15/11/2008
Portrait d'épeire
En nettoyant le pied d'un sureau j'ai dérangé une araignée pas trop farouche.
Son joli dos bien décoré :
et en recadrant pour admirer les poils :
Côté ventre :
De profil pour voir le jeu de pattes gracieux :
13:33 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
14/11/2008
Les grenouilles peuvent s'aimer
mais il leur fallait une autorisation officielle.
Je vous ai déjà parlé de mes deux petites mares, lieu des ébats amoureux de quelques grenouilles à partir de la fin février. Grenouilles rousses, grenouilles agiles, ce sont des grenouilles insonores. Une seule fois j'ai entendu le chant d'amour. C'était à peine audible et j'étais au bord de la mare.
Mais je craignais toujours l'arrivée d'une autre espèce plus bruyante. J'aurais à me battre. Les voisins les plus intolérants aux bruits venant des voisins et dépassant 50 dB (j'exagère mais à peine, ils avaient tenté de me faire signer une pétition contre le coq d'un voisin pourtant enfermé toute la nuit) sont partis. Cela ne veut pas dire que d'autres ne se plaindraient pas.
Aujourd'hui j'ai acheté La République de Seine et Marne, un hebdomadaire sympa et qui permet de se tenir au courant des potins de la région. Je ne pense pas toujours à l'acheter mais en passant devant le marchand de journaux j'ai aperçu un titre en première page : le couac des grenouilles au tribunal.
A Maincy, environ 30 km de chez moi, des voisins avaient intenté un procès contre une voisine à cause de son plan d'eau occupé par des grenouilles rieuses qui semblent être une espèce nettement bruyante.
Les grenouilles ont gagné. Mais seulement en appel. Elles étaient défendues par Corinne Lepage, ancienne ministre de l'Environnement.
Quelques arguments de l'arrêt rendu : en vertu de la protection des grenouilles rieuses, leur capture et l'enlèvement des œufs sont interdits. Les batraciens n'ont jamais été absents de cette lisière humide de forêt et il a été sans doute depuis la création de leur espèce dans leur nature de coasser là où ils se trouvent.
A noter : un procès est toujours en cours contre la commune qui n'est pas intervenue pour faire cesser les nuisances sonores…
Une des visiteuses de ma mare le 27 février 2008 :
19:53 Publié dans mare | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Sureaux de novembre
Le très jeune Sambucus miqueliana, comme celui de Veneux, a toujours son feuillage.
Mais les Sambucus racemosa de Trifouilly, cette année comme les précédentes l'ont perdu en octobre. Ce n'est pas le cas à Romilly le 9 novembre, bien qu'un peu dégarnis ils ont encore des feuilles :
Sambucus racemosa botanique
'Sutherland Gold' devenu vert
et 'Plumosa Viridis' devenu jaune
'Plumosa Aurea' sur son tapis de consoude
11:57 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nature, plantes
13/11/2008
La moelle de chinensis
Sambucus chinensis en pleine terre à Romilly sur Seine se comporte différemment de celui qui vit en pot à Veneux les Sablons : il imite Sambucus ebulus et va perdre totalement son feuillage pour l'hiver. Pourquoi ? Je ne sais pas. C'est le même que celui de Veneux puisqu'il a été obtenu par division des rhizomes. Ce n'est pas une question de climat puisque les températures sont à peu près identiques, il n'a pas encore fait froid et à Veneux le feuillage a survécu au gel les hivers précédents. Est-ce parce qu'il a eu soif cet été ?
Des tiges étant déjà fanées, j'ai pu en couper une et vous montrer sa moelle. Elle est sans doute plus sombre que sur une tige vivante mais on voit encore bien ce que je vous ai décrit : la moelle est blanche avec des taches rouges.
19:48 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
Sureau chinois et petits oiseaux
Sambucus chinensis est toujours là avec ses corymbes, ses pédicelles vineux, ses nectaires verts et ses fruits rouges. Mais il n'est plus aussi vertical, il penche, surplombe la table de bouturage. Le tout est peu à peu enseveli sous les feuilles mortes, et pourtant il y en a encore beaucoup sur les arbres.
Les habitants du grand corymbe, les araignées, sont là aussi, fidèles depuis le début de l'été.
Je me suis inquiétée pour les oiseaux, ça pépie beaucoup autour de la maison. Il ne fait toujours pas trop froid mais je ne vois plus rien pour les nourrir. La plupart des insectes sont morts ou cachés pour l'hiver et il n'y a plus de fruits. Les fruits des sureaux ont vite disparu, ceux du pyracantha et de l'aubépine ont suivi et il n'en reste plus, ceux du lierre ce sera pour plus tard. J'ai donc mis une coupe de tournesol entre les boutures pour voir.
Et j'ai vu. Le succès a été immédiat.
On voit le petit volatile de dos, de face c'est un rouge-gorge.
07:58 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, animaux
12/11/2008
Chatons
Les noisetiers ont perdu leurs feuilles et les chatons, encore petits, se voient bien.
Voici les chatons en version blanche à côté de bourgeons vert très pâle :
et la version rose du noisetier pourpre où ils accompagnent des bourgeons rose vif :
22:38 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, jardin
11/11/2008
Albida déménage
Un Sambucus nigra var. albida (fruits clairs) a quitté Trifouilly aujourd'hui. Cela n'a pas été facile. Le terrain n'étant plus entretenu est rapidement envahi d'orties très hautes, de lianes diverses et autres. J'ai passé une heure à démêler délicatement le sureau sans perdre de feuilles.
Ce sureau qui mesurait au plus 70 cm en fin d'été s'est réveillé avec les pluies et a réussi à dépasser 2 m en quelques semaines avec un fort épaississement du tronc principal et développement de troncs accessoires nés au niveau du collet. J'ai procédé délicatement, souvent à la main, pour n'abimer aucune racine. Cela m'a pris 2 heures.
Le voici encore debout, juste avant arrachage, au fond d'une profonde cuvette où il n'y a aucune racine. En effet, contrairement à ce qui se passe dans le sable, le système racinaire est profond, compact et surtout vertical.
Je l'ai couché à côté de la voiture pour montrer ses dimensions.
Ses racines et le départ des troncs :
Ensuite j'ai extrait beaucoup plus facilement Sambucus coreana. Il n'a qu'un seul tronc mais cela ne veut pas dire que c'est son comportement normal. En effet, celui-ci est greffé. Une pépinière hollandaise vend tous les sureaux greffés. Quand il sera plus étoffé, je lui prendrai une bouture pour voir son développement naturel.
19:39 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
10/11/2008
Paw-paw et olive d'automne
Je n'ai pas le temps pour un potager et son aspect détonnerait dans mon jardin sauvage. Je me contenterai de quelques légumes dispersés, je pense surtout aux tomates-cerises, c'est joli et d'aspect plus naturel que les grosses tomates, au raifort, aux plantes aromatiques etc…
Les fruits c'est plus simple à entretenir, à condition de ne pas choisir ceux qui sont trop sélectionnés et répandus partout, attirant de ce fait toutes les pestes. Les presque sauvages, ça me plaît et j'ai aussi envie de goûts nouveaux.
J'ai déjà planté nashi, griottier, mirabellier. Deux grenadiers, 'Provence' et 'Molar de Elche' sont prêts pour être plantés. Mes semis involontaires de néflier du Japon sont prêts à partir à Romilly sur Seine. Celui de Veneux les Sablons ne fleurit pas à cause de l'ombre d'un grand chêne dont je n'avais pas prévu l'étalement.
Je vais aussi transplanter les ronces sauvages de Veneux, il faudra les canaliser, je n'aime pas les fruits des ronces "domestiques", et les actinidias à petits fruits lisses, eux aussi trop à l'ombre.
Je viens de planter 3 Eleagnus umbellata, l'olivier d'automne, Autumn olive. Il est rustique partout en France, ses fleurs sont parfumées et attirent les abeilles. Il mesure 6 m, supporte le calcaire et fixe l'azote, rendant service aux plantes qui l'entourent. Ses fruits d'automne n'ont pas la couleur des olives, ils sont rouges et juteux, comestibles et agréables. Je n'ai malheureusement pas de photo, les miens ne sont pas encore photogéniques.
Asimina triloba, un américain du nord, est aussi très rustique. Dans son pays on l'appelle paw-paw ou poor man's banana. Lui aussi mesure 6 m. Il est proche des mangues et ses fruits y ressemblent. Mais ce n'est pas son seul attrait. Ses grandes feuilles pendantes lui donnent un air très exotique. Là, j'ai des photos de celui du jardin botanique de Marnay sur Seine.
Enfin j'ai trouvé un compagnon pour ma vigne sauvage et je l'ai commandé en Hollande, je l'aurai à la fin du mois : un Ginkgo biloba femelle à port colonnaire. C'est rare, les femelles sont généralement plus larges que les mâles. Peut-être aimerai-je les amandes comestibles de ses ovules mais dans combien d'années ?
21:38 Publié dans fruitiers | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, jardin
Ne brûlez jamais du sureau
Comme pour la coupe, brûler du sureau ne paraît pas très sage quand on croit qu’il a un contenu spirituel puissant. Il est vraisemblable que les traditions associées au feu sont les plus vieilles. Le véritable nom anglais du sureau, "elder", dérive de noms saxons comme "aeld" qui signifie feu et "ellaern" dont le sens est allumer du feu. Les explications habituelles pour cela sont que la moelle à l’intérieur des tiges était recueillie et séchée pour être utilisée comme matériel d’allumage, ou encore qu’on soufflait à travers les tiges creuses pour activer les cendres. Les deux sont plausibles mais il y a une troisième possibilité, c’est que, pris au mot, c’est une réminiscence des temps où, pense-t-on, le bois de sureau était utilisé pour des feux sacrés et rituels, y compris les bûchers funéraires.
Si le bois de sureau était de fait brûlé rituellement en l’honneur de la Mère Sureau, il a peut-être été l’apanage des "prêtres" qui interdisaient aux non initiés de brûler le bois sacré.
Une autre explication pourrait reposer sur la crainte d’attirer la mort, à partir de ses relations probables avec les rites et les bûchers funéraires. Peut-être croyaient-ils que par la mort la Mère Sureau était réunie à son "enfant", et ainsi des morceaux de l’arbre, souvent d’un arbre vivant, bois vert ou feuilles vertes, étaient mis dans les tombes et les cercueils.
Certains pensent que les Saxons le plantaient sur les tombes des criminels exécutés, pour que l’arbre absorbe leur mal et purifie leur âme. Visiblement le flambeau fut transmis car, aussi tard qu’en l’an 1579, Edmund Spencer utilisa la correspondance funéraire dans les images dans le poème November de son Shepherd’s Calendar, pendant que dans Cymbeline de Shakespeare il est symbole de chagrin.
Le brûler dans le foyer de la maison attirera le Démon par la cheminée. Ceci peut être pris au mot, ou bien peut être un écho des croyances de Norse associées à celles de Woden qui étaient enclins à passer à travers des trous de fumée en visite de passage, notion adoptée en Amérique quand le Père Noël fut inventé. C’était Woden qui était, en partie, célébré avec les grands feux des fêtes du solstice d’hiver de Yule.
Nombreuses sont les interdictions de brûler le sureau. Si le sureau est jeté dans un feu, on peut entendre crier le sorcier qui se trouve à l’intérieur. Oui, le bois crie, un bruit fort ! Une explication scientifique fut recherchée. On apprit que le sureau est un bois inhabituel qui a des canaux pleins d’air, avec une torsion pour monter en spirale autour de la tige creuse, et que cela provoque des pressions sous l’effet de la chaleur du feu, et ça "crie" lorsque ces canaux s’écartent. Cette décharge de pressions peut propulser des globules de sève bouillante et ce fait peut expliquer la croyance que, si le sureau est jeté dans le feu, le Diable vous crachera dessus.
J'ai eu moi-même confirmation de ces faits. Un jour j'ai fait brûler du sureau dans la cheminée. Je croyais que ce bois était sec, il ne l'était sans doute pas. Je n'ai pas vraiment vu ce qui s'est passé, je n'étais plus à ce moment-là devant la cheminée. J'ai entendu des explosions et j'ai trouvé des cendres incandescentes projetées à un mètre.
Il est dangereux de brûler un sureau.
10:00 Publié dans Légendes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
09/11/2008
Petits sureaux
Aujourd'hui, à Romilly sur Seine, j'ai planté deux de mes "créations".
Sambucus nigra 'Black Lace' est une bouture de celui de Trifouilly. Il va me permettre de déplacer son pied-mère sans trop de crainte puisqu'il n'est plus seul.
Sambucus hookeri est le premier planté de mes "bébés" obtenus par semis : semé le 12 novembre, germé le 23 février, deuxième rempotage le 14 octobre. Malgré ce rempotage récent de 3 semaines, ses racines tapissaient le fond du pot. Je vais m'empresser de planter ses frères aussi grands. Cela ne m'étonne pas qu'il se développe encore autant au mois de novembre, sa "mère" est restée en végétation deux hivers de suite, c'est rare chez les sureaux.
20:50 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
08/11/2008
Arbre caramel et chêne rouge
Je dois planter des arbres pour le bonheur de ma vigne sauvage. J'ai pensé aux semis spontanés d'érables et de robiniers de mon terrain de Veneux. Mais pourquoi ne pas mettre un arbre resplendissant en automne ?
J'ai pensé à Cercidiphyllum japonicum, l'arbre caramel. Il a la couleur du caramel en automne mais son nom est dû à l'odeur de caramel de son feuillage à cette saison. Il présente souvent plusieurs troncs mais reste de port étroit. Il pousse vite.
Il existe même une forme pleureuse, c'est 'Pendulum' (disponible au jardin du Pic Vert). Je l'ai photographié au printemps à l'arboretum de Segrez.
Mais je ne planterai pas d'arbre caramel. Il n'aime pas beaucoup le calcaire. Il vivrait peut-être sans trop de problèmes à Romilly mais n'aurait pas de belles couleurs d'automne. On peut faire des poches de terre acide pour des arbustes mais pas pour un arbre.
J'ai alors pensé à Quercus rubra, le chêne rouge américain admiré à Chèvreloup. Lui aussi pousse vite. Mais lui aussi veut un terrain acide.
18:08 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
Réveil en couleurs
Voilà ce que je vois le matin lorsque j'arrive dans le séjour.
Les petites feuilles tout en haut, c'est un chêne, ses feuilles sont en partie vertes, en partie brunes.
Le plus beau rouge, c'est du hêtre, un au premier plan, un autre plus loin.
Le vert, c'est du frêne.
Le jaune c'est un érable sycomore déjà un peu dégarni.
La grosse boule vert sombre, je vous l'ai déjà montrée, c'est l'HLM, le lierre qui recouvre ce qui reste du tronc du hêtre mort. Les pigeons ramiers s'y agitent beaucoup aujourd'hui.
Les tiges nues devant cette boule, c'est le sorbier torminal, il était très beau le mois dernier.
13:34 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
07/11/2008
C'est beau un cèdre
ici à l'arboretum de Chèvreloup. Je vous laisse admirer.
20:10 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
06/11/2008
Sambucus latipinna
Sambucus latipinna se porte bien. Il s'est remis lentement mais sûrement de son séjour toxique à Trifouilly. Pour rappel voici ce qu'il en restait fin février quelques jours après sa transplantation à Romilly :
Maintenant il se prépare au repos d'hiver. Il a perdu des feuilles, d'autres jaunissent. Sur la photo, de droite à gauche : le bâton, ce n'est pas un tuteur mais le reste du tronc mort, puis le nouveau tronc, puis une branche basse qui s'est marcottée et forme un autre tronc.
Voici deux feuilles typiques à 9 folioles et tendance à être bipennées :
Les feuilles mortes que l'on voit au sol ont été ramenées du terrain de Veneux pour lui faire un édredon bien chaud pour l'hiver.
22:46 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
05/11/2008
La ronce bleue
Elle est belle, ne trouvez-vous pas? Elle s'étale sur un tapis de fraisiers sauvages. Elle a viré au rouge depuis peu et je dois avouer que c'est la seule période où je lui trouve un intérêt.
Rubus caesius, la ronce bleue est une ronce basse, étalée, très envahissante car ses branches couchées se marcottent partout. Comme l'autre, elle a des épines mais peu agressives.Ses feuilles ont 3 folioles. Elle a des fleurs blanches
et des fruits bleutés.
Ses fruits sont doux, agréables, mais ils n'ont pas le parfum de ceux de Rubus fruticosus. Surtout elle est peu productive, il faudrait passer une journée dans une zone qu'elle a envahie pour recueillir de quoi faire une tarte.
Elle aime les zones humides, les bords de forêt et les terrains calcaires.
21:18 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
03/11/2008
'Albovariegata' est heureux
Je vous avais montré la transplantation de Sambucus nigra 'Albovariegata' : extraction de Veneux le 5 octobre et replantation à Romilly sur Seine le lendemain.
Il avait 10 ans et l'aspect chétif d'un arbuste qui souffre : trop d'ombre et terrain trop sec. Tous les sureaux n'ont pas la tolérance des sureaux sauvages de Fontainebleau.
A cause de son âge j'avais peur de l'échec mais je l'ai extrait patiemment avec toutes ses racines. Et aujourd'hui je suis rassurée. La reprise a été rapide. Il a encore des feuilles malgré les pertes par les secousses du déplacement. Et surtout il a de superbes bourgeons, les plus gros de tous mes sureaux noirs. Ce sont bien sûr des bourgeons pointus, les bourgeons à fleurs ne se verront qu'au printemps.
21:18 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
02/11/2008
Ver blanc
A Romilly sur Seine cet après-midi j'ai soulevé une vieille bûche dans le but de l'emmener pour la cheminée. J'y ai vu une curieuse tache blanche : c'était un gros vers banc bien dodu lové dans un trou du bois exactement à ses dimensions.
J'en connais plus d'un qui l'aurait aussitôt massacré et il aurait eu bien raison si c'était une larve de hanneton, un des pires nuisibles du jardin.
Mais la larve de la cétoine dorée, une espèce très proche, lui ressemble beaucoup. La cétoine dorée est très belle, excellente butineuse, et sa larve participe au recyclage des matières en décomposition. Il ne faut pas se tromper d'adversaire.
Ma larve est une larve de cétoine :
- elle était dans du bois en décomposition, son menu préféré
- sa tête est très petite et l'extrémité de son abdomen grosse et large, c'est l'inverse pour la larve de hanneton, grosse tête et abdomen effilé
- elle est d'un blanc très pur, celle du hanneton est un peu jaunâtre
- ses pattes sont courtes
Après la photo je l'ai légèrement enfouie avec des débris de bois pourrissant.
Mais si vous avez un doute, attendez un peu pour la voir se déplacer : elle a l'étrange particularité de se déplacer en rampant sur le dos !
21:23 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
31/10/2008
Une belle foliole
J'ai envie de montrer aujourd'hui le délicat réseau vasculaire d'une feuille, ou plutôt ici d'une foliole puisqu'il s'agit d'une feuille composée. Au fait, comment sait-on qu'on a affaire à une feuille simple ou composée, à une feuille entière ou à une foliole ? A la base du pétiole d'une feuille il y a toujours un bourgeon (parfois une araignée mais ça ne fait pas partie de le définition), il n'y en a pas à la base du pétiolule d'une foliole.
Pétiole :
Folioles :
La foliole photographiée est une foliole de Sambucus chinensis, c'est ce qui explique sa grande taille pour une foliole de sureau, un peu plus de 20 cm. Pour mieux voir les nervures, je l'ai légèrement décolorée à l'alcool 90° bouillant pendant quelques secondes.
21:53 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
30/10/2008
Protection de la demeure
La protection maternelle apportée par le sureau est encore bien connue aujourd’hui et plus d’un fond de jardin est orné de l’un de ces arbres. Les propriétaires nieront très probablement toute allusion à une croyance mais néanmoins ils laisseront l’arbre tranquille. Le sureau de semis spontané est tenu en particulière estime. Après tout, si la mère divinité a réellement choisi de venir et de vivre avec vous, vous devez être une maison favorisée. L’arbre ne protégera pas seulement la demeure, mais tout autant le lopin de terre. Là où il n’y en a pas un qui pousse, il est efficace de pendre au moins un rameau vert au-dessus du seuil pour dissuader le mal d’entrer.
La protection de la demeure a pour effet d’écarter toutes les forces mauvaises. Ceci était compris comme étant de nature spirituelle, là où d’autres plantes étaient valables contre la foudre, la peste, etc. Ceci dit, le sureau était considéré à travers toutes les Iles Britanniques comme l’arbre qui dévie les éclairs.
Plus tard, ces idées furent transférées aux fonds de jardin, quand les lieux d’aisance extérieurs furent inventés, un endroit où les gens désiraient avoir un sentiment de sécurité. Il y a ainsi deux bonnes raisons d’y faire pousser des sureaux. D’abord, le feuillage repousse les insectes, et ensuite, l’arbre aime un sol riche et humide qu’il va donc purifier en croissant. De nombreux cottages ont encore leur bosquet de sureaux au fond du jardin, même si la petite cabane de bois a disparu depuis longtemps.
23:21 Publié dans Légendes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
Gleditsia
Un peu dans les mêmes tons de jaune haricot-beurre que le catalpa voici un autre arbre pour illuminer l'automne : Gleditsia triacanthos (ses épines sont groupées par 3). Certes c'est un grand arbre mais il peut être maintenu petit par la taille, et même être utilisé en haie épineuse. Sa variété 'Sunburst' est naturellement de petite taille.
Si vous le voyez prenez quelques graines dans ses longues gousses, elles germent très facilement surtout après scarification et il grandit vite.
Le voici le 11 octobre à l'arboretum des Barres :
20:16 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature, plantes, jardin
29/10/2008
Callicarpa
Il fait un froid d'hiver, à peine + 7°C à midi, la limite de ma tolérance pour une activité extérieure. Pour l'instant je me suis contentée d'aller jusqu'à la boîte aux lettres. Cela m'a permis d'apercevoir des bourgeons de Viburnum bodnantense qui s'entrouvrent.
et d'admirer les fruits du Callicarpa bodinieri, de plus en plus visibles grâce à la chute des feuilles :
On lit un peu partout qu'il ne s'autoféconde pas, qu'il faut en planter plusieurs. Le mien est seul, et il n'y en a pas dans les jardins voisins. Vous voyez qu'il ne se gêne pas pour fructifier.
Au Jardin botanique de Marnay sur Seine j'ai photographié le 25 septembre Callicarpa mollis. Je n'en ai vu qu'un. Il est un peu plus grand que bodinieri. Ses fruits sont moins surprenants parce que les feuilles plus grandes les cachent davantage tant qu'elles ne sont pas tombées et que le violet des fruits est moins clinquant. Ne me demandez pas d'aller le photographier sans feuilles, le jardin est maintenant fermé pour la mauvaise saison.
15:16 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, jardin
28/10/2008
Catalpa
Catalpa bignonioides n'est pas un arbre très grand mais votre jardin est vraiment très petit. Vous aimez pourtant ses belles feuilles cordiformes.
Pourquoi pas Catalpa 'Nana'. Il pousse lentement, ne dépassera jamais 5 m, a naturellement un port en boule bien compacte. Malheureusement il ne fleurit pas mais il a de très belles couleurs en automne.
Le voici le 11 octobre à l'arboretum des Barres, à côté d'un Juniperus rampant :
20:14 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, jardin
27/10/2008
Les fruits de Sambucus chinensis
Le premier corymbe de Sambucus chinensis est à maturité, à peu près dans les mêmes temps que l'an dernier. Il porte 23 fruits, bien moins que le nombre de fleurs, je ne sais pourquoi car les insectes ne manquaient pas. Jusqu'à la fin il sera le principal centre d'attraction du jardin pour les insectes et lors de la floraison il y avait beaucoup de syrphes spécialistes de la pollinisation.
Un autre corymbe plus petit, portant 10 fruits, parviendra peut-être à maturité. Ce n'est pas certain parce qu'on annonce du froid.
Il n'y a aucun espoir pour les autres corymbes. Tout se passe comme si la belle saison était trop courte pour ce sureau. Est-il rustique en zone 7 ?
J'ai ouvert un fruit. Sa pulpe est aussi rouge que l'aspect extérieur (comme S. adnata) :
Ses 3 gaines sont petites :
22:08 Publié dans Sureaux | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nature, plantes
26/10/2008
et les fruits d'octobre
Ce ne sont pas des cerises, ce n'est pas l'époque, ce sont les jolies petites pommes de Malus hupehensis.
A cette époque 'Rotes Meer' est mon plus beau rosier rugosa car non seulement ses fruits, ceux de tous les rugosa, très nombreux, mais aussi son feuillage devient rouge vif.
Berberis thunbergii à l'arboretum des Barres :
et celui-là, très beau mais non étiqueté :
et une catégorie à part dont a présence n'est pas contrôlable, des fleurs de …champignons.
21:07 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes, jardin
Fleurs d'octobre
Voici encore quelques idées pour fleurir le jardin en octobre.
Mes asters à Trifouilly, plantés depuis 2 ans mais abandonnés se sont débrouillés tout seuls. Is sont en bonne santé mais ce sont des novae-angliae qui ignorent les maladies des novi-belgii. Les fleurs ont été un peu malmenées par la pluie mais cela ne gêne pas les bourdons.
A Romilly Rosa 'Red Parfum' :
Cyclamens :
Alstroemères :
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Vigne sauvage
La vigne de Romilly sur Seine, du moins le pied qui a gardé son support, est un peu plus visible depuis que les arbres qui la portent, un frêne et un bouleau, ont perdu leurs feuilles.
Pour les autres pieds, je m'apprête à transplanter des jeunes plants, des semis sauvages sur mon terrain de Veneux les Sablons, d'érable sycomore et de robinier. Ils ont une croissance rapide.
11:02 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes
25/10/2008
La vie du sol
Je crois que je vais faire des trous même lorsque je n'ai rien à planter, pour le seul plaisir de faire des trouvailles.
Aujourd'hui j'ai préparé un trou de plantation pour Sambucus nigra 'Black Beauty', devant un sureau noir indigène et à côté de racemosa 'Plumosa Aurea'. Il faut d'abord enlever une épaisse couche de racines d'orties. Puis j'ai enfoncé la fourche. J'utilise toujours une fourche-bêche, c'est plus facile dans un sol argileux et surtout cela fait moins de dégâts sur la petite faune du sol. Dès le premier coup de fourche j'ai ramené un ver de terre, un très gros et très gras :
C'était la première fois que je voyais un ver de terre qui s'était fait un nœud. Mais il s'en est vite sorti, voici dans l'ordre les différentes phases du dénouement. Ou du dénouage ?
Ensuite j'ai retiré encore de la terre avec tout plein de jolis vers. La table doit être bonne dans ce coin.
Et tout-à-coup j'ai vu un joli carabe doré, Carabus auratus. Je n'ai pas vu d'où et comment il est arrivé (il est incapable de voler). Etait-il dans le sol ? Ce qui est certain c'est qu'il adore les vers de terre. Mais il aime aussi limaces, escargots, carpocapse… et autres vermines du jardin au point qu'autrefois, à une époque reculée, quand les pesticides n'existaient pas, il y en avait plein les jardins et son aide au jardin l'avait fait surnommer la jardinière.
Il est magnifique, couvert d'une superbe peinture métallisée qui passe de l'orange
au vert selon l'orientation de la lumière.
Il a 3 larges lignes saillantes sur chaque élytre.
Ce Carabus auratus ressemble beaucoup à Carabus auronitens. Ce qui permet de les différencier : auratus a les 4 premiers articles des antennes roux et les pattes rousses sauf les tarses plus foncés, auronitens n'a que le premier article antennaire roux et sur les pattes seulement le fémur.
22:59 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
24/10/2008
La chenille, identité dévoilée
Le 17 octobre je vous ai monté une petite chenille inconnue. La famille Guyonnet du site papillons-poitou-charentes dont je vous ai déjà parlé plusieurs fois m'a donné des indications et j'ai trouvé son identité.
Elle fait partie de la famille des Geometridae, c'est Eupithecia absinthiata. Tout coïncide, son aspect, même son drôle de bec, son dessin bien mis en évidence sur ce site et ses habitudes : elle se nourrit de fleurs plutôt que de feuilles et adore les solidagos. Encore un site la montrant.
21:06 Publié dans Animaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, animaux
Paulownia
Nous sommes en pleine saison de plantations et je vais partager de temps en temps avec vous mes idées de nouveautés pour le jardin. J'ai planté à la fin de l'hiver un paulownia et il semble bien parti. Je vous avais déjà montré celui de la gare de Veneux les Sablons au printemps. Je viens d'en admirer un à l'arboretum de Chèvreloup croulant sous une abondance de fruits.
Son feuillage fait penser au catalpa mais sa floraison rose est plus spectaculaire car elle apparaît avant les feuilles.
Paulownia tomentosa ou imperialis :
le 26 mars, les boutons floraux
le 13 mai il resplendit tout en fleurs
le 20 octobre il a encore tout son beau feuillage mais en échange il ne débourre que très tard, vers la mi-mai
le 20 octobre les fruits
Certains le gardent petit en le recépant tous les ans. Il a alors d'énormes feuilles qui lui donnent un aspect exotique mais ne fleurit pas et c'est dommage.
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Acanthopanax
A moins d'aller à l'arboretum de Chèvreloup, vous ne verrez pas souvent cet étrange arbuste. Il est nommé Acanthopanax wardii, ou pire, Eleutherococcus wardii.
A cette époque de l'année il est couvert de fruits noirs
et d'épines même sur le vieux bois. Ces épines sont peu nombreuses mais bien recourbées.
Et le plus étrange c'est que c'est une araliacée !
12:11 Publié dans Plantes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nature, plantes