fruits, mais vraiment très peu alors qu’elle fleurit abondamment. La floraison de mes argousiers a lieu en fin d’hiver.
Le mâle montre ses boutons dès la fin janvier :
En mars :
Le 1 avril les fleurs sont ouvertes et montrent leurs étamines alors que de petites feuilles apparaissent
Les bourgeons de la femelle sont encore plus discrets. Fleurs extrêmement simplifiées, juste un périanthe bifide et un stigmate en languette. Fin janvier, 18 mars et 1 avril :
Cette femelle a fait quelques fruits, très peu en 2013 et 2014 et cette année un seul fruit !
J’ai fouillé partout dans le feuillage, je n’en ai pas trouvé d’autre. Que se passe-t-il ? Selon Wikipédia la pollinisation est faite par les insectes, selon Tela Botanica elle est anémogame. C’est certainement Tela Botanica qui a raison et même si une pollinisation entomogame est possible, on ne peut compter sur les insectes qui sont très rares à cette période de l’année. Il faut donc planter mâle et femelle en fonction du vent. L’orientation était bonne, dans le sens des vents dominants, la femelle à l’est du mâle. Mais elle est à environ 6m et c’est beaucoup trop pour un arbuste dont le pollen n’est pas très abondant et ne forme pas des nuages comme celui de certains arbres. Si c’était à refaire je les planterais à 1m l’un de l’autre, comme sur la RN19 où ils sont très tassés, leurs branches s’emmêlant même lorsqu’ils sont adultes.
Je vais planter un autre mâle près de la femelle. L’argousier est considéré comme très drageonnant mais le mien n’a encore fait aucun drageon. J’ai tenté des boutures, sans succès. Je vais en refaire en les gardant sous étroite surveillance à Veneux.
En attendant, j’ai un lot de consolation : l’argousier dit autofertile ‘Sandora’. Il n’a que 3 ans. Il a poussé vigoureusement aussitôt. Il a donné quelques fruits en 2013, quelques dizaines en 2014 et encore plus cette année. C’est une femelle parthénocarpique.
Je n’ai vu que des fleurs femelles. Le 1 avril 2015 :
Et les fruits ne contiennent pas de semence. Le 6 juillet 2015 :
Le 2 août 2015 :
Elle aussi je vais la multiplier, obligatoirement par voie végétative, par drageons si elle veut bien, sinon par boutures.
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03/08/2015
Diospyros kaki
Le grand Diospyros kaki de Marnay s’applique à faire grossir ses fruits encore verts :
J’avais observé sa floraison et la nouaison le 23 juin 2013. Il est à remarquer que je n’avais vu que des fleurs femelles. Il est possible que les fleurs mâles fussent déjà tombées mais certains Diospyros sont uniquement femelles et, s’il n’y a pas de mâle à proximité, produisent des fruits sans graine par parthénocarpie. Une fleur femelle :
Cette fleur a perdu ses pétales mais garde les sépales qui persisteront jusqu’à la maturité du fruit. On voit déjà le grossissement de l’ovaire et le dessèchement des styles :
Les pétales au sol :
Mon kaki ‘Fuyu’ a été planté le 18 mars 2010. C’est un kaki PCNA, c’est-à-dire qu’il donne des fruits non astringents, consommables alors qu’ils sont encore fermes, comme des pommes, qu’il y ait eu ou nom fécondation. Normalement il y a fécondation car il porte des fleurs des deux sexes. Mais sa croissance est désespérément lente. Le voici aujourd’hui, il est beau et bien touffu mais ne mesure qu’1m50 :
Il faut dire que la croissance d’un kaki non astringent est encore plus lente que celle des astringents. Il n’a encore jamais fleuri. J’ai lu qu’un kaki peut faire patienter son jardinier jusqu’à 8 ans avant de donner ses premières fleurs !
Celui-là, c’est ‘Jiro’. Il est planté à Veneux. C’est aussi un PCNA. Il est aussi haut que Fuyu mais beaucoup moins touffu. C’est qu’il n’a qu’un an.
Je ne verrai sans doute jamais les fruits mûrs du kaki de Marnay, le jardin ferme trop tôt. C’est à Paris que je les admire, magnifiquement colorés et accompagnés de leurs consommateurs :
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26/07/2015
Les Asimina triloba de Marnay
Le grand asiminier proche de l’entrée a encore grandi. Il dépasse maintenant le Parrotia dont on aperçoit le feuillage au premier plan à droite. Il est en fait formé de 2 arbres accolés, on voit à droite du gros tronc un autre tronc, c’est un drageon qu’on a laissé.
Car il drageonne beaucoup comme on le voit sur cette photo de septembre 2013 avant que ces drageons ne soient supprimés :
Il montre déjà de nombreux fruits en formation :
L’autre se trouve dans la partie boisée, très à l’ombre :
Il est beaucoup moins grand mais porte davantage de fruits par branche
parfois groupés par deux
voire par trois :
Il n’est pas très grand, mais large et touffu, car il a eu à réparer un grave accident dont on ne voit plus les marques. Il avait perdu sa flèche et l’a remplacée par des branches latérales. En 2010 je l’avais reconnu de justesse à son feuillage car il n’avait pas l’architecture normale. Son tronc avait été cassé :
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24/07/2015
Cydonia 'Krymsk'
J’ai planté il y a presque 2 ans un Cydonia oblonga ‘Krymsk’ (ou Aromatnaya), cognassier à fruits sucrés, en principe consommables crus, à Veneux. Il a bien fleuri au printemps
mais ne fructifie pas.
A Romilly, j’en ai un plus vieux. Il a fleuri pour la première fois l’an dernier :
Mais il n’a pas fructifié. Cette année il était couvert de fleurs :
Et maintenant il est couvert de jeunes fruits, des fruits pour l’instant plutôt en forme de poire, sans doute aussi nombreux que les fleurs au printemps, au point que je me demande s’il n’en fait pas trop :
On les distingue mal sur les photos pour l’instant car ils sont de la couleur des feuilles mais ils sont des dizaines pour un jeune arbre d’un peu plus de 2m.
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21/07/2015
Lycium chinense
Je vous ai montré il y a quelques jours mon Lycium chinense d’un an qui fleurit déjà. Voici maintenant celui qui m’a donné envie de le planter, celui du Jardin Botanique de Marnay sur Seine. Je le vois produire en abondance tous les ans depuis des années. Il est maintenant tellement large est touffu qu’on ne voit plus l’étiquette. Dommage pour les visiteurs. Sachant qu’elle existe, j’ai fouillé sous les jupes piquantes pour vérifier sa présence.
Il est légèrement en avance sur le mien, il y a même un fruit déjà coloré.
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19/07/2015
La beauté de Cynara cardunculus
Le cardon, très proche de l’artichaut, en très épineux, est lui aussi comestible. On consomme généralement les pétioles des feuilles mais les capitules sont consommables comme ceux de l’artichaut bien que les bractées très piquantes qui les recouvrent risquent de décourager. On le multiplie plutôt par semis et il donne des fleurs la deuxième année.
On peut aussi le cultiver pour la beauté de sa floraison. Ses fleurs portées à 2m de haut sont superbes :
Un tel ensemble demande de la place et serait magnifique en fond d’un grand massif.
Les photos ont été prises dans le Jardin Botanique de Marnay sur Seine.
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18/07/2015
Chaenomeles cathayensis
J’ai un cognassier décoratif planté à Romilly et un autre de semis spontané échappé d’un jardin voisin à Veneux.
Je cherche surtout à compléter ma collection de cognassiers producteurs de très gros fruits parfumés et comestibles. J’ai déjà un Cydonia oblonga, notre cognassier commun, un Cydonia oblonga ‘Aromatnaya’ aux fruits mangeables crus et que je vais bientôt vous monter en photo tant il est couvert de fruits, plusieurs Pseudocydonia sinensis, achetés ou obtenus par semis, dont le plus âgé fructifie pour la première fois cette année.
Il me manquait Chaenomeles cathayensis. Je l’ai semé en décembre 2014 et je l’ai oublié. Mais son semis est de toute évidence aussi facile que celui du Pseudocydonia et voici le résultat :
J’ai compté 10 petits plants à mettre en pots individuels d’urgence. J’en planterai 2 ou 3 à Romilly et un à Veneux en prenant des précautions car il n’aime pas la sécheresse :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2011/09/10/chaenome...
Mais j’en ai beaucoup. Si quelqu’un en veut, il suffit de m’envoyer un courriel.
20:42 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
17/07/2015
Lycium chinense
J’ai envie de baies de goji mais j’ai rencontré des difficultés inattendues avec la culture de Lycium barbarum. J’en ai planté 3 successivement à Romilly et un seul a survécu mais ne semble pas encore décidé à fleurir. Il est laissé libre, c’est pourquoi son aspect est brouillon :
Le terrain semble pourtant favorable. Je ne comprends pas pourquoi il fait de la résistance.
J’ai alors pensé au magnifique bosquet du Jardin botanique de Marnay sur Seine, un sol identique à seulement 10km de mon terrain. Je l’y vois tous les ans, toujours aussi beau. Le voici le 21 septembre 2013 alors qu’il a été planté en 1999 comme l’indique son étiquette et a subi les inondations prolongées de mai-juin 2013 :
Mais c’est un Lycium chinense, reconnaissable à ses fruits plus allongés.
Je l’ai donc tenté, dans l’espoir de me consoler de l’échec de barbarum. Je l’ai planté le 4 avril 2014 :
Je l’ai à peine surélevé pour lui éviter l’excès d’humidité au printemps quand la fonte des neiges à l’est fait remonter la nappe phréatique (celui de Marnay a été planté sans cette précaution et la nappe phréatique est au même niveau). Le 17 août il s’était déjà beaucoup développé et approchait le haut du grillage de 2m sur lequel j’ai décidé de l’accrocher pour lui éviter l’affalement de ses très longues tiges :
Il a continué à grandir et en hiver dépassait les 2m et gardait son feuillage (on le dit caduc). Le 9 janvier 2015 :
Le voici le 15 juillet, âgé d’à peine plus d’un an :
Il est encore plus grand, très étoffé. Il dépasserait 3m si les tiges les plus hautes non tuteurées ne se courbaient gracieusement. Ces tiges se marcotteraient s’il n’était pas attaché au grillage jusqu’à former des fourrés impénétrables. Les grandes fleurs violettes à droite sont celles d’une clématite, le feuillage rouge derrière lui est celui d’un noisetier pourpre.
Mais la belle surprise ce jour-là, c’est la floraison qui commence :
D’autres branches sont couvertes de boutons floraux :
Mais pour Lycium barbarum je me suis entêtée et j’en ai planté 3 à Veneux cet automne. Le terrain est plus difficile mais avec un apport de bonne terre et en arrosant régulièrement, cela valait la peine d’être tenté. Ce sont 3 variétés sélectionnées. Ils sont tous en vie mais un seul a une forte croissance. C’est Korean Big’ :
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15/07/2015
Rubus phoenicolasius
Je vous avais montré le 21 juin les jolis boutons floraux hérissés de poils rouges
et j’attendais de vous montrer les fleurs ouvertes. C’est impossible, les fruits sortent directement des boutons floraux. A chaque passage, j’espérais photographier les fleurs mais les boutons étaient toujours fermés. Le 13 juillet il y a des fruits mais ils sortent directement du bouton floral. Il semble évident qu’il y a autopollinisation du pistil par les étamines de la même fleur qui est cléistogamme (ne s’ouvre pas). C’est le grossissement du jeune fruit qui provoque l’ouverture du périanthe. On voit sur ces photos des jeunes fruits à tous stades de grossissement. Certains encore très petits se devinent dans le bouton dont surtout les sépales sont visibles et s’écartent à peine. Ce phénomène d’autopollinisation dans une fleur cléistogamme est connu, en particulier chez les poacées, les fabacées, la floraison d’automne des violettes, mais aussi noté, sans description, chez des Rubus. J’ai vu de rares photos de fleurs ouvertes de Rubus phoenicolasius. Ce procédé n’est donc pas constant :
Des tiges de première année, très longues, sans ramifications et sans fleurs sont maintenant nombreuses, au moins une dizaine. Elles produiront l’an prochain :
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11/07/2015
Hippophae rhamnoides 'Sandora'
Quel magnifique arbuste lorsqu’il porte ses fruits brillants et nombreux de septembre jusqu’à la fin de l’hiver, du moins si vous ne les consommez pas et si les oiseaux veulent bien vous en laisser.
L’argousier est un arbuste dioïque. Le plant mâle n’est pas si décoratif mais indispensable pour féconder les femelles. La décoration fruitière commence à 3 ans et la production est au maximum vers 7 ou 8 ans. Il est facile à cultiver, même en terrain très pauvre qu’il enrichit, un peu comme les fabacées. Pourtant tout n’est pas si simple et je voudrais vous faire partager ma jeune expérience.
J’ai planté un mâle et une femelle en 2009. Le mâle a bien démarré aussitôt, est couvert de fleurs (il faut savoir les voir, elles sont minuscules) et dépasse un peu 2m. La femelle a végété pendant 2 ans, j’ai eu peur de la perdre. En 2013 et 2014 elle a fait un petit nombre de fruits alors qu’en 2014 surtout j’avais vu beaucoup de fleurs et cette année encore la fructification sera très faible. Je vois une interprétation de cette déficience. Les fleurs presque invisibles n’attirent pas facilement les insectes et à l'époque de la floraison ils sont peu nombreux. Seul le vent assure la pollinisation de façon certaine. Ce mode de pollinisation est facile pour les arbres qui émettent des nuages de pollen. C’est plus discret pour l’argousier. Les vents dominants étant d’ouest, j’ai bien pris la précaution de planter la femelle à l’est, mais à environ 6m du mâle et c’est peut-être trop loin, une grande partie du pollen n’atteint pas son but. En agriculture il est conseillé une distance de plantation de 1m à 1,5m, jamais plus de 3m. Il y a sur la N19 à hauteur de Nogent sur Seine un magnifique massif débordant de fruits mais les arbustes sont très proches les uns des autres :
Ensuite j’ai trouvé un argousier dit autofertile. Pour quelle raison ? Les sites qui en parlent disent qu’il n’est pas dioïque. Alors, est-il monoïque ou à fleurs hermaphrodites ? Pour moi ni l’un ni l’autre. Le fait que ses fruits ne contiennent aucune semence prouve qu’il s’agit d’une femelle capable de parthénocarpie (comme les plaqueminiers par exemple). Elle ne permet donc pas la multiplication par semis et cela peut limiter le caractère envahissant de l’espèce, mais c’est un avantage pour la consommation des fruits.
J’ai planté ‘Sandora’, cette femelle autofertile, à l’automne 2012. Sa croissance a été immédiate. Elle a donné quelques fruits dès l’été 2013, bien colorés début août, et davantage en 2014. Cette année elle a beaucoup de fruits, les plus gros sont déjà bien colorés dès début juillet. L’effet sera plus impressionnant dès que tous les fruits auront atteint leur taille et leur couleur définitives et elle n'a pas 3 ans. Le 6 juillet :
Se rappeler qu'il aime les sols pauvres. Il redoute l'apport d'humus et d'azote qu'il produit lui même. Seul un apport de phosphore peut être bénéfique. Pas de paillage.
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09/07/2015
Crataegus pedicellata, une bonne surprise
Le 24 juin j’avais cru que je n’aurai qu’un seul fruit de cette aubépine à gros fruits. Il semblait en effet n’y avoir qu’un seul ovaire fécondé. Cet arbuste est autostérile et les Crataegus monogyna du terrain qui auraient pu le féconder avaient terminé leur floraison. Mais, y avait-il encore quelque part un monogyna ou autre aubépine en retard de floraison ou bien n’est-il pas totalement autostérile ? Je penche pour la première explication car les nouveaux fruits en formation découverts le 6 juillet sont groupés.
Le premier fruit :
Les petits nouveaux :
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29/06/2015
Fuchsia regia ssp reitzii
C’est incroyable pour un fuchsia. En zone 8 il a un feuillage persistant, il fleurit jusqu’en novembre, il produit des fruits agréables jusqu’en décembre.
A sa réception le 14 février 2014 :
Le 31 août 2014 :
Fleurs le 25 novembre 2014 :
Fruits le 25 novembre 2014 :
Le 14 décembre, bien vert, il occupe tout le bas de la photo. Les feuilles fanées au-dessus sont celles d’une clématite, les grandes feuilles qui virent au brun sont celles d’un actinidia, la grande et haute masse verte à gauche, c’est un Lycium chinense :
Feuillage le 9 janvier 2015 :
Le 29 mai 2015, plus vif que jamais :
Et le 28 juin 2015 le premier bouton floral :
A noter qu’il est préférable de le palisser, ses très longues branches retombent. J'ai planté serré car les zones de grillage au soleil ne sont pas nombreuses. Il s'emmêle joyeusement avec la clématite, l'actinidia, le goji et un rosier grimpant.
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24/06/2015
L'unique fruit de Crataegus pedicellata
Lorsque je vous ai montré cette belle aubépine en fleurs, de grandes fleurs à 3 styles,
je vous ai dit qu’il n’y avait aucun espoir qu’elle fructifie cette année. En effet elle est autostérile et la seule aubépine qui fleurit sur mon terrain pour l’instant, c’est la sauvageonne Crataegus monogyna et sa floraison était déjà terminée. Pourtant il devait rester encore une fleur puisqu’un ovaire de Crataegus pedicellata, et apparemment malheureusement un seul, s’est développé :
C’est peu et pourtant c’est beaucoup : je pourrai photographier ce fruit et le goûter.
19:36 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
21/06/2015
Rubus phoenicolasius
Mûre du Japon, wine raspberry, cette ronce est très belle, même en hiver grâce ses tiges rouges hérissées d’épines et de poils. En ce moment elle ajoute le décor de ses boutons floraux :
Cela, c’est à Romilly. Parce qu’à Veneux, ma deuxième tentative de l’implanter vient d’échouer. Malgré une fosse de bonne terre, malgré 3 arrosages par semaine, elle n’a pas supporté la déshydratation due au sable.
Là où elle se plait, elle se propage vite et peut former des buissons impénétrables. Elle est ainsi devenue invasive dans certains pays, en particulier dans l’est des USA où sa commercialisation commence à être interdite. Sa méthode : les semis, bien sûr, mais aussi le marcottage spontané. La façon dont elle se marcotte m’a étonnée. A la fin de l’été, deux extrémités de branches se sont piquées en terre. Cela m’a fait penser à la plongée sous terre du gynophore de la cacahuète.
C’est resté ainsi tout l’hiver et c’est seulement au printemps qu’il est apparu de nouvelles tiges autour.
Quelques aspects le reste de l’année :
Tiges de première année, sans ramifications, sans fleurs ni fruits, en septembre :
En février :
Fin juillet, à l’arboretum des Barres car le mien était encore trop jeune et n’avait que des tiges d’un an :
Jeune tige à Romilly fin juillet, les feuilles vert sombre en arrière-plan à droite sont celles d’un cornouiller sanguin que je maintiens en le taillant pour supporter la ronce :
Il ne manque que les fleurs, c’est pour bientôt.
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15/06/2015
Diospyros lotus
Je vous ai déjà montré le grand Diospyros lotus, plaqueminier d'Europe, de l’Arboretum des Grandes Bruyères.
Je vous ai montré ses fruits :
http://sureaux.blogspirit.com/archive/2012/09/18/diospyro...
Mais je ne vous ai encore jamais montré ses fleurs. Les voici donc, certaines encore en boutons, d’autres ouvertes :
Mais il y a d’autres plaqueminiers tout près, beaucoup plus jeunes. Je les avais remarqués en 2012. Ils ont un peu grandi depuis, surtout l’un d’eux :
Le plus grand a des fleurs mais encore toutes en boutons :
Mas je ne comprends pas. Ces fleurs sont plus grandes que celles du grand arbre et le calice n’a pas la même forme. Le calice chez tous les plaqueminiers est formé de 4 lobes qui ressemblent à des feuilles et il persiste jusqu’à la maturité des fruits, il reste même en place lorsque le fuit tombe. Sur le grand arbre les lobes sont pointus et c’est ainsi sur toutes les fleurs vues sur Internet. Sur le jeune, les lobes sont plus « carrés » ressemblant à ceux de Diospyros kaki comme sur celle-ci photographiée à Marnay sur Seine :
Mais les fleurs de Diospyros kaki sont encore beaucoup plus grandes et ce jeune arbre est bien étiqueté Diospyros lotus :
Ces jeunes arbres ne sont pas issus du grand. La sexualité des Diospyros est complexe. Il existe des fleurs mâles, des fleurs femelles et des fleurs hermaphrodites. Les plantes peuvent être dioïques, monoïques ou hermaphrodites. Les plantes purement femelles peuvent donner des fruits sans pépins par parthénogénèse. C’est le cas de cet arbre sur lequel je n’ai vu que des fleurs femelles, pistillisées sans trace d’étamines et des fruits de petite taille sans pépins donc non fécondés.
Les jeunes arbres sont-ils des cultivars à plus gros fruits ? Je n’en ai trouvé aucune trace sur le web.
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14/06/2015
Rubus odoratus
C’est un énorme massif, à faire pâlir d’envie ma petite ronce de 18 mois, avec un peu plus de 2m de haut, 7m de large, 3m de profondeur.
C’est dans l‘arboretum des Grandes Bruyères. Eh oui, j’y suis retournée.
Cette ronce est très différente des autres : sans épines, avec des feuilles d’érable, des fleurs de rosier parfumées, des grosses framboises pleines de grains mais délicieuses en confitures, et même en frais, j’y ai goûté :
Elle aime l’humidité. On dit que le terrain doit être acide ou neutre mais elle se plait à Romilly et à Marnay.
Elle n’a pas de mal à prendre une telle ampleur, elle drageonne avec enthousiasme. Dans certains pays elle est envahissante. Regardez celle que je venais de planter en hiver. Le 6 avril 2014, à peine 4 mois plus tard, dès le démarrage de la végétation, elle avait déjà un petit rejet :
Et un mois plus tard, elle fleurissait. Le seul problème, c’est que je n’ai pas prévu assez d’espace. Mais elle a un enracinement superficiel, je déplacerai facilement les drageons en excès pour lui créer ailleurs une zone plus vaste.
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31/05/2015
Rubus odoratus
06:53 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0)
29/05/2015
Pedicellata, une aubépine venue d'ailleurs
Crataegus pedicellata est originaire des USA où elle est appelée Scarlet Hawthorn. Elle a été plantée en 2011 et mesure près de 3m. Elle a fleuri pour la première fois l’an dernier, un seul groupe de fleurs au sommet.
Cette année elle a de belles fleurs sur toutes les branches, des fleurs bien plus grandes que celles de nos aubépines qui donneront de gros fruits très comestibles. Toutes les fleurs ont 3 styles.
L’an dernier elle n’a pas eu de fruits et je crains qu’elle n’en ait pas cette année. Elle est fécondée par des « midges », sortes de moucherons piqueurs proches des moustiques et il y avait des moustiques aujourd’hui peut-être capables de jouer le même rôle. Le problème c’est qu’elle serait autostérile et elle est seule. Elle est capable de s’hybrider avec toutes les aubépines mais la floraison des Crataegus monogyna est déjà terminée, l’écart de floraisons était le même l’an dernier. Je mets tous mes espoirs dans les 3 autres espèces que j’ai plantées cet automne encore trop jeunes pour cette année.
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08/05/2015
Cydonia, Pseudocydonia et Chaenomeles
Une bonne nouvelle à Romilly : il n’y a pas d’inondation, la Seine n’est pas en crue. Sans doute une meilleure gestion de l’eau des lacs de retenue, la gravité des inondations de 2013 a servi de leçon. Si le niveau de la Seine est haut, c’est seulement après le confluent de l’Yonne à Montereau et le confluent du Loing à Veneux car l’Yonne et le Loing sont en crue, surtout le Loing qui inonde la région.
Je vous avais montré il y a 15 jours les jolis boutons de mon plus vieux cognassier, Cydonia oblonga ‘Krymsk’ (vieux, c’est très relatif car c’est sa première vraie floraison). Je ne me rendais pas compte alors de l’abondance de sa floraison. Hier, il a tout de suite attiré mon regard. Il est superbe :
Regardons de plus près la bordure d’un rose pâle délicat des pétales :
Assorti au rose pâle du filet des étamines :
Le cognassier de Chine, Pseudocydonia sinensis n’est plus en fleurs mais c’est gagné, la nouaison a eu lieu. Il est plein de jeunes fruits comme celui-ci :
Toutes les fleurs ont été fécondées alors qu’il était le seul en fleurs. Il est bien totalement autofertile.
Le cognassier du Japon, Chaenomeles japonica, était en fleurs le mois dernier. Il ose pourtant refaire quelques boutons floraux :
Il me manque Chaenomeles speciosa, plus grand, mais il s’est installé tout seul à Veneux et Chaenomeles cathayensis. Il est prévu sur la liste pour l’automne prochain.
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05/05/2015
Paeonia suffruticosa
La bonne surprise de la semaine, c’est l’énorme fleur de ma pivoine arbustive. Une fleur, pas deux. Et cela après des années de présence dans mon jardin. On dit cette si belle pivoine capricieuse, je confirme.
Tout près la vigne américaine labrusca débourre et semble vouloir soutenir ce bel effort de la pivoine en teintant ses très jeunes feuilles d’un rose assorti.
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